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[RP] La guérison.

Drahomir
Le Vadikra est confortablement installé. Jambes tendues devant lui, il avale avec appétit une tranche de gibier qu'il mâchonne quelques instant, avant de venir essuyer d'un revers de main la graisse animale qui lui dégouline sur le menton. Il bâfre comme jamais, se délecte de ce festin qui est sien, le tout arrosé d'un chardonnay de qualité qui accompagne parfaitement la viande.
A dire vrai, il a repris cette tendance à se goinfrer depuis la maladie qui touche la Première secrétaire d'état. Sorte de muraille à l'inquiétude, pour se rassurer, pour se réconforter, et pour faire face aux affres de la souffrance, l'homme mange. Il ne grossit pas spécialement, lui qui possède déjà une carcasse d'ours bien potelé, non, car ses fréquents allez et retours entre Paris et la Normandie l'usent et lui permettent de garder un semblant de forme.

La dernière bouchée est avalée, la nappe est saisit et lui se tamponne les lèvres avec cette dernière avant de se laisser allez au fond de son siège, pognes sur son ventre qui tend dangereusement les coutures de sa chemise. Il a encore fort à faire avant la nuit. Étudier un rapport du secrétariat d'état -car il remplace la PSE depuis sa maladie- contacter deux ou trois normands qui pourraient être intéressés pour rejoindre sa liste -car il s'est mis en tête de devenir duc- sans compter une visite à celle pour qui il se ronge, la duchesse de Chartres.
Il décide de commencer par cette dernière, et repousse son siège pour se lever. A peine est-il redressé que Chien, femme à l'allure patibulaire, aussi grasse qu'elle est taciturne, vient se placer à sa droite pour connaitre les désirs du maître des lieux.
En effet, la grosse femelle est devenue la hantise des valets et femmes de maison de l'hôtel particulier de Della, qu'elle dirige d'une main de fer, sans le gant de velours, sous l'impulsion du Vadikra qui a bien trop à faire pour s'occuper de ces tâches purement ménagères.


-Va donc me chercher le médecin, qu'il examine Della ce jour.
-D'jà avec elle.
-Ah?


Un léger sourire de la barbare fait naitre une grande crainte dans l'esprit du Tchèque, qui rapidement traverse la demeure jusqu'à la Chambre de la duchesse. Sans même frapper il entre et y découvre une Della sur le réveil, surplombée par un grand échalas -le médecin- tremblants, la mise plus que défaite, l'air épuisé et affamé..

Mon dieu...

Car dans l'esprit de Drahomir, tout est limpide, l'homme est au moins là depuis trois jours, sous la contrainte, menacé par la fidèle Chien, qui lasse de voir son employeur dans tous ses états pour la santé de sa douce, a utilisé les grands moyens pour qu'elle lui revienne, et vite. Le bel hématome qui traverse le faciès du docteur est éloquent.
La moutarde à alors tôt fait de monter au nez du maitre des lieu qui commence à ouvrir la bouche avant de se faire interrompre par un son provenant de Della.


Chien tu... Della!!

Il se précipite, bousculant au demeurant le pauvre homme pour venir prendre les mains de la malade. Son faciès est illuminé de la voir consciente et il semblerait, lucide.

Tu m'as fait si peur Můj sladký...

Oh oui, tu l'as terrorisé. Lui la grosse brute, lui la grande gueule, réduit à rien devant ce long moment de maladie. Alors rassures le, dis lui que tout va bien, tout va mieux.
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Della
Il y avait eu un premier épisode, une première crise, sans doute un signal d'alarme qu'elle n'avait que trop peu écouté. Cela avait été une lourde fatigue, un peu de fièvre et des maux de tête. Après quelques jours de repos, veillée par son désormais compagnon de vie, elle avait repris le chemin de Paris, celui du Secrétariat d'Etat et de la farandole de ses obligations diverses.

Après deux ou trois semaines, la fatigue était revenue et les maux de tête s'accompagnèrent d'une perte d'équilibre et des bourdonnements d'oreille, des nausées et des vomissements qui la laissaient alors sans force. Mais elle avait nié le mal et était allée bien trop loin puiser des forces devenues trop rares puis inexistantes et ce fut la chute si on peut dire ! La longue plongée vers l'abysse, la perte de connaissance, le délire et...les jours qui défilent sans qu'elle n'en ait la moindre conscience. Le mal la rongeait doucement, sournoisement, la Faucheuse devait déjà sans doute se frotter les mains de la belle prise qu'elle allait faire là...et dans les Enfers, on devait danser de joie à l'idée de voir arriver celle qui avait quitté le droit chemin pour partager la vie et la couche d'un homme sans y être mariée...

Ce à quoi n'avaient sans doute pas pensé ni la première ni les autres, c'est que la force silencieuse d'un amour peut être bien plus redoutable que n'importe quel mal même si envoyé par Satan lui-même !
Chaque jour, il avait été là, à ses côtés, dans son absence physique au monde, elle sentait la chaleur de ses mains prenant la sienne, la serrant, l'embrassant. Dans son néant de solitude, elle l'entendait lui parler, lui dire combien il l'aimait, à quel point il voulait qu'elle lui revienne. Là, au milieu de ses souffrances, elle respirait sa présence et chaque souffle qu'il lui insufflait repoussait la maladie et l'aidait à s'accrocher encore et encore à la vie, attendant chacune de ses visites dans son inconscient, espérant pouvoir lui dire...

Drahomir...
Les mots ne sont qu'un souffle presque silencieux mais au son de sa voix, elle tourne la tête et sa main se tend, tremblante dans sa direction. Elle tente de se lever mais les deux mains du médecin la repoussent délicatement tandis qu'il est là, Drahomir est là ! Des larmes coulent sur ses joues, elle est vivante, elle a terrassé le dragon et elle va pouvoir encore se blottir dans les bras puissants de l'homme qu'elle aime ! Encore un peu faible, elle l'attire contre elle, pose ses lèvres trop sèches sur sa joue et c'est le bonheur qui emplit son âme. La voilà qui rit au travers des larmes, elle le serre un peu contre elle, bien moins qu'elle ne le voudrait : Je suis là, mon tendre...Je t'aime. Je t'aime.

Je t'aime. Oh, rien que deux petits mots, trois tout au plus, deux et demi pour contenter tout le monde mais deux mots et demi qu'elle peut enfin articuler, une espèce de formule magique qui l'a tenue en vie depuis des jours et des jours...un remède magique qui repousse la mort dans ses derniers retranchements.

Comment vas-tu, mon amour ?

D'une main hésitante, elle caresse son visage en lui souriant.
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Drahomir
Mieux, maintenant.

Ce sont ses mots, qui sortent difficilement de sa bouche. Qui sont resté coincés dans sa gorge, et qui se libèrent enfin, comme la peur, qui quitte ses pores, sa peau, son corps, et qu'il laisse partir sans aucun regret.
Elle est consciente, elle est là, avec lui, à lui, toute près, dans ses bras. Et il la serre à son tour, avec une douceur exagérée, avec une force inconsidérée. Avec amour.


Oh oui, je vais bien mieux maintenant que tu là.

Là, elle l'a toujours était, physiquement du moins, mais elle comprend ce qu'il veut dire. Elle le connait, peut être mieux qu'il ne se connait lui même. Elle sait l'apprivoiser, elle sait comment calmer cette grosse bête pourtant réputée incontrôlable. Elle l'a, en quelques mois, radicalement changé. Il n'est plus ce baril de poudre prêt à exploser à la moindre étincelle, non, grâce à son intervention presque divine, il est tout autre. Plus serein, moins hargneux.

Ses paupières se ferment quelques secondes et ses lèvres, avides de tendresse, viennent se poser le temps d'un battement de cœur sur celle de la miraculée. Le souffle est chaud et se mêle merveilleusement bien à celui de son amante qu'il gratifie d'un léger sourire.


J'ai bien cru que la mort allait t'emporter.

Et il a cru en mourir.

Et je t'interdis de la laisser tenter de recommencer. Tu es à moi, Della, uniquement à moi.

Les sourcils se froncent. Il est sérieux. D'ailleurs pour le lui prouver ses bras se glissent sous la silhouette amaigrie, l'enroulent dans le drap qui la recouvre et la lèvent sans aucune hésitation. La Mirandole est aussi légère qu'une plume et son front est tiède contre l'épaule du tchèque qui déclame à l'attention du médecin.

On sort, elle a besoin d'air pur. Et inutile de tenter de m'en empêcher.

De toute manière, il n'en a pas l'intention. Le docteur n'est pas suicidaire et pèse la moitié de l'ogre. Il ne tentera pas le sort. Et puis un bon bol d'air salin, là, dans les jardins de l'hôtel particulier qui surplombent la mer, ca ne risque pas de faire de mal à la Renarde noire. Alors bon gré mal gré, il regarde le drôle de couple quitter la chambre. Soulagé.
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Della
La mort ? Mais que pourrait la mort face à cette force qui l'a tenue en vie, cet amour dont elle n'a pas une seule seconde perdu conscience pendant tout le temps de sa maladie ? La mort n'a qu'à retourner à son tricot ! Ce n'est pas encore le moment de séparer ces deux-là, ils ont encore bien trop de bonheur à vivre, trop de choses à partager, trop de lever de soleil à regarder main dans la main.

Alors, Della sourit lorsque son Drahomir traduit toutes ses pensées en parlant de possession, elle sourit pour le rassurer mais aussi parce qu'elle aime cette idée d'être à lui. Si autrefois, personne ne pouvait se targuer de posséder la Renarde Noire, aujourd'hui, elle savoure ce sentiment d'être à quelqu'un, d'avoir un lien tellement fort avec celui qu'elle aime que rien ni personne ne puisse les éloigner l'un de l'autre.

Elle ne proteste pas non plus lorsqu'il l'enlève à ce lit où elle est trop restée, encore faible, elle passe pourtant un bras assuré autour du coup du Tchèque et elle se blottit tout contre lui, respirant son odeur, les yeux mi-clos, il l'emmène dehors dit-il...et elle soupire de soulagement. Quitter cet endroit, cette odeur qui flotte, celle de la langueur, sortir et respirer enfin la liberté !

Elle a rouvert les yeux et les a posé sur le visage aux traits inquiets de Drahomir, elle lui est reconnaissante de l'extirper de l'endroit.


Merci. Lui souffle-t-elle alors qu'ils passent la porte. Et elle serre un peu plus son étreinte. Ca sent si bon ici.

Elle respire deux ou trois fois, à fond, pour faire le ménage dans ses poumons, les remplir de cet air de la mer si particulier. Si Drahomir décidait de l'emmener au bout de la terre, elle ne dirait rien, elle se contenterait de rester là, tout contre sa poitrine, en sécurité, apaisée.

Je suis désolée de t'avoir autant inquiété...Oui, parce que la dernière chose dont elle a envie c'est bien de l'ennuyer ou de le contrarié, juste le voir sourire, voir ce regard qu'il pose sur elle, un regard amoureux, rempli de tendresse. Chien s'est bien occupée de toi, au moins ?
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Drahomir
[Un mois plus tard.]

Les souffles se mêlent, la chaleur des corps se diffuse dans la pièce. Dans un coin, le feu ronfle et illumine la chambre de sa chaude lumière. C'est celle du duc de Normandie, qui, alangui aux côtés de la première secrétaire d'état, tente de reprendre haleine. Un léger sourire vient se dessiner sur sa trombine alors qu'il contemple son corps d'albâtre, sur lequel, sa main foncée par la vie au grand air, ressort merveilleusement bien. Ses lèvres, légèrement humides viennent embrasser un sein. Légèrement, elles s'attardent, puis, viennent se perde à la naissance de son cou.
Un murmure:


Je t'aime...

C'est léger, c'est sincère. A regret, il se sépare d'elle pour se redresser. De poser sa trombine sur sa paume ouverte, il s'appuie sur son coude et contemple son amante d'un oeil amoureux. Une chaine d'argent vient se perdre dans la toison qui recouvre son large poitrail. C'est sa seule concession à sa coquetterie naturelle. Après tout, il est duc.

Tu es belle.

Ca aussi, ca vient du fond du coeur. Elle est magnifique, là, nue à son côté, son ventre se gonflant régulièrement sous l'air qu'inspirent ses poumons. Elle est belle, échevelée, les pommettes rougies par l'amour, par cette excitation qui les quitte tous les deux doucement. Et ils profitent de ce moment, trop rare, d'intimité. Elle est grand officier. Il est régnant. Elle est souvent à Paris. Il est souvent à son conseil. Ils se retrouvent trop rarement à leur goût.
Et pourtant, il s'épanouissent ainsi. Ils ont besoin de ca.
Ils ont besoin de plus que ca, même. Tout du moins, c'est son cas à lui.

Passer à la vitesse supérieure.

Alors, mine de rien, il se recouche sur le dos et vient croiser ses bras derrière sa tête. L'acier de son regard s'attarde sur une poutre qui traverse le plafond, et sa bouche, s'ouvre.

J'aimerai... Je voudrai que...

Un claquement de langue. Il ne trouve pas les mots. Alors, vivement, il se lève. Au pied du lit, il à l'air d'un barbare. Sa puissante carcasse semble encore plus impressionnante éclairée par les flammes. Un sourire carnassier de s'étendre sur sa trombine alors que sa grosse patte vient se saisir d'un mollet Mirandolien.

Tu vas m'épouser. Et je ne te laisse pas le choix.

Et pour cacher sa gêne, il pose un genoux sur le lit et vient recouvrir la jeune femme de son corps épais. Une pogne vient se caler dans le creux de ses reins et son souffle brûlant vient caresser l'oreille de la duchesse de Chartres. Il ne lui laisse pas le choix, mais quand même.

N'est-ce pas?
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Della
Ils se font du bien. C'est indéniable.

Et pas seulement dans le secret de leur couche. Non, au quotidien, ils se font du bien.
Lui, il lui apporte un réel bonheur, il lui a montré que l'amour passion n'était pas que dans les contes de fées, que partager le lit d'un homme n'est pas obligatoirement une corvée dont l'unique but est de procréer. Elle a appris qu'aimer, c'est tellement tenir à l'autre que vivre un jour loin de lui rendait les heures plus longues, que les moments à deux sont toujours trop courts, qu'un simple sourire veut dire tellement de mots. Parfois, lorsqu'elle est à Paris, il lui arrive de lever le regard vers une fenêtre et de penser à Drahomir. Elle se demande ce qu'il fait à ce moment précis, s'il pense à elle aussi et elle sursaute lorsqu'un Secrétaire lui repose pour la seconde fois la même question qu'elle n'a pas entendue avant.
Elle, elle ne veut rien affirmer mais elle a remarqué que celui que l'on surnomme l'Ogre ne mange plus personne, qu'il arrondit même parfois les angles et que s'il a gardé son franc parler, ce qu'elle ne voudrait surtout pas qu'il perde, il use parfois de diplomatie, qu'il a réussi à rallier derrière lui pas mal de monde et elle sait qu'il se dit en Normandie que le Duché n'avait plus eu un tel Duc depuis longtemps. Elle a bien vu aussi que son regard autrefois perpétuellement sombre s'allume bien souvent d'un éclat rieur, que les rides de contrariété qu'elle lui avait connues s'estompaient et que son sourire semblait bien plus serein.

Oui, ils se font du bien. C'est indéniable.

Elle est toujours grisée des élans charnels qu'ils viennent de vivre, elle cherche encore son souffle et elle a encore les yeux mi-clos. Un sourire a accueilli le renouvellement de l'aveu qu'il vient de lui faire au creux de l'oreille, pour toute réponse, elle a posé sa main sur sa hanche et caressé doucement le haut de sa cuisse. Elle n'a pas encore la force de répondre, même dans un murmure. Elle voudrait encore se blottir contre lui mais il se relève et lui dit qu'elle est belle. Alors, elle ouvre les yeux et lui sourit plus encore, amoureuse comme jamais.


Je t'aime.

Elle a passé sa langue sur ses lèvres et elle subit le regard posé sur elle avec délice.
Puis, Drahomir parle et la façon dont il cherche ses mots l'interpelle, l'inquiète même un peu. Alors, elle ne dit mot et écoute, curieuse aussi. Le voici qui se lève et là, elle se demande si elle doit craindre quelque chose, si les mots vont annoncer une réelle contrariété...mais elle n'a pas le temps de plus se tracasser : la sentence tombe ! Elle fronce le nez avant de lever ce sourcil gauche si particulièrement. Mais voici que Drahomir revient vers elle, elle ressent ce geste comme protecteur mais aussi comme voulant l’emprisonner, l'empêcher de se lever et de s'enfuir à toutes jambes ! Ô paradoxe...Voilà maintenant que ce qui était un ordre quelques secondes plus tôt devient presque une supplique tant la voix est caressante!

L'eau qui vient perler au bord de ses paupières trahit l'émotion qu'elle voudrait cacher. Mais pourquoi ? Pourquoi vouloir taire ce qu'elle ressent au fond ? Ne l'aime-t-elle pas plus que tout ? N'est-ce pas, finalement, le chapitre suivant de leur histoire qu'un mariage ?

Elle se souvient de leur première étreinte. Cette fois-là aussi, il avait fait preuve d'autorité. Et elle ne s'en était pas plaint. Bien au contraire. Bien sûr, depuis, chaque matin, elle priait le Très Haut de lui pardonner ce péché qu'elle commettait avec son amant et son confesseur lui imposait de longues prières à chaque fois qu'elle lui avouait n'avoir dormi qu'une toute petite partie de la nuit. Mais à part ce petit détail, elle n'avait jamais regretté d'avoir accepter de rester dans sa chambre, ce soir-là.

Voici qu'à nouveau, il ordonne.
Elle l'enlace lorsque son corps recouvre le sien et ses lèvres courent dans son cou puis sur sa joue jusqu'à ses lèvres à lui. Et tout se joue en elle alors. Il y a cette part qui lui hurle de refuser. "Souviens-toi, Della. Tu avais dit : Jamais plus, je n'épouserai personne, je veux rester libre et sans contrainte. Dis-lui non. Et puis, tu as entendu ce ton ?" Et il y a cette part de femme qui répond : "Oui, j'ai entendu ce ton et surtout cette demande. N'est-ce pas la plus belle preuve d'amour qu'il puisse me donner que de vouloir faire de moi son épouse ? Il me connaît, il sait quel fichu caractère j'ai, il sait tout de moi et pourtant..."


Hum.

Avec douceur, elle se sépare de Drahomir et elle se lève, elle aussi, attrapant la chainse qu'elle a abandonnée au pied du lit, l'enfilant machinalement avant de relever ses cheveux en une queue qu'elle serre avec un lien de cuir en se déplaçant jusqu'à la fenêtre.

Il fait chaud.
Les tentures sont ouvertes et la fenêtre l'est à la suite. Elle se penche, respire profondément.

Hmmm...j'aime cette odeur, la mer...Elle sait qu'il doit bouillir et que si elle reste là encore quelques minutes, il va bondir du lit et venir la chercher illico, voire l'aimer, là, devant cette fenêtre ouverte. Cette idée la fait sourire, elle la trouve tentante...Mais un peu de calme, voyons !

Veut-elle l'énerver ? Sûrement pas ! Le mettre à l'épreuve ? Non plus ! Mais éprouver sa patience, oui ! Le taquiner aussi ! Le faire mariner ? Assurément ! Parce qu'elle est femme et qu'une femme, c'est comme ça : casse-pieds ! Alors, elle referme la fenêtre et fait face à son...fiancé qui ne le sait pas encore.


Je ne suis pas d'accord. La distance qu'elle laisse entre eux soit de la fenêtre au lit, est sciemment posée.

Je refuse même. Elle attrape ses cheveux et joue avec les pointes qu'elle enroule autour de ses doigts, observant avec soin les nombreuses fourches qu'elle repère et qu'elle coupera tantôt.

On a toujours le choix, Drahomir, toujours. C'est le principe même de ce que le Très Haut a donné comme liberté à l'Homme, celle du choix. Alors, même si je t'aime, je ne peux accepter que tu te prennes pour Dieu lui-même. Elle a prit un air grave et pour un peu, elle se prendrait au sérieux mais elle sent qu'elle va craquer et pour tenir encore un peu, elle se mord l'intérieur des joues.

Tu devrais d'ailleurs en parler à confesse, je suis certaine que tu recevras une pénitence. Ils ont ça en commun, la foi profonde et vraie, ils n'ont pas que ça évidemment, en commun !

La fenêtre est abandonnée et avant d'avoir atteint le point de non-retour de la patience du Tchèque, elle revient s'allonger près de lui presque avec non_chalance, se tourne vers lui et avec cette caresse qu'elle aime lui donner en suivant les contours de son visage, elle souffle :
Pour ce qui est de ce que tu souhaites, c'est avec plaisir que je m'y plierai, Drahomir Sergueï Vadikra...Et flûte à tout ce qu'elle a bien pu dire avant ! Oui, elle veut devenir son épouse, oui, elle veut lier sa vie à la sienne, devant Dieu et devant les Hommes et que les cloches sonnent leurs noces comme étant un jour de fête et de réjouissances ! Voilà !
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