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[RP] Le Bélier, la Veuve Noire et le curé

Aryanha
Le Bélier, la Veuve Noire et le curé

Maître Bélier marchant en tête de son troupeau
Porte sonnailles à son cou bien haut
La Veuve Noire sur son fil de soie
Le voit ainsi passer et par choix
Lui tient à peu près ce langage :
Sans mentir, si votre lainage
Est aussi doux que votre cœur
Je veux bien en être le cueilleur
Délaissant ses joutes bien souvent violentes
Maître Bélier opte pour le baiser qui le tente
Séduite par son audace
La Veuve noire mit son venin en disgrâce
Le curé passant par là est fort étonné
Dans une prière leur suggère de s'unir et ne plus pécher



Le Bélier...évidemment c'était Trixolas toujours à foncer droit devant lui dans d'interminables joutes verbales.
La Veuve Noirs...évidemment c'était Aryanha, ne l'avait-on pas dans le passé surnommée ainsi après la mort subite et mystérieuse de son époux. D'ailleurs c'est ainsi qu'elle avait baptisé son armée.
Et le curé me diriez-vous ? Son Eminence Arnault d'Azayes évidemment ! Qui d'autre que lui aurait-pu se charger d'une telle besogne ? Ils se connaissaient maintenant depuis pas mal de temps, il avait suivi son chemin de repentance, sa présence même lointaine lui avait paru toujours proche.

Aryanha referma le recueil et son sourire épanoui fit soupirer son intendante, Zuana.

Ma robe est prête ?
A-t-elle bien le nombre de pierreries demandées ?

Oui Baronne, je les ai comptées.
84 !

Pas plus ?
Non mais pas moins.


[Quelques semaines plutôt]


Ils auraient aimé s'épouser sur un champs de bataille, l'épée en main...au cas où l'un ou l'autre prononce le non fatidique. Mais cet événement n'eut point lieu, ils furent condamnés à choisir un mariage purement traditionnel. Pour le lieu, une cathédrale. Désarmés et agenouillés devant un autel. La cotte de maille prévue fut remplacée par une commande de précieux tissus provenant de Venise.

Ca va encore nous coûter les yeux de la tête ! Ronchonnait Zuana, la zinguara intendante-gouvernante-dame de compagnie
Qu'importe, je vendrai mes vieilles robes !
Et puis Trixolas nous aidera, je crois savoir qu'il fait de bonnes affaires avec ses étoffes.

Le Bélier ? Ce grippe-sou ?
Il n'est pas avare, il fait juste attention.
Donner est un mot pour qui il a tant d’aversion , qu’il ne dit jamais : je vous donne , mais : je vous prête le bon jour  *

Sans prêter attention aux critiques récurrentes de Zuana, Aryanha ajoutait :
Je veux des pierres précieuses ! Partout !
Fantastico ! Mi ci voleva proprio una come lei. Ben voyons, il manquait plus que ça !

Zuana leva les bras en l'air implorant le ciel de leur venir en aide.

Capricieuse la Vénitienne ? Son père aurait pu répondre que oui, il l'avait sûrement trop gâtée parce que trop aimée, à vouloir la protéger de tout et tout lui donner. L'avait-il rendue impulsive ? Était-ce pour ses raisons qu'elle comprenait son Bélier ? Lui qui connaissait si bien son tempérament trop souvent volcanique. Lui qui aimait tant les joutes verbales, ces mêmes joutes qui les ont fait se connaître dans une salle de tribunal ?


Le jour J approchant, Aryanha se sentait de plus en plus agitée. Milles questions sévissaient son esprit.
Lana, son témoin, réussirait-elle à rentrer à temps ? Alexandrie, c'était loin non ? Et si le bateau coulait ou était abordé par quelques pirates sillonnants les mers ?
Et si sa robe n'était pas prête ? Si elle n'avait pas été réalisée à la bonne taille ?
Si le vin tournait en vinaigre ? Et si la cathédrale prenait la foudre ?
Et si Trixolas oubliait de venir ?
Et si...

Arrêtes donc avec tes questions !
Le pire qu'il puisse t'arriver c'est qu'il te dise : oui !

La coupelle de dragées aux amandes vola et traversa la pièce en direction de l'intendante. Cette dernière l'évita de peu en ronchonnant. Les dragées s'éparpillèrent et la coupelle tomba sur le sol.
Quel gâchis !


[le 14 novembre, à Bellegarde, Bayonne]


Basta, il giorno uno parte ora. Aujourd'hui, c'est le jour J.

Elle aurait pu chantonner cette petite phrase toute la journée.
Aryanha était rassurée...à moitié.
Sa robe fut livrée en temps et en heure.
Le vin, celui de Soave, qu'elle savourait n'avait pas tourné à l'aigre.
La cathédrale était toujours debout.
Elle avait rappelé à Trixolas que c'était le Grand Jour.
Il ne manquait plus qu'à prier pour que son témoin arrive à temps.


L'heure tournait et même si elle avait encore le temps, il lui fallait se préparer. Aelyia, son amie de toujours, la seule qui connaissait son passé à Venise, alors qu'elles avaient quinze ans et qu'elles arpentaient déjà les chancelleries vénitienne et bretonne, ne devait plus tarder.
Le regard posé sur sa robe...Le tissus soyeux venant tout droit de Venise, les fines petites pierres qu'elle effleurait délicatement, décidément cette robe lui plaisait.

Zuana, viens m'aider à m'habiller !


*Molière-L'avare
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Teo.
A temps. Pile poil, au moment précis. Pour définir quand elle avait reçue l'invitation tant attendue de l'enfin mariage de son ex meilleure ennemie, Ary, et de son ex Epine en Chef, Trix.
Une vague nostalgique lors du trajet jusqu'à l'Eglise, le souvenir des rencontres avec les deux vedettes du jour...

C'est habillée de tissu satiné et vert émeraude que l'ébène arrivait à destination.

Se faisant un principe de ne pas être la première arrivée, elle restait assise à l'abri des vents d'automne, à relire cette invitation qui lui avait donné le sourire....

_________________

JD en convalescence jusque Mai. Doucement.
Lewyne
L'art de tout plaquer… Durant de nombreux jours, combien elle l'ignorait étant donné qu'elle avait perdue toute notion du temps, Lewyne avait vécue en ermite à l'écart de toute civilisation à manger des racines. Une pause, une parenthèse, une manière de faire le vide… Appelez ça comme vous voulez.

Et puis un matin… Il avait fallu qu'un oiseau vienne l'emmerder en la tapant de plusieurs coups de bec sur la tête pour la sortir de son sommeil calme, serein, loin de toutes préoccupations, fonctions, charges et compagnie… Pour lui apporter des nouvelles. Bé tiens, on ne l'avait pas oubliée ! De lire le parchemin... Et quelles nouvelles !


- Noces, amour, Aryanha, le bélier… L'événement du siècle quoi. Bayonne… L'occasion de se remplumer au jambon, tiens ! J'espère bien qu'il va y avoir un buffet digne de ce nom...

C'est que Lewyne avait maigrit, ça se voyait à ses joues qui s'étaient creusées et ses vêtements dans lesquels elle commençait à nager.

- … Pis des connaissances avec qui discutailler...

Parce que ces quatre derniers mois, elle n'avait pas eu de contacts avec grand monde...

- Puis un bisou sur la bouche, aussi loin que je m'en souvienne je les aient jamais vus s'embrasser les deux, là !

Un coup d’œil jeté à sa carte, elle en aurait pour un petit bout de temps à se rendre sur place. L'orientation n'était pas son fort. Une réponse à l'invitation ? Non, elle comptait faire la surprise de sa présence en arrivant sur place.

[Quelques jours plus tard… Bayonne]

Enfin Bayonne. Une auberge, un peu de repos, un bain, des vêtements propres mais toujours trop larges et puis un tour chez le barbier, non pas pour se couper la barbe – Voyons ! - mais pour se couper les cheveux. Ils avaient poussés, poussés...S'étaient emmêlés, avaient pris la poussière… En bref, rien de présentable pour un mariage. Elle n'avait pas fait l'effort de mettre une robe, elle allait quand même faire attention au reste. Quelques coups de ciseaux par ci par là pour qu'ils retrouvent leur taille habituelle, elle sentait la ferraille faire "couic couic" au niveau de son cou... Elle en garde assez pour rester féminine, demande à en retirer pas mal quand même, histoire de pas s'encombrer. Et pendant que des masses de cheveux tombent au sol, elle écoute le gus d'à côté qui se fait tailler la barbe pour se mettre au courant des derniers potins. Et apprends que le Roy est mort.

- Punaise, c'est une épidémie...

Une fois la coupe de cheveux finie, elle paie, sort de la boutique et se rend enfin à la cathédrale en se demandant bien quelles personnes allait-elle revoir. Après tout, Aryanha et Trixolas avaient plus ou moins le même entourage qu'elle. Peut-être y aurait-il sa marraine Lana et Vladel... Ou encore des habitants de Joinville... Elle se plaça à proximité du parvis, retirant de sur sa cape écarlate quelques cheveux qui s'étaient agrippés.
_________________
Yselda
[Quelques jours plus tôt]

Pour une nouvelle c'était une nouvelle... donc un mariage.. ça signifie une robe adéquate hum... Bayonne... ben avec ça c'est pas la porte d'à coté...

Yselda s'empressa d'aller voir dans son coffre les robes qui s'y trouvaient.
"Non pas celle là, euh... non pas celle là non plus.. ah celle là tiens.. je l'ai déjà porté mais qu'importe eux ils avent pas héhé.". Et voilà, elle avait opté pour une robe rouge, agrémenté de son collier fétiche, cela sera parfait.

Elle s'empressa d'atteler son cheval, et la voilà partie, Wolfkhan la talonnant. Il lui fallut plusieurs jours pour arriver à bon port.


Bayonne enfin... que de souvenirs "fichtre.... pense à autre chose Yse" Elle balaya ces souvenirs d'une main et descendit de son cheval lorsqu'elle vit une auberge.
Elle donna quelques écus en échange d'une chambre.


[Le jour J]


C'était le jour... Yse sortit de son lit et alla demander à ce qu'on lui prépare un baquet d'eau chaude. Pendant ce temps elle prit un copieux petit-déjeuner, on ne sait jamais avec Trix, tellement radin, il se pourrait qu'il n'y ait rien à manger.. mais bon Arhyana est là, elle a sûrement pensé à tout ça. Mais Yse préférait prévoir.

Quelques minutes plus tard elle plongea dans son bain, en profita pendant un bon moment et se prépara pour se rendre au mariage.
Wolfkhan commençait à comprendre, et quand il vit l'église et sa maitresse lui dire de rester là à l'attendre il comprit qu'il pourrait aller chasser quelques lapins dans le coin.

Yse avança et attendit les invités et les futurs mariés. Elle reconnut une damoiselle qu'elle n'avait pas revue depuis bien longtemps ... Lewyne !


"Lewyne ? c'est bien toi ?" Yse lui sourit, contente de la voir, la regardant de près et voyant que son amie avait bien changé.
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Fleur_de_songe
[Béziers]

Un courrier,une demande qui la fit sourire,comment refuser?
La blondinette s'empressa de répondre positivement,heureuse pour son ami et sa fiancée.
Maintenant il fallait se préparer pour aller à Bayonne.
Pas de souci pour ça!Les voyages et elle ne faisaient qu'un!
Carabas ne pouvait pas venir,trop occupé par son poste d'ambassadeur.


[Bayonne]

Une bonne auberge,une robe dans les tons beige qu'elle enfila,attachant ses cheveux en chignon sauvage.
La présentation à quatre épingles n'était toujours pas son fort mais quand même elle avait fait un effort!

Sur le parvis,une silhouette rousse attira son attention.

-Yseeeeeeee!!!!!

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Chevalier.roland.d.ars
Matines…ou dans la nuit, 

Roland d'Ars ne dormait point. Comme toutes les autres nuits, le sommeil lui échappait. Il lui tardait d'arriver enfin à Bayonne. Cité qu'il ne connaissait pas et se demandait bien encore quelle idée avait eu sa baronne vénitienne de se terrer chez les gascons.
Depuis combien de temps ne l'avait-il pas revu ? Des mois, des mois entiers qu'il n'entendait plus cet accent italien qui commençait vraiment à lui manquer.


Laudes…ou l’Aube, 

Les oiseaux commençaient à jouer de la gorge malgré la saison automnale mais qui se voulait bizarrement douce.  L’aube n’allait pas tarder à poindre et le chevalier ouvrait les yeux depuis déjà un long moment. Une simple ablution ferait office de toilette ce matin. Le regard posé sur la table en finissant de s’essuyer le visage, les yeux fixés sur une lettre dont le caché brisé représentait un bélier, l’emblème d’Aryanha pour honorer son futur époux. 
Elle lui annonçait son prochain mariage avec le Bélier de Joinville,
Roland d’Ars sourit…Il était temps. Son veuvage devait prendre fin et se marier avec le sieur Trixolas, il l'avait toujours espéré.


Prime…ou la première heure du jour, 

Il était temps de se remettre en route. Il se demandait si ces voisins de la chambre voisine était déjà debout. Voyager avec Aelyia de Bleizmorgan et son fils Tinig était fort pittoresque. L'enfant, un petit pirate plein d'imagination animait leurs journées à cheval. Parfois, le vieux chevalier s'autorisait à le réprimander quand le langage même enfantin dévié :
Jeune Tinig ! Surveillez donc votre langage même devant la merdaille !
Ou alors sur son allure équestre :
Petit seigneur ! Cessez donc d'agiter vos fesses sur cette selle ! Vous me donnez mal de cœur !

Tierce…ou la troisième heure du jour, 

Chevauchant toujours, Roland commençait à sentir son dos faiblir. Ce n'était vraiment plus de son âge. Il y avait plusieurs mois il avait traversé le Royaume, du Béarn jusqu'en Bourgogne, pour retrouver Aelyia et son fils. Il se devait de lui remettre un courrier d'Aryanha en main propre. Il avait de suite apprécié la blonde qui l' invitait à les suivre jusqu'à Bourges. Des mois durant il resta près d'eux à assister à une guerre des plus stupide, le Berry et les ambitions royales. Et les voilà tous les trois en route.

Sexte…ou la sixième heure du jour, Midi, 

Ils s'arrêtaient dans une ferme, une auberge ou parfois dans la forêt pour partager un repas frugale toujours aussi bien animé par l'enfant et encouragé par les doux sourires de sa mère.

Vêpres…ou avant le coucher du soleil, 

Les murs de Bayonne !
Enfin !
Demain le 14, ils seraient tous prêts et frais pour le mariage.

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Yselda
Elle était là, devant Lewyne quand elle entendit une voix....

Citation:
-Yseeeeeeee!!!!!


Elle se retourna et vit sa Vénus blonde, sa Fleurinette.

"Fleuuuuuuuuuuuuur...." et elle se jeta dans ses bras, ça faisait tellement longtemps qu'elles ne s'étaient vues.
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Soeur.abigael


Une jeune sœur entre dans la cathédrale, allume un cierge et prie en attendant de rencontrer les élus du jour. A défaut que le frère Ambroise soit présent, c'est elle qui le représenterait en ce jour bénit.
Trixolas
Le grand jour était enfin arrivé, plus vite qu'il ne l'aurait cru en fait, lui qui était tout juste prêt, occupé qu'il était entre ses études, son atelier, ses fidèles moutons et quelques autres activités essentielles.
Si un jour on lui avait dit qu'il épouserait une noble vénitienne, proche de la Mirandole, et qu'en plus elle l'aurait au préalable combattu et renversé alors qu'il siégeait au conseil ducal de Bourgogne, il aurait pris cela comme une sinistre plaisanterie.
Mais le fait est...

De noble, Aryanha ne l'était plus, du moins en Bourgogne après avoir refusé de prêter allégeance à un voleur et parjure.
De proche de la Mirandole, elle ne l'était plus non plus, depuis que cette dernière lui avait dévoilé son véritable visage lorsque la vénitienne était allée se repentir de ses actes lors de la croisade de 1461.
Restaient les combats et le renversement, un lointain souvenir désormais, au sujet duquel ils plaisantaient tous deux.
N'avaient-ils pas envisagé de se marier sur un champ de bataille après tout?

Hélas, de champ de bataille il n'y avait point en ce moment. Nul doute qu'en ces temps troublés où l'infamie tentait de s'asseoir sur le trône de France, ils allaient à nouveau fleurir, mais pour l'heure ils devaient se contenter d'une bête cathédrale, gasconne bien entendu.

C'est ainsi qu'en ce 14 novembre 1462, Trixolas quitta sa demeure bayonnaise proche de l'océan pour se rendre dans la dite cathédrale.
Il était vêtu de ses plus beaux habits, comme il se doit lorsque l'on est un des acteurs principaux de ce genre de cérémonie, et avait même pris un bain matinal histoire de se débarrasser des douces fragrances ovines qui l'accompagnaient habituellement.
Mets divers et boissons fermentées étaient déjà prêtes pour la suite des évènements, sa baronne y avait veillé malgré ses protestations sur l'état de sa maigre bourse.
Ne restait donc plus qu'à entrer dans l'église, ce qu'il fit d'un pas décidé.
Depuis le temps que les deux tourtereaux se connaissaient et se fréquentaient, après ce par quoi ils étaient tous deux passés, l'hésitation n'avait plus de place entre eux, ne restait que la certitude des sentiments qui les liaient et qu'ils allaient désormais officialiser.

Si la femme de sa vie n'était pas encore arrivée, Trixolas découvrit le visage de quatre autres femmes qui avaient énormément compté, et comptaient encore, tout au long de sa bien courte existence.
Oui, il y avait bien une cinquième femme, enfin une nonne, mais il ne la connaissait ni d'Eve, ni d'Adam.
C'est donc vers les quatre autres membres du harem improvisé qu'il se dirigea, les saluant toutes tour à tour.

Bonjour Fleur
Bonjour Téo
Bonjour Yse
Bonjour Lewyne.

Que de femmes, que de femmes, il était temps que j'arrive, non?
Vous avez fait bon voyage?

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Aryanha
Le compte à rebours avait commencé...enfin pour la journée.
Ce n'était pas la tenue de ses rêves qu'elle allait revêtir, c’était une robe choisie, élue pour La journée. C'était surtout les petites pierres qui faisaient parti de ses rêves. C'est alors avec un sourire satisfait qu'elle laissait glisser sur son corps La robe.

Quante volte devo dirvi di stare attenti al vestito? Combien de fois je dois dire de faire attention à ma robe ?
Sì, sì, sì, già mi ricordo di questo, già. Oui, oui, oui, je m'en souviens.

Se retournant sur Zuana, Aryanha reprit en français :
Alors fais attention aux petites pierres !

Aspetta ! Attends !
Tout à coup attentionnée, Zuana glissa une dague dans la main de la jeune mariée.
Caches là sous ta robe et attaches là fermement à ta cuisse.
Si ton Bélier ose te dire non et te déshonore ainsi devant tous, tranches lui la gorge.

Soulevant un sourcil d'interrogation, Aryanha s’étonna et repoussa l'arme.
Que nenni ! Évidemment qu'il dira oui !
Et je n'aurai pas le cœur de lui couper la gorge dans une cathédrale !
N'oublies pas que je viens d'être réintégrée dans les bras de Rome, ce serait bête d'en être chasser de suite, non ?
Et je tourne à la vue du sang chez ceux que j'aime.

Zuana la força à la prendre.
Au cas où...
Et toi qui espérait hier qu'il me dise non.
Baronne... c’était pour vous taquiner.
Bon...et elle souleva sa robe jusqu'au haut de la cuisse pour y ceindre une ceinture...Je ne ferai que le menacer ce sera sûrement de trop dans une cathédrale.

Elle ne put s’empêcher de toucher du bout des doigts la lame, et son geste trahit son inquiétude.
Ce qui n'échappa à l'intendante, elle rit doucement et se reprit brusquement.

Non avrei mai pensato che...Jamais je n'aurais pensé que
Quoi Zuana ?
No...Niente...

En effet, même Aryanha n'aurait jamais pensé se remarier. Elle avait juré les grands dieux que jamais plus on ne l'y prendrait. Elle pensait rester veuve le reste de sa vie même en charmante compagnie. Et puis, le temps passait et sa relation avec Trixolas avait fait ses preuves. Malgré les événements et les épreuves, rien n'avait pu les séparer. Aujourd'hui ils étaient plus unis que jamais et elle espérait qu'aucune guerre ne pourrait dorénavant les jeter l'un contre l'autre.

Devant un grand miroir d'argent poli, elle s'observa, satisfaite. Son visage à la pâleur à peine rosée avait la délicatesse d'une fleur de camélia et son long cou flexible, une grâce infinie.

Nous allons pouvoir y aller, Zuana.
N'oublie pas de me vouvoyer en public.
Fichtre ! J'ai le cœur qui bat la chamade ! A ce rythme là il ne tiendra jamais la journée !

_________________
Aelyia
[Demeure d'Aelyia à Bourges]

Un moment à part pour échapper à cette guerre d'usure qui ruinait la santé mentale du Berry.

Un mariage!

Pas le sien bien sûre ! Elle se classait définitivement dans la catégorie vieille fille irréductible car trop habituée à vivre sa vie sans rendre de compte à personne. Ce qui n'empêchait pas son coté romantique de s émouvoir du bonheur des autres.

La blonde jeune femme était doublement heureuse de quitter Bourges pour assister à des réjouissances bien au delà des frontières du Berry.

Elle allait enfin revoir Ary et connaître l'heureux élu qui faisait battre son cœur.


Même si les deux amies échangeaient régulièrement des courriers , elles ne s'étaient pas revues depuis le départ d'Aryanha de Bourgogne.

Le voyage allait être long mais heureusement la présence du chevalier d'Ars le rendrait moins pénible.
Elle revêtit une tenue de voyage, simple et pratique pour chevaucher.
Une malle avec des tenues plus seyantes pour elle et son fils les avait devancés.

Restait à réveiller en douceur Tinig, son fils, son chaton.


Elle n'était pas certaine que l'enfant soit extrêmement joyeux à l'idée d'assister à cette cérémonie.
Aussi avait elle du faire appel à sa ruse habituelle.
Tinig était son petit chevalier. Jamais elle ne pourrait aller si loin sans l'assurance de sa protection sans faille.
Bien sure, il lui faudra ne pas salir ses vêtements, être sage en restant aimable et poli en toutes circonstances pour faire la fierté de sa mère.
Enfin.... c'était le scénario espéré. Elle ne doutait pas de devoir prier à l'église pour que la réalité rejoigne ce rêve plus idyllique que réaliste.

Roland était déjà prêt
En souriant, elle se dit que si elle osait en pensée le nommer par son prénom, jamais elle ne s'était permise une telle indélicatesse de vive voix même si elle en avait parfois envie.


[ Sur la route]

voyage sans problèmes.

Aelyia cherchait à intéresser l'enfant aux terres traversées et à leurs histoires.
Elle restait persuadée que l'éducation devait parfois oublier les livres, que la vraie vie s'apprenait au dehors en se confrontant à l'existence.
Ils furent néanmoins heureux de se poser à Bayonne à veille du mariage. Une nuit de repos après un bon bain ne serait pas du luxe.

[ Le grand jour à Bellegarde]

L'enfant et sa mère étaient fin prêts.
Elle regarda attendrie le petit garçon aux boucle blondes, très élégant dans son pourpoint de satin bleue assorti à la couleur de ses yeux

Allons Tinig, jour du mariage, nous avons le privilège d'aller saluer la mariée dans sa belle tenue avant même que le marié l'aperçoive.
Tu vas voir comme une dame se fait belle ce jour là.

Elle se fit annoncer dans la chambre de son amie et resta bouche bée d'admiration devant la splendeur de la robe .
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Tinig
[Bourges le jour du départ, à l'heure où l'aube de lève à peine. Demeure de la branche berrichonne de la famille Bleizhmorgan]

Tinig, l'air bougon, est penché sur son bol de lait chaud, en marmonnant alors qu'il mange la dernière des crêpes, que Babette, prévoyante, lui avait préparée en anticipant sa mauvaise humeur du jour.

Et son humeur ne s'améliora pas durant le voyage. Ronchonnement à chaque réprimande du chevalier.
Fronçant ses sourcils, les yeux noirs de haine, en regardant le vieux schnock, mais que quand il est devant lui et qu'il ne peut pas voir le bambin.
Se surprenant même à rêver que part un coup de colère, il court vers le chevalier,
lui latte d'un coup sec les roustons, et de profiter qu'il est plié en deux de douleur, pour lui taper sur le crâne avec son épée en bois en lui criant « Maint'nant, tu vas respecter mon autorité !!! *»

Premier sourire de la journée.

Mais de courte durée car une pensée sombre lui traverse l'esprit, en repensant que sa mère à eu la « merveilleuse » idée de lui trouver un maitre d'armes... Profond soupire, et moue boudeuse à nouveau posée sur sa petite frimousse.


Les jours passèrent au file des pas de leurs montures.
Lentement Bayonne se rapprochait, et le bleu azure du ciel se mélangeait enfin à celui de l'ocean, ce qui plaisait au bambin, et qui lui donnait un beau sourire.
Il aimait tellement les mers et les océans. Souvenir de ce voyage qui les avait amené jusqu'au Procturgal et au royaume du Casse Pipe. Et comment ne pas réver de leur prochain voyage, qui lui les mènerait à Alex Sardine et au Sanctuaire Vaurien.

C'est donc un Tinig joyeux qui arriva à Bayonne.
Chambre prise à l'auberge, et il tira sa mère par la main pour qu'ils aillent se balader sur le port et voir tous ces gros bateaux.
S'enivrer de l'odeur des embruns. Respirer le bon air iodé de la cote. Rever d'utiliser des canons de piracs et de couler les bateaux des royalties qui ont envahi leur calme duché du Berry, et venger tous les morts causés par les armées du roi bazin, Zean le pleutre.
Un seul mot résonnait dans son petit cerveau : VENZEANCE !!

Ce soir là, il se coucha apaisé, et rêva de batailles navales, de coups de canons, et d'abordage.

[Petit matin le jour du drame. Si si pour Tinig c'est dramatique ce qui va se passer]

Tinig pointait du doigt l'objet du crime.


Manman, ze te préviendre que il est hors de question que ze porte ce cruc tout mosse !!
Mon chaton, il est joli ce pourpoint.
Nan ! Il est mosse !!
Petit chat, tu seras magnifique avec.
Naaan ! Ze va ressembler à un bazin ! Ze va avoir l'impression de ressembler à cet abruti d'Arthur d'Amahir ! Ze veux pas ressembler à un royalties !! Ze veux meccre mon habit de pirac !
S'il te plait mon Tinig, pour faire plaisir à maman.
Naaaan !
Je demanderai à Babette de te faire des crêpes tous les jours à notre retour à Bourges.
Et tu lui diras de plus zamais faire des soupes ?
Oui promis mon chaton.
Bon … Mais ze te préviendre si y en a un qui rigole, moi ze les m.erde et ze rencre à ma maison **!

Il avait donc fini par accepter de porter ce vêtement, mais n'avait pas promis d'être joyeux. Et c'est donc un Tinig en mode grognon qui arriva.
Marmonnant :
Moi z'en a rien a fisse que elles se font belles. Et encore plus de la voir se habiller !!


* et ** : Eric Cartman, Southpark. Oui certains citent Beaudelaire ou Balzac, moi c'est Southpark. Chacun sa cultivation
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Fleur_de_songe
Fleur serra Yse dans ses bras et la bisouilla fort.

-Je suis trop contente de te revoir ma belle!

Une autre voix derrière elle,qu'elle ne connaissait que trop bien lui arracha un nouveau sourire.

-Trix!!!Waaah tu es très en beauté!Quel homme!

La blondinette le bisouilla,en le félicitant pour ce jour.

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Arnault
L'aveugle était persuadé de connaître la veuve noire depuis toujours. S'ils n'avaient jamais été des intimes, se bornant à un cordial et distant vouvoiement, le cardinal ressentait pour la baronne ce qu'elle ressentait pour lui : une présence diffuse et permanente.

Sur la route le menant à la cathédrale de Bayonne, l'aveugle réfléchissait. Il avait rencontré la veuve à la cour d'appel de Paris où tous deux officiaient alors, lui-même n'étant qu'un diacre. Ils s'étaient perdus de vue des années puis ils avaient travaillé ensemble à la défense de l'archidiacre Ambroise.

Arnault avait eu le privilège d'annoncer à la veuve noir sa réintégration à la communauté des fidèles. S'il n'avait pu y travailler, ayant été élevé à la pourpre cardinalice trop tard, il avait énormément prié, tant il se sentait personnellement impliqué dans la question.

L'aveugle avait toujours détesté l'amour, la foule et, logiquement, la combinaison des deux : les mariages. Mais il n'avait pour une fois pas menti en jurant que célébrer celui à venir serait pour lui un vrai plaisir : s'il ne connaissait que peu Trixolas, il ne pouvait qu'éprouver de la bienveillance pour celui qui faisait le bonheur de sa protégée.

Guidé par son bedeau et précédé de sa canne, l'aveugle arriva en vue du parvis de la cathédrale où allaient avoir lieu l'échange des vœux.

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Yselda
Et une bise par-ci, une bise par-là.... héhé Yse adorait ces festivités.. surtout lorsqu'elle revoyait ses amis.

Alors que Fleur lui parlait, une voix d'homme se fit entendre. Aucun doute, cette voix là, elle la connaissait et elle l'accueillit d'un grand sourire.


" Voici l'homme du jour.... Triiix....."
Et même s'il n'aimait pas ça, qu'importe, elle lui plaqua une bise sur sa joue gauche.

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