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[RP] Va te faire voir chez les Grecs !

Alberto_lautre

Alberto, semi-homme de main en son état, portait à présent une barbe de plusieurs semaines. Semi-homme tout court nous pourrions dire après la remontée propre en ordre qu'il avait du subir de la part de sa patronne de vicomtesse.

Il avait foiré, il l'avait reconnu. Mais ca n'avait pas suffi à Diana qui lui vola dans les plumes dès la fin d'entrevue avec son "contact". La dame en question lui avait fait espérer une nouvelle relation amoureuse stable et prometteuse avec son cousin mais celui-ci en avait finalement décidé autrement.

Les murs de sa chambre d'auberge avaient pu amortir les chocs de tous les objets qui s'étaient auparavant trouvés dans sa main mais pas les vitres. L'une d'elle vola en éclat suite à l'assaut d'un bougeoir. Celui-ci n'avait rien demandé, ni même une assiette en bronze qui passa accidentellement contre la mâchoire de notre pauvre Alberto.

*Les femmes, jamais contente.*

Diana était pourtant une femme calme et réservée. Mais sa faiblesse c'était l'amour. Suite à de terribles changements dans sa vie, elle avait petit à petit éteint la flamme pour se préserver. Mais voilà, lasse de la voir ainsi, son homme de main avait cru bien faire. Quelle n'est pas de plus terrible douleur que celle d'une femme humiliée pour une question sentimentale ? Elle lui avait fait confiance, se laissant à espérer une fin heureuse. Puis soudain tout s'était écroulé. Il fallait donc bien que sa frustration passe sur quelqu'un. Quoi de mieux donc que son homme de main.



VA TE FAIRE VOIR CHEZ LES GRECS !

Ca avait eu le mérite d'être clair.
Aussi Alberto avait précipitamment quitté Bordeaux dans la nuit pour s'y éloigner le plus possible.
S'étant arrêté quelques jours non loin de là, le colosse avait pris le temps de réfléchir.
S'immiscer dans les affaires sentimentales des autres pouvait avoir des conséquences catastrophiques, même en pensant bien faire.
Alberto s'était juré de protéger sa maitresse comme il le faut depuis le jour où il avait accepté le contrat. Aussi se dit-il qu'il lui fallait peut être quelques semaines loin de lui afin de s'en remettre. En attendant il devait trouver quelque chose pour se faire pardonner.

Après plusieurs conseils de voyageurs, il mit le cap vers la ville de Dunkerque en Flandres. La ville n'était peut être pas réputée pour ses faveurs climatiques comme en Provence, mais elle avait d'excellents tisserands. A défaut de faire dans la dentelle, une belle tapisserie serait à la hauteur de son châtiment.


Et puis la Grèce c'est trop loin.
Alberto_lautre
Après une bonne pinte dans une auberge malfamée du port, car oui, il n'y a que là qu'on trouvait les meilleures informations sur une ville inconnue, notre Alberto retourna un peu titubant dans les beaux quartiers commerçants.

Il avait les bourses bien garnies comme il aimait tant à le dire, et cette fois-ci ce n'est pas pour quelques pulpeux plaisirs.
Nombreux artisans proposaient de la dentelle ou de la soie plus exotique pour vêtir du plus beau des habits ces dames. Mais rappelons nous que notre cher Alberto avait, comme nous pourrions le décrire à l'heure actuelle, des goûts de chiotte en matière de style vestimentaire féminin. Mieux ne valait-il pas tenter le diable. Surtout que la dernière fois, celle-ci lui avait envoyé, soit-disant sans le vouloir, une assiette en bronze en pleine tronche.
Son choix s'était donc rabattu sur une tapisserie, plus sûre et indémodable, et ce fut tout naturellement que le colosse entra dans une petite boutique d'artisan-tisserand.


B'JOUR !

Personne. L'artisan devait être à l'arrière de la boutique dans son atelier.
Alberto en profita pour y admirer quelques exemples de fresques exposées au mur. Il y avait des licornes avec des arbres fruitiers, mais aussi des chevaliers sauvant des demoiselles en détresse. Léger sourire ignare, l'homme lâcha pour lui même :


Mais c'est eXActement ce qu'il lui faut !

Surtout si un chevalier pouvait transpercer le coeur d'un dragon à la longue crinière noire. Ah non, les dragons n'ont pas de cheveux. Il en était pourtant persuadé.
Wayllander
Wayllander s'était réveillé d'humeur morose, dès les premières lueurs de l'aube. À vrai dire, il avait passé une très mauvaise nuit, perturbé par le vent enragé et ses idées noires. Sans cesse il s'était réveillé, la tête pleine d'interrogations. Comme si cela ne suffisait pas, il s'était rendu compte en se levant que la tempête avait arraché un de ses volets.
Il s'était habillé en vitesse pour aller constater les dégâts. Contre toute attente, sa journée s'était alors un peu améliorée, en croisant son abruti de voisin. Celui-ci s'était spontanément proposé pour réparer les dommages. Généreux, non ? Pas du tout, cet homme était un véritable hypocrite intéressé. Depuis qu'il était maréchal-chef de la ville, Wayllander ne s'étonnait même plus de ce genre de comportement à son égard. Il se montrait parfois utile, bien qu'irritant.

C'est donc un peu calmé mais toujours tourmenté qu'il prit la route de sa toute nouvelle échoppe. En marchant, il repensa aux paroles de sa sœur.. "tu dois te marier ou tu vas finir seul et rabougri", "tu dois avoir des héritiers", "tu dois trouver une femme ravissante et parfaite"... il était vrai que sa trentaine d'années approchait, et qu'il n'avait toujours pas de situation conjugale stable. Le moustachu soupira profondément. Il ne voulait surtout pas décevoir sa famille..

La vue de son échoppe lui tira un léger sourire. Flambante neuve, elle n'avait ouverte ses portes que depuis une petite semaine. En effet, Wayllander avait décidé de vendre son moulin pour se lancer dans la production des réputées tapisseries flamandes. Ce c'était bien sûr pas lui qui les confectionnait, il préférait de loin le maniement de l'épée à celui de l'aiguille. Mais il avait recruté une dizaine de couturières, plus ou moins expérimentées, ainsi que quelques peintres pour réaliser les modèles. Son rôle à lui était de gérer le tout, ce qui n'était pas forcément de tout repos. La veille, il avait dû passer l'après-midi au port pour réceptionner l'énorme cargaison de laine envoyée par sa marraine. Il en avait encore mal à la gorge.

En entrant dans le bâtiment, il constata avec satisfaction que ses employées avaient bien travaillé. Une dizaine de tapisseries était déjà exposée dans la salle d'entrée. Des grandes, des petites, certaines murales, d'autres non. Bruges était réputée pour sa dentelle, Wayllander espérait que Dunkerque le serait pour ses tapisseries. À cette heure matinale, il était encore seul, et il s'installa dans son bureau pour y faire ses comptes en attendant qu'il y ait plus d'activité.


[Quelques heures plus tard...]

Wayllander releva brusquement la tête, et jura. Il s'était assoupi sur ses feuilles, et sa joue gauche était recouverte d'encre noire. Tout en se passant un mouchoir humide sur le visage, il se leva et sortit de la pièce en vitesse. Il était certain d'avoir entendu une voix d'homme, c'était d'ailleurs sans doute celle-ci qui l'avait réveillé.
Il constata rapidement que son hypothèse était juste, un barbu regardait avec admiration l'une des tapisseries dans l'entrée. Il haussa légèrement un sourcil, étonné de voir un tel énergumène dans une lieu aussi luxueux.


    - Messire. Wayllander, propriétaire de l'échoppe. Je peux vous aider ?

Il jeta un coup d'œil à la grande commode en bois placée dans un coin, et alla en sortir une bouteille de vin et deux verres. Un remontant ne lui ferait pas de mal.. et vu l'allure de son client, il gageait que celui-ci ne le refuserait pas non plus.
Alberto_lautre
Alberto fut brusquement tiré de ses chimères sans poil par le propriétaire des lieux. Le colosse dévisagea l'homme en question. Un barbu comme lui, bien que sa barbe à lui était de toute façon bien plus classe. Lorsqu'il le vit sortir directement une bouteille de rouge de son comptoir, Alberto pensa qu'ils allaient très bien s'entendre et lui adressa un sourire. Ça c'était du geste commerciale. A moins qu'ivrogne comme il pouvait l'être notre cher Alberto allait ressortir avec une carpette sous le bras ou plutôt avec un bras en moins.

Béhm ! Bien le bonjorn messire Wayllander. Je me présente Alberto.

Hé bien je cherche une tapisserie particulière pour une personne qui l'est tout autant.

J'voyais bien une scène de combat entre..euh... un lion et un chevalier.
F'in une guerrière plutôt.

Votre prix sera le mien. Comme vous le voyez, j'ai de quoi devoir me rattraper.


Pour accompagner ses dires, il lui montra la légère blessure qu'il avait sur le côté droite de sa mâchoire.
Wayllander
Wayllander hocha doucement la tête, rassuré, tout en remplissant les deux verres. L'homme semblait bien décidé à acheter, pas seulement à contempler. La demande qu'il lui présenta était toutefois bien particulière. Il ne cherchait pas seulement la beauté d'une tapisserie décorative, mais aussi sa signification, ce qui était assez logique en soi. Quand on se déplace en personne jusqu'en Flandres, c'est pour obtenir le meilleur.
Le tisserand en chef se frotta doucement la barbiche, signe d'intense réflexion.. le combat contre le lion, ça ce n'était pas rare. Mais avec une guerrière, du jamais vu à sa connaissance.
Il reposa la bouteille de vin et tendit un verre au dénommé Alberto.


    - Hmm.. il va falloir faire du sur mesure dans ce cas. Rien actuellement ne correspond à votre demande, bien qu'elle soit tout à faire réalisable. Boit une gorgée de vin. Après tout dépend des dimensions, mais si nous partons sur une tapisserie standard murale, elle pourra être prête d'ici demain pour environ 500 écus. Réaliser une tapisserie en une seule journée, c'est tout un défi.

Son sourcil s'arqua à nouveau lorsque l'homme lui pointa du doigt une blessure à la mâchoire. Il l'avait déjà remarquée peu avant, mais il ne s'imaginait pas qu'elle avait été causée par la destinataire de la tapisserie. Enfin, il supposait que c'était une destinataire et non un destinataire puisqu'il voulait une guerrière. Une personne bien particulière en effet..

    - Un présent pour votre épouse que vous avez fâchée ?

Il sourit légèrement à cette pensée. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait affaire avec un homme désireux de se racheter auprès de sa femme, mais la première fois que celui-ci demandait une tapisserie représentant un combat entre un lion et une guerrière pour ce faire.
Alberto_lautre
Alberto serra les fesses et pas que littéralement. La vache, 500 écus ce n’était pas donné ! Mais au moins il y avait la promesse d’un travail réalisé en une journée. Un record se dit-il. Certainement devait- il y avoir là derrière quelques potions nordistes fortifiantes. Léger sourire en dégustant son verre de vin, Alberto lança :

Ouf mon épouse. Pensez-vous ! Moi les femmes vous savez…hé hé…Pas envie de perdre du temps avec des relations amoureuses !

Non en fait c’est pour ma patronne.
Ce fut une grande guerrière qui a combattu pour l’amour de son comté. Comté de Provence qui est justement représenté par un lion. Pour ce comté, elle s’est battu mais elle a du aussi donner beaucoup de sa personne. D’où le combat avec le lion car ca n’a pas été facile tout le temps. Ouais, le symbolique vous savez !

M’enfin bref, j’ai voulu essayer de lui trouver chaussure à son pied et vu que ca c’est méchamment retourné contre elle ben elle m’a envoyé une assiette en bronze en pleine tronche !
Vous auriez du voir cela ! Un vrai jeu de foire ! J’étais le canard qui devait éviter tant bien que mal les obstacles qu’on lui lancait. J’ai pas si mal réussi mais pour l’assiette, j’avoue, elle a été trop rapide.

Hé hé c’est qu’elle a du caractère cette vicomtesse ! Ca m'aura servi de leçon !
Wayllander
Tout en écoutant son nouveau client, Wayllander lui avait fait signe de le suivre dans son bureau. Ils y seraient certainement plus à l'aise pour discuter des détails de la commande.. et pour boire. Il s'installa dans son fauteuil et invita l'homme à faire de même.
Petit haussement de sourcil lorsqu'il apprit que le lion était le symbole provençal. Il était également celui des Flandres ! Décidément..
Il hocha la tête en souriant légèrement lorsqu'il entendit parler de la patronne. En effet, il aurait bien aimé voir ça, le lancer de vaisselle sur homme de main.


    - Hé bien ! J'espère pour vous que la tapisserie lui plaira.

Tout en disant cela, il avait sorti de son tiroir un vélin et une plume. Même si la couture et lui, ça faisait deux, il s'en tirait plutôt bien en dessin, et il n'était pas rare qu'il réalise lui-même les premières esquisses de tapisseries. Alors, un lion et une guerrière.. Il se concentra et commença à placer les différents éléments. Comme décor, pourquoi pas le rebord d'une falaise par mauvais temps, pour ajouter au côté tragique.
Tout en dessinant, il s'adressa à Alberto histoire de meubler un peu la conversation.


    - C'est marrant, votre maîtresse vous a maltraité car elle n'est finalement pas mariée, et moi je risque bien de m'en prendre des assiettes si je ne me marie pas bientôt.
    C'est ça de trop travailler et de ne pas penser à soi..

Le moustachu soupira, posa sa plume et but quelques gorgées de vin. Vraiment, il n'arrivait pas à se changer les idées aujourd'hui.. il avait l'esprit tellement prit par cette histoire de mariage qu'il se mettait à parler de ses ennuis au premier venu.
Alberto_lautre
Suivant le maitre des lieux, Alberto contempla l'esquisse de la future tapisserie. Une falaise, oui pourquoi pas, mais ca pourrait être aussi un caractère négatif par rapport au lion. Le but n'était pas non plus qu'elle y voit un rejet de la Provence.

Hem, si je puis me permettre, vous n'avez pas quelque chose de moins....dramatu..moins glauque quoi ?

Le combat avec le lion, ça clair ca doit se voir. Mais peut être dans un décor plus...provençal.
On pourrait mettre en premier plan le combat et en fond, je voyais plutôt le Mont Ventoux....Ouais vous me dessinez une montagne avec un sommet un peu plat sur toute la largeur et ca ira.
Et juste devant la représentation de vergers d'olivier et .... pourquoi pas, au pied du combat, quelques plans de lavande sauvages.

Ce n'est pas trop technique à réaliser vous pensez ?



Tout en laissant Wayllander se débrouiller tant bien que mal avec ses descriptions, Alberto rajouta pensif.

Bouarf, elle m'en veut.... oui et non.

Elle m'aime bien dans le fond, je le sais. Je lui suis de bonne compagnie.
Mais voyez-vous, elle a beau avoir été une grande guerrière, elle n'en reste pas moins une novice en matière d'amour.

Elle fut promise à deux hommes dans sa vie, mais les deux sont allés rejoindre Aristote avant qu'on ne puisse dire "Vives les mariés !".
Mouais....donc disons qu'avec le temps, c'est comme une épée, elle rouille.
Mais n'allez pas lui dire cela hein !


S'esclaffant de sa propre allusion pourrie, Alberto s'abreuva d'une grande gorgée de vin avant de continuer.


Et du coup, voyant bien qu'il y avait un grand vide dans sa vie ben, j'ai décidé de mettre la main à la pâte. Mais ca a foiré, c'est comme ça.

Pourtant vous savez, malgré ce que je peux dire d'elle, j'ai un grand respect pour la Vicomtesse des Arcs sur Argens. C'est une dame au coeur de lion. Son coeur est aussi noble que sa pensée et ses paroles. Il lui manquait juste de rencontrer quelqu'un rien que pour elle.


Puis sur une réflexion d'une grande philosophie

Pour les assiettes, ne vous inquiétez pas, elles sont moins dures que votre crâne.
Wayllander
Le blond haussa légèrement un sourcil aux remarques d'Alberto.. trop glauque, sa falaise ? Pour mettre des oliviers et de la lavande ? Pff vraiment ces provençaux, de vrais poètes, même en se donnant des airs de durs. Qu'il en soit ainsi !
Tout en écoutant son client, il recommença l'esquisse en plaçant la montagne -que l'homme lui avait bien heureusement décrite, jamais entendu parler- les champs d'oliviers et la lavande. Pas trop technique à réaliser non.
Ceci étant, il ne comptait pas laisser le décor aussi mignon. C'était un combat tout de même, quoi qu'on en dise. Il ajouta d'épais nuages noirs dans le ciel et un éclair qui coupait le dessin en deux et séparait la guerrière et le lion. Là ça avait de la gueule !

Il sourit de satisfaction pour lui même, et hocha la tête aux paroles du barbu qui lui narrait les aventures, ou plutôt déboires romantiques de sa maîtresse. Pour l'heure, il se demandait surtout si celle-ci apprécierait la tapisserie.. il tenait énormément à l'image de marque de sa nouvelle entreprise. La mauvaise publicité d'un client non satisfait pouvait s'avérer fatale. À dernière phrase d'Alberto, il lâcha tout de même un rire, et il se leva après avoir vidé sa chope.


    - Bon l'ami, si mon dessin vous convient, je transmets aux couturières. Vous pourrez passer récupérer votre commande demain, comme prévu.


Ceci dit, il fit quelques pas et ouvrit la porte de son bureau pour laisser sortir l'homme, avec un léger sourire. Il espérait que ce dernier n'était pas une petite nature, car même lui, buveur expérimenté, commençait à avoir la tête qui tourne. À l'avenir, il tenterait de se retenir de trop boire pendant qu'il tenait l'échoppe..
Alberto_lautre
Alberto regarda l'artiste modifier la fresque comme demandé mais avec à nouveau sa petite touche personnelle. Ah ces nordistes ! Obligés de rajouter du mauvais temps pour faire genre à la viking ! Il voyait bien que celui-ci n'avait jamais eu à se battre en plein été sous un soleil de midi étouffant. D'ailleurs à cette image plus que cliché, Alberto décrocha discrètement un sourire. Des nuages noirs auraient plutôt représenté la libération d'un combat sans fin. Mais bon, ca c'était le point de vue d'un provençal.


Je...

Regardant Wayllander, il se dit qu'il serait dommage de finir par se frapper à coup de bouteille de rouge pour une question de nuage. Surtout qu'il était sacrément bon...ce rouge.


...trouve le résultat pertinent !

Pertinent ? Bah après tout vu son vocabulaire c'est le mot le plus riche qu'il put lâcher. Il se dit que les mots "acceptable" ou "intéressant" auraient pu être mal pris. C'est qu'il avait quand même un peu de savoir-vivre notre homme de main.
Puis tout en renchérissant :


Les détails sur l'armure et le décor sont assez plaisants. J'aime l'ensemble du mouvement. Ouais ca devrait bien lui plaire !

Allez ! Allons fêter cela ensemble !


Et Alberto sortit de la boutique avec son propriétaire pour se finir au pastis ou équivalent dans cette étrange ville du nord.
Alberto_lautre


Quelques semaines plus tard, à Castelnaudary, Comté de Toulouse.


Je dois dire...que tu sais quoi trouver pour essayer de te faire pardonner.

Alberto décrocha un sourire satisfait. Finalement, la présentation de la tapisserie avait réussi à lui faire arracher une phrase, qui plus est pour le complimenter. Ce n'était pas dans l'étalement de sentiments, mais connaissant la vicomtesse, c'était déjà un pas en avant.


Faut dire que j'ai été chercher loin... et pas qu'au sens figuré.
J'ai été dans un comté où vous ne m'avez jamais amené. Les Flandres. Chouette endroit réputé pour ses tisserands et...sa bière !


Devant le haussement de sourcils caractéristique de sa patronne, Alberto préféra en rester là dans le détail de ses fabuleuses aventures.

Donne moi plutôt son nom, je vais lui écrire une lettre de remerciement.
Tu a peut être trimballé la tapisserie jusqu'ici mais sa réalisation a tout de même du être laborieuse vu les différentes couleurs de fil qui ont été utilisées.



Alberto s'exécuta, laissant en paix la vicomtesse des Arcs.
Quelques minutes plus tard, il se rendit au pigeonnier en espérant que le message arriverait sans trop d’encombre à son destinataire.


Citation:


De nous, Atchepttas Diana Ysgarde, Vicomtessa des Arcs sur Argens,
A vous, Wayllander de Leffe-Miras, Seigneur de Genech,



Que ne fut il pas notre ravissement en découvrant le fruit de votre talent.

Etant loin de mes terres depuis plus d'une année, il nous plaira à se laisser contempler cette magnifique tapisserie.

La finesse des détails n'est point mise à l'écart. Nous admirons particulièrement la mise en scène du combat entre le lion provençal et la guerrière. L'armure est brodée d'une façon remarquable.

L'orage menaçant dans le ciel provençal apporte la dernière touche théâtrale à la scène de duel.

Nous vous remercions sincèrement pour le travail effectué qui démontre que les rumeurs à propos de votre comté ne sont plus à prouver.

Vous trouverez ci-joint quelques brins de lavande séchés afin d'apporter un délicat parfum dans votre intérieur. Il peut être aussi déposé à l'intérieur d'une armoire afin de préserver vos tissus d'éventuels nuisibles.



Qu'Aristote veille sur vous et sur la prospérité de votre atelier.



Faict à Castelnaudary, le 15 mai 1463.

Wayllander
[Toujours à Dunkerque]

Ce matin là, comme beaucoup d'autres, le moustachu était plongé dans une lecture passionnante : le Corpus Legislatif. Il le connaissait presque par cœur à force, depuis le temps qu'il travaillait au pôle justice. Sans compter qu'il avait lui même travaillé à sa rédaction, ou du moins à sa correction.
Enfin bref, il était en train d'étudier une affaire complexe pour la Cour d'Appel royale, maux de tête garantis. Vice de procédure.. preuve non valide.. il fut soudainement coupé dans ses pensées par quelques coups frappés à sa porte. Le procureur redressa la tête, et l'un de ses hommes de main fit son entrée.


- Votre Excellence, une lettre pour vous.

Il tendit la main et attrapa la missive, sans un mot. Après avoir remercié d'un signe de tête son majordome, il fit ramollir le sceau à l'aide sa chandelle. En ouvrant, il découvrit que plusieurs brins de lavande se trouvaient avec le billet, qu'il déplia, intrigué. Au fur et à mesure de sa lecture, un sourire s'étira sur ses lèvres. C'était une lettre de remerciement, pour la fameuse toile qu'il avait fait faire pour le provençal. Il s'en souvenait bien, surtout de la soirée arrosée qu'ils avaient passé après. Il fallait avouer que réaliser une tapisserie en un jour, c'était un record à fêter dignement.
Il attrapa un vélin et une plume.


Citation:
À l'attention d'Atchepttas Diana Ysgarde, Vicomtessa des Arcs sur Argens

    Goedendag à vous.

    Tout d'abord merci beaucoup de cette aimable intention, cela m'a fait grand plaisir. Je vous avoue toutefois que je ne suis pas celui qui ait réalisé cette tapisserie en elle-même, n'ayant aucun talent pour la couture.. mais soyez assurée que vos félicitations seront transmises à qui de droit.

    L'odeur de votre lavande me donne envie de découvrir la Provence. J'en ai beaucoup entendu parler, mais je n'ai encore jamais eu l'occasion de m'y rendre par moi-même.. Une région qui arbore le lion comme emblème ne peut être qu'une belle région. Regardez les Flandres. Sachez d'ailleurs qui si vos pas devaient un jour vous porter vers le nord, vous seriez la bienvenue chez nous.
    Ceci dit, ce n'est pas la porte à côté. Je salue d'ailleurs le courage de votre homme, pour être venu jusqu'à moi. Si vous en avez l'occasion, saluez le de ma part, je vous prie.

    Que le Très-Haut vous garde.





Satisfait, il se leva pour aller donner la réponse à un domestique. Il avait encore du pain sur la planche..
_________________
Atchepttas_ysgarde
Castelnaudary, Comté de Toulouse


Quelques jours après, un messager vint frapper à sa porte avec une nouvelle lettre des Flandres. La vicomtesse la déplia soigneusement et, sourire aux lèvres, apprécia chaque phrase de l'artisan. Apparemment, Alberto lui avait fait bonne impression. Mieux ne valait-il ne pas savoir comment.

Levant les yeux vers son serviteur, elle lui posa une question, tout en restant rêveuse sur la réponse.


Dis moi...Les Flandres... Comment est-ce ?

Tu sais que la dernière fois que j'ai entrepris un grand voyage je me suis arrêtée au comté d'Artois et ceci me paraissait déjà assez loin ainsi !


Alberto se frottant la barbe savant pertinemment où voulait en venir sa maitresse lui déclara sans détour.

Bah, je vous y amène si vous le voulez. Moi le sud ca commence à me ten... à ne plus grANdement m'amuser !

L'homme de main savait qu'il devait réfléchir à son langage en sa présence. Ce qui en soit été un exercice des plus ardus.

La vicomtesse continua de sourire et déclara :


Et si nous allions voir...ce lion de Flandres ? Je vais devoir m'organiser pour mon fief des Arcs sur Argens, mais ceci ne sera que de la paperasse !

Attrapant une feuille de parchemin ainsi que son encrier, la vicomtesse entreprit de répondre à son correspondant. Elle scella ensuite son message et envoya son serviteur de faire le reste.

Citation:


De nous, Atchepttas Diana Ysgarde, Vicomtessa des Arcs sur Argens,
A vous, Wayllander de Leffe-Miras, Seigneur de Genech,



Bien le bonjorn,


En matière de terres inconnues, il en va de même pour nous concernant les Flandres.
La dernière fois que nous avions entrepris un long voyage à travers le Royaume de France, nous nous étions arrêtée dans le comté d'Artois.

Ce jour-là, et vous ne me contredirez point, nous avons fait certainement une erreur de ne pas avoir été plus loin. De ce fait, nous aimerions bien visiter très prochainement votre comté. En effet, nous serions intéressée à visiter votre atelier et peut être y passer une ou deux commandes pour des connaissances.

Afin de ne pas vous déranger, nous visiterons par la suite la région pour quelques semaines. Le vent du sud peut parfois être pesant et nous attardez sur les curiosités des Flandres ne nous fera que du grand bien.

Nous serons accompagnée de quelques amis provençaux ainsi nos déplacements ne seront que plus sûrs. Si vous avez besoin de denrées provenant d'un des comtés que nous allons traverser, c'est avec plaisir que nous vous rendrons service.



Au plaisir de vous rencontrer en personne.


Qu'Aristote veille sur vous.




Faict à Castelnaudary, le 1er juin 1463


Wayllander
[Château de Bruges, bureau du procureur]

Le blond moustachu venait de rentrer du tribunal. Il avait rendu un réquisitoire important, dans une énième histoire d'insultes.. mais cette fois, la victime était la comtesse en personne. Réquisitoire important donc. Même s'il préférait de loin voir ce genre d'affaires se régler en lice, il était clair que la justice devait réagir dans de telles situations.
Il était légèrement essoufflé en arrivant dans son bureau, et il retira son manteau rapidement avant de le poser sur un fauteuil. À vrai dire, il avait l'impression de courir partout ces derniers temps, même si à sa grande satisfaction, il avait réussi à rattraper son retard dans son travail.
Le procureur s'installa à son bureau avec un léger soupir, et feuilleta les différentes lettres posées là par son secrétaire. Une de la hérauderie, une du prévôt, une d'un témoin d'une autre affaire, et une qui venait de Toulouse.
Avec un léger haussement de sourcil, il ouvrit cette dernière. Un sourire étira ses lèvres à la lecture du nom de l'expéditrice. Une fois qu'il eut terminé de lire la missive, il attrapa sa plume.


Citation:
À l'attention d'Atchepttas Diana Ysgarde, Vicomtessa des Arcs sur Argens

    Goedendag Mevrouw Diana,

    En effet, quelle erreur de s'arrêter en Artois ! Mais ce fût un mal pour un bien finalement, puisque c'est cette erreur qui vous fait aujourd'hui revenir en notre belle province.
    Sachez que je vous accueillerai, vous et vos amis, avec grand plaisir en mes terres. Mon Castel est de toute manière bien trop grand pour moi seul.
    Je vous ferai également visiter mon atelier.

    J'espère que le chemin sera plaisant et que vous ne rencontrerez aucune embûche. Mes remerciements d'ailleurs pour votre proposition, mais je préfère ne pas vous charger plus que nécessaire en vous utilisant comme marchande ambulante.
    Profitez plutôt du soleil du Sud, puis du vent du Nord.

    Que le Très-Haut vous garde.



_________________
Wayllander
[Domaine seigneurial de Wambrechies]

Cela faisait maintenant plus d'une semaine que la vicomtessà des Arcs-sur-Argens était arrivée en Flandres, suite à son invitation. Naturellement, il lui avait offert de s'installer en sa demeure de Wambrechies durant son séjour. Le château, qu'il n'avait que récemment investi, était de toute façon encore un peu trop vide à son goût. Un peu de compagnie lui était très agréable.
Après quelques jours de repos, il avait proposé à la jeune femme d'effectuer au tour du comté afin d'en découvrir tous les aspects. Ils étaient donc allés à Tournai -seule ville rivalisant avec Dunkerque au niveau de l'attractivité- puis à Bruges où il s'était engagé à prendre quelques gardes pour soulager Clel. Bruges, qui était devenue un véritable désert.. le moustachu était presque gêné d'obliger son invitée à y rester aussi longtemps.

Histoire de changer un peu d'air, il lui avait donc proposé de passer un après-midi au château, sous prétexte de s'occuper de l'aménagement des jardins. En effet, après pas mal de temps sans occupant, la propriété était une véritable jungle à son arrivée. Il avait réussi à rénover et aménager la bâtisse, en revanche niveau verdure il n'y connaissait pas grand chose.. une aide féminine pourrait s'avérer très utile.
C'est donc ainsi que le procureur flamand se retrouva dans son terrain, une charmante vicomtessà au bras. L'herbe était soigneusement coupée, ce qui offrait une vue d'un très large espace, complètement vide si ce n'était un cours d'eau et une petite mare. Il esquissa un sourire et regarda sa compagne.


- Alors, qu'en pensez-vous ? De quoi faire un somptueux jardin ?

Il jeta à nouveau un regard circulaire autour de lui. Peut-être serait-il également possible de construire un bâtiment annexe, comme un haras ou.. une brasserie.
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