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[RP] Renouer par la plume ces liens jadis tissés...

Liliya
Dans une auberge, à Tonnerre... l'hiver passait lentement et j'avais trouvé auprès de mes nouveaux amis un peu de réconfort et d'espérance. Cependant, je n'avais plus aucun contact avec ma famille, alors que j'avais quitté quelques semaines plus tôt le domaine de ceux qui m'avaient hébergée ces dernières années. Les circonstances de ce départ étaient douloureuses et je n'en avais encore parlé à quiconque... Ce jour-là, je décidai de prendre la plume et de renouer quelques liens familiaux.

Citation:

    De Liliya, votre nièce,
    À Torvar Kedzia, frère de mon père.

    Mon oncle,
    Bien des années ont passé depuis notre dernière rencontre... Je regrette de n'avoir pas eu la correction de vous écrire alors que je n'ignorais pas que vous viviez en le royaume de France, j'espère que vous accepterez les excuses d'un coeur jeune mais sincère.
    Je crois que me souvenir que vous aviez informé un jour mes parents de votre établissement en Bourgogne, mais peut-être cela date-t-il de trop longtemps... Le fait est que je me trouve actuellement en ce Duché et que j'ose prendre la plume pour vous demander si vous auriez plaisir à revoir votre nièce, un jour prochain. Je fais halte à Tonnerre avec une amie. La ville est charmante et plutôt animée !
    J'ai bien des choses à vous raconter et à vous confier... J'espère ne point vous paraître sotte cependant, j'ai souvenir que vous n'étiez pas prompt aux grands bavardages, mais sachez que ma lettre est écrite par grand besoin de retrouver la sécurité de ma famille de sang.
    Très respectueusement,
    Votre nièce,
    Liliya.

    À Tonnerre, le vingt-et-un du mois de décembre de l'an mil quatre-cent soixante-deux.

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Torvar
A croire que l’on s’était donné le mot pour venir pervertir sa tranquilité. Pour un peu, il n’y aurait manqué que Maryah ou encore Eliance et le tableau aurait été complet. Non mais pourquoi fallait-il donc qu’on se rappelle de lui constamment ?
C’était donc en ralant que Torvar ouvrit le pli qu’on venait de lui transmettre. L’œil noir et pas forcément l’humeur joyeuse, un voile de tristesse passa pourtant sur les pupilles grisées avant que les traits du visage ne se tendent et qu’un masque impassible vienne à recouvrir la mine du cosaque. Pour être certain de ce qu’il avait sous ses yeux, il lut, relut et refit une lecture puis en s’arrêtant sur la signature, il put s’imaginer cette petite fille qu’il n’avait pas revu depuis tant d’années.




Liliya, malen'kaya printsessa*

J’avoue avec franchise que je suis tombé des nues lorsque j’ai réalisé que c’était toi, petite Liliya qui m’écrivait.
Quel âge as-tu aujourd’hui et que fais-tu donc en ce royaume ?
Notre mère patrie aurait-elle eu raison des convictions familiales ?

Mais cela n’a guère d’importance car entre les lignes je devine quelques tourments et je ne peux que t’encourager à venir me rejoindre. Ne t’en fais pas pour mon manque de discussion. Cela ne s’est pas arrangé avec le temps mais pour toi Printsessa je ferais un effort. J’ai besoin d’avoir des nouvelles de chez nous.

Je t’attends avec impatience.

Ton oncle


Tout en signant le courrier, le cosaque cherchait à s’imaginer la demoiselle que Liliya serait devenue. Serait-il capable de la reconnaitre entre mille, aurait-elle la beauté de sa mère, de ce charme qui avait fait tourner la tête à son frère au point de tourner le dos des cosaques, aurait-elle la détermination qui caractérisait les Nazarov dans le regard ? Tant de questions pour peu de réponses mais maintenant qu’il savait, il devait museler son impatience de partir à Tonnerre la chercher. Il attendrait donc son arrivée.



*petite princesse

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Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, je ne mords pas.
Liliya
Deux semaines avaient passé, dans le calme de l'hiver... j'avais beaucoup voyagé, mais rencontré peu de monde. Moi qui espérais me faire de nouveaux amis en France, je me résignais à comprendre que les villes que j'avais choisies - au hasard, certes - n'étaient guère les plus peuplées. Je n'avais pas encore répondu à mon oncle, ayant d'abord voulu trouver une ville où m'installer, mais je finissais par laisser traîner cette lettre et c'était impoli. Je m'installai donc à une table de l'auberge de Guéret, à la frontière du Limousin, et j'écrivis...

Citation:

    Très cher oncle Torvar,

    Votre lettre emplit mon coeur de joie et de reconnaissance, car vous ne m'avez pas oubliée. Je suis heureuse d'avoir reçu votre réponse ! Vous êtes ma seule famille en ces terres, je le crois bien...
    Pour vous répondre, j'ai eu mes quatorze ans. Je suis en France parce qu'il s'est passé de terribles choses pour mes parents... l'orfèvrerie de Père a été mise à sac, et j'ai été envoyée chez des amis de Mère en France, pour me protéger et pour que mes parents aient le temps de tout reconstruire. Hélas, je n'ai plus de nouvelles d'eux depuis des mois, mais je sais que les lettres à destination ou en provenance de la Russie sont très souvent perdues. Je garde espoir à leur sujet.

    J'ai du quitter les amis de mes parents après un incident.

    Aujourd'hui je me trouve à Guéret. J'ai un peu voyagé, mais je reviens en Bourgogne, qui était plus animée. Où puis-je vous retrouver ? Je partirai de mon auberge après avoir donné cette lettre au coursier qui part ce soir vers le nord-est, en espérant qu'il saura vous retrouver à son passage dans les villes bourguignonnes.

    Je me permets de vous souhaiter la bonne santé pour cette nouvelle année.

    V
    otre dévouée
    Liliya.


Un... incident. Je n'avais pas voulu détailler l'horreur dégoûtante des mains masculines sur mon corps...
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Torvar
Le courrier avait eu du mal à le trouver même s'il avait laissé des instructions pour qu'on puisse le trouver. Mais entre ses allées et venues pour chercher un médecin digne de ce nom. Et il fallait dire qu’il avait eu du mal à trouver et même qu’il n’était tombé que sur des charlatans pas très doués. Bref, une vraie chienlit qui commençait à l’affecter moralement à cause du petit bonhomme qui avait du mal à reprendre le dessus… le vieux cosaque craignait qu’à deux ans, le petit chope une saleté hivernale qui le rende encore plus faible et l’entraine inexorablement vers la fin. Mais Torvar ne laisserait pas faire la faucheuse avant de s’être battu jusqu’à la fin pour sauver cette vie… Ceci étant, il se devait de répondre à la jeune Liliya. Elle avait des choses à lui dire et quitte à aller la chercher lui-même, il ne la laisserait pas ainsi.



Clermont, au cours du mois de janvier.

Ma chère nièce,

Que cette nouvelle année t'offre tout ce que tu pourrais désirer. De l'amitié, de beaux voyages, de belles rencontres ainsi que la fortune. C'est ce à quoi l'on aspire tous quand l'aube d'un nouvel an pointe son nez.
Ceci dit, je suis heureux de te lire à nouveau. Les nouvelles de notre famille se font rares ces derniers temps et de savoir que tu es si proche de moi sans pour autant te voir me rend rageur. Car en effet, j’ai quitté Nevers voilà quelques semaines afin d’escorter une jeune femme avec des blessés ceci afin de se rendre chez un médecin de sa connaissance… qui nous a fait faux bond. Donc, nous voilà en quête de quelqu’un de capable et si je ne trouve pas rapidement celui qu’il nous faut je pense mettre à sac le royaume…


Torvar soupira et suspendit sa plume. Pouvait-il réellement se laisser à dire ces choses-là à la fille de son frère ? Tant pis pour elle si elle en était offusquée, il était ainsi et ne changerait pas. Roman avait un caractère beaucoup plus doux et calme comparé à lui et c’était sans doute pour cela qu’il avait quitté le clan afin de se marier et de vivre en dehors… mais lui resterait toujours un sanguinaire quoi qu’on en dise… Reposant sa plume sur le vélin, cette dernière repris sa course.



Maintenant j’avoue que tu m’inquiètes. Me parler d’incident me laisse curieux d’en savoir plus car j’imagine déjà le pire aussi je te propose de venir te chercher. Je ne suis qu’à quelques jours de Nevers et cela ne retardera pas notre voyage. Les enfants se fatigant vite, la personne que j’accompagne essaie de les préserver au plus donc cela nous laisse du temps pour se retrouver et surtout ne pas te laisser seule dans ce royaume qui peut vite cacher des horreurs autant que des joies.

En ce qui concerne ton père, j’ai dépêché Matveï, ton cousin qui est aussi le chef du clan cosaque. Il doit m’écrire dès qu’il aura des nouvelles… bonnes ou mauvaises car je ne te cache pas que si comme tu me le dis l’orfèvrerie a été mise à sac, ces gens en avaient après votre or et cela ne présage rien de bon surtout connaissant ton père. Il aurait tôt fait de vous protéger toi et ta mère mais il reste cosaque dans l’âme et un cosaque ne courbe jamais l’échine… Je garde espoir aussi.

Donne-moi vite de tes nouvelles. J’attends de te lire.

Ton oncle


Des parents de Liliya, il savait depuis longtemps que l’espoir seul ne ferait rien. Trop de temps sans nouvelles pour qu’il puisse y avoir le moindre doute malheureusement et c’était à lui qu’incombait dorénavant de prendre soin de la fille de son frère… enfin vu comme il n’était pas doué avec ses propres filles cela risquait de faire des étincelles rapidement.
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Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, je ne mords pas.
Liliya
La lecture de sa lettre me réconfortait à nouveau... J'étais déroutée de ne pas l'avoir trouvé à Nevers, mais les cosaques sont voyageurs et en un sens je ne m'étonnais pas qu'il ait repris la route. Heureusement, sa lettre précisait où il se trouvait.

Citation:

    Nevers, fin janvier 1463

    Mon oncle,
    Je suis heureuse de savoir que vous n'êtes plus très loin ! Clermont est à moins de dix jours de route. Si vous pouvez venir vers moi, j'en serai heureuse ! Et de mon côté de prend la route vers le nord.
    Je n'ai plus grand-chose à me faire voler de toute façon.
    J'ai hâte de vous revoir...




Si mon cousin était parti à la recherche de mes parents... peut-être saurais-je enfin s'ils avaient pu remettre d'aplomb notre orfèvrerie. Je n'avais plus, de mes parents, que quelques bijoux offerts par eux, que je portais toujours sur moi bien cachés. On ne me les avait pas volés en me détroussant, sans doute parce que mes hurlements en russe avait attiré trop vite un paysan du coin pour laisser à mon agresseur le temps d'achever sa besogne.

J'avais confiance en mon clan cosaque que je voulais à présent rejoindre pour retrouver la sécurité, malgré la rudesse de leur vie nomade de laquelle j'avais été à l'écart depuis mon enfance, choyée dans une confortable maison. Je n'étais pas louve, moi : j'étais agneau. Mais je savais courir, mordre et ruer !

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