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[Rp] Un long voyage se fait en plusieurs étapes.

Koios
    [Dans la nuit de lundi à mardi.]


"On peut voyager non pour se fuir, chose impossible, mais pour se trouver." J. Grenier



-Donc cette capitale Languedocienne ne vous manquera pas messire Koios ? Je me souviens que nous étions venus il y a quoi... Quelques moi tout juste. Vous vous souvenez juste avant le changement d'année !
-Ah tu te tais Venance... Tu n'as pas compris depuis le temps que je n'aime pas cette ville... Je fais que râler dès que j'y suis, ou alors les gens de là bas ne me plaisent pas. Non mais attends, tu as vu la populace dans les tavernes ? Si encore c'était du monde agréable, et des gens avec qui on pourrait parler convenablement ca irait. Or là, c'est carrément le contraire... Peut être quelques personnes font exception à la règle. Tu sais mon fidèle domestique, je peux les compter sur les doigts de ma main.


    Koios laissa dessiner un sourire agréable sur son visage, ses épaules et tout son corps suivaient les pas lents et lourds de son cheval. Le chevaucheur était habillé d'une tenue de voyage, simple mais redoutable. Elle avait par quelques occasion déjà prouvé au Baron qu'il fallait voyager léger sur soit. Une chemise simple, avec un gilet et une fourrure pour le haut du corps, et des braies ainsi qu'une paire de bottes en cuir faisaient bien l'affaire. La cape et autres babioles étaient bien rangées dans l'imposante charrette juste derrière lui, dirigée par son fidèle domestique, Venance. Qui, ne se débrouillait pas si mal que ça avec tout les biens de l'Albizzi. Il avait plutôt intérêt, même si Koios était un homme dont la patience fait partie de lui même... Elle avait des limites quand même.
    Il avait tout plaqué pour les rejoindre dans leur voyage. En effet, Koios était parti en douce de son poste dans l'armée, vidé et nettoyé expressément sa propriété Limousine pour partir loin de ce Comté. Il avait besoin de se retrouver, de revenir au bon temps comme à l'époque. Ne plus se prendre la tête avec des histoires de femmes ou même autres choses. Marre d'avoir en face de soit toujours les même personnes, qui sont là depuis des lustres. L'Albizzi avait besoin de se retrouver, de tout reprendre depuis le début, et Elisa était arrivée pile poil au bon moment pour le sauver. Oui nous parlons de sauvetage. Il y'en avait eu un il y a quelques mois... Mais sans nouvelles de sa chère Anne, Koios avait du serrer la ceinture et passer à autre chose... Dommage pour lui, il aimait bien cette relation très spéciale qu'ils avaient tissé ensemble. Elle avait laissé des marques dans l'esprit du Seigneur. Et ça, Koios le savait, il voulait se le cacher mais la vérité remonte à chaque fois qu'il pense ou qu'il attrape son épée. La couleur vermeille avait sur lui un effet très spécial, ca le rendais tout... Bref. Tout cela est encore trop tôt pour s'avancer sur le sujet.


-Attention messire ! La...

    Koios releva la tête prit de panique sous la voix alarmante de son domestique, et se prit de plein fouet une branche qui dépassait du petit chemin de terre. Elle tapa en plein sur son front et, sans qu'il puisse descendre de sa monture afin d'ôter un ongle à son domestique, il tomba dans les vapes. Mais pourquoi il avait crié aussi fort ? Prit dans ses pensées les plus profondes, le Baron avait eu un temps d'inattention plutôt long et n'avait pas vu ce qui arrivait en plein sur lui. Heureusement, il chevauchait lentement et n'avait pas été éjecté du cheval.


-Est-ce que vous allez bien ? Messire ! Dites moi que tout va bien. Combien j'ai de doigts ?
-Vieille peau. Tes doigts je vais te les couper et te les faire mettre en pâté. Aie... Mais... Pourquoi tu as crié aussi fort ? La branche serait passée au dessus de la tête si tu avais rien dit, double idiot couplé de taupe.
-Ah euh... Peut être. Mais je ne pouvais risquer de ne rien faire.


    Dans un grognement profond il se releva du sol, là ou Venance l'avait déposé pour qu'il reprenne ses esprits, d'un geste puissant de la main il repoussa son domestique qui voulait l'aider à se relever. Koios le regarda un moment, et lui tira une flèche du regard... Perçante et unique, elle était très claire. Fais pas le malin. Après s'être frotté le front et après avoir vidé sa gourde sur son visage barbu il secoua la tête. En forçant sur ses yeux, il vit au loin les autres membres du groupe qui venaient par ici. Koios fit signe à son esclave préféré de tout ranger bien proprement et rapidement. L'Albizzi dessina un sourire très très compliqué et dit doucement, en regardant autour de lui afin d'apercevoir la branche défectueuse de Mère nature.


-Ah vous voilà ! Bah justement nous faisions une pause... Hum. Cela vous tente de vous arrêter tous quelques minutes ?
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Elisa.malemort
    « Le vrai voyage ce n'est pas de chercher des nouveaux paysages mais un nouveau regard... »

        Marcel Proust




Montpellier. La page était entrain de se fermer là, dans leur dos. Une courte page de toute évidence et sûrement pas la meilleure. La ville avait apporté son lot de chagrin, de blessure et de déchirure qui malgré le pardon ne s’oublie jamais. La Malemort s’était rendu compte que malgré un amour complètement fou, tout peut se perdre en un claquement de doigt. Elle avait vécu ici, elle avait perdu ici, elle avait pleuré ici et finalement elle s’était reconstruite ailleurs. La Duchesse n’avait jamais retrouvé ce qu’elle avait perdu là, sur une plage de la ville dans la douleur et les larmes, sur le sable qui prenait forme autour de son corps jeté là puis par le sang qui avait coulé à défaut du sien. Non, de toute évidence, ce jour là, elle avait perdu à tout jamais ce qu’ils avaient construit jusque là. Elle avait perdu un enfant, elle avait perdu un homme qu’elle aimait par folie. Mais finalement, elle avait retrouvé un amour plus serein, avec une perspective d’un avenir ensemble. Des projets communs, des rêves à deux, voilà ce qu’elle avait gagné après la pluie. La pluie était tombée, lourde, froide mais finalement, le soleil était revenu emmenant avec lui la chaleur des bras réconfortants et des baisers sucrés comme des fruits d’été.

A cette pensée, la langue de la jeune femme vint glisser sur ses lèvres, comme pour s’imaginer ce goût et ne jamais l’oublier. Une fois que la langue avait parcourut l’ensemble des plissures de ses lèvres charnues, celles-ci s’agrandirent pour laisser apparaître un sourire rêveur de cette idée et ce souvenir. Personne ne pouvait la voir faire. La nuit était tombée, seule la lune pouvait éclairer leur chemin. Les enfants dormaient paisiblement dans la troisième voiture du convoi avec leur nourrice et Suzanne, la Dame de Compagnie de la Duchesse. Dans la première voiture se trouvait simplement les affaires de l’Albizzi. Pire qu’une femme, il ne voyageait pas léger, c’est sur. Mais au moins, il ouvrait la route accompagnait des gardes de la Malemort. Et dans la deuxième voiture, se trouvait simplement, le Noircastel et la Malemort. Seuls. Assit sur l’une des deux banquettes de velours amarante, la Duchesse s’était recroquevillée dans les bras protecteur de son Loup, le visage niché au creux de son épaule. L’une de ses mains tenait fermement la chemise qu’il portait - habitude que la Malemort avait prise depuis toute petite lorsqu’elle venait se serrer contre son précepteur – tandis que l’autre était posée pour caresser le petit habitant qui s’était niché sous son nombril.

Elle ne dormait pas. On ne pouvait pas dire que les malformations de la route la berçaient. Et puis avec l’avancement de la grossesse, les voyages devenaient de plus en plus difficiles et fatiguant pour elle. Mais la Duchesse prenait soin de ne pas le montrer préférant continuer le voyage pour avancer dans les projets du petit groupe. Et les projets étaient nombreux c’était certain. La voiture s’arrêta un peu brutalement d’un coup. La Malemort releva alors la tête pour se redresser se demandant ce qu’il pouvait bien arriver. L’avantage de la nuit, c’est le silence. Elle n’eut donc pas de difficulté à reconnaître la voix de Venance un peu plus forte qu’en temps normal. Se levant d’un bond, elle ouvrit la portière de la voiture pour en descendre rapidement et essayer de comprendre ce qu’il était entrain de se passer. Les gardes s’étaient mit en arc de cercle autour d’un corps allongé au sol sur lequel Venance était penché. Accélérant le pas, mais assez vite pour arriver à temps… Lorsque la Malemort était plus proche, Alexandre venait de se relever.

Elle s’avança jusqu’à lui, sans comprendre encore ce qu’il s’était passé. Ses onyx rivés sur lui, elle fit abstraction de la branche en bois sur le bord de route, l’arme du crime.


Tout va bien ? Une pause ici ? Maintenant ? Au milieu de rien en pleine nuit ?

La Duchesse adressa un regard vers Venance pour essayer de comprendre.
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Kye
    « Je pars en aventure ! »
      Bilbo Sacquet



Comment mieux qualifier les voyages de la famille que part une aventure ? Ils avaient un point de départ, une idée plus ou moins précise de l'arrivée, mais le temps qu'ils pouvaient mettre pour y arriver et surtout, les détours qu'ils pouvaient y avoir étaient difficilement prévisibles.
Ne serait-ce que le premier voyage qu'ils ont fait ensemble. Départ du Dauphiné pour aller voir la fille adoptive en Touraine, à Tours. Rien de plus simple, n'est-ce pas ? Quelques jours de route et on est arrivé, de même pour le retour. Hé bah non ! D'abord, il a fallu aller à Montpellier, puis à Limoges, puis à Tours pour enfin voir la fille. Quant au retour, il a fallu passer par la Champagne, mais ça c'était normal.
Pour ce voyage, c'était pareil. Parti de Normandie, pour rentrer chez eux. Quelques semaines de routes plus tard, ils n'étaient toujours pas chez eux. D'ailleurs, c'était où chez eux maintenant ? Ils en avaient longuement discuté de ça. Le Dauphiné, ils l'avaient quitté il y a longtemps, Montpellier était une ville qu'ils préféraient tous deux éviter à cause de mauvais souvenirs, et puis il y avait les expériences personnel. Adieu le Limousin, le Berry, la Touraine, la Normandie. Pas beaucoup de choix du coup.

Et donc, à chaque jour une nouvelle ville, un nouveau lit, de nouvelles rencontres. Enfin, quoique pour cette dernière chose, il était plutôt rare de croiser de nouvelles têtes. Soit disant une règle de la bienséance qui veut qu'on ne doit pas déranger un couple en taverne. Quelle connerie, tous ne sont pas des porcs qui utilisent les tables ou le bar comme support à un acte de procréation.
Comme à son habitude, lorsque les voyages s'éternisent le vieux loup devenait grognon. "On dort peu, on dort mal, vous n'avez pas le temps de vous reposer !" C'était là, les mots qu'il prononçait plusieurs fois par jour. Malgré l'intérieur spacieux de la voiture, le couple se trouvait entrelacé dans un petit coin sur banquette. Quelque soit la taille de la couche où ils dormaient, c'était ainsi naturellement qu'ils se positionnaient à chaque fois. La distance n'était pas faite pour eux.
Avec la fatigue accumulée, Kye finissait toujours pas s'endormir à un moment ou un autre pendant le voyage. On pourrait mettre ça sur le compte de son âge, mais c'était surtout parce qu'il avait Elisa dans ses bras. Cette femme, c'était pour lui, comme le doudou des enfants. Il pouvait dormir n'importe où, n'importe comment, pourvu qu'elle était auprès de lui. Bien entendu, ça ne l'empêchait pas de ronchonner à chaque secousse qui le réveillait à moitié. Et pourtant, dans cet état second, il avait toujours la lucidité de légèrement bouger la main posé sur le ventre rond de la jeune femme, une petite caresse furtive qui obtenait parfois une réponse venu tout droit de l'intérieur. A chaque fois que cela arrivait, on pouvait entendre un légère "Ssssshhhh" suivit d'une autre caresse du Noircastel dont la tentative était de calmer l'enfant.

La voiture s'arrête, un peu trop brusquement. Le vieux loup ouvre les yeux balbutie une phrase :

- Hé...qu'est-ci se passe ici...?

Pas le temps de réaliser que Elisa est déjà debout, porte ouverte et puis dehors. Un courent d'air s'engouffre dans l'habitacle et fait frissonner le vieux. Bah oui, c'est qu'elle tient chaud quand même. On marmonne, on grogne, on attrape l'épée qui n'est jamais très loin et on se lève pour voir ce qui se passe derrière tout ça. Un loup mal réveillé, c'est jamais bon signe. Il se dirige vers l'attroupement et il entend juste le mot "pause" avant de fendre le groupe en deux pour se mettre devant tout le monde.



- Mais vous êtes complètement marteau ? Une pause ici ? On voit même pas à plus de deux mètres ! Sans parler qu'un feu signalerait notre présence à tous ceux qui profitent de l'ombre ! Vous êtes tombés sur la tête ma parole !


Il fait le tour sur lui-même et voit l'ensemble des gardes autour d'eux. Il voit rouge maintenant.

Et vous qu'est-ce que vous regardez ? Vous avez pas autre chose à faire ? Comme surveiller les environs par exemple ? Faut que je vous en colle une pour que vous regardiez du bon côté, c'est ça ?

Ah bah maintenant, il est bien réveillé en tout cas.

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Koios
    L'Albizzi avait encore mal à son front. Ça lui lançait, et il devait probablement avoir une bosse ou au moins une bonne trace rouge tout le long de celui-ci. Il faisait en effet bien nuit, la lune arrivait péniblement à traverser les quelques nuages dans le ciel et les cimes des arbres touffus. D'un geste plus que furtif de la jambe gauche il donna un coup de pied dans la branche qui avait déclenché tout se raffut dans le convoi nocturne. Elle pouvais pas être plus haute cette maudite branche ? Bon, bref n'est parlons plus, vivons l'instant présent. Et... L'instant présent commençait vraiment à être chaud. Il avait fait arrêter du monde, et il fallait maintenant qu'il donne des explications aux autres membres du groupe. C'est pourquoi il allait dire la vérité, elle sera pure et claire comme une eau de source. Ils comprendront surement qu'il faille s'arrêter, que Koios avait été assommé quelques instants dans cette nuit affreuse, et que son domestique avait prit peur et avait du le déposer au sol. Certes le Seigneur était un homme robuste et l'expression "même pas mal" avait bercé son enfance... Mais quand même.
    Un regard à nouveau jeté sur son domestique afin de lui mettre du stress supplémentaire. "Vite fait, bien fait", voilà le regard, il était perceptible même dans la nuit la plus noire qu'on puisse imaginer. Après qu'il vit et entendit d'une oreille Elisa, il se posa la même question qu'elle venait de lui poser. "Au milieu de rien en pleine nuit ? Hum, pas faux oui. Il se frotta la barbe, geste totalement inconscient, perplexe et les idées complètements désordonnées, encore sous le choc il commençait à avoir mal aux cheveux.
    Il passa une main sur son front, et vit Kye s'approcher à son tour près d'eux. Il avait sûrement du ressentir cet arrêt en pleine nuit, enfin oui c'est certain... Il était avec Elisa dans la voiture qui était derrière Koios et son domestique. L'Albizzi compris par son intonation qu'il avait du couper un moment paisible, ah ? Forcément nous sommes en pleine nuit.
    Le Seigneur se racla la gorge pour faire mine d'être le plus sérieux possible, rajusta sa légère chemise entachée maintenant par sa transpiration du au voyage.


-Excusez moi tout les deux... Ce n'était pas mon but premier de vous faire tous arrêter là en pleine nuit. Mais, mais je me suis prit une branche en pleine poire. Mon abruit de domestique, alors que je dormais sur mon cheval m'a réveillé et je me suis prit de plein fouet cette fameuse et foutue branche. Bon, il m'a mit à terre car j'avait perdu connaissance... Mais maintenant ça va bien mieux. Votre escorte n'était pas tellement loin de nous, et vous avez du nous rattraper le temps que la scène se déroule et que je reprenne connaissance. Heureusement pour moi, et surtout pour lui, Venance mon domestique donc. M'a réveillé paisiblement, peut être aime t'il la vie ? Peut être aurait il comprit que si il n'avait rien dit, la branche serait passée au dessus de ma tête, au dessus de tout cela ?

    Et un large vint alors se dessiner sur le visage fatigué de l'Albizzi, qui fut suivit bien entendu d'une nouvelle flèche en plein cœur sur le domestique en question. Koios voulait bien faire comprendre que la source du problème n'était pas lui. Mais le domestique qui avait crié comme un idiot alors qu'il n'aurait pas du. Ou alors, autre version. Qui serait sûrement celle du dit Venance... Que cette branche n'avait rien à faire ici. Pourquoi était elle là ? Pourquoi l'arbre avait dirigé sa branche dans cette direction ? Hop hop, pas si vite. Cette version ne sera bien-sur pas entendue et bien-sur si elle devait être entendu, elle ne sera pas excusée.


-Mais, messire... Je, je voulais vous protéger ! Et...

    Le coup de pied fictif de l'Albizzi afin de faire peur à Venance avait été tellement rapide et bref, que le domestique lâcha un cri de mauviette. Et dans un rire puissant, Koios l'excusa sur le champ. Ceci maintenant réglé, il se retourna vers les deux et répondit véritablement.


-Non vous avez raison tout les deux, repartons. C'est trop dangereux, on ne peut pas rester ici sur la route. Je repasse devant avec Venance si vous permettez ? Et, juste quelques secondes. Le temps de boire un coup et de re sceller mon cheval. Excusez nous pour ce... Pour ce moment ! Venance regardera et réfléchira à deux fois même plus si il veut avant de crier comme un sanglier.

    Il fit un léger sourire aux deux. Il était désolé de les avoir réveillé ou même interrompu pendant cette nuit, qui devait être douce et agréable.


-Venance ! A cheval ! Et attache bien les sacoches de ton cheval. Je n'ai pas envie de m'arrêter pour toi ! Et... Va me chercher ma cape, je sais pas ou elle est, tu te débrouilles
Maryah
Et le sombre corbeau de se poser sur la cape, en croassant de plus belle pour attirer l'attention. A sa patte, un vélin de pauvre qualité entouré d'un ruban rouge.



M'sire Koios,

Arf ... j'suis pas bien à l'aise avec c'que j'ai fait à Montpellier. C'que j'vous ai fait. 'fin d'jà faut que vous vous rappeliez qui j'suis. Maryah ... la bridée, l'étrangère, qui vous a montré la carte et tout ça. Vous voyez ? Celle qui vous disait d'emm'ner la tavernière avec vous. Vous m'remettez là ?

Bon bah ... je sais que c'est pas bien, mais c'était tentant. Quand on lisait la carte, j'ai tiré sur les cordons d'vot'bourse et j'en ai tiré les écus, par pièce de 5. J'ai du vous vo ... hum vous prendre ... emprunter ... une centaine d'écus.
Je sais ... je sais ... ça s'fait pas.
Mais comprenez moi, j'aime pas les nobles. Ce p'tit air suffisant des gens à qui tout réussi ; alors quand vous vous êt'vanté d'avoir une armée à vous, bah ça m'a toqué. J'me suis dit j'vais lui montrer c'est qui l'plus malin. C'est idiot j'sais bien.
D'habitude j'dis rien, pis on en reste là.

Mais quand à la fin d'la soirée, sans rien d'mander en échange, vous m'avez proposé un cheval et qu'j'ai vu qu'vous étiez vraiment prêt à me le céder, c'moi qui m'suis sentie idiote pour le coup. J'pensais pas que quelqu'un comme vous pourrait faire c'genre de choses. Un acte de ... générosité. J'savais pas comment m'rattraper, j'ai bien vu qu'j'vous avais mal jugé. Bref j'ai trouvé ça ... attentionné et généreux, et j'dors pas très bien d'vous avoir volé comme un vile tire-laine des bas quartiers. Même si j'suis pas vraiment aut'chose pour le moment.

Alors voilà c'que je vous propose, c'est d'vous rendre l'argent qu'j'vous ai pris. On allait pas vraiment dans l'même sens, mais j'doute pas que nos routes se recroisent un jour. Pis on peut aussi prévoir de s'voir en chemin. 'fin laissez moi quelques jours pour renflouer, parc'que j'en ai profité pour manger et boire à ma faim, et m'payer hier une chambre tout confort à l'auberge de Carcassonne.

V'pouvez m'envoyer ce même corbeau au pigeonnier de Castelnaudary. Il saura où me trouver.

Encore désolée pour cet acte innommabl' ; y a p't'êt'des nobliaux qui sont moins pires que d'autres ...

Maryah

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Koios
    Venance avait déjà tourné les talons afin de récupérer la cape de son Seigneur quand l'Albizzi, qui avait le nez perché en l'air aperçu en pleine nuit un corbeau arriver, et se poser sur l'arrière de la charrette là ou il y avait la cape. Le domestique avait bien entendu vu que du feu sur cette action magnifique de l'oiseau couleur nuit. Koios lâcha un rire, il voyait déjà la tête de son esclave personnel quand il l'oiseau lui fera face. Aller, l'Albizzi était du genre bon joueur... Et il misa sur un cri à réveiller les morts des alentours. Il pencha doucement la tête, afin de voir la scène quand même et cria sur son domestique : "Aller magne toi, j'ai froid. Ramène moi cette cape !". Voilà, voilà. Avec cela, il va bien se faire avoir...


-Ahhh ! Un, un... Un corbeau ! Mais qu'est ce qu'il fait en pleine nuit ! Messire ! Messire ! Y'a un corbeau avec... Un parchemin.
-Mais oui je sais, t'inquiètes pas va. Aller, pousse toi de là et va jouer avec mon cheval il a soif.
-Vous saviez qu'il était là ?
-Euh, tu veux vraiment jouer à ça avec moi Venance ?
-Vous avez raison, bon je vais là bas...
-Et... Bon, je te pardonne pour ce cri. Je sais que les événements de ce soir t'on secoué pas mal. File.


    Bah tiens qu'il avait raison... Manquait plus que se soit de la faute du Seigneur si le domestique avait eu une frousse de fillette. Bon, ceci étant dit et fait... Koios prit délicatement le parchemin qui était accroché sur la patte de l'oiseau, tira sur le ruban rouge... Il aimait déjà ce qu'il allait découvrir. Il n'avait même pas encore ouvert la missive qu'un effet de contraste entre le corbeau et le ruban rouge lui plaisait. C'est avec un sourire dessiné sur son visage qu'il lu non à voix haute la lettre.
    L'Albizzi se souvenait parfaitement de la personne qui avait rédigé ce vélin. Une femme plutôt gentille et ayant le sens des bonnes manières. Il avait essayé de lui donner, puis lui vendre un cheval pour une somme de misère. Pourquoi donc ? Au niveau de courtoisie auquel Koios fait face et trône, pour ses beaux yeux et ses façons quant il faut lire une carte géographique.
    Offrir un cheval, il pouvait bien se le permettre quand même. Mais ne pas le faire n'importe comment ou à n'importe qui, sinon cela perdra de sa valeur. C'est pourquoi voici que c'était son premier cheval, un cheval basique, sans spécifications particulières. Le cheval d'un soldat néanmoins, n'ayant pas peur du bruit et de la guerre, important et surtout utile... Il n'avait même pas pu refiler ce fameux cheval, celui ci était rentré auprès de son cavalier. Bon, tant pis. Une prochaine fois, le cheval attendra Maryah.


-Venance ! Sors mon bureau portatif de voyage. J'en ai pour quelques secondes ! Juste le temps d'écrire une réponse. Et... Prends mon parfum, celui que j'ai dans mes affaires de toilette.

    Tout était dit, il allait écrire pour une personne qu'il apprécie. Il n'avait jamais trop écrit à des femmes, elles se comptent sur la main. Voilà un intérêt marqué.
    Maintenant armé d'une plume, il pouvait commencer à écrire après qu'il ai déposé délicatement au dos du parchemin quelques gouttes de parfum.


Citation:
Maryah,

Tout d'abord, j'aimerai vous féliciter. Oui, vous avez réussie avec l'aide de votre corbeau à faire peur à mon domestique. J'en avais marre qu'il me nargue en respirant, alors maintenant je vais bien mieux après mon fou rire intérieur. La tavernière, je ne veux pas être quelqu'un de méchant mais bon je me souviens plus de son prénom... J'avais tellement de choses à penser ces derniers jours qu'il m'est sorti de la tête si, il était entré.
Et... Je me disais bien que ce soir là je n'avais pas bu pour 500 écus. Vous vous imaginez boire pour autant d'argent ? Non mais j'espère ne pas être seul si cela doit arriver... Bon, je vous propose quelque chose Maryah, comme vous. Que diriez-vous de me rendre mes écus sous forme de tournées en taverne ? Enfin, pas quand la taverne est pleine. Mais quand nous serons que tout les deux, non ?
Votre "mauvaise" action vous porte plus haut encore que vous ne l'imaginez. Je m'explique :
Vous avez osé me dérober des centaines d'écus sous mon nez alors que j'essayais de vous vendre un cheval vingt fois moins que son prix, de vous montrer où était réellement Montpellier ou même Orléans. Et pourtant vous vous excusez via une lettre. Une action qui pousse dans un ravin infini votre mauvaise action. Elle est oubliée, vous êtes pardonnée ! Promesse Maryah.

Pourquoi ne pas avoir tout simplement demandé quelques centaines d'écus ? Ma foi, j'ai le sentiment que nous aurions pu trouver un arrangement qui aurait été profitable à tout les deux. Enfin bref, vous vous êtes démarquée cette soirée parmi la foule de gens qui afflue régulièrement. Je connais quelques astuces en géographie et je pourrais vous montrer différents chevaux si nous nous revoyons... Et ne parlons plus de ces écus qui sont de l'agent. Pas de ça entre nous Maryah. Détail, un détail plus qu'autre chose.
Nous allons encore plus au nord de Poitiers, en Orléans puis on redescend dans le sud en Rouergue. Rodez plus exactement. Vous savez ou me trouver... A moins que vous vouliez m’attraper en plein vol ? Enfin, en plein voyage...

Sachez, sur ses lettres dessinées légèrement, alignée agilement, que j'aimerai vous revoir pour ample conversation.
Vous avez toute mon attention,

Koios d'Albizzi.


    Il referma la lettre en trois, avant de renverser une bougie et de sceller de sa chevalière la missive.


-Sous fifre ! Attache solidement cette lettre au corbeau. Et fais le en voler après lui avoir donné à manger et à boire. S'il te plait, donne lui de la viande à cette pauvre bête. Je veux qu'elle arrive à destination.
-Oui messire, tout de suite...

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Elisa.malemort
    « Le secret pour voyager d'une façon agréable consiste à savoir poliment écouter les mensonges des autres et à les croire le plus possible... »

        Fiodor Dostoïevski



La Duchesse eut envie de rire tout à coup. Le grognon avait été réveillé et il n’avait réellement pas l’air content. Le visage tiré, les yeux encore un peu fermés, mais l’épée à la main, la belle se rapprocha de lui pour venir poser sa main sur son bras. Comme pour tenter de le calmer et lui faire comprendre que cela n’était pas la peine d’hurler sur eux et sur les gardes. Mais elle avait toujours envie de rire. Elle aimait bien lorsque celui-ci perdait toute forme de contrôle de lui-même pour se perdre dans un caractère de loup dominateur. L’alpha était de retour et les gardes en prenaient pour leur grade, comme toujours. Bien heureusement, sa brave Suzanne était loin, sinon pour sur, elle y aurait eu droit elle aussi.

Voyons, ne leur hurlez pas dessus ainsi, il faut dire que la situation est assez amusante et il n’y a aucun danger imminent.

Bon d’accord, elle n’en savait rien qu’il n’y avait pas de danger. On n’y voyait à peine à deux mètres à la ronde, le vent faisait bouger les feuilles des arbres et les animaux de nuit se baladaient dans les buissons. Mais tout allait bien jusque là non ?
Se tournant alors vers Alexandre, le regardant de haut en bas pour vérifier qu’il était en un seul morceau après son aventure nocturne.


Bon, l’essentiel c’est que tu ailles bien Alexandre. Nous nous arrêterons à la prochaine ville pour reposer nos montures et manger quelque chose.

Donnant un sourire à Alexandre, la Duchesse avança d’un pas pour rejoindre Venance et poser une main rassurante sur son épaule en lui souriant. Elle voulait simplement lui faire comprendre qu’il avait bien fait. Mais ça, Alexandre ne l’avouerait jamais, bien trop de fierté chez l’italien. Le domestique s’en retourna sous les ordres de son Baron. La Malemort resta un instant à les regarder, la main posée sur son ventre arrondi. Puis prenant la main de Kye, ils repartirent vers leur voiture, avant d’entendre un cri. Venance venait de se retrouver nez à nez avec un corbeau. Et voilà Alexandre qui se décide à répondre à la lettre maintenant… En pleine nature… En plus nuit… Non mais sans blague ? Parlant directement à Kye.

Retournez vous coucher le temps que le bourreau des cœurs fasse son office. Je vais vérifier si les enfants dorment bien.

Un baiser sur les lèvres du vieil alpha grognon, et la Malemort va en direction de la troisième voiture. Ouvrant la portière, elle retrouve alors Emelyne et Emery endormi l’un contre l’autre. Ehmée allongée sur les genoux de Madeleine. Et Eyvin, endormi dans les bras d’Eli. La jeune femme ne pu s’empêcher de sourire à l’image. Son plus jeune fils avait toujours l’habitude de ne pas faire comme ses frères et sa sœur. Elle entra alors dans la voiture pour embrasser chacun de ses enfants. Replaçant les couvertures pour couvrir leurs petits corps. Puis difficilement, elle referma la porte après être sortie. Son ventre arrondi, proche de la délivrance, ne l’aidait pas dans ses mouvements.
Revenant vers sa propre voiture, avant de monter, elle parla à l’attention du Baron.


L’Albizzi a fini de faire le joli cœur ? On peut continuer ?
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Maryah
Entre conflits et moral dans les chausses, la brune a oublié le Nobliau. Faut dire qu'on lui dit pas deux fois qu'elle est quitte ! ça l'arrange bien ! En tout cas, ça l'avait bien arrangé quand elle avait eu besoin d'argent.
Maint'nant tout ça était bien derrière elle.


Citation:
Messire,

Vous me voyez bien aise que cela ne vous ai pas causé de désagrément.
Je note vot'histoire de boire en taverne. Pour la carte, vous devez vous en douter, il ne s'agissait que de diversions.
Cette histoire appartient au passé désormais.
J'passerai d'icy une petite semaine du côté de Rodez, si vous y êtes j'vous paierai quelques choppes.

Bon voyage à vous,

Maryah

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Kye
Ah les coups de sang de Kye. Ils étaient rares, mais la plus part du temps il passait comme un éclair. La plus part du temps, car Elisa n'était pas toujours là pour le calmer. Elle savait comment lui parler, le regarder, poser une main sur son bras, lui sourire ou tout autre chose. Un simple geste de sa part et elle faisait partir les nuages sombres autour de sa tête et avec eux partait ce vieux loup grognon. Bien-sûr, parfois, il fallait un peu plus qu'un simple geste, mais la finalité était toujours la même. Kye se calmait, elle l'emmenait un peu plus loin et les choses reprenaient leurs cours.

Elle l'avait laissé devant leur voiture. Kye avait laissé la porte ouverte en sortant tout à l'heure et plutôt que d'attendre qu'elle ne revienne à l'intérieur, il préférait rester assis juste dans l’entre-battement de la porte. Un peu d'air frais ne lui ferait pas de mal. Il posa son épée à l'intérieur, contre un des murs de bois et il l'observa s'éloigner vers le transport des enfants.
Retourner à l'intérieur et s'endormir ? Seul ? Impossible. Sans elle, bien qu'il pouvait quand même s'endormir, le sommeil était très différent. Court, léger, charger de souvenirs sanglants, ils étaient loin d'être réparateur. Certains pourraient dire que c'est dû à l'âge. Plus on vieillit moins on a besoin de sommeil, mais la réalité pour Kye était totalement différente. Les blessures n'étaient pas toujours que physique.


Il sourit à Elisa, lorsqu'elle revient vers lui et l'aidant à monter dans la voiture, ponctuant d'une phrase.

- J'imagine qu'ils n'ont même pas remarquer que nous nous étions arrêter.

A cette heure-là, les enfants devaient tous dormir comme des souches. Ceux qui les accompagnaient aussi d'ailleurs. L'arrêt de leur voiture c'était fait un peu plus en douceur que celle de Kye et Elisa. Il en venait presque à se demander si le coché ne l'avait pas fait exprès tiens. Il le regarda, mais ce dernier gardait la tête bien droite, comme s'il ne voulait pas croiser la vue de Kye, mais il senti tout de même la pression du regard du vieux loup.
Finalement, il abandonna, il monta dans la voiture, claqua la porte derrière lui et s'installa à nouveau à côté d'Elisa, un soupire plus tard et un dernier ronchonnement pour la route.


- Je dormais si bien...!
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Koios
    Après avoir ordonné à son fidèle domestique l'envoie expéditif de la lettre, Koios leva la tête en direction des deux... Oui bon d'accord il s'était posé là en pleine nuit afin d'écrire une lettre. Mais il faisait vite ! Promis, la plume avait même du mal à suivre les courbes des lettres, et l'encre avait une épaisseur très fine. Il se leva enfin de son bureau portatif de voyage et fit signe du menton à Venance de le ranger le plus vite possible. Il fallait maintenant reprendre la route. L'Albizzi regarda Elisa lorsqu'elle lui parla, il se frotta les mains entre elles.


-Oui Elisa, bon c'était juste un léger coup. J'ai la tête dure tu le sais ! Bon on va repartir... On y voit pas grand chose autour de nous là, ca commence à craindre.
Venance en scelle ! Aller hop.
Oui il fallait que j'envoie cette lettre ce soir... Parce que là j'étais inspiré. Je crois que sinon demain je n'aurai pas eu le temps, ou alors autre chose de pire, l'oubli.


    Koios sourit à Elisa et il retourna sur son cheval, un étalon de couleur tachetées marron. Il était assorti avec ses bottes, et oui il faut faire attention à tout quand on voyage... Il se frotta le front air de rien, regarda légèrement derrière afin de voir si la Duchesse était rentrée dans sa voiture. Koios lança un regard autour de lui pour voir si n'avait rien oublié, un autre coup d'œil à Venance plein de complicité : "Oui bon je sais que tu sais que je sais, mais tu diras rien le domestique". Ils étaient carrément de mèche les deux, bien des fois le domestique avait défendu son maitre. Et quelques fois il faut le préciser, l'Albizzi lui avait carrément sauvé la vie. Une fois en Armagnac, une fois en Anjou, une fois en Bretagne, une fois en Limousin et... Encore quelques fois. Bref. Ils étaient tout les deux redevables l'un de l'autre. L'un savait manier l'épée à la perfection et surtout était malin. Et l'autre savait manier la louche et allumer un feu par temps de pluie.


-Huuu Balios, huu. Il te reste encore quelques heures de voyage. Tu auras ton écurie bien propre ensuite.

    Il flaqua un léger coup de talon dans le ventre de la bestiole et il reprit lentement la marche nocturne, ouvrant la route au cortège derrière eux...



      [Quelques jours plus tard. En pleine après midi, par beau temps.]


-Venance bon sang ! Attrape le corbeau ! Aller t'inquiètes pas il va pas te manger... Quoique. Balance lui un cailloux, je sais pas. Réfléchit et apporte moi le parchemin qu'il a sur la patte. Il est visible depuis Orléans.
-Messire... J'essaye ! Ah je suis trop petit...


    Le Baron était allongé dans l'herbe chaude par côté de la route sur laquelle ils faisaient marche. Tranquille, un brin d'herbe dans la bouche qu'il mâchouillait, ils venaient tous de partir d'Orléans la veille. Le temps était agréable, il faisait beau et plutôt chaud... Il fallait en profiter car ils étaient encore dans le nord du Royaume. Oui, chez l'Albizzi le nord c'est toutes les villes au dessus de Montauban. Les oiseaux chantaient depuis tôt le matin et une légère brise venait de se lever, légère et elle portait l'odeur du printemps.
    Les jambes croisées et les deux mains derrière la tête, Koios était vraiment bien posé. Il avait une cagne telle, qu'il voulait limite que Venance lui lise la lettre à voix haute... Enfin, si il arrive à l'attraper.


-Bon tu t'en sors avec ce corbeau ? Sous fifre. Vu mon état actuel, je crois que c'est le moment de m'annoncer les mauvaises nouvelles.
-Oui ! Je l'ai eu c'est bon !
-Si tu es fier de toi... Tu as réussis ! Aller lis moi la lettre à voix haute. Attends, déjà qui me l'envoie ?
-M.. Maryah. Vous la connaissez ?
-Oui je la connais, nous nous sommes rencontrés à Montpellier avant notre départ pour Tours. Commence à lire Venance. Attends, elle a mis du parfum sur sa lettre ?
-Non. Je commence.


    L'Albizzi était un peu déçu. Il aurait bien reniflé un peu du parfum de la demoiselle avec qui il discutait via corbeau. Avec l'ambiance présente, cela lui aurait égayé l'esprit encore plus. Il regarda Venance, qui tenait la lettre de ses mains maladroites. Koios lui avait appris la lecture au tout début qu'ils étaient ensembles. Le Baron ne pouvait pas se balader ou même avoir une vie convenable si il avait pour bras droit un illettré dénudé d'intelligence. Il fallait un minimum pour entre à son service. Son unique service. Le domestique commença alors la lecture, un peu charcutée certes... Mais lecture quand même. Koios avait pour ainsi dire tout compris et il laissa dessiner un sourire.


-Bien. Maintenant que tu as lu, tu prends la lettre et tu la mets dans mes affaires. Tu sais là ou j'ai tout mes papiers... Je ne répondrai pas à celle ci, nous nous verrons sûrement en Rouergue donc. Pas la peine d'écrire. Et puis, regarde moi Venance... Ais-je vraiment la tête de quelqu'un qui veuille s'assoir à un bureau, tremper une plume et écrire ?
-Hum oui. Vous avez raison senher, vous n'avez pas cette tête. Vous avez la tête de quelqu'un qui attend que tout lui arrive tout prêt. Et sur un plateau d'argent...
-Bien parlé. Quand tu reviendras après, tu me ramèneras un bout de bois vert sur le plateau d'argent de mon père, tu sais ?
-Oui... Messire...


    L'Albizzi aimait bien quand on blaguait avec lui, et lui aimait bien faire des blagues pas drôles à son domestique. Il lâcha alors un soupire d'aise et ferma doucement les yeux, son visage réchauffé par les traits chaud du soleil qui commençait à descendre lentement de son zénith...

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