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Une visite

Elias_romanov
Eliance avait invité Elias à visiter "le repaire". Sous ce nom nébuleux, il était difficile de savoir si on parlait d'une grange en ruine ou d'autre chose de plus consistant.

A la sortie de l'auberge, Elias avait pris galamment Eliance par le bras, pour se laisser mener dans Belley. Le tailleur était un peu mélancolique, même si il n'en montrait rien. Il était étonnant de considérer que quelque chose aurait pu être possible avec Eliance alors qu'elle était mariée, et que maintenant que son mariage était en ruine, elle le repoussait désormais. Enfin il faudrait faire avec, et il hésitait encore entre adopter une tranquille patience ou aller voir ailleurs si il y était.

Eliance avait même tenté de le convaincre de tenter sa chance avec la tante d'Atro, ce qui l'avait laissé circonspect.

Finalement il prit la parole.

C'est une drôle d'affaire votre clan, quand même.

D'ailleurs il ne comprenait pas si il avait une réelle importance ou non.
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Tailleur indépendant, à (re)vendre - Galerie
Eliance
Consistant à souhait, bien sûr. Vous imaginez le grand Boulvay de Fragon poser son noble postérieur dans une grange ? Non. Le repaire est un grand manoir plein de courants d'air atroces, de couloirs qui n'en finissent pas et de bruits étranges qui fichent les miquettes à Eliance. De la pierre froide, des échos malsains et des heures pour trouver quelqu'un dans la bonne pièce. Elle déteste cet endroit.

C'est pourtant là qu'elle conduit Elias, sur les directives du tyran en chef lui-même. Elias sait tenir une épée, Elias semble finalement intéressé pour rester, Elias est encore plus mystérieux à ses yeux. Lui qui craint la piqûre d'une aiguille à coudre n'est pas effrayé par le fait d'appartenir au clan. Tout ça déroute une Eliance déjà complètement paumée dans les affres de ses tourments et de ses désespoirs. Mais l'heure est au « faire-semblant ». Faire semblant d'aller mieux. Faire semblant de revivre. Faire semblant d'exister. Faire semblant de sourire. Et c'est un de ces sourires qu'elle offre au tailleur russe.


Affaire d'amis, surtout.
Sans ça, tu penses bien qu'y aurait pas d'clan. Que j's'rais pas là à essayer d'apprendre à t'nir une épée sans benner en avant. À affronter les blagues douteuses du Jok'.


Leurs pas vifs les ont conduits au repaire, un peu à l'extérieur de la ville. Eliance marque un temps d'arrêt, monte une main dans ses cheveux coupés courtichon et examine la bâtisse, comme si c'était la première fois qu'elle la voyait.

C'est là. J'trouve ça très grand. Trop grand. Ça a un côté angoissant. J'aime pas trop.
Et puis y a encore plus d'araignées ici que chez toi.

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Elias_romanov
Elias eut un début d’explication de ce qu’était ce clan, et il sourit, un peu amusé.

Toi ? Tenir une épée ? C’est encore moins crédible que pour moi.

Elias espérait surtout qu’on ne lui demanderait rien de tel. Il n’avait pas vraiment le physique pour cela. Il considérait ce qui se passait à Belley comme une fantaisie intéressante à observer, et il avait accepté l’offre faite bien plus par curiosité que par réelle envie d’embrasser la vie mercenaire.

Je dirais que Boulvay, c’est la Baba Yaga de Belley. Il fait peur, mais il n’oublie pas les règles de l’hospitalité.


Mais il manquait des pattes de poule au manoir pour que le tableau de conte russe soit complet. Eliance aborda alors le sujet des araignées. Un mince étirement des lèvres du tailleur pour ponctuer sa réponse :

Je leur ai aménagé un bout de plafond dans la nouvelle maison, au cas ou. Mais c’est le printemps, et il y a plus à manger dehors que dedans.
Quelles ingrates, ces araignées.


Difficile de savoir si il était sérieux, avec cet éternel air pince-sans-rire qu’il avait, et les rrrr roulants n'aidaient pas. Peut-être plaisantait-il simplement. La crainte de la jeune femme vis-à-vis du manoir amusait Elias.

Et si nous cherchions si il y a des fantômes ?

Et d'arrimer Eliance à son bras pour cela.
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Eliance
Un rire traverse la barrière des lèvres de la roussi-blonde dépressive.

Le Jok'... la Baba Yaga...
Ça colle plutôt bien, oui. M'enfin j'vais me méfier. Ta Baba Yaga bouffe des corps, quand même !


Les mirettes marron ne se lassent pas de glisser sur la bâtisse, la détaillant de toute son ampleur, encourageant par là même un léger frisson sur sa peau pâle. Au sujet des araignées, le regard se porte sur le tailleur posté à ses côtés et une étude de son visage est entamée, sans franchement de vergogne. Le sourire qui se dessine sur les lèvres russes appelle en écho celui ménudiérien. Eliance apprécie la légèreté du tailleur. Tout semble couler sur lui sans jamais l'atteindre, lui conférant une certaine force d'âme mystérieuse. C'est cet aspect-là qui fait que la Meringue aime son contact. Et puis, tant de secrets tus en une seule personne lui rappelle indéniablement son frère parti loin pour se ressourcer. C'est bien là, l'étrange de sa relation avec Elias. Embrassé, étreint, et pourtant si lointain. Et puis... Eliance s'est faite nonne d'âme. C'est donc sans réfléchir qu'elle côtoie le jeune homme tel un ami d'enfance qu'elle a toujours rêvé d'avoir, préférant éviter et ignorer les allusions et les relances russes quant à leurs lèvres jointes.

Le regard se fait plus inquiet alors qu'elle se voit entraînée par son acolyte du jour vers l'entrée du repaire.


Et si y en a vraiment ?
J'veux dire... pourquoi y aurait des fantômes ?!


Il en faut peu pour faire flipper Eliance. Et le russe semble assez fort dans cet exercice-là. La porte est devant eux et les yeux ménudiériens qui se posent sur elle ont une lueur inhabituelle. Elias, ou comment faire flipper dans des lieux familiers.

Tu crois y en a vraiment ?
Ça expliqu'rait les bruits...


La main ménudiérienne angoissée et invitée sur le bras russe vient l'étreindre en crispant ses doigts tout autour, sans doute un peu fort, comme pour être sûr que le jeune homme ne s'envole pas. Ce n'est qu'à ce prix-là qu'Eliance pourra franchir la porte et envisager des fantômes dans cette baraque de pierres déjà si peu rassurante d'ordinaire.
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Elias_romanov
Bien sur qu'il y a des fantômes !

Et ils entrèrent dans le repaire du Joker. *imaginez donc une musique inquiétante*.
Visiblement, il y avait effectivement autant de détours tortueux qu'on pouvait l'imaginer, et Eliance à son bras, le russe aventureux, sans peur et sans reproche, décida d'aller guerroyer vaillament les ectoplasmes.


Tiens, par là, ça m'a l'air sombre et poussiéreux, je pense que c'est l'endroit idéal pour en trouver un.

Le russe n'était visiblement pas expert dans la promenade romantique,
Des craquements sinistres étaient audibles, et visiblement il devait y avoir des fissures dans les murs, au hululement du vent qui se faisait parfois entendre.

D'un air conspirateur, il s'adressa à sa chasseuse de fantôme du jour :


A ton avis, que va-t-on trouver ? Le fantôme d'une dame éplorée ? Celui d'un effrayant baron sanguinaire ? Ou bien ceux d'une meute de chiens démoniaques ?

Puis soudain, il s'arrêta et serra le bras de la jeune femme.

Eliance ! Je crois que j'ai entendu quelque chose !

Restait à savoir si il fabulait ou non.
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Eliance
Fichu manoir. Elle le déteste, le déteste, le déteste. Et elle a pas peur. Non. C'est ce qu'Eliance se répète dans sa caboche pour éviter toute crise de panique incontrôlable et inavouable. Accrochée au bras d'Elias comme un fœtus au cordon ombilical de sa mère, la Meringue avance, tente de faire ses pas discrets et sans bruit, balaie des yeux tout ce qui l'entoure pour éviter toute surprise désagréable qui pourrait la surprendre et lui faire pousser un cri atroce. Elle s'est un peu collée au russe, dans l'épouvante de la situation, sentant que si elle danger survient, elle pourra le pousser ainsi au-devant et donc se protéger derrière lui et/ou s'enfuir à toute jambe. Si la vie ne bat pas fort en elle, son instinct de trouillarde la maintient sur le droit chemin du cœur qui bat.

Non, mais...

Elle le suit, parce qu'accrochée à lui, sans toutefois valider la décision d'aller là où ils risquent d'en rencontrer. Elle aurait sans aucun doute préféré lui faire visiter le bureau du Jok'. Effrayant aussi, mais bien moins dangereux.

Les sens de la Meringue s'affolent à mesure qu'ils s'enfoncent dans la bâtisse. Les couloirs sont peu éclairés, simplement par quelques meurtrières par endroit ou par une porte conduisant un peu de la lumière de la fenêtre. Elle a l'impression parfois que quelque chose vient frôler le tissu de ses frusques, elle entend des
« ouuuuuu... ouuuuuu... » lointains mais bien présents.
Elle a peur de parler, peur de se faire repérer par ce bruit guttural et d'attirer ainsi quelque fantôme indésirable. Pourtant, il faut bien répondre à Elias.


J'préfèr'rais l'baron... Il fiche les miquettes, le Jok', mais il est pas encore fantôme. Alors à choizzz...

Le mot meurt dans sa bouche alors que son souffle s'est arrêté et que les battements de son cœur semblent faire une course-poursuite endiablée entre eux, à la façon d'une dizaine de pur-sang dans un hippodrome. Les yeux se sont écarquillés pour mieux distingué si danger il y a. Les oreilles en auraient fait de même si c'était possible. À la place, les doigts viennent s'enfoncer un peu plus dans la chair russe. Le moment est atroce. Eliance croit mourir sur place. Il faut dire que quand on arrête de respirer, le temps s'altère vite. Elle a beau regarder partout, elle ne voit rien.

Par contre, un bruit sourd brise le silence olympien qui s'était établi le temps de l'observation. Un bruit d'ailes venant du plafond et qui descend juste au-dessus de leurs têtes pour mieux repartir ensuite, provoquant un cri atrocement strident dans le gosier ménudiérien.


iiiiiiiiiiiiiiiiiii !!

Elle a crié, fermé les yeux, enfoncé ses ongles dans le bras russe puis l'a lâché pour protéger sa tête entre ses bras et s'accroupir histoire de laisser Elias en première ligne du fantôme imaginé tout droit sorti des abîmes.
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Elias_romanov
La plaisanterie ne dura pas longtemps, quand Eliance se mit à crier parce qu'une chauve-souris avait décidé de s'agiter deux bons mètres au dessus de sa tête. Et avec les cheveux courts de la journaliste, la bestiole ne risquait pas de s’emmêler dedans désormais.

Elias gloussa un bref instant, s'amusant de sa farce, un peu aux dépends d'Eliance. Il finit par reprendre un air plus sérieux, et poser un regard un peu compatissant sur la jeune femme qui avait peur de son ombre.


Allez, on va retourner vers des parties plus civilisées du repaire.

Non, il n'était méchant au point de vouloir la faire pleurer de peur, et il se lassait bien vite généralement d'ennuyer les gens. Il prit gentiment Eliance par l'épaule, pour l'aider à se relever.
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