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Le Pigeonnier de Cheny

Torvar


    Que vous ayez besoin de solliciter le maître des lieux ou simplement lui envoyer des nouvelles,
    Que vous fassiez parvenir vos courriers par pigeon, corbeau ou coursier,
    Ce lieu est fait pour vous !

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Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, je ne mords pas.
Torvar


o A vous Torvar,
Quelque part en Anjou

Il m'est encore bien difficile de vous appeler Père, pardonnez moi, peut être avec le temps j'y arriverai. Pourtant, à chacun de mes pas, vous ne me quittez plus, je sais que vous êtes là quelque part, et si cela ne comble pas tout, cela remplit une partie de moi trop longtemps laissée à l'abandon.

Pardonnez mon silence depuis que nos chemins se sont séparés à Clermont, il m' a semblé que vous n'aviez pas besoin de moi près de vous. Et que cette femme avait plus besoin de vous que moi à ce moment là, je n'ai pas voulu vous accaparez de mon envie de savoir qui vous êtes, ou que vous sentiez obligé de m'accorder du temps, la priorité était cet enfant si mal en point. Et mes compagnons m'attendaient, j'avais besoin aussi de les retrouver, prendre du recul sur ces moments passés à Nevers... même si je n'ai pas reçu l'accueil que j'espèrais auprès d'eux, la fougue de la jeunesse j'imagine, je dois avoir en moi un peu de naïveté pour croire encore aux autres. Mais peu importe...J'apprends, et j'apprendrai encore, c est ce qui fait la richesse de la vie.

Comment va l'enfant? Avez vous trouvé un médecin ? Et comment va ... comment s'appelle t'elle déjà, je ne sais si vous me l'avez présenté, la mère du petit. Je n'ose imaginer sa souffrance, s'il arrivait quoique ce soit à Anna, j'en serai brisée. J'ai vu votre regard bienveillant sur elle, sur le petit, une bonne étoile protège cette femme en vous mettant sur sa route, je sens que vous serez bon pour elle.

En espérant de vos nouvelles, je prie pour le petiot, et pour vous deux qu'il soit clément avec chacun de vous.

Bien à vous.

Catnys.


La lettre avait été reçue, lue et abandonnée quelques temps. Non pas que Torvar n’osait pas répondre à sa fille mais il lui fallait du temps. Entre le fait de voir ressurgir la fille qu’il avait eu avec Rosaline et Ermelyne avec son fils… tout ça lui rongeait longuement l’esprit et le cœur.
Maryah aurait pu dire qu’il était plus froid qu’à l’ordinaire, sans émotion, buté mais il en était loin. Au contraire, il bouillonnait… de rage et d’aigreur face à ce que le destin lui faisait vivre. Mais c’était ainsi que sa vie avait tracé durant toutes ses années, pas maintenant que cela allait changer ou alors avec du temps et de la patience.

Alors un matin, après avoir été courir au travers de la campagne d’où s’élevait une brume légère, Torvar rentra l’esprit serein puis entreprit de s’atteler à la tache de cette réponse que Catnys devait attendre.




Catnys,

J’ai été surpris de recevoir de tes nouvelles. Non pas que j’avais mis une croix dessus mais de mes enfants, je crois que tu es celle qui cherche le plus à m’approcher. Serais-ce que je n’ai pas réussi à te faire fuir ou bien que tu me ressembles bien plus que je ne saurais l’admettre… Ceci étant, même si tu n’as pas l’habitude de penser à moi en tant que père, je ne suis pas tout à fait capable de penser à toi en tant que fille. Oh je sais que ça viendra, avec le temps. Surtout que j’ai un avantage par rapport à toi, je connaissais ton existence bien avant que tu ne l’apprennes. Mais je ne me suis jamais permis de me considérer comme père. En vieillissant peut être… avec ton aide… cela changera…

Pour ce qui est de tes amis, sache une chose. On n’en a jamais vraiment. Tout le monde peut se prétendre ami avec toi mais tant que l’adversité n’a pas montrer le bout de son nez, tant que ta vie ou la leur n’a pas été sauvée par l’un d’entre vous alors ce ne sont pas des amis. Tout au plus des connaissances avec lesquels tu voyages, tu t’amuses, tu t’éclates mais garde à l’esprit que tout le monde peut se planter un couteau dans le dos rapidement et avec le sourire. Je sais de quoi je parle, je l’ai vécu durant ma jeunesse… et aujourd’hui, je me dis que j’aurais dû faire plus attention… mais c’est ainsi, tu apprendras comme je l’ai fais moi-même. Le seul conseil que je puis me permettre en tant que père mais surtout en tant que vieillard sur cette terre c’est de protéger ta sœur. S’ils ne s’en prennent pas directement à toi, ils te toucheront par ce qui t’es cher et Anna l’est pour toi donc reste sur tes gardes, à jamais.

Tu sais, je ne suis pas un donneur de conseil, ça ne sert pas à grand-chose en fait mais si mon expérience peut t’aider alors j’en serais heureux. Sache toutefois que si tu as un problème, grave ou pas, que tu as besoin de te poser, un peu, beaucoup ou longtemps, ma porte t’es ouverte. La ferme que tu as connue en venant à Nevers pourra t’offrir un abri aisé et si le danger te guète, tu pourras te rendre sur les terres qui m’ont été confiées. Je ferais le nécessaire afin que les gardes sachent te reconnaitre et te laisser entrer. C’est certain que te présenter comme la fille du seigneur de Cheny risque de les faire douter mais annoncent leur directement ton nom et ils veilleront à ce que rien ne t’arrivent tant que tu seras chez moi qui est un peu chez toi si tu le décides. Une nouvelle fois, pense aussi à ta sœur. Certes ce n’est pas ma fille et elle ne m’est rien mais je doute que tu arrives à te regarder dans un miroir s’il lui arrivait quelque chose. Tu es responsable d’une vie, je te permets juste de souffler quand tu en as besoin.

Pour ce qui est de mon voyage, il s’est passé. Le petit Sandeo va mieux et sa tante en est ravie. Je pense qu’elle peut souffler et appréhender la vie avec un œil nouveau.

Je te laisse là mais réfléchis à ce que je te dis. Et prend soin de toi sur les routes.
Je prierais jusqu’à avoir de tes nouvelles.


Ton père.


Le cosaque, lui, se demandait s’il n’allait pas faire appel à ses vieilles connaissances afin de pister sa fille et s’assurer que tout se passe au mieux pour elle et sa sœur… il allait y réfléchir.
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Une idée, une envie d'un RP ? N'hésitez pas, je ne mords pas.
Catnys
Combien de fois avait elle relu le courrier de son père ? Elle ne le saurait le dire, elle le gardait précieusement, et y revenait chaque fois que le moment le lui permettait. Si elle s’était écoutée, elle lui aurait répondu dans la foulée, dans l’émotion de la lecture. Mais elle préféra calmer son impulsivité, laisser au temps faire son oeuvre. Avec lui, comme avec les autres rien n’était simple, mais avec lui plus qu’avec les autres elle tenait à ce que l’histoire ne tourne pas en eau de boudin.
La mayonnaise avait du mal à prendre, il s’était barricadé derrière des mises en garde sur les attentes qu’elle pouvait avoir, auxquelles il ne pourrait sans doute pas répondre, elle marchait sur des oeufs, elle le savait.
D’un banal courrier elle avait reçu une réponse qui laissait augurer quelques espoirs sur la tournure des évènements, le ton était bienveillant, les intentions étaient bonnes, mais ce qui la surprenait le plus, c’était cette signature « Ton Père » ... Elle voulait croire qu’il acceptait cette nouvelle condition à son encontre.




En Anjou
A vous Torvar
Ce Père inattendu,


Il y a des choses qui ne s’expliquent pas, peut être ses traits de caractères qui sont plus proches des votres que ceux de ma mère, malgré l’absence, la distance. Serait ce que nous allons chercher au fond de nous les restes de ceux qui comptent, sans les avoir connu. Si vous faites allusion à ma ténacité, c’est vrai, je le suis lorsque cela en vaut la peine, cela joue parfois à mes dépens, mais je sais aussi m’effacer quand il le faut. Ce qui m’a semblé juste en Auvergne, vous laisser de la place, du temps, sans pour autant faire une croix sur vous, moi non plus.

Je me retrouve aussi en vous dans cette carapace que l’on enfile comme une armure pour se protéger de ce monde qui s’apparente souvent à la déception et trahison, mais parfois il en jaillit aussi de petits bonheurs, des choses simples, aussi inattendus d’improbables, il faut savoir les reconnaître, les accepter, sans rien espérer de plus. C’est ce que j’essaie de faire aujourd’hui dans notre rencontre, et votre lettre a été pour moi un de ces moments. Je vous en remercie pour cela.

J’ai bien entendu vos conseils, je garderai en mémoire ceux qui concernent Anna, car vous l avez compris, rien ne me tient plus au monde que cette enfant, je suis dans l’inquiétude permanente qui lui arrive malheur, et l’idée que l’on puisse m’atteindre à travers elle m’est insupportable, car j’en serai la seule et unique fautive. Cette réalité m’ôterait toute envie de vivre, c est un fait. J’ai toujours fait au mieux pour la protéger, je n’y renoncerai jamais.
Sachez que s’il vous arrivait quoique ce soit j’en serai aussi, extrêmement touchée, je vous l’ai déjà dit, je me répète, mais si un jour vous deviez avoir besoin de moi, je serai près de vous.

L’idée d’avoir un pied à terre en Bourgogne me réjouit, mais la pensée de savoir vous y trouver encore plus. J’y passerai sans aucun doute, pas seulement quand j’aurai besoin de vous, j’aimerais partager avec vous d’autres moments que ceux d’un péril imminent.

Prenez soin de vous.

Catnys.


Devait elle rajouter votre fille ? Elle hésita un long moment, le temps que l’encre sêche, elle ne rajouterait rien, sa retenue l’en empêchait, l’envie de préserver cette relation naissante aussi. Elle enverrait le courrier dés qu’ils auront atteint la ville, pour l’heure, il lui fallait vérifier que tout se passait au mieux sur le campement. La nuit allait être longue...
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