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[RP] Maison Marionno - Où la Beauté est reine.

Flaminia.marionno
Cette bâtisse ne s'est pas levée d'un coup dans Lyon, non pas. Elle a toujours été là, c'était auparavant l'échoppe d'un tisserand qui a préféré gagner la Capitale en quête de réussite. Aux abords du marché donc, où l'on peut assister à la vie lyonnaise depuis les fenêtres des maisons bourgeoises. Et sur cette bâtisse qui a été remise à neuve, du fronton duquel on a retiré la plaque d'étain représentant des ciseaux, il y a à la place un peigne d'étain aussi mais pâtiné à la feuille d'or. Il s'agit de ne pas lésigner sur les dépenses, surtout pas de celles qui pourraient attirer la clientèle.

Quelle clientèle ? Mais les dames enfin ! Toutes ! Qu'elles soient bourgeoises, nobles à la sauvette ou couronnées de longue date au sang bleu, elle n'est pas bégueule et un écu est un écu. Le regard est porté à l'entour, sur les murs tendus de tapisserie, sur les étagères garnies de petits pots, de petites fioles au derrière du comptoir d'un beau noisetier. Les ongles tapotent à intervalles réguliers dessus comme pour exorciser son angoisse, son impatience. Elle a tout misé dans cette affaire, un rire sardonique à cette pensée qui lui échappe. Tout .. Ou presque. Comparer son ancienne villa vénitienne à cette bâtisse même cossue ne peut que lui arracher une grimace de douleur. C'est l'orgueil qui veut ça. C'est son orgueil qui l'a perdue de prime abord et qui continue, mais elle n'en tirera pas de leçon sinon ça se saurait.

Elle avait tout pour elle, elle avait la réputation de sa mère qui l'a portée aux sommets de leur art, elle avait sa réputation qu'elle s'est forgée de main de maître pendant des années, elle avait ses admirateurs et clients, elle avait même réussi à se faire marier par l'un d'eux. Elle avait tout, et cet abruti de vieillard avait eu l'outrecuidance de calancher d'une crise d'apoplexie un soir d'orgie. Ah ! aglio, fravaglio, fattura che non quaglio .. Et pour clore l'affaire, voilà que le fils de son défunt époux avait remis la main sur son héritage, veuve éplorée qui n'avait pas été mise sur le papier. Elle avait pleuré tant et si bien, avec cette élégance qui ne l'avait jamais quittée. Elle avait tant pleuré et n'avait eu pour seul remerciement qu'une proposition aussi salace que méprisable. Etre esclave sous son propre toi ? Plutôt mourir. Ah ça, les bretons auraient eu bien des leçons à recevoir des italiens en terme d'orgueil. Plutôt la mort que la souillure, plutôt la mort que d'être rabaissée au dessous de sa condition.. Oui mais voilà, impossible de revenir à son ancienne vie, impossible d'affronter la honte dans les yeux de sa mère, et les regards détournés des clients qu'elle avait savamment méprisé des mois auparavant. Ah foutue fierté..

Et voilà comme elle s'était retrouvée en France. Elle avait eu dans l'idée originale de reprendre son ancien commerce, mais le dernier regard jeté à sa fille laissée derrière elle avait quelque peu ébranlé ses ambitions. Elle avait été si fière de sa mère, si fière de leur position de curtigianas onestas mais sa réputation était entâchée là-bas chez les doges, et quand son périple l'avait mené de villes en villes, elle avait remarqué que les mots traversaient plus vite l'espace que les personnes. La France l'aiderait à rebondir, mais la France était-elle aussi tolérante ? Aussi luxueusement et sulfureusement tolérante que l'hypocrite Italie ? Impossible de le savoir, et reprendre le commerce initiale de sa grand-mère lui avait paru être une parfaite idée et si elle venait à fonctionner, si elle retrouvait ne serait-ce que l'once de la richesse de sa vie d'avant, alors il serait toujours tant de faire revenir sa fille.

En attendant, tapotant des doigts, elle attend que les clientes viennent à franchir la porte, maintenant qu'elle a fait parvenir dans les villes du Dauphiné la rumeur qu'une boutique proposant des soins pour rendre leurs femmes parmi les plus belles de France a ouvert à Lyon dans le quartier marchand. Et sur la devanture de la maison bourgeoise quelques mots surplombent le fronton :


    Maison Marionno
    Ce qui est unique chez moi, c'est vous.


Marionno, oui. Comme Flaminia Marionno, vénitienne de son état, à la peau d'albâtre préservée du soleil méditérrannéen par des onguents et pommades de sa composition, les mêmes qui lui font la peau si douce au lustre si juvénile au dépit des années qui ont passé et de sa maternité d'il y a quelques saisons. Oui, la courtisane a plus de vingt printemps, vingt-six exactement mais n'allez pas lui dire qu'on le sait, mais elle cultive son art avec talent et soin, et son corps, son visage sont ses outils de travail, et elle n'en paraît pas plus de vingt voire moins. Sa beauté naturelle réhaussée par quantités d'artifices et autant de soins dont elle se targue d'avoir la recette unique, n'aurait pas tant d'effet sans cette grâce qu'elle a acquise avec le temps et les années de métier qu'elle occupait avant. Le plus vieux métier du monde, oui mais à la mode d'Italie, avec intelligence et culture. Et c'est son savoir qui l'a poussée à en apprendre plus encore sur les plantes pour exacerber encore plus sa beauté.

Qu'on la laisse user de son talent, qu'on la laisse parler de ce qu'elle fait le mieux, la beauté, et elle sera la plus heureuse. Payez la pour cela et vous aurez une femme comblée.

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© Elissa Ka - Tous droits réservés.
Axel2fersen
Axel s'adonnait en ce lundi, à son nouveau petit plaisir du début d'après-midi: la promenade digestive !
C'est que depuis quelques jours, elle avait l'estomac délicat. Pas que ce soit une nouveauté chez elle , mais c'était plus récurrent. La surdose de belladone auto-administrée quelques semaines plus tôt avait certainement mis quelques uns de ses viscères au supplice, la baronne en payait donc le prix. C'était du moins ce qu'elle croyait puisqu'elle n'avait pas idée que la nature ait pu de la manière la plus traitre possible, lui accorder ce qu'elle lui refusait depuis des années.
La déambulation parmi les boutiques du centre ville lui faisait le plus grand bien. Alors, quand elle n'avait plus rien a faire a l'Université et que son ducal promis n'était pas disponible pour lui tenir compagnie, elle s'adonnait a la promenade.
Généralement, il n'y avait rien de bien nouveau dans ces vieilles rues, mais elle avait noté que le vieux tisserand avait fermé boutique et que depuis lors des ouvriers semblaient chaque jour s'affairer a modifier le local. La curiosité la poussait a passer chaque jour devant la boutique, juste pour le cas où, une couturière ou un joaillier viendrait prendre la suite.
Mais ce qu'elle vit lorsqu'elle arriva sur les lieux , étaient proprement inimaginable ! Un salon de beauté ! Le lieu rêvé de chaque femme , de chaque future épousée en recherche de la préparation capillaire et épidermique qui ferait a coup sur basculer la nuit de noces vers le paradis absolu.
La blonde poussa la porte, et débarrassa sa chevelure de sa capuche.


Le bonjour !

Oui, c'était bref, mais en même temps que dire de plus...

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Béanours forever! Blason en reconstruction
Flaminia.marionno
Les curieux avaient été légion, non pas à entrer, mais à regarder chaque jour en coin les changements orchestrés de main de maître par les meilleurs artisans du quartier. Et à chacun des curieux, elle avait servi le même regard amusé, provoquant, de ceux qui poussent à venir, de ceux qui vous incitent à passer le pas de la porte. Et quand la porte s'ouvre dans un grincement de bois lourd, entraînant avec elle, qui le vent froid des montagnes, qui la première cliente de la boutique, la vénitienne lui sert un sourire de chatte gourmande. Il faut bien un début à tout, et cette blonde-là est son début à elle. De Venise à Lyon, il y a eu bien du chemin de parcouru, elle a troqué les paisibles gondoles accrochées aux bites d'amarrage des quais vénitiens pour la non moins paisible vie bourgeoise d'une bourgade française. La Sérénissime lui aura appris cela au moins : Pour sauver son cul, il faut du calme et un point d'ancrage. Pas l'un ou l'autre, les deux. Lyon est calme, il lui faut maintenant trouver son point d'ancrage.

« Buongiorno, s'exclame-t-elle, soyez la bienvenue signora. »

Si l'accent peut être prononcé et rendre les premiers mots comiques à l'oreille, la joie est universelle et n'est pas feinte, on ne feint pas avec les femmes, elles voient trop bien ces choses-là, habituées des mêmes artifices. Les hommes.. C'est plus facile, ce que la bouche dit, les yeux ne l'approuvent pas toujours, mais ils n'y prêtent pas toujours attention, plus attentifs à une paire de seins ou une croupe attrayante. Les femmes, donc, sont complices et rivales, les deux tout à la fois, on appellera cela plus tard la solidarité féminine, en attendant, on appelle cela la survie en milieu à dominance masculine. Voyons voir comme la blonde survit quant à elle.

« On m'avait dit les françaises jolies, vous dépassez mes espérances. Que puis-je pour vous ? »

Non vraiment, regardez-la..
Elle a en face d'elle le même genre d'artiste qu'elle même, de celles qui font fi du temps et de ses effets, qui lui opposent une résistance farouche. La blonde a l'assurance des femmes, mais la tournure des jeunes filles. Que vient-elle donc chercher ici qu'elle ne connaisse déjà ? Quelques coussins sont tapés avant d'être déposés sur un coffre pour que la cliente y prenne ses aises.

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Axel2fersen
Buongiorno soyez la bienvenue signora

*oh une italienne !! Comme Gigi!! Oh Gigi mon tendre et doux Gigi...* Voilà comment en deux mots la vénitienne avait ravi le coeur d'Axel. Le Gigi en question n'était pas un ancien amant comme le lecteur peut se l'être imaginer, il aurait certainement préféré la couche du géant d'ailleurs si on ne le lui avait demandé. Non Gigi était tout simplement celui qui accueillait et conseillait la blonde avec une dévotion et un goût des belles choses bien hors du commun pour un homme lorsqu'elle prenait ses quartier aux Doigts d'or.
Avant même que de pouvoir répondre la jeune femme a la mise parfaite enchaina avec un accent qui aurait fait rendre leur petit déjeuner a une bonne partie des membres de la famille Baccard, mais pour l'instant la baronne était d'Irissarri ... Pas encore Baccard , alors les quelques mots qui suivirent , furent une véritable sérénade a l'oreille de la Voironnaise pourtant déjà conquise.


On m'avait dit les française s jolies, vous dépassez mes espérances. Que puis-je pour vous?
- oh et bien j'avoue être entrée par curiosité, quels types de produits et de services offrez- vous? Onguents, poudres, décoctions, massages delassants, bains parfumés...
Je ... Disons que la beauté est éphémères et que je ne sais que trop que la nature doit parfois être aidée..

Axel s'empourpra mais seule une ombre rosée réussit a passer la couche de poudre de riz qui l'aidait a préserver son teint d'albâtre. Puis elle sourit heureuse d'avoir peut être trouvé en Lyon un avant goût de paradis

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Béanours forever! Blason en reconstruction
Flaminia.marionno
Dire qu'elle l'aime déjà, ce serait peut-être un peu fort, les habitudes sont dures à oublier, et d'où elle vient, les femmes ne se font pas confiance, puisque l'une d'elles peut vous voler votre gagne-pain à peine l'attention détournée. Mais pourtant, cette blonde-là est une aubaine et loin de Flaminia l'envie de s'en méfier tout à fait. Non, en vérité, elle lui plaît bien, physiquement de prime abord, parce que qui n'aimerait pas cet or ou cet azur ? Elle doit faire des ravages chez la gente masculine et si la vénitienne n'est pas jalouse des effets des autres femmes sur les hommes, c'est parce qu'elle trouve autant de charme aux dites femmes qu'aux hommes. Donc elle lui plaît, oui mais aussi parce qu'elle a su la rendre curieuse. On lui avait dit les françaises jolies mais aussi, assez peu friandes des artifices connus des italiennes, les réservant aux seules filles de joie ou de cour. Celle-ci semble s'y connaître, ou tout du moins le laisse-t-elle présumer.

Les coussins sont tapotés avec un geste d'invite. Va-t-elle s'asseoir à la fin ? A trop rester debout, l'on s'abîme les jambes à les faire trop travailler et les varices sont d'un mauvais genre quand on est à l'horizontal ..


« Vous avez touché du doigt le problème des femmes signora, soupire-t-elle. Oui, la beauté est éphémère et pire que tout, les hommes semblent s'attendre à ce que nous paraissions jeunes quand bien même les années passent. »

Tout est de la faute des hommes, n'est-ce pas ?

Bien sûr que c'est de leur faute, à cause d'eux et pour eux, qu'elles se doivent de faire autant d'efforts. Alors quelques pots sont saisis sur l'étagère à la volée et ouverts pour être présentés à la vue et au nez de sa cliente.

« Que puis-je vous présenter ? Là, nous avons quelques fards qui pourraient vous charmer même si vous ne semblez pas tant avoir besoin de moi pour vous fournir de quoi rendre justice à votre beauté. Se faisant, elle présente un petit écrin de terre renfermant un incarnat pâteux fait de beurre d'ânesse et de cochenille. Savez-vous qu'il est du meilleur genre à Venezia de s'en peindre les lèvres, les joues mais aussi le bout du seno.. Sein ? Les hommes ont parfois besoin que l'on mette en évidence ce qui semble être déjà évident. »

Oui, elle a osé. Mais enfin, la blonde a l'air d'avoir assez belle tournure pour n'être pas sinon vierge, du moins ignorante de l'attrait qu'elle peut provoquer chez les hommes. Et puisqu'elle a devant elle, une femme qui n'hésite pas à se maquiller le visage, alors elle présente une petite boite de bois verni contenant une crème levée avec de l’huile d’olive, du citron et du jus de concombre.

«  Cette crème hydratera votre peau, aussi bien celle du visage que celle des mains, du cou , des pieds, la parfumant délicatement . Elle a l’avantage de ralentir le vieillissement de la peau, elle tiendra éloignée les rides et autre vilénies. Nous savons toutes deux que les fards ne sont pas sans conséquence et qu'ils assèchent un peu la peau. C'est un bien pour un mal en somme. »

Et tellement d'autres merveilles en perspective qui attendent d'être présentées. Mais d'abord, elle prend la mesure de cette nouvelle venue, de l'étendue de ce qu'elle peut lui révéler. Non, elle n'a pas donné les recettes des produits présentés, et c'est voulu. Elle veut être indispensable. Aime-moi la Française et je te le rendrai.
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Axel2fersen
Non , mais non , ce n'était pas possible Axel ne pouvait pas s'asseoir... Rappelez-vous, elle était en pleine promenade digestive là , en pause déjeuner comme nous dirons bien des siècles plus tard. L'Université l'attendait , l'Université l'appellait. Sa charge de recteur était prenante , complexe et particulièrement chronophage, primordiale même et pourtant tout le monde s'en tapait, et elle le savait ... Mais là, elle n'avait que cela en tête la blondine repartir à ses étudiants ! OU pas...

Et voilà la baronne qui répondit à l'invitation de la vénitienne, et s'installa à son côté sur les coussins moelleux de la banquette. Plus rien n'existait, au diable les universitaires, au diable les emplois du temps à s'arracher les cheveux, au diable les élèves retardataires... Tout ce qui lui importait en cet instant précis était contenu dans de minuscules boites que lui tendit Flaminia.
Le discours de la jeune femme sur les efforts qu'il fallait consentir à faire pour plaire à ses messieurs avait un retentissement sans égal dans la tête de la Irissarri, qui chaque jour perdait de longues minutes des heures parfois meme à soigner, sa peau , ses cheveux afin que le temps n'ait pas de prise sur elle.
Bien entendu, si la nature n'avait pas été aussi clémente avec elle, ses onguents et ses huiles n'auraient pas eu un aussi grand succès, toutefois, elle ne pouvait se résoudre à cesser d'en user ne serait-ce qu'une journée .
Oh le bout du sein !

La voironnaise buvait les paroles de la commerçante, en qui elle voyait d'ors et déjà sa meilleure amie. Une compatriote de Gigi qui lui parlait avec tant de douceur sur un sujet d'une telle importance , ne saurait être autre chose qu'une amie, c'était l'évidence même. Elle fit glisser alors son index sur la pate rubiconde et en observa la couleur qui tranchait sur sa peau autant que l'aurait fait son propre sang, puis comme par habitude , elle déposa par petites touches la pâte sur ses lèvres jointes , puis les frotta l'une contre l'autre les humectant de sa langue , pour les recouvrir parfaitement.
Le goût âpre de la pâte ne la rebuta pas une seconde, elle offrit alors un sourire ravi à Flaminia.
Le laïus sur la crème hydratante fit mouche, une véritable flèche en plein coeur à nouveau. Le mot magique avait été prononcé : lutter contre le vieillissement de la peau! Sans se rendre compte qu'elle pouvait ne serait-ce un instant paraître impolie ou désespérée, elle s'exclama :

Combien ? Pardonnez-moi... ahum... quel est le prix de cette merveille au parfum si fruité ?

Reprendre une contenance, après pareille démonstration de frivolité , n'était pas chose aisée. Mais Axel avait une maîtrise assez bonne de son apparence, et après s'être redressée, et avoir lissé un pan de son jupon, elle retrouva son calme et son assurance extérieure habituels.
C'est alors que les cloches de l'horloge de la ville sonnèrent trois heures. La blondine leva les yeux vers la porte et réalisa qu'elle était en retard. Elle avait passé bien plus de temps qu'elle n'aurait imaginé dans la boutique. A croire , que les secondes qui s'y égrainaient, étaient des minutes une fois sorties en rue.


Oh Sainte Boulasse ! Je suis en retard !
Très chère puis-je emporter un écrin de chaque ? Je suis sûre que mon promis sera particulièrement impressionné par ce rouge ... surtout si je le dispose sur mes "seni", ou est-ce "seno"?

Axel sourit avec malice, cherchant à établir une connivence qu'elle sentait déjà toute proche.
Quand à cet onguent, cela fait des années que je cherche celui qui sera mon compagnon de tous les jours, et je gage que se pourrait être votre recette !


Une bourse est hâtivement recherchée sous le revers du manteau , et les écus sont déversés sur les coussins.


Oh , quelle maladroite je fais ! Dites moi votre prix , j'espère être suffisamment pourvue aujourd'hui, si ce n'était pas le cas , passez en fin de journée à l'Université, j'en suis le recteur, je paierai le complément.


Disant cela la baronne , revêtait les différentes couches qu'elle avait ôtées en entrant afin de ne pas subir de trop fortes variations de température. Elle espérait que la jeune femme ne lui en voudrait pas de s'éclipser telle une voleuse. Une voleuse qui achète rubis sur l'ongle des produits qu'elle possède déjà tout de même...


Demoiselle, si vos produits tiennent votre faites moi confiance pour que je vous ramène du monde, je ferai votre réputation ! J'ai quelques bonnes amies que vos soins séduiront sans nul doute !
Je reviendrai tantôt et pas seul soyez en sûre!

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Béanours forever! Blason en reconstruction
Flaminia.marionno
Ah ! La joie d'avoir quelqu'un de réceptif en face de soi ! Tout le monde connaît ce plaisir là qui n'a pas son pareil, ce petit instant bref où ce que vous dites ou montrez est approuvé par un tiers. Comme si l'ensemble de vos actions auparavant n'avait pas été vain. Un plaisir, un vrai plaisir. Et pour cela, pour cet instant et ce plaisir qu'elle lui offre, la Voironnaise est remerciée d'un sourire plein, entier qui dévoile des dents éclatantes de blancheur. Oui, elle est parfaite, c'est agaçant, n'est-ce pas ? Mais astreignez-vous chaque jour à de longues heures d'entretien de vous-même et peut-être pourrez-vous prétendre à une telle perfection..

Comme Cendrillon des années plus tard, on rappelle la rectrice à ses tâches alors même qu'elle entendait lui acheter son onguent pour la peau. Maudite horloge ! Elle se voyait déjà riche par les soins de la beauté française. Bonne joueuse, elle s'apprête à tout remballer quand la blonde continue sur sa lancée et que les pièces s'entrechoquent en se déversant. Vous avez dit pièces ? Point n'en faut trop pour faire cesser séance tenante le remballage de la vénitienne. Cling-cling ? Le son de la victoire. Sourire de connivence, on peut lui accorder.

« Sui vostri seni Signora,(*) en détachant chaque syllabe pour que l'accentuation soit remarquée. Je ne doute pas qu'il appréciera à sa juste valeur cette attention de votre part. »

Est-ce un coup dur ou un motif de joie ? Sa première cliente est la rectrice du Duché. Si jusque là, l'Irissarri lui avait paru sympathique, pour le coup, cela achève de la ravir. Elle pourrait bien devenir sa meilleure amie en même temps que sa meilleure cliente. Les deux pots sont refermés et glissés dans des pochettes de lin avant que d'être tendues à la cliente.

« Vingt écus pour l'incarnat, quarante pour la pommade. Cela vous fera soixante écus Signora, le tout en attrapant un livret rempli de colonnes vides. Votre nom Signora ? Que nous inscrivions nos comptes. Ainsi, nous saurons ce qui vous a plu au point que vous en rachetiez. »

Flaminia et les prémices du compte fidélité. Et pas que, un minuscule flacon en verre est tendu, contenant un échantillon de macérat huileux de bulbe de lis.

« Vous me plaisez. Il s'agit d'huile de lis. Rincez-vous le soir le visage à l'eau de rose, et massez bien avec cette huile pour la faire pénétrer. Cela vous gardera du dessèchement, surtout par ces temps froids où l'on reste devant les feux pour se réchauffer. »

Il y en a peu dans le petit flacon, évidemment. Pour l'inciter à revenir en acheter en plus grande quantité. Et de plus, la recette n'a rien d'exceptionnel pour qui est lettré et s'est intéressé aux travaux de Trotula di Ruggiero, de Salerne. Mais voilà, la vénitienne toute sympathique qu'elle soit, est surtout commerçante.

« N'hésitez pas à revenir Signora, je sens que nous avons tant à nous dire et apprendre l'une de l'autre ! »

Si, elle est sincère. Parce que qui mieux que sa première cliente pourrait lui apprendre les coutumes françaises ?

(*) : Sur vos seins Madame.
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Axel2fersen
Axel avait abandonné sa bourse complète , 60 écus c'était plus qu'elle n'emportait généralement, il s'en était fallu de peu pour qu'il en manqua. Mais un coup de sort voulut qu'elle ait sur elle de quoi payer une nouvelle paire bottes pour la petite Alix . La paire de bottes avait un temps était oubliée , elles seraient récupérées le lendemain, ce n'était pas bien grave.
Elle épela son nom a la hâte et réceptionna avec joie l'echantillon d'huile hydratante. Cette Flaminia était réellement un cadeau du ciel, bien sur elles avaient a apprendre l'une de l'autre et plutot deux fois qu'une .

Elle repartit à la hâte à l'Université de Lyon . Arrivée à son bureau , elle prit sa plume et écrivit au bailli. Voici en substance ce qu'elle écrivit :





Votre grâce,

Thiberian m'a conté votre inquiétude fasse à mon malaise le soir du réveillon, et comment vous vous etes empressée d'aller le quérir pour qu'il me vienne en aide. J'ai été profondément touchée de votre geste. Et je me suis remémorée une jeune femme brune que j'aimais tant.
C'est pourquoi aujourd'hui, je tiens a vous remercier et pour ce faire j'aimerais vous inviter à venir découvrir un établissement dédié a la femme et a la beauté. J'en sors a l'instant et soyez certaine que c'est un avant goût de paradis.

Avec mon amitié

Axel.


La soule était a présent dans le camp de la duchesse de Clerieux...
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Béanours forever! Blason en reconstruction
Plumedange
*Axel n'était pas la seule à se promener en ville, il y avait au moins une autre blonde qui rodait dans les rues de la capitale et qui avait observé les travaux de la boutique, alors que ceux de l'hôtel familial poursuivait aussi son cours.

Ce jour là, elle avait un peu de répit, l'occasion était bonne pour aller voir ce que renfermer la bâtisse, c'était un peu comme ouvrir un cadeau, sans le ruban autour.
Sachant que le château était en ébullition, elle avait décidé d'aller voir la Prévôt et de lui proposer une petite excursion à l'extérieur.
C'était l'occasion de passer des moments avec sa filleule et de discuter un peu de tout ce qui se passait dans leurs vies ses derniers temps.

Par chance, celle-ci au bout, après deux mois de dur labeur, accepta.
Plume la conduisit directement devant le bâtiment et lui montra l'enseigne.*


-Voilà, c'est ici, c'est le bâtiment dont je t'ai parlé.
C'est intriguant n'est-ce pas?
Allez, rentrons, nous verrons ce qu'il y a dedans et on sera au chaud.


*Les deux femmes, peu au fait de tout ce qui pouvait se trouver dans la bâtisse, pénétrèrent dans les lieux avec pour Plume un regard remplit de curiosité et son bras resserrant sa prise sur la brune qui l'accompagnait.
Avisant une jeune femme, elle la salua.*


-Bien le bon jour.
Nous passions et nous nous demandions ce que pouvait receler ce joli bâtiment, alors nous sommes entrées, mais je vous avoue que tout ceci
, dit t-elle en montrant les différents flacons, nous est totalement inconnu.

*Ses yeux bleus parcouraient ce qui l'entourait avec intérêt tandis qu'elle parlait.
Sa robe jaune-crème, couleur qu'elle affectionnait en ce moment, mettait en valeur son teint pâle et sa longue chevelure blonde, qu'elle avait gentiment attachée en macarons ce jour là.
Le tout attirait l'attention sur son front haut et son visage enfantin, marque de beauté de l'époque.
La jeune fille de 21 printemps en paraissait 18 et l'on aurait jamais pu penser qu'elle avait déjà eut 4 enfants, tellement elle était mode crevette, à son plus grand désespoir.
Peut être pourrait t-elle lui donner un peu de forme qui la rendrait pulpeuse et parfaite pour l'époque, car elle n'attirait guère les hommes avec son physique d'adolescente, qui semblait ne pas avoir fini de se développer.*

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Esquisse temporaire en attente de l'originale. Peinture fraiche ne pas toucher.
Anastasie91
Le nez dans les dossiers, voila ce que faisant Anastasie depuis deux mois. Elle avait toujours un dossier ou un rapport à faire. Elle ne sortait quasiment plus de son bureau. D'ailleurs son fils Thobias, qui était tout le temps à ses côtés, connaissait plus le bureau de sa maman que sa propre maison.

Alors quand sa marraine lui proposa de sortir un peu pour découvrir une nouvelle boutique, Anastasie n'hésita pas. Elle habilla chaudement son nouveau né, et elles partirent toutes deux et demi.


-Voilà, c'est ici, c'est le bâtiment dont je t'ai parlé.
C'est intriguant n'est-ce pas?
Allez, rentrons, nous verrons ce qu'il y a dedans et on sera au chaud.


Anastasie n'y connaissait rien du tout dans ce genre de produit. Mais vu son nouveau statut, elle devait prendre soin d'elle. Elle devait se faire belle aussi pour son amoureux, c'était normal après tout de continuer à le séduire.

Oui je vois, elle a l'air jolie comme boutique.
Tu as raison rentrons, on sera mieux à l'intérieur.


Elles entrèrent bras dessus, bras dessous dans la bâtisse. Ses yeux allèrent partout, rempli de curiosité, Anastasie regardait absolument partout.

Plume en quelques mots résuma très bien ce qu'Anastasie ressentait. Oui tout ce qu'il y avait dans cette boutique était inconnu pour la jeune femme. Mais bon il y avait un commencement à tout.


Bien le Bonjour Dame,

J'avoue que je suis également intriguée par vos...produits. Nous allons avoir besoin de vos conseils avisés pour nous aider à choisir.

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Anastasie de Clairesses, Dame de Montgenèvre
Flaminia.marionno
La rectrice avait quitté les lieux, non sans l'avoir payé comme il se doit. Une cliente, c'est toujours mieux que rien, c'est toujours mieux que ce qu'elle avait eu jusqu'ici. Les écus avaient été rangés et la solitude et l'attente avaient repris, menant avec eux leur lot de songes, de réflexions autant que de souvenirs. Le menton planté dans la paume de la main, elle rêve la vénitienne. Elle se souvient de ses débuts, comme elle en avait voulu à sa mère au début, de lui imposer sa vie à elle, sa vie et ses échecs. Les leçons, toutes les leçons l'avaient agacée puis épuisée. Et voilà que l'une d'elles lui permettait de vivre et de se refaire un petit pécule digne de ce nom, digne de son ancien rang.

Ah .. Comme elles auraient ri ses comparses de voir la belle Marionno réduite à faire la marchande pour ne pas s'abaisser à travailler la terre. Aucun trait d'esprit n'aura pu la sortir de là, aucun bon mot lancé à la volée pour la sauver. Et pourtant, reste au fond de l'âme, ce pincement quand la Sérénissime est évoquée. Revoir encore les gondoles sur le grand canal, entendre la sérénade des hommes désireux d'obtenir ses charmes, revoir encore sa maison de Santa Maria Formosa, sa fille aussi, et la serrer contre elle, lui dire qu'elle ne fait cela que pour elle, pour lui éviter plus tard de devoir faire commerce de son corps sous le pont du Rialto.. Son ancienne vie tout simplement, les coutumes et mœurs de Venise, sa place enviée par tellement de femmes en dépit des racontars des patriciennes mariées et jalouses de l'attrait de leurs maris pour les courtisanes. Si elles savaient.. La Sérénissime est prompte à aimer, prompte à célébrer la beauté et l'esprit, mais tellement prompte à haïr et vilipender, comme sa sœur florentine. Les temps ne sont pas si loin où les romains venaient voir les jeux du cirque, le sang et le stupre.

Un soupir encore, juste un. Le dernier et qu'on ne l'y reprenne plus, car déjà voilà de nouvelles clientes qui arrivent. Elle se redresse encore un peu, de ce geste plein de nonchalance et de grâce qui lui avait valu tant de faveurs et tant d'inimitiés tout à la fois. Mais loin d'elle, l'envie de se faire des ennemies de ces deux françaises, d'autant qu'en France, les nobles ont une place bien plus importante que chez elle où qui détient de l'or, détient le pouvoir. Or en France, même les nobles peu fieffés et pauvres semblent avoir plus d'ascendant que les bourgeois fortunés. A n'y rien comprendre pour la vénitienne, et ça tombe bien elle ne s'y essaie pas, qu'ils fassent des emprunts aux banquiers et qu'ils saignent leurs gens à blanc pour se payer ce qu'ils veulent tant qu'ils payent. Et encore faut-il reconnaître les nobles réellement fortunés et les hobereaux, elle n'a aucun talent en la matière, surtout concernant les femmes. En fait, seulement concernant les femmes, déformation professionnelle oblige.

Aussi, est-ce avec un sourire éclatant de blancheur et les deux mains tendues en guise de bienvenue qu'elle se dirige vers les deux entrantes, parce qu'un client est un client et puis, c'est tout !


« Buongiorno, tout en elle les invite à pénétrer plus avant dans la boutique, prendre place sur les banquettes disposées et garnies de coussins. Ne vous inquiétez pas, je suis là pour cela. »

Bien sûr qu'elle est là pour faire le commerce de ses produits et par là, elle est là pour leur expliquer en quoi ces produits vont vite devenir indispensables à leur vie. Pas moins ! Les deux femmes sont détaillées promptement, d'un regard d'habituée, celui dont elle usait d'ordinaire pour juger les nouvelles rivales – car à vingt-six ans passés, on n'est plus censé exercer véritablement, et toute jeunette même mal dentée devient une éventuelle rivale, pourvu qu'elle soit doté d'un esprit acéré – et ce que le regard vairon voit n'est pas pour lui déplaire. Décidément en venant en Dauphiné, Flaminia a eu un flair de fin limier. La petite blonde semble aimer les coiffures sinon en faire une aussi simplement élégante, et donc qui aime les coiffures, aime les cheveux. Quant à la seconde, le nouveau-né dans ses bras révèle une grossesse récente et un accouchement tout aussi récent.

Tentera, tentera pas ? Bah .. Flaminia ose tout, c'est même à ça qu'on la reconnaît. Et quelques pots sont saisis sur les étagères et derrière le comptoir avant que d'être déposés sur une malle non loin.


« Voyez ce que j'ai à vous proposer. Tout d'abord. Permettez-moi, signora, mais vous avez une mine orribile.. Si je vous le dis, c'est pour votre bien, s'empresse-t-elle d'ajouter à l'attention d'Anastasie, bon, elle y a peut-être été un peu fort mais c'est pour la bonne cause, et de présenter un flacon ainsi que des petits disques de tissus. Si comme moi il vous arrive d’avoir des cernes sgrazi.. Disgracieuses suite a des nuits agitées ou tout simplement a la chaleur et a la fatigue, la menta et la camomille sont vos amis, puis a l’aide de ces disques de lin vous l’appliquerez autour des yeux pendant quelques heures pour faire disparaitre ces vilaines cernes. »

Et comme pour atténuer encore ses propos, un sourire de connivence et un coup d'oeil au nourrisson.

« Je sais ce que c'est.. Quand ma figlia est née, j'ai passé des heures à me masser le corps pour éviter d'avoir des .. Comment dites-vous cela.. Ces marques que les enfants nous laissent, se faisant, elle désigne ses hanches qu'elle a merveilleusement proportionnées, évidemment. J'y ai passé du temps, mais il n'y a plus aucune marque, et croyez bien que les hommes préfèrent les femmes qui paraissent n'avoir jamais eu d'enfants mais en ayant, pour preuve de leur fertilité. Allez comprendre. »

Et tandis qu'elle parle vergetures, comme on parle du temps et du bon pain, elle sort un flacon à la contenance visqueuse et dorée et à l'odeur florale.

« Huile d'amande douce et rose de Damas, un trésor en bouteille, il vous suffit d'en passer sur les cicatrices deux fois par jour en massant bien, et vous paraîtrez comme n'avoir jamais enfanté. »

Mais c'est bien joli de ne s'occuper que de la brune, et encore que si ça ne tenait qu'à elle, elle lui parlerait de ses cheveux qui s'ils sont très beaux – l'avantage aux hormones de femme enceinte encore présents à n'en pas douter – n'en restent pas moins sombres, et pas du tout à la mode. Ce n'est pas moderne ma chérie !

« Quant à vous, bella ragazza, que voulez-vous que je vous présente. Vous avez une chevelure somptueuse, et un teint.. »

Et bien quoi.. Elle est italienne, les italiens aiment la beauté et en esthètes confirmés, ne se privent pas de la signaler. Elle a tout pour correspondre à l'idéal féminin, hormis peut-être sa petite taille. De petits seins qui ne semblent pas s'affaisser pour le moment, une taille fine, des hanches étroites, le ventre peut-être .. Les hommes aiment à penser qu'une femme un peu pansue peut porter en elle, un héritier. Et quoi ? C'est l'affaire d'un petit coussin molletonné pour faire illusion, ni plus ni moins.

« Peut-être le front. Vous avez un front bien haut, mais épiler un peu plus, ne le rendrait que plus grand, et grand front présage d'une grande intelligence. Et puisque vous avez les yeux si clairs, vous devez souffrir du soleil et de la poussière. Quelques gouttes d’hamamélis dans les yeux les nettoieront des impuretés qui peuvent venir vous troubler la vue et mieux, vous donnera un regard ouvert, pétillant, brillant qui relèvera votre finesse d’esprit et votre beauté intérieure.. »

Tandis qu'elle dit cela, elle sort une petite fiole qu'elle dispose devant les deux femmes. Voilà comment ça marche, vous arrivez naïves, juste pour regarder et vous repartez avec des produits dont vous devrez expliquer plus tard pourquoi vous en avez terriblement besoin.

Être femme, en somme.

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Plumedange
*On pouvait très bien se demander ce que Plume pouvait bien trouver à ce lieu.
Elle était jeune, belle et riche, quel intérêt d'aller dépenser des fortunes dans des choses qui semblait inutile à la plupart des gens?
Ben tout l'intérêt d'être riche c'était de pouvoir faire ce genre de choses et il fallait avouer que le commerce de ses nougats était plutôt florissant, donc elle avait de quoi prendre soin d'elle, puis fallait bien occuper ses journées.

En plus, peu de personnes étaient au courant, mais Plume cherchait à plaire à un homme particulier.
Disons qu'elle était belle, mais pas du genre à faire rêver d'elle, ou du moins pas assez à son goût, les hommes passaient à ses côtés sans la voir et elle espérait bien remédier à cela.
Quoi de mieux qu'une petite aide et un soutient féminin pour y arriver?*


-Buongiorno.

*Youhou, la voici qui fondait devant l'accent, repensant à la douce Clacla qui lui avait fait les plus belles robes de sa garde robe.
Peut être se risquerait t-elle à lui demander si elle avait des nouvelles de cette merveilleuse couturière, après tout elle devait être réputée encore, mais Plume en avait perdu sa trace à son plus grand dam.
La blonde prit place sur les banquettes, invitant Anastasie à la suivre avec son enfant, afin d'écouter, tout comme elle, l'accent chantant de la jeune femme et les précieux conseils qui allaient avec.*


-Ne vous inquiétez pas, je suis là pour cela.

*La Lyonnaise ne s'inquiétait pas un instant, persuadée que tout comme elle connaissait la confection de toutes les sortes de nougats qu'elle vendait et celui qui irait le mieux à telle ou telle personne, elle était sure que la vendeuse saurait trouver ce qu'il leur fallait, du moins pour cette première fois, séance découverte oblige.

Le temps pendant lequel Flaminia les détailla sembla très court, en même temps Plume ne s'en rendit pas compte de suite, concentrée sur le fait que les banquettes étaient confortables et sur les robes de son armoire confectionnée par la couturière à l'accent similaire.
Quand la blonde réalisa qu'elles étaient regardées, elle en profita pour faire de même, les yeux vairon ne passèrent pas inaperçu, ça donnait son charme à la jeune femme qui se tenait devant elles, tout en lui donnant un petit côté mystérieux.
C'était la première fois que la jeune mère voyait un tel regard et forcément ça poussait sa curiosité, mais elle n'eut pas le temps de se questionner.*


-Voyez ce que j'ai à vous proposer. Tout d'abord. Permettez-moi, signora, mais vous avez une mine orribile.. Si je vous le dis, c'est pour votre bien.

*Plume ne put s'empêcher de rire, pas d'un rire méchant, mais de ceux qui vous viennent quand vous voyez quelqu'un agir avec tant de naturel, cette femme était un cas rare et puis comme elle s'occupait d'Anas, la blondinette n'avait que ça à faire de sourire et d'écouter l'accent chantant.
Tout en appuyant les propos, même si elle n'avait pas souffert autant des nuits agités, la nourrice s'en étant bien chargée.*


-Huile d'amande douce et rose de Damas, un trésor en bouteille, il vous suffit d'en passer sur les cicatrices deux fois par jour en massant bien, et vous paraîtrez comme n'avoir jamais enfanté.

*La blonde profite du flacon qui passe pour en humer l'odeur, que ça sent bon, on ne doute pas qu'une lotion avec un tel parfum ne puisse que nous faire du bien.
Elle regarde Anas à qui elle sourit tendrement.*


-C'est magnifique!
Avec tout ceci, en plus de sentir merveilleusement bon, tu va retrouver ton corps de jeune fille, je savais que venir ici était une excellente idée!


-Quant à vous, bella ragazza, que voulez-vous que je vous présente. Vous avez une chevelure somptueuse, et un teint..

*Ah voilà que son tour était venu, bien qu'elle ne sache pas ce que voulais dire ragazza, mais comme il y avait le mot bella devant, c'était forcément positif, alors un grand sourire illumina son visage.
De quoi allait t-elle lui parler, ben ça elle se le demandait aussi, c'est vrai qu'elle était fière de sa chevelure, sûrement le plus beau cadeau que la nature lui avait fait, ses cheveux lui arrivant aux genoux, elle en prenait grand soin.
Malgré tout, les compliments la firent rougir légèrement, peu habituée à en avoir.*


-Je vous remercie signoria, j'en prend grand soin il est vrai.

*L'italienne lui donna des conseils beauté et Plume buvait ses paroles.
Le front, elle savait qu'elle n'était pas tout à fait assez intelligente encore, mais peut être devrait t-elle effectivement donner l'impression que.
C'était un critère de beauté bizarre quand même, à notre époque on trouverait cela moche, mais à l'ère médiévale, ils avaient des idées bizarres auquel on tâche de se faire.

Quand à ses yeux, elle n'avait jamais pensé qu'il y avait des choses pour les rendre moins sensibles, ou du moins pour les aider à supporter les évènements de la vie.
Elle la regarde sortir une petite fiole et tend la main pour la prendre, l'observant.
Rien que le flacon était beau.*


-Effectivement, vous avez tout à fait raison pour mes yeux, je vais tester votre produit et je gage que s'il me satisfait je viendrais vous en prendre à nouveau.
Concernant mon front, je note le conseil, mais vous savez je ne suis pas sure d'être dotée d'une grande intelligence et donc j'ai peur de duper les gens en faisant ainsi.


*Plume retient un rire, mais un sourire restait sur son visage signe de l'amusement que lui procurait ses propres paroles, elle décida néanmoins qu'il serait bon de revenir sur un des points abordé plus tôt.*

-Pour en revenir à mes cheveux, si vous aviez des produits pour eux, je pense qu'ils apprécieraient grandement, voyez vous, ils sont maintenant si longs que les pointes commencent à souffrir un peu et j'ai beau tout essayer rien n'arrange mon soucis.

*On reste sur du basique, toute façon elle n'était pas encore prête à demander comment être belle dans le plus simple appareil ou pas sans devenir rouge pivoine, telle une vierge effarouchée, alors qu'elle avait eut quatre enfants déjà et que donc elle connaissait les choses.
Enfin, plus ou moins...si on se référait au peu de fois ou elle avait fait la chose avec feu son ex-époux.*

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Esquisse temporaire en attente de l'originale. Peinture fraiche ne pas toucher.
Anastasie91
Anastasie ne savait pas trop comment prendre tout ces défauts décrit par la dame, elle décida de le prendre dans le bon sens et de prendre en compte les conseils. Bah oui quoi elle avait encore quelques marques de sa grossesse, donc s il existait des produits susceptible de les gommés Anastasie les utiliserait.

Si comme moi il vous arrive d’avoir des cernes sgrazi.. Disgracieuses suite a des nuits agitées ou tout simplement a la chaleur et a la fatigue, la menta et la camomille sont vos amis, puis a l’aide de ces disques de lin vous l’appliquerez autour des yeux pendant quelques heures pour faire disparaitre ces vilaines cernes. »

Les nuits disgracieuses, les cernes, niarf, cela se voyait tant que çà qu'Anastasie dormait peu.

Hummm en effet les nuits sont plus courtes maintenant. Je veux bien tester votre menta et camomille. Cela ne pourra de toute façon pas me faire de mal

Et voila que maintenant elle parlait des marques sur son ventre, non mais elle l'avait vu nue ou quoi pour en savoir autant sur son corps. Non Anastasie ne se souvenait pas s'être montrer nue devant cette femme, remarque devant n'importe quelle femme d'ailleurs.

j'ai passé des heures à me masser le corps pour éviter d'avoir des .. Comment dites-vous cela.. Ces marques que les enfants nous laissent

Huile d'amande douce et rose de Damas, un trésor en bouteille, il vous suffit d'en passer sur les cicatrices deux fois par jour en massant bien, et vous paraîtrez comme n'avoir jamais enfanté.

C'est magnifique!
Avec tout ceci, en plus de sentir merveilleusement bon, tu va retrouver ton corps de jeune fille, je savais que venir ici était une excellente idée!


Ah bah voila que sa marraine s'y mettait, Anastasie commençait vraiment à se demander si avec tout çà elle pourrait encore plaire. Quoi que si elle les écoutait il suffisait qu'elle applique ces disques sous ses yeux, et cette huile sur ses marques pour redevenir une belle jeune femme.

Soit, Anastasie testerait le tout et si cela ne marchait pas, elle reviendrai se plaindre. En contre partie si cela marchait, elle viendrai embrasser la jeune dame.


Je vous remercie Dame pour tous ces conseils. Je vais tout tester et je reviendrai vous voir. Vous pourrez ainsi me dire si j'ai bien fais les choses, et si vos produits ont fonctionné sur ma personne.

Hihihi cette fois c'était au tour de sa marraine, Anastasie s'amusait déjà rien qu'à savoir que son tour était arrivé. Quelles défauts avait elle, après tout Plume avait donné naissance à plusieurs enfants, elle devait en avoir elle aussi des marques sur son corps, et surement plus qu'Anastasie.

Quoi que la curiosité d'Anastasie prit le pas sur les conseils que recevrait Plume. Elle se leva de la banquette et fit le tour de la boutique. Elle regarda le moindre petit article sur les étagères, se demandant à quoi ils pouvaient bien servir.

En faisant le tour Anastasie se dit qu'elle reviendrait quoi qu'il arrive, elle voulait rester jeune et belle encore pendant un moment pour plaire à son amoureux. Sa marraine lui avait dit qu'avec le rang qu'elle occupait maintenant elle devait prendre plus soin d'elle. Alors Anastasie tâcherai de suivre ses conseils à elle aussi. Après tout elle s'y connaissait bien plus qu'elle en soin de beauté, ou autre artifice du genre.

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Anastasie de Clairesses, Dame de Montgenèvre
Flaminia.marionno
Quelle femme ne veut être la plus belle pour séduire son époux ou un homme quel qu'il soit ? Quelle femme ne veut être celle qui brillera plus que les autres pour attirer un beau parti ou au moins des regards bienveillants sur elle ? Aucune de sa connaissance, encore qu'elle n'ait pas la prétention de connaître toutes les femmes de l'Aristotélité. C'est bien là le drame de la femme à cette époque charmante, quoique les suivantes ne soient pires encore, où la femme est jugée, critiquée et où pourtant, elle s'acharne à vouloir plaire encore et encore.. Mais elles ne vont pas refaire le monde, non ? Qu'elles profitent des armes mises à leur disposition.

A savoir, les cosmétiques qui feront d'elles des femmes belles à damner qu'un homme écoutera un jour, car c'est bien connu qu'épouses, maîtresses ou courtisanes ont tout intérêt à se faire l'ombre d'un homme si elles veulent pouvoir exprimer leur avis.


« Bien sûr qu'ils fonctionneront ! Et alors vous serez parmi les plus belles mères de ce duché, vous pouvez me croire ! »

Elle ne ment pas, ne flatte jamais. C'est malheureux pour ses affaires du reste, oui mais voilà, c'est Flaminia cela aussi. Un restant de sa vie d'avant où la liberté de parole lui était acquise si tant est qu'elle soit assez belle pour pouvoir se permettre de sortir une pique ou deux pour dire ce qui lui passait par l'esprit. Un restant de son passé qui lui permettait d'avoir à se passer de vendre telle ou telle chose si ce n'est la douceur de sa compagnie, la vivacité de son esprit et son corps à qui avait les moyens de se les offrir tous les trois.

Alors maintenant qu'elle est simple marchande, elle a du mal à se faire à l'idée qu'il faut flatter ou autre. Non pas que la jeune mère soit moche, loin de là, bien au contraire, mais quelle femme encore peut se permettre de sortir d'une grossesse et d'un accouchement en étant tout à fait indemne de marques et de vestiges des nombreux kilos pris ? A celle-là, on tire son chapeau et on la maudit secrètement.

Revenons-en à nos moutons, ou plutôt à nos biches. Et en parlant d'oeil de biche, la blonde y va de sa réponse que la vénitienne écoute avec attention tandis que d'un œil – le sinople – elle suit la néo-noble qui va dans la boutique pour observer tel ou tel article, peut-être s'arrêtera-t-elle devant un produit plus à même de l'intéresser sans qu'elle ne la conseille.


« L'idée n'est pas tenter de duper que de suggérer, vous savez. Vous ne semblez pas plus bête qu'une autre, si vous voulez mon avis ! Loin de là, même. Mais à votre guise, j'ai connu une femme qui jugeait cela de la dernière vulgarité, les dégoûts et les couleurs, comme vous le voyez, ne se commandent pas, lance-t-elle en haussant les épaules avec un sourire amusé, quant à vos cheveux, je ne crains qu'ils ne faillent les couper un peu et en profiter pour les préserver un peu. Attendez, je dois avoir un petit quelque chose pour cela. »

Direction les étagères où du bout du doigt, elle parcourt une étagère où les fioles en tout genre et de toute taille jouxtent les petits et gros pots. Il se pose le doigt enfin et elle tire à elle un pot d'agate contenant de la pâte de cèdre qu'elle ramène à la blonde, non sans attraper en passant une fiole au long cou en verre doré de Murano, aussi précieux que son contenu sûrement.

« Voilà pour vos cheveux qui sont certainement abîmés par le froid, le vent et les coiffes serrées qui conviennent à votre rang. Quoi de mieux que que cette pâte ? Appliquée à la racine puis rincée à l’eau de pluie, cette mixture vous assurera une chevelure dense, touffue, résistante qu’il vous plaira d’accommoder à votre guise et pourquoi pas en y appliquant cette lotion, dit-elle en tendant contenant un liquide ambré, fait à base de vin bouilli, de paille d’orge et de racine de réglisse écrasée. Elle donnera a votre chevelure claire de magnifiques reflets dorés. »

Les cheveux, sa passion. Comme tout ce qui a trait à la beauté de la femme du reste.
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Arwel
La Duchesse de Clérieux avait donc reçu une missive de celle qu'elle surnommait la Précieuse... Ce qu'elle pouvait l'agacer cette Blonde pleurnicheuse qui chouinait dès qu'elle se cassait un ongle... Qu'est-ce qu'elle nous enquiquinait avec ça... ça repoussait... Cependant, force était de constater que la Bienveillante avait été touchée plus que de raison par le malaise d'Axel... Si quelqu'un avait demandé à la brunette pourquoi elle avait réagi ainsi, elle se serait drapée dans sa froideur habituelle et aurait trouvé mille raisons... Un début de grossesse particulièrement difficile... Une soirée riche en événements qui l'avait fatiguée... Des nuits successives divines avec son époux... Parce que, contrairement à ce que pensaient certains esprits étriqués, Arwel n'avait jamais pratiqué l'abstinence pendant ses grossesses... Elle avait même pratiqué l'infidélité alors qu'elle couvait Armance, quelques années plus tôt, avec un homme dont on lui affirmait qu'il ne s'était jamais rien passé avec lui... ça la faisait toujours rire les croyances des autres et elle adorait les laisser dans leur ignorance... Bref, tous les prétextes eurent été bons, à partir du moment où ils auraient masqué la vérité... Vérité que semblait avoir percé un certain blond... Ce qu'il pouvait être agaçant aussi celui-là à lire en elle comme dans un livre ouvert... De l'inquiétude... En lisant la lettre, Wel se dit "Oui, ça devait être ça... de l'inquiétude..." ... Puis les émeraudes s'arrêtèrent sur quelques mots : "Une jeune femme brune que j'aimais tant"... Non, Arwel, tu ne vas pas te laisser attendrir par une toute petite phrase... N'écoute pas ton petit coeur qui se met à battre plus vite, ignore les larmes qui te brouillent la vue et qui t'empêchent de poursuivre ta lecture, souviens-toi de tous ces soi-disant amis qui n'ont parfois même pas attendu que tu leur tournes le dos pour tenter de te poignarder... Continue... Blablabla... Blablabla... "Un établissement dédié à la femme et à la beauté"... Pourquoi cela ne t'étonne-t-il pas petite Arwel ? Peut-être parce qu'il ne faut rien attendre de plus d'une Précieuse...

La réponse à la missive fut repoussée à plusieurs reprises... La Bienveillante sentait lutter en elle diverses forces... Elle refusait d'ouvrir à nouveau son coeur... Mais quelques mots revenaient danser devant ses yeux : "Une jeune femme brune que j'aimais tant"... Mots qu'elle chassait d'un revers de la main, trouvant là encore mille raisons pour les repousser... Puis elle avait fini par demander conseil à la dernière personne que tout être humain normalement constitué aurait été allé voir dans un tel cas : l'homme qui aimait et partageait la vie de la Précieuse... Et forcément, ça avait été épique... Il avait dû tout supporter de la brunette pendant cette conversation : les cris, les larmes et peut-être les coups... Un vrai tempérament incendiaire... Et alors, apaisée après avoir fait une scène monstrueuse à Thib qui devait encore se demander ce qui lui avait valu l'honneur d'un tel privilège, elle alla rédiger sa réponse, donc voici la substance :




Axel...

Je ne peux te cacher que j'ai été inquiète à cause de ton malaise...

Même si j'aurais dû faire cela depuis longtemps, je te demande pardon pour toutes les horreurs que je t'ai dites et pour tout ce que je t'ai fait endurer ces dernières années...

J'accepte avec joie de t'accompagner...

Avec toute mon amitié,

Arwel.


Et voilà... Alea jacta est... Le sort en est jeté...
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