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[RP]Guide de survie ...entre autres

Meliane26
En 1461 ....

Ah ben voilà, c’est ce qui s’appelle être dans la panade. Méliane se défend comme une diablesse. Tout y passe, coups de pieds, de poings, même les griffures et morsures, mais ils sont deux et costauds en plus.

Pourtant la journée avait plutôt bien commencée. Il faisait bon et après un bain à la rivière, elle avait calé son estomac installée dans un pommier. Sa petite taille l’aidait à se dissimuler dans n’importe quel coin. Heureusement que c’est l’été, les fruits et légumes sont à maturité, parce qu’elle est loin d’exceller dans l’art de la chasse. Avec elle dans les parages, les animaux peuvent se balader tranquilles, ils ne craignent rien.
Elle avait repris la route, en essayant de prendre des points de repères parce qu’elle avait la fâcheuse habitude de se perdre.
Et en fin d’après midi, la rencontre, la mauvaise rencontre ! Deux brigands, mais lorsqu’ils voient qu’ils ont affaire à une petite jeunette, jolie et bien faite, sa bourse (qui n’est d’ailleurs pas bien pleine) les intéresse bien peu. Ils ont plutôt envie de découvrir ses charmes et d’en profiter. Méliane sait qu’elle est mal barrée. Pas la peine d’essayer de les raisonner, si tant est qu’ils en soient capables parce qu’ils ont plutôt l’air bas du plafond, pas beaucoup d’écus à leur proposer en échange de sa vertu et elle a perdu son dernier couteau lors d’une chasse infructueuse ; oui littéralement perdu dans les hautes herbes : impossible d’y mettre la main dessus. Reste plus qu’une chose à faire : ne pas baisser les bras, se battre même si le combat est perdu d’avance, plutôt crever que leur donner ce qu’ils veulent.
Alors elle en est là, à esquiver et donner des coups mais à 2 contre une ……

Et puis la mandale de trop. On a l’habitude de dire que l’on voit 36 chandelles ; eh bien ce n’est pas le cas, sa vue se trouble et son front rencontre le sol qui se charge de la plonger dans l’inconscience.

C’était pourtant une si belle journée ….

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Torvar
L’été, saison où l’on prend le temps de vivre, on flâne, on traine, on rencontre… et cet été là, Torvar s’était arrêté dans un petit village qui ne payait pas de mine mais qui était sur sa route afin de rejoindre la ville où on l’attendait. Une taverne un peu sombre qui n’abritait que quelques habitués dont la vinasse avait noyé l’esprit. Et puis dans un coin, deux âmes perdus qui observaient une carte en ricanant comme des hyènes. Le vin avait, sur eux aussi, des effets nuisibles. Mais bienheureux l’homme qui ignore la vérité ! Les deux malandrins le vivaient bien.

Torvar, amusé autant qu’intrigué, n’avait pas quitté les hommes du regard. Aiguisés comme ils étaient, ses yeux percevaient les mouvements autant qu’ils les voyaient. Et sur la carte, lorsque le doigt d’un des deux comparses avait désigné un lieu, le cosaque s’était dit qu’il pourrait les suivre afin de s’amuser… même à son âge on se distrayait d’un rien. Il fallait dire que depuis que les tremblements avaient saisi sa main droite, le cosaque ne guerroyait plus guère et pour ce qui était des contrats… mais là… par cette si belle journée… la tentation était trop forte.

De petits pas en cache-cache, Torvar s’était fait discret avec Vorobeï comme comparse. Il aimait flâner tout en gardant un œil sur les brigands de petits chemins qu’il avait le loisir de prendre en chasse. Mais alors qu’il leur avait laissé de l’avance histoire de ne pas se faire trop oppressant même s’il doutait que les deux lascars aient eu assez d’intelligence pour le remarquer, le cosaque ne se mettant pas en danger inutilement, ce dernier était arrivé au moment où des cris et des rires moqueurs se faisaient entendre.

Un petit coup de talon dans les flancs de Vorobeï et ce dernier avait pressé le pas. Toutefois, leur arrivée fut cachée par les grognements qu’émettaient les crétins. Un sourire ironique aux bords des lèvres, Torvar stoppa son cheval tout en prenant appui sur le pommeau de la selle. Observant la scène, il vit la jeune femme qui semblait évanouie allongée sur le sol avec l’un des bandits en train de lui faire les poches. Le cosaque savait comment cela allait se terminer pour elle s’il laissait faire les choses. Devait-il le faire pour autant ?

Alors que son esprit lui disait de passer son chemin, un mauvais génie venait le titiller pour lui soumettre l’idée qu’il pourrait faire une bonne action pour changer… pour changer… comme s’il en avait besoin… Mais comme à l’accoutumée, Torvar finit par ne pas se faire prier.


- Bien le bonjour sieurs… voilà une belle prise on dirait…

- Ecoute l’ami, si tu tiens à la vie, passe ton chemin et ta vie sera épargnée…


L’éclat de rire qui vint cueillir les mots du brigand résonna légèrement dans ce paysage bucolique avant que Torvar ne saute de Vorobeï tirant son épée de son fourreau placé dans son dos.

-Puisque vous le prenez ainsi…

Et le cosaque engagea le combat.
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Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, je ne mords pas.
Meliane26
Méliane erre dans l’obscurité totale. Tout est brumeux, cotonneux, elle y est bien. Et puis, elle en émerge peu à peu.

Tout d’abord, elle a mal. Elle à l’impression *d’avoir la tête plate et le front mou*. Elle va devoir attendre avant de bouger, elle a mal partout.
Il y a du bruit autour d’elle. Des épées qui s’entrechoquent. Les 2 bas du front se battraient ils ? Voilà qui serait comique….enfin si elle n’était pas dans cet état, ça le serait encore plus.

Elle fait l’inventaire des dégâts. Apparemment, rien de cassé. Elle arrive à bouger la tête et voit un troisième homme. C’est lui qui se bat avec les deux autres.
La petite trouve ça louche. Oui, elle n’a qu’une confiance limitée envers ses semblables et cet homme …. Pourquoi se bat il d’ailleurs ? …. Pas normal !! Il a peut être les mêmes desseins que les deux brigands mais il n’est pas partageur … elle ne voit que ça.

Tous les muscles de son corps lui obéissent pour s’éloigner petit à petit du trio masculin. Elle va leur fausser compagnie, ni vu, ni connu, elle ne s’en portera que mieux.
Elle se repose encore un peu en attendant que son mal de tête s’arrête. La bataille continue … pour un peu, elle pourrait apprécier le spectacle.

Suffisamment éloignée, d’une façon discrète, elle plie sa jambe, puis la deuxième, sans faire un bruit, très lentement. Elle veut tout simplement se faire oublier.
Prenant appui sur sa cheville gauche, elle réprime un cri de douleur.

P’tain, qu’est ce qu’elle a, à la cheville ?




*Têt de kran : Raoul Petite*
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Torvar
L’épée était venue se loger dans le crâne de l’adversaire. Pas de demi-mesure, Torvar, fidèle à sa réputation, n’avait pas épargné l’agresseur. Il était dans un bon jour, il se sentait même presque heureux de combattre. Maintenant au second… se tournant vers lui, Torvar inspira profondément pour finir par lui sourire.

- Désolé pour ton ami… je pense qu’il aurait souhaité vivre encore quelques temps mais tu vois… j’suis pas du genre à laisser passer pareil occasion…. Vous m’offrez deux belles têtes de cons sur un plateau, j’vais pas refuser… tu m’comprends au moins l’ami

Le cosaque avait appuyé sur le dernier mot. Autant garder le ton familier qu’ils avaient commencé à employer dès son arrivée… bref, le loup des steppes prit le temps d’observer le mauvais bougre, de la tête aux pieds et des pieds à la tête, sourire narquois venant étirer les lèvres cosaques, le mercenaire semblait juger combien de temps celui qui tenait son épée pointée dans sa direction mettrait pour la lâcher et s’enfuir.

- Humm tu sembles obstiné mais j’t’assure… tu fais l’mauvais choix…

Et avant que Torvar ait pu placer quoi que ce soit d’autre, l’imbécile lui fonçait dessus en hurlant. Un pas de côté, un déhanché pour éviter le contact avec le métal, le cosaque se retournait déjà, sa propre épée virevoltant pour venir trancher la cuisse de son adversaire qui se plia dans un nouveau cri… de douleur cette fois.

- Bon allez, assez joué…

La situation n’amusait plus du tout le cosaque. A une certaine époque, il aurait passé sa journée à jouer au détriment de son adversaire. Aujourd’hui, le sang qu’il faisait couler n’avait plus la même saveur sans son frère et ami… mais alors qu’il allait donner le coup de grâce, l’œil de Torvar fut vite attiré par la silhouette qui s’était relevée pour foutre le camp. Le vilain bougre en profita pour venir lécher le bras du cosaque avec son épée sortant ce dernier de sa contemplation. Le coup fut vite rendu. La lame de l’est vint se planter dans le moelleux de la chair ventrale du pauvre gars qui tomba en se tenant l’abdomen. Torvar le regarda une dernière fois avant de tourner le visage dans la direction où venait de se plier la jeune fille. Sifflant entre ses lèvres il appela Vorobeï qui accourut sans se faire prier puis il se rendit vers la jeune victime, prenant le soin de ranger son épée dans son fourreau qui se tenait dans son dos.

- Je doute que vous puissiez aller bien loin comme ça… à pieds… besoin d’aide ?

Torvar s’approcha et tendit sa main. Prendrez, prendrez pas, c’était à elle de décider. Lui il ne faisait que passer par là et d’aider si besoin était.
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Meliane26
M*** elle ne peut pas s’appuyer sur sa cheville. Bon ben, finalement elle a quelque chose de cassé.
Il se bat bien le… vieux ?…. Oui vieux … En tout cas plus agé qu’elle. Elle voit tomber ses agresseurs l’un après l’autre. Elle ne connait rien de la science du combat, mais elle voit bien que son style est fluide, sans mouvement inutile.


A sa question, elle brule d’envie de lui répondre non, (juste par esprit de contradiction et aussi parce qu’elle déteste avoir besoin de quelqu’un), mais c’est grâce à lui qu’elle est encore en à peu près bon état, hormis sa cheville et les bleus qui vont bientôt s’étaler sur son corps. Donc, elle est bien obligé d’accepter son aide, elle fera quoi sinon….faire abstraction de la douleur et continuer son chemin …jusqu'à quand ? la douleur ça va, elle connait, elle peut gérer; mais les soins dont elle a besoin, ça elle n’a aucune idée de quoi utiliser et comment procéder. Une attelle, un bandage ? Onguent, tisane? elle a mal partout.Il n’y a pas si longtemps qu’elle sillonne les routes et le petit manuel du scout, n’est pas encore paru.

Finalement elle répond

Oui je crois bien

Sa petite main prend la grande qui lui est offerte, non sans avoir d’abord amorcé un mouvement de recul … jusqu’à présent, la plupart du temps lorsqu’ un bras ou une main s’approchait de Méliane, c’était avec élan et pour s’abattre sur elle.
Même après trois mois de quasi solitude et plus de raison (ou presque) de se protéger, bah, les réflexes ont la vie dure.

Une fois debout, elle essaye à nouveau de s’appuyer légèrement sur sa cheville gauche. On sait jamais ! des fois qu’en l’espace d’un instant la douleur aurait pu disparaitre par l’opération d’une force divine ! Peine perdue !


Le cheval attire ses doigts qui caresse doucement l’encolure, sans en avoir pleinement conscience, un geste machinal qui lui fait aussi du bien à elle.
Détache ses iris verts de l’étalon et rajoute (enfin !!)


Et merci … pour ….

D’un geste du bras désigne les deux corps inertes gisants sur le sol, sans terminer sa phrase

Méliane ou l’art de la communication
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Torvar
Le cosaque observa, tranquillement, sans aucune gêne, à son âge c’était là une primeur qu’il s’offrait même si, soyons honnête, il l’avait toujours fait. Que cela déplaise, il s’en foutait finalement. C’était ainsi qu’il était et il ne changerait pas. Cette fierté qu’il tenait de son peuple… le regard se fait plus perçant lorsqu’il voit les doigts se glisser dans la crinière de Vorobeï. Quiconque approche son cheval est un homme mort s’il a de mauvaises intentions donc il se tait, attendant de voir mais le geste est vite arrêté. Torvar se détend légèrement mais en gardant une certaine distance. Elle le remercie, il hoche finalement la tête doucement.

- Je n’aime pas laisser des déchets trainer sur les routes…

Pas la peine de s’appesantir sur la vie et la mort de ces pauvres types. Après tout, ils n’ont eu que ce qu’ils méritaient. Et puis les éloges funèbres, Torvar les gardes pour les siens. Les iris cosaques se reportent alors sur la jeune femme parce qu’il se doute qu’elle souffre, il l’a vu boiter un peu plus tôt. Alors il se lance même si elle essaie de lui mentir, il verra bien ce que ça donnera. Aujourd’hui il a la bonté d’âme.

- On regarde votre cheville ou bien on continue à faire la conversation sur le chemin avant ? Pas que cela me déplaise mais bon… on risque vite de venir à bout et on ne saura plus quoi se dire. Et puis autant battre le fer pendant qu’il est chaud et votre cheville va vite enflée si vous la laissez comme ça… enfin moi je dis ça et je dis rien mais dans une heure, vous ne bougerez plus du tout !

Tiens le cosaque était toubib maintenant ? C’est vrai qu’avec tous les bobos qu’il s’était fait au cours de sa longue vie, il en connaissait un rayon le gaillard. Et puis comme elle semblait un peu pétrifiée la pauvre fille, fallait bien qu’un des deux se décident à prendre les choses en mains.
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Meliane26
Mel est plutôt observatrice ; elle a bien noté le regard pas vraiment aimable de son sauveur et la légère crispation de son corps, lorsqu’elle caresse le cheval. Elle préfère donc arrêter son geste, mais il craint quoi ? Elle ne va pas lui faire de mal à son cheval, bien au contraire. Elle se rend compte qu’elle ne sait toujours pas le nom de cet homme.

Au fait moi c’est Méliane. Et vous ?

Et sans attendre sa réponse :

Vous êtes docteur ? ‘fin même si vous l’êtes pas, je veux bien. J’espère seulement qu’elle n’est pas cassée. C’est pas que je sois attendue mais …..j’avais pas prévu de m’arrêter ….


S’interrompt, regarde autour d’elle et rajoute :

Enfin pas ici en tout cas !

En fait, elle n’avait rien de prévu du tout. Elle s’était enfuie de la maison où elle habitait, non pas avec ses parents mais un couple d’amis à son père, lequel avait décidé, à la mort de sa femme survenue quelques années auparavant, qu’il n’avait pas à s’encombrer d’une fille qui l’empêcherait de mener sa vie à sa guise. Préférant courir la gueuse et les tables de ramponneau, il l’avait donc laissé « aux bons soins » de ces deux personnes. Seulement ce n’était pas les bons soins qui attendaient Méliane, bien au contraire, c’était plutôt les travaux de toutes sortes, les brimades et les coups lorsqu’elle se rebellait ; ce qui arrivait régulièrement. Elle n’avait jamais été du genre docile.

Elle cheminait donc, un peu le nez au vent, ne sachant pas de quoi demain serait fait. Elle était libre. C’est tout ce qui importait à ses yeux.


Elle n’a confiance en personne, mais il propose de l’aider, elle serait bien bête de refuser, surtout diminuée comme elle l’est.
Elle enlève donc sa chausse, relève légèrement sa jupe longue, s’appuie sur l’encolure de l’étalon pour garder plus facilement son équilibre sur un pied et lui présente sa cheville.


Au fait, vous avez quel âge ?

Ouais Méliane est curieuse aussi.
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Torvar
Le regard du cosaque se posa sur la gamine car pour lui c’était bien ça, une jeune donzelle inconsciente qui battait la campagne au mépris du danger. Il en avait vu ces dernières années et n’en revenait pas qu’il n’y ait pas plus d’actes violents envers ces jeunes rebelles qui croyaient à un monde meilleur… Se frottant la barbe de quelques jours qu’il n’avait d’ailleurs pas entretenue depuis quelques temps, Torvar sourit légèrement amusé.

- Moi c'est Torvar... heureux de faire ta connaissance.

Il était passé au tutoiement, plus facile pour lui et puis à vue de nez, elle avait l'âge de ses filles, au moins l'une d'entre elle alors il continua sur sa lancée.

- Alors non je ne suis pas médecin mais avec tout ce que j’ai vu et tout ce que j’ai vécu, je t’assure qu’une cheville comme la tienne je sais reconnaitre une vilaine entorse… mais si cela te dérange que je t’aide à la soigner, je peux te laisser marcher avec et tu vas vite comprendre ta douleur…

C’était le cas de le dire parce qu’elle n’arriverait pas à faire plus de quelques pas sans hurler sa souffrance… Mais le cosaque finit par se mettre à sourire tandis qu’il prenait un baume dans une sacoche que portait Vorobeï. Revenant vers Meliane, il l’appliqua sur la dite cheville qui enflait puis il la banda en serrant le bout de tissu autour des chairs meurtries.

- Et pour mon âge, j’ai sans doute celui d’être ton père mais pas encore ton grand-père, ça te donne une fourchette de quelques années….

Si la petite curieuse s’imaginait qu’il allait lui faire des confidences, elle se mettait le doigt dans l’œil. Torvar n’aimait pas s’étendre sur sa vie et tout ce qui pouvait être personnel alors bon… le cosaque remit le pied bandé dans la chausse de la jeune fille puis la laissa faire, il n’était quand même pas son laquais avant de se redresser à son tour et de ranger son matériel.

- Il te faudra refaire ton bandage tous les jours et appliquer un baume. Tu peux t’en procurer chez un apothicaire, ils en vendent en général des très bons et ça peut être utile surtout si tu voyages souvent seule…

Finissant de mettre ses affaires dans la sacoche, Torvar regarda la brune.

- Tu veux que je te ramène en ville ou ailleurs… j’ai du temps à perdre en ce moment et rien de prévu avant quelques jours… à toi de décider… comme tu sembles savoir ce que tu veux…

… ou pas. Torvar avait vite compris qu’elle était esseulée mais ne voulant pas s’imposer, il partirait si elle ne voulait pas de son aide.
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Meliane26
Torvar, torvar ? C’est pas un nom d’ici ça … vous venez d’où ?

Méliane la diplomate en action. Mais elle est comme ça, elle parle d’abord et réfléchit ensuite, enfin pas tout le temps mais souvent.
Et vu qu’elle n’est jamais sortie de son patelin et a rencontré peu de monde, on ne peut pas vraiment lui en vouloir de son manque de culture géographique, entre autres.


Je dois dire que je ne suis pas mécontente de vous avoir rencontré.


Un silence et :


Et j’accepte volontiers votre aide.


Punaise cette phrase, elle avait été dure à prononcer. Pas que Méliane soit une ingrate, mais admettre qu’elle avait besoin d’aide, elle n’aimait pas trop. Oui une fierté mal placée, mais bon, on ne se refait pas.

La cheville est dument massée, bandée et elle sent déjà la différence
.

Merci beaucoup ..Torvar. Si vous voulez vous reconvertir, vous saurez quoi faire.

A la suite de sa phrase sibylline sur son âge, elle esquisse un sourire ; Torvar serait il coquet au point de ne pas vouloir le dévoiler. Elle le dévisage : la peau tannée par la vie au grand air, la silhouette robuste, le regard clair, les rides au coin des yeux, sur le front ……..

Ouais bon, je vous donne 40 ans.

Elle ne peut s’empêcher de rajouter :

Puis à l'âge de mon grand père, vous seriez peut être pas en ballade à cheval.

Mais par la suite, les conseils médicinaux de Torvar, lui ôtent toute envie de sourire ; acheter un onguent : ça, ça va pas être facile ; il doit lui rester deux ou trois pièces en poche. Elle pourrait travailler dans les champs en vue de son achat mais travailler avec une cheville blessée : pas évident. Ou alors, elle en vole un. Mais la fauche comporte aussi des risques, rentrer dans une officine, en ressortir sans être vue, et cela si tout va bien, mais si elle est obligé de courir pour s’enfuir ……
Elle à beau examiner la situation dans tous les sens, le bilan est un peu critique pour ne pas dire plus.

Elle pousse un soupir de découragement suivi de près par un autre, de soulagement cette fois ci, lorsqu’il lui propose de la conduire en ville. Elle n’en espérait pas tant. Il a une apparence plutôt froide mais un bon fond.


Elle accepte. Une fois là bas, elle verra comment obtenir un onguent, elle pourra toujours essayer de se faire embaucher pour un poste qui ne nécessite pas de déplacements. Chez un tisserand par exemple pour tous les menus travaux de couture. C’est pas ce qu’elle préfère mais lorsque nécessité fait loi …

Je veux bien aller en ville. Et puis, j’ai toujours rêvé de monter sur un cheval


Oui, elle en a toujours rêvé mais elle en a un peu la trouille aussi. Déjà, ils sont plus grands qu’elle, ça c’est une très bonne raison. C’est facile de rester sur la selle, au rythme du pas ; par contre au trot et galop, elle est pratiquement sure de toucher rapidement le sol.

Elle lui sourit et quelques minutes plus tard, on retrouve une Méliane ravie mais pas rassurée qui s’accroche fort à Torvar, le long du chemin qui les mène à la ville.
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