Andrew_largs
Andrew n'y avait pas pensé depuis bien des années. En fait, depuis qu'il avait fait la grande traversée depuis son Écosse natale, les souvenirs de son enfance c'étaient enfouis au plus profond de lui. Mais là, tout remontait, brutalement. Pourquoi cela arrivait-il maintenant ?
D'abord les lochs, la maison où il avait grandi, les montagnes, les bagarres avec ses frères, les rivières. Puis un moment précis revint. C'était un début de soirée. Un soir d'automne où la brume du loch venait toucher les nuages qui s'accrochaient aux montagnes. Un lointain voisin venait d'arriver à cheval. Mais à peine avait-il transmis son message que déjà il était reparti. Son père et ses deux frères les plus vieux se préparèrent alors à sortir. Ils avaient chacun une hache et si la détermination se lisait facilement sur leur visage, une certaine inquiétude se voyait dans leur yeux. Andrew n'avait pas tout compris mais il semblait qu'un clan qui n'était pas le bienvenu allait débarquer. Ils venaient du nord, par la mer. Ils accosteraient à peine plus bas que là où il était, juste de l'autre côté de la montagne.
Une fois qu'ils furent partis, la "routine" était revenu au galop. Pour Andrew l’excitation était trop grande. Il n'avait alors que huit ans mais il voulait voir. Il voulait savoir. Pourtant il était sur que sa mère lui interdirait de sortir. Il fit alors le dos rond jusqu'à ce que l'opportunité se présente. Heureusement, il n'eut pas à attendre longtemps et pu s'éclipser discrètement. La nuit était tombée mais la lune éclairait suffisamment, malgré les nuages, pour qu'il puisse avancer d'un bon pas.
Le chemin, il le connaissait de toutes manières par cœur. Il fallait qu'il contourne le loch puis, arrivé de l'autre côté, il lui fallait entamer l'ascension. Ce ne serait pas long ni vraiment pénible. Les fougères humides lui foutaient les mollets et son kilt voletait de droite et de gauche tant il mettait d'entrain dans sa course. Enfin, il arriva vers le sommet et redescendit un peu sur l'autre versant jusqu'à un petit promontoire qui lui offrait une vue dégagée sur la mer. De ce côté, les nuages, si présents au dessus du loch, étaient chassés par les vents marins. Il pouvait voir le bas de la montagne qui arrivait jusqu'à une plage étroite. Il s'assit alors et attendit. Si il ne c'était pas trompé, il ne devait pas les avoir raté.
Après peut être une demi-heure ou une heure, une voile se fit voir par le nord. Puis une autre. Puis une troisième. Il les vit passer devant lui, au loin. Sans un bruit. Le ciel, lui, se couvrait. La mer commençait à moutonner et Andrew savait que dans peu de temps, au matin probablement, le vent se lèverait et la pluie se mettrait de la partie. L'orage prenait des forces avant de déferler. En même temps, il y aurait aussi le fracas des lames et les cris des combattants. La nature et les hommes se déchaineraient en même temps.
Au sommet de la montagne, sur ce rocher perdu, Andrew savait. C'était le calme avant la tempête.
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Andrew Largs, Réformeur
Argumentum baculinum
D'autres RP d'Andrew
D'abord les lochs, la maison où il avait grandi, les montagnes, les bagarres avec ses frères, les rivières. Puis un moment précis revint. C'était un début de soirée. Un soir d'automne où la brume du loch venait toucher les nuages qui s'accrochaient aux montagnes. Un lointain voisin venait d'arriver à cheval. Mais à peine avait-il transmis son message que déjà il était reparti. Son père et ses deux frères les plus vieux se préparèrent alors à sortir. Ils avaient chacun une hache et si la détermination se lisait facilement sur leur visage, une certaine inquiétude se voyait dans leur yeux. Andrew n'avait pas tout compris mais il semblait qu'un clan qui n'était pas le bienvenu allait débarquer. Ils venaient du nord, par la mer. Ils accosteraient à peine plus bas que là où il était, juste de l'autre côté de la montagne.
Une fois qu'ils furent partis, la "routine" était revenu au galop. Pour Andrew l’excitation était trop grande. Il n'avait alors que huit ans mais il voulait voir. Il voulait savoir. Pourtant il était sur que sa mère lui interdirait de sortir. Il fit alors le dos rond jusqu'à ce que l'opportunité se présente. Heureusement, il n'eut pas à attendre longtemps et pu s'éclipser discrètement. La nuit était tombée mais la lune éclairait suffisamment, malgré les nuages, pour qu'il puisse avancer d'un bon pas.
Le chemin, il le connaissait de toutes manières par cœur. Il fallait qu'il contourne le loch puis, arrivé de l'autre côté, il lui fallait entamer l'ascension. Ce ne serait pas long ni vraiment pénible. Les fougères humides lui foutaient les mollets et son kilt voletait de droite et de gauche tant il mettait d'entrain dans sa course. Enfin, il arriva vers le sommet et redescendit un peu sur l'autre versant jusqu'à un petit promontoire qui lui offrait une vue dégagée sur la mer. De ce côté, les nuages, si présents au dessus du loch, étaient chassés par les vents marins. Il pouvait voir le bas de la montagne qui arrivait jusqu'à une plage étroite. Il s'assit alors et attendit. Si il ne c'était pas trompé, il ne devait pas les avoir raté.
Après peut être une demi-heure ou une heure, une voile se fit voir par le nord. Puis une autre. Puis une troisième. Il les vit passer devant lui, au loin. Sans un bruit. Le ciel, lui, se couvrait. La mer commençait à moutonner et Andrew savait que dans peu de temps, au matin probablement, le vent se lèverait et la pluie se mettrait de la partie. L'orage prenait des forces avant de déferler. En même temps, il y aurait aussi le fracas des lames et les cris des combattants. La nature et les hommes se déchaineraient en même temps.
Au sommet de la montagne, sur ce rocher perdu, Andrew savait. C'était le calme avant la tempête.
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Andrew Largs, Réformeur
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