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Info:
L'épouse de Phelipe de Saunhac, alors Coms du Languedoc, vient lui rendre visite depuis le LD en compagnie de ses enfants nouveaux nés. L'un d'eux, Aymeric, héritier légitime, est albinos, aux yeux rouges et cheveux blancs, ce qui inquiète les 'pieux' (s'pas vrai) parents.

[RP] D'une visite en Languedoc

Umiko
Citation:
A Voiron, le dimanche 10 août 1456

Mon cher époux,

J’espère que cette missive vous trouvera en bonne santé.

Tout d’abord, permettez-moi de vous donner quelques nouvelles de nos domaines en Lyonnais-Dauphiné. L’état de siège ayant été levé, les gens que j’avais envoyés défendre la ville de Lyon sont désormais revenus sains et saufs en nos terres.

Sinon, suite à la trêve, les soldats envoyés au front par le duché du Lyonnais-Dauphiné sont désormais sur le chemin du retour. Afin de fêter cela, le Conseil ducal ainsi que le Comité de fêtes organisent festin et bal en cette fin de semaine pour accueillir les premiers soldats et cela sera suivi ensuite par des festivités de plus grande ampleur une fois tous les soldats de retour en Lyonnais-Dauphiné. La présidence du Comité de fête occupe actuellement tout le temps « libre » que nos enfants veulent bien m’accorder. Je sais pertinemment que leur nourrice est une femme compétente, mais je ne puis m’empêcher de rester auprès d’eux.

Comme j’aurai quelques jours de répit entre les diverses festivités organisées en l’honneur des soldats, je me disais qu’il vous siérait peut-être que nos enfants et moi-même viennent passer quelques jours en Languedoc. Vous auriez ainsi l’occasion de profiter un peu de leur présence et voir par vous-même à quel point ils ont grandi.

Dans l’attente de vos nouvelles,
Vôtre,

Umiko


Umiko avait relu plusieurs fois la lettre qu’elle avait rédigée. Cela faisait quelques temps déjà qu’elle n’avait pas revu son époux… Certes, elle l’avait aperçu peu de temps après avoir accouché mais il avait dû retourner prestement en Languedoc. Et étant donné l’état elle s’était retrouvée après avoir donné la vie à leurs deux enfants, elle ne l’avait effectivement que « vu » et n’avait pas eu l’occasion de discuter avec lui. Même si elle était fort occupée présentement, les discussions avec son époux lui manquaient autant si ce n’était plus que lorsqu’elle restait oisive à Voiron en attendant la délivrance… Peut-être était-ce dû à ces deux mois passés loin l’un de l’autre, mais elle appréhendait un peu leurs retrouvailles.

Comme de toute façon elle ne coucherait pas sur le papier qu’elle espérait qu’il éprouve quelque plaisir à la pensée de la revoir, elle se décida à cacheter le pli à la cire rouge et envoya un messager à Montpellier pour qu’il le remette à qui de droit.

_________________
Phelipe
Citation:
Montpellier, le 12 Agost 1456.

Ma douce épouse


-"Non..."

Il froissa la feuille.

Citation:
Montpellier, le 12 Agost 1456.

Ma chère épouse


-"Humpf..."


Une fois encore, il en prit une autre


Citation:
Montpeliler, le 12 Agost 1456.

Ma tendre épouse,


-"Ah voila!... Raah j'ai fait une faute à Montpellier!... Tant pis"

Citation:
Montpeliler, le 12 Agost 1456.

Ma tendre épouse,

C'est avec un grand plaisir que j'apprends votre venue prochaine en Languedoc, accompagnée de la marmaille.

Je me réjouie de même des nouvelles que vous m'apportez sur l'état du Lyonnais Dauphiné, et l'idée de vous savoir si active me rassure sur votre état réel de santé.

Nous aurons beaucoup à discuter lors de votre séjour, notamment sur l'avenir d'Aymeric. Je suis inquiet. Est-ce que ses particularités semblent s'estomper ? Je prie pour lui soirs et matins. Le doute s'installe en moi. Et si nous avions raté quelque chose? Somme nous punis pour la façon dont notre enfant a été procrée ? Je pense demander conseil à Rome. Peut être sauront-ils nous apporter des réponses concrètes. Bien que les médecins déclarent qu'il s'agit là d'une maladie, je crains qu'ils n'aient essayés là que de nous soulager temporairement. Quelle maladie rendrait la peau d'un enfant pâle comme la mort, ses cheveux de neige et ses yeux en feu?

Je vous attends fidèlement,
Vôtre.

Phe.



-"Il y a déjà tant de nuits...Mon amie."
Umiko
Umiko avait reçu la réponse de Phelipe par retour du messager alors qu’elle était déjà descendue à Lyon avec Eliandre, Aymeric ainsi qu’une partie de ses gens qui soit aidaient à l’organisation des festivités en l’honneur des soldats, soit préparaient son départ prochain pour le Languedoc, confirmé par la dite réponse. Toute à ses occupations, elle devait bien avouer qu’elle avait prévenu son époux assez tard de sa venue probable mais, à sa décharge, elle avait préféré attendre d’être sûre de pouvoir s’éclipser quelques jours du Lyonnais-Dauphiné sans que cela ne nuise à la bonne tenue des différentes charges qu’elle occupait.

L’organisation des festivités la veille puis les festivités en elles-mêmes l’avaient fatiguée, mais comme elle avait devant elle un peu plus de deux jours de voyage, elle avait préféré partir assez tôt dans la matinée. Elle aurait tout le temps pendant la journée de somnoler dans la voiture et puis ainsi, le voyage lui paraîtrait peut-être moins long.

Alors qu’elle quittait la capitale du Lyonnais-Dauphiné avant que les rues ne s’animent, Umiko relut la lettre de Phelipe. Une ombre de sourire à la lecture de « Montpeliler », du soulagement et du plaisir à la lecture des lignes suivantes, une ombre dans le regard à la lecture du paragraphe évoquant Aymeric et enfin un sourire au « Phe » de la fin. Ce n’était peut-être pas grand-chose, mais l’utilisation d’une abréviation comme signature la rassurait quand à l’accueil que devait lui réserver son époux.

Aymeric, leur premier fils et donc héritier… Umiko avait craint il est vrai que sa fragilité apparente, due à la pâleur marquée de sa peau et à ses cheveux de neige, ne soit le reflet d’une santé elle aussi fragile mais elle avait été rassurée pendant ces premiers mois de constater que ce n’était pas le cas, du moins pour le moment. Ce point au moins devrait un peu rassurer son époux, du moins l’espérait-elle, même si ses « particularités » ne s’étaient pas estompées.


Phelipe a écrit:
Et si nous avions raté quelque chose? Somme nous punis pour la façon dont notre enfant a été procrée ?


Le deuxième chapitre de l’aspect dogmatique, portant sur la sexualité, disait ceci :

Citation:
Cette dimension du mariage comme union spirituelle ne doit pas faire oublier que l'union des corps est aussi primordiale, en vertu de l'amour qu'elle exprime. La sexualité est le moyen choisi par Dieu pour rendre présente sur terre la fécondité de l'amour, pour assurer la fondation d'une famille unie et pour souder par les gestes intimes l'affection des époux.
Cette sexualité ordonnée ne doit pas aboutir à des dérèglements ou la satisfaction bestiale des sens prendrait le pas sur la volonté d'exprimer l'amour commun et de le transmettre à une possible descendance. Le premier but du mariage reste donc de participer à la création divine par la mise au monde d'enfants. Contrevenir à cela serait saper les fondements mêmes de l'amitié aristotélicienne dans le mariage.


Il était vrai que leurs enfants avaient été conçus dans le plaisir mais ce dernier ne faisait-il pas partie des vertus enseignées par l’Eglise Aristotélicienne ? N’était-il pas défini comme suit ?

Citation:
Le plaisir est la faculté qu’a l’homme d’œuvrer à réunir les conditions de son propre bonheur. Elle est la conscience de soi, de son corps, de son âme, et des besoins de ceux-ci pour rendre son existence heureuse et facile.


Non, cela ne pouvait être une punition… une épreuve, oui, mais une punition, elle ne pouvait le concevoir. La vie d’Aymeric serait certainement suffisamment difficile, son fardeau suffisamment lourd, Umiko ne pouvait croire qu’Aristote n’avait pas d’autre moyen que d’utiliser un nouveau-né pour les punir, Phelipe et elle, s’ils avaient effectivement eu des moments d’égarement réprouvés par l’Eglise.

Son regard se posa alors sur Eliandre et Aymeric, encore totalement insouciants des considérations de leurs parents et du fait que la vie ne serait pas toujours aussi simple que ce qu’elle était pour le moment, pour l’un comme pour l’autre. Ne serait-ce que parce qu’ils étaient nés dans la noblesse.

Oui, elle aurait fort à discuter avec Phelipe… sur l’avenir d’Eliandre également. Enfin, il y avait aussi des fiefs qu’elle envisageait sérieusement d’octroyer prochainement. En tant que Vicomte de Voiron, son époux avait naturellement son mot à dire.

Mais pour le moment, il lui restait encore bien du chemin à parcourir avant d’atteindre le château de Montpellier.

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Source pour les textes sur le mariage et le plaisir : Dogme validé par la Curie de l’Eglise Aristotélicienne romaine
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---fromFRAymeric_de_Saunhac
Dans le berceau à coté d'Eliandre:

Un peu de calme, enfin...
Ces derniers temps tout ne cesse de se bousculer autour de nous. Des gens hurlent pendant que d'autres courent dans tout les sens. Nous avons fait notre première sortie à l'air libre. C'était... différent... Il y avait une grosse boule jaune qui brulait les yeux au-dessus de nous sur un fond bleuté. La personne qui se présente à nous sous le nom de "maman" était toute excitée à l'idée de nous montrer le "dehors".
Après de longues heures interminables passées à bouger, nous avons fini par arriver dans un lieu encore plus bruyant. Durant tout le voyage, nous nous regardions. Parfois l'un et l'autre nous fermions nos yeux et somnolions.
Dame maman passait elle son temps à regarder des bouts de papiers, gratter sur d'autre avec une chose qui gouttait noir. De temps en temps elle nous regardait distribuant ses regards à toi comme à moi. Quand elle me regardait quelque chose dans ses yeux changeait... Aurais je fait quelque chose qui ne lui plaisait pas? Puis lorsque je tournais mon regard vers toi tu me souriais, alors j'oubliais tout... Je me rendormais...
---fromFREliandre de Saunhac
Dans le berceau près d’Aymeric

Il y avait eu beaucoup d’activités autour de nous. Plein de choses nouvelles à voir, à découvrir ensemble.
Pourtant je me demande si on n’aurait pas pu attendre un peu avant de découvrir les voyages.
Ca cahote, le bruit des sabots des chevaux qui claquent sur la route, parfois les roues de la voiture cognent des pierres sur le chemins et grincent.
On est avec la jolie dame. Celle qui nous embrasse parfois. Elle est particulière. Les autres dames qui s’occupent de nous, elles ne nous embrassent pas, elles s’occupent de nous, froncent parfois les sourcils quand on crie parce qu’elles nous séparent, lèvent les yeux au ciel quand on se calme une fois qu’on est côte à côte. Oui elle est particulière, elle nous prend toujours nous deux, elle a dû comprendre qu’on est un tout, elle.
Dommage que je ne sache pas encore parler, j’aurai surement demandé « c’est encore loin ? quand est-ce qu’on arrive ? ».
A la place de cela, je me contente de dormir parfois, à défaut de regarder la jolie dame ou le ciel à travers la vitre.
Ce que je préfère c’est toi. Je suis rassurée quand tu es là. Mes mains s’agitent de temps en temps, comme pour te dire encore et toujours bonjour, je suis heureuse que tu sois là, heureuse de t’avoir suivi.
Umiko
Les paysages s’étaient transformés au fur et à mesure qu’ils avaient parcouru du chemin. Même s’ils ne semblaient pas vraiment apprécier les remous, Umiko considérait néanmoins qu’Eliandre et Aymeric avaient assez bien supporté leur premier voyage. Aristote en soit loué, s’il avait fallu composer avec des cris et des pleurs plus que cela n’était raisonnable… sans doute ne seraient-ils pas en vue de la ville de Montpellier en cette fin de matinée.

Alors que la capitale du Languedoc n’était plus un point à l’horizon mais bel et bien une ville dans leur champ de vision, Umiko ne put s’empêcher de dire à ses enfants :


-« Ca y est, nous arrivons. »

Des petits bruits en réponse, quelques gazouillis quand elle passa sa main sur les joues de l'un et l'autre des jumeaux.

Et la voiture finit par se présenter à l'entrée du château de Montpellier.

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Zagelle
[A Vergèze, à un moment ou à un autre, avant l'arrivée de la famille de Phelipe]

Une promesse avait été faite, et Zagelle comptait bien la tenir... Et puis ses visites en taverne se rarifiant de nouveau, elle commençait à avoir du stock... Elle passa un long moment dans sa cave, humant, goutant les différentes cuvées pour en choisir une qui pourrait convenir. Enfin, quand elle eut trouvé le tonneau qu'elle cherchait, elle se rendit à l'opposée de la cave, et choisit une bouteille, bien plus rapidement, prenant la première de la rangée, en fait... Elle fit mettre sur le tonneau et la bouteille des étiquettes : sur celle du tonneau, quelques mots :

Citation:
Comme promis...

Félicitations pour votre mandat comtal, qui ne fut pas des plus simples, et courage pour celui qui s'annonce.


Sur l'étiquette de la bouteille, juste trois mots...

Citation:
Eau de Vergèze


L'eau pétillante et le tonneau de Hibou partiraient ensemble, mais il y avait peu de chance que le Vicomte s'interesse à la bouteille... Sachant l'arrivée prochaine de la Vicomtesse de Voiron, Zagelle avait eu l'idée de joindre cette eau si particulière au tonneau... Un jour ou il faudrait qu'elle teste quelques mélanges avec cette eau pétillante : telle qu'elle, Zagelle ne l'aimait pas... Mais un jour elle y avait versé du sucre, et le gout avait été bien meilleur.

Sortant de ses pensées, Zagelle fit remonter les deux boissons, pour qu'elles soient mises dans une cariole, en partance pour Montpellier... Le destinataire ? Son filleul, Phelipe de Sauhnac... Elle lui avait fait une promesse, bien qu'il ait cherché à la duper à ce sujet.

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