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Info:
Mai-Juin 1461, Azylys se découvre une soeur cadette, Maxine.

[RP] Il y a des rencontres auxquelles on ne s'attend jamais

Azylys
RP fermé, pour les besoins de l'histoire, mais ne vous privez pas de le lire pour autant !


Forêt vannetaise, 31 Mai 1461

    "C'est toujours par hasard qu'on accomplit son destin" Marcel Achard


Une silhouette entre les arbres, des formes féminines, et pourtant un accoutrement presque masculin : des braies, des bottes, une chemise, et même une épée à la ceinture. Des boucles brunes avec lesquelles le vent joue sans cesse, de grands yeux bleus, bleus comme la glace qui commence à fondre, bleus comme l'infini du ciel, bleus comme les petits ruisseaux les jours d'été. Pas bien vieille, la vingtaine passée pourtant, et tout contre elle, un bébé joueur au sourire espiègle, les mêmes yeux, les cheveux un peu plus clairs. C'est tout ce que l'on pouvait distinguer d'eux, et pourtant, c'était déjà beaucoup...

Azylys était pensive, déambulant sans grand but en plein milieu de la forêt vannetaise, revoyant sans cesse toujours les mêmes scènes. Elle jouait sans s'en rendre compte avec un énième pendentif qui était venu se rajouter à son cou, dernière trouvaille de la nourrice qui l'avait élevée. A côté de l'onyx qui datait de Foix, à côté de son anneau de fiançailles ratées qui datait de Toulouse, à côté de la chaîne de son ancien fiancé qui datait de Vannes, il y en avait maintenant un autre, signe d'une nouvelle ère ? Avait-il appartenu à ses parents ? Probable. Et cette petite miette de son passé relançait tout le reste, et voilà que la brune recommençait de nouveau à se poser toutes les questions du monde sur ses origines. Elle ne les avait pas connus, pas vus, jamais. Et ils ne lui avaient jamais manqué, elle ne savait pas ce que c'était, être "fille de". Pourtant elle cherchait encore, des traces, un chemin, une famille. Parce que surtout en Bretagne, c'était pesant, c'était se mettre à la marge des autres, que de n'avoir aucun lien de sang, que de n'avoir personne. Elle avait de l'attention et de l'amour à revendre, et elle ne cessait jamais de tisser des liens du coeur, à défaut de pouvoir en tisser d'autre sorte.
Son fils, Kilian, jouait avec les boucles brunes de sa mère, s'amusant comme il pouvait du haut de ses presque dix mois, attendant sans doute que sa maman daigne de nouveau porter son regard de glace sur lui, lui qui devait être le centre de son monde. Parce que c'était lui, la seule famille de sang qu'elle avait. Parce que c'était lui, le dernier vestige du semblant de famille qu'elle avait naïvement cru former un jour. Parce qu'à défaut d'être fille, parce qu'à défaut d'être femme, elle s'était concentrée sur le fait d'être mère. Alors Kilian avait pris la place, toute la place, et maintenant qu'il commençait à partir à l'aventure de temps en temps, et même s'il restait toujours près de sa mère, il y avait de nouveau un vide désormais. Et une peur viscérale, celle d'être de nouveau seule, face au monde et à ses dangers, seule face à l'avenir. Azylys voulait bâtir, elle était douée pour cela. Bâtir des relations, des projets, avec le sourire comme toujours. Mais aujourd'hui elle ne faisait que penser, remuer le passé et ses ténèbres, peu attentive au monde extérieur.
La vannetaise pensait vraiment ne croiser personne, seule dans ses pensées comme elle l'était trop souvent. Pourtant le destin avait d'autres projets pour elle, auxquels elle ne s'attendait pas, vraiment, vraiment pas...

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Maxine25
Maxine etais dans le coin, elle ne connaissais pas du tout l'endroit, y etant que de passage dans son voyage.
Elle avais vu cette forêt au loin, et s'y etait dirigé.Maxine etais féminine, oui, elle en avais les formes avantageuses,qui faisaient souvent retourner les hommes sur son passage, et les habits les mettant en valeur, des braies pour lui tenir chaud,un bustier pour mettre en valeur ses atouts, le tout recouvert d'une longue houppelande qui cachait heureusement ,et c'est fais exprès, les stigmates de son passé douloureux.

Son passé..parlons en de son passé..Elle ne se rappellais presque pas de ses parents, morts quand elle etais dans sa 3eme année, à ce qu'on lui avais dis.Une vieille femme l'avais ensuite elevée au mieux, Maxine d'ailleurs, ne savais pas même si la dame etais de la famille ou pas..mais bon..elle l'a elevée jusque dans l'année de ses 15ans.
La vieille dame maintenant malade,s'etait éteins dans la nuit, laissant Maxine seule, encore jeune.

La vie etant faite ainsi, elle avais du se débrouiller seule,il fallait bien manger, donc de l'argent, alors elle faisais des petits travaux pas très bien payé,mais c'etais mieux que rien..

Marchant dans la forêt maintenant, ayant laissé son bouclier dans un endroit sur, elle ne tenais que son baton de défense dans une main, et dans l'autre main,tenait fermement un pendentif.Regardant cette main là, elle se demandais encore ce qu'il pouvais bien signifier...Elle l'avais retrouvé peu de jours apres la mort de ses parents, juste posé au milieu sur son oreiller.

Maxine n'avais jamais su ce qu'il signifiait, mais il avais un je ne sais quoi de particulier, qu'elle se dis qu'elle devais le garder toujours précieusement sur elle.
Après tout des objets précieux, elle en avais pas, a part celui ci, qui n'etais d'ailleurs,peut etre pas précieux financièrement...

Essayant de fouiller dans les bribes de son passé, ce qui lui etais arrivé jusqu'a maintenant, boire et déboires...elle marchais sans faire attention ou elle allait...
De toute façon elle allait pas se perdre, elle suivait simplement le chemin
Azylys

    "Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin" Tahar Ben Jelloun


C'était une chose de suivre simplement un chemin, une autre bien plus complexe que de savoir lequel prendre lorsque deux se croisaient. Et à chaque intersection revenait cette peur stupide et viscérale, de s'être trompé, d'avoir laissé notre chance, notre voie, disparaître à jamais. La brune en avait vu beaucoup des chemins, et tout autant de croisements. Elle s'était posé la question des dizaines, peut-être même des centaines de fois, parce qu'il est impossible d'avoir la certitude que le chemin pris était le bon. Pourtant à bien y réfléchir, elle n'avait rien à regretter. Son engagement puis son départ de l'armée, son déménagement à Toulouse puis à Vannes, ses fiançailles, le bébé, tout le chemin qu'elle avait parcouru jusqu'ici, il avait été long, semé d'embûches, parfois difficile à gravir, mais elle s'en était plutôt bien sortie au final. Bien qu'elle soit tombée des dizaines de fois, elle s'était toujours relevée, et elle se relèverait encore.
Non vraiment, la seule raison pour laquelle elle regardait encore parfois en arrière, c'était parce qu'il manquait quelque chose, avant. Avant son départ pour Foix, avant le début de cette longue aventure qu'elle avait menée d'elle-même, il manquait un début. Une famille, des racines, quelque chose à quoi se raccrocher parfois, une raison de dire "je viens de là". Elle en avait eu des frères et soeurs, d'armes, de coeur, mais pas de sang. Et c'est ce qui lui manquait le plus, une fratrie. Surtout depuis qu'elle était en Bretagne, où la famille était une véritable institution. Il lui manquait cette stabilité première, indépendante de toutes les amitiés, aussi riches puissent-elles être, ce noyau qui ne changeait jamais.

Pourtant, elle s'attachait vite, très vite aux êtres qui lui étaient chers, elle avait avec certains cette sorte de connexion immédiate, comme deux aimants qui s'appellent. Il y avait des tas d'exemples dans sa vie, de personnes qui y étaient entrées pour ne plus jamais en ressortir, comme si c'était écrit quelque part, comme si le destin s'amusait à réunir ceux qui s'entendraient dès le premier regard. Et c'est d'ailleurs ce qu'il avait décidé de faire une nouvelle fois, poser un galet, une petite miette de son passé, en plein sur sa route.
Perdue loin, très loin dans ses pensées, et malgré les avertissements de Kilian qui, lui, avait vu l'incident arriver de loin, elle ne put l'éviter. Elle heurta la jeune femme qui croisait son chemin de plein fouet, faisant chuter je ne sais quoi au sol, elle n'avait eu que le temps d'apercevoir l'objet tombant, pas de voir ce que c'était précisément. Le choc eut au moins le mérite de lui faire reprendre contact avec la réalité, un peu brutalement cela dit. Reprenant pied dans le monde réel, la brunette se baissa immédiatement pour ramasser ce qu'elle venait de faire tomber, prenant à peine le temps de remarquer la chevelure flamboyante de la jeune femme qu'elle venait de bousculer.


Oh pardon, excusez moi, je ne t'av...vous avais pas vu, je suis vraiment désolée, je...

Complètement déboussolée, elle s'empêtrait déjà dans les 'tu' et les 'vous', comme trop souvent lorsqu'elle était prise de cours. Elle aurait pu se confondre en excuses encore longtemps si la vision de l'objet tombé au sol ne l'avait pas arrêtée net dans son monologue. Un médaillon, un banal médaillon qui pourtant lui semblait étrangement familier. Mais où donc avait-elle déjà pu le voir ? La réponse lui revint comme un flash, et la brunette porta inconsciemment la main à son cou, car elle était là sa réponse. Encore trop troublée pour donner un sens à tout ça, elle leva les yeux vers la propriétaire du médaillon, jusqu'à ce que ses prunelles de glace rencontrent le regard de la rousse, étrangement bleu lui aussi.
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Maxine25

Maxine marchais d'un pas plutôt lent, etant dans ses pensées, repensant au passé, elle se voyais quelques mois, années, en arrière, essayant de trouver racine quelque part, dans une ville, ou à une personne.Elle avais essayé et essayé, encore et encore , mais ça ne durai jamais très longtemps.

Des amis qui semblais fidèle,forts, une amitié qui lui semblait solide, et un coup de vent, balayé tout ça, et elle se retrouvais à nouveau seule.
Elle repensa particulièrement à deux moments qui furent douloureux dans sa vie,sa jeune vie pourtant..Le moment ou elle a vu qu'elle avais perdu un ami qui lui semblait être un frère pour elle, a qui elle s'etais confiée comme elle n'avais jamais osé avant..Il avais retrouvé sa famille,par hasard, et laissant ses amis ou autres proches, il retournai vers sa famille...Elle lui en voulais, de la laisser seule comme ça d'un coup, mais elle l'enviais aussi terriblement..Il avais une famille lui, des personnes à qui s'accrocher,qui ne partiraient pas au moindre soucis.

Puis elle repensa au moment qui s'etais passé peu après,d'ailleurs...Surtout qu'elle sortais d'une relation amoureuse,qui avais duré deux ou trois mois à peine, mais qui avais été forte, intense.
Maxine s'etais retrouvée seule, son ami la laissant,alors qu'elle n'esperait plus que sur lui pour la sortir de cette noirceur ou elle s'embourbais seconde après seconde...

Elle se sentais tellement seule, a nouveau.Elle qui avais toujours cherché à prendre racine quelque part, avoir un endroit ou elle se sentirai chez elle.
Maxine portait encore bien visiblement la preuve de son désespoir de ce moment...
Marque indélébile, preuve d'une soirée ou tout avait été trop loin...
Des choppes,par dizaines, un couteau vu sur le bar..il n'en fallait pas plus à la jeune femme pour relever la manche de sa houppelande, et trancher dans le rose de sa peau, sur son avant bras, sur une bonne douzaine de centimètres, laissant tomber le couteau au sol peu après...

La jeune femme avais perdue connaissance, surement l'espace de quelques heures, se reveillant un peu faible, mais pas moins triste.Elle avais mis un torchon autour de son bras et etais sortie.
Pour trouver un ou deux jours après, un couple de medicastre,en taverne, dont la femme avais vu la manche rougie de sang de sa houppelande, puis l'avais finalement recousue avec du fil.
Maxine se rapellais encore la dame qui semblait etonnée que la rousse ne criait pas, ne grimacais pas quand elle faisais les points de sutures.Mais comment pouvait elle avoir plus mal encore, qu'elle ne l'avais deja eu...

Cela lui avais bien fais 18 points de suture...
Maxine marchais plus vite maintenant sur ce sentier de forêt, comme emportée par ses pensées, qui avaient été si sombres.
Elle percuta une jeune femme avec son bébé, faisant tomber son pendentif qu'elle avais en main.

Maxine voyais une chevelure brune et longue reprendre le pendentif qui etais tombé.
Ce pendentif paraissait commun, mais sur le dessus il y avais dessiné une femme sur un petit rocher,et qui regardé la lune, qui etais en croissant de lune.
Puis derriere le pendentif etais simplement gravé "Pour toi que j'aime. F. "
Elle a souvent essayé de savoir ce qu'etais ce F, en question, mais n'a jamais trouvé...


Non, vous en faites pas, c'est ma faute, j'ai marché trop vite sans regarder devant moi..

Elle vit la jeune femme qui regardais le medaillon,puis qui porta la main à son cou, mais Maxine n'avais pas vu pourquoi elle portais la main à son cou,mais avait peur en voyant la façon dont la dame regardais son medaillon par terre

Eh, vous me le prenez pas hein ! il es a moi, j'y tiens beaucoup !

Disant tout bas, à la suite

Même si je sais pas ce qu'il signifie et qui c'es ce F , mais bon..pas une raison..

Maxine croisa le regard de la jeune femme, voyant qu'elle avais les yeux d'un bleu qui ressemblais etrangement aux siens, des fois, quand elle les avaient bleu aussi, vu qu'ils changeait de couleur, etant bleu ou vert...
Mais ces yeux bleus etait quand même d'un bleu intense comme on en voyait peu....
Reportant son attention sur son médaillon, elle repris la parole


Vous me le rendez mon médaillon s'il vous plait ?

La rouquine etais pas très sympa,c'es vrai,mais bon,avec ses pensées qu'elle avais en tête, loin d'etre joyeuses, et arretées si brutalement, elle ne comptais quand meme pas ,en plus de ça, perdre son medaillon, ou qu'on le lui prenne! C'etais deja tout ce qu'elle avais...
Azylys

    "On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux"Saint-Exupéry


La brune était restée figée, accrochée à ce regard d'un bleu changeant, tirant un peu plus sur le vert que le sien, comme si elle essayait d'y lire quelque chose, de trouver une explication à tout cela. Puis les prunelles bleu-vert se portèrent de nouveau sur le médaillon et la question fusa, directe certes, mais tellement légitime. Achevant de réveiller la brunette bien comme il fallait, celle-ci finit par sortir de sa léthargie et se relever complètement, remettant le médaillon si précieux dans les mains de sa propriétaire.

Loin de moi l'idée de vous le voler ne vous en faites pas. C'est juste que...

Passant la main dans ses cheveux, comme elle le faisait inconsciemment chaque fois qu'un problème épineux se posait à elle, le franc sourire qu'elle affichait en reprenant la parole s'éteignit en même temps que sa voix. Devait-elle lui parler du médaillon si semblable qu'elle avait elle-même en sa possession ? Après tout, elle ne la connaissait que depuis quelques secondes, non ? Le doute revint, signe des blessures profondes que le passé avait gravées en son coeur, signe de toute la difficulté qu'elle avait désormais à laisser parler son coeur, à cesser de réfléchir.

On lui avait pourtant toujours dit de parler avec le coeur, et la brune avait retenu la leçon, l'appliquant sans cesse, surtout avec son fiancé. Puis était venu la rupture, qui avait fait mal, trop mal, trop longtemps. Elle s'était fait du mal au moins autant qu'on lui en avait fait, mentalement surtout, physiquement parfois. Etant enceinte, elle avait évité de se blesser bêtement, pourtant le coeur avait été plus fort, trop fort, et elle avait fini par frapper de toutes ses forces dans un arbre sans doute centenaire et qui n'avait rien demandé, lui. Il ne restait de cet incident qu'une longue cicatrice indélébile sur son poing, la plaie s'était refermée, comme la belle avait enfermé son coeur à triple tour. Et Azylys avait cessé d'écrire, de parler avec son coeur, pour ne pas trahir des sentiments qui pourraient lui valoir une nouvelle blessure, une nouvelle déchirure. Elle avait appris à sourire quand tout allait de travers, à donner le change, à mentir, à produire des réponses calculées d'avance.
Le temps avait passé, l'eau avait coulé sous les ponts, et rien n'avait changé. Son fils grandissait de jour en jour, et c'était bien le seul à qui elle s'ouvrait, le seul qui avait la petite clef de son coeur, d'une partie du moins. Le reste se taisait toujours, et pourtant quelquefois, la brune mourrait d'envie de crier ce qui s'y chuchotait tout bas. Elle avait peur de s'ouvrir de nouveau, de redevenir le livre ouvert qu'elle avait été à une époque, laissant qui s'approchait assez près d'elle lire dans ses yeux tout ce qu'elle était, tout ce qu'elle avait vécu. Elle avait peur de prendre de nouveau un coup de poignard, peur que la chute soit plus grande encore, peur de ne plus pouvoir se relever cette fois. Et pourtant cette réserve lui pesait, parce qu'elle était un peu impulsive, quelqu'un de naturel, de généreux, de franc. Parce qu'elle n'aimait pas cacher ce qu'elle avait au fond du coeur, parce que c'est seulement lorsqu'on laisse le coeur s'exprimer que l'on peut véritablement rayonner.

Pouvait-elle s'ouvrir à cette jeune femme qu'elle ne connaissait pas ou risquait-elle de se blesser encore ? Parfois le déclic se fait tout seul, sans qu'on ne sache vraiment pourquoi. Parce qu'elle cherchait un peu d'assurance, parce qu'elle cherchait à montrer qu'elle n'avait aucune mauvaise intention, parce qu'elle était incroyablement téméraire et têtue, le sourire revint, plus fort, plus franc. Alors la brunette détacha le médaillon qu'elle portait à son cou, regardant avec tendresse son fils qui se blottissait contre elle, et le fit tourner au creux de sa main.
Même femme sur son petit rocher, même regard tourné vers un croissant de lune. Elle n'avait pas vu les inscriptions sur le pendentif de la rouquine, mais derrière le sien étaient gravées les mêmes lettres. Elle aussi avait cherché la signification sans pouvoir la trouver. Dans un élan de confiance, Azylys montra son médaillon à la jeune femme, retrouvant la voix qui lui avait fait défaut.


J'ai retrouvé récemment ce médaillon, et en voyant le vôtre, il m'a semblé qu'il lui ressemblait.

Ces paroles étaient pour elle un grand pas en avant, immense. Parce qu'elle ne parlait jamais de son passé, parce qu'elle ne se confiait jamais à personne. Et pourtant, elle s'était laissée emportée par un élan du coeur, une fois encore. Au diable tous ces débats intérieurs, elle avait le sentiment que quelque chose d'incroyable était en train de se jouer là.
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Maxine25

La rousse reçu le medaillon dans sa main,ecoutant l'autre dame parler.Son instinct lui disait qu'elle etais sincère, qu'elle n'avais pas voulu le lui voler.
Maxine esquissa un léger sourire, comme pour dire que ça allait,et la remercier.
Pourtant elle sentais un petit quelque chose de bizarre..

Elle vit la jeune femme brune détacher une sorte de collier de son et qui lui montrait le médaillon. Maxine regarda le médaillon un peu négligamment, puis vit le dessin gravé dessus, et approcha son regard du médaillon.Elle posa son médaillon à coté de celui de la dame, et vit qu'ils etaient complétement identiques....Elle en etait bouche bée...

La rouquine tourne les deux medaillons, pour voir si elle aussi avait une inscription gravée au dos.Les mêmes mots y etaient ecris..Alors là, ça en etait troublant.
Elle pris un medaillon dans chaque main, montra les deux cotés pile, à la brune, puis chaque coté face aussi, lui montrant la ressemblance exactement, ne trouvant pas de mots...

Elle leva son regard bleuté vers celui de la brune, se demandant ce que cela voulais dire...Avaient elles eu par hasard le même médaillon peut etre fais en plusieurs exemplaires ? Venaient ils d'une personne de leur entourage qui leur serait commun a toutes les deux ? Mais pourtant, Maxine n'etais jamais venue dans ce coin là..Elle se serai rappellée de cette forêt dense...

Cherchant les mots dans sa tête, elle inclina la tête de coté, passant une main dans sa longue chevelure rousse, comme lorsqu'une question ou plusieurs, la taraudaient ...


Dites moi, d'ou avez vous eu votre médaillon ?
Et..et savez vous qui es ce F , de l'inscription derrière ?


Elle passais sa main dans ses cheveux, ramenant une mèche près de sa bouche, comme toujours lorsqu'elle etais intriguée..se disant qu'elle pose bien des questions à une inconnue...
Une inconnue qui pourrait très bien repartir sans rien dire,reprenant son chemin...Mais Maxine esperait peut etre eclairer cet enigme de son médaillon..
Azylys

    "Il n'y a rien de plus beau qu'une clef, tant qu'on ne sait pas ce qu'elle ouvre" Maurice Maeterlinck


Le sourire de la brune s'étira encore davantage lorsqu'elle lut la surprise sur le visage de la jeune femme. Surprise et curiosité. Elle laissa la rouquine examiner attentivement les deux médaillons, aussi choquée qu'Azylys l'avait été quelques instants plus tôt. C'était une drôle de coïncidence, cette même gravure sur les deux pendentifs. Peut-être étaient-ils tout simplement fabriqués en plusieurs exemplaires. Ou peut-être pas...
Az regarda les deux côtés pile, et lorsque la jeune femme les retourna côté face, elle perdit le sourire. Elle n'avait pas vu l'inscription sur le pendentif de la rouquine tout à l'heure, mais là, force était de constater que les inscriptions également se répétaient. Celles-ci étaient d'ailleurs manifestement gravées à la main, puisque bien que le texte soit similaire, la manière de former les lettres différaient par endroits.

La brunette leva ses yeux d'azur au même moment que la jeune femme levait les siens, pour y lire tout autant d'incompréhension et de questions qu'il devait y avoir au fond de ses prunelles à elle. Etait-ce une simple coïncidence où y avait-il bien plus que tout ça ? Qui était le graveur ? Quelqu'un qu'elles connaissaient toutes les deux ? Peu probable, la brune ne se souvenait pas d'avoir croisée cette inconnue en d'autres lieux. C'était si troublant...
Puis la rouquine inclina la tête, et les questions fusèrent de nouveau, succédant au silence étonné. Kilian s'était fait discret, faisant oublier sa présence, gardant le silence, contrairement à sa maman.


Eh bien à vrai dire, je ne l'ai que depuis quelques jours. Ma nourrice me l'a envoyé, joint à un courrier m'expliquant qu'elle venait de retrouver ce médaillon, et qu'il était posé dans mon couffin le jour où je lui ai été confiée.
Sans doute a-t-il appartenu à mes parents, un cadeau de mon père à ma mère peut-être ou l'inverse, ou encore un cadeau que l'un des deux m'aurait fait...


Tant de mots pour répondre à une si petite question. La vannetaise s'était livrée presque complètement, n'omettant que quelques détails, mais l'essentiel était là. Elle venait de déballer devant une femme qu'elle ne connaissait pas il y a une heure encore, un petit bout de sa vie, celui dont elle ne parlait jamais précisément. Sans aucune gêne.
Pourtant la deuxième question l'intrigua bien davantage, en effet restait le mystère de l'initiale au dos du médaillon. Elle sentait que là était la clef de l'énigme, cette clef qui ouvrait sans doute elle ne savait quel mystère, quel petit bout de son passé.


Non je ne sais pas. Je ne connais personne dans mon entourage dont le nom ou le prénom commencerait par un F. Mais je n'ai pas connu mes parents, et je ne sais pas leurs prénoms non plus.

Deuxième fragment de sa vie dévoilé, le plus naturellement du monde. Etrangement cette inconnue l'intriguait autant qu'elle lui inspirait confiance. Elle ne saisissait pas encore ce que tout ce qu'elle venait de dire pouvait signifier, ce que cela pourrait vouloir dire si c'était bien là une trace de ses parents. Un détail pourtant vint à lui faire penser à quel point elle était incohérente. Elle parlait de la partie sans doute la plus intime de sa vie, alors qu'elle ne s'était même pas présentée. Ce qu'elle rectifia, bien entendu, avec le sourire.

Et puisque l'on parle de prénoms, je m'appelle Azylys.

Bien moins troublée qu'au départ, elle baissait la garde, petit à petit, sentant que c'était dans leur intérêt à toutes deux de comprendre ce qui se jouait là, de trouver la porte dont cette initiale était la clef. Et elle trouvait cela plus que frustrant d'être deux à posséder la même clef et de ne pas trouver la porte !
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Maxine25

La rouquine ecouta la jeune femme qui répondais à ses questions..C'etais pour le moins troublant...
Il semblais même que maintenant, la rousse aussi devrai confié un bout de son passé a cette femme,encore inconnue il y a meme pas une heure...


Moi je n'ai que peu connu mes parents..enfin,ma mère serai morte en me donnant la vie et mon père, mort d'un accident,quelques années apres, quand j'etais encore très jeune.Une vieille dame m'a elevée après, je ne sais pas même si elle etais de ma famille ou pas..Mais j'avais retrouvé ce medaillon sur mon oreiller, peu de jours je crois après la mort de mon père,à ce que je me rappelle.


La rousse se devais de continuer, livrer ce passé a qui elle n'avais pourtant jamais parlé..peut etre dans de petits détails se cachaient le delivrement de ces interrogations.

J'ai souvent questionné la vieille dame qui m'a elevée, je n'ai eu que très peu de réponses.Je sais qu'elle connaissais mes parents, mais elle m'a pas dis si elle etais de la famille..Je sais,par elle, que mon père etais grand, brun et toujours très gentil, et que ma mère etais rousse ,grande elle aussi, mais qu'elle serai morte quand j'ai vu le jour.

La vieille dame m'avais dis qu'a la mort de ma mère, mon père ne se montrait plus trop, etant enfermé dans le chagrin,comme elle m'avais dis.J'avais montré le medaillon , a la vieille dame, lui demandant d'ou il venais et de qui, puis qui es ce F , mais elle m'a juste dis qu'un jour, je saurai tout.


Maxine poussa un petit soupir, un peu de soulagement..elle avais dis a une dame encore un peu inconnue, une partie de sa vie qu'elle n'avais jamais confiée jusqu'alors.
Elle esquissa un sourire en entendant la femme ce présenter, et leva rapidement la tête en entendant le prénom


Enchantée, moi c'est Maxine. Azylys ..? Az ..?


Maxine en etait certaine, elle avais deja entendu ça quelque part...Elle passais sa main dans ses cheveux,comme pour mieux se concentrer, et leva son regard vers le ciel, cherchant dans ses souvenirs d'ou elle se rappellais ce prenom....

Az..Az...j'ai deja entendu ça..j'en suis certaine...

Elle fouilla dans les bribes de souvenirs qu'elle avais, comme les epluchant, cherchant ou,quand, par qui, elle avais entendu ce prénom...
Après quelques minutes de reflexion assez intense, elle ouvra grand les yeux,regardant la dame, etonnée et bouche bée, sur le moment...

Elle ferma les yeux pour expliquer ce qu'elle avais comme souvenir qu'elle allait dire,se concentrant pour le dire au mieux,comme elle pouvais


J'etais tres jeune,je devais avoir 2 ans ou pas loin, mon père me portais.
Et je..je me souviens qu'il me calinais dans ses bras , murmurant des mots que je comprenait pas encore vraiment...
"Tu ressemble tant à ma Az...elle me manque tellement..."


Maxine fermais les yeux plus fort, pour être sure de ce qu'elle disais

Oui c'es ça, il avais dis ça...
Mais j'etais tellement jeune que j'ai pas compris puis là, ce prénom..
J'en avais jamais entendu un comme ça avant...Az..Azylys ...


Elle rouvra les yeux, interloquée par tout ça...
Azylys

    "On se demande parfois si la vie a un sens...et puis on rencontre des êtres qui donnent un sens à la vie"Brassaï


Azylys avait écouté, attentivement d'abord, laissant la rouquine ouvrir son livre à elle, laissant le passé refluer, se délier. Alors le médaillon lui venait également de sa famille probablement. Se pourrait-il qu'elles aient un proche en commun, aussi éloigné puisse-t-il être ? L'énigme restait intacte et la vieille femme semblait avoir voulu la préserver jusqu'au bout. Parce qu'il est certaines vérités qu'il faut trouver seul, comprendre seul, affronter seul. Puis la brunette put enfin mettre un nom sur ce visage, sur ces yeux étrangement bleus tirants sur le vert, sur cette chevelure couleur de feu. Maxine... Elle ne l'oublierait plus jamais. Et si l'écho de ce nom ne lui rappela rien de déjà connu, Maxine, elle, était troublée par le nom de la vannetaise.

Patiente, ne sachant que trop bien combien les souvenirs étaient parfois longs à revenir, surtout s'ils étaient si lointains, Azylys ne bougea pas d'un pouce, laissant la jeune femme retrouver le fil des évènements passés, recoudre l'histoire décousue.
Elle l'entendit répéter, encore et encore, le surnom que la brunette avait toujours porté, ces deux lettres si opposées, A-Z, le début et la fin, un petit monde en lui-même. Plissant les yeux comme si elle voulait réfléchir avec Maxine, Az attendait la suite, le sens que la rouquine n'allait pas tarder à trouver.

Lorsqu'elle ferma les yeux, la curiosité de la brunette s'attendait à tout, sauf à ça. Ses oreilles entendaient mais sa tête refusait de percuter, refusait d'admettre ce qui, au fil des secondes, semblait de plus en plus inévitable. Le père de Maxine la connaissait, l'avait connue, elle avait déjà du mal à le concevoir, ayant passé une enfance plutôt solitaire.
Mais pire que cela il y avait la troisième phrase de la rouquine sur laquelle Azylys bloqua tout à fait. Non pas le fait que les deux jeunes femmes se ressemblaient, ça elle l'avait constaté d'elle-même, difficilement toutefois. Mais il y avait le "ma", "ma Az", personne ne l'avait jamais appelée comme cela. Et pire que tout, il y avait ces quatre mots qui resteraient gravés à jamais dans l'esprit de la brune, quatre petits mots qui allaient bouleverser toute son existence : "elle me manque tellement". Elle n'avait jamais manqué à personne, du moins pas de cette manière là. Le père de la rouquine l'avait donc connue, et semblait avoir des liens forts, très forts avec la brunette.

Elle était consciente d'avoir un prénom peu commun, consciente de ce fait que ce ne pouvait être qu'elle dont le père de Maxine avait parlé. Pourtant son esprit coupa net, la plongeant dans une confusion des plus totales. Une petite partie d'elle avait compris, compris ce que les paroles de la rouquine signifiaient, compris l'énigme. Mais parce que cette révélation risquait de bouleverser sa vie à jamais, de lui donner un autre sens, de nouvelles origines et par pur instinct de protection, la brune ne s'avoua que la moitié, la plus petite moitié.
Et quand Maxine rouvrit ses yeux bleu-vert, elle ne trouva qu'une Azylys toute aussi choquée qu'elle, toute aussi interloquée, presque chancelante sous le coup de ces quelques mots. Elle eut du mal, bien du mal à former quelques syllabes, comme si parler c'était déjà s'avouer ce qu'elle continuait vainement à se nier, comme si c'était un immense pas à franchir. "Elle me manque tellement" "Elle me manque tellement", "ma Az" "me manque"... Sonnée, complètement perdue dans cet univers qui s'écroulait autour d'elle, la brunette cligna plusieurs fois des yeux avant d'élever la voix.


Alors... Alors ton père m'a connue...

Le 'tu' était revenu. Tout simplement parce que ce lien qu'elle refusait de faire, son esprit l'avait fait de lui même, rapprochant inévitablement les deux jeunes femmes. Le monde s'effritait toujours, le déni se fit plus fort, presque nécessaire.

Je... Enfin... C'est impossible, je n'ai vu personne dès lors que j'étais chez ma nourrice, je devais avoir quoi... à peine quelques jours...
Comment est-ce qu'il aurait pu me connaître...


Les mots franchirent la barrière de ses lèvres, presque dans un murmure tant elle-même n'osait encore y croire.

Comment est-ce que j'aurais pu lui manquer...

Le regard de la brunette s'était perdu dans le vague mais il revint bien vite se plonger dans celui de la rouquine, parce qu'une question lui brûlait les lèvres. Non, ce n'était pas possible... Elle tentait de se le prouver tout en sachant le contraire. La rousse venait de donner un sens à son passé.

Quel âge as-tu ?

Le 'tu' était resté, s'imposant de lui même dans la bouche d'Azylys qui n'avait jamais su se conformer aux règles, respecter le 'vous' qui mettait de la distance entre les gens. Et la brunette se raccrochait à cette question, balançant encore entre le possible et l'impossible.
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Maxine25

Maxine voyais la brune qui etais attentive a ce passé qu'elle laissait enfin s'echapper de son coeur.Mais au prénom de la jeune femme, Maxine avais tilté, elle avais un souvenir de ce prénom peu commun en plus...
Quand elle rouvra les yeux, elle trouva l'autre femme aussi etonné qu'elle,voir plus encore.
Inclinant un peu la tête de coté


Eh bien...je doute qu'il y ai beaucoup de femmes portant ce prénom..
Il es trés joli, ça oui, mais très rare aussi.Je ne l'avais jamais entendu, enfin, a part...

La rousse avais remarqué que le tutoiement s'etais mis en place, et elle n'en fut pas offusquée, car les deux femmes senblaient bien avoir quelque chose en commun, restait a eclaircir quoi exactement...

Elle ecouta la brune, qui disant qu'elle n'avais vu personne chez sa nourrice,puis repondis en souriant en coin


Euhm..tu sais, même si tu avais quelques jours, ou quelques semaines, tu ne t'en rappelle surement pas..de souvenirs si lointain, je ne pense pas qu'on s'en rapelle deja...

Maxine se rendis compte qu'elle venais de la tutoyer aussi..et ne se rajusta pas, et l'ecouta alors , se posant quelques questions, bien normal d'ailleurs..la rouquine avais soulevé bien des choses, qui pour elle,n'avais pas vraiment d'importance car elle n'en connaissait pas encore tout le sens, mais pour la brune,c'etais un vrai chamboulement...

Bien, j'ai eu 20ans , en novembre dernier.
Et toi ?


La rouquine ne comprenait pas trop l'importance de sa question, si simple, a laquelle elle répondi simplement egalement, et attendis la réponse, la réaction de la brune
Azylys

    "Nous n'avons d'autre possibilité que l'impossible" Georges Bataille


Le blocage premier qui avait paralysé l'esprit de la brune s'assouplissait peu à peu, parce que la seule solution possible à ce problème était celle qu'elle refusait en bloc : l'impossible.
Vingt ans, c'en était toujours trois de moins que la brunette, donc il était tout à fait possible que le père de la rouquine l'ait connue. Et lorsqu'il lui avait dit ces quelques mots, si Maxine n'avait que deux ans passés, c'est donc qu'Azylys en avait plus de cinq. Or si c'était quelqu'un de très proche d'elle, cinq ans sans avoir de nouvelles, oui il y avait de quoi lui manquer. Plus la jeune femme cherchait à repousser loin d'elle cette vérité qu'elle sentait venir, plus elle essayait de la contredire, plus toutes les questions qu'elle posait devenaient arguments en faveur de cette impossible thèse.
Du moins elle n'était plus si impossible que cela, mais elle en restait néanmoins impensable, ou du moins indicible pour la brunette. Elle parvint toutefois à répondre à la question de Maxine, d'une voix assurée bien qu'elle restait plus que troublée.


J'ai eu 23 ans en septembre...

Elle avait lâché ces quelques mots comme s'ils étaient suffisants pour que la rouquine comprenne ce qui la perturbait tant, ce qui venait de bouleverser ainsi toute son existence. Mais de toute évidence Maxine ne pouvait pas lire dans ses pensées, et ne pouvait pas suivre ainsi le raisonnement laborieux de la brunette. Elle reprit donc la parole, bien malgré elle, puisque expliquer les déductions qu'elle en tirait au fur et à mesure c'était forcément commencer à les accepter, à accepter enfin de voir la vérité en face.

Non, bien entendu que je ne me rappelle pas de lui, j'étais bien trop petite.
Ce que je voulais dire c'est que généralement on croise bien peu de gens les premiers jours suivant la naissance. Et donc que pour qu'il m'ait connue pendant cette période là il devait, forcément, être quelqu'un de proche.
Et, vu combien mon village était isolé, il ne devait guère y avoir que mes parents, la sage-femme, tout au plus une infime partie de la famille ou du voisinage de présents.
Pourtant si ton père n'était qu'un voisin ou un ami de mes parents, ne m'ayant vu que quelques jours tout au plus, je doute fort qu'au bout de cinq ans il se souviendrait encore de mon prénom, surtout au point de m'appeler "ma Az", comme si je lui appartenais.
Et puis je doute que j'aurais encore pu lui manquer après tant d'années. Et surtout, lui manquer à ce point...


Azylys hésita, comme si le fait qu'elle n'ait pas terminé son raisonnement, comme si le fait d'omettre la conclusion finale était le dernier rempart qu'il lui restait, la dernière manière de pouvoir encore nier ce qu'elle savait. Une petite partie d'elle le criait pourtant à travers tout son être, mais la brune refusait de le dire, refusait de conclure. Pourtant son esprit la devança quelque peu, formulant les pensées qu'elle ne voulait pas prononcer. *Or si ce n'est ni un voisin, ni un ami, ni un banal membre de cette hypothétique famille, il ne reste que deux personnes au monde pouvant tenir pareil discours. Ajoute maintenant le fait que ce ne puisse être qu'un homme. Vois, il n'en reste plus qu'un...*
Elle ne dirait pas ce mot, elle ne penserait pas ce mot. Censuré. Inconnu. Impossible. Inimaginable. Et pourtant, il ne restait plus que cela, c'était l'unique solution. Le choix et le doute n'étaient plus permis, du moins plus pour Azylys, qui plongea de nouveau son regard dans celui de Maxine.

Bleu glacé, bleu-vert, si semblables. Boucles brunes, boucles rousses, presque pareilles. La même taille ou presque. Une enfance orpheline, sous la garde d'un tiers, identique. La même flamme qui s'est presque éteinte et tentait de se raccrocher à la vie, d'avancer malgré les douleurs du passé. Il avait raison, elles se ressemblaient, infiniment...
*Dis moi que tu comprends Maxine, ne me laisse pas le dire... C'est si soudain, si improbable, si absurde de croiser par hasard son passé dans une forêt... Dis moi toi que c'est impossible, dis moi toi que je me trompe, dis moi que j'oublie un élément qui pourrait tout contredire, dis moi que j'ai tort si tu le peux encore...*
Peut-on exprimer ce qu'on ne connait pas ? Peut-on donner un sens à ce qu'on a pas vécu ? Peut-on accepter ce qui nous semble impossible ? Le regard de la brune se posa sur Kilian, encore une fois, une dernière fois. Lui en avait un, pas elle, elle n'en aurait jamais. *Allons Azylys, tu peux bien le dire, ça ne changera rien, il est déjà mort de toute façon...*
Oh si, ça changerait tout, vraiment tout. Mais pour son fils elle serait forte, il fallait qu'elle le dise, qu'elle termine. Sa vie allait être chamboulée, retournée, redémarrée. Rien ne serait plus jamais comme avant. Ce serait peut-être même mieux qui sait...

Si ce que tu dis est vrai, s'il a vraiment dit ça, cet homme ne peut donc être que... que...

Prunelles de glace qui se plongent dans celles bleu-vert de la rouquine. Plus de blocage, pas maintenant, il fallait tout dire, il fallait finir. Alors les larmes aux yeux, Azylys acheva.

Mon père...
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Maxine25

Maxine voyait la jeune brune qui semblais perdue dans ses pensées, surement etonnée de sa réponse, sans vraiment savoir pourquoi, puis elle entendis sa réponse.


Oh d'accord, on a 3 ans d'ecart alors! pas mal ça !


Elle sourit, sans se douter que ça pouvais cacher quelque chose de plus profond une sorte de secret, qui allait sans aucun doute chambouler la vie de la jeune femme rouquine, qui jusqu'a là n'avais fais qu'essayer de se raccrocher à des personnes, des lieux.Sortant de ses pensées, elle entendit la brunette reprendre parole, comme pour conclure à haute voix ce qu'elle pensais.

Maxine ecouta attentivement, acquiescant par moment d'un signe de tête, approuvant qu'elle pensais pareil


Oui, il devais quand même bien te connaitre, pour parler de toi comme ça.
ça, c'es certain..


La rousse repondais le plus naturellement du monde, pensant que son père avais alors comme lien peut etre un ami proche qui aurai été son parrain peut etre, ou un autre quelconque lien, mais bien loin de s'imaginer le même lien de parenté entre la brune et le pere de Maxine, que le lien entre le père de Maxine et elle meme.
Bien loin de l'imaginer, oui !

Dans son passé, elle avais fini par se refuser des espoirs ou des choses qui paraissaient insensées.Donc là, ça ne faisais pas exception !Puis Maxine vit le regard bleu glacé se figer dans le sien,pendant de longues minutes, sans un mot, comme si elles cherchaient a communiquer par le regard, ou dans les pensées...

Puis la brunette repris la parole, Maxine redevenant attentive à ce qu'elle disait, son baton de défense devant elle, le tenant d'une comme pour s'appuyer dessus.
La rouquine lacha le baton de sa main en entendant les deux mots, qui allaient changer toute sa vie, tout son avenir...
"Cet homme ne peux donc être que..que..mon père..." Mais elle parlais de son père à elle, le père a Maxine!
Tout se bousculais dans sa tête, remémorant les dernieres phrases dites, pour tout re examiner, et en resta bouché bée d'arriver en effet à la même etonnante conclusion..;

Son père etais aussi le père de la brune...
Revenant un peu plus dans la realité, son baton tombé a terre, elle trouva juste derrière elle un arbre qu'elle vit du coin de l'oeil, d'ou elle tendis le bras pour s'y appuyer.
Elle voyait la brune qui avais des larmes coulant sur ses joues, et Maxine ne savais pas quoi faire...
Leur père, le même à toutes les deux...ça fais d'elles...

Murmurant à peine , le regard dans le vide, tant l'emotion et l'etonnement c'es emparé d'elle


ça...ça..veux dire qu'on es..soeurs ..

Maxine releva la tête doucement, plongeant son regard dans celui de la brune, cette brune etais sa soeur...
Pour un retournement, un chamboulement, c'en etais un..
La rousse resta là, reculant d'un pas, le dos appuyé à l'arbre, sous le choc de cette nouvelle des plus etonnantes...

La brune etais effondrée , en larmes..il y avais de quoi,c'es vrai, Maxine sentis elle aussi, une larme perler du coin de l'oeil. Pleurer, elle s'en etais retenue,retenue, un travail dur sur elle même, et là,du coup, là ou ça aurai été naturel de fondre en larmes, une larme perlais, glissant doucement sur sa joue.
Un peu hesitante, et quelque peu chancelante, elle fit un petit geste qu'elle n'avais d'ailleurs jamais fais auparavant..Elle s'approcha d'un pas, puis deux,vers la brune, et du revers d'un doigt, le glissa sur sa joue d'ou arrivait une larme pour la chasser.Son doigt glisser à peine dans un léger effleurement, un signe de compassion, surtout, et de tendresse.

De compassion,parce qu'elles etaient dans le même bateau, la même situation...
De la tendresse parce que...parce qu'elle réalisais, doucement, qu'elle avais une soeur...
Azylys

    "Nulle amie ne vaut une soeur" Christina Rossetti


Conclusion lâchée du bout des lèvres, comme une vague qui enfle et enfle et enfle encore avant d'heurter Maxine de plein fouet. La même vague qui avait submergé Azylys, submergea la rouquine également. La brunette, elle, statufiée, ne bougeait pas. C'était pour elle comme si la scène se déroulait au ralenti, le bâton tomba au sol dans un bruit mat, la jeune femme trouva le soutien d'un arbre heureusement assez proche pour lui éviter la chute. Son regard se perdit dans le vide, ou plutôt se tourna vers le chaos qui devait agiter ses pensées, ce flot d'émotions qui les engloutissait toutes entières à l'annonce de l'évidence, de la vérité.

Azylys avait laissé ce flot d'émotion rouler sur ses joues, libérant la pression, libérant le coeur, libérant l'esprit. Et lorsque la rouquine déboussolée murmura la conclusion finale, la brune esquissa un sourire tendre. Les battements de son coeur refusaient de se calmer, et elle pleurait encore, de joie, de tristesse, de surprise, de reconnaissance, de tout ce qui se bousculait en elle à une vitesse folle.
Joie d'avoir une soeur oui, parce qu'elle était devenue en l'espace de trois secondes l'unique famille de sang qu'elle possédait, outre Kilian. Tristesse d'avoir eu un semblant de famille au départ, famille à qui elle avait manqué et qui pourtant l'avait abandonnée, elle ne savait pourquoi. Tristesse aussi de savoir qu'il était déjà trop tard pour rattraper le passé, que ce père qui pensait à elle était déjà disparu aussi vite qu'il venait d'apparaître. Peut-être était-ce lui cette bonne étoile qui veillait toujours sur elle ? Surprise de croiser ainsi ce qui lui avait toujours manqué, surprise du destin qui la prenait encore une fois de court en chamboulant toute sa vie au détour d'un chemin. Reconnaissance enfin, pour ce hasard qui avait permis cette rencontre, parce que si elle n'avait pas marché aussi vite, si elle avait changé d'itinéraire, si un détail de l'histoire avait été différent, elle serait passée à côté de sa soeur. Elle n'était plus seule désormais, elle avait une famille, de sang.


Son fils s'était endormi contre elle, incapable de résister à autant d'émotion. Avec une infinie tendresse, Azylys déposa un baiser sur son front et fit doucement glisser le petit cocon de tissu de son ventre jusqu'à son dos pour que sa sieste lui soit plus confortable. Il aurait bien le temps d'apprendre à connaître sa véritable tata, pour le moment c'était sa maman qui avait besoin d'apprivoiser doucement cette soeur inattendue.
Maxine fit le premier pas, s'approchant de la brune pas à pas et chassant du bout du doigt la larme qui perlait sur cette joue sororale. Et dans tous ses gestes, au fond de ses prunelles bleu-vert, dans cette larme qui glissait sur sa joue, le coeur de la rouquine était le seul à parler. Miroir de toutes ses émotions, miroir de tous les sentiments que cette nouvelle déclenchait en elle, miroir déjà, de l'avenir.

Emportée par un élan du coeur, Azylys referma ses bras sur Maxine, enlaçant doucement cette soeur que la vie venait de placer sur sa route. Brunette à l'instinct maternel fort développé, elle était très protectrice avec ses proches, avec son fils tout d'abord, avec tous les enfants qu'elle côtoyait, avec ses amis bien sûr, et tout autant désormais avec la rouquine. Elle avait une petite soeur, sa cadette de trois ans, et elle serait là désormais, toujours là pour elle, avec elle, peu importe la situation. Et en la prenant dans ses bras c'était un peu tout cela qu'elle lui disait, combien elle lui était déjà chère, combien elle acceptait de l'accueillir dans sa vie et de veiller sur elle. Parce que si elles venaient de se retrouver, ce n'était sûrement pas pour que leurs chemins se séparent de nouveau, elles avaient déjà vingt ans à rattraper, elles ne pouvaient se permettre de laisser le temps leur filer entre les doigts.

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Maxine25

Maxine regarda la jeune femme dans les yeux, une jeune femme qui etais sa soeur, sa grande soeur.Et elle senti rapidement mais tendrement ses bras se refermer sur elle, un calin tendre entre soeurs, des années à rattraper.

Maxine ferma les yeux instantanément en sentant les bras se referme sur elle, soulagée de sa grande soeur qui venais elle aussi de faire un pas vers elle, si on peux dire.
Car elle aurai très bien pu la repousser,peut etre par le choc trop lourd,ou pour d'autres raisons, mais cela n'avais pas été le cas, bien heureusement.

La rousse sentait un soulagement, une paix au fond d'elle, comme elle n'en avais jamais ressentie avant.Maxine osa un geste de tendresse, passant ses bras autour du cou de sa soeur ainée, se serrant tout contre elle et passa une main dans sa longue chevelure brune.
Elle pensais a ce moment qu'elle avais les mêmes cheveux, a part la couleur qui changeait.
Le moment etais fort, intense, tendre et doux. Un moment comme elle n'en avais même jamais vécu auparavant, et pour cela, elle en savourais chaque petite seconde, qui etaient un condensé de bonheur très intense qui faisais couler des larmes de ses yeux..

Elle qui se retenais toujours de pleurer, là, les larmes venaient toutes seules, mais des larmes de bonheur, de joie.La rouquine avais maintenant un roc, une personne a qui s'accrocher, une grande soeur.
Et elle savais qu'une soeur, une famille, ça ne partais pas comme ça, enfin normalement, pas comme ça pouvais etre le cas avec des amis.
Il pouvais y avoir des engueulades, les amis partiraient, alors que la famille resterais.
Enfin, c'est ce qu'elle pensais, ou avais entendu dire d'autres personnes...

Revenant au moment present, Maxine recula un peu sa tête , regardant sa soeur ainée, encore émue, terriblement émue de ce moment de retrouvailles, noyant son regard bleu-vert dans son regard bleu intense, puis la main encore un peu tremblante, elle la passa tout doucement et tendrement sur sa joue...
Azylys

    "Quelquefois, il y a des sympathies si réelles que, se rencontrant pour la première fois, on semble se retrouver" Alfred de Musset


La brune avait fermé les yeux, serrant sa petite soeur contre son coeur, émue comme jamais. Elle ne rouvrit les yeux qu'en sentant Maxine se détacher un peu, pour plonger de nouveau son regard bleu-vert dans le sien, pour passer tendrement la main sur sa joue. Alors Azylys lui sourit, comme jamais elle n'avait souri peut-être, un vrai sourire franc et tendre, de ceux qui laissent le coeur s'exprimer au coin de nos lèvres, de ceux qui rayonnent comme un soleil. Avec une infinie douceur, elle sécha doucement les larmes de Maxine du bout des doigts. Il y a des moments uniques dans une vie, des moments qu'on n'oublie jamais, et celui-ci en faisait partie.
La brunette était déjà impatiente de rattraper le temps perdu, sa curiosité insatiable reprenait déjà le dessus, et s'il elle avait pu poser toutes les questions qui naissaient dans son esprit au fil des secondes, Maxine en aurait été complètement noyée. Elle se baissa alors, ramassant le bâton que la rouquine avait laissé tomber sous le coup de la surprise. Puis elle glissa doucement sa main dans celle de sa petite soeur, l'entraînant déjà à sa suite en souriant.


Allez viens, je crois qu'on a bien besoin de se poser quelques minutes après de telles émotions !

Elles ne furent pas bien longues à trouver leur bonheur. Un arbre que le temps ou la tempête avait couché en travers du chemin, c'était déjà tout comme un banc improvisé. S'asseyant sur ce tronc peut-être centenaire, Azylys sourit de nouveau à la rouquine, sourire irrépressible qui lui montait aux lèvres. Curieuse, elle voulait savoir, tout, tout le chemin que Maxine avait parcouru avant de croiser le sien, tout ce qu'elle avait vécu avant de se retrouver dans cette forêt. Alors elle reprit l'histoire au début, au tout début.

Alors dis moi, tu étais de passage ou tu es née près d'ici ?

La gêne s'était envolée, ne restait qu'un profond naturel, comme si elles se connaissaient depuis toujours, comme deux soeurs qui se retrouvaient après une longue absence. C'était un peu de tout cela à vrai dire. Elles se connaissaient à peine mais étaient si semblables que le temps perdu serait vite rattrapé. Et cette fois la brune était prête, fin prête, à ouvrir le grand livre de sa vie, jeune vie, à laisser parler le coeur, à ne plus rien omettre. Elle prêtait une confiance totale et innée à Maxine, sentant peut-être qu'avec elle, elle pouvait se permettre d'être elle-même, sans mensonges, sans ruses, sans apparences.
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