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[RP] La mémoire dans la peau...

Tord_fer
    La peau.

    Cette matière parfaitement ajusté à notre taille. C'est quand meme bien fait. Il n'est même pas necessaire de l'ajuster ou de la repriser. Elle se déchire, s'étire, se referme. Elle change de couleur en fonction des saisons. Le soleil la hale joliement, voir la rougit violement. Les vive émotions laisser leur trace sur elle comme l'encre sur le papier. Mais des peau comme celle là le Borgne n'en avait vu qu'une seule fois. Et cette fois il ne comptait pas laissé passer cela.
    Blanche. Propre. Sans une seule imperfection. Le sang courait sous cette matiere noble en petit ruisseau bleuté.
    Cela raisonner au fond de son ventre comme une promesse d'un avenir meilleur.
    Il le savait.
    Il la voulait.
    Elle.
    Entière...

    Mais revenons en au debut. A la premiere fois qu'il l'avait vue. Ou il avait fait la connaissance de l'encapuchonnée.


Adossée au mur de la taverne le borgne gromelle. Le Borgne gromelle tout le temps. C'est à la fois une philosophie, une façon de faire passer le temps, et une maniere de communiquer avec ses semblables. Faut dire qu'il s'ennuie fort. L'animation n'est pas de toute première qualité dans c'te ville.
Les secondes passent, deviennent des minutes puis des heures.... Quand enfin ! Enfin ! La porte s'ouvre.
Et l'encapuchonnée passe le pas de porte.
Il ne sait pas ce qui se cache sous cette capuche. Il la jauge. La silhouette est frêle, surement une donzelle, chétive qui plus ai. Il la salue, elle répond. Il en est sûr à présent, c'est une femelle.
Elle ne s'assoit pas devant lui, mais au sol.
Il grogne. Il n'aime pas ça. Il lui parle, la provoque. la traite comme si elle n'étais qu'un clébar. Apres tout il n'y a qu'eux pour s'installer ainsi à même le sol.
Il insiste. Il veut voir son visage. Elle doit etre laide. Tres laide pour se cacher ainsi.
Elle refuse, encore et toujours, malgré les menaces du Borgne.
Celui-ci craque. Sa jambe de bois est posé au sol. Il grimace en s'appuyant dessus, mais il n'hésite pas une seconde quand il arrache sa capuche.

Et la le choc.
Il LA voit. Enfin.
Son ventre raisonne.
Elle n'est pas laide.
Elle est pire. Elle est Blanche.
Mais une blancheur que le Borgne ne pourra jamais atteindre même apres son bain annuelle. Enfin le bain annuelle qu'il a pris il y a trois ans...
Maintenant il sait. Il la veut...
A lui de charmer la donzelle.
Viens petit moucheron, viens te prendre dans ma toile...
Bloodwen
Ma vie n’était pas si mauvaise depuis que mon maitre avait pris possession de moi. Il me nourrissait bien, et j’avais l’impression d’avoir un peu plus de force et de chair sur mes os. Et puis j’avais une paillasse où dormir au chaud et à l’abri. J’étais persuadée que Frère Onésim allait me sauver et me faire entrer dans la lumière du Très-Haut, même si je suis une enfant du sans-nom.
Mais entrer dans la lumière n’est pas facile, et je n’aimais pas beaucoup ce que je devais faire pour l’atteindre, c’était souvent douloureux et je n’aimais pas le goût des gouttes de lumière. J’essayais d’être bien docile et obéissante, pour obtenir le salut et aussi pour éviter de me faire battre. Alors, j’éprouvais un certain soulagement quand mon maître m’envoyait mendier. Parce que les gens semblaient m’apprécier au point de me donner tout un tas de choses, je devais lui en ramener chaque jour. S’il était satisfait, j’avais le droit de dormir avec ma poupée, s’il ne l’était pas… je préférais ne pas y penser.

Et puis, un jour, nous primes séjour à Muret. Je me rendais en taverne pour m’acquitter de ma tâche, mais ces lieux semblaient peu fréquentés. Le feu de cheminée, mon seul réconfort, était parfois mourant et souvente fois je rentrais bredouille, la peur au ventre. Quelques fois mon maître m’avait fait retirer ma capuche, et j’en gardais un souvenir douloureux. J’avais été traité de monstre et l’on me donnait des surnoms cruels tels que Blanchouille, et d’autres qui me tourmentaient quand je m’endormais épuisée par mes entrainements à satisfaire les hommes. Aussi je prenais bien garde de couvrir mes cheveux blancs et mes yeux rouges en public. La plupart du temps, les gens essayaient de me la faire retirer par des paroles rassurantes, mais n’insistaient pas lorsque je refusais.

Cette fois cependant, un homme effrayant, borgne et brusque, me terrorisa davantage que les autres. Je pensais que me jeter une chope dessus lui suffirait, mais il semblait déterminé à savoir ce que je cachais. J’aurais pu essayer de fuir, mais j’avais si faim, et il y avait de la bière sur la table. En fin de compte il m’arracha ma capuche et m’observa comme une curiosité.
Je subissais cet examen mortifiée et tremblante de peur, me contractant fébrilement, dans l’attente des insultes et des coups qui allaient surement pleuvoir sur moi et que pourtant je savais mériter. Mais rien de tout cela. Au contraire, l’homme se montra presque gentil.

Son discours me laissa perplexe et m’angoissa terriblement. Il me disait que j’étais une créature du sans-nom, comme lui, et que je ne changerais pas. Que mon maître me m’utilisait et que je ne trouverais jamais la lumière. Ce n’était pas vrai ! Il m’avait promis et j’étais bien obéissante, même quand il me faisait des choses douloureuses pour que la lumière entre en moi. Cet homme se moquait de moi et essayait de m’embrouiller la tête avec ses histoires de liberté et d’acceptation. Je ne voulais plus être un démon et j’y parviendrais, même si c’était dur.

Quelques jours s’écoulèrent, et ses paroles résonnaient dans ma tête, tandis que je subissais les tourments qui faisaient mon quotidien. Je n’osais m’en ouvrir à mon maître, de peur de le mettre en colère et d’aggraver ma situation. Mon sommeil, pourtant durement acquis, me fuyait pour laisser place à une veille anxieuse. Je ne savais plus qui croire.
Lorsque je le rencontrais de nouveaux, il ne m’effraya pas autant. Ou tout du moins pour ce qui était de son apparence et de son comportement avec moi. Il me présenta même sa poule qui avait une dame à l’intérieur. De plus en plus rassurée, je m’approchais même davantage de lui. Ses paroles par contre, me glacèrent le sang. *
La nuit venue, l’homme rouge revint me tourmenter avec sa hache, qui se mit à parler, comme le Borgne m’avais dit qu’elles le faisaient. Elle me disait que j’avais tué ma maman et qu’elle allait m’ouvrir en deux pour faire sortir le mal de moi. Terrifiée, j’hurlais dans mon sommeil et, déjà bien éprouvée par les événements précédents, je me découvris le courage, ou la témérité, de m’enfuir.

Eperdue, je m’enfonçais dans la nuit pour trouver refuge dans une demeure en ruine. Je ne dormi pas, choquée par mon acte. J’étais perdue et le Très-Haut ne voudrait plus de moi après ça. Je pleurais toutes les larmes de mon corps et grelottait dans ma cape jusqu’au lever du jour, recroquevillée dans un angle de mur qui tenait encore. Autant que possible je gagnais une taverne pour m’y réchauffer et essayer de trouver de la nourriture avant de retourner me cacher.
Quand le borgne me demanda où était mon maître, plutôt que de lui dire que je m’étais enfuie, je lui dis que je ne savais pas où il était. Et je pensais que cela me préserverais. Après tout, je l’ignorais vraiment, et espérais qu’il ne me trouverait pas. J’avais peur qu’il me ramène à lui si je lui disais que je m’étais enfuie, même s’il m’avait dit de le quitter. J’étais plus affamée que jamais, et ne me sentais plus en sécurité, mais au moins je n’étais plus obligée de faire des choses dégoutante avec ma bouche et mes mains. J’espérais au fond de moi que mon ami Eamon me retrouverait et me sauverait.

Ce soir-là, je quittais tardivement la taverne où je m’étais abritée, car le feu s’était éteint, et allait furtivement me fondre dans les rues sombres rejoindre ma cache pour essayer de trouver un repos salvateur, recroquevillée sur mon grabat de fortune, me persuadant qu’il ne pouvait rien m’arriver de pire.
Tord_fer
Quelle arme choisir ?
Le Borgne réfléchit intensément. Il ne fallait pas se tromper. Il ne fallait pas gâcher. Ne pas faire de trou. Il sortit son coutelas rouillé de sa poche et l'observa un instant. Ferait-il l'affaire ?
Il approcha la lame de sa main et s’entailla la chaire. Celui-ci resté tranchant et affuté. Il fera l’affaire. Malgré tout il était forgeron d'origine, pas boucher. Ça allait être une première pour lui. Il ne devait pas se tromper. Peut-être devrait-il s'entrainer avant ? Trouver une autre donzelle. Il avait déjà dépecé des lapins, mais ce n’était pas exactement la même chose. Il fallait qu’il s’entraine. Sa hantise, faire un mauvais geste et rendre la peau inutilisable. Il partit à la recherche d’une âme esseulé. La première servira de brouillon, et la seconde sera son chef d'œuvre.

Il avait bien pensé faire un tour au cimetière comme il en avait l’habitude, mais il savait que la chair fraiche ne se déchire pas de la même façon. Il lui fallait une jeune femme, maigre de préférence, comme la blanche. Il sourit. Le Taudis. Il y avait des miséreux là-bas, il y trouverait bien une jeune fille squelettique dont personne ne s’inquiéterais de sa disparition.
Il s’y rendit la nuit tombé. Il trouva rapidement celle qu’il cherchait. Il n’eut aucun mal à la ramener. Il n’eut aucun mal à la dépecer.
C’est le sourire aux lèvres qu’il s’intéressa à présent à sa proie.
Son chef d’œuvre prendrait forme, il ne restait qu’une seule chose à faire. Il devait l’attirer.

Le Borgne retourna en taverne, là où il l'avait vue la première fois. Il savait qu'elle reviendrait. Il en était sûr. Mais cette fois il l'attendait. Cette fois il était prêt. Il avait longuement réfléchit.
Deux choix c'étaient présenté devant lui :
La méthode douce, c’est à dire l'attirer à lui, mais ce n'était pas chose aisé. Il y avait plusieurs choses qui rentrer en compte, entre autre son apparence, son odeur, son manque de tact et de charme…
La méthode « dure », quant à elle consistait à l’attraper, la fourrer dans un sac et l’emmener dans une grange pour s’occuper de son cas.

La seconde méthode était plus expéditive, plus direct, et cela lui plaisait bien.
Il chercha un sac de la corde solide et attendit au droit de la porte…
Bloodwen
Je m’éveillais, fourbue et épuisée, surprise par l’aube pâle et glacée. Il me fallut du temps pour retrouver le contrôle de mes membres engourdis par le gel nocturne qui s’était répandu autour de moi et sur le tissu trop usé qui me recouvrait à peine. Je battais des cils, couverts de givre, et gémissais sourdement alors que j’étendais mes jambes et dépliait mes bras dont j’avais protégé les extrémités fragiles en les enfouissant entre mes cuisses.

En position fœtale, j’avais grelotté longtemps sur la paille moisissante et humide avant de sombrer dans un sommeil agité, aux rêves peuplés de démons. Chaque grincement de planche, galopade de souris, bruit extérieur, m’éveillait et me laissait aux aguets, angoissée, avant de me rendormir, entrainée par le froid et l’épuisement.

Le soleil s’était déjà déplacé dans le ciel dégagé quand je sortais enfin de ma cachette. Mon ventre grognait furieusement et je sentais en moi un vide qui m’étourdissait. D’un pas chancelant, je longeais les murs, restant dans l’ombre le plus souvent possible, malgré que j’eusse préféré me réchauffer un peu au soleil. Mais la rue était trop dangereuse, et je craignais à chaque instant de croiser mon maître. Alors je cheminais, mes pieds bandés traînant dans la fange, s’alourdissant de plus en plus de boue mêlée aux déchets du quotidien de ceux qui étaient dans la lumière divine. Pour moi il n’y avait que peine, froid et obscurité.

Je sentais mes forces s’épuiser et mes mâchoires claquaient douloureusement à cause du froid mordant de ce début d’hiver. Il me fallait trouver chaleur et nourriture rapidement. Le besoin avait pris le pas sur la peur, et, toujours prudente, je me dirigeais vers la taverne que j’avais déjà fréquenté. J’espérais y trouver un feu de cheminé entretenu, et surtout, une âme charitable qui me donnerait un peu de pain, ou tout du moins, des reliefs de repas. J’avais si faim que je me sentais prête à avaler du bois.

Mon nez glacé se risqua à l’angle de la rue, puis, ne voyant rien de dangereux, je m’approchais de la bâtisse, le cœur battant furieusement dans ma frêle poitrine. Y mettant tout mon poids, je poussais la lourde porte et jetais un coup d’œil furtif à la ronde. Rassurée par l’absence de la silhouette tant redoutée, je fis un pas dans la pièce, déjà rassérénée par la chaleur qui y régnait, et attirée par le feu qui flambait joyeusement dans son nid de pierre.
Tord_fer
Chhhhuuuutttttt ...
Plus un bruit ! La voilà qui approche !
Le Borgne retient sa respiration, sa poule en fait de même, Franck quant à lui, adossé sur la table face à la porte, roule des yeux se moquant bien de cet éclopé qui croit pourtant dur comme fer à ses plans machiavéliques. C'est beau l'espoir.
La porte s'ouvre. Le Borgne bondit sur sa proie tel un cafard sur une miette de pain.
Coup de poing, coup de pied, tirage de cheveux, poigné de poils dans la main. Des poils ? Brun ? Merde. L'éclopé s'arrête net. Il retire le sac du visage de sa victime. Un homme se tient face à lui, le regard outré. Oups. Le Borgne grogne, il l'engueule. Non mais c'est vrai quoi qu'est c'qu'il fout là c'beugnot ! L'a d'la chance qu'le Borgne lui fasse pas payer cet affront. Une petite baffe dans sa tronche, un p'tit au r'voir monsieur, et hop, Tord reprend sa position d'attente.


P'tain d'cinglé...
Je ne suis pas cinglé. Je.........ne..........suis..........pas..........cinglé.
Cot !
Maintenant ferme là, elle arrive.


Le temps passe, les minutes se transforment en heure. Mais le Borgne est là, impassible. Il attend. Son souffle gagne en rapidité au fur et à mesure que l'impatience s'empare de lui.
Il la veut. Il la désire.
Il sent même les pires instincts, qui somnolaient depuis longtemps, se réveiller. Cette soif de sang, cette soif de chaire, cette soif de femme. Son cœur s’accélère, son envie se fait plus pressante encore.
Il la veut. Il la lui faut.
La salive envahit sa bouche, il lèche ses lèvres desséchés. Il caresse ses dents du bout de la langue. Elle sera à lui. Quoi qu'il lui en coûte.
Un sourire mauvais passe sur ses lèvres. Le Borgne n'est pas que fou. Ses amis ont eut vent de son infortune, et ils arrivent. Quoi de mieux pour redonner confiance à un lâche que de savoir qu'il ne sera bientôt plus seul ?


Les planches grincent. La porte s'ouvre doucement. Cette fois, c'est la bonne. Il le sent. Littéralement. L'odeur de la Blanche envahi ses narines. Ce parfum léger et délicat de l'innocence, de la pureté. C'est exactement cela.
Elle est pure. Maculé telle la neige qui vient de tomber. Mais bientôt le Borgne laissera son empreinte.
Cette idée lui plait, et tandis qu'un sourire narquois étire ses lèvres.
La tension est à son apogée dans le corps de l'asymétrique.
Il se racle la gorge. Il veut attirer son attention. Il veut qu'elle sache. Avant que les ténèbres ne la saisissent. Avant que le sac en grosse toile ne lui cache définitivement la lumière de la lune...
Bloodwen
A peine avais-je posé mon deuxième pied au sol, qu’un bruit venant de mon côté me fit sursauter. Mon regard inquiet se tourna vers sa source, et je levais la tête pour que mes pupilles tressautantes distinguent les traits de l’homme qui se tenait là. Paralysée de terreur, je reconnu alors le borgne. Je n’eus même pas le temps de faire un pas en arrière qu’une pièce de toile s’abattait sur ma tête et me plongeait dans l’obscurité.

Un cri suraigu s’échappa de mes lèvres, et après un bref instant d’immobilité stupide, mon instinct de survie se réveilla. Malgré ma faiblesse générale et la peur, je me mis à l’agiter furieusement, de manière désordonnée, pour me libérer. Mes mains malhabiles essayaient de se saisir du tissu pour le retirer de ma tête, tandis que mes pieds boueux tentaient de donner des coups à mon assaillant, bien qu’en réalité je ne réussissais qu’à me déséquilibrer dangereusement.

Je poussais de petits cris et sanglotait misérablement, peinant à trouver de l’air et je m’épuisais rapidement. J’avais l’impression d’être comme les chatons de la ferme, que mon père fourrait dans un sac à peine sorti du ventre de leur mère pour les tuer, m’expliquant que c’est ce qu’il aurait dû faire avec moi. Peut-être que c’est ce qui m’attendais, il allait m’étouffer et j’allais ne plus jamais bouger comme ma mère. Après tout, je le méritais, puisque tout était de ma faute.

Le sac de toile, par-dessus la capuche qui ne me quittait que peu, était un piège mortel, et, étouffée par le tissus qui me collait aux narines, je luttais de moins en moins, concentrant mes efforts sur ma respiration. Je prenais douloureusement conscience que je ne m’en sortirais pas, et que toute résistance était futile. Malgré tout, je suppliais, sans me rendre compte que le son déjà faible de ma voix ne parvenait pas jusqu’au monde de lumière dont j’étais privé.

Je peinais à penser, et la seule chose qui me venais à l’esprit, était que, depuis toujours, à la ferme comme avec mon maître, je souffrais moins lorsque je me laissais faire. Essayant de me rassurer avec cette idée, je m’immobilisais enfin, à bout de souffle et de force, reniflant, les yeux embués de larmes, serrant les jambes alors que je faisais honteusement sur moi, au comble de la terreur.
Tord_fer
Cela avait été plus simple qu'il ne le pensait. Elle s'était débattu certes, mais pas assez pour mettre en mal le Borgne. Il n'avait pas peur de lui faire mal ou de l'étouffer, ce qu'il comptait lui faire était bien pire de toute façon.
Très vite elle se calma, arrêté de s'agiter de se débattre. Le manque d'aire peu être ? Le Borgne en profita pour la mettre sur son épaule tel un sac de pomme de terre et sortit enfin de cette maudite taverne. Il avait l’impression que les murs se resserraient autour de lui, que l’air devenait moite. Son souffle se faisait plus court, l’excitation le gagner aussi vite que les forces de la donzelle s’amoindrissaient. Il croisa bien un ou deux habitants qui regarda le Borgne et sa marchandise d’une manière étrange, mais un petit clin d’œil et une explication vaseuse du genre « elle a trop but » ou « Et oui ca cause trop les donzelles », et hop l’autre en face riait et ne s’intéresser plus à ce drôle de couple.

Le Borgne emmena sa « conquête » dans la grange ou il avait élu domicile. C’était calme et un peu à l’extérieur de la ville. Quand au propriétaire il avait bien essayé de faire fuir le Borgne avant de décider de s’en allé plus ou moins de son propre grés.
Il la déposa dans la paille, enfin déposa, la lâcha dans la paille était un terme plus approprié. Il retira d’un geste brusque le sac qu’elle avait sur la tête, faisant tomber sa capuche au passage. Ces cheveux blancs tombèrent en cascade sur ces épaules, et la lumière de la lune se refléter sur cette peau aussi blanche que la neige. Le Borgne resta un instant abasourdit par cette vision. Puis son envie repris le dessus et avant même qu’elle ne réagisse, il la gifla violement.
Il se planta devant elle pour la surplomber de toute sa taille. Il la regarda un instant puis sourit en coin avant de se baisser à hauteur.


Bonsoir la blanche.
Cot !


Le Borgne donna une caresse sur la tête de Cispoule avant de s’adresser à celle-ci :

Par quoi on commence à ton avis ?
Cot.
Euh ? T’es sur ? C’est un peu extrême pour commencer tu n'trouve pas ?
Cot, cot, cot cot !
Mouais… C’pas faux. Bon ben c’est partit alors.
Cot !


Le Borgne sortit son coutelas rouillé de sa poche et regarda la Blanche dans les yeux. Son regard ne l’effrayer aucunement, il avait vue assez de créature du sans noms dans sa vie pour ne plus en avoir peur.

Tu es prêtes donzelle ?
Bloodwen
Les yeux.


Un couinement surpris s'échappa de mes lèvres tandis que mon corps heurtait sans douceur la paille. Mon cœur se mit à battre douloureusement dans ma frêle poitrine. Je ne connaissais que trop le contact de cette matière, à la fois doux et piquant, et cette odeur si familière. J'étais à présent persuadée que le borgne m'avait ramené chez moi, dans la grange que je n'avais jamais quittée avant de m'enfuir il y avait maintenant quelques semaines.
Terrifiée, je m'attendais à entendre la voix pâteuse et traînante de mon géniteur et tortionnaire et à sentir la morsure cinglante du cuir de son ceinturon sur ma peau. Par anticipation, je me recroquevillais et repliais un bras protecteur au dessus de ma tête.

[Don't look to the eyes of a stranger
Don't look through the eyes of a fool
Don't look to the eyes of a stranger
Somebody's watching when the light goes down]*


Mais lorsque la toile et ma capuche me furent arrachés et dévoilèrent ma tare, mes yeux affolés et tremblants dans leur orbite ne distinguèrent d'autres présences que celle du borgne en même temps que je réalisais que je ne connaissais pas cet endroit. Il régnait une odeur désagréable et prenante, qui, couplée à ma peur, me retourna l'estomac et me laissa nauséeuse. Cherchant mes repères, je ne vis pas venir la paume de la large main qui s'abattait sur mon visage et me laissait une cuisante douleur, ainsi qu'un engourdissement de la face. Je n'avais pas eu le temps d'émettre le moindre son, tant le choc fut soudain. Et il fallut encore quelques secondes pour que mes yeux fixés dans leur mouvance sur mon agresseur ne s'embuent de larmes.

Feel someone's watching you
You gotta get away
Is it the first time
You've ever felt this scared


Je sentais l'empreinte des doigts pulser sur ma peau qui avait pris une coloration sanguine. La chaleur envahissait mon visage et j'aurais voulu y porter la main. Je n'en fit cependant rien, levant seulement mon regard vers l'homme qui me dominait de sa hauteur.
Alors qu'il s'abaissait à mon niveau, je ne pu réprimer un mouvement de peur et mon bras vint à nouveau se placer devant mon visage tandis que tout mon corps se contractait. Le discours qui se déroula me laissa perplexe et tremblante. Mes pupilles dilatées passaient de la poule à l'homme dans une anarchie paniquée, tandis que mon cerveau peinait à assimiler les informations. Je ne comprenais pas ce qu'ils me voulaient, mais je ne doutais plus que ce n'était pas du bien. Je secouais lentement la tête, en refus de ce qu'ils planifiaient de me faire, quoi que ce fut.

Feel the adrenaline pump
Your heart begins to race
Begin to run now
The sweat runs down your face


Je sentais confusément que je devais m'enfuir, ou du moins lutter pour ma survie, mais j'étais si impressionnée par le regard fou de mon tourmenteur que je ne fis aucun mouvement, ravalant mes larmes et la morve qui me coulait du nez. Ma vue trouble distinguait pourtant bien le couteau rouillé qu'il présentait devant moi.
Un faible filet de voix sortit de mes lèvres gercées dont une partie étaient tuméfiée par la gifle dont la marque persistait et me faisait encore souffrir. Je glapissais un

« Non, ne me faites pas de mal, s'il vous plait »

paniqué alors qu'en retrait, ma main décharnée se crispait sur la paille et en amassait une poignée que, sans que je ne maîtrise tout à fait mon geste, je projetais sur l'homme. Simultanément, comme possédée, moi qui était d'ordinaire si passive, je tentais de lui échapper, me tortillant à quatre patte dans le foin.

[Don't know which way to turn
You'd better hide yourself
He's getting closer now
You'd better improvise]


Je n'avais eu une arme dans les mains qu'a deux reprises, et la première fois, j'avais été mordue par la lame cruelle. Je savais donc, ce qui allait m'arriver si il me touchait avec la sienne, j'aurais mal, et, malgré que je sois une créature du sans-nom, je ne voulais pas souffrir. Je voulais seulement que l'on me laisse en paix, auprès d'un feu avec un peu de nourriture. Ce serait pour moi un paradis.

Pour l'heure, un fou en voulait à ma vie qui a défaut d'être enviable restait la mienne, et j'y tenais suffisamment pour ramper, encombrée par ma cape dans laquelle je m'engluais, comme un moucherons dans une toile d'araignée. Je n'étais rien de plus et j'en avais pleinement conscience. J'essayais de me cacher derrière un ballot de paille, cachette dérisoire, regrettant de m'être enfuie au lieu de rester avec mon maître, qui m'aurait certainement protégée de cette folie.


[Just hope you never reach
The point of no return
Could be the last time
You see the light of day]


Terrifiée à l'idée de mourir, je me mis à crier à l'aide, espérant sottement que frère Onésim m'entende et me sauve du borgne et du sort terrible qu'il me réservait certainement.

Extraits Don't look to the eyes of the stranger, Iron Maiden, Virtual XI
Shanephillips
Pee PEEEEEEEEEEEEEEEEEEE
Have a sit. In my pee.*


Chantonnait le Shane alors qu'il se vidangeait généreusement sur la façade d'une maison qui avait eu la malchance de se trouver là lorsque lui vint l'envie d'expulser les nombreuses pintes qu'il s'était joyeusement siffler tout au long de la journée et une bonne partie de la soirée. Ou était-ce l'après midi ? Le rouquin n'avait plus vraiment les yeux en face des trous pour tout vous dire. Il titubait et zigzaguait un peu. Presque fait, pas totalement affiné. Alors qu'il s'amusait à dessiner des arcs en ciel monochrome sur le mur, oui il n'y avait qu'une seule couleur de disponible et c'était le jaune orangé avec une légère teinte de brun, l'irlandais cru apercevoir un semblant de mouvement du côté de la vieille grange branlante située à une poignée de pas. « Tiens !l'Borgne revient de sa journée de lèche vitrine. Et il n'est pas reviendu broucouille, on dirait » qu'il s'était dit sans prêter attention au fait que la pression de son tuyau venait de faiblir et qu'il se pissait sur les bottes. Sa réaction ne se fit pas attendre et il lâcha un gros :

F'CHIER ! MERDE !

Douce prose clamée tout en agitant le panard afin d'en faire gicler l'excédent d'urine concentrée.
Puis, tout en rangeant sa nouille dans ses braies, Phipps entreprit de réduire considérablement la distance qui le séparait de l'antre du canard boiteux. Après des semaines et des semaines, et des semaines, même que ça faisait des mois, la grange était finalement à portée de pied. Il en avait souffert pour en arriver jusque là. La faim, la soif, la misère et la mort sans oublier les intempéries et un froid tellement glacifiant qu'il avait bien failli perdre l'intégralité de toute ses extrémités. Bout de nez et guigoute compris. Nah j'déconne. Il ne lui fallut qu'une petite dizaine de minutes pour rallier le point A au point B. S'il avait mis autant de temps, c'était juste parce qu'il avait fait un léger crochet par l'alphabet en son entier. Il s'en carrait pas mal de toute façon, car passablement pinté du bec, il n'avait plus la même perception du temps, ni de la réalité. Mais l'avait il seulement eu un jour ? Là n'est pas la question.

Le roux se trouvait pratiquement sur le seuil de la porte, lorsqu'un cri de gonzesse ou de barde c'est la même chose t'façon, se fit entendre à l'intérieur de la grange. Il aurait très bien pu presser le pas et , tel un héros des temps modernes, se précipiter à la rescousse de la demoiselle/ barde en détresse. Mais il n'en fit rien et pénétra allure promenade dans la résidence temporaire du Borgne tout en lachant un...


Ché-RIE !
Me Reu-voila !


Toujours à quelques pas de l'entrée, il pivota la trombine vers la source des cris, ricanant comme un connard mais ce qu'il vit lui fit trop écarquiller les yeux...d'incompréhension principalement.


Oh putain de bordel de merde !!!
Un ballot de paille qui piaille !!


Shane cherchait une confirmation quelconque, un soutien immoral ou dieu sait quoi d'autre, regardant en alternance en direction du ballot parlant et de Tord. Immobile, seules les mirettes du Pique s'agitaient dans ses orbites.



Si vous tenez tant à une traduction: Pipiiiiiiii! Viens t'asseoir. Dans ma pisse.

_________________
Tord_fer
Avant même que le Borgne ne commence son oeuvre la demoiselle s'agite et lui lance de la paille. En plein dans l'oeil. Comme on dit souvent on voit la paille dans l'oeil du voisin mais on ne voit pas la poutre qu'on a dans son oeil. M'enfin la poutre dans son oeil il la sentait bien ! Tord se frotte l'oeil frétiquement pour enlever ce corps étranger. Quand il ouvre de nouveau son oeil, la Blanche à disparut. Et un ballot de paille se met à parler.
Merde alors ! Il a dut bouffer un truc pas frais. Le v'la qu'il a des hallucinations.

Le Borgne appele. Il cherche la blanche, donne des coups de pieds dans les bottes de pailles attendant un aie décisif. Il n'ose cependant pas s'approcher de la botte de paille qui parle. Il craint les mauvais esprits...

Soudain un bruit de pas derriere lui. Il se retourne, prét à bondir. Mais tres vite il est coupé par la voix du Roux.


Ché-RIE !
Me Reu-voila !


Tord sourit en coin, mais tres vite il déchante en entendant le :

Oh putain de bordel de merde !!!
Un ballot de paille qui piaille !!

Ha ! Toi aussi tu l'entend ? J'suis pas fou alors !

Le Borgne regarde le ballot de paille. Si il n'est pas fou, si Shane l'entend, alors ce n'est pas un esprit. Ce genre de manifestation aime les rendez vous intimiste. Serais-ce ?

P'tain ! C'est un rat ! J'en suis sur !
Un rat ? Qui crie a l'aide t'es sur ?
Ouais j'suis sur ! Par contre fait gaffe out u met les pieds Shane j'ai perdu une Albinos dans l'coin.


Et le Borgne va se munir d'une fourche pour se débarasser du rat.
Bloodwen
En entendant la voix d’une autre personne, j’avais bien failli sortir de ma cachette pour me jeter dans les bras de mon sauveur. Mais son discours m’arrêta net alors que je commençais à me redresser. Deux fous, je me trouvais maintenant coincée entre deux fous. A genoux derrière le ballot de foin, en panique, je me mis à creuser dedans dans l’espoir de pouvoir m’y glisser, et d’y rester dissimulée, à condition que je reste silencieuse et immobile.

Cela m’apprendra à espérer de l’aide. Je comprenais qu’aujourd’hui, pas davantage que hier, je ne pouvais attendre de secours d’où que ce soit. Les larmes aux yeux, je fourrageais la paille de mes mains malhabiles tandis qu’ils discouraient de ballot et de rat, sans comprendre qu’ils parlaient de moi, sans le savoir eux-mêmes. Dans l’ignorance générale donc, je parvins à trouver refuge dans le tas de foin et faisait tomber sur moi la paille pour qu’elle me dissimule, espérant qu’ils ne remarquent pas mon manège, puisque je pensais qu’ils cherchaient autre chose.

Je ne pouvais les voir, blottie dans mon nid, d’où des sons assourdis me parvenaient. Je sentais cependant leurs mouvements, et essayait de calmer mon cœur affolé. J’aurais voulu pouvoir courir vers la porte de la grange, mais je n’avais pas le courage de m’exposer, bien que l’expérience m’eus toujours prouvé que se cacher ne faisait que retarder l’échéance. Le lieu même, cette grange, me paralysait et, comme autrefois, l’idée même de passer la porte me paraissait inconcevable. J’étais ainsi piégée entre deux solutions inextricable : incapable de fuir, tant psychologiquement que physiquement, et peu encline à me laisser malmener par le borgne.

Pendant une seconde, l’idée de me rendre et de me jeter à ses pieds pour le supplier de ne pas me faire de mal parut douce à mon esprit. Mais il m’effrayait beaucoup trop, et ma joue douloureuse me rappelait sa violence à mon égard. Cependant, je pensais soudain que l’autre personne serait peut-être plus charitable. Là résidait ma dernière chance.

J’ignorais tout de la fourche qui m’aurait sans doute transpercée, mais, mû par mon instinct de survie, je surgis de mon cocon de paille comme un diable de sa boite, et, oubliant que je ne portais pas ma capuche et que ma tare était visible et d’autant plus impressionnante sous la lumière lunaire, je rampais plus que je ne marchais vers le roux et essayais de m’agripper à ses jambes en me dissimulant derrière lui en sanglotant des suppliques désordonnées dont émergeaient principalement les termes suivants :
« pitié, sauvez-moi, pas de mal, couteau », et comprenne que pourra.

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Shanephillips
Reprenons notre rouquin à l'endroit même où on l'avait abandonné lors de l'épisode précédent. Toujours immobile, ben oui il n'a toujours pas bougé depuis la dernière fois, situé pile poil entre l'entrée de la grange déglinguée et le ballot de paille possédé par l'esprit d'un rongeur revanchard à l'intellect moult fois supérieur à celui de ces génères pas bien futés. Ses congénères, oui, on avait compris. Le regard de Shane oscillait encore entre Tord et la paille douée de parole, fruit d'une relation inter espèce entre un rat alcoolisé et une motte de foin un peu trop aguicheuse. Aucun des deux ne pouvaient vraiment confirmer cette version des faits, mais dans leur tête de canard imbibée cela paraissait plus que crédible. L'irlandais opina silencieusement de la caboche pour pas que la motte de paille sache qu'il savait.

Si, t'es carrément pété du boc mon vieux mais t'es Pique alors c'est compris dans l'lot.
Sinon ouais, j'l'entends tout pareil que toi. M'est avis qu'on d'vrait y foute le feu. Tout cramer, pis après on se fera griller de quoi becter sur les braises 'core bien chaudes.


Lorsque Tord le mit au jus à propos de l'égarement malencontreux,et espérons le provisoire, d'une albinos, le roux de la tignasse leva l'un de ses panards pour reluquer le dessous de sa semelle. On sait jamais, dans l'excitation du moment il aurait très bien pu l'écrabouiller sans le remarquer. Quoique...dans ce genre de situation, le piétinement d'un être composé en grande majorité d'eau, ça brasse un peu. Ses esgourdes de canards auraient probablement été alertées par une sorte de bruit spongieux, humide et franchement dégueulasse de viscères sortant par les différents orifices de la créature susnommée. Une moue de grande satisfaction s'afficha sur sa trombine pendant quelques secondes et soudain, le doute l'envahit. Si l'albinos ne se trouve pas sous ses bottes, où peut elle bien être, bon sang de bois.

Rien sous les godasses, Tord.
J'ferai gaffe, je vais essayer de pas trop l’abîmer si je lui tombe sur le râble.
En attendant, j'ouvre les mirettes.


En se déplaçant sur la pointe des pieds – que ce soit clair pour tout le monde, Shane étant bourré, sa démarche était tout sauf subtile et discrète – le roux inspectait la grange, de ses yeux à demi clos. Avançant avec les mains en avant, tel un explorateur découpant les herbes hautes qui se dressaient devant lui, brassant l'air afin de se frayer un passage dans le vide et imitant avec perfection le bruit de l'albinos.

Petit, petit, pe-tiiiiiiit !

Shane zieuta un peu partout dans le périmètre à la recherche d'une albinos. Il n'en avait jamais rencontré une en chair et en os et savait plus ou moins à quoi ça ressemblait. Deux bras, deux jambes, une tête avec des yeux et des cheveux. Albinos. Ses mirettes avaient beau balayer la scène, l'état second dans lequel se trouvait le Pique, faisait qu'il ne comprenait pas toujours toutes les infos qui lui parvenaient jusqu'au bulbe. Parfois il y voyait quand même un tout petit peu plus clair, mais jamais rien de bien foudroyant et le restant du temps, il avait encore cette foutue chanson qui lui squattait la tronche. Pee PEEEEEEE. Alors qu'il venait de stopper toute activité afin de ce sortir cette vile mélopée du crane, Phipps aperçut du coin de l’œil, une masse blanchâtre surgir d'un nuage de paille et bien que le temps semblait être suspendu, il était comme paralysé. Il avait comme l'impression de ne plus contrôler son corps. Le rouquin aurait bien voulu maîtriser ce voile spectrale d'un revers du coude dans les dents mais non. Sa cervelle de tordu lui disait « Gné, c'est pas potib' !!  Fourchette peut pas manger soupe. 404 Brain not found » Vous savez...la routine quoi, les choses habituelles d'homme du monde. Le temps que le magret faisandé qu'il était, comprenne ce qu'il se passait et qu'il récupère ses fonctions motrices, l'être de type albinoïde s'était déjà agglutiné à ses guiboles et baragouinait quelque chose qui n'avait pas le moindre sens pour Shane. Pitié. Sauvez moi. Pas de mal. Couteau. Dans le genre plus décousu, y a pas mieux.
Le rouquin se pencha légèrement et essaya de l'attraper en tâtonnant presque à l'aveugle vu qu'elle se trouvait derrière lui et lui palpa la trogne avant d'agripper sa tignasse blanche comme un linceul et de la relever pour la présenter au canard boiteux, un sourire malade sur les lèvres.


Tord!
On dirait bien que j'l'ai trouvé notre rongeur.


La scène s'éloigne petit à petit, seul le ricanement empli d'ivresse du rouquin se fait entendre depuis l'intérieur de la grange. Les portes franchies, tout ce qu'on peut voir à présent, c'est cette bâtisse branlante à l'apparence paisible où le mal semble avoir élu domicile. Le vent s'engouffrant entre les planches manquantes crée une sensation de malaise parmi quiconque sera assez fou pour s'aventurer là bas, un chant pareil à celui des âmes torturés par ces êtres abjects, adeptes des déviances les plus malsaines et détraquées. Ce sont les Piques. Puissiez vous ne jamais les rencontrer.


                                                                                       MURET CHAMPETRE MASSACRE
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