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[RP] Tu veux ma fille ? Bonne chance.

Elisa.malemort
[ Duché de Clermont en Viennois – Lyonnais Dauphiné ]

La famille, littéralement c’est une communauté de personnes réunies par le lien de parenté. Pour la Malemort c’est bien plus. C’est des personnes pour qui elle donnerait sa vie, pour qui elle pourrait faire le mal comme le bien. C’est des membres de sang ou de cœur qui l’aident à respirer chaque jour et honorer son épithète de « Courageuse ».
C’est justement pour cette famille qu’elle était de retour en ses terres de Clermont en Viennois. Elle savait que durant cette journée, une nouvelle page allait se tourner, même si elle espérait se tromper. Le compagnon de sa fille avait sollicité un entretien… Cela n’annonçait rien de bon. La Malemort n’est pas aussi naïve qu’elle n’en a l’air.

Cet homme voulait lui prendre sa fille, son bébé qu’elle avait connu alors qu’elle n’avait que six ans à Limoges, alors que la crapule avait décidé de fuguer pour voir la tombe de la Reyne… Cette Reyne qui ne serait rien d’autre que sa grand-mère, quelques années plus tard… Assise sur le divan qui trônait dans le salon du Château, la Malemort laissait apparaître un sourire sur ses lèvres rosées en repensant à cette époque où elle n’était que « La dame qui sent bon ». Elle vivait à Limoges, Grande Chancelière du Pavillon des Emissaires, vit bouclée, elle s’apprêtait elle-même à se marier avec un charmant soldat Orléanais qu’elle avait connu durant la guerre et qui lui donnera une magnifique petite fille. Elle repensa ensuite à sa fuite du Limousin. Ce besoin qu’elle avait eu de tout quitter pour ne pas se perdre dans l’absence de son époux. La Malemort avait prit la route du Lyonnais à cette époque, et c’était fait loger chez son ami, Rotule Baccard.
Déjà, il l’avait traité comme une princesse dans son modeste château de Clansayes. Il n’était pas seul, elle était mariée… Mais les sentiments s’arrêtent rarement à ce genre de « détails »… Sept fois il lui avait demandé de l’épouser. Six fois il s’était retrouvé le bec dans l’eau mais loin d’être découragé. Comme si chaque non n’avait fait que renforcer cet amour et ce désir de la faire sienne.
Jusqu’au jour, ou plutôt, jusqu’à cette nuit… La Malemort s’était réveillée en sursaut dans le lit conjugal. Elle avait fait un horrible cauchemar, la perte de l’enfant qu’elle portait, alors elle avait réveillé son compagnon endormi juste à côté d’elle. Elle lui avait demandé à quel point il l’aimait, elle lui avait demandé de veiller sur cet enfant car elle n’était pas capable de le perdre encore… Alors durant cette nuit, le Baccard l’avait aimé plus que de raison. Il l’avait aimé avec son corps, avec ses lèvres, avec ses mains puis avec ses mots. Il l’avait rassuré avec des mots qu’aucun n’autre n’avait su lui dire jusqu’à présent. Et c’est cette nuit là, qu’il posa pour la septième fois la fameuse question… Et oui, c’est cette nuit là, que la Malemort vit s’envoler tous ses doutes, toutes ses peurs, toutes ses idées idiotes, pour finalement lui dire oui. Elle l’avait aimé en retour durant toute la nuit. Ils n’avaient fait qu’un, fiancés désormais de leur état.

Ce souvenir fit sourire un peu plus la jeune femme. Les yeux dans le vide, les lèvres tirées, ses cheveux noirs retombant en cascade sur ses épaules. Elle avait les jambes croisées et tenait dans sa main droite un verre d’abricotine. La Duchesse aimait reprendre de ce breuvage lorsqu’elle était dans ses terres. Comme si ce liquide sur ses lèvres lui rappelait l’espace d’un instant le goût des lèvres de son défunt époux. Ses onyx fixaient un point abstrait dans la pièce, montrant qu’elle était rêveuse. Mais au vue du sourire sur ses lèvres et la clarté de ses yeux, ce rêve était des plus agréable. Tout le monde pouvait s’en apercevoir…
Elle continua de poursuivre ses rêves d’une vie passait au bras de l’homme qu’elle avait tant aimée, le temps que son cousin Baccard² vienne la rejoindre… L’Ours était la cerise sur le gâteau. Le jeune homme s’attendait à s’entretenir avec la mère de la femme qu’il voulait… Mais il en aura deux pour le prix d’un… Une louve protectrice et un Ours chef de famille.

On lui souhaite bon courage.

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Tugdual_de_joncheray
Saint Abysmo... Misère. La missive avait été relativement brève, mais Saint Abysmo... Pourquoi ce besoin de dire que le 2 avril était la journée de Saint Abysmo. S'il fallait que tous les saints se joignent à cette rencontre qu'il avait demandée, celle-ci risquerait d'être très longue. Ou très brève. L'exercice de la demande le rebutait, un peu comme tout ce qui avait trait à un cérémonial, s'il fallait que le Joncheray soit dans un mauvais jour, ça risquerait de mal tourner, d'autant plus que la belle-mère, des quelques échanges qu'ils avaaient eus ensemble, ne semblait pas trop l'apprécier. Appréciait-elle quelqu'un d'ailleurs? Bonne question, et après tout, cela leur faisait peut-être un point en commun, autre que la fille.

Repliant la missive qui avait subi les plis et les replis de l'ouverture et de la fermeture répétitives, le Joncheray jeta un coup d'oeil à la fille en question, à peine éclairée par la lueur de l'aube du 1er avril et de la chandelle qu'il avait allumée. Ils s'étaient arrêtés dans une auberge de Vienne, elle irait voir des membres de sa famille à Valence, lui devrait aller rencontrer l'effroyable belle-mère à Clermont-en-Viennois. Et il était l'heure de partir, il ne fallait pas être en retard, la Malemort-mère aimait la ponctualité, c'était écrit. Il partit donc seul... Un peu comme un coup de dés, lui qui ne connaissait pas le pays. Fort heureusement, dans chacun des hameaux qu'il traversa, il put trouver des indications qui lui manquaient pour parvenir à son but.

Clermont-en-Viennois, pas encore. Tugdual s'était arrêté dans une auberge pour retrouver fière allure et être présentable une fois au Château le lendemain, soit le 2 avril. La matinée fut longue avant qu'il ne reprenne la route pour se présenter, en début d'après-midi, au château de Clermont. Y arrivant, il demanda au premier garde qu'il rencontra d'annoncer son arrivée.

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Thiberian
[Duché de la Val d'Oze - Cinq jours avant]

Tout allait bien au castel Baccard, ces jours ci, c'est un Thiberian apaisé de retour chez lui après une longue crise qui l'avait retenue à Lyon. La prise de Briançon avait nécessité que les experts dans le domaine militaire demeurent auprès du conseil pour la mise en place des stratégies défensive et, évidemment, des contre mesures adaptée. Nul besoin d'ajouter que le Baccard, bien que touché par cette action honteuse contre ses montagnes, ne s'en faisait pas trop...Le vent à beau souffler et tempêter, la montagne jamais ne plie ni ne ploie devant lui.

Comme tout homme d'épée et de politique, Thiberian était un homme occupé, qui par son devoir négligeait souvent sa famille alors bien sur quand il était à la maison, dans le cocon familial, il passait du temps avec sa femme et ses gosses.
Quand le messager arriva dans la cour fortifiée, il tomba tout naturellement sur l'armoire à glace d'Impétueux qui profitait du soleil en enseignant à sa fille à tirer à l'arc...Enfin, en tentant de lui apprendre, car il s’aperçut bien vite qu'après quelques flèches à peine la gamine avait surpassé le maître...Dieu qu'il n'aimait pas ces saletés d'arcs !

Il accueillit naturellement le messager avec toute la simplicité de l'homme qui, malgré ses titres acquis par le travail, avait reçu une solide, pragmatique et humble éducation. Il lui indiqua les cuisines afin qu'il puisse prendre un bon repas et la grande salle où il trouvera l'intendant qui le payerait, il ajouta ensuite qu'il aurait sans doutes une réponse donc que l'homme devrait revenir le voir après tout ça pour s'en assurer.
Il chassa la timidité de l'humble d'une bonne claque d'ours amicale dans le dos, le genre qui te vide l'air des poumons pour...deux semaines ? Puis il porta son attention à la lettre, il remarqua tout de suite le sceau de sa cousine, la veuve de son cousin tant aimé.

Il parcourra la lettre rapidement en se peignant pensivement la barbe avec les doigts, visiblement Elisa lui demandait de venir rapidement à Clermont en Viennois afin de rencontrer un jeune prétendant à Lizzie. Soupirant...Thiberian se rappela avec contrariété les guignols qu'étaient Francesco et Tsadkiel...Sa petite cousine Lizzie avait beaucoup de qualités mais choisir les hommes ça, elle ne savait pas; et par deux fois il avait du s'opposer à ces unions bien qu'elle lui assura qu'elle n'avait pas l'intention de les épouser.
Le Baccard était très critique, juger de la qualité et du potentiel d'une recrue ça il savait sans problèmes, son problème venait surement du fait qu'il avait un peu trop tendance à juger la qualité d'un homme à ces même critères...Pourtant de nombreuses fois la vie lui avait prouvé qu'il existait de grands hommes n'ayant jamais tenu une arme.

S'efforçant une énième fois de garder l'esprit ouvert, chose que son éducation et sa fierté souvent mal placée du Dauphiné profond l'empêchait régulièrement de faire, il plia la missive et la rangea à l’intérieur de son doublet. Il regarda sa fille et lui caressa la tête avant de s'agenouiller devant elle :


Papa doit partir quelques jours, tata Elisa lui a demandé de l'aide concernant ta cousine Lizzie. Je reviens très vite ma puce, c'est promis.
Je suis sur que tata aura un cadeau pour toi.


Il sourit à la gamine qui avait déjà les yeux pleins de larmes et se jeta à son cou, et c'est ainsi qu'il se leva pour se diriger vers les écuries...Avec une gamine de 6 ans (et demie ! mort à celui qui oublie le "et demie") en guise de pendentif.
Il fit préparer son cheval pour un départ le soir même parce que bon...Mine de rien 60 lieue y'en avait pour 3 bons jours ! Elle aurait quand même pu prévenir plus tôt ! Satanée Malemort !
Le messager revint et Thib ne lui transmit qu'une réponse orale informant Elisa qu'il arrivait, les relais de postes feraient le reste...Une fois prêt et des aurevoir déchirant fais à sa famille, il avait prit la route. Sans escorte...Ses mauvaises habitudes le perdront.


[Cinq jours plus tard]

Voici deux jours que le Baccard était arrivé, il avait été accueillit royalement comme toujours...Elisa avait voulu que les habitudes de Rotule restent imprimées dans chaque pierre de l’édifice et Rotule accueillait chaque visiteur, qu'il soit noble ou humble, comme s'il accueillait Sa Majesté en personne. Un sentiment de tristesse et de nostalgie le traversa à la pensée de Rotule qui avait été dans l'enfance son meilleur ami, la différence d'âge et d’expérience ayant accentuée son importance dans l'âge adulte il avait ensuite vu Rotule comme un fils, puis quand il eut transmit tout ce qu'il s'avait, il l'avait considéré comme un frère. Il avait toujours été beaucoup plus qu'un cousin et le serait toujours, et chaque pierre du château renvoyait son aura, chaque pièce dans laquelle il entrait lui envoyait un nouveau souvenir aussi amusant que douloureux.

On l'informa bien vite qu'Elisa l'attendait dans le cabinet de travail de Rotule où se passerait l'entretien et il s'y rendit rapidement, entrant après avoir frappé il se pencha par dessus le bureau pour déposer un baiser sur le front de la brune :


Bien le bonjour chère cousine.
Avez vous bien dormi ?

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Elisa.malemort
[ Jour J ]

L’Ours Baccard était arrivé deux jours auparavant. Il avait prit place dans les appartements que la Malemort lui avait fait préparer au sein du Château de Clermont en Viennois. De toute évidence, la Duchesse avait été occupée durant cette période. Elle profitait de ses passages dans ses terres pour s’assurer que tout était en ordre, que ses gens faisaient correctement le travail qu’elle leur demandait et surtout pour lequel elle les payait. Mais elle avait également prit le temps de parler de l’avenir, des enfants, des Baccard avec son cousin.
Depuis la mort de son époux, sa relation avec Thiberian avait complètement changée. D’abord froid, distant, sévère avec elle, il était devenu attentif et protecteur. Passant du loup Baccard à un Ours de Cousin où la Malemort avait pu goûter à une lourde patte de réconfort sur son épaule et des bras réparateurs. Car tous les deux avaient vécu une lourde perte. Lui celui d’un presque frère, elle celui d’un époux qu’elle avait aimé avec tant d’ardeur que sa perte l’avait elle-même perdue dans un puit sans fond.
Ils avaient donc discuté des enfants, de Lizzie qui grandissait bien trop vite au goût de sa mère, d’Emery qui voyageait sur les traces de son père, des jumeaux et particulièrement d’Eyvin qui semblait creusé du manque de son père depuis tout bébé déjà. La Malemort était un peu perdue face au comportement à adopter face à ce petit bonhomme qui avait du mal à se séparer des jupons de sa mère ou se cacher derrière sa sœur jumelle. Comment pouvait-elle le rendre plus fort alors qu’elle n’avait qu’envie de le serrer un peu plus fort dans ses bras. Elisa se doutait que toutes les larmes qu’elle avait pleuré après le trépas de son époux, en étant enceinte n’y était pas pour rien. Cela avait tissé un fil fin et à la fois fort entre une mère et son fils, tellement fort qu’il n’arrivait pas à se détacher d’elle, comme si elle devait le couver encore…

C’est sur ce souvenir, qu’elle entendit frapper à la porte. Sortant de sa rêverie au même moment où la porte s’ouvrait pour laisser apparaître la carrure du chef de famille Baccard. Le visage fin de la Louve Malemort s’agrandit d’un sourire pour l’accueillir, le laissant approcher et baiser son front. Elle resta assise sur le grand fauteuil qui portait encore l’odeur du cuir et de son époux. Glissant ses doigts, sans y prêter grande attention sur les gravures de bois du bureau.


Bonjour mon cousin. La nuit fut… Hum longue je dirais. Et la votre ?

Juste le temps de l’inviter à prendre un verre avec elle, abricotine oblige, un valet vient frapper à la porte du bureau pour annoncer l’arriver de l’homme tant attendu… Ou pas d’ailleurs. La Malemort s’en serait bien passée avant plusieurs années de ce moment. Mais quand il faut, il faut.

Faites le entrer.

Un regard vers Thiberian. Prendre un peu de courage ? D’espoir ? De force ? Comme elle aurait aimé que Rotule soit là en cet instant. Qu’il puisse venir serrer sa main pour lui donner toute la force dont elle aurait besoin à ce moment précis. Venir lui murmurer à l’oreille combien il l’aime et qu’elle a toujours été une bonne mère pour leur enfant. Oh ça oui, elle aurait aimé qu’il soit là à cet instant. Mais ça n’est pas la douce main de son époux qu’elle sentait au creux de la sienne, mais toujours le bois du bureau, froid, sec et dur… Cela glaça le cœur de la Duchesse et le rendit un peu plus dur qu’il ne l’était déjà.
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Tugdual_de_joncheray
On était venu le chercher pour lui dire que la duchesse était prête à le recevoir. Le Joncheray suivit donc le serviteur qui était venu le chercher et entra dans une pièce où il put trouver la Malemort en compagnie d'un homme. Respectueusement, il salua la femme et l'homme:

Votre Grâce, bonjour, merci de me recevoir. Bonjour messire.
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Rotule Baccard, incarné par Elisa.malemort



« La mort faisait partie de la vie... J’aurais tellement aimé que non. »
Forrest Gump.


Un jour, avec rage je me suis débattu. A bout de force, à bout de souffle, mon cœur a cessé de battre, et j’ai sombré vers le grand jour.  

Et puis j’ai vu s’agglutiner petit à petit les gens autour de mon épouse. Voir une femme portant la vie, voir une Duchesse nommée la Courageuse, se laissé aller sans pudeur à même le sol gelé, le regard figé, les yeux empli de larmes répandre son effroyable tristesse, fit chuchoter la foule abasourdie face au macabre spectacle se déroulant sous leurs yeux.

Dans les premiers moments j’ai cru qu’il fallait seulement que je patiente, que j’étais simplement étourdi comme cela m’était déjà arrivé lors de mauvaises chutes durant les tournois de joutes, que j’allais, à nouveau, me remettre sur pieds d’ici un instant. Que tout sourire je me pencherais pour goûter aux fines lèvres rose de mon Eden, puis d’une gueulante « Baccardienne »  j’aurais envoyé, loin de nous, valser les badauds.

Mais sur cette rive grise où je gis toujours inerte, j’ai commencé à comprendre… Derrière moi, les portes s’étaient irrémé«diablement»  refermées, et, plus jamais, hormis à travers les songes, je viendrais à nouveau me perdre sans retenue en mon épouse pour amoureusement ne faire qu’un, et qu’ensemble naviguions aux portes du paradis… Bref… D'une j’ai coulé et maintenant je suis mort ! Du coup  j’ai largement franchis les portes du paradis… Et moi Rotule Baccard, tout Duc de Clermont en Viennois que j’eu été, j’ai eu beau implorer le tout puissant pour me laisser plus de temps, j’ai eu beau plaider ma cause de toutes les façons possibles pour me laisser revenir auprès des miens, parce qu’ils me manquent, parce que je les aime plus que tout, je n’ai réussi a rien d’autre que d’essuyer refus sur refus ! Bref il parait que je dois patienter car un jour je serais rejoint ! Le comble pour quelqu'un portant l'épithète d’Impatient !

Bref, depuis que je suis trépassé, ma seule possibilité est de pouvoir à ma guise visiter, observer et conseiller par mon esprit, ceux qui rayonnent dans mon cœur, ceux qui par leurs prières me font savoir que je leur manque.  Mais n’ayez crainte, seul le bien peut être insufflé. Sinon, je peux le gager sur mon âme, que le père du futur enfant que porte mon épouse, serait entrain de pourrir empalé sur un pieux aux milieux du potager de mon Château, depuis la toute première fois où ce vilain eut osé convoiter mon Eden !  Bha quoi ! N’oubliez pas qui je suis ! Je suis Rotule Baccard !  Duc de Clermont en Viennois, Seigneur de Clansayes, surnommé l’Affreux dict L’impatient ! Ex Maître Armurier, ex duc et re Duc du Lyonnais Dauphiné. Et ce n’est pas parce que je suis résident du paradis que mon coté possessif, jaloux, rancunier et teigneux s’est estompé ! Bordel de putantraille croyez moi, seul le corps meurt, mais l’esprit lui est toujours là ! De toute façon, vous aurez bien le temps de vérifier par vous-même le moment venu !  

De mon monologue fantomatique, je soupire de nostalgie, j’ai même un peu honte de moi de m’être légèrement emporté… Je suis mort, et mon Eden, ma tendre cerise me manque comme me manque mes enfants. Mais Elisa est encore jeune et belle. Et personne n’est responsable de ma disparition, ni elle, ni personne, c’était mon destin, c’était écrit. Par chance avant que je trépasse j’avais réussi à faire que les miens soient à l’abri du besoin… C’est toujours ça me dis-je pour me rassurer.


Jamais loin de mon épouse, je me suis donc auto-invité pour cette réunion où il va être question de Lizzie notre petite crapule d’amour qui pour moi restera toujours mon bébé, qui à l’époque, haute comme trois pommes, avait réussi à me faire un coquard avec son hochet...

Sentant que mon épouse est aussi tendu que la corde d’une arbalète de guerre prête à expulser son carreau depuis l’entrée du vilain qui parait-il souhaite la main de notre fille, je m’approche d’elle par derrière et je viens l’apaiser en déposant délicatement mes pognes sur ses frêles épaules.
Posant la pointe de mon menton sur le haut de son crâne, je respire le doux parfum de sa chevelure d’ébène. De ma position, je fais également face à mon cousin. Heureux que l’Impétueux réponde présent lorsque ma famille sollicite son aide. Ça me ravie l’âme. Et Dieu peut m’en être témoin que ce Baccard là je l’aime bien plus qu’un simple chef de famille ou même qu’ un simple cousin. Et si je suis devenu l’homme que j’eu été, c’est en partie grâce a lui. Pour moi Thib fut l’homme que j’ai suivi pour modèle ! Tant sur le coté droit et sincère de l’homme, tant que sa carrière militaire et politique.

Penchant la tête sur le coté, je m’approche de l’oreille de mon épouse et lui insuffle.

Elisa Sophie Mathilde Baccard de Malemort, je suis là, je suis à tes cotés pour l’éternité, n’en doute jamais ma princesse. Je suis fier de toi, tu fais de ton mieux pour élever et protéger nos enfants et je t’en remercie mon amour… Maintenant ma belle, redresse tes épaules, présente mon cousin ensuite reprend une gorgée de mon abricotine et invite le prétendant de notre Lizzie à s’exprimer.


Rotule Baccard, incarné par Elisa.malemort



« La mort faisait partie de la vie... J’aurais tellement aimé que non. »
Forrest Gump.


Un jour, avec rage je me suis débattu. A bout de force, à bout de souffle, mon cœur a cessé de battre, et j’ai sombré vers le grand jour.  

Et puis j’ai vu s’agglutiner petit à petit les gens autour de mon épouse. Voir une femme portant la vie, voir une Duchesse nommée la Courageuse, se laissé aller sans pudeur à même le sol gelé, le regard figé, les yeux empli de larmes répandre son effroyable tristesse, fit chuchoter la foule abasourdie face au macabre spectacle se déroulant sous leurs yeux.

Dans les premiers moments j’ai cru qu’il fallait seulement que je patiente, que j’étais simplement étourdi comme cela m’était déjà arrivé lors de mauvaises chutes durant les tournois de joutes, que j’allais, à nouveau, me remettre sur pieds d’ici un instant. Que tout sourire je me pencherais pour goûter aux fines lèvres rose de mon Eden, puis d’une gueulante « Baccardienne »  j’aurais envoyé, loin de nous, valser les badauds.

Mais sur cette rive grise où je gis toujours inerte, j’ai commencé à comprendre… Derrière moi, les portes s’étaient irrémé«diablement»  refermées, et, plus jamais, hormis à travers les songes, je viendrais à nouveau me perdre sans retenue en mon épouse pour amoureusement ne faire qu’un, et qu’ensemble naviguions aux portes du paradis… Bref… D'une j’ai coulé et maintenant je suis mort ! Du coup  j’ai largement franchis les portes du paradis… Et moi Rotule Baccard, tout Duc de Clermont en Viennois que j’eu été, j’ai eu beau implorer le tout puissant pour me laisser plus de temps, j’ai eu beau plaider ma cause de toutes les façons possibles pour me laisser revenir auprès des miens, parce qu’ils me manquent, parce que je les aime plus que tout, je n’ai réussi a rien d’autre que d’essuyer refus sur refus ! Bref il parait que je dois patienter car un jour je serais rejoint ! Le comble pour quelqu'un portant l'épithète d’Impatient !

Bref, depuis que je suis trépassé, ma seule possibilité est de pouvoir à ma guise visiter, observer et conseiller par mon esprit, ceux qui rayonnent dans mon cœur, ceux qui par leurs prières me font savoir que je leur manque.  Mais n’ayez crainte, seul le bien peut être insufflé. Sinon, je peux le gager sur mon âme, que le père du futur enfant que porte mon épouse, serait entrain de pourrir empalé sur un pieux aux milieux du potager de mon Château, depuis la toute première fois où ce vilain eut osé convoiter mon Eden !  Bha quoi ! N’oubliez pas qui je suis ! Je suis Rotule Baccard !  Duc de Clermont en Viennois, Seigneur de Clansayes, surnommé l’Affreux dict L’impatient ! Ex Maître Armurier, ex duc et re Duc du Lyonnais Dauphiné. Et ce n’est pas parce que je suis résident du paradis que mon coté possessif, jaloux, rancunier et teigneux s’est estompé ! Bordel de putantraille croyez moi, seul le corps meurt, mais l’esprit lui est toujours là ! De toute façon, vous aurez bien le temps de vérifier par vous-même le moment venu !  

De mon monologue fantomatique, je soupire de nostalgie, j’ai même un peu honte de moi de m’être légèrement emporté… Je suis mort, et mon Eden, ma tendre cerise me manque comme me manque mes enfants. Mais Elisa est encore jeune et belle. Et personne n’est responsable de ma disparition, ni elle, ni personne, c’était mon destin, c’était écrit. Par chance avant que je trépasse j’avais réussi à faire que les miens soient à l’abri du besoin… C’est toujours ça me dis-je pour me rassurer.


Jamais loin de mon épouse, je me suis donc auto-invité pour cette réunion où il va être question de Lizzie notre petite crapule d’amour qui pour moi restera toujours mon bébé, qui à l’époque, haute comme trois pommes, avait réussi à me faire un coquard avec son hochet...

Sentant que mon épouse est aussi tendu que la corde d’une arbalète de guerre prête à expulser son carreau depuis l’entrée du vilain qui parait-il souhaite la main de notre fille, je m’approche d’elle par derrière et je viens l’apaiser en déposant délicatement mes pognes sur ses frêles épaules.
Posant la pointe de mon menton sur le haut de son crâne, je respire le doux parfum de sa chevelure d’ébène. De ma position, je fais également face à mon cousin. Heureux que l’Impétueux réponde présent lorsque ma famille sollicite son aide. Ça me ravie l’âme. Et Dieu peut m’en être témoin que ce Baccard là je l’aime bien plus qu’un simple chef de famille ou même qu’ un simple cousin. Et si je suis devenu l’homme que j’eu été, c’est en partie grâce a lui. Pour moi Thib fut l’homme que j’ai suivi pour modèle ! Tant sur le coté droit et sincère de l’homme, tant que sa carrière militaire et politique.

Penchant la tête sur le coté, je m’approche de l’oreille de mon épouse et lui insuffle.

Elisa Sophie Mathilde Baccard de Malemort, je suis là, je suis à tes cotés pour l’éternité, n’en doute jamais ma princesse. Je suis fier de toi, tu fais de ton mieux pour élever et protéger nos enfants et je t’en remercie mon amour… Maintenant ma belle, redresse tes épaules, présente mon cousin ensuite reprend une gorgée de mon abricotine et invite le prétendant de notre Lizzie à s’exprimer.


Elisa.malemort
    « Aimer quelqu'un peut être une grande douleur. Mais c'est plus fort que moi, je ne peux pas m'éloigner de toi. Je t'aime. D'un amour aussi intense que l'explosion de l'univers. Aussi éternel que l'assèchement des océans… »

        Full House



Ses doigts traînent toujours sur le bois du bureau où jadis elle venait s’asseoir à son coin pendant que son époux tentait avec difficulté de finir le travail qu’il avait commencé… Mais cela n’était que peine perdue, le Baccard finissait toujours par se perdre dans le cou, les cheveux, et toutes autres parties du corps de sa femme. La Malemort glissa un peu plus sa main sur le coin du bureau comme pour se souvenir un peu mieux de tout ce qu’elle avait vécu ici. Tous les moments de bonheur l’un contre l’autre. Les disputes car ils n’étaient pas d’accord sur un point avant de se réconcilier ici et là dans la pièce. Et puis ces longues heures qu’elle avait passé assise dans son bureau sans rien toucher alors que son époux venait tout juste de rejoindre le paradis. Elle s’était juste assise, sans bouger, seuls ses larmes glissaient sur ses joues jusqu’à se jeter sur le bois de ce bureau. Ça oui, elle avait vécu de magnifiques et d’horribles moments dans cette pièce, avec ce bureau…

Mais était-ce ses souvenirs qui se ravivaient dans son esprit ou était-ce réel ? La Malemort vint alors poser sa main sur son épaule… Cette chaleur… Elle aurait reconnu ce geste parmi mille. Cette sensation qu’elle n’avait pas connue depuis trop longtemps. Comme si à cet instant elle reconnaissait le mélange de tendresse et de dureté de la main de son époux sur son épaule. Cela ne pouvait pas être réel… Comment pouvait-elle ressentir cela ? Ses doigts se serrent sur son épaule comme pour serrer sa main. Comme pour réussir à rattraper une partie de lui qui pourtant n’est pas réelle… N’est plus réelle en tout cas.
Un souffle contre son oreille la fait frissonner et pencher légèrement la tête pour venir la poser contre celle qu’elle ne voit plus. Ses yeux se ferment, un instant, juste le temps pour elle d’imaginer ce qu’il aurait pu lui dire en cet instant… Elle s’imaginait alors la scène… Rotule assit sur ce siège de cuir, Elisa debout à côté de lui buvant tous les deux un verre d’abricotine, le Baccard tenant la main de son épouse.

Les onyx finissent par s’ouvrir de nouveau. Découvrant le jeune homme à l’entrée de la porte. Sa main qui s’était posée sur son épaule vient finalement attraper son verre pour le boire en entier comme son époux lui avait apprit à leur rencontre. Ils en avaient d’ailleurs rit pendant des heures entières. Elle leva la main pour l’inviter à approcher vers le bureau, vers eux.


Seigneur. Laissez moi vous présenter le chef de la famille Baccard, Thiberian Baccard, Duc de la Val d'Oze, Baron de Guillestre et Seigneur du Bois d'Oingt.

Elle hocha la tête d’un air entendu. Le Messire n’avait pas sa place ici. Un regard vers Thiberian, puis revenant sur l’invité elle lui fit signe de s’asseoir.

Vous m’avez sollicité pour me parler. Bien évidemment, j’imagine que la présence de mon cousin n’est pas dérangeante. Nous sommes donc là pour vous écouter.
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Tugdual_de_joncheray
Le Joncheray écouta les propos de la Malemort après avoir admiré sa descente. Ainsi donc l'homme qui se tenait près d'elle était le chef de la famille Baccard. Il ne l'avait pas prévu celle-là. Pendant un bref instant, ses yeux restèrent rivés sur cet homme qu'il pensait rencontrer ultérieurement, mais après tout, puisqu'il était là et qu'il ne pouvait rien y changer maintenant, autant prendre les choses comme elles venaient et faire d'une pierre deux coups. Un mouvement de la Malemort l'invitant à s'asseoir ramena son attention vers elle. Après s'être exécuté, il se fit attentif aux paroles de la dame et, selon son désir et puisqu'il était là pour ça, il partagea calmement et avec assurance assurance, la raison de sa venue:

Votre Grâce, la présence de votre cousin n'est aucunement dérangeante, et à dire vrai elle est opportune puisqu'il s'agit d'une question qui concerne votre famille. Cela dit, j'avais demandé à vous voir seule pour que, puisque vous êtes la mère de Lizzie, vous soyez la première à entendre ce que j'avais à dire et qu'ainsi vous ne l'appreniez pas de quelqu'un d'autre que moi. Après quoi j'aurais sollicité un entretien auprès de sa Grâce Thiberian. Ceci étant dit, puisque sa Grâce est ici, je n'aurai pas à le faire.

Pour en revenir à l'objet de ma venue, peut-être que la lettre que je vous ai envoyée vous a laissé entendre quelques indices concernant mon souhait de vous rencontrer? Dans cette lettre je mentionnais l'affection que j'ai pour votre fille. Une grande affection que nous partageons elle et moi, si bien que je souhaiterais, et elle aussi, que nous soyons unis par les liens du mariage. Je suis donc venu, aujourd'hui, vous demander de m'accorder la main de votre fille.

Voilà qui était dit. Le Joncheray attendit donc les réactions et les questions qui pourraient suivre.
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