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[RP] Chardon, the return.

Calyce
Un retour qui date d'au moins un mois et demi et déjà. Un retour qui se fête. A la base, Brissac pensait à un banquet. Quelque chose de grand avec bardes, pendaisons et bûcher. Trop lente, pas vu le temps passer alors on change le programme. Qu'est-ce qui ferait sauter son Chardon de joie ?
Une paire de poulaine ? Non.
Un poil de Finam ? Non.
Un oeil de Falco ? Déjà pris...
A boire ? Pas besoin d'occasion spéciale pour ça.

Et puis elle se souvient de la dernière personne à lui avoir parler de Cerdanne. Vlà, elle est là la surprise surprenante !


Citation:
Chère Anaon,

Vous voyez, je peux faire pire que vous question retard dans mes réponses aux courriers; je suis désolée ! Et pas que pour ma réponse tardive, pour l'embonpoint que je vous ai collé sur mon portrait de vous aussi. Je vous promets de le refaire en essayant de coller au plus juste en soulignant le doigt coupé de Rikiki aussi; Et oui, je ne sais pas si vous êtes au courant mais notre Nain est bien amoché et c'est un peu (beaucoup) ma faute. La Duchesse actuelle lui court après pour y coller un procès aux fesses aussi. M'enfin je vous raconterai tout ça quand vous serez là, en Anjou !

Parce que oui, vous devez venir. Quelqu'un qui veut vous voir; Et non, ce n'est ni un russe, ni un viking; C'est beaucoup mieux. Des indices : Elle est brune, épineuse, vous ressemble et vous la trouverez chez elle, à Quincé, terre vassale de Brissac.

En attendant je vous met quelques fûts d'Anjou de côté et m'occupe de mamadou. Il a grandi, je vous en ferai un portrait aussi. Je crois que vous lui manquez, j'ai cru comprendre qu'il disait "Anaon" dans un de ses "coin-coin".

A vite,
Je vous embrasse.

Calyce.

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Cerdanne
Petit matin d’hiver…


Elle a retrouvé l’Anjou depuis … un mois ? Deux ? Plus ?
Elle ne sait plus et au fond, elle s’en balance.
Ce coin de terre que La p’tite fleur lui a refilé dans un élan généreux, elle l’ignore depuis … un an ? Deux ? Plus ?
Elle ne sait plus.
Alors elle met le paquet.
Chevauche à brides abattues comme pour rattraper le temps perdu.
Comme pour se rassurer…

Le toit de la demeure éventré, les murs écroulés, la forêt ravagée, les arbres déracinés, les chardons brulés, les cendres envolés...
Envahie par une peur viscérale, elle exhorte sa monture ; plus vite ! Allez ! Allez !
La vue rassurante des arbres centenaires, le toit qui se montre au loin, les murs imposants ne la ralentissent pas.
Il lui faut plus…
Il lui faut toucher la pierre, entendre ses bottes claquer sur le plancher.
Il faut le feu dans la cheminée, il faut qu’il chante, il faut qu’il éclaire ce petit matin d’hiver pour que la Provençale retrouve un brin de sourire.

Voilà !
Elle est chez elle.... Chez elle…


Pâle soleil d’après-midi d’hiver…


Elle a pris gout à ces balades …
Tranquillement, son cheval la mène au gré de ses envies.
Les arbres immanquablement l’attirent et il ne se passe pas une journée sans qu’elle ne traverse les bois.

L’hiver est attentif au moindre bruit et renvoie l’écho de tout ce qui vit et bouge.

Elle serait bien capable de ne jamais sortir de ses terres.
Elle serait bien capable de lâcher un taureau ou deux , gavés d’avoine et qui monteraient la garde.
Les chardons, amoureusement entretenus parachèveraient la garde…

L’idée la fait sourire…
L’image d’un rôdeur poursuivit par un taureau fou furieux et empalé dans un fatras d’épines provoque une éclat de rire qui n’en finit pas et que l’écho moqueur répercute à loisir…

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Anaon

      *
      Et en cela, l'Anaon ne la blâmerait en rien. De prendre le goût de rêvasser sous la coupole des arbres aux branches alourdies de neige. Elle-même aime tant se perdre dans leur indicible aura, qu'ils soient nus sous le givre, arrogants de leurs verdures ou pleurants leurs larmes rouges quand vient l'œuvre de l'automne. Se laisser envahir par l'odeur humide de la mousse et l'entêtant de la sève. Goûter à l'inexplicable révérence qui l'étreint et apaise les moindres remous de son âme.

    Aujourd'hui ne fera pas exception, le palomino aux crins gris enfonce ses sabot dans la poudreuse qui crisse à chaque foulée. Avançant aux côtés de l'ibérique, le gros chien noir darde les alentours d'un œil ravi, langue pendante. Et l'Anaon, juchée sur sa monture, pose un regard plein d'amour sur la petite frimousse qui dépasse de ses fourrures. L'enfant est assis dans un tout petit traineau, tracter par le gros molosse. Cadeau d'anniversaire d'une mère à son fils, idée puisée dans les souvenirs de Savoie et les joies de son enfance. Elle se souvient des hommes, descendants sur ces chariots à patins le bois des montages, luisants sous le labeur. Des braves forts comme des bœufs, et gentils comme des agneaux. Et eux, gosses, qui harcelaient le menuisier du village pour qu'il leur confectionne ces miniatures qui leur faisaient dévaler les prés aussi rapidement qu'un cheval au galop.

    Les talons pressent les flancs. L'encolure s'arrondit sous ses doigts. L'étalon est envoyé dans l'amble. Les jambes souples envoient des gerbes immaculées sous les mâchoires amusées du chien, claquants sur les flocons ou le vide lors d'un loupé. Fenrir à son tour presse l'allure, tirant le petit seigneur dont les yeux commencent à luire de bonheur. Sourire nait sur le faciès balafré. Elle augmente la cadence, voyant le chien passer de son pas trottant à un petit galop. Et alors, dans la vitesse prise, fusent les rires du bambin comme le chant d'un rossignol dans un monde de givre. L'étalon s'ébroue, le chien s'enhardit de faire plaisir à son petit maitre, et l'Anaon s'anime de ces sourires qu'elle a si rarement.

    Le bruit de l'amble crissant du cheval. La course plus feutrée du chien. Et ce cortège de rire qui les auréolent. L'Anaon se laisse aller à la saveur simple du bonheur. Elle, qui le connait si peu de ne pas s'en donner le droit. Galvaudée par la culpabilité. Elle ne s'autorise pas d'être heureuse, pas alors qu'elle a perdu la chair de sa chair qu'elle est incapable de retrouver. Se fendre d'un sourire, alors que Lui pleure peut-être quelque part est pour elle la pire infamie qu'une mère puisse commette. Et pourtant en cet instant, bercée par la joie de cet autre fils, la Pénitente se laisse aller à l'apogée fragile de ces instants sans ombre.

    Dieux que la journée lui semble belle. La neige pareille à un tapis de diamant, les arbres courbés comme des princes sous un manteau d'hermine. Et dans ce monde d'une perfection immaculé, un seul seigneur, un seul souverain, cet enfant-roy qui chasse le silence et le froid du simple son de sa voix. Un rayon de soleil en hiver, qui sacralise ce qu'il ne dénature. A la chaleur de ses rires, la neige ne fond pas. Elle renvoie à la face de toute la forêt les frissons de cette joie qui ne la rendent que plus belle encore, couronnant de vie le royaume de la mort.

    Cet ainsi qu'ils traversent le bois, à vive allure, dans des esquilles de neige et des éclats enfantins, les nacres blanches de la sicaire dévoilées dans un sourire aux murailles de Quincé qui se dessinent. Voilà une autre raison de sourire. Cerdanne doit venir.

Musique : "L'oiseau" dans "Belle & Sébastien" reprise par Zaz.
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       | © Image Avatar : Eve Ventrue | © Image Signature : Cristina Otero | Anaon se prononce "Anaonne" |
Cerdanne
Elle se sent bien.
Le soleil hésite mais darde encore quelques rayons comme pour accompagner sa bonne humeur.
Son rire résonne encore.
Son rire résonne même trop ; trop et trop longtemps.
Bien trop longtemps.

La Provençale, détendue jusqu’alors, se raidit et écoute.
Les doigts crispés sur les rennes de sa monture, elle reste immobile un long moment. Visage levé vers le ciel pour finalement se tourner face au vent.
Les rires lui arrivent par vagues.

Qui …

Les rires sont multitudes.
Légers comme le vent qui joue dans ses cheveux.
Enfantins même.
Le regard perdu vers le sombre des arbres, elle ne bouge pas.
Attentive aux bruits de la forêt, elle épie, elle évalue.
Troublée par ces rires de môme, elle hésite.
Quincé est sauvage et elle ne voit pas qui serait assez fou pour se risquer à une telle balade.
Elle hésite, mais l’agacement d’être arrachée à sa promenade solitaire, la curiosité peut-être aussi la font réagir.

Son cheval quitte à regret la lumière et s’enfonce vers ce qui semble contrarier sa cavalière.
Les silhouettes qu’elle entrevoit sont encore trop loin pour qu’elle en distingue les traits mais elle ne s’est pas trompée.
Y a bien un môme.
Un môme sur un traîneau flanqué d’un chien ainsi qu’ un cavalier et tout ce petit monde se marre.

Ici ! A Quincé !
Sur ses terres !
Ben tiens !



La Provençale, droite et raide sur sa monture, s’avance vers la petite troupe.

Ce n’est pas l’envie qui lui manque de prononcer d’un ton grave un
« Vous ne passerez pas ! ».

Elle se retient pourtant et se contente d' annoncer d’une voix rauque, lasse…

Saumur c’est par là…
Et de tendre une main vers la gauche..

Rebroussez donc chemin.
Quincé ne reçoit personne.

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Anaon


      Visgrade a remué l'oreille, Fenrir a tourné la tête, avant qu'elle-même n'aperçoive quoi que ce soit. Puis le bruit franc de la neige qui ploie sous le poids. Elle entend Amadeus dans une exclamation inspirée se contorsionner sur son traineau pour tenter d'apercevoir cette animation nouvelle. Le molosse, lui, s'est figé, dans l'expectative, se laissant sans doute titiller par le vieux souvenir d'une rencontre déjà faite. La mercenaire elle, ne se retourne pas. Du pas lent de sa monture, elle se laisse frôler les murs de Quincé. Une main se tend, laissant le bout ganté de ses doigts racler les remparts, recueillant la neige amassée sur les saillants de la roche ou agglutinée dans les jointures. Et quand elle en a assez, elle la tasse dans son autre main.

    _ Mais dis-moi, tu nous as vus il y a quelques jours et tu es déjà incapable de nous reconnaître...

    L'aînée se tord sur sa selle pour envoyer la boule de neige dans la poitrine du Chardon approchant.

    _ Toulouse t'aurait-elle donné petite mémoire et vision de grand-mère ?

    Un sourire au coin des lèvres, le cheval pivote pour faire pleinement face au miroir de sa cavalière. Seconde face d'une même pièce. Cerdanne, figure sororale qui n'a pourtant rien de sang. D'âme et de cœur sans doute, de confidences et de douleurs surtout. Les retrouvailles ont été faites, dans une taverne d'Angers, bercées par le froid de l'hiver et de l'absence trop longue. Crocs rangés dans l'incertitude de ne pas savoir s'il fallait mordre, se taire ou embrasser. Une tension, que la mère a brisé en présentant à la marraine légitime le fruit de tant d'attente, ce filleul si chèrement désiré.

    Les étriers sont défaits et la mercenaire balance souplement sa jambe par-dessus l'encolure de sa monture pour atterrir les pieds dans la neige. Une claque amicale sur le poitrail chaud de l'étalon, puis une main vient ébouriffer avec amour les fourrures qui recouvrent le crâne de l'enfant béni. Elle s'accroupit, laissant dextre flatter la grosse tête du chien venant quémander caresse et qui s'empêtre dans son harnais.

    _ Je t'avais dit qu'on viendrait te rendre visite... Et je crois bien que tu voulais une ballade en forêt, non ? Alors voilà !

    Le sourire est plus grand et les bras s'écartent pour désigner le tableau.

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