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[RP] Arrivée, retrouvailles, coucheries et accouchement

Ardath
Rp ouvert à tous, comme d'hab …


L'alezan infortune avançait d'un pas tranquille depuis Sancerre en Berry, balotant sa cavalière qui tentait désespérément de s'assoupir, encore une soirée trop arrosée derrière elle.

Mon futur fief contre un cheval qui serait plus confortable … pitié.

Sa tentative est vouée à l'échec, les autres ne sont pas assez fou pour lui échanger leur monture, il est de notoriété publique que son cheval est une essoreuse à salade acquis dans des circonstances qui auraient pu être plus joyeuses. Il porte la poisse … Tout d'un coup la vipère, comme aime la surnommer Eusaias, se dresse toute droite sur ses étriers et tend le bras.

Regardez ! Un sourire étire ses lèvres, la machine à laver qu'elle a entre les jambes est reléguée au fond de son cerveau. Bourgogne ! Maison ! Ce sont les toits de Cosne que l'on apperçoit.

La Bourguignonne se tourne vers Bazin qui les a mené depuis l'Anjou vers des contrées plus vertes, vers Ryllas et Andreia aussi qui ont fini par devenir de bons amis au fil des rencontres de Saumur à Angers.

Bienvenue chez moi. L'herbe est grasse, les gens accueillants, la politique intéressante, bien sur Cosne ce n'est pas encore Chalon mon village de presque toujours mais c'est la Bourgogne quand même.

Sa terre lui a manqué, mais pas seulement, sa marraine est présentement à Chalon, le Comte Théognis Montereau est revenu d'entre les moines, des gens l'attendent, ds gens qu'elle prendra plaisir à saluer. Coup de talon, le feignant peut bien prendre le trot pour une fois, il se reposera plus tard, le voyage est presque fini, partie de Rieux arrivée à Chalon.

Galope le beau … Nouveau coup de talon, libre à eux de la suivre, elle ne les attendra pas, ils savent qu'elle ne sera pas loin. Si vous me cherchez je serais quelque part entre Cosne, Chalon et Arquian.

Edit 1, ajout du bandeau en haut, edit 2 fautes diverses, edit 3 ajout du bandeau en bas edit 4 : changement du titre le problème des scénarios qu'on n'a pas écrit …

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Anima Vagus
Libre vagabonde et Fleur d'échafaud
Theognis
Citation:
A Chalon


Assis à une table de son auberge, le Comte dessinait des ronds de miettes de pain, songeur. Passée la colère venait l'amertume de la déception. S'il s'était attendu à un tel accueil....Sa femme en aimait un autre. Elle attendait même un enfant de lui. Et le Comte ressassait les images de leur dispute. Il avait cru pouvoir la tuer, mais il s'était montré faible. Il n'avait pas osé. Sa lame au clair était resté vierge de ce sang désormais impur à ses yeux.
Il souffla sur la mousse de sa cervoise, contemplant d'un oeil morne les bulles disparaître à la surface. Il lui fallait maintenant se venger. Défendre son honneur. Rendre gorge à l'infamie. Au prix de la mort, s'il le fallait. Que la vie au monastère paraissait douce et sereine, et tranquille! Mais l'heure n'était plus à la contemplation. Il lui fallait se défendre. La gifle reçue lors de la cérémonie d'allégeance n'avait pas éteint sa détermination. Bien au contraire.
Il trempa la plume dans l'encrier. On n'entendit bientôt plus que le grattement du calamus sur le parchemin.





Mon cher Enguerrand, ami,

J'aurai aimé t'écrire dans des circonstances plus joyeuses. Hélas, tel n'est point le cas. Je suis déshonoré. Pendant mon absence, ma femme a pris un amant. Chose de la vie, me diras-tu. Mais elle l'aime, elle me l'a avoué, et pis encore, elle attend un enfant de lui.
Lui, c'est Wulfod, le Haut Connétable Impérial. Ce faquin a profité de mon absence pour séduire mon épouse, et l'engrosser. Je m'apprête donc à lui écrire avec toute la rage possible pour le provoquer en duel, sous le jugement d'Aristote. Avant, j'aimerai que tu sois mon témoin. Je te le demande humblement, comme un homme qui a perdu tout repère. J'espère que tu pourras donner une réponse favorable à mon appel.

Amitiés,
Théo.






Mon cher Asdrubael, ami,

Je trempe la plume dans mon coeur dur comme la pierre pour t'écrire cette missive. Je suis déshonoré. Mon épouse, pendant mon absence, a pris un amant. Pis, elle m'a avoué l'aimer, et attendre un enfant de lui. Je suis passé bien près de l'occire. Mais je n'ai pas pu. Désormais, je médite ma vengeance contre cet homme qui a séduit ma femme.
Il s'agit de Wulfod, le Haut Connétable Impérial. Un adversaire de taille, mais je me fie à la justice d'Aristote pour le punir de mon épée. Je te demande d'être mon témoin pour ce duel. Acceptes-tu?

Amitiés,
Théo
[/


Troisième lettre, le grattement devient plus incisif.




Comte Wulfod,

Vil faquin, traître à l'honneur, scélérat,

Vous avez, par vos menteries, séduit mon épouse, restée seule après mon départ. S'il vous reste une once d'honneur sous les couches crasseuses de votre armure, vous devez m'en rendre compte par un duel à l'épée, d'homme à homme. Si vous refusez, que la terre se dérobe sous vos pieds, car vous serez indigne de la fouler. Je vous poursuivrai de mes imprécations, et, quoiqu'il en coûte, dans un jour, dans un mois, dans un an, je vous retrouverai, face à face.
Alors plutôt que de me présenter votre dos, je vous conseille de venir me retrouver, au jour que vous m'indiquerez, au manoir Drakhan, terre des mes amours, terre de vos souillures. Venez accompagné de deux témoins, et je viendrai avec les miens,

Je ne vous salue point,
[/


Ayant cacheté ces trois lettres, Théo appela son serviteur pour qu'il les envoie à bonne destination. Quant à lui, il se servit une autre cervoise, et se perdit dans ses réflexions. Etrangement, il pensa à Ardath, que penserait-elle de tout ceci? Elle et ses amis risqueraient de le voir en piteux état. Mais toujours fier, ayant son honneur avec lui.
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Ardath
Si l'Ardath ne pouvait pas avoir connaissance des malheurs du baron elle galopait en tout cas vers lui. Enfin, presque …

Pour l'heure, Infortune était attaché à côté d'une taverne dijonnaise et sa propriétaire faisait tourner une chope du bout des doigts, perdue dans ses pensées. Elle se demandait comment les angevins trouvaient sa Bourgogne, Bazin l'avait qualifiée de mine … parce qu'il y trouvait deux pairs de France. Ce n'étaient pas exactement le genre de raisons qui lui faisaient aimer le duché mais elle avait fini par accepter après un pichet de vin que puisque leurs caractères étaient différents ils ne pouvaient pas en apprécier la même chose. L'absence de nouvelles de Ryllas, de Mazarin ou même d'Andreia la tourmentaient un peu plus.

Schrac

La vipère relève les yeux. En face d'elle, ça pue, …


T'as un problème la belle ?

Mouvement de recul, elle ne peut pas s'empêcher, le vioque n'a pas l'air de trop lui en vouloir. Habitude sûrement. Il a le cul posé sur une chaise et pas franchement l'air de vouloir en bouger, l'Ardath décide alors d'en prendre le parti.

J'attend des nouvelles l'ami. Des nouvelles qui viennent pas, j'ai ram'né des gens chez moi, 'fin ici t'vois. J'me d'mande c'qu'ils peuvent bien en penser.

Naturellement elle a repris son langage de paysanne, c'est plutôt le contraire qui le choquerait. Sa main droite fouille sa besace à la recherche d'une pomme. Le type la regarde avec l'oeil brillant, elle lève les yeux au ciel, elle va encore se faire avoir, trop bonne trop conne. La pomme vole, il la réceptionne.

T'as pensé seulement à leur d'mander ? Les bonnes femmes, toutes les mêmes. T'jours à attendre des réponses aux questions qu'elles ont même pas d'mandé. Croient qu'ça tombe du ciel.

Et mange toi ça dans la face donzelle, sans sourciller, t'es pas concernée, ça sent la rancoeur, tu le connais pas, le prend pas personnellement. Hausses les épaules d'un ton détaché, étend tes jambes et tire toi, y'a du peuple qui t'attend à Chalon.

Ou pas l'ami. Tu peux finir ma chope moi j'suis un peu pressé par l'temps. Au plaisir de pas s'recroiser.

L'Ardath ramasse ses canes et pousse la porte de la taverne, on l'attend, pour ça elle a pas menti.
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Anima Vagus
Libre vagabonde et Fleur d'échafaud
Kerowynn
Citation:
A Chalon itou


Pleine, ventre en avant, pieds en canard. Ronde, peau translucide, teint bleuté. Ses membres semblaient frêles, grosse que du ventre, joues creusées. Le gris des cernes entourant le gris des yeux, trop clair. La masse de ses cheveux autour de çà, qui flamboyait encore quand elle semblait si terne. Et la chose dans son ventre qui gigotait, poussait à tout va, faisait des bosses qu'elle sentait, parfois, du plat de la main.

Elle n'en avait plus pour longtemps.

Se dandinait, robe élargie battant les chevilles. Un tour de Chalon, qu'elle faisait, pour passer le temps et exercer ses muscles. Un arrêt à l'auberge du Baron, ou du Comte, elle avait perdu le compte de çà aussi. Une image devant ses yeux, un sourire.

La porte est poussée, il y fait sombre. Elle se dit que ce sera bientôt l'hiver, frissonne un coup, avance dans la salle. Le justement sus nommé - Comte/Baron..qu'en sais-je?- se trouve être assis là, ou avachi. L'a pas l'air bien brillant. Elle s'en souvenait, de la dernière fois qu'elle l'avait vu, heureux, à son mariage. Yeux qui brillent, lèvres rouges..il se promettait surement un bonheur sans faille, sans fin.

Ça a encore du rater se dit-elle. Elle se reprend. Si çà se trouve, c'est autre chose.

Elle soupire. D'après son expérience à elle, il vaut mieux se contenter des instants heureux, et pas compter sur le bon Dieu pour les rendre éternels.

Elle va le voir, s'installe tant bien que mal en écartant un peu le banc, à la même table que lui. Il ne semble pas la voir, tourmenté. Alors, elle effleure sa main posée sur sa bière et oublie de l'honorer de son titre.


- Théo?
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N'est rien et espère bien le rester. Libre habitante d'un village charmant, voyageuse par moment. En quête.
Rampa
Enguerrand avait reçu le courrier de son ami avec une incroyable vélocité, il était en effet non loin de Chalon prospectant à la recherche de nouveaux ambassadeurs motivés. Il entama sa lecture avec plaisir comme à chaque lettre provenant de son ancien patron.



Mon cher Enguerrand, ami,

J'aurai aimé t'écrire dans des circonstances plus joyeuses. Hélas, tel n'est point le cas. Je suis déshonoré. Pendant mon absence, ma femme a pris un amant. Chose de la vie, me diras-tu. Mais elle l'aime, elle me l'a avoué, et pis encore, elle attend un enfant de lui.
Lui, c'est Wulfod, le Haut Connétable Impérial. Ce faquin a profité de mon absence pour séduire mon épouse, et l'engrosser. Je m'apprête donc à lui écrire avec toute la rage possible pour le provoquer en duel, sous le jugement d'Aristote. Avant, j'aimerai que tu sois mon témoin. Je te le demande humblement, comme un homme qui a perdu tout repère. J'espère que tu pourras donner une réponse favorable à mon appel.

Amitiés,
Théo.




A cette lecture, une boule passa dans sa gorge.... Comment cela pu être possible, lui qui était si heureux avec sa tendre. Après avoir écrasé son poing vengeur sur le siège de la calèche de la Basilique se trouvant à sa droite, il interpella le cocher en hurlant.

Changement de direction, Nous allons à Chalon ! Menez moi au plus vite auprès de cet inconscient de Comte de Nozeroy !

Le cocher comprit rapidement l'urgence de la situation et fit de son mieux tel un pilote de char de la Grande Rome pour ne perdre pas une seconde. Il coupait les virages, dépassait sans excuses les malheureux piétons tel une tornade.

Fangio, quand serons nous à Chalon ? demanda Enguerrand avec un ton insistant tout en s'accrochant à ce qui bougeait le moins.

Bientôt, Chevalier Rampa ! J'irai plus vite si vous ne me posiez pas la question toutes les lieues !
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Chambellan de Bourgogne Chevalier de l'Ordre Teutonique
Theognis
Citation:
Chalon


Il sursaute, émerge de ses lugubres pensées comme un crapaud surgit d'un marais sombre. Il regarde Kerowynn, un instant ne la reconnaît pas. C'est elle! Il sourit. Il la contemple. Elle semble si fatiguée. Mais il retire sa main. Il y a des contacts qu'il vaut mieux éviter, se dit-il.

Bonjour Kerowynn....Comment vas-tu? Attends, je vais appeler....

Se retourne: personne.

Bon, je vais te faire un lait de chèvre chaud. On nous a livré ce matin: il est excellent. Ne protestes pas surtout. Cela me changera les idées. Tu ne sais pas ce qui m'arrive?

Et Théo de lui raconter son histoire, l'amant de sa femme, l'enfant qu'elle attend de lui, le duel à venir, tout en préparant la boisson chaude. Il lui apporte, et s'assoit en face d'elle, guettant sa réaction. Elle a des cheveux comme des épis de blés après l'orage, pense-t-il.
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Kerowynn
Citation:
A Chalon, toujours


Il retire sa main, un peu trop vite, ou un peu trop lentement. La sienne reste suspendue un temps, instant de gêne qu'elle laisse filer. S'en souvenir, ne pas le toucher. Sans même faire l'effort de l'air de rien, elle cache sous la table ses mains, penche la tête un peu pour l'écouter dérouler l'histoire sordide du cocu marié, bafoué, assez orgueilleux pour aller risquer sa vie pour..pour quoi?

- Je ne vais pas te plaindre, tu serais capable de t'en vexer. Ta femme t'as joué un sale tour en te faisant porter d'aussi voyantes cornes. Tu te crois obligé de défendre ton honneur à coup d'épée, en risquant ta vie... ou alors, c'est que tu veux la récupérer?


Il pose une tasse fumante devant elle, qu'elle dédaigne. Elle enchaine, lugubre, sans le regarder vraiment.

- Tu vas te faire tuer, et çà ne te la rendra pas.

Une pause, elle souffle sur le lait, faisant frémir la mousse délicate. Son ton change, son visage aussi. Elle se redresse pour le regarder en face, laisser planer un peu d'ironie

- C'est dommage que tu n'ai pas pensé à la ceinture de chasteté avant de partir réciter des prières. Quelle imprévoyance! On ne laisse pas seule une si convoitée épouse.
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N'est rien et espère bien le rester. Libre habitante d'un village charmant, voyageuse par moment. En quête.
Andreia
[A Cosne]

Andreia était arrivée quelques jours plus tôt en Bourgogne. Elle avait eu tout loisir de visiter le village de Cosne, ses tavernes, ses ruelles, mais n'avait pas vraiment lié connaissance. Elle sortait finalement peu.

Ses amis lui manquaient, elle se retournait souvent en arrière, par simple habitude, sachant pertinemment qu'elle n'y trouverait rien ni personne de connu, mais avec l'infime et fol espoir de voir l'un de ses amis au détour d'un chemin..mais bien evidemment, seul les feuilles voletaient derriere ses pas. Elle était bel et bien seule en terre inconnue.

Oh bien sur, il y avait son escorte. Des gens aimables, des gens qu'elle aimait cotoyer, avec qui elle parlementait toujours avec plaisir, mais elle n'etait pas chez elle. Pas encore. Et ils avaient leurs propres préoccupations.

Voilà plusieurs jours que la troupe s'était séparée, chacun vivant sa vie. Elle se sentait de plus en plus seule. Desesperement. Maintenant qu'elle avait fait le tour du village, elle decida qu'il était grand temps de decouvrir le reste du duché, et voir si sa place etait là.

Ses frêles épaules se courbaient, non pas par fatigue, mais parce qu'elles portaient un bien lourd fardeau..elle était investie d'une difficile mission. Annoncer a ceux qui l'avaient connu, la mort de son defunt frere. Mais dans son souvenir, il n'avait jamais vécu en Bourgogne.

Alors continuer ? s'arrêter ? revenir en arrière ? Elle ne savait plus, elle était perdue.
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"Quand un enfant te demande pourquoi le soleil vient et s'en va, dis lui que dans cette vie, il n'y a pas de lumière sans obscurité.."
Theognis
Citation:
Chalon


Le Comte lève les yeux au ciel. Les femmes!

Les femmes! Toujours à bafouer ce qui fait l'essence de notre vie, à nous, les hommes.

Théo revient sur Kerowynn, et l'observe un instant souffler sur sa tasse de lait. Elle a ostensiblement dédaigné son présent, ne l'a même pas remercié, mais elle finira par le boire. Il la connait bien.
Elle lui parle de ceinture de chasteté, comme pour faire une blague après un sujet trop grave. Alléger le poids des mots, divertir les sentences pesantes. Elle ne l'aura pas à ce petit jeu. Le Comte a besoin de parler, de s'expliquer, de se convaincre, aussi.


Et toi, irai-tu avec un homme qui a perdu tout honneur, qui vit misérable, caché, qui a peur jusqu'à son nom car cela lui rappelle de trop mauvais souvenirs? Un homme seul, qui se sent indigne de tout, même d'avoir des amis, et que ses ennemis dédaignent, de peur d'être souillé par son humiliation? Un homme qui n'a confiance en rien, et qui craint plus que tout le jugement d'Aristote? Un homme si trouillard qu'il abandonnerait femme et enfants au premier malandrin venu?
Je ne répondrai pas à ta place. Mais moi, je ne veux pas être ce genre d'homme. Si je meurs, tant pis. Car une vie déshonorée ne mérite pas d'être vécue. Et si je suis défait, alors j'aurai de l'estime pour mon rival, et je saurai que mon épouse n'est pas avec le premier venu.
Quant à la ceinture de chasteté....


Il se renversa sur son siège, et but une gorgée de bière, méditatif.

Je ne connais point de femmes assez sottes pour ne pas faire une copie des clés.
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Asdrubaelvect
Après une douce promenade avec son épouse, le duc reçut un mot, une lettre, de Théo... Etrange, cela faisait bien des semaines, voir même peut-être des mois qu'il n'avait plus eu de nouvelles du comte...

Lettre déconcertante, il connaissait Macricri, un peu, mais ne pensait pas ce genre de choses de sa part...

Attablé à son bureau, il y répondit sans attendre.


Citation:
Théo, cher ami,

Cette nouvelle m'horrifie, un tel déshonneur frappe sournoisement dans le dos, et met à genoux même l'Homme le plus robuste.

Tu as bien fait de ne point tuer ton épouse, la colère de Leviathan est mauvaise conseillère et ne t'aurait point vengé mais pis, t'aurai rendu malheureux.
J'accepte d'être ton témoin, mais tu ne devras livrer ce duel qu'au premier sang, car nul meurtre ne te rendra ton honneur, et jamais Aristote ne te donnera la force de vaincre si ton but est d'ôter la vie.

Ainsi tu pourras avoir recouvert ton honneur, mais il ne te faut point oublier que ton épouse est consentante. Si l'espoir qu'elle t'aime à nouveau disparaît totalement, ce sur quoi tu dois réfléchir, écarté du souffle de Leviathan ; alors tu devras briser ce mariage qui n'a plus de raison d'être, et Macricri devra avoir écu enlaidi pour son infidélité...

Avant d'agir de quelque manière que ce soit, réfléchis et si le besoin s'en faisait sentir, questionne des Hommes du Très-Haut.

Prépares-toi au duel, par un entraînement et des prières. Car Aristote seul décide à qui il octroiera la victoire.

Que le Très-Haut guide tes pas.

AsdrubaelVect, Duc d'Amboise et de Luynes, Vicomte d'Avallon, de Montbazon et de Sombernon, Baron de Vouvray et premier archidiacre de Lyon.

[pas de sceau car pas à jour, j'ai donc mis tous les titres actuels, c'est looonnnnggggg]

La lettre fut ainsi envoyée en direction de Théognis, retour à l'envoyeur !
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Bazin
Aux abords de Cosne, peu auparavant


Alors qu'Ardath se tourne vers ses compagnons et leur signifie la fin du voyage, Bazin lui sourit

Nous en sommes fort aise ma chère amie. La ville à l'air charmante, je trouverais bien une petite demeure à Cosne. Ou plutôt irais-je à la capitale: j'aime me sentir proche du pouvoir.


Lançant sa monture au trop derrière le canasson d'Ardath, il mit dans sa bouche quelques unes de ces délicieuses noix que Ryllas lui avait donné.
Soraya.
A peine avait-elle remis les pieds en Bourgogne que la jeune baronne se trouvait empoignée dans une histoire la dépassant totalement mais dont elle ne pouvait rester indifférente.

L'amitié de son père pour Théognis était une raison que Soraya invoquait pour en masquer une autre, bien moins plaisante aux yeux de sa marraine...

Elle avait quitté Dijon sous le regard méfiant de Juliette mais bien que celle-ci soit sa marraine, Soraya n'en était pas moi adulte maintenant et libre de ses allés et venus. C'est dont vers Chalon qu'elle se dirigea sur sa jument blanche, frêle silhouette galopant vers l'homme qui l'avait tant troublé.

Arrivée dans son village, elle se rendit compte de la stupidité de son entêtement et se retrouva au milieu du village, ne sachant ou trouver le comte...


Bravo! Et maintenant que vas-tu faire? Frapper à toutes les portes? Et une fois que tu l'auras trouver, que lui diras-tu? pff.. Arf les hommes!

Elle mit pied à terre en maugréant et le vent se leva, la poussant à se réfugier dans la taverne la plus proche. La jeune baronne confia son destrier à un palfrenier avant de rentrer, quelque peu décoiffée par sa chevauchée. Elle passa une main désinvolte dans son imposante chevelure d'ébène qu'elle tenait de sa mère, comme beaucoup d'autre choses, et haussa les épaules, se disant que personne ne la connaissait ici...

Il y avait un joyeux brouhaha dans la taverne et alors que les yeux d'émeraude de la baronne parcouraient la salle à la recherche d'une table vide, elle vit la silhouette de Théo dans le fond, près d'une femme...

Jalousie quand tu nous tiens... Soraya se maudit elle-même de ne pouvoir controler ses sentiments. Elle resta debout, ne sachant que faire... Pourquoi cette fixation sur cet homme? Pourquoi l'avoir suivit jusque là?


Ben alors ma p'tite dame? Restez pas ici les bras balland? Vous voulez à boire? Un lit pour la nuit peut-être?

So répondit au tavernier sans détacher ses yeux du comte

Oui... oui c'est cela... un repas chaud et un lit pour la nuit... Merci...

Lorsqu'elle reprit ses esprit, elle alla prendre place près de la cheminée, silencieuse...
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Kerowynn
Elle rit, et dit, rieuse:

Moi, je serais assez bête pour çà

Irait-elle, avec un tel homme?

Surement pas. Elle aimait, contrairement à sa logique, les hommes capables de cet orgueil-la. Capables d'être insaisissables, d'être eux, de préférence forts. Évidement qu'elle préférait çà. Mais elle n'allait pas le dire à Théo. Lui, elle le préférait surtout vivant.

- N'essaye pas de me faire croire que c'est la même chose. Je ne suis pas idiote à ce point. Défendre ce qui nous est cher, ce n'est pas comme défendre son honneur. On peut être brave face à l'attaque, assurer sa survie et celle de sa famille, sans pour autant se sentir obligé de se battre pour son honneur, si tant est qu'on puisse le recouvrer avec du sang.

Vibrante, prête à défendre son idée, elle s'apprêtait à parler. Une jeune femme, dans son champ de vison, retint son attention. Elle la suivit des yeux, jusqu'à la cheminée auprès de laquelle elle vint se poser, et parla, un ton trop bas :


- J'aimerai un homme, comme tu le décris, je le pourrai, s'il n'avait pas peur, ni honte de lui-même.

Et son passé l'aida, rendant ses mots vrais. Elle aimait, avait aimé, avec une force peu commune, pardonnant tout, ou presque. A faux..mais ce n'était pas si important. Au moins, elle, elle avait aimé. Au sein de sa rêverie, une langue froide. Ce regard... Elle ne s'y trompait surement pas, il y avait là de l'hostilité bien compacte. De l'hostilité, contre elle. Qu'avait-t-elle donc fait à cette jeune demoiselle, visiblement bien née, pour mériter çà?


Elle regarda Théo, interrogative. Il devait détenir la clef... lui seul pouvait être l'enjeu. Sans doute un de ces cœurs, qu'il laissait en chemin.

Ce diable d'homme, même brisé, restait étrangement séduisant. Elle sourit, un coup pour elle, parce qu'elle était loin de prétendre à la séduction, enceinte jusqu'aux dents, translucide à force d'être à bout de forces. Et un coup pour lui, qui avait bien de la chance de soulever pareil engouement.

Toute prête à s'écarter, elle désigna du menton la jeune dame ombrageuse à Théo.


- Je crois que quelqu'un, par là bas, te dévore du regard bel-ami. Tu devrais dire bonjour.
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N'est rien et espère bien le rester. Libre habitante d'un village charmant, voyageuse par moment. En quête.
Theognis
Précision Spatio-Temporelle: la scène à Chalon se déroule quelques jours après l'arrivée d'Ardath en Bourgogne.


La joue posée dans la paume de sa main, il écoutait les paroles, il entendait les silences de Kerowynn, et il se demandait comment Persan avait pu faire pour se conduire aussi ignoblement. Mais il ne voulait pas qu'elle puisse lire de la pitié dans son regard. Elle détestait cela, il le savait.
Il avait une telle amitié pour elle, qu'il s'empêchait de faire quoi que ce soit de désagréable à ses yeux. Elle était si faible, et si fragile. Et elle ne buvait pas son lait de chèvre. Il en était contrarié, mais il ne le montra pas. Il baissa les yeux quand elle sourit.


Je crois que quelqu'un, par là bas, te dévore du regard bel-ami. Tu devrais dire bonjour.

Intrigué, il leva la tête, et se retourna, un bras pendant sur le dossier de la chaise. Soraya! Il fronça les sourcils. Que faisait-elle ici? Elle n'allait tout de même pas le gifler encore pour qu'il renonce à son duel?
Sa présence le contrariait. Elle le troublait. Il ne pouvait, quand elle se trouvait près de lui, s'empêcher de glisser des yeux appréciateurs sur ses épaules nues. Le désir de goûter la fraîcheur de sa peau réveillait en lui de vieux démons. Et ce n'était point de circonstance de s'acoquiner avec une jeune damoiselle, lorsqu'on prétend venger son honneur bafoué par l'amant de sa femme.
De plus, elle était la fille de Gaborn et de Djemilée. Elle était donc plutôt à éviter. Théo craignait la colère de son père, la colère de sa mère.... Les principes de la morale interdisait ce désir, avec raison.
Il était donc fort contrarié de la voir ici. Il ne fallait pas que cette amourette de jeune fille lui occupe l'esprit, alors qu'il aurait à jouer sa vie, contre un homme déterminé, et un fin bretteur.
Il se leva.


Kerowynn, excuse-moi un instant je te prie, c'est la fille de Gaborn et Djemilée qui vient d'entrer. Je me dois d'aller la saluer.

En quelques pas, il fut devant elle, et elle se leva à sa vue. Comme c'était l'usage, il prit sa main et la baisa délicatement. Il tâcha de ne mettre aucune chaleur particulière dans ce geste, et de lui parler ensuite avec un air des plus détachés.

Dame Soraya, soyez la bienvenue dans ma modeste auberge. C'est une drôle de coïncidence de vous voir ici, chez moi, alors que nous venons tout deux de la cérémonie d'allégeance au duc de Bourgogne. Vous vous préparez à rejoindre vos parents dans le Dauphiné?
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Ardath
Le temps était venteux, pas assez pour que ça devienne vraiment amusant, juste assez pour que ça l'ennuie à mesure que des mèches de cheveux lui brouillaient la vue. D'un coup de talon l'Ardath accéléra la délivrance de ses tourments : Infortune prit un petit galop aux abords de Chalon. Décidée à ne pas perdre de temps elle ne le repassa au pas que lorsque les pavés des rues principales furent en vue et elle eut tôt fait d'arriver devant l'auvent de la chopine joyeuse.

Au pied de son cheval il y a une grosse flaque d'eau, elle le dégage de la mare pour pouvoir mettre pied à terre sans trop s'éclabousser. Il y a de la paille pas trop souillée et la bête ne renâcle pas, comme si elle savait que tous les deux étaient enfin arrivés à destination, qu'ils avaient tout leur temps devant eux. De ses mains raidies par le froid elle fini par obtenir un noeud convenable, le cannasson n'ira nulle part sans elle et puisqu'il a sa pitance elle peut aller chercher la sienne en toute bonne conscience.

On l'attendait mais pas pour un jour précis, elle sait juste qu'en échouant à la chopine elle finira par croiser le Comte ou sa marraine, elle a déjà du arriver, elle. Elle pousse la porte, reste dans son embrasure, la chaleur de la pièce l'agresse. Des silhouettes se devinent, trop sombres encore pour ses pupilles étrécies.


'jour.

Respiration qui reste en suspens, elle est supposée dire quelque chose qui ne vient pas. A la place elle reste là, à contre-jour, sans bouger, ses yeux s'habitent à l'obscurité, le menton relevé détaillant l'assemblée la main appuyée contre le chambranle de la porte. Il y a là le Comte qui ne lui tire aucun sourire, il est en train de parler à une femme, les lèvres serrées et le front plissé sous le coup d'une contrariété passagère : elle est bien obligée d'admettre que Soraya est séduisante. Son regard se détourne, elle n'avait pas vu l'ombre assise dans un coin, des cheveux qui parlent d'eux-même.

Qu'importe le Comte, il ne s'envolera pas, Kerowynn est une hirondelle, rien n'est moins sur dans son cas. Elle est de dos et Ardath ne peut qu'apprécier le peu d'épaisseur des membres de la rousse, pas son ventre rebondi. Elle avance de quelques pas, ses bottes claquent, bien pour ça qu'elle les a choisies d'ailleurs. Reste dans le dos de sa marraine, elle pourrait échouer sur une chaise en face d'elle mais elle ne l'a que trop fait ces derniers temps … échouer. Alors elle reste debout et annonce d'une voix douce, comme une évidence qu'elle est rentrée :


Kerowynn …
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Anima Vagus
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