Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Séparations...

Alcyone
La rouquine quitte la pièce commune de l'auberge pour monter à l'étage. Quand les choses se corsent, quand on ne sait pas si demain on sera en vie ou en prison, une seule chose vous importe. Un seul objectif... rejoindre sa fille, sa vie, son sang... tout ce qui lui reste de Tarrelian. Elle était allée la mettre au lit un peu plus tôt, non sans lui avoir raconté une histoire. La petite adorait les histoires de dragons féroces qu'il fallait combattre. Pour libérer le prince qui en était prisonnier, évidemment.

Elle veille à ne faire aucun bruit, évite avec précaution la lame du plancher qui grince dans ce couloir qu'elle commence à connaître, puis pénètre dans la chambre, sans créer plus de tumulte qu'un souffle léger qui fait vibrer les tentures. Avant toute chose, avant d'aller embrasser sa fille dans le petit lit d'enfant qui se trouve au fond de la pièce, vite, se libérer du métal qui l'encombre et la ceind... Epée, dagues, elle s'en débarrasse en générant tout au plus quelques cliquetis métalliques. Rien qui puisse réveiller l'enfant. Elle redevient mère, complètement... L'agressivité et la colère s'évanouissent, s'envolent en cet instant ou elle sait que sa chair est là, toute proche. Elle n'est plus celle qui a encore menacé Ginger de mort en taverne, celle qui a abattu quelques bouleaux rageusement en compagnie de Théo, celle qui a rançonné des passants sur les chemins de Guyenne.

Enfin, elle s'approche de la couche de la petite. Comme à son habitude, elle va s'y asseoir un long moment, veiller le sommeil de son enfant pour s'assurer qu'elle dort paisiblement, qu'aucun cauchemar ne viendra la terrifier.

Mais pas cette fois. Les yeux sombre de la petite demoiselle sont grands ouverts, ils fixent le plafond... Bref instant de peur qui serre le coeur de la mère, jusqu'à ce qu'elle s'aperçoive que la fillette respire normalement, calmement... Mais elle n'est pas tout à fait rassurée... Elle finit par s'asseoir au bord du lit, caresse la joue de la petite, passe la main sur son front pour s'assurer qu'aucune fièvre ne l'a prise et s'adresse à elle à voix basse.


- Mara? Tu ne dors pas, ma puce? Que se passe-t-il?
_________________
--Mara
Oh faut pas la prendre pour une bleue, la petiote! Elle a senti le souffle du courant d'air sur son visage quand Maman a ouvert la porte pour entrer dans la chambre...
Elle n'a pas eu besoin de tourner la tête vers elle et de la regarder pour savoir que ces sons sont ceux de la lourde épée que Maman ôte de sa taille pour la poser sur la chaise. Après, c'est les dagues, qu'elle retire. Maman en garde toujours une dans sa botte, si pas une dans chaque, puis elle en a à sa ceinture aussi. Et quand elle met une robe, elle sait qu'elle en cache autour de ses cuisses, et parfois même une petite dans son chignon. Ca doit être dur d'être une Maman, en fait.

Mais parallèlement à ces pensées, elle ne peut quitter le plafond du regard. Depuis tout à l'heure, elle ne cesse de penser, de chercher à comprendre... Elle a plein de questions qui tournent dans sa tête. Les autres jours, elle finit toujours par s'endormir. Mais cette fois-ci, le marchand de sable l'avait oubliée dans sa tournée...

Maman s'assied sur le bord de son lit. Sa main vient frôler sa joue... contact rassurant, si doux... Puis son front... Maman fait toujours ça, dites donc, c'était bizarre. Elle le faisait presque tous les jours, depuis que la fillette avait été malade l'an dernier, et qu'elle avait failli mourir.

Elle tourne enfin le regard vers sa maman quand celle-ci lui adresse la parole... Elle esquisse un petit sourire un peu penaud, elle sait qu'elle devrait dormir, mais ça va, maman n'a pas l'air fâché.


- J'arrive pas, moman... Pi j'veux pas... J'veux attendre Papa 'cor un peu.
Alcyone
ô dieux... Ce regard d'un brun profond, si sombre, si triste en cet instant... les yeux de son père... Ce regard la bouleverse, lui remue le coeur, les tripes, vrille jusqu'à son âme tant il évoque tellement de choses, tellement de souvenirs, tant il fait remonter mille émotions... Les paroles de la petite finissent d'ébranler la jeune mère, elle sent son coeur se serrer dans sa poitrine, comme si une main sournoise et invisible s'en était saisi et le comprimait, douloureusement, sadiquement. Chaque battement est une souffrance en cet instant, elle voudrait presque qu'il arrête sa course...

Sa respiration s'emballe, mais elle tente de la contenir, de la freiner... Non, elle n'éclatera pas en sanglots, pas devant la petite, plus devant elle, plus comme dans ce monastère où elle a appris la nouvelle du décès de son compagnon. Elle ne veut plus que sa fille la voie comme ca. Les sanglots sont donc maîtrisés, tant bien que mal... Seules, quelques larmes silencieuses se frayent un passage de ses yeux qui débordent sans qu'elle puisse rien y faire jusque sur ses joues.

Elle caresse à nouveau le visage de sa fille, parcourt ces traits tellement chéris, avec toute la douceur, tout l'amour dont seule une mère est capable. Que répondre à ça... Elle lui a déjà expliqué, pourtant. Sytral aussi, lui a expliqué... chacun avec ses mots, avec sa sensibilité... La voix tremble un peu...


- Oh mon coeur... Tu ne te souviens pas ce que je t'ai dit au sujet de Papa? Malheureusement... malheureusement, mon amour... Papa est parti et il ne peut pas revenir... Même s'il le voulait le plus fort du monde, même si toi et moi on le veut aussi, il ne peut pas...
_________________
--Mara
La main si douce de Maman... Ca la réchauffe un peu, la petite rousse... Mais voir l'eau qui roule sur les joues maternelles, ca fait toujours bizarre, même si ça arrivait parfois, depuis qu'elles n'avaient plus vu Tarrelian.
La fillette se redresse dans son lit, s'assied. Un rai de lumière issue de la lune éclaire la chambre, se reflète dans le regard de Maman. Elle passe ses petits doigts fins sur les joues, comme pour effacer les larmes.


- T'es sûre? Et s'il veut pas? Il peut vraiment vraiment pas? Même pas une fois? Juste un jour, Maman... Je s'rai sage toujours, après!
Alcyone
Encore cette main invisible qui lui broie littéralement le coeur, encore cette sensation d'impuissance et de tristesse incommensurable face à la demande impossible de la petite... Rester forte, encore... Elle la prend dans ses bras, prise d'un irrépressible besoin de la serrer tout contre elle, contre son coeur, la berce tout doucement, lui embrasse le front...

- J'en suis sûre, Mara... Il ne peut pas revenir près de nous comme avant... c'est impossible... Mais je suis sûre que s'il pouvait, il nous retrouverait. Parce qu'il t'aime tellement... Il nous aime, ma puce, n'en doute pas, jamais... C'est ça qu'on appelle la mort... Tu te souviens de ton ami Bastian? Le fils de ta marraine Bess... Tu te souviens qu'il a été malade comme toi, mais que lui, il n'a pas eu de chance et qu'il est mort? He bien... C'est pareil avec Papa... Et tu vois? Tu te souviens de Bastian, même s'il n'est plus là... Tu te souviens quand vous jouiez ensemble, quand vous rigoliez... Ca sera la même chose pour Papa, mon coeur... Tu vas t'en souvenir tout le temps, tu le garderas toujours dans ton petit coeur. Quand il te manquera, tu te souviendras, et ça sera un peu comme s'il était avec toi...

Explication qu'elle juge elle-même piètre... Ca vaut ce que ca vaut.
On ne lui avait pas dit qu'il était si difficile d'être mère, parfois, si douloureux. Personne ne dit jamais ça. Tout le monde s'extasie sur votre ventre rond en disant que c'est le plus grand bonheur du monde, que c'est une bénédiction et une source perpétuelle de joie.
Mais personne ne vous met en garde en vous disant que vous aurez peut-être un jour à expliquer à votre bébé que son père n'est plus.
Y en a pas un pour prévenir que quand votre enfant a mal, vous ressentez sa douleur amplifiée mille fois.
Et toujours personne pour vous avertir que vous douterez, toujours, que vous aurez systématiquement peur de faire une erreur...
Que vous aurez toujours au fond du coeur cette question qui vous vrillera l'esprit... "Est-ce que je suis une bonne mère? Est-ce que je fais ce qu'il faut?"

_________________
--Mara
La voix de maman est un peu bizarre, la petite sent bien toute la peine que sa mère ressent. Elle aussi elle a de la peine... tant de peine... Elle hoche la tête à la réponse de Maman. Oui, elle commence à comprendre, même si c'est difficile.
Mais au moins, elle est rassurée sur le fait que son père l'aime et qu'il n'est pas parti à cause d'elle, de ses bêtises, ou du fait qu'il ne les aime plus... On a tendance à culpabiliser, quand on devient une grande fille de bientôt quatre ans.
Oui, elle se souvient de Bastian, elle se souvient de la dernière fois où ils ont joué ensemble avant d'être malades.

Et elle se souvient de Papa... Papa, il était pas comme les autres grands. Il rigolait pas souvent comme eux, il disait pas souvent des "Je t'aime", à personne, contrairement à d'autres adultes qui disaient ca tout le temps comme si c'était rien. Il souriait pas souvent, comme s'il était toujours triste de quelque chose... Et Maman aussi d'ailleurs elle était souvent triste... Comme s'il y avait des regrets, des nons-dits entre eux, comme elle, quand elle faisait une grosse bêtise et qu'elle voulait se faire pardonner.
Pfff, c'est compliqué les grands... Parce qu'elle, quand elle voulait se faire pardonner, c'était trèèèès facile! Suffisait de faire les grands yeux tout beaux à maman, et de lui faire un calin, et hop! le tour était joué, elle craquait à tous les coups...
Mais ça marchait pas comme ça entre Papa et Maman.

La petite se blottit contre le sein maternel. Elle se concentre sur une image de Papa. Celle des rares fois où il les embrasse toutes les deux, elle et Maman, sur le front, avant de s'en aller se promener ou dormir. Quand il faisait ça, elle sentait le coeur de Maman battre un peu plus fort contre elle... Elle aimait ce baiser et cette sensation...

Son autre préoccupation, c'est ce qui va se passer demain... Ca faisait plusieurs fois que Maman partait durant quelques jours, trois ou quatres, parfois moins, et la confiait à Sytral... Et elle savait que demain, Maman partirait encore, et qu'elle serait sous la garde de Sytral. Les questions vinrent naturellement...


- Et demain, tu fais quoi? Tu vas où? Tu m'as pas dit, encore... Tu reviens quand?
Alcyone
Le plus dur est passé, même si elle voudrait bien savoir ce qui se passe dans la petite tête rousse de sa princesse... Et ici, la question de savoir si elle faisait ce qu'il fallait prenait tout son sens... L'emmener au sein du Cartel... c'était la condamner à rejoindre son père. Hors de question. Lorsqu'elle était tout bébé, elle l'avait prise avec elle sur les routes, et n'avait pas hésité à brigander...
Mais un bébé, ca se dissimulait aisément dans une écharpe de portage, elle portait donc sa fille sur la poitrine ou sur le dos, selon les circonstances.
Mais une victime, ca se choisit. C'était pas glorieux, mais elle ne s'attaquait jamais à plus fort qu'elle à cette époque, de peur de prendre un mauvais coup et de mettre la petite en danger.
Mais des armes, ca se sélectionnait également. L'arc était devenu son arme de prédilection pour écumer les routes. Arme qu'elle considérait un peu lâche autrefois, mais qui permettait de ne jamais avoir à s'approcher plus près que nécessaire de sa victime. Et encore. A ce petit jeu, elle avait trouvé plus malin qu'elle et avait récolté cette cicatrice qui courait tout le long de son avant bras, jusque dans la paume de la main.

Mais le bébé était devenu une fillette, avec tout ce que ça impliquait. La prendre avec elle, impossible, donc. Renoncer à se joindre à ses compagnons sous la bannière Cartel? Oui elle pourrait. Mais depuis qu'elle était à leurs côtés, elle apprenait à canaliser sa rage, sa colère, sa douleur... Elle apprenait à ne plus sauter à la gorge du premier venu pour un regard de travers, à ne plus haïr d'emblée, à ne plus agresser par peur d'être agressée... Elle apprenait, au contact de ses compagnons, à maîtriser cette folie qui la guettait, à faire confiance à nouveau... Et plus simplement... elle réapprenait à prendre plaisir à partager un verre en taverne, un morceau de viande autour d'un feu de camp.
Elle qui avait le sentiment d'apporter beaucoup de choses négatives à sa fille - instabilité, violence, tristesse - elle avait l'espoir que ça serait là l'occasion d'enfin lui apporter plus de positif.
Alors la seule personne à qui elle pouvait faire confiance, la seule qui, en attendant, pourrait prendre soin de la petite, c'était Sytral, son suzerain... plus qu'un ami, plus qu'un frère, plus que tout ça. Il apportait à la petite la stabilité qui lui faisait tant défaut, une présence masculine essentielle au développement d'une enfant, sans pour autant remplacer son père. Et surtout, une droiture sans faille. Alcyone ne connaissait personne de plus droit et juste que Sytral. Pouvait-on rêver meilleur précepteur pour son enfant? Alcyone voulait juste éviter à sa fille de faire les mêmes erreurs qu'elle.

Elle berçait toujours la petite lentement, contre elle, glissant à présent une main dans ses boucles rousses.


- Demain, ma puce, je pars avec mes amis. On s'en va de ce village, parce que nous ne sommes plus les bienvenus. Je ne sais pas encore où on va aller, Mara. Toi, tu vas aussi quitter le village, mais avec Sytral, parce que ça sera plus sûr pour toi, mon ange. On se retrouvera quand on sera tous sortis du duché, je te le promets. Mais je ne sais pas quand, ni où, hélas. Par contre je sais que tu t'amuseras avec Sytral. Il m'a dit qu'il t'apprendrait à te battre avec ton épée en bois. Ca peut être utile pour tuer un dragon, hein... Et il t'apprendra aussi d'autres choses, à compter, à écrire, en français et en latin... Il t'aime fort aussi, tu sais, Sytral...
_________________
--Mara
- D'accord... Moi aussi, je l'aime fort...

Un fin sourire renaît sur les lèvres de la fillette. Bon, partir sans maman, c'est pas très très drôle, mais Maman tient toujours ses promesses, elle sait qu'elle la reverra vite. Puis si Sytral lui apprend à tuer des dragons, alors que demande le peuple! Enfin, elle pourra se battre comme une grande, comme maman! Un jour, elle aussi, elle aura une épée super grande et des dagues. Elle sera forte, ça oui...
La petite demoiselle formula le voeux secret de vite grandir, comme ça, elle pourra rejoindre Maman sur les routes, comme avant. En attendant, elle n'était encore qu'une petite fille, et juste envie d'une seule chose...

Elle passa ses petits bras autour du cou de sa mère et murmura


- J'veux dormir avec toi, tout contre toi...
Alcyone
Quelle mère normalement constituée peut résister à ça? Elle embrasse la petite sur le front, avec tendresse, puis se lève, la portant dans ses bras. Oublié le petit lit d'enfant, elle dépose délicatement sa fille dans son propre lit. La rouquine se déshabille rapidement, peu lui importe où atterrissent les vêtements, elle veut juste retrouver son bébé, respirer encore son odeur, la garder en elle. Elle la rejoint sur sa couche, omettant sciemment toute chemise de nuit, et prend l'enfant dans ses bras, tout contre elle, leurs peaux se retrouvent, comme quand Mara était tout bébé...
Contact charnel qui appaise tant la mère que la fille... contact qui n'est que douceur et chaleur... Est-il lien plus fort que celui qui unit une maman à son enfant? Et quand on sait que ce lien a été mis en danger plusieurs fois, il n'en est que plus solide et il prend tout son sens en cet instant, il s'exprime d'autant plus nettement tandis que la petite se cale recroquevillée au creux du ventre et de la poitrine de sa mère.

L'heure des séparations n'a pas encore sonné...
Séparation d'avec son enfant... d'avec son suzerain... Et d'avec cette terre maudite qui aura vu la disparition de celui qu'elle aimait...

Elle resta un long moment à veiller, à caresser les boucles rousses, luttant contre le sommeil même après que la petite se fut endormie... A tout prix, profiter jusqu'au bout de cette union... La respiration régulière et calme de Mara, ainsi que la fatigue accumulée finirent par avoir raison de sa volonté... Elle dormit d'un sommeil profond et bien plus paisible qu'elle n'en avait connu depuis des semaines, si pas des mois...

_________________
Sytral
[le lendemain matin]
Tout en faisant ses bagages le sourire aux lèvres Sytral se remémorait ces dernières semaines....

Combien de temps déjà qu’ils étaient arrivés sur ces terres inconnues. Tant d’événements s’étaient déroulé depuis qu’il avait l’impression que c’était dans une autre vie.
Ils étaient arrivés avec leur douleur et leur peine, leur rancœur également, et le sort avait pris plaisir à s’acharner encore et encore. Tarrélian n’avait pas survécu à Bordeaux et la dernière once d’humanité qui semblait animer Alcyone l’avait quittée. Elle était partie avec des voyageurs inconnus après lui avoir confié la responsabilité de Mara, sa petite princesse.
La haine et la peine débordaient d’elle à son départ et elle n’était restée absente que quelques jours. Mais quelle inquiétude ! Il avait du pendant tout ce temps ne rien laisser paraître de son inquiétude à Mara alors qu’il se faisait un sang d’encre pour Alcyone. Encore un coup bas du destin et il se demandait combien de tels coups il pourrait encore ainsi encaisser avant de trépasser ou de sombrer dans la même folie qui s’était emparé d’Alcyone.
Mais non il ne pouvait pas se le permettre ! Mara était là, elle devait recevoir une éducation appropriée et surtout recevoir de l’Amour.

Ces quelques jours s’était bien passé pourtant, Mara qui le connaissait déjà bien avait bien compris que Maman était partie et que son monde tournait autour de Sytral. Bien sur elle savait parfaitement comment l’amadouer, il lui suffisait de le regarder d’une certaine manière en faisant une drôle de grimace avec ses lèvres et hop elle obtenait presque tout ce qu’elle voulait. Mais maman était revenu et tout était redevenu PRESQUE comme avant car Papa ne voulait toujours pas venir la voir. Il avait qu’à partir de la Mort ! Elle voulait le voir elle.

C’est un poids avec soulagement qu’il la vit revenir un petit matin. Quelques égratignures, mais toujours cette flamme de haine dans le regard. Fort heureusement son niveau baissait grandement lorqu’elle le regardait lui ou Mara, mais la Bête était très proche.
Puis il y avait eu la rencontre tant redouté entre elle et Ginger. Les deux personnes qu’il aimait le plus au monde. La soirée avait été très tendu, puis les esprits avaient commencer à s’échauffer il lui avait fallu s’interposer pour éviter que le sang ne soit versé. Heureusement Théo, l’un des nouveaux amis d’Alcyone lui était venu en aide dans ses efforts pour apaiser la situation. Rude soirée mais une petite victoire pour lui : il savait maintenant qu’ils n’étaient plus des ennemis mortels. C’était déjà un début, une chose après l’autre…

Il y avait eu aussi cette rencontre. Tout d’abord une dame supplémentaire parmi les dames qu’il rencontrait souvent en taverne. Poli comme à l’accoutumé bien que toujours très froid elle avait persévéré dans son envie de mieux le connaître. L’annonce de son départ imminent avait précipité les choses car elle s’était faites plus pressente, plus charmeuse surtout. Et quelle vivacité, quelle soif de vie elle avait en elle. Comment avait elle put si aisément percer cette armure qu’il avait édifiée autour de lui ? Peut être qu’Aristote avait décidé qu’il avait trop souffert ? Comme un petit encouragement à continuer pour mieux le tourmenter par la suite ? Peut être, peut être pas mais Elle avait réussi a lui redonner l’envie de vivre. Elle s’appelait Jeni et s’était un ange. Elle avait décidé de le suivre sur les routes, elle n’avait émis aucun commentaire lorsqu’il lui avait dit qu’il était en charge de la petite Mara, elle……. Il pouvait écrire des pages entières pour la qualifier, mais c’était son jardin secret....


L’air était frais ce matin, Jeni était en train de préparer ces quelques bagages, les siens étaient prêt. Il était temps d’aller récupérer le petite princesse et de dire au devoir à sa maman qui comptait tant pour lui

_________________
Jeni33
Ma chére Alcyone, nous n'avons eu guére beaucoup de temps pour parler ensemble mais je comprend ta douleur et j'éspere que tes nouveaux amis t'aiderons à aller mieux.

Etant du voyage avec sytral, je te promet de prendre soin de mara qui est une petite fille pleine de joie et de vivacitée.Elle est la joie de vivre incarnée même si elle te réclame beaucoup....

Je rappellerai aussi souvent que necessaire à sytral de t'envoyer plusieurs pigeons pour te narrer ses aventures comme la chasse aux papillons qu'elle affectionne pas dessus tout( sur les épaule de sytral bien sùre).

Mon amour je te remercie pour ces quelques lignes pleine d'amour et de tendresse...Je t'aime moi aussi.Je suis sùre que la route que nous ferons ensemble sera longue. Alors ne te lasse pas de moi car je compte bien rester avec toi tout le long de ma vie...
Sytral
Sourit en voyant arriver Jeni et son émotion ne fait qu’augmenter lorsqu’il entend cette dernière parler de Mara à Alcyone.
Sa gorge se serre en regardant la mère et la fille réunie pour la dernière fois avant ….. ne pas penser a cela
Oh Jeni fait même référence aux petits mots qu’il aime lui déposer près de la couche le matin…. Respire calmement…. Tu dois te reprendre Mara ne doit pas sentir de tristesse dans ta voix……bon sang que c’est dur
Il continu d’observer sa vassale et sa petite princesse puis s’agenouille tout près de Mara pour qu’elle vienne près de lui.


Ma princesse, Maman t’a expliqué que nous allions partir ensemble ? Tu sais nous allons bientôt la revoir .. sa gorge se serre mais il se reprend….. et il va te falloir bien travailler avec moi si tu veux lui montrer tes progrès . Sourire de Mara qui lui rechauffe le cœur, il n’ose lever les yeux plus haut sur Alcyone pour ne pas perdre pied.

_________________
--Mara
Maman avait traîné tard au lit ce matin... Mais c'était tant mieux, le câlin du matin avait été prolongé d'autant... Mais du coup, il avait fallu vite s'habiller... Sa petite valise à elle était maigre, puis elle avait le plus important sur elle... Son épée en bois, cadeau de Maman, où elle avait même gravé son blason, celui de Sainte Anne et du Dorat, sa poupée préférée... ainsi que quelques figurines en bois, dont un loup et une licorne, cadeaux de Shiska et Bess...

Elle sent la tension et la tristesse entre les grands qui sont sur le point de se séparer... elle sent bien qu'ils osent pas se regarder pour pas pleurer... Elle-même, elle a un peu envie de pleurer parce qu'elle est triste, mais c'est les bébés qui pleurent.


- Ma princesse, Maman t’a expliqué que nous allions partir ensemble ? Tu sais nous allons bientôt la revoir... et il va te falloir bien travailler avec moi si tu veux lui montrer tes progrès.

- Ben oui, j'sais bien ! Mais elle revient toujours, Maman... Tu m'apprendras à tuer des dragons hein!


La petite sourit à Sytral et à son amie Jeni, qu'elle ne connaît pas encore, mais qui a l'air gentille... Elle jauge la dame... Mouaaaisss, ca devrait aller pour la faire craquer aussi, c'est le principal...
Elle n'a pas peur, juste un peu que sa maman lui manque... Mais chuuut...
Alcyone
S'il est bien une chose qu'elle déteste, ce sont les adieux qui s'éternisent... Elle salue simplement mais néanmoins chaleureusement Jeni... Puis dernières recommendations pour sa fille, entre "Sois sage" et "Tu veilleras sur Sytral, hein, je compte sur toi", derniers baisers... Et enfin dernière étreinte avec son suzerain...

- Prends soin de toi, parce que tu as deux demoiselles sous ta responsabilité, maintenant, et quelque chose me dit que ça va pas être de tout repos...

Les sourires sont francs et complices, y a rien besoin de dire de plus, entre eux deux. Elle lui confie sa vie, sa fille, et sait qu'elle n'a pas à ajouter quoi que ce soit. Il sait...

Enfin, elle se grimpe en selle, sur son grand frison... Elle serre néanmoins les mâchoires... C'est bien la première fois qu'elle s'en va aussi longtemps sans que la petite soit en selle avec elle.

Elle tente de se convaincre que ce sont les premiers mètres les plus difficiles, alors qu'elle s'éloigne des deux êtres qui lui sont désormais les plus chers... Jusqu'il ya quelques semaines, il y en avait trois... Raison de plus pour vite quitter ce duché maudit...

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)