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[RP] La Rose pâle ou les courbes de la vie ...

Missrose
Quelques heures plus tôt


(Parvis de l'Eglise d'Argentan, le 6 Mai 1457 en milieu d'après midi)


Rose descendit les quelques marches de l'église d'Argentan. Le soleil l'éblouissait. Elle n'avait pas beaucoup de force ces derniers temps, c'était d'ailleurs la raison pour laquelle elle n'avait pas accompagné Ztneik en la capitale. Celui ci, parti quelques jours plus tôt a Alençon pour organiser le travail des charpentiers a son hôtel particulier, aurait voulu qu'elle l'accompagne encore une fois, mais elle avait refusé. Elle ne lui avait rien dit bien sûr, pour ne pas l'inquièter, prenant l'aménagement de leur Vicomté pour excuse.

"Je te rejoindrai plus tard" lui avait elle dit. Cela faisait une semaine déjà, le manque était là mais la force lui manquait toujours. Rose espérait que ce n'était pas le mal qui l'avait rongé a la fin du mois de Décembre dernier qui revenait. Il avait failli l'emporter. La neige recouvrait alors le paysage, l'absence de Zt alors attelé au poste suprême du Duché n'avait rien arrangé. Affaiblie par le manque engendrant lassitude, la fatigue des mois de travail, la maladie en avait profité pour l'assaillir mais heureusement, Rose avait été plus forte.


Le printemps était revenu, Zt était revenu, l'amour était là, plus fort que jamais. Depuis quelques mois ils avaient beaucoup voyager, d'abord voyage d'agrément, vacances bien méritées après une pèriode de travail acharné. Ils pensaient enfin a eux. A cela avaient succédés les voyages commerciaux, puis les voyages a Alençon pour la construction de l'hôtel. Le répit avait été rare et Rose espérait que cela était la raison de cette fatigue qui ne la quittait que trop rarement depuis quelques jours.


Arrivée au bas des escaliers, elle pris un grand souffle. La Vicomté de Trun n'était pas toute proche. Elle aurai du venir accompagnée, si au moins elle y avait pensé avant, elle aurai pu s'organiser. Son filleul l'avait prévenu la veille pour le baptême. Le moment venu, affairée a quelques rangements, elle avait failli oublier et était partie précipitamment.
Elle pourrait peut être quérir une charrette mais après tout non, cette marche lui ferai surement du bien.

Rose commença la route, elle n'avait pas de temps a perdre, des tâches l'attendaient a la Vicomté. Rangements, décorations, elle voulait que tout soit parfait pour le retour de Zt bientôt. Assurément il trouverai du changement.
Lorsqu'ils y avaient emménagés quelques semaines auparavant, ils avaient trouvé une vieille bâtisse, majestueuse certes mais délaissée depuis quelques années déjà. La poussière avait envahi les moindres recoins et le jardin n'était que broussailles. Le travail n'était pas titanesque, mais leur nid avait besoin d'un petit rafraichissement et Rose se faisait aidé d'une servante et d'un jardinier que Zt avait embauché avant son départ.


Leurs voyages successifs ne leurs avaient pas permis de trouver le temps pour emménager complètement. L'excuse donnée a Zt n'en était pas vraiment une, elle voulait que tout soit parfait, elle voulait le voir heureux.
Elle le sentait soucieux ces derniers temps. Bien sur son hôtel accaparait ses pensées, mais il n'y avait pas que ça, Rose le savait, le sentait, elle aussi y pensait. Leur mariage, malgré l'amour qui les unissait, restait stérile. Rien de catastrophique, ils n'était unis que depuis quelques mois, mais les gens parlaient.
Zt ne disait rien pourtant, faisant fit des allusions, mais même sans cela, Rose avait décelé son envie d'un descendant.
Elle ne comprenait pas pourquoi Aristote ne lui avait encore pas permis de porter son enfant, de porter sa vie en elle, pourquoi Aristote la privait de cette joie. Instinctivement elle porta sa main a son ventre.


La route vers Trun était déjà bien entamée, elle avait chaud et baissa son col sur ses épaules. Elle s'arrêta un moment a l'ombre d'un chêne, un rocher lui servant de siège. Voulant arriver plus vite elle avait allongé le pas, mais maintenant son souffle était court, sa houppelande comprimait sa poitrine, elle avait besoin d'un temps de repos.
Elle regarda le ciel, le vent léger poussait les nuages, les branches de l'arbre au dessus de sa tète, bruissaient doucement. Le printemps était bien là, les coucous avaient fait leur apparition dans les champs. Elle observa un moment une mouche sans doute attirée par le jaune de son habit.


Un dernier regard au paysage, un profond soupire et là voilà debout. Debout oui mais assaillit d'un vertige, sa main se porte a son front, ses tempes sont moites, sa vue se trouble, Rose ne peut se retenir et tombe, s'affalant lourdement sur la terre du chemin. Sa tête heurte le sol, ses yeux restent clos ...

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"Ce que l'on fait dans sa vie résonne dans l'Eternité"
Aldebbarant
Aldebbarant avait, lui aussi, assisté au baptême de Jakarta. D'ailleurs, il se demandait ce qui lui restait le plus en mémoire. L'attitude désinvolte du compère, les bafouilles de l'archevêque une fois devant elle ou alors le teint blafard de Rose. Ce questionnement lui occupait l'esprit alors qu'il suivait de loin Rose qui marchait seul, dans les rues qui se donnent, que la ville la pardonne, elle marche seul... euh enfin oui voilà, elle marche et seul quoi.

Mais sa démarche a un petit quelque chose de pas ordinaire, et un homme aussi matteur.. euh un expert en médecine comme Aldebbarant ne peut se tromper là dessus. Quelque chose clochait. Certains diront que le chemin boueux a du être emprunté pour la première fois. D'autre qu'elle a volé des objets dans l'église d'Argentan, mais la réalité vrai était tout autre et le Grand Maitre le savait. MissRose avait de l'air dans le ventre. Voilà tout. Mais il devait la suivre en cas de douleur violente. C'est donc ainsi qu'il cheminait par ce bel après midi de mai. La nature se parait de ses milles couleurs, les fleurs s'ouvraient aux hyménoptères, braves animaux pollinisateurs qui par leur action..... pour recevoir la suite du programme, veuillez envoyer 20 écus à l'Ordre Hospitalier afin de l'aider à financer ces actions.

Ainsi donc, alors qu'il flanait, mi le nez en l'air (la faute à voltaire) mi sur Rosie (la faute à Beaugency), il la vit s'asseoir et gouter aux joies de la nature. Il en fit de même. Il ferma les yeux pour ressentir le vent lui caressant le torse, les fourmis lui chatouillant les bras.... des fourmis? mais.... et oui, notre Alde était assis sur une colonne de fourmis se rendant à leur repas. Et Voilà notre Vicomte gesticulant pour enlever les hôtes incongrus. Ceci lui prit bien deux minutes, temps durant lequel notre Vicomtesse sexy de Trun chut dans les pommes en frappant sa tête sur le sol. Premier drame et première question: Son joli minois n'a pas été trop touché? Il accouru et fit une magnifique glissade sur les genoux qui l'amena juste à côté de son amie. On a la classe ou on l'a pas.

Il retourna délicatement Rose et posa sa tête sur ses genoux. Puis il lui ouvrit un oeil. Il y avait encore l'éclat de la vie dedans. Bon signe. Il toucha la gorge pour sentir les battements de l'âme et les perçut. Elle semblait donc juste être inconsciente. Mais pour quelle raison? Et voilà un grave soucis pour le Grand Maitre de l'Hospital. Sa patiente est inconsciante et il n'a pas d'urine ou de plateau sous la main pour ausculter les humeurs ou vérifier la pureté du sang.

Il ne put se résoudre à reprendre la bonne vieille méthode et fouilla donc dans sa petite bourse de cuir pour voir ce qu'il avait... après vingt secondes de recherche, il trouva un brin de rue, une plante qu'il gardait pour se prémunir contre les sorcières et les esprits malins. Mais il savait aussi cettz plante fortement malodorante. Il prit une fleur et l'écrasa entre ses doigts avant de les mettre sous le nez de la Vicomtesse évanouie.

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Missrose
(Quelque part entre Argentan et la Vicomté de Trun, au pied d'un vieux chêne)


Un terrible mal de tète ... une odeur nauséabonde ... un pénible haut-le-cœur ... Rose entrouvrit les yeux.

Le soleil, haut dans le ciel, brillait encore d'une chaleur blanche comme souvent quand le printemps renaît. Les branches du chêne ne suffisaient pas a empêcher l'aveuglement qui s'ajoutait a la vue encore trouble de Rose. Une douce brise caressa son visage. Elle porta la main a son front et referma les yeux.

Où était-elle ? Que faisait-elle ? Zt était-il-revenu ?

Elle ne se sentait pas bien, le soufle lui manquait encore, un lancinant mal de tête s'était installé et cette effroyable odeur qu'elle avait senti tout à coup, et qui avait provoqué un profond dégoût.

Elle se rappelait maintenant, le baptème, le chemin de retour et d'un coup plus rien, juste cette douleur. Elle s'était évanouie.

Mais pourquoi alors sentait-elle sa tète posée comme sur un coussin ? Elle ré-ouvrit les yeux. Cette lumière blanche était toujours là. Ses paupières cillèrent plusieurs fois avant qu'une image apparaissent.


Alde ? Mais que faites vous ici ?
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"Ce que l'on fait dans sa vie résonne dans l'Eternité"
Aldebbarant
Aldebbarant caressait le visage et les cheveux de Rose avec sa main qui ne puait pas (ben oui, la Rose on l'aime quand elle sent bon hein^^), ceci afin de la détendre un peu, qu'elle n'essaye pas de se relever trop tôt. Puis il la regarda dans les yeux et avec un doux sourire.

Je vous ai suivi belle vicomtesse, pour vous déclarer ma flamme.


Petit rire mutin et un clin d'oeil complice eurent tôt fait de montrer qu'il n'y avait là que plaisanterie entre deux amis de longue date.

Plus sérieusement, je vous ai en effet suivi car je vous ai senti fébrile au baptème de Jak. Et il semblerait que j'ai eu raison de le faire.

Ausculte la tête et constate un petit épanchement sanguin au niveau du cuir chevelu, rien de grave, car cela est déjà quasi sec. Puis il lui pose deux doigts sur la gorge pour vérifier le poux. Il était assez lent mais rien de bien inquiétant car comme dit l'adage, cœur qui bat, cœur qui va.


Puis il recommença à lui caresser les cheveux.


Bon, j'aurai bien observé vos urines pour affiner mon diagnostic, mais je doute que vous vouliez uriner dans un pot.

Glousse un instant en imaginant la scène puis se reconcentre.

Sinon, restez allongée encore un moment le temps de bien vous remettre. Ensuite, petit à petit, vous allez ramener vos jambes vers vous, puis vous redresser et après j'irai vous faire asseoir sur la souche la bas.

Mais pour le moment repos c'est compris madame la tête de mule qui ne fait que peu de cas de sa santé?

Il fouilla alors dans sa sacoche pour voir s'il avait quelque fortifiant mais ne trouva malheureusement rien. Il scruta alors la route à la recherche d'une éventuelle charrette.

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Missrose
(Toujours entre Argentan et la Vicomté de Trun, dans les bras d'un preux chevalier)


Rose était bien réveillée maintenant. Elle avait écouté Alde, qu'aurait elle pu faire d'autre, il l'empêchait de faire le moindre mouvement.
Elle était passé par plusieurs états successivement, états qui auraient pu provoquer réponse de sa part a chaque dire du chevalier, mais celui ci, déblatérant sans discontinuer ne lui en avait pas laissé le temps. Ses réponses ne restèrent donc que pensées.

La surprise provoquée par l'entrée en matière de son sauveur avait eut l'avantage qu'elle reprenne rapidement ses esprits, a cela avait succédé la gratitude de voir son ami se préoccuper de sa personne au point de la suivre de loin. Mais ce sentiment ne fut que furtif et disparu prestement quand Rose entendit le reste du discours du Vicomte.


" Bon, j'aurai bien observé vos urines pour affiner mon diagnostic, mais je doute que vous vouliez uriner dans un pot. "

Elle le regarda fixement. Il semblait être sèrieux pourtant, alors que quelques secondes auparavant il plaisantait.
Sans aucun doute son ami avait-il dû abuser de trop longues soirées en taverne, l'alcool aura altéré ses facultés, à moins que ce ne fût l'âge qui commence à faire ses horribles ravages ou alors de trop grandes occupations qui ne lui permettent d'avoir un discernement censé ...


" Mais pour le moment repos c'est compris madame la tête de mule qui ne fait que peu de cas de sa santé? "


Elle le vit alors fouiller sans sa sacoche puis se retourner. Elle profita de ce moment d'inattention pour se dégager de son emprise et s'éloigner assez, ce qui lui permit de se relever.

Tête de mule ! je ne suis pas encore morte, j'ai seulement eu un léger étourdissement dû aux premiers rayons du soleil ... c'est vous avec votre herbe malodorante qui avez failli m'achever !

Quand vous aurez fini de me tripoter et de me raconter des balivernes , vous pourrez peut être me laisser aller préparer le retour de Zt en la Vicomté.


C'est l'agacement qui avait permis à Rose de se mettre debout et de pouvoir lancer cette phrase. Mais a peine les derniers mots proférés, un vertige la terrassa de nouveau. Ses jambes se dérobaient sous elle et elle ne dû son salut qu'a l'épaule de son ami, encore tout proche, auquel elle put s'appuyer. Elle évita la chute mais fut prise d'un terrible haut-le-cœur qui eu pour effet de pâlir a nouveau ses joues auxquelles la colère avait rendu quelques couleurs.

C'est pantelante qu'elle fût obligé d'admettre:


Je crois que vous avez raison, je ne me sens vraiment pas bien.
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"Ce que l'on fait dans sa vie résonne dans l'Eternité"
Ztneik
( Dans le Languedoc )

Ztneik avait parcouru un long chemin, sur sa monture, munit de plusieurs bagages et documents officiels il avait rejoint le domaine de Melgeuil ou il séjourna quelques temps en qualité d'ambassadeur de l'Alençon dans le Comté du Languedoc. Cette rencontre avec leur Chancelière fut l'occasion pour Ztneik de faire resurgir de nombreux souvenirs. En effet, c'est là bas qu'il avait grandit et qu'il avait acquit ses premiers lopins de terres. Il avait passé plusieurs longues journées à rédiger un traité qui il espère allait être accepter et réactualiser. A vrai dire il se faisait pas trop de soucis quant à cela au vu de la bonne entente avec ses homologues.

Après de longs travaux il dut se préparer pour le chemin retour car de lourds entreprises l'attendait dans la capitale du Duché d'Alençon. Il attela sa monture après avoir saluer l'ambassade comme il se devait. Ztneik espérait sincèrement avoir l'occasion de revenir en cet endroit calme, paisible ou le soleil prenait le pas.

( Arrivé dans le Domaine Royal )

C'est après plusieurs jours de galops que Ztneik put enfin atteindre les frontières du Domaine Royal, la traversée du Royaume se fit sans encombres particuliers. Le temps était au beau fixe et le voyage fut agréable tant qu'éprouvant. Il traversa rapidement le Maine afin de rejoindre la capitale. Alençon était toute proche, il ne put s'empêcher de lâcher un profond soupir de soulagement. Ses pensées n'étaient rivées que pour sa douce épouse qu'il savait horriblement fatiguée. C'est la raison pour laquelle le voyage il le fit seul, aussi triste que cela puisse paraitre. Cependant le temps n'était pas encore pour la rencontre car Ztneik se devait d'être là pour l'inauguration des travaux de l'hôtel en Alençon. Plusieurs ouvriers travaillèrent d'arrache-pied durant plusieurs journées pour établir les fondations de l'édifice. Par chance aucun éléments externes ne venaient interrompre l'avancée des travaux. Le temps était radieux, les marchandises présentes et les hommes au rendez-vous. Le Vicomte était fier de pouvoir compter sur les habitants de la ville. Les fondations furent ainsi rapidement montées et c'était autour de la charpente.

Plusieurs charpentiers des quatre coins d'Alençon avaient fait route vers la capitale pour œuvrer sur l'édifice. Cependant les travaux étaient encore très long, les jours passèrent terriblement vite, et un sentiment de solitude gagnait Ztneik. Ce dernier n'avait aucun moyen d'entrer en communication avec sa tendre. Il ne savait ni ce qu'elle faisait, ni ou elle était mais au fond de lui ce qui le rassurait était qu'il savait qu'elle ne serait jamais seule. Ztneik avait hâte de voir la charpente se terminer, qu'il puisse regagner sa Vicomté suspendant ainsi les travaux pour quelques temps.

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~ Dura Necessitas ~
Shynai
[Sur les chemins entre le Jurisprudentiel duché de Normandie et Argentan]

Où avait il puisé cette volonté, ou du moins, comment avait il pu produire cette vigueur inespérée ?
Inopinément, il s’était fait porté une missive ; courrier intrigant mais compréhensible : le témoignage que la parenté culminait de loin toute sorte d’influence émotionnelle.

Pouvait-on réellement effacer une telle torpeur sans même démembrer un corps pour y sélectionner l’aspect détestable et pernicieux ? Impossible, être rongé de l’intérieur était ce qu’il lui restait à subir. Il s’apaisait en se faisant croire qu’une fois livide, il n’aurait plus rien à perdre. Le paroxysme de la destitution dira-t-on…
Laissons les croire, par cette apparence accablante et mélancolique, par ses perles écarlates glissant incessamment le long de sa main pensé d’un bandage imprégné du liquide pourpre, par cette hésitation chronique et ces tremblements fébriles, qu’il n’était plus qu’un corps sans âmes ni palpitant…
N’était-ce pas le cas ?

Le fait même qu’on eu pu le revoir en ces terres, celles de sa nativité, de son savoir, de sa véhémence, cela était énigmatique. Quant au fait de le revoir fringant… cela aurait été inouï.

Que reste-t-il donc ?
Une ambition, une promesse, une… délivrance ? Ne s’agissait-il pas simplement de la confiance et des liens des origines filiales ?
Que demandait-il ?
A vrai dire, rien du tout. Comme à son départ, il n’avait pour seule contrainte de devoir se terrer. Mais il lui restait l’expectative de ce morceau insignifiant mais insinuant de parchemin. Il disposait de la capacité de pouvoir un jour jouir d’un siège au tribunal.

Ce qui lui avait été dérobé, que dis-je, arraché, constituait une terrible affliction pourtant transitoire face à l’étendu d’une vie entière, mais ce qui lui était promis valait amplement une deuxième perspective au sein de ce duché.
Pouvoir compter sur une ligné n’est pas des plus insignifiant, la prétention de pouvoir s’appuyer sur une épaule non plus, mais pour cela il devait y avoir une réciprocité dans le soutien moral et concret.


[Sur les chemins verdoyant, contraste avec le chagrin de l’errant]

Ce renouveau qui se dessinait à l'horizon a travers les courbes épurées de cette femmes allongée et frémissante. La même femme qui à son arrivée fut la première que sa vision rencontra. Était-ce un signe ou une simple coïncidence, Shynai restait retissant en s'avançant prêt des deux êtres d'un pas aventureux...
Aldebbarant
Aldebbarant rattrapa son amie qui venait de se retenir in extrémis à son épaule. Il lui sourit, la lèvre relevée dans le coin gauche et la regarda.

Ma chère, auriez vous douté de mes compétences médicales? Peut être pensiez vous que je sois devenu Grand Maitre d'un Ordre Hospitalier juste parce que je suis bon au tricot...

La prend dans ses bras tel une jeune mariée puis l'amène vers la souche. Lui pose les fesses sur le sol et l'adosse au tronc coupé avant de ployer sa cape de voyage en guise d'oreiller.

Bon, maintenant vous me laissez faire et vous répondez à mes questions.

Se penche vers elle et lui regarde la couleur de l'oeil. Redescend en faisant glisser ses mains le long de la gorge, enfonce légèrement ses doigts sur le haut de la poitrine


Cela vous fait mal ici?

Puis touche le ventre.

Votre ventre est dur et gonflé. Vous êtes constipé? Et ressentez vous des tiraillements à ce niveau ainsi qu'à l'aine?

Relève la tête pour la regarder dans les yeux afin de savoir si elle lui ment ou si elle lui répond honnêtement. C'est alors qu'il repère un mouvement sur la route à sa gauche. Un passant? peut être pourra t-il l'aider en allant chercher de l'aide si cela est grave. Ou peut être l'assister. Il lui fit donc signe de s'approcher rapidement.

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Missrose
(Au bord du chemin, sous l'oeil inquisiteur d'un chevalier)


Aldebbarant l'a pris dans ses bras pour la déposer délicatement contre une souche. Même adossée au tronc, la tète confortablement installé contre la cape pliée de son ami, la tète de Rose tournait encore. Elle se sentait faible. Aurait elle abusé de ses forces ces derniers temps, cette fatigue cachait elle un mal plus important, un mal étrange. Elle pensa a son tendre Zt, pourquoi n'était il pas là, elle se sentirai mieux en sa présence elle le savait. Elle s'était inquiété plus pour lui que pour elle même, lui, sa vie, son âme ... si loin d'elle !

Elle leva les yeux, Aldebbarant avait l'air inquiet. Elle ne doutait pas de ses compétences médicales, elle doutait plus par contre du fait que le grand maitre hospitalier puisse faire du tricot. A moins que ce ne fut du tricot de maille, de la maille de ses ennemis occis durant ses nombreux combats
.

"Bon, maintenant vous me laissez faire et vous répondez à mes questions."


Le ton était autoritaire, mais comment pouvait il en être autrement de l'augustissime Aldebbarant. Elle sourit intérieurement et se laissa faire quand il lui regarda le fond de l'oeil. Elle n'aurai pu résister, elle n'avait même pas la force de parler. Ses mains glissèrent le long de sa gorge, une légère pression sur le haut de sa poitrine fit tressaillir Rose, mais un simple gémissement pu s'échapper de ses lèvres. Son souffle était court, sa houppelande comprimait sa poitrine gonflée depuis quelques jours.

"Et ressentez vous des tiraillements à ce niveau ainsi qu'à l'aine?"


Un léger "oui" s'échappa alors de sa bouche. Elle ouvrit les yeux et regarda son ami. Il l'a regardait fixement, l'air inquisiteur.

J'attends mes épanchements mensuels depuis quelques jours déjà, c'est pour cela que mon ventre est gonflé.


Elle le vit tourner la tète, et referma les yeux. La blancheur de ce premier soleil de printemps lui faisait mal à la tète.
Même les gasouillis des oiseaux et les douces effluves des fleurs naissantes n'arrivaient a calmer son haut le coeur. Elle n'avait rien mangé ce jour là, au levé, la simple et généralement bonne odeur du pain frais, l'avait dégouté. Même l'insistance de sa femme de chambre n'y avait rien fait.

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"Ce que l'on fait dans sa vie résonne dans l'Eternité"
Shynai
[A la jonction du regard formel d'un chevalier et d'un regard fuyant et incertain d'une âme errante]

Une odeur... la senteur exquise de ce qu'il lui était familier. Il ne lui restait que cela, il n'y avait donc aucun doute. Discerner cette effluve suave parmi les milliards d'autres contenues dans l'air et imperceptibles ne lui aurait posé de problème sous aucune circonstance.
Émergence surprenante d'une lueur de vie à travers l'âme blafarde du flâneur. Foisonnement fugitif de toute une conscience, de tout un savoir, offrant à l'homme la sobriété de son esprit. Convulsions intenses et furieuse d'un palpitant trop longuement somnolant, apathique; résultat d'un éveil de l'agoraphobie qui s'était estompé derrière un caractère qualitatif prôné par l'homme et dissimulant son anxiété.
Un sourire, une exclamation dû à la volupté de sens retrouvés, un hurlement jouissif; tout ça en provenance d'un seul homme.

Il était épris d'une envie incontrôlable de noyer ses joue de larmes de joies, mais un engourdissement générale, semblable à celui qu'il contractait dans ses funestes retranchement l'empêcha de détonner.

On l'avait interpellé, l'éminent Aldbbarant avait recouru à son aide. La clarté de ses idée, du contenu de son système nerveux, tout ce qui quelque seconde auparavant ne constituait autre qu'un affligeant enchevêtrement, lui permettait ainsi de saisir les mots et analyser la gestuel des personnes qui l'entouraient; l'harmonie des éléments qui stabilisait sa pérennité. Il était à nouveau lucide.
L'attitude circonspecte qu'il avait retrouvée par nature fit de son déplacement une certitude précautionneuse mais menée par une envie de venir en aide à sa seule famille officiellement restante.

Il arriva au chevet de son affable et douce "taty", telle il la nommait lorsqu'il s'agissait de la titiller. Elle semblait souffrante, d'avantage nerveusement que physiquement, mais les maux moraux qu'elle endurait faisait de son corps une prison avec comme pensionnaire le manque... Oui, le besoin constant d'avoir des nouvelles de ce qui constitue une moitié, tel une addiction torturante.
Shynai s'accroupit aux côté de la communément forte femme, laissant perler sur la fraiche verdure son sang. Car en effet les plaies s'étaient rouverte lorsqu'il s'était exalté devant la disparition enchanteresse de son mal être...

"Que... que puis-je pour elle monseigneur Ypriex?"
Aldebbarant
Aldebbarant fut surpris de voir que le marcheur solitaire n'était autre que Shynai. Il aurait pu tomber sur une personne qu'il n'aimait pas ou alors un illustre inconnu qui parlait un patois infâme, mais non rien de tout cela. Pour une fois, ça allait ptet avancer cette histoire. Il termina d'ausculter Rosie et écouta ce qu'elle lui dit.

Il se tourna alors vers le jeune homme, promesse d'un Alençon toujours prospère, et lui tint à peu près ce langage


Shynai, jeune compagnon, cela me fait plaisir de voir qu'il s'agit de ta personne qui se porte à l'aide de notre Rose. Peux tu t'approcher d'elle et faire rempart de ton corps au soleil printanier? Il semble ne pas lui être des plus agréables.


Puis il posa son oreille sur le ventre de Rosie et écouta un instant, coupant sa respiration et tachant d'y entendre des bruits incongrus. Rien de tout cela. Il releva alors la tête et se tourna vers la jeune vicomtesse.

Bon. Aucun épanchement, un ventre gonflé et dur, des seins sensibles - j'ai vu votre grimace- des tiraillements et aucun gargouillis, ça exclut la thèse d'une constipation.

Maintenant ces symptômes sont souvent la preuve de la présence d'un parasite en vos entrailles.

Je suis désolé de ce que je vais vous annoncer, mais je suis formel et mon diagnostic est sans appel...


Laisse un instant de silence, pour le suspens et tout et tout.


Pour l'évacuer, je vais vous prescrire ce qui suit:
-repos
-entourez vous d'objet de piété
-ayez sur vous le sachet d'accouchement
-mangez des fruits quand vous manquez d'appétit
-évitez de manger trop salé ou trop lourd et difficile à digérer
-En revanche, le miel est très fortement recommandé

Voilà et dans 9 mois vous devriez expulser la chose. Félicitations à la maman.

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Ztneik
( Dans le centre-ville d'Alençon )

Du stères, du bois, des poutres, l'avancement de la charpente était considérable, au point que les hommes sur le terrain n'eurent pas de mal à terminer les trvaux en une dizaine de jour. Ztneik était ravi de pouvoir compter sur ces personnes. Un brave charpentier d'Alençon, deux autres personnes venues exprès pour les travaux de l'hôtel mais également un ami à Ztneik, Stanx avec qui il avait fait la route tranquillement.

Une fois la charpente parfaitement en état, Ztneik décida d'un retour sur Verneuil plus tôt que prévu. Il souhaitait également escorter les personnes qui l'ont accompagnés jusqu'en la capitale. La pierre était déjà stockée dans les caves des fondations de l'hôtel, elle n'attendait qu'à être utilisée par nos tout récents maçons Alençonnais. Cependant Ztneik, se devait de rentrer, il ne savait pas pourquoi, peut-être avait-il oublié quelque chose, peut-être lui manquait-il quelque chose, la réponse à cette question il ne la connaissait point mais il souhaitait désormais retourner dans sa demeure à Verneuil! Ces voyages incessants commençaient à le peser, sans doute qu'il n'eut pas encore prit de pauses depuis fort longtemps. Il serait temps de prendre un peu de ce repos, stationné dans sa modeste maison au douze rue du verger. Reprendre essentiellement des forces pour les travaux à venir. L'embauche des maçons, l'achat de tapisserie, Ztneik en avait commandé une dizaine dans le Nord de la France afin que les travaux puissent terminer rapidement et que l'édifice soit prêt à accueillir du monde.


( Sur les routes vers Mortagne )

Le lendemain, baggages attachés à sa monture, Ztneik prit le départ avec deux Mortagnais et son ami Stanx. La première journée de marche fût relativement tranquille et ils arrivèrent à bon port. Il prit le soin de saluer cordialement les mortagnais et notamment ceux qui l'accompagnaient. Après quelques heures de repos et un bon remontant, Stanx toujours accompagné de Ztneik reprirent la route afin d'être rentré avant la nuit suivante.

( Aux portes de Verneuil )

Ils arrivèrent alors aux portes de Verneuil. Le verger, le Parc, la mairie et finalement sa maison, qu'il trouva désertée. Qu'était-il donc venu faire en ces lieux. Il disposa une chaise au milieu de la pièce et se mit à penser à l'abris de tout évènement extérieur, il était alors plongé dans de profondes pensées que nul ne pourrait l'en faire sortir.
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~ Dura Necessitas ~
Shynai
[Au bord d’un sentier, situation délicate]

Se rapprocher lentement pour ne pas rameuter la poussiéreuse matière déposée sur le sol par la chaleur tant suffocante pour Rose que pour n’importe quel homme assoiffé. Ces vétilles virevoltantes aux abords des bottes de l’isolé représentaient la futilité des maux qui nous entoure face au bonheur que peut engendrer la naissance d’un nouvel être.
Il s’approchait donc sans dire mot, exécutant ce que lui avait sommé le vicomte avec ce même mutisme. Les rares rayons parvenant jusqu’à l’apparemment future mère semblaient ne plus causer de douloureux affres. Et à ce geste généreux d’égide s’accompagna une fine brise nocturne qui déposa dans les feuilles de l’arbre culminant ainsi que dans les chevelures satinées de rose et Shynai une douce senteur saisonnière.

Craindre l’inconnu aurait été lâche de sa part, jamais il n’avait assisté à ce genre d’expertise médicinale, et ceci lui paraissait d’autant plus charlatanesque lorsqu’il voyait où et de quelle façon se disposaient les doigts du médecin sur le corps découvert de la fragile femme. Enfin… soit, ça n’était ni son domaine, ni sa femme, bien que pour lui à présent, les deux étaient bien lié, si la justice était devenue son univers, elle était également son égérie.
Passer d’une passion effrénée pour une femme inaccessible à un engouement inexplicable pour un art n’était qu’une histoire de névrose, car à vrai dire, les sentiments ne différaient pas, seul ce pour qui ou pour quoi ils étaient destiné variaient.
Il n’avait ni choix ni opinion à faire sur ce sujet, il n’avait qu’à subir le jugement d’une entité irrationnelle.

Reprenant ses esprits, il observa les manœuvres qu’Aldebbarant se plaisait à pratiquer. Perverti jusqu’au bout des ongles, le nobliau d’alençonnais n’était pudique et gêné pour un sous, ce qui aurait vite pu indigner Shynai si il ne connaissait pas l’artiste.


"Si… euh... si je peux aider… enfin… je ne voudrais pas que vous me présumiez présomptueux en ces temps troublés…
Certes je reste… je conserve mon esprit, mais mon engourdissement gêne mon ressentiment à se déployer…"


On sentait dans sa voie de légères convulsions qui rendaient son timbre très vite assez attachant par sa défaillance portant vers le rauque. Cette asthénie lui donnait une apparence congestionnée pouvant s’expliquer par l’affluence de sans à ses extrémités et dans ces capillaires. Il se sentait physiquement bien pourtant, son tint était matte et, à l’exception de ces tangibles pas, il n’était ni blessé ni estropié; la chaire de sa main s’était restaurée.

"Enfin... elle a peut être d’avantage besoin de vos services, ma santé n’importe peu."

Un sourire indépassable sur son visage, il regarda, compatissant, Rose.
Missrose
(Au milieu de nul part, en altitude, sur un nuage ...)


Sur un nuage oui, ce qu'elle venait d'entendre avait propulsé Rose dans un autre ailleurs, les secondes s'égrainaient, elle restait là, hébétée, sans pouvoir mot dire, entourée de coton.
Elle regarda son ami, il souriait. Etait - il sérieux cette fois ? Elle répéta dans sa tête les mots qu'elle venait d'entendre.

"Parasite ... sachet d'accouchement ... expulser ..."

Quels drôles de mots pour annoncer l'arrivée d'une vie !
Alors cette fatigue, ces nausées, c'était bien ça ! Elle y avait pensé mais n'avait pas osé y croire. Elle portait la vie, elle portait sa vie au plus profond d'elle même ! Enfin ils ne faisaient plus qu'un, elle allait donner un descendant à la famille du Ried, leurs vies appartenaient désormais a l'Eternité.

Rose reprit un peu ses esprits. Mais que faisait - elle là ? au milieu de nul part, à l'ombre de cet homme qu'elle savait souffrir. Ses blessures si profondes, même intérieures, transparessaient de tout son être. Les rares paroles qu'il prononçait étaient pareil à des lamentations, la douleur, des mots pleins de larmes ...

Et son ami, en face d'elle, cet ami cher qu'elle savait préoccupé en ce moment. Que faisaient ils là tous les deux, prêt d'elle, où était Zt ? Occupé à son hôtel, occupé à son duché ... depuis combien de temps ne l'avait elle pas vu ? Trop longtemps surement, mais quoi de plus normal quand une minute passé loin de l'être qui nous complète, passe comme une Eternité. Désormais il serait toujours prêt d'elle, désormais son sang coulait en elle.

Furtivement elle aperçu son visage, furtivement elle ressentit ses caresses, elle ferma les yeux puis sourit. Posant une main sur son ventre, elle le savait, elle était déjà Mère ... tout était calme, plongée au plus profond d'elle même, elle ressentait cet être qui grandissait.

Elle ouvrit enfin les yeux, le contre jour du soleil masquait le visage de Shynai, Alde était toujours accroupi en face d'elle, il semblait attendre sa réaction.


Je ne vous ferait pas l'affront de douter de votre diagnostic cher Alde. Au fond de moi je le savais ...

Il faut le dire a Zt, il doit savoir !


Ce besoin frénétique était là, il fallait qu'elle le voit, il fallait qu'elle lui dise, elle essaya de se lever, mais les forces lui manquaient encore.
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"Ce que l'on fait dans sa vie résonne dans l'Eternité"
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