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[RP] La conjugaison des sentiments

Hectortillas
Allongé sur son branle, Hector ne sortait pas. Il ne disait pas grand chose aux autres passagers du Calypso. Il restait muet, ne répondant que des réponses laconiques et brèves, ne montrant pas d'enthousiasme à l'aventure qui se présentait à lui.

Non, il préférait nettement relire toutes les lettres qu'il avait emporté d'Elle. Tous ces mots où Elle se trouvait, où Elle se décrivait, Hector les dévorant comme affamé, cherchant à l'imaginer, à défaut de pouvoir la vivre.

N'y tenant plus, il prit la plume, et commença sa correspondance, espérant qu'elle ne durerait que le temps d'un songe, le temps d'un présent.


Citation:
Navire Calypso - 15 janvier 1463



    Mon Exaltation, Ma Douce,



C'est l'âme lourde que je suis monté sur le bateau. C'est le pas manquant d'entrain que j'ai gravit sur le ponton, posant mes affaires dans la cabine. Tout n'est que pesanteur et les démarches qui tanguent des autres voyageurs ne me décrochent même pas un sourire. D'ailleurs, je ne suis même pas encore vraiment sorti de mon branle. Je ne vais pas à la rencontre des autres, ne descend pas au mess, ne cherche pas la compagnie d'autrui. Pourtant, je les vois et les entend, qui viennent me solliciter. Mais je n'y ai pas le coeur. Mon coeur est avec vous, et vous êtes trop loin de moi.

Je sais que ce qui m'attend est une nouvelle aventure, une de celle qui vous marque une vie, qui vous laisse des traces et vous transforme. Je sais que au fur et à mesure que le voyage s'avancera, dans le temps, je ne regretterai pas mon choix, et montrerais quelques sourires à effectuer ma tâche, à servir le Royaume. je sais tout cela, mais le sentiment qui me domine actuellement est le manque. Vous me manquez, Ma Dame. Sans vous, sans votre souffle si doux sur ma nuque, près de mon oreille, je n'arrive pas à respirer. j'ai l'impression d'être un de ces poissons que nous remontons parfois à bord. Je cherche votre air. Je vous cherche, et ne trouve que les souvenirs délicieux que vous avez déposée en moi. rien que des sensations qui me font vibrer l'âme et le corps, et qui me rappellent cruellement que ce ne sont que des réminiscences de vous, que des ersatz. Rien qu'une lumière blafarde qui n'éclaire pas mon chemin, qui m'empêche juste de sombrer dans le noir le plus complet.

Voilà à peine trois jours que je suis parti, et votre absence se conjugue au présent, venant me narguer, me rire à l'esprit en me tendant des images de vous.

Voilà trois jours que je suis parti, et il me tarde déjà de vous retrouver.



Et vous, que devenez-vous ? Comment allez-vous ?



Passionnément Votre,

Hector Tillas


Accrochant le vélin sec à la patte du pigeon, il ouvrit le hublot et laissa le volatile s'envoler, l'enviant de sa destination.
_________________
Xalta
Jinsiste! Au pied!

Un sourire en le regardant faire, très obéissant. Il ne lui avait pas menti, le Danois avait bien été éduqué. Elle n'avait pas besoin d'élever la voix, juste d'ordonner d'une voix ferme et posée. Il se coucha à ses pieds et se tint tranquille le temps qu'elle réponde aux nombreuses missives posées sur son bureau. Elle les éplucha une à une et l'une d'elle retint son attention, elle en reconnaissait l'écriture alors fébrilement elle la descella et la parcourut, les yeux brillant.
Des nouvelles de Lui, elle en attendait, espérait chaque jour et enfin ces espérances étaient comblées. Elle s'empresse alors de lui répondre.

Citation:

Mon Hector,

Vous lire fut une véritable joie, je m'impatientais et j'en devenais même inquiète. De cette inquiétude puérile et irraisonnée , de celle qui vous fait dire : " Et s'il m'avait déjà oublié ? " "Et tout cela n'avait été qu'un interlude, des plus agréables mais simplement un interlude ?" Tout en sachant que vous n'êtes pas de ce genre et que vous avez été et êtes toujours honnête et sincère avec moi.

Vous l'aurez compris, vous me manquez. Je continue d'aller en taverne, mais je n'ai plus l'entrain, non plus, je suis là présente dans la salle mais mon esprit est loin, près de vous: à vous imaginer sur le pont ou dans votre hamac ou bien encore en taverne à deviser avec les autres, en train de faire râler Elmer avec les tournées. Et cela me tire à chaque fois un sourire.

Quand je suis prise d'un élan mélancolique, je sens alors la truffe froide du chiot venir se frotter contre ma main sous la table ou alors il vient glisser sa tête sous mon bras et me regarde avec ses grands yeux tendres. Merci encore pour ce bien joli présent que vous m'avez fait. Il ne me quitte pas, il dort même au pied de mon lit ce qui fait soupirer ma gouvernante. Mais j'y pense, je ne vous ai pas dit comme je l'ai nommé. Vous sourirez certainement et vous saurez que vous n'êtes jamais loin de mes pensées. Il se nomme_ imaginez un roulement de tambour_ Jinsiste.

Cela donne parfois naissance à des quiproquo et comme une enfant cela m'amuse. Oui vous pouvez vous moquer gentiment de moi. Je vous y autorise et vous le recommande même.

Vous me manquez, je vous le répète. J’ai bien pensé vous retenir ici à Bordeaux, mais cela aurait été égoïste de ma part. Je n'en avais pas le droit et puis je n'aurai pas aimé que quelqu'un cherche à me retenir m’empêchant de concrétiser mes projets. Je sais que vous devez mener celui-là et bien d'autres encore. Tout comme je sais que vous me reviendrez. C'est peut-être présomptueux de ma part mais c'est ainsi que je le ressens.

Je prierai pour vous, penserai à vous et attendrai toujours avec impatience de vous lire.

Sinon, Bordeaux est plutôt calme, Rebel a été élu maire, ma fonction de bailli suit son cours, j'attends des nouvelles pour des baptêmes. Nous avons eu une légère menace suite à la prise d'Agen, ce qui m'a occupée une journée ou deux à écrire pour mobiliser quelques personnes et j'ai été surprise par la réactivité des personnes contactées, ce qui est plutôt rassurant en soi.

Ne m'oubliez pas.

Tendrement

Exaltation Lablanche.

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Hectortillas
Si Hector n'était pas très friand des pigeons, il y en avait un ou deux qu'il attendait fébrilement. Et celui qui arriva à cet instant, se posant près de lui et roucoulant, surement dans l'espoir d'avoir quelques graines, était attendu. comme le messie diraient certains. Comme une respiration dirait plutôt le Soudard. Comme un air pur venant lui apporter autre chose que la tranquilité toulousaine, le calme morne et surtout ennuyeux.

Prenant la missive, il la lut, le sourire aux lèvres, et le baume au coeur. Il prit alors sa plume, et avant que le pigeon ne reparti vers sa propriétaire, il écrivit une autre lettre.


Citation:
Toulouse - Le 18 janvier 1463




    Mon Exaltation,

      Mon Souffle,

        Ma Respiration,




Comment pourrais-je vous oublier ? Comment pourrais, un seul instant vivre sans ne penser à vous ? Sans rêver à vous ? Vous êtes mon Etoile, et vous éclairer chacun de mes pas. Vous êtes la lumière qui rend les ténèbres moins sombres, moins dangereuses. Vous êtes ma vie, ou du moins la raison. Le sens vers lequel chacun de mes pas me dirige.


C'est un joli nom que vous avez trouvé là, pour ce chien. Et évocateur, porteur d'une histoire. J'ose espérer que son éducation vous satisfait, et qu'il ne vous apporte pas de désagrément. Imaginer votre gouvernante soupire devant lui et vos choix me tire un sourire.


Ici, à Toulouse, tout est morne et triste sans vous. Je ne sors pas, ou très peu. Je déambule sans réel but, sans chercher à rencontrer du monde. Je ne suis que dans l'attente des ordres du Capitan, qui ne viennent pas. Ou d'un courrier de vous, qui vient me permettre de respirer.


Je ne peux vous oublier, puisque je vous aime.


Passionnément Votre,


Hector Tillas

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Hectortillas
Une respiration journalière. Voilà ce qu'étaient ces moments où il se posait face à son écritoire, et qu'il prenait la plume, la trempant dans l'encre et lui écrivant, l'écrivant.

Citation:
Montauban - Le 21 janvier 1463


Ma Très Chère Exaltation,



Ayant encore un peu de temps, et surtout n'arrêtant de penser à vous, je reprends la plume en cet instant, afin de vous écrire à nouveau.

Comment vous dire que les journées défilent sans entrain, si loin de vous ? Qu'elles se ressemblent, comme un recommencement sans fin, la grisaille du ciel se disputant avec le froid perçant du vent ? D'autant plus à Montauban.

Dire qu'il y a peu, Montauban était une cité si vivante, où les marchands de tout le Royaume se chamaillaient les meilleurs étals entre eux, crachant sur les chiens errants et chapardeurs, tandis que les dames de basse noblesse, fardées à la dernière mode, gloussaient devant les produits fins et rares qui étaient achalandés. Aujourd'hui, il n'en est plus rien. Peu de monde qui sort, les étalages montrent de la viande qui traîne. Le bois est pourri de rester ainsi sous la pluie, ne trouvant plus d'acquéreur.

Même le Bourgmestre est aux abonnés absents. Vous le connaissez sans nul doute mieux que moi. Orandin qu'il s'appelle. Le Duc de Calvignac je crois. Fut un temps où ses scènes de ménage avec sa femme, Dona Eldara, tonnaient dans toutes la ville. Fut un temps où sa moustache frétillait sous les bons mots, et était reconnu dans toute la province, et même au delà. Aujourd'hui, il en est presque une légende, une histoire que l'on raconte au coin du feu, un peu comme le Dahu. Il n'apparait plus en ville, sauf pour guetter les annonces, et rire tout seul de la prochaine pinaillerie qu'il se permettra, fustigeant chaque imprécision comme un vautour se jette sur sa proie, heureux d'avoir un os à ronger sans même se soucier de savoir si l'os est encore nourrissant ou pas.

J'ai cherché la clairière de la Foi, ce lieu emblématique de la Réforme. Un peu comme un touriste, je l'avoue. Mais ce lieu est tellement chargé d'histoire, dans une province où la lutte entre les réformés et l'Eglise Aristotélicienne était si acharnée que des excommunications avaient été prononcées, des baffes avaient été collées. Même des têtes avaient été mises à prix, si mes souvenirs sont bons, à l'époque, par Bardieu.
Mais nul pasteur, nul Théodore du Lourdou. Juste une clairière vide comme la bourse d'un marin, et une taverne en ruine, comme une sorte d'auto-combustion.

Vous voyez, je suis très loin de vos gestes si envoûtants. Loin de vos charmes d'Etoile, qui venaient emplir mes yeux d'une lumière si douce. Seuls mes souvenirs, et les battements de mon coeur me permettent de tenir, car ils me parlent de Vous. Ils me soufflent à l'oreille l'amour que je vous porte, et qui me donne la force de tenir.
Dès que j'ai un moment de libre, mes pensées se tournent vers Vous. Mes sens se rappellent à Vous.
Et je ferme les yeux, et je suis à nouveau dans ce baquet, chez Vilnius. Je suis à nouveau nu, avec Vous, à la peau au teint de pêche et au gout de framboise. L'eau chaude me réchauffe, et je suis bien.
Je ferme les yeux et je suis à nouveau en taverne avec Vous, Vous enveloppant de mes bras, et Vous portant délicatement vers votre chambre, l'oeil rieur et ma bouche collée à vos lèvres.
Je ferme les yeux et je m'enivre de Vous. De vos paroles si suaves à l'oreille. De votre démarche qui n'est que votre âme bougeant votre corps aux formes si généreuses, si exaltantes.

Je vous aime, et vous me manquez.


Et sinon, comment vous portez vous ? Comment se passent les journées bordelaises ? La protection de la ville vous laisse t-elle du temps pour vos proches ? Votre frère est-il rentré ? Est-il toujours aussi bougon ? Le nouveau Conse tient-il la route ? Que faites-vous de vos journées ? Jinsiste n'est pas trop bavant ? Basile pas trop égocentrique ? Monferrat et Desbaumes pas trop comme d'haibtude ?

Je vous aime, et vous me manquez.


Passionnément votre,

Hector Tillas

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Xalta
Elle avait été fort occupée à cela il fallait ajouter une inquiétude sourde pour son cousin Gaultier et aussi le père de son dernier fils. Il ne donnait plus signe de vie depuis quasiment une semaine. Ce n'était pas de bon augure. Elle avait relégué ses réponses, même si cela ne l'empêchait pas de penser à Lui. Le manque était même plus présent, elle aurait eu besoin du réconfort de ses bras. Plein de pensées tendres l'assaillaient quand son image s'imposait à elle, mais dès qu'il fallait coucher tout ceci par des mots, elle était prise d'une forme de timidité, ou d'incapacité à retranscrire ce qu'elle éprouvait. Cela n''était pas nouveau pour elle, elle n'avait jamais su faire part de ses sentiments.

Elle conserve précieusement chaque pli. Elle les relie, un sourire éclaire ses traits.


Citation:
Bordeaux le 21 janvier 1463

Mon Cher Hector,

Ne pensez pas que l'attente que je vous vivre avant de vous répondre est un manque d'intérêt. C'est juste que je ne sais comment vous répondre, non pas que je n'ai pas d'affection pour vous, mais parce que je trouve que mes courriers sont bien insipides comparés aux vôtres. Vous savez transmettre si facilement alors que je ne suis que maladresse.

Ces derniers jours à Bordeaux ont été teinté d'une certaine inquiétude concernant mon cousin Gaultier, je ne vous l'ai pas dit dans mon précédent courrier car je ne veux pas vous ennuyer avec cela, d'une et de deux parce que je me voulais égoïste, et ne penser qu'à nous.

Rassurez vous pour Jinsiste, il ne me cause aucun désagrément, bien au contraire, sa maladresse est même source de rires et mon fils Florentin du haut de ses 8 mois l'a adopté, à moins que ce ne soit Jinsiste. Par contre vous savoir désœuvré, vous ennuyant me chagrine. Avant que je ne ressente pour vous ces tendres sentiments, je vous appréciais déjà comme compagnon de taverne. Vous devriez faire profiter des autres de votre compagnie.

Toulouse, Montauban sont en effet des villes désertées, riches d'un passé qui semble désormais éteint car personne ne semble se préoccuper de maintenir la flamme. Votre description du gouverneur de Montauban m'a faite sourire, je n'ai croisé qu'une fois ou deux son épouse, très brièvement. Je n'ai gardé d'elle que le souvenir d'une tornade italienne. Aussitôt entrée, aussitôt sortie. Savez-vous que j'ai fait une lettre de soutien au Moustachu pour sa candidature à la Pairie ? Si c'est non, maintenant vous le savez.

Cette soirée demeure un merveilleux souvenir auquel je songe souvent, c'est-à-dire dès que je mets les pieds dans l'eau d'un baquet. Mais il manque un ingrédient désormais à mes ablutions: vous. Votre douceur, votre délicatesse à laquelle on ne s'attend pas quand on vous croise , quand on ne vous connait pas. Je ferme aussi les yeux et je retrouve toutes les sensations de cette soirée, de ce bain. Et je soupire dès que je dois les rouvrir car vous n'êtes plus là.

Chaque instant passé en votre compagnie est inscrit en moi. Vous m'êtes essentiel et votre absence me le rappelle à chaque instant. Dites vous que lorsque nous nous reverrons, je vous accaparerai durant des jours et des nuits autant qu'il en faudra pour effacer toutes ces heures. Mais cela ne sera peut-être pas en Guyenne mais peut-être sur ma terre natale, tout dépend si une idée qui a germé depuis peu se révèle possible. Pour l'instant, rien d'officiel, juste de l'officieux. J'aurai besoin de votre avis car je ne veux rien entreprendre qui puisse nous éloigner davantage.

Je vous embrasse et je sais que vous savez que mon affection pour vous est des plus profondes et sincères.

Tendrement votre

Exaltation.

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Hectortillas
Ce n'était pourtant que quelques mots. Quelques traces d'encre sur un vélin. Et pourtant, Hector ne pu s'empêcher d'afficher un sourire à sa lecture. Un sourire en mettant la lettre en lieu sur, dans sa chainse. Un sourire en la resortant, et en la relisant. Ce n'était que quelques mots, et pourtant Hector y voyait bien plus. Il y mettait l'affection qu'il lui portait, et l'imagination de ce qu'Elle y mettait. Les sentiments ont ceci de malicieux, que la lettre est toujours porteuse de signifiants.

Citation:
Montauban - Le 23 janvier 1463



Ma Très Chère Exaltation,



Vous n'êtes pas maladresse. Vous en êtes loin même. Chaque mot que vous employez, chaque terme que vous choisissez, est d'une désarmante délicatesse. Je lis vos mots avec une gourmandise qui ne s'apaise jamais. Je bois vos paroles jusqu'à l'ivresse de vous ressentir à nouveau, si proche, juste à côté, comme un rêve suave et porteur de félicité.
Non, vous n'êtes pas maladresse. Et ne considérez point que les mots que vous m'offrez ne sont que petitesse, ou approximation. Ils sont les vôtres, ils vous appartiennent, et en cela ils vous ressemblent. Chaque fois que je lis vos lettres, je vous retrouve. C'est vous que je lis, votre sincérité et votre attention. Votre tendresse et votre affection. Ils sont vous, et je surprends même mes doigts à venir caresser votre écriture, à dessiner les courbes que vous suggérez.

Vous dites être inquiète pour votre cousin ? Que se passe t-il ? Court-il un danger ? Un torchecul lui cherche querelle ? Puis-je vous être utile ?

Et votre idée qui a germée dans votre esprit m'intrigue. En tout cas, je ne sais si elle sera possible, mais sachez que je vous soutiens, quelque soit votre idée. Je vous l'ai déjà signifié, mais je vous le redis ici. C'est vous que j'aime, et pas l'idée que je me fais de vous. C'est vous, libre et faisant vos propres choix. Vous êtes libre, tout comme vous me laissez libre. Cela posera peut-être des dilemnes, des difficultés, ou bien des embûches sur un chemin commun. Mais je nous sais suffisamment forts et liés pour que les choix de chacun puisse être soutenus par l'autre. Nous tissons une belle histoire, et je n'ai pas envie de défaire le fil qui nous relie par une question d'égoisme. Et puis qui sait, si votre aventure vous porte loin de Guyenne, peut-être me permettrais-je de vous rejoindre ?

En attendant, après avoir erré sur Montauban, à chercher un habitant vivant, nous partons ce soir pour Sarlat. Je n'ai pas plus d'information, et je reconnais que je n'en cherche pas. Je fais ce que le Capitan me dit, et cela me convient amplement. cela me laisse le temps de vous écrire. De vous dire combien vous me manquez, et combien je rêve de vous, à chaque instant.
Quelques fois, il m'arrive même, à sentir le vent vous murmurer, à sentir le vent qui me dépose l'une de vos caresses sur la joue. Et lorsque la nuit tombe, je lève les yeux, et regarde les étoiles en espérant vous apercevoir. Vous, votre lumière. Votre Grâce.


Je vous aime, et vous me manquez.


Passionnément Votre,

Hector Tillas

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Xalta
Citation:
Mon cher Hector,

Pour mon cousin, il ne court pas de danger pas que je sache, personne ne lui veut de mal hormis peut-être les femmes qu'il délaisse en se terrant chez lui. Je suppose qu'il est souffrant et sinon dans le pire des cas, il est retombé dans l'acédie et la mélancolie. Hélas, ce n'est pas la première fois qu'il agit ainsi. La première fois ce fut après que sa seconde épouse aie tué leur enfant juste avant de se donner la mort. Le choc fut si rude qu'il ne sortit plus de ses terres de Chaumont ou de Sedan. Ce n'était plus qu'une ombre, j'ai passé une année à lui écrire régulièrement, quais toutes les semaines pour le tenir au courant de ce qui se passait. Au bout d'une année de silence ou presque car il ne répondait que rarement à mes missives il est revenu à la vie. C'est d'ailleurs suite à son retour que nous nous sommes avoués nos sentiments, que nous avons fait des projets de mariage. J'étais alors duchesse d'Orléans. Nous avions prévu de nous marier en mai, j'ai mis fin à mon mandat début avril, après quasi 8 mois de règne assez éprouvant, je me suis octroyée 15 jours de retraite , quand je suis revenue, il avait disparu, sans un mot, sans une lettre. Il n'est réapparu que fin août, sans explication. Il a mis fin à nos fiançailles... avant de se rétracter , de me faire enlever pour un mariage en pleine clairière.

Quand j'y songe, je ne devais pas avoir fière allure avec mes bosses, mes griffures car j'avais tenté une évasion ne sachant pas que c’était lui qui avait ourdi tout cela. Un étrange mariage, même aujourd'hui quand j'essaie de bien m'en souvenir, c'est flou.
Enfin tout cela pour dire que je suis inquiète mais sans l'être profondément car ce n'est pas la première fois qu'il joue les fantômes.

Mon frère se marie finalement le 31 janvier avec Mehatibel. Le mariage aura lieu à Rennes, j'officierai. Ce sera mon second mariage en terre bretonne mais la troisième fois que je marierai des Bretons. Il faut croire que Bordeaux ne me suffit pas comme paroisse. Ou comme dirait Gaultier, j'ai le défaut de ne pas savoir dire non ou de me trouver au mauvais moment au mauvais endroit. Pour ma part, je vois plutôt cela comme de bonnes choses. Mon côté optimiste surement. D'ailleurs, après de nombreuses discussions avec mon frère Hoel, trop nombreuses d'ailleurs, il m'a enfin dit qu'il me laisserait venir accompagnée par qui je veux. Il vous reproche encore d'avoir voulu l'évincer, l'éloigner de moi en lui conseillant de partir chercher Méhatibel. Et il soupire de savoir que nous sommes liés, que nous éprouvons l'un pour l'autre une tendre affection. J'essaie de lui faire comprendre qu'une famille c'est avant tout s'aimer et accepter les autres tels qu'ils sont, d'accepter leur choix même si on les désapprouve.

Merci d'accepter et de me soutenir dans mon prochain choix, projet. Je vous en parlerai d'avantage quand tout ceci sera devenu officiel. Et oui, si je venais à bouger, j'espère bien pouvoir vous retrouver. Merci d'avoir la même vision que moi sur la relation homme-femme, celle d'un couple. Ma vision est simple et peut-être trop terre à terre , elle manque surement de sentimentalisme, mais je vois la chose ainsi: c'est une équipe composée de deux membres égaux, chacun conservant sa liberté tout en étant près à faire des concessions pour le bien des deux. Tant que ces concessions n'amènent pas à faire taire la volonté de l'autre.

Profiterez-vous de vos actuels déplacements pour tenter de voir votre fille ? Avez vous des nouvelles de cette dernière ? Avez-vous des nouvelles concernant votre nomination ou bien est-ce toujours aussi flou quant à votre statut ? Je ne sais comment vous faites. Pour ma part, j'harcèlerai le capitaine pour savoir ce qu'il en est, j'aime être fixée rapidement. Je suis persuadée qu'il peut faire bouger les choses à son échelle.

Vous me manquez, Hector. A chaque instant. Lors de mes rondes, je passe désormais devant la demeure de Vilnius. Si avant , elle n'était qu'une maison anonyme, elle est aujourd'hui le témoin muet de notre soirées, elle m'est devenue précieuse tout comme ses hôtes. D'ailleurs, je veille et je veillerai sur eux, afin que rien de mauvais ne leur arrive.

Oui, vous me manquez. J'attends avec impatience de pouvoir vous retrouver, pour me blottir au creux de vos bras. Avec vous je me sens en confiance, et comme je vous l'ai dit aussi, il me semble lors de nos premiers échanges, je me sens femme dans vos bras. Chose qui ne m'arrive pas si souvent car la plupart du temps je me sens sœur, mère , cousine, diaconesse même avant de me sentir femme, amante et aimée.

Je vous embrasse.

Votre Exaltation.

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Xalta
Elle avait eu des soirées fortement occupées, des courriers, des mandats, des rapports, mais il occupait toujours ses pensées. Et puis il y avait eu ce moment la veille où elle avait reçu un courrier de son frère qui l'avait touché. Mais en cet instant, elle avait besoin de lui écrire à Lui et de l'inviter.

Citation:
Bordeaux, le 28 janvier 1463

Mon très cher Hector,

Vous me manquez c'est indéniable. Votre absence se fait plus pesante à chaque instant.
Pour remédier à cela, j'aimerai vous inviter à me rejoindre le 29 de ce mois sur les terres champenoises d'Hersent lors des joutes qui s'y dérouleront. Je crois savoir que le capitaine de la Garde y est inscrit.
J'aimerai également vous convier pour l'anoblissement d'Helie qui deviendra mon vassal. Et enfin accepterez-vous d'être mon cavalier au mariage de mon jeune frère Hoel ? Certes j'officierai cette cérémonie, mais nous pourrons nous accorder du temps après cette union.

J'espère que vous accepterez au moins l'une des trois invitations à défaut des trois, même si j'aimerai que vous disiez oui à toutes. Je ressens le besoin de vous cerner de mes bras, de vous entendre rire, de pouvoir vous montrer combien je tiens à vous.

Tendrement

Votre Exaltation.

_________________
Hectortillas
Citation:
Sarlat - Le 29 janvier 1463



Ma Très Chère Exaltation,



Sarlat est encore pire que Montauban. Non pas pire dans l'absence de villageois. Les tavernes sont parfois occupées, et au moins, il y a de la vie. Mais chaque instant passé loin de vous ressemble au gris d'un ciel de novembre, où l'horizon disparaît sous la confusion des couleurs. où l'on ne sait plus trop s'il s'agit du jour, du soir, ou bien de la nuit. Chaque moment ressemble au précédent et au suivant. Seules vos lettres apporte un baume, une lumière et un réconfort qui augmente au fur et à mesure que le temps passe loin de Vous.
Alors, quand il n'y a rien à faire à part attendre, je ressort vos missives, et je les relis, comme un gosse devant un tour de magie, m'émerveillant toujours plus à chaque fois par l’envoûtement que quelques mots écrits me provoquent. Je vous vois, votre main traçant des arabesques de douceur, et mon coeur esquissent le sourire d'un lèchement d'une flamme enamourée.


Vous m'en aviez parlé de votre mariage avec votre cousin, sans pour autant rentrer dans les détails. Je savais pertinemment qu'avec vous, l'ordinaire n'était pas de mise, puisque vous êtes sublime, et rendez tout majestueux. Mais je ne pensais pas à ce genre d'unicité, à ce type d'extraordinaire. Il faudra me raconter les détails, afin que je comprenne mieux comment on peut accepter d'épouser quelqu'un qui vous enlève de force, d'autant plus quand il s'agit de votre famille.
Mais il est vrai que votre cousin est une personne un peu mystérieuse pour moi. bien que j'ai pu discuter avec lui plusieurs fois, je m'aperçois en vous lisant que je ne le connais pas du tout, et que nos discussions restaient bien en surface, bien sur du protocolaire, comme si nous avions parlé du temps.
En tout cas, même si votre inquiétude ne vous pèse pas, et que votre quiétude à son sujet reste bien présente, j'espère que vous avez pu avoir de ses nouvelles, et que rien de grave ne lui est arrivé. Cela serait fort dommageable, notamment pour votre fils que vous avez eu ensemble.


Concernant votre frère, je suis heureux pour lui, que la date du mariage soit arrêtée, et que cela se concrétise pour lui.
Quand je lui disais de rejoindre sa compagne, la mère de son enfant, je ne cherchais pas à l'évincer. Mais je sais que quand on trouve son bonheur, on court vers lui, à l'allure folle de l'émotion, sans se retourner ni s'arrêter. Votre frère se trompe. C'est sans nul doute du à son jeune âge.
Par contre, je ne suis pas persuadé qu'il sera enchanté de m'apercevoir à son mariage. Notre dernière discussion fut quelque peu tendue, et ses gamineries ainsi que sa confusion à votre égard ont eu la fâcheuse tendance de m'échauffer les oreilles, et me démanger les doigts. Lorsqu'il aura compris la différence entre veiller sur, et surveiller, il aura fait un grand pas vers la sagesse.
Ni voyez pas là quelconque énervement envers lui. Et si vous ressentez cela, je m'en excuse, parce que ce n'est pas le message que je souhaite faire passer au travers ces mots. C'est vraiment que je me refuse à ce qu'on se mette sur la figure, parce que nous ne sommes pas à la même place dans votre coeur. Et j'aimerais qu'il le comprenne.


Mais il est vrai que vous me manquez. Un manque terrible et cruel, qui enlève le gout, qui enlève la vue, et autres sens. J'ai l'impression d'errer dans la pénombre, et de chercher votre lumière. Vous occupez chaque parcelle de mon esprit, où les souvenirs de vos gestes parfaits viennent inspirer chacune de mes émotions. Où mes yeux semblent vous voir derrière chaque tournant de ruelle, derrière chaque houppelande qui disparaît derrière un muret. Où mes oreilles, comme des hallucinations, me remettent votre rire cristallin, vos mots voluptueux. Où mes lèvres recherchent les vôtres comme un poisson recherche l'air.
J'ai envie de crier à la dérobade combien je vous aime, et combien vous êtes chère à mon coeur, à mon âme. Si je me laissais faire, je stopperais chaque personne que je croise, chaque animal, pour lui dire combien vous êtes si onctueuse, si délicieuse, et combien j'ai de la chance de vous connaitre, combien mes yeux trouve le monde terne quand vous n'apparaisse pas.


C'est pourquoi, à vos trois propositions, je vous réponds oui, oui, et oui.
Oui aux joutes, même si je ne sais absolument pas de quoi il s'agit. J'ai déjà bien assisté à des festivités, où des nobles en armure se mettaient des coups de lance selon des règles bien précises. Mais je vous préviens de suite, il faudra surement m'expliquer la conduite que je devrais tenir, sinon je risque fort de commettre un impair. Et je ne voudrais pas vous apporter de la gène ou autre.
Oui à l’anoblissement de votre futur vassal, bien que je ne le connaisse pas. Mais je me dis qu'un vassal d'une Etoile ne peut être q'une personne à tenir en haute estime, connaissant votre réserve à accorder votre confiance.
Oui au mariage de votre frère, et tant pis s'il n'est pas content de me voir. Moi, je serais heureux de le voir prendre femme, et d'avoir trouvé son âme sœur, et de le déclarer au monde et au Seigneur.
Oui à chaque seconde passée avec vous, à chaque fragrance de votre parfum qui m'apporte un air si suave et qui me permette de tenir loin de vous.

Car je ne vous l'ai pas encore dit, mais concernant la Garde, l'annonce est parue officiellement, il y a trois jours. Et si elle m'apporte le sourire, celui porte quand même la marque d'une amertume, celle d'être loin de vous durant, de toute façon, trop loin de vous.


Je vous aime, et il me tarde de vous revoir.


A jamais votre,

Hector Tillas

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Hectortillas
Des retrouvailles trop rapides. Hector qui était revenu rejoindre ses compagnons d'armes, ne pesnait qu'à cela : des retrouvailles trop rapides. Alors, il prit la plume, et tenta de l'écrire à nouveau, de la ressentir.

Citation:
Troyes - Le 10 février 1463


Mon Exaltation, Ma Douce, Ma Respiration,


Je viens à peine de retrouver mes compagnons de la Garde. Je viens à peine de vous quitter, et déjà votre absence se fait lourde, pesante. Chaque instant qui m'a éloigné de vos terres, de vous, j'ai ressenti une nouvelle compagne me rejoindre. J'ai ressenti le poids qu'elle avait, qu'elle tentait de poser sur moi. Je sentais son souffle qui me susurrait à l'oreille l'onctuosité des moments passés avec vous. Je la voyais rire de ma tristesse, sourire des souvenirs que je gravais en ma mémoire, et que je ressortais dès que le chemin était suffisamment sur pour que je me laisse aller à la rêverie de la magie de ces instants entre vos bras.


La souffrance, avec ces instants délicieux en votre compagnie, c'est qu'ils font rappeler la réalité de ces allers retours, et surtout de ces départs. Vos bras sont comme le coton d'un rêve suave, où je me laisse bercer dans une ivresse. Et leur absence est comme la réalité rude où l'équilibre précaire du cheval qui me porte. Vos lèvres sont comme le nectar divin, où les fruits se mélangent à la douceur d'un vin capiteux. Et leur absence est comme l’âpreté des racines, et d'un ragoût tiède vite englouti dans une taverne miteuse.


Vous me manquez, et je vous aime.


Passionnément Votre, et Pour Toujours,

Hector Tillas

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Xalta
Citation:
Bordeaux, le 15 février 1463

Mon Hector, mon tendre ami,

Les quelques jours et heures passés en votre compagnie demeurent un souvenir vivace et me font ressentir votre absence de façon plus exacerbée. Trop peu de temps. L'impression d'un temps volé à une triste réalité. Je me répète mais vous me manquez.

Et puis il me faut aussi vous remercier pour toutes ces heures, ce temps que vous m'avez consacré alors que vous avez le devoir de protéger notre reine. J'ai aimé vous faire découvrir ces pans de ma vie, bien loin de ceux que vous avez pu partager avec moi à Bordeaux.

Vous exprimez toujours mieux que moi: l'absence. Je demeure toujours aussi peu capable de poétiser le manque que votre absence crée dans ma vie. Je suis trop prosaïque et je m'inquiète encore: ne prenez pas mal mon incapacité à vous décrire ce que je ressens.

Mon frère a quitté Bordeaux avec son épouse, ils retournent tous deux en Bretagne pour un court séjour chez eux, du moins je l'espère. Ils devraient revenir d'ici quelques temps, du moins je l'espère. Iloa s'est de nouveau enfermée dans un couvent. Je n'ai aucune nouvelle de Titouan et de Tancrède: mes fils. Heureusement, j'ai à Bordeaux, deux amis, deux Orléanais: Anabel et Bel.garath qui sont de passage, enfin même plus que cela sur Bordeaux. Je leur offre l'hospitalité ainsi qu'à Leanore, elle aussi Orléanaise. Anabel et Belgarath sont comme moi: des Giennois, nous évoquons souvent le passé, nos amis communs. Cela égaye mes soirées et mes journées aussi parfois quand je me sauve pour passer quelques instants en taverne.

J'insiste forcit de jour en jour. Quand il se met debout sur ses pattes arrières, il me dépasse presque. Je crois bien que lorsqu'il sera adulte il me dépassera largement. C'est un chien impressionnant mais d'une grande douceur et docilité aussi. Vraiment Vilnius a fait des merveilles question dressage. Il me suit partout et je n'ai pas besoin d'élever la voix: il obéit dès que l'on se montre seulement ferme dans la voix.

Je vous embrasse. Prenez soin de vous.
Vous êtes au coeur de mes prières quotidiennes.

Tendrement

Exaltation

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Xalta
Citation:
Bordeaux le 23 février 1463

Mon cher Hector,

N'ayant pas de réponses à mon dernier courrier et m'inquiétant de votre silence qui me trouble plus que je ne le montre à mes proches, je prends la plume en ce jour pour vous faire part de cette angoisse qui m'étreint vous concernant.

Seriez-vous malade ? Blessé ? Je sais que vous n'êtes point mort car cette nouvelle me serait parvenue d'une façon ou d'une autre.

Je n'ose imaginer et pourtant ce serait l'hypothèse la plus plausible. Vos sentiments se seraient-ils effrités ? L'absence et l'éloignement auraient-ils eu raison de votre affection ?

Je vous embrasse

Exaltation.

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