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[RP] Deux histoires qui s'égarent ... deux folies !

Maryah
Fichues drogues. Ou non. Fichu Körbl. Elle était sujette à tout un tas de souvenirs qui lui traversaient l'esprit jour et nuit. Et sur les routes de France, sur cette même route, qui l'avait vu mettre en sécurité son fils, l'Exotique pensait à Lui.
Avait-il épousé Ragnfrid ? L'avait-il aimé ? avait-il refait sa vie avec ? Etait-il toujours malade, ou guéri ? Avait-il repris sa vie qu'elle lui connaissait ou avait-il changé de voie ?
Elle avait envie de savoir, elle avait envie de le revoir. Après tout, c'est grâce à lui qu'elle n'avait pas foncé dans l'tas. Elle serait certainement morte sans jamais avoir connu son fils. Elle lui devait bien une lettre. Elle lui devait bien une choppe. Elle lui devait beaucoup.
Par où commencer ? Que lui dire ?


Citation:
Cosaque,


Oui cosaque c'était bien, ça mettait un peu de froideur dans leurs possibles échanges. Torvar, c'était trop intime, et écrire le Nom lui aurait trop serré le coeur.

Citation:
Je me souviens de tout ...

Il y avait dans le ciel une lumière éternelle, la peur au fond de moi, une lueur dans tes yeux, assez d'amour pour deux. Je sais maintenant pourquoi* alors que je foule à nouveau les terres françaises en sens inverse. C'est un peu comme si je remontais le temps, celui là même qui m'a éloigné de toi.

Le soleil, la nature, toutes les choses qui rassurent ne nous ferons plus de bien. Est-ce le manque de sommeil ? Ou la drogue en bouteille ? Je ne suis plus sur de rien*, mais j'ai besoin de savoir comment tu vas. Je repense à ces longues journées de chevauchée, de Paris au Sud, et d'Est en Ouest. Je repense à ta tente, et à ce premier soir où j'y entrais. Te rappelles-tu que tu m'appelais gamine ? Ce qui m'avait mis dans une rage folle. Te rappelles tu m'avoir confié cette histoire de ton pays : "on dit que tant qu’il y a de la vie, il y a toujours une petite étincelle qui ne demande qu’à s’embraser… Il suffit de rencontrer la bonne personne pour rallumer le feu de ta vie et te réchauffer". Tu avais raison, et c'était toi. Tu m'as aidé à me relever, tu as tenu ta promesse : tu m'as protégé des autres comme de moi-même. Tu avais encore raison quand tu disais qu'à rester près de toi, j'allais y laisser des plumes. Mais qu'est ce que cette offrande en comparaison de tout ce que tu m'as apporté ?

Je me souviens de tout, tu sais. Oui, je me souviens de tout, de l'innocence suivie par l'Enfer. Je me souviens surtout, quoi que nous avions quittés la Terre, l'espace d'un instant, d'un éclair* ... Te souviens tu aussi que tu m'avais dit : "et demain, quand le jour se sera levé, pardonne-nous cette nuit…". Je ne pourrais ni oublier, ni pardonner. Je n'aurais pas voulu rater ça. Et toi as tu réussi à me pardonner d'avoir écrit à Apollina ? as-tu réussi à me pardonner de t'avoir drogué pour que tu restes cloué au lit pendant que j'allais chercher mon fils et l'emmenait loin de toutes ces horreurs ? Ragnfrid a t-elle pris soin de toi, comme elle me l'avait promis ? Me pardonnes tu de t'avoir laissé souffrant entre ses mains ?

Je me doute que probablement Non. Tu as toujours aimé me dire non. ça ne m'a jamais refroidi ou éloigné. J'ai besoin de savoir que tu vas bien, j'aimerai te voir. Je sais que toi et moi on a refait nos vies, mais j'ai besoin d'un ami. Tu hantes mes nuits. Je te revois malade, alité, et je me revois te faire boire la tisane qui allait te faire dormir le temps de l'assaut. Que n'aurais-je fait pour que tu restes en vie ? pour que tu prennes soin de toi ... enfin. Ai-je pu seulement t'apprendre ça ? Que tu étais un homme précieux, que tu devais aimer la vie comme je t'ai aimé ?

Je ne sais pas si mon messager te trouvera, s'il survivra à ta rencontre, mais j'ai espoir. Tu as toujours été là, tu as dit que tu serais toujours là. Ecris-moi.

Donne une pomme à Vorobei de ma part,
Que mon affection se pose sur tes épaules,
Que le très Haut veille sur toi mieux que je ne saurai le faire.

Maryah



Elle est émue l'étrangère, la gamine comme il disait a grandi ; elle a pris en maturité, bien qu'elle soit encore incapable de lui dire qu'il lui manque. Madame Fierté est toujours là, à veiller.

Et alors que les souvenirs se pressent, l'esprit s'affole : et s'il était mort ? et s'il ne répondait pas ? et s'il ne souvenait même pas d'elle ? et s'il lui en voulait à mort ? et si ... et si ...

Et si tout simplement, lui aussi voulait la voir et faire la connaissance de Perceval ? Elle pourrait l'inviter à l'exode, ou au black pegasus.
Finalement, une famille ne se construisait que selon une seule loi : la force des liens qui unissaient ses membres.
Et le lien avec le Cosaque, fier et libre, était solide. Elle se plaisait à le penser.

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Torvar
Une semaine qu’il avait reçu un courrier qui l’avait laissé dubitatif et perplexe. Alors en voyage vers des terres qui se rappelaient à lui pour être devenues le tombeau de sa fille légitime, il n’avait pas souhaité y répondre tout de suite, se laissant le temps de peser le pour et le contre.

Étrange sentiment qui le tenaillait d’ailleurs depuis que ses yeux avaient reconnus et l’écriture et la signature de l’Epicée. S’il s’était méfié un quart de seconde, il avait vite muselé sa rancœur pour savoir ce que devenait l’Étrangère. Parce qu’Étrangère elle était, tout comme lui. Mais avec une particularité plus prononcée, elle lui était aussi devenue étrangère côté sentiment.
S’ils avaient eu le loisir de partager quelques sentiments sous couvert de ne jamais se les avouer, il y avait bien longtemps que chacun avait abandonné l’autre. Maryah avait désormais son fils à ses côtés et Torvar sa solitude pour seule compagne. Le juste retour des choses. Finalement, par un beau matin de printemps où il avait pris le temps d’aller batifoler nu dans une rivière, profitant que le soleil levant pointe son museau avec générosité, le Cosaque s’était installé au pied d’un arbre, des brais rouges sang comme il les aimait et un écritoire sur les genoux. Sans trop réfléchir, il avait laissé la plume diriger sa réponse, sans état d’âme ni compassion.



L’Epicée,

Les courriers se font rares alors mes mots aussi. Je n’ai plus, depuis longtemps, l’envie de parler de moi ni de me confier à qui que ce soit. Cela ne servirait à rien, personne ne se soucie de personne dans cette vie. Ce n’est qu’illusoire de penser que l’on fait les choses pour autrui. Nous faisons les choses pour nous-mêmes et chaque acte à une répercussion. Dans cette vie ou dans celle d’après.

Je n’ai jamais caché ma franchise, tu es bien placée pour le savoir. J’ai été, je suis et je resterais celui qui dit ouvertement ce qu’il pense même si, avec le temps, j’ai de moins en moins envie de partager mes vérités. Tu demandes si je t’en veux alors exceptionnellement, je vais te répondre parce que tu sembles perturbée par ce que je peux bien ressentir… C’était à l’époque qu’il fallait s’en soucier mais soit… Donc tu peux être rassurée, je ne t’en veux pas. Cela serait te donner trop d’importance dans ma vie. Tu as été comme toutes celles qui ont partagé mon existence un jour… juste de passage. Je le savais à l’instant même où tu t’es mise en tête de vouloir que toi et moi on se rapproche… Chaque acte à des conséquences Maryah… tu le comprends enfin…

Tu as tenu à prendre MA vie en mains, tu as voulu gérer mes sentiments à MA place, t’octroyant le droit d’écrire à ma fille… on ne peut revenir sur le passé !
Tu m’as drogué le soir où tu es venu me demander de l’aide pour récupérer ton fils, tu as choisi de me laisser entre les mains d’une femme qui n’avait aucune importance pour moi contrairement à toi… on ne peut effacer ces choix ni ses actes !
Toutefois, aujourd’hui, j’ai choisi de passer à autre chose, d’avancer. Ruminer m’amènera quelle satisfaction ?

Tu es sur les routes, encore ; je suis sur les routes, encore. Nos vies sont ainsi faites Maryah, on ne changera jamais. Toi avec ton fils et tes amies car je pense que Sarah n’est jamais bien loin, moi dans la solitude qui me va si bien. Je n’ai besoin de personne pour me tenir compagnie. J’ai au moins compris cela à tes côtés, comme quoi… tout arrive.

Pour ce qui est de se revoir, franchement, à quoi cela nous avancerait ? Tu nous imagines autour d’un verre dans une taverne en train de partager nos derniers souvenirs d’assassinats ou de contrats ayant eu du succès à défaut ceux qui n’auront pas marché ? Merveilleux… De toute manière, tu as ta vie, j’ai la mienne et je doute que l’on se retrouve sur les mêmes chemins. Toi tu reviens en France et moi je m’en vais en Empire… Tu vois Maryah, se rappeler du passé ne sert pas à grand-chose que de nous embrouiller l’esprit et nous faire croire que la vie aurait pu être mieux que ce qu’elle a été. Evite de ressasser. Un dernier conseil… oubli. Tu ne t’en porteras que mieux.

Je te remercie pour Vorobei, il aura sa pomme comme demandé. Quand à moi… garde ton affection pour les tiens. Je n’en fais plus partie et je n’en ai jamais fais partie et que le Très Haut regarde dans une autre direction. Peut être qu’enfin, j’accéderais à cette paix qui me fait défaut.




Tout avait été écrit, ni plus, ni moins. Torvar était dur surtout avec ceux pour qui il avait eu une tendresse particulière à un moment donné de son existence. Mais la vie s’était chargée de les séparer et depuis, il avait refermé le livre aux souvenirs. Surtout qu’au final, la séparation avait été entérinée sur une trahison… la pire chose pour le Cosaque. Elle avait de la chance l’Epicée qu’il veuille bien lui répondre… D’ordinaire, il aurait jeté le pli aux oubliettes. Mais Maryah restait quelque part dans un petit coin de sa mémoire…

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Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, je ne mords pas.
Maryah
Un vent.
Et pas n'importe quel vent ! Celui des steppes, celui glacé qui vous fouette le visage, vous étourdit et vous glace le sang. L'Epicée enrage, roule en boule le parchemin, le déchire, enrage, frappe un arbre de ses poings, saigne, lance un coup de pied, se blesse, et saute sur un pied.
Mais qu'est c'qu'ils ont tous ???! Tous les mêmes !
Sûr que quand ils vous possèdent dans leur couche, ils vous promettent le meilleur, d'être là, de vous aider, même de vous soutenir dans votre rôle de mère. Mais quand tout va mal, y a plus personne.

Les poings ensanglantés glissent sur l'arbre, ses genoux tombent à terre. Réjouissons-nous, Percy aura une application pratique des plantes médicinales cicatrisantes quand il reviendra de sa balade en forêt avec Dolgar. Elle aimerait s'éclater la tête contre l'arbre, mais elle n'aurait plus l'occasion de lui répondre. Ça suffit tous ces gens qui n'ont pour seule distraction que lui faire mal. Oui, ça suffit !
Elle se relève, lourdement, mais décidée. Stop. Oeil pour œil, dent pour dent ! Qu'ils crèvent tous ! Elle aussi peut se laisser ronger par la haine !

Les mains sont plongées à la hâte dans la rivière et essuyées grossièrement, laissant de ci de là, des tâches de sang sur le vélin ; elle tremble déjà, submergé par les mots qui coulent à flot :


Citation:
Enflure de Cosaque !

P'tain ! Pour UNE fois, t'peux pas mettr' ton aigreur de côté et répondre à UNE question : "Comment tu vas ?". C'est pas la Mort, non ?! Foutredieu ! T'm'aimes pas, tu t'es senti trahi, tout ton tralala ça va ! Hein !Si j'demande, c'est que j'ai b'soin de savoir, qu'est c'que ça te coûte de répondre quelques mots ? T'veux que je te paie pour ça ? Je peux hein !

J't'ai jamais obligé à rien ! Tu t'es barré de Pau en imaginant j'sais pas quoi sur Flex, alors que j'essayais de le sensibiliser au fait qu'il était père et qu'il n'en avait rien à faire ; t'étais pas là pour m'aider à encaisser la batardise de mon enfant ; ni même la fourberie du chevalier qui l'avait retrouvé et enl'vé.
J'ai sauvé ton cul en évitant d't'envoyer à l'abattoir c'jour là. J't'ai pas vu une seule fois me d'mander d'mes nouvelles ou celle du p'tit, alors entre nous, côté mauvais'tés, t'en tient une couche aussi.
Continue à jouer ton pauv'petit solitaire, trahi de tous ; en attendant c'est pas toi qui galère, c'est pas toi qui meurt à p'tits feux !

T'as pas l'droit d'faire c'que tu fais. M'rejeter comme une sale bête qui a tous les torts. J'ai fait en sorte que tu sois au chaud, soigné, qu'tu t'en tires, qu't'aies des amis et ta fille autour d'toi. Tu veux passer tes nerfs sur quelqu'un ? Bah à partir d'aujourd'hui, cherche quelqu'un d'autre ! J'suis pas ton passe-douleur. Encaisse tes peines, comme j'tente d'encaisser les miennes. Assume tes fautes. Et arrête de jouer les hommes durs que rien n'atteint.
T'crois quoi ? Que tu peux me mentir ? Que tu pouvais faire mentir ta peau, quand elle était contre la mienne ? L'enlèvement sur Vorobei, la cabane des chasseurs, mon retour à mon état de femme ? Tu vas m'faire croire qu'c'était un travail ? Tu t'goures mon grand. Les sens ne mentent pas, le corps non plus. Pas d'veines, mais les tiennes étaient belles sous les tensions de ton corps. J'peux être encore plus crue ou plus directe, s'il faut te mettre la vérité en face.

Tu m'gonfles, Cosaque. J'ai b'soin d'savoir comment tu vas, où t'en es. Dans mon royaume, on est comm'ça. J'te demande pas la Lune. Tsssss ! J'te demande même pas la réciproque. Tu veux pas m'voir, j'en conviens et vaut mieux, parce que là tu t'prendrais direct mon poing dans la figure, histoire de te remettre les idées en place.

Tes conseils inhumains tu t'les gardes, et j'vais m'retenir pour pas être vulgaire. J'mets mon affection où je veux. J'suis fidèle, moi, c'est comme ça. J'oublie pas les gens. Alors impossible de t'oublier. Efface c'que tu veux, mets ça sur le compte de l'âge, ments toi comme ça t'arrange. Mais ne me demande de te suivre sur ce chemin imaginaire. Je sais ce que j'ai aimé, je sais ce que j'ai vécu, je sais précisément ce que j'ai besoin de savoir … juste pour respirer un peu mieux, juste pour espérer, pour rêver à une vie meilleure possible pour tous.

Alors je persiste et je signe.
Dis-moi ce que tu deviens et comment tu vas.
Reçois mon affection, quoiqu'il t'en coûte,
Et que Déos veille sur toi quand je ne serai plus là pour le faire.


Maryah


PS : Désolée d'avoir pu penser que tu serais d'accord pour rencontrer mon fils. J'ai compris le message, tout ce qui vient de moi est raté, mon fils y compris. C'est injuste, mais je l'entends. Tout est si injuste ! Tu es si injuste !



Elle avait couru au pigeonnier, bousculant tout ce qui et tout ceux qui croisaient son chemin ; elle avait tapé partout et crié telle une hystérique pour avoir un messager qui délivrerait le message dans les plus brefs délais. Elle perdait pied, elle perdait la tête. L'étau se resserrait, elle rêvait de Mort. De tout effacer, tout recommencer. Mais son fils ... Elle rêvait n'avoir jamais existé. Fichu Cosaque, elle aurait voulu l'étriper !

Le premier grisonnant croisé prendrait pour lui, parole de Maryah !

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Torvar
Rester tranquille était un doux euphémisme surtout lorsqu’on s’appelait Torvar et que l’on avait pour ex compagne une Epicée au caractère bien trempé qui se prénommait Maryah. L’Etrangère n’était pas du genre à lâcher prise sans tergiverser sur des petits points qui ne méritaient pas de s’éterniser selon le Cosaque et il le savait. La preuve, ce nouveau courrier qui l’avait pris de court alors qu’il se rendait vers cette Savoie qui lui mettait les nerfs à vif rien que d’y penser.

Après une lecture puis une seconde, il avait roulé en boule le vélin puis l’avait jeté au loin en gueulant comme un loup blessé. Quelques mots en ukrainien s’étaient échappés de ses lèvres maudissant l’Epicée et ses remarques acerbes. Elle ne manquait pas de toupet la brune et s’il l’avait eu sous la main il lui aurait envoyé une baffe ou deux, histoire de lui clouer le bec. Mais de quoi elle se mêlait à la fin… Encore une fois, elle pensait pour lui et l’obligeait à sortir de sa réserve pour lui répondre. Et sans préambule, il avait chopé un vieux vélin dans le fond de sa besace puis après s’être calé contre une pierre, à la lueur de la pleine lune, Torvar laissait la plume glisser d’elle-même sur la feuille.




Tu sais quoi Maryah, je t’emmerde.

Parfaitement, je t’emmerde et je me fous de ce que tu penses ou que tu désires. D’ailleurs pour qui tu te prends à exiger que je te dise si je vais bien ou pas ? T’as pas cherché à savoir si j’allais aller bien ou pas quand TU as décidé de me plomber sous prétexte que c’était pour mon bien ! Et maintenant tu viens remettre sur le tapis cette histoire avec l’autre borgne dont tout le monde se fout… Mais c’est toi qui te fous de moi. Ton borgne avec ses insinuations… arrête de me prendre pour ce que je ne suis pas Maryah… à croire qu’il avait encore des droits sur toi et toi tu te pavanais devant lui… Je ne suis peut être pas démonstratif mais j’ai ma fierté. Quand je partage la vie d’une femme j’ai pas franchement envie de rencontrer un blaireau qui vient me dire qu’il l’a déjà eu dans son lit avant moi… surtout lorsqu’il sous entend que finalement elle était mieux avec lui qu’avec moi. Et toi qui ne bronchait pas… Tu sais ce que ça m’a fait ? Non forcément que tu ne sais pas, tu n’as même pas vu à quoi jouait ce sautard. Tu as fais comme si c’était naturel qu’il se foute de ma gueule et tu as joué les grandes dames dans son sillage. Tout ça pour ton fils ? Laisse-moi rire !

Tu sais très bien que ton fils, il aurait eu sa place à mes côtés. Un petit bout de toi, même s’il n’était pas de moi je l’aurais aimé. Je m’étais déjà habitué à l’idée de l’avoir dans les pattes. Je lui aurais appris à monter à cheval, même à les dresser s’il avait eu la fibre pour ça. Mais toi, tu en as décidé autrement. Tu m’as offert quelques bribes de bonheur pour me les arracher ensuite… T’es qu’une garce Maryah, une garce de première classe ! Et en plus, tu as le culot de me demander comment je vais… mais j’hallucie… Comment veux-tu que j’aille au juste ?

Je suis en train de crever à petits feux, je n’ai plus rien à quoi me retenir… Tu veux savoir comment je vais et bien je vais te le dire puisque c’est tout ce qui t’intéresse… Je me rends sur la tombe d’une de mes filles afin de prier la grande faucheuse pour qu’elle m’accorde enfin la paix que je demande depuis des mois. Tu as tout fait pour qu’elle ne me prenne pas la vie cet hiver, cela n’est que partie remise… Et j’espère qu’elle ne restera pas sourde à mes prières, qu’enfin elle m’apportera un repos salutaire… Je suis fatigué de courir pour ne rien faire… Alors maintenant arrête de m’emmerder par courrier interposé et si tu as quelque chose à me dire, ose venir me le dire en face. Assume ce que tu cherches à faire, assume cette façon que tu as de vouloir m’anéantir une bonne fois pour toute ! Tu n’as pas voulu me garder à tes côtés, fais en sorte que notre fin soit au moins digne et ressemble à quelque chose… Amène tes fesses et viens me dire tous tes reproches en face Maryah ! Viens je t’attends de pieds fermes. Le chemin jusqu’à la Savoie t’est grand ouvert…

Oseras-tu au moins montrer le bout d’un de tes cils ? Oseras-tu me donner une explication de vive voix ? Toi qui te dit plus franche que moi, qui dis te soucier de moi… auras-tu les tripes de m’affronter à nouveau l’Epicée ?... j’en doute mais peut être que je ne te connais pas si bien… Montre-moi la véritable Maryah…




Voilà, il l’avait piqué au vif et il était certain qu’elle lui foutrait la paix. Il ne lui avait pas parlé de son dernier né, cet enfant que Lyne lui avait fait dans son dos. La bougresse avait eu neuf mois pour lui dire qu’elle attendait un petit mais jamais elle n’avait ressenti le besoin de lui faire part de cette évidence… maintenant que le gosse était né, lui il s’était éloigné. Peur d’affronter le regard de la mère ou peur de l’enfant ? Non simplement Torvar ne savait pas quoi penser de tout ça. Il avait toujours espérer avoir un fils et cette place, il l’aurait volontiers donné au fils de Maryah, parce que c’était elle, parce que à ses côtés, il ressentait que son cœur n’était pas encore mort. Mais depuis, les choses avaient bien dérapé et il n’attendait plus que la mort afin d’expier tout ce qu’il avait bien pu faire sur cette terre.
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Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, je ne mords pas.
Maryah
Ajouter au fait que son fils lui crache à la figure qu’elle n’aimait personne, oui ajouter à cela un courrier de Torvar. Enflammé, médisant, piquant, provoquant, raide ! Et vous obtiendrez une Maryah furax, qui n’a plus qu’une volonté : le rencontrer et l’exterminer !

Après tout, Percy ne veut pas rester dans la bicoque de Sarlat. Maryah a besoin de voir Justin. Elle veut aussi prouver à son fils qu’il se trompe, et l’emmener voir son père qui traine du côté de l’Empire. Et là, le plan prend forme, alors que ces derniers jours elle ne vivait que pour mourir.

Là, elle veut vivre pour régler ses comptes, les bons comme les mauvais. Torvar ne perd rien pour attendre. Un sourire en coin nait sur son visage, elle attrape nerveusement un parchemin et son matériel d’écriture. Ah oui … il allait voir ce qu’il allait voir !


Citation:
Torvar,

Tu oses insinuer que je n’assume pas ?! Moi !!! J’vais te dire, j’fais mes choix en mon âme et conscience, et si ces derniers t’dérangent, hé bien ça m’arrange ! Tu dis des bêtises plus grosses que toi et moi réunis. La Savoie tu dis ? Laisse-moi 15 jours et j’vais venir te remettre les idées en place, et t’expliquer le fond de ma pensée. Essaie de pas t’barrer en claquant la porte, ce coup-ci.

La fois où je suis partie, c’était uniquement pour mettre mon fils à l’abri. Et laisse-moi te rappeler que tu n’aimes personne Torvar, il n’y a que trois choses que tu aimes : ta liberté, Vorobei et les morts. Ouais tu aimes à retardement, quand il est trop tard, quand la vie que tu n’as pas su affronter s’est envolée.
T’inquiète ! Moi je vais me déplacer de mon vivant.

Et arrête de dire ce que tu aurais fait pour mon fils ; facile de parler quand on n’a rien fait hein. Dolgar m’avait promis la même chose, et nous voilà Percy et moi sur les routes, en recherche d’une nouvelle vie. Les hommes sont comme ça, ils promettent quand tout va bien et s’empressent de rompre leurs promesses à la moindre complication. Je ne laisserai plus jamais personne se jouer de mes sentiments, et de mon envie de voir mon fils heureux. D’ailleurs ne parles plus jamais de mon fils !

Nul besoin de répondre à ma question sur ton état, j’me ferai ma propre opinion. Commence à me chercher une chambrée dans une auberge proche de chez toi, j’vais en avoir des choses à te dire !

La véritable Maryah
!



Non mais ! Comment osait-il ?! Ça allait barder ! Elle l’ignorait, mais Torvar venait de faire naître le feu de la colère en elle, et le corps éteint commençait à se rallumer. La quête de la Mort était passée au second rang, bien qu’elle n’ignore pas que son retour sur les terres d’Empire pourrait lui coûter la vie. Et alors ?
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Torvar
Pourquoi était-il étonné ? Maryah lâchait rarement prise et surtout pas face au cosaque qu’il était. A croire qu’elle aimait lui chercher des poux dans la tête ou tout simplement qu’elle n’avait rien d’autre à faire. Torvar en restait dubitatif à la lecture de cette dernière missive et finalement, il ne se priva pas pour lui faire une réponse à sa manière.



Mais depuis quand ça t’intéresse qui j’aime l’Epicée ? Qu’est-ce que ça peut te foutre qui je suis ou ce que je ressens ? Tu es parti pour mettre ton fils à l’abri et te glisser dans la couche d’un serpent, tant mieux pour toi. T’as fais tes choix et tu ne t’es pas souciée de ce que je pouvais t’apporter ou apporter à ton gamin ! Maintenant que ton Dolgar ne veut plus de toi tu te rappelles que finalement j’étais pas si mal… Même si d’après toi je ne sais aimer personne… t’en n’as pas marre de te chercher des prétextes à la con ?

Ma pauvre fille, si tu avais su comprendre mes silences, tu aurais su ce que je ressentais pour toi. Mais il faut croire que je n’étais pas assez bien pour toi finalement… juste bon à réchauffer ta foutue couche le temps que tu te remettes… et tu as mis les voiles histoire de te débarrasser du bon vieux cosaque sous un prétexte fallacieux quand tu as compris où cela pouvait t’emmener… Tu n’es qu’une retorse et une garce de première l’Epicée et puisque tu ne veux plus avoir à faire à moi ni que je parle de ton fils ni que je t’approche, qu’est-ce que tu viens m’emmerder maintenant ? Qu’est-ce que ça peut te foutre ce qu’est ma vie aujourd’hui ?

Tu veux venir en Savoie, certes ramène ta gueule jusque là et puis quand je t’aurais foutue une trempe puisque finalement tu ne viens que pour ça, on pourra reparler de tes motivations profondes et de mes vérités. Ah et que tu saches, j’ai horreur de passer en second donc pas la peine de me refaire le coup du « je sais pas où dormir ». , je ne suis pas ton larbin ni une couche de secours. Je ne suis pas la cinquième roue de la charrette et certainement pas là pour recoller les pots cassés après tes déboires « conjugaux ». T’avais pas besoin de moi il y a encore peu, tu ne te souciais pas de moi alors épargne-moi le couplet de la jalousie mal placée, cela ne te va pas ! Quant à parler, je n’ai même pas envie de t’écouter déblatérer ton bonheur perdu et ton manque de confiance en l’humanité… Fous-moi la paix l’Epicée mais comme tu ne sais pas ce que ça veut dire… Fais donc le voyage mais ne vient pas pleurer quand tu souffriras et que tu auras la gueule cassée. Je n’ai jamais hésité à frapper une femme quand cette dernière le désirait !




Voilà, il n'y avait plus qu'à attendre parce que vieux ne voulait pas dire fou et il savait que Maryah arriverait tôt ou tard. La rencontre entre eux était inévitable désormais !
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Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, je ne mords pas.
Maryah
Et voilà, elle y était. Certes après mille déboires, et une drôle d'aventure, mais elle avait gardé le cap.
Etape 1 : défendre son honneur, et après son expérience à la fosse, le Cosaque avait du souci à se faire ... encore quelques cheveux blancs,
Etape 2 : faire se rencontrer Percy et Niallan, afin que son fils arrête de croire que Maryah l'empêchait de voir son père.
Etape 3 : le néant ... ou rejoindre son mari ... mouarf ...


Citation:
Cosaque,

Que tu me fais bien rire. Me voilà à moins d'une journée de route, et tremblerais-tu ? N'aurais-je pas décelé dans ton dernier courrier une somme importante d'attaques vives pour me faire rebrousser chemin ? Tu croyais que je n'allais pas venir hein, que j'étais lâche, que je n'oserai pas te faire face, et te balancer tes 4 vérités ? Crois-tu que je redoute le mort vivant que tu veux être ?

Par contre, il faut que je te reprécise deux choses :
D'une part, ne parle pas de ce que tu ne connais pas ; donc ne parle pas de Dolgar. Tu ignores tout de l'histoire, et je ne t'ai jamais demandé de jouer les remplaçants.
D'autre part, je crois que tu as vraiment besoin d'une bonne correction. Tes sous entendus sont grotesques, je viens pour voir comment tu vas puisque tu ne sais pas t'exprimer, et pour t'apprendre à tenir ta langue. Peut être apprendras tu qu'à provoquer et accuser à tort, on ne court qu'aux devants des ennuis. Moi je l'ai appris, alors tu devrais bien y arriver.


Tu crois qu'en ne regardant pas les choses, elles n'arrivent pas ? Faux.
Tu crois qu'en ne considérant pas les gens, ils n'interviendront pas dans ta vie ? Faux.
Tu crois qu'un homme qui ne s'exprime pas est en droit de demander aux autres ce qu'il se passe dans sa tête ou dans son coeur ? Faux.
Tu crois qu'en disant à ta fille que tu n'as plus de fille, tu ne seras plus père ? Faux.
Tu crois qu'en me balançant les pires insultes dans un courrier, je ne viendrais pas ? Encore faux.

Moi je ne vais pas t'apprendre que tu as besoin de personne. C'est encore faux. J'vais t'apprendre à te regarder en face, et à assumer ce que tu as fait.

Ainsi, peut être, mourras tu en paix !


Maryah
A un jour de mache de toi ...

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