Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Déshabillez-moi !

Hectortillas
« Tu es responsable de ce que tu as apprivoisé. » *


L'était un peu perdu le Hector. Faut dire qu'il n'avait pas l'habitude de ce genre de choses. Qu'on lui demande de tuer un clebs à main nues, et il s'exécutera sans problèmes. Voir même avec plaisir, le sourire au visage. Mais là, il s'attaquait au plus difficile des combats pour lui. Apprivoiser. Une femme qui plus est. Et quel femme !

A chaque fois qu'il la rencontrait, elle avait provoqué chez lui une inaptitude certaine à garder son assurance. Comme s'il se retrouvait à nu devant elle. Comme si elle lisait en lui. D'ailleurs, les rares fois où elle lisait en lui, elle ne fuyait pas devant l'horreur qu'il avait l'habitude de côtoyer. Au contraire, elle restait et semblait le comprendre, voir le pardonner. Cela perturbait fortement le Bâtard.

Et puis, elle ne semblait pas exempte, elle non plus, de sa part de souffrance, de moments sombres qui filent dans les recoins des souvenirs, restant toujours prêts, à sortir et à faire resurgir des sensations que l'on espérait oubliées.

Alors, pour la première fois de sa vie, il réfléchissait à des menus plaisirs vers laquelle il pourrait l'emmener. Il était sur de faire preuve de maladresse, ou de viser à côté. Il ne savait pas quels occupations pouvaient séduire une femme comme Elle. Mais baste. Fallait bien qu'il se lance. Fallait bien qu'il ose. Et la connaissant, s'il touchait à côté, elle le lui dirait. Il ajusterait alors en fonction.

Prenant sa plume et un vélin, il commença.


Citation:

Ma Très Chère Duchonesse,


Cela vous tenterait-il un petit moment en ma compagnie ? J'ai quelque chose à vous montrer, voir pourquoi pas à vous offrir si le coeur vous en dit.

J'espère que ce modeste présent vous conviendra.

Sachant votre nécessité de discrétion, je vous propose de me retrouver dans l'impasse du pendu, devant la portes portant le nom de Vilnius, après les vêpres du soir.


D'ici là, sachez que je pense à vous.


Votre,

H. T.



Puis, ayant séché le vélin avec un peu de sable jeté nonchalamment dessus, il vérifia qu'il possédait bien tous les objets et toutes les affaires dont il avait besoin pour ce faire.

S'enveloppant alors de sa pélisse, il prit le tout, et s'en alla au lieu dit, tandis que le pigeon pris le chemin.


* Antoine de Saint-Exupéry

_________________
Xalta
La duchesse vaquait à ses occupations, l'esprit ailleurs, surtout depuis quelques temps. Certes elle profitait de son célibat depuis que son mariage avait pris fin, sans excès mais prenant plaisir à être en autre le guide spirituel d'un jeune homme ou bien être la compagne de soirée d'un homme qu'elle appréciait, mais depuis peu, donc, il y avait lui: ce Bordelais qui était venu la voir pour pastorale. Elle appréciait sa compagnie, ils se racontaient l'un l'autre. Elle arrivait même à se livrer un peu. Pas simple pour elle, tellement plus habituée à écouter .

Alors qu'elle était plongée dans la lecture de comptes-rendus que lui faisait parvenir régulièrement son intendant depuis Châteauneuf, on lui déposa sous son nez un pli. Froncements de sourcils puis elle descelle la lettre et elle sourit en reconnaissant l'écriture. La lecture étire son sourire, elle attrape un vélin vierge, trempe sa plume et rédige aussitôt une réponse
.

Citation:
Mon cher Hector,

Quel plaisir de vous lire ! Comment pourrai-je refuser une telle invitation ?
Un présent ? Vous attisez mas curiosité.
Je vous retrouverai donc dans l'impasse après les vêpres.

Que le Très Haut vous garde

X.L.d'A.


Elle lui fit porter la réponse, le reste de la journée ne s'écoula pas assez vite à son goût tant son impatience grandissait au fur et à mesure que le soleil poursuivait sa course dans le ciel.

Puis à l'heure dite, elle était bien présente au rendez-vous. Patientant tranquillement dans la ruelle, vêtue de façon masculine, épée au coté. Capuche de sa cape rabattue sur son visage.

_________________
Hectortillas
« L'amour n'est qu'une attente créée par un manque. » *


Le bâtard était nonchalamment assis sur un fauteuil, près du feu. Sirotant une tisane, il se devait de garder l'esprit clair et les sens aiguisés pour cette soirée. Pourtant, il ne pouvait empêcher une certaine exaltation lui chatouiller le corps. La chaleur des braises se confondaient avec l'ardeur de ses doigts et de son esprit. Celui-ci virevoltait avec enthousiasme, à l'idée de cette soirée.

Il avait pris, l'espérait-il les précautions suffisantes pour qu'elle ne puisse pas subir ensuite de remontrance, de qui que ce soit. C'est d'ailleurs pour cela qu'il avait mandé un gamin des rues, de surveiller les alentours sur la route de la Duchonesse. Enfin, mandé, il lui avait quand même fallu lui offrir un repas et trois chopines pour cela. Ils commençaient à avoir des tarifs à la hausse, ces gamins crotteux.
C'est aussi pour cela qu'il avait négocié avec Vilnius pour pouvoir utiliser sa turne. Il n'avait pas négocié d'ailleurs. Vilnius lui devait un service, depuis qu'Hector avait fracassé les doigts de Baudoin, qui le rackettait, lui et sa famille. Il y avait mis le sourire à l'époque, et l'aurais même fait avec plaisir, sans rien demandé en contrepartie, en souvenir du bon vieux temps. Mais depuis, il avait rencontré la Duchesse d'Abancourt. C'est pour cela qu'il s'était permis d'emprunter les appartements de Vilnius.

Celui-ci n'avait d'ailleurs aucunement rechigné. D'aucune façon. Il avait de suite donné son accord. Et même ce soir, il se pliait en quatre pour qu'Hector soit à son aise, et puisse faire ce dont il désirait. Et il le désirait avec ferveur. Le maître des lieux avait mis l'âtre en branle, et avait tout préparé. Pendant que sa femme se tenait dans un recoin de la pièce, et filant, racontait une histoire aux gamins qui écoutaient distraitement en faisant tourner une toupie.

Celle-ci roulant, non plus sur son axe, mais sur un tracé, arriva jusqu'aux pieds du Bâtard. Avec un peu de peur, le plus âgée des mioches s'approcha, sans arrêter de fixer l'hôte. Hector se pencha, ramassa l'objet, et le rendit au petiot avec un sourire, qui le pris et s'enfuit vite fait dans le jupon maternel.

Vilnius apparu alors, et souffla quelques mots à l'oreille du Tillas. Se levant, il se dirigea jusqu'à la porte, pendant que le pater familias se rapprocha de sa famille, pris le plus petit sur les genoux, et se mit à écouter l'histoire.

Arrivé à la porte, Hector remit ses fripes bien droites, enleva les plis, et ouvrit ce qui le séparait d'Elle.


    « Je vous en prie, entrez ! »


* Emmanuel Aquin

_________________
Xalta
Il ouvrit la porte, elle eut un léger sursaut, elle ne s'attendait pas que ce soit lui qui vienne ouvrir la porte. Pourtant, elle aurait du, n'était-ce pas lui qui lui avait donné rendez-vous devant cette bâtisse ? Quand son regard se posa sur elle, son pouls s’accéléra et son cerveau s'emballa: sur l'instant, elle regretta de ne pas s'être vêtue différemment, plus féminine et moins Maréchale, elle fut même tentée durant une fraction de seconde de faire demi-tour pour se changer pour des atours plus féminins et coquets.

Mais elle n'en fit rien, elle resta bien campée devant lui, un sourire chaleureux ourlant délicatement ses lèvres, les yeux brillant d'un éclat vif, elle releva le menton pour arrimer son regard au sien, c'est qu'il était bien plus grand qu'elle. Son cœur cognait fort et elle était même persuadée qu'on devait facilement l'entendre. Elle était en train de perdre son semblant de rationalité. Pourtant la petite voix de la raison s'égosillait pour lui intimer l'ordre de partir,pour lui signifier que c'était dangereux, elle s'agitait sur les murailles qui cernaient son cœur pour le protéger pendant que la petite voix de la folie qui accompagne toujours l'amour ( cf une méditation de saint Barnabé ) s'attaquait aux fondations pour tenter d'ébranler tout l'édifice.

Mais elle ne fuit pas, ne tourna pas les talons et après quelques secondes qui devait paraître une éternité, elle avança un pied puis l'autre pour finalement entrer dans la demeure. Elle se contenta d'un simple

Merci.

Arrivée à l'intérieur, elle fit tomber la capuche qui voilait encore sa tête, laissant apparaître sa chevelure de demi-rousse nouée en une longue tresse qui lui balayait les reins. Il faisait bon. Un bruit attira son regard, et dans un coin de la pièce près de l'âtre se tenait une famille qu'elle salua d'un sourire et d'un mouvement de tête: il s'agissait surement du fameux Vilnius, propriétaire des lieux. Puis elle reporta son attention sur Lui.

_________________
Hectortillas
« L'eau douce gouttant sur la pierre dure finit par la percer. » *



Elle. Comment dire l’émoi qu’elle lui provoquait ? Comment signifier l’émotion qui le prenait à chaque fois qu’il l’apercevait, qu’il la regardait ? Rien que ce geste. Celui de faire tomber sa capuche, révélait un charme fou dans lequel Hector adorait se plonger. Il raffolait la regarder bouger, évoluer. Certains disaient que c’était l’âme qui mouvait le corps, et le Bâtard ne doutait même pas de la grandeur d’âme d’Exaltation. La femme qui se tenait en face de lui, à cet instant, possédait une âme d’une douceur et d’une grandeur qu’il ne pensait pas possible.

Hector avait cherché à lui offrir une certaine prémisse d’approche. Il ne savait pas trop comment s’y prendre. Fut un temps, ses ancêtres tapaient, et ensuite tiraient. Pas bien compliqué, et surtout pas bien difficile. Hector avait commencé en payant. Là aussi, les difficultés s’envolaient dès que la bourse se vidait. Quelques écus pour une soirée de menus plaisirs. Et plus la bourse était remplies, plus les plaisirs étaient variés et surprenants. Mais là, il s’agissait d’une toute autre histoire. Il ne venait pas pour tirer sa crampe, ou pour répondre à un besoin hygiénique. Non. Loin de là. S’il était là, à cet instant précis, à ce moment, c’était bien plutôt poussé par un désir irrésistible. Un désir qu’elle lui avait insufflé. Elle l’avait envouté, et il raffolait de cet envoutement. Chaque fois qu’elle l’effleurait, il frissonnait d’une joie certaine. Et dès que cela s’arrêtait, il recherchait déjà le prochain rapprochement.

Rien que là, Hector la trouvait attirante dans son habit sans atours féminins. Elle portait son attirail pour l’armée, et cela ne lui déplaisait pas. Cela lui ressemblait, étrangement. Souvent sur la réserve, les défenses mises en avant, elle ne se laissait apprivoiser qu’à son rythme. Et cela lui convenait au Totor. Il s’en félicitait même, car chaque fois, en se laissant un peu approcher, elle le surprenait. Elle se laissait découvrir, et le Soudard aimait ce qu’il apercevait, ce qu’il entrevoyait.

C’est ainsi qu’il se perdait dans ce geste, celui d’enlever sa capuche. Il glissait avec ses mains, il voyageait sur la chevelure qui apparaissait peu à peu. Il chatoyait avec les couleurs passionnelles qu’elle avait à chaque fois. Il caressait cette natte lâchée nonchalamment sur son dos. Il la regardait, et il devenait ce mouvement. Si simple, et si suave.

Reprenant ses esprits, il lui sourit, baissant un peu la tête vers son visage. Il l’aurait bien couverte de baisers, mais Vilnius était présent, ainsi que sa famille. S’il était sur de la tranquilité icelieu, il n’en était pas moins tenu à la décence d’une correction. Il se permit juste de lui prendre la main, courtoisement, lui laissant la possibilité de la retirer si elle le voulait.

Tournant la tête vers la famille qui les observait, il les présentait :


    « Voici Vilnius et sa famille. Je puis vous garantir de leur discrétion. »


C’était d’ailleurs le cas. Vilnius savait pertinemment qu’Hector n’hésiterait pas, s’il venait à parler, à lui faire manger littéralement sa langue. Il l’arracherait d’abord avec une pince rouillée, pour ensuite la faire cuire et la lui faire avaler. Et s’il s’étouffait avec, c’est qu’il était mauvaise langue.

Puis, sans mot dire, Hector, toujours la main dans la sienne, l’emmena posément à l’étage. Il l’arrêta devant une porte close, et s’adressa à Elle, le sourire ne partant pas.


    « Chère Exaltation. Je vous remercie d’avoir accepté l’invitation. Votre journée fut surement longue, alors je vous propose un petit délassement, en guise d’introduction. »


Et ouvrant la porte, il la fit entrer.
L’endroit était simple. Il s’agissait de la salle d’ablution de la famille, qu’Hector avait un poil modifié.
Au centre, trônait un gigantesque baquet d’eau fumante. Un baquet dans lequel au moins deux personnes pouvaient y plonger avec délectation. A voir ce qu’Elle voulait. A côté du baquet, se trouvait quelques habits féminins. Divers atours, quelques froufrous, représentés par une houppelande rouge, dont le tissu était soyeux.
Derrière, se trouvait un foyer de cheminée, dans lequel un feu brulait, et sur lequel un bac d’eau chaude attendait au cas ou.


    « Si vous avez besoin de quoi que ce soit, surtout n’hésitez pas, je suis juste derrière »


C'était dit dans un souffle, le sourire coquin aux lèvres, et Hector refermant la porte.


* Proverbe brésilien

_________________
Xalta
Elle lui fait face, il la regarde et un léger frisson lui parcourt l'échine. Il a cette façon de la regarder qui la trouble et pourtant, elle n'est plus une jeune fille ni même une jeune femme, certes, elle n'était pas non plus âgée même si deux de ses fils pouvaient faire d'elle une grand-mère. Mais il la regardait avec cette admiration qui parfois la mettait mal à l'aise, enfin légèrement. Elle avait l'impression qu'il l'avait placée sur un piédestal qu'elle ne méritait pas. D'ailleurs, souvent elle lui disait : elle connaissait ses défauts, ses erreurs, ses vices, ses faiblesses et elle ne se voyait pas telle qu'il la voyait lui.

Et surtout, elle devinait le désir qu'elle lui inspirait. Toute femme aurait été flattée à sa place , et elle l'était. Et malgré son attirance pour elle, ce désir manifeste, il ne tentait rien. Il demeurait des plus chastes. Et c'est parce qu'il ne précipitait rien qu'elle se sentait en confiance, d'ailleurs ils prenaient vraiment leur temps pour se découvrir : ils parlaient beaucoup, riaient très souvent. Et puis parce qu'il lui plaisait et qu'elle se sentait bien en sa compagnie, un soir, elle lui avait demandé de fermer les yeux, elle avait retiré un de ses gants _ événement rarissime_ et avait caressé sa joué. Il avait fini par lui prendre la main et ré-ouvert les yeux : il n'avait manifesté aucun dégoût devant sa main difforme.

Une main qu'il lui prend en cet instant. Elle se contente alors de presser entre ses doigts gantés cette paume. Ce geste était devenu habituel entre eux, visible en présence d'amis, invisibles car fait de façon discrète en présence des autres. D'ailleurs elle lui était reconnaissante aussi pour avoir accepté l'obligation de discrétion : certains hommes auraient certainement mal vécu cette demande mais pas lui. Au contraire, il comprenait et cherchait à la protéger. Il la présente à la famille, elle leur sourit affable.

Enchantée.
Je vous fais confiance, Hector. Si vous vous fiez à eux, alors moi aussi.


Puis docilement et toujours en toute confiance, elle le suit à l'étage sans lâcher sa main.

Je n'avais aucune raison de refuser une telle invitation, même si vous m'avez intriguée en me conviant dans une rue de Bordeaux que je ne connaissais pas.
Un délassement ?

Mais il n'a pas à répondre, il ouvre une porte qui donne sur une pièce : la pièce d'eau de la maisonnée sans nul doute possible. Elle resserre l'étreinte de sa main sur la sienne en apercevant le baquet fumant, un sourire ravi ourle ses lèvres : une baignoire d'eau chaude ! Les bains, une chose dont elle raffole et ce depuis toujours : baquets, étuves, Loire et peut-être un jour la Garonne. Un point de plus en sa faveur, il ne faisait pas semblant de l'écouter, il avait retenu qu'il s'agissait là d'un de ses pêchés mignons. Le regard qu'elle lui lance est éloquent. Il vient de faire mouche. Il a tout prévu même des vêtements pour qu'elle se change, elle lâche un instant sa main pour aller caresser le tissu de la houppelande, même à travers ses gants fins de tissu elle peut en deviner le soyeux et la qualité. Il reprend la parole pour la quitter ensuite sur un sourire des plus évocateurs. Elle reste là interdite.

Profitant de ce moment, elle s'examine, chose qu'elle ne fait pas souvent, mais les derniers événements font qu'elle se sent un peu vieille. Elle se deshabille et elle enlève même ses gants dévoilant ses mains difformes et qu'elle dissimule à la vue de tous. 

Elle passe ses doigts sur la cicatrice qui orne sa cuisse gauche gagnée en Anjou, puis celle plus mince sur son flanc écopée en Bourgogne, et enfin remonte à son cou où se trouve la cicatrice la plus longue et plus ancienne, datant de la guerre du Ponant, reçue sous les murs de Perronne, qui plonge de la base de son cou vers son sein. Puis un regard à ses mains difformes. Elle soupire.De sa démarche différente, pas claudicante, oui personne ne conserve une démarche intacte après qu'une épée ai traversé de part en part une cuisse.

Par chance, elle conserve des seins lourds et généreux qui attirent encore l’œil. Des hanches fermes et rondes à peine appesantie par ses deux grossesses. De longs cheveux qu'elle maintient attachés comme le veut son rang de femme, d'épouse. Mais elle défait les attaches et laisse sa chevelure de Châtaigne roussie se dérouler jusqu'au bas des reins. D'un mouvement leste, elle entre dans le baquet d'eau chaude et s'y enfonce jusqu'aux épaules dans un long frémissement qui parcourt tout son corps. Un sourire ravi ourle délicatement ses lèvres qu'elle entrouvre pour laisser s’échapper un soupire de contentement.

Assise, elle lève les yeux vers la porte, elle lui fait face, elle inspire profondément et d'une voix claire et forte, elle l'appelle

Hector !

Elle se mord la lèvre inférieure, elle sait ce qu'elle fait malgré tout elle éprouve une certaine appréhension, son pouls s'accélère. Elle attend qu'il entre.

_________________
Hectortillas
« Les mots manquent aux émotions. » *


Et voilà. Le jeu était lancé. Les dés aussi, et il semblerait qu'Elle en acceptait l'idée. Voir même qu'Elle en avait envie. Pour une première, il ne s'en était pas trop mal sortie le Soudard.

Il y avait bien eu Emilie, auparavant. Mais elle, il n'avait pas eu à lui faire du charme, ou bien à se montrer plus attentionné que cela. Il lui avait surtout fallu éviter de lui casser le pif à coup de poing. Il n'avait pas tapé, et avait accepté les termes du contrat, cela avait suffit.

Là, par contre, c'était une autre affaire. Une autre histoire. Hector sentait sans cesse des fourmillements dans tout son corps, et il sentait bien que son coeur s'emballait quand Elle était dans les parages. Amoureux le Hector ? Mmmmmmm Qui sait ? Toujours est-il qu'Elle le bluffait à chaque fois, qu'Elle se laissait découvrir. Et que tout ce qu'il découvrait en Elle ne faisait que renforcer son sentiment. Elle était bien la première qu'il ne voulait pas baiser comme une vulgaire gourdasse. Elle n'était pas de celles dont le genre d'homme était celui qui était le premier. Elle était Elle, et cela faisait toute la différence. Il avait tenté d'en parler à Vilnius, de la manière dont il la voyait, et de ce qu'il ressentait. Mais les mots manquaient à l'émotion qui le prenait quand Elle était là, que ce soit dans ses bras, ou bien dans ses pensées.

D'ailleurs, puisqu'on parlait de Vilnius, Hector profita de ce moment pour lui faire signe de venir, ce que le type s'exécuta de suite. Lui demandant si le reste était prêt, il fut soulagé de voir l'acquiescement du propriétaire des lieux. Un bon gars ce Vilnius, si ce n'était ces besoins réguliers d'argent. Et même là, la cause était en soi noble, puisque cet argent servait avant tout à ses expériences de naturaliste.

Hector était dans ses pensées, à réfléchir s'il avait montré ne serait-ce que l'once d'une attention pour tout ce qui touchait à la nature, quand il entendit la Duchesse l'appeler. Se disant qu'il devait y avoir un problème, et que quelque chose clochait pour qu'Elle l'appelle, son attention se reconcentra dans un réflexe habituel, et il ouvrit la porte.

Le choc ! L'émotion !

Comment décrire l'état dans lequel Hector se trouvait là, à cet instant, la main sur la poignée de la porte, celle-ci ouverte, et lui, les yeux fixés sur Elle. Les yeux noyés dans une vision d'Extase, d'Exaltation.

Elle était là, assise dans le baquet, dans une pose d'une telle élégante décontraction, que l'on aurait dit que c'est le baquet qui s'était adapté à Elle. Que la pièce lui allait comme un gant. Ses cheveux défaits lui descendaient le long de ses épaules, légèrement mouillés. Ses mains posées avec douceur sur les bords du baquet, Hector en jalousait le bois qui les soutenait. Elle était là, dans l'eau, le corps humide sous la chaleur de l'eau, les seins sortant à peine, se laissant entrevoir et s'amusant de se laisser imaginer pour la suite.

Hector aurait été un loup, il se serait exorbité les yeux, sa bouche en serait tombé, et il en aurait crié de joie, tapant du poing sur la table.
Hector aurait été Pierre Richard, il se serait gauffré comme une crêpe bretonne, glissant sur le parquet humide.
Hector aurait été puceau, il aurait fait une carte de France instantanée.
Hector n'était qu'Hector, et il restait là, comme un idiot, les yeux grands ouverts et noyés dans la volupté de ce qu'ils voyaient. Lui qui avait tué un ours à mains nues, qui avait combattu dans tant de combat, et autant avec des animaux qu'avec des hommes. Lui qui avait été capable de tuer de sang froid un curée. Lui qui avait frôlé la mort tant de fois qu'il lui semblait presque être une amie. Lui qui avait foutu des beignes à des gosses, même la sienne, là,il ne bougeait plus. Il ne put dire que.....



    « Oui ? »


* Victor Hugo

_________________
Xalta
Il entre et reste sur le seuil. Il la fixe, elle fait de même. Il demeure sur le seuil, telle une statue de pierre qui aurait croisé le regard de Méduse: la main sur la poignée, immobile. Et elle n'a rien à lui envier, elle est , elle-aussi, figée dans son bain, dans une posture qu'elle voulait décontractée, ce qui était vrai jusqu'à ce qu'il entre et l'enveloppe de son regard.
Elle se sentirait presque godiche. Presque ? Totalement, d'accord. Moquez- vous !
Un regard qui dévoile , enfin elle croit, son envie d'elle, qu'il la trouve à son goût et désirable.

Donc, je reprends, elle le regarde, il la regarde , ils se regardent l'un l'autre. Le temps semble s'être arrêté. On entend seulement le frémissement de l'eau dans un des chaudrons demeurés sur le feu. Elle se mord la lèvre inférieure. Qu'avait-elle imaginé ? Qu'il la rejoindrait juste parce qu'elle l'avait appelé ? Un peu oui. Sauf qu'il reste là et qu'il se contente d'un simple "oui" interrogatif. Il faut donc qu'elle réagisse parce qu'ils ne peuvent pas rester ainsi et surtout elle n'a aucune envie de le voir tourner les talons si elle ne trouve pas quelque chose d'intelligent et de crédible à dire.

Elle continue de se mordre la lèvre qui rougit légèrement sous l'effet de ses incisives.
Doit-elle se lever, sortir du baquet pour aller le chercher par la main pour qu'enfin il sorte de son immobilisme et entre avec elle dans le bain ?
Doit-elle se contenter de lui lancer : " Pourriez-vous me frotter le dos ?" ? Classique mais efficace. Méthode déjà testée par le passé.
Devrait-elle plutôt lancé un " Hector, veuillez fermer la porte derrière vous, il y a des courants d'air " ? Hum non, ce serait prendre le risque de le voir sortir de la pièce en la laissant de nouveau seule . Et ce n'est pas ce qu'elle souhaite parce qu'il l'attire. Il a ce petit quelque chose qui fait qu'elle le désire: des semaines qu'ils se parlent, se frôlent, qu'ils se cherchent.

Du moins c'est l'impression qu'elle a. D'ailleurs, elle aime le fait qu'ils prennent leur temps, qu'ils se découvrent, se dévoilent peu à peu. Cela la change. Bien des fois, elle n'a pas pris ce temps préférant passer rapidement aux corps à corps dans le pré-carré d'un lit ou d'un baquet, ou bien encore d'une meule de foin. L'embrasement des sens pour une satisfaction rapide mais qui laisse un léger goût amer. Non elle ne regrette pas. Elle sait qu'à refaire, elle referait. Mais là, oui , elle apprécie cette lente progression et c'est peut-être ce qui la retient là, qui la rend muette et pensive. Elle n'est pas idiote, elle sait que si elle l'invite à la rejoindre, une nouvelle étape sera franchie. Est-elle prête ? Et lui ?

Hector... venez me rejoindre.

Ce n'est pas un ordre c'est une demande prononcée avec une hésitation. Et s'il refusait ? Et s'il préférait tourner les talons ? Et si elle s'était trompée sur ce qu'elle croit lire dans ses yeux ? Mais trop tard, l'invitation est lancée: le sort en est jeté.

_________________
Tillas_hector
« La vie est trop courte pour la passer à regretter tout ce qu'on n'a pas eu le courage de tenter. » *


Voilà le genre d'invitation qu'Hector ne refuserait pas. C'était comme si l'on vous proposait d'entrer au Royaume des cieux, et que l'on refusait pour préférer boire une bière pas fraîche. Il faudrait être fou, ou alors totalement con pour refuser ce qu'Elle lui proposait à cet instant. Nul doute qu'il n'allait pas regretter la suite non plus d'ailleurs. Toutes les précautions avaient été prises pour que la discrétion soit entière. Que personne ne puisse les déranger en cet instant. Même Vilnius savait pertinemment que ce qui se passait là, ne le regardait pas. Encore moins sa donzelle ou ses mioches. Cet instant présent était à eux deux, et à eux seuls.

Le Soudard commença par refermer la porte. Il aurait été malséant que l'aération refroidisse l'eau du baquet. Ou que quelqu'un les aperçoive nus comme des vers. Ensuite, se repositionnant face à Elle, il hésita une seconde. Devait-il entrer comme cela, tout habillé ? Ou bien sa proposition sous-entendait qu'il se désape ? Non pas qu'il adorait les vêtements mouillés à même le corps. Il l'avait vécu une fois, lorsque son navire s'était échoué dans le fleuve et qu'il avait rejoint la rive tout en apprenant à nager. Et les souvenirs trempés qu'il en avait gardés lui déconseillait cette option. Donc il ne restait que l'option du strip-tease. Ce pour quoi Hector était aussi doué que la vache pour les claquettes.


Musique
Ah. Heuuuuuu..... Non, pas celle là. Celle là appartenait à un autre style d'effeuillement, qui même si Hector avait des aspects un peu spontané et nature, n'en restait pas moins trop fier pour se défroquer sur quelques accords de piano.

Donc reprenons : Musique !

D'ailleurs, en fait, non. Vous ne verrez pas la petite danse chaloupée du Totor, enlevant ses vêtements et tentant vainement des garder son équilibre et sa dignité, tout en essayent d'impressionner une Exaltation par des gestes lascifs. Donc plutôt que vous accordez quelques sourires, je vous propose un petit interlude, le temps de...

Et nous retrouvons donc Hector, à poil mais sans plumes. Le regard déjà moins fier, devant ses presque quarante ans qui se faisaient voir. Les muscles, formés par plusieurs décennies passées à tenir l'épée étaient encore présents, mais cela se voyait qu'ils étaient un peu moins dessinés. Ils ne s'affaissaient pas encore, dieu merci, et ils se formaient encore nettement. Mais Hector ne pouvait que reconnaître qu'ils n'étaient plus aussi saillants qu'autrefois.
Le poil, lui, luisait encore, blanchi par les années, sur le torse et les jambes.
Regardant ses mains, rugueuses d'avoir trop souvent cogné, d'avoir trop longtemps tenu l'épée ou une lame, il se fit la remarque qu'il n'avait jamais réellement tenu une femme. Il n'avait pas habitué ses mains, son corps, à la douceur, aux caresses. Et il apprenait tout cela avec Elle. Il apprenait à vivre, à pardonner. Il apprenait à faire confiance et à la dessiner, dans l'humaine perfection de ses gestes.

Relevant la tête, le Bâtard la regarda, arquant un sourire compréhensif. chacun avait son corps, fait de son passé, et il comprenait cela. Mieux, il l'acceptait comme l'évidence d'une humanité qui en devenait parfaite, parce que prise aussi dans ses défauts.

Il se dirigea alors vers le baquet, et entra délicatement dans l'eau, son ventre contre le dos de son invitée, derrière Elle. Non pas qu'il ne voulait pas voir son visage, loin de là. Il exhalait une lumière dont Hector raffolait brunir sa peau. Mais ainsi, il pouvait l'entourer de ses bras, et lui laisser le loisir à ses lèvres d'y apposer ses sentiments, son émotion. Et après un baiser sur son épaule, ses mains sur les siennes, Hector se permis juste quelques mots.



    « L'eau vous est suffisamment chaude ? »


* Marie-Claude Bussières-Tremblay

_________________
Xalta
Il était resté et même il s'était déshabillé sous ses yeux. Elle n'avait pas détourné le regard, bien au contraire, elle s'était repue de lui, de ce corps qu'il lui dévoilait. C'était la première fois qu'elle le voyait ainsi: nu. Son regard un peu moins fier lui étira les lèvres en un sourire tendre. Elle fut tentée de lui dire qu'il n'avait pas à rougir de ce corps qui même s'il était marqué par quarante années d'une rude existence n'en demeurait pas moins attrayant, plaisant à regarder. Mais elle se tut, son regard devait être bien plus éloquent que des mots qui auraient été maladroits et peut-être mal perçus.

Un long frisson lui parcourut l'épine dorsale. Son corps malgré elle réagissait. Femmes de lettres, femmes de mots, elle était aussi et parfois même avant tout femme charnelle. Elle était bien plus à l'aise avec les caresses, la communion des corps plus qu'avec les mots tendres, les déclarations enflammées, la communion des cœurs. Son cœur s’accéléra alors que son regard le détaillait. Elle aimait ce qu'elle voyait et quand il s'avança de son pas d'homme, elle contempla le jeu des muscles, quasi hypnotisée. Elle aimait les hommes et elle avait là, un bel exemplaire.

Il vint se placer derrière elle, elle se décala le temps qu'il s'installe avant de venir caler son dos contre son torse dans un long frémissement, sa peau se hérissant au contact de ce corps, de sa chaleur. C'était la première fois qu'ils se retrouvaient ainsi nus l'un avec l'autre. Des hommes, elle en avait connu, non pas des mille et des cent mais elle en avait connu, aimé, caressé: des hommes de son âge, des plus âgés et des plus jeunes qu'elle aussi, de toute stature, de toute constitution. Jamais, elle ne faisait de comparaison: chacun de ses hommes étaient uniques en son genre. Si elle les avait aimé tous avec intensité, l'affection avait été différente malgré tout. On n'aime jamais deux fois pareil, on n'aime jamais pour les mêmes raisons. Chaque histoire était unique.

Elle s'appuie contre lui, la tête légèrement penchée pour lui offrir son cou, pour qu'il puisse y déposer la douce morsure de ses baisers. Il pourrait surement voir la veine battre sous l'effet d'un pouls rapide. Il l'entoure de ses bras et elle s'abandonne davantage, confiante en cet instant. Elle soupire au contact de ses lèvres sur son épaule, non loin de cette cicatrice qui orne la base de son cou. Il connait cette cicatrice, elle lui avait montré en taverne, comme elle lui avait dévoilé ses mains, il découvrirait bientôt les autres: celle de son flanc et celle de sa cuisse. Elle ne craignait pas sa réaction, il avait vu le plus laid: ses mains difformes, brûlées jusqu'au poignet. Elle entrelace ses doigts aux siens: leurs mains qui portent les stigmates de leur vie respective.

Elle se sent bien là, dans ses bras, dans ce baquet. Le monde extérieur n'existe plus seulement son souffle chaud qui vient effleurer sa peau, son cœur qu'elle sent cogner dans son dos, et le sien qui bat à l'unisson. Elle relève la tête pour tenter de capter son regard. Elle aime ce qu'elle peut y lire à chaque fois. Elle lui dépose un baiser sur le menton, puis elle libère une de ses mains de son emprise, elle la remonte jusqu'à son visage dont elle caresse la joue avant d'appuyer légèrement pour le guider pour pouvoir l'embrasser, un long baiser empreint d'une suave langueur. Puis elle met fin au baiser avec un petit mordillement espiègle de la lèvre inférieure masculine.

Elle l'est.
Êtes-vous à votre aise ?


Elle continue de caresser avec tendresse sa joue, ses pupilles mordorées rivées aux siennes.

_________________
Tillas_hector
« Aimer, c'est savourer, au bras d'un être cher,
La quantité de ciel que Dieu mit dans la chair... » *



    Deux êtres s'embrassant dans un jardin public,
    Du lilas, et un banc, le soleil qui s'applique.
    Mais décence empêchant, les corps d'aller plus loin,
    Il ne reste aux amants, qu'à se prendre la main...



Si Hector était à son aise ? Il était bien plus que cela, il était aux anges. Elle l'avait regardé se dévêtir. Elle l'avait lui avait absorbé chaque parcelle de son corps, à mesure qu'il se dévoilait, qu'il se déshabillait. Elle avait longuement regardé, profitant de ce qu'Elle voyait, et ne l'avait pas refusé. elle n'avait pas reculé devant ce qu'il lui montrait. Et après ce strip-tease improvisé, il l'avait rejoint dans le baquet.

Il était là, souriant, la joue effleurant délicatement sa main, la fixant dans un regard qui en disait long. un regard mutin et rieur, porteur d'une envie qui grandissait à mesure que son corps se trouvait collé au sien. Elle avait cette douceur que les peaux de pêches jalousaient. Une douceur qui faisait frémir le Bâtard, et lui augmentait la sensation de plaisir. Et pas que...

N'y tenant plus, il baissa la tête pour lier ses lèvres aux siennes, pour sentir cette âme au goût de framboise. Un soupçon de sucre gourmandise, un zeste d'acidité masqué par la tendresse du fruit des bois. ses lèvres avaient une saveur exquise, et Hector raffolait de ce charme. Alors, il guida sa main jusqu'à la sienne posée sur sa joue, et tout en continuant de l'embrasser, il lia à nouveau leurs deux mains, prélude à une union.

    ...Et ces deux mains s’emmêlent, se brisent de caresses,
    Derrière deux âmes frêles et l'amour et la liesse,
    Et ces deux mains se touchent et ces deux âmes vibrent,
    Du chant le plus farouche leur disant qu'ell' sont libres.
    Et ces deux mains qui jouissent, et tous leurs doigts qui tremblent,
    La vie est leur seul vice, auquel tendent leurs membres,
    Et le soleil complice, le lilas et le banc
    Tous s'inclinent et s'éclipsent, laissant seuls les amants...


Mais ne vous imaginez pas qu'après ce moment d'union, l'on retrouve Hector, bavant et ronflant, la tête reposant sur le baquet, rêvant à Elle. Non. Loin de là. Il vivait un rêve éveillé, et nul envie chez lui de s'endormir comme l'ancienne brute épaisse et sans coeur qu'il était auparavant. Il voulait savourer chaque seconde passé avec Elle, chaque instant présent qu'Elle lui offrait. Il voulait que ce moment d'éternité, dure encore plusieurs vies durant. Il était bien, là, apaisé. Leurs deux corps qui s'étaient mélangés dans un élan d'exaltation, se laissaient aller à la confidence du repos. La sérénité d'une preuve d'amour, d'un rapprochement entre un ours et une Etoile, promesse improbable et honnête. Le sourire béat et un peu niais. Hector replongea son regard dans le sien, encore une fois. Ses doigts se mêlant aux siens, avec délicatesse, délectation. Et après le dépôt d'un baiser sur la jointure de ses lèvres, Hector lui répondit.


    « Oui. Tout est parfait. »



    ...Deux mains qui se confiant, se parlant à voix basse,
    Se confi' tout et tant, que tout leur être y passe,
    Deux mains qui se posant, leur soif est apaisée,
    Juste deux doigts bougeant, juste sentir l'aimé.


* Victor Hugo

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)