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{RP} Carnet de Route / Doute / Joute /

Maryah
Une auberge, une chambre, un tonnelet ... et un petit garçon qui dort à poings fermés. Qu'est c'qu'elle aimerait la bridée dormir comme ça, insouciante, légère, au chaud, en confiance ... Mais ce n'est pas le cas.

A la place de ça, elle est devant la cheminée à compter les sous gagnés d'une façon peu aristotélicienne. Le compte y est. L'avancée jusqu'à Arles est assurée. Elle pourra payer les dépenses quotidiennes, louer des chevaux, et entretenir Zéphyr ... elle pourra même acheter quelques livres à Percy sur les marchés de bord de mer. ça ... c'est réglé.

Ce qui par contre ne se règle pas, c'est les émotions. Elle boit une nouvelle coupe, ça aide à avaler le reste. Elle reprend le courrier de l'Italien. Comment a t-elle été aussi sotte pour croire qu'elle comptait ? La première femme rousse aux oubliettes, il rejoint la seconde. Soupir. Gorgée. Elle est lasse, fatiguée d'être elle-même en fait. De toujours vouloir croire à l'impossible. La passion du frisé elle y avait cru. Le fait qu'il vienne aussi. Et enfin, elle avait cru qu'elle restait seule dans son joli cœur d'Italien, puisqu'il en voulait à la rousse pour le tournoi, pour avoir risqué sa chair et son sang ... et là ...
Qu'avait-elle été imaginer ? L'une partie, l'autre restait. Et elle ... dernière roue du carrosse.

Elle se frotte le visage devant la réalité ô combien cruelle. Il va retrouver Dae, elle va lui donner un fils. Il sera gaga et elle peut le comprendre. Un enfant, c'est tout c'qu'il y a de plus précieux. Elle a perdu le combat, elle ne fait pas le poids. A trop rêver, elle en avait oublié ses chaines. Nouveau soupir, nouvelle gorgée.
Et puis dans l'histoire arrive Kachi ... et le blond ... Ah elle avait voulu savoir qui était ses compagnons de route, voilà qu'elle savait ; et qu'elle déchantait. Son cœur se serra, et malgré tous ses efforts pour se contenir, les petites perles d'eau salée s'échappèrent. C'en était fini. Comme tout finissait tout l'temps, le meilleur comme le pire. Elle imaginait les trois acolytes, en sandwich, en voyage avec les jeux débiles de Niallan. Paillasse après paillasse, fille après fille, aventure après aventure ...
Elle savait déjà à quoi s'en tenir, et compte tenu des papiers qu'elle venait de signer, elle allait faire profil bas vis à vis de Niallan.

Elle avait aimé, elle avait pris plaisir, il était temps de redescendre sur terre. Le simple nom de Dae avait été un coup d'poing en plein ventre, vous savez de celui qui vous coupe le souffle, vous plie en deux, et vous fait rouler au sol alors que vous êtes incapable de reprendre votre souffle et croyez en mourir. Les noms de Kachi et Niallan étaient comme deux énormes coups de poings qui étaient venus percuter le visage de l'Epicée dans un sens et dans l'autre. Il fallait qu'elle arrête de rêver.
Déjà elle avait rêvé de confort et prospérité avec l'oncle, qui avait littéralement disparu pour ses affaires. Et maintenant Diego.

C'était une bonne leçon. L'essentiel c'était son fils. Elle devait se concentrer sur lui et uniquement. Elle avait eu son moment, elle devait se reconcentrer. Sa vie ne changerait pas, celle de Percy était à construire. Pleine d'espoirs, d'aventures et de réussite. Elle se tourna doucement, essuyant ses yeux humides, et regarda la petite bouille, en boule sous les couvertures, le visage doucement illuminé par les flammes. Son cœur était là ... il dormait juste à côté. Et il lui donnait tous les courages. Alors elle se leva et attrapa son matériel d'écriture :




L'Italien,

Merci pour ta missive.
Je dois faire court. Icy les plans ont changé, on ne va plus à Marseille. Et on devra rejoindre l'Espagne ou une autre contrée du Sud pour être en paix. Le voyage sera certainement avancé, et je n'ai pas de dates.

Je pense que ça fera trop tard. Je ne voudrais pas que tu descendes pour rien. Ce sera pour après Alexandrie. Tu vas être papa, tu vas pouvoir voir ton nouveau né, peut être même t'en occuper. Les jumeaux se feront à lui. Ne leur dis rien, je ne parlerai pas non plus à Percy. Nul besoin de leur faire de fausse joie.

Profite bien, je t'écrirai quand je pourrai ...

Maryah


Voilà. Magnifique excuse. Changement de plan. Leurs routes allaient se séparer, il le fallait sinon elle en mourrait de chagrin. C'était mieux comme ça. Qu'il fasse sa vie avec sa Rousse ... p'tain de Rousses de M**** ...
Colère. Enervement. Les coupes portées à ses lèvres s'enchainent. Il faut boire pour oublier. Elle avait suffisamment de choses à régler dans le royaume d'au delà des mers.

Le pigeon s'envola à tire d'aile de l'auberge, alors qu'elle rejoignait sa chambre en larmes. Elle retira ses habits de route, et se glissa dans le lit, entourant d'un bras protecteur le petit Percy. Demain serait un autre jour. Demain ...

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Diego_corellio
Dae’ – Maryah, Dae’ – Maryah. Non Dae’ et le bébé – Maryah. Ouai mais si on rajoutait Percy … on revenait à une égalité.
Mes doigts se remettent à pianoter sur la table de ma chambre avec agacement, tirant rageusement sur ma pipe faisant passer le tout avec une gorgé de bière.

Je pourrai aussi bien tirer aux dés pour savoir laquelle choisir. Je pourrai mais je crois que je ne le ferai pas. C’est trop … bref on ne joue pas sa vie ou plutôt on ne joue pas la femme avec laquelle on va faire sa vie aux dés. Il fallait que ce soit le cœur qui parle. Mais ce con était un peu trop bavard en ce moment. Kachi’ m’avait posé la question qui aurait dû en éliminer deux des trois. Dès le départ j’avais annoncé qu’Eliance était hors course, ça ne se jouait plus avec elle. Mais il en restait encore deux et deux c’est encore trop.

J’avais prévu de quitter Eliance un jour ou l’autre pour Dae’. Sauf qu’entre temps y avait Maryah qui était venue se mettre en travers de ma route. Pour une fois c’était pas ma faute hein faut pas tout m’mettre sur l’dos non plus. ‘Fin ça l’est juste à moitié. Bref vous l’avez compris j’avais en aucun cas prévu de m’amouracher d’une exotique. C’était pas dans mes plans mais pourtant c’était arrivé, bien là et je devais faire avec désormais et la prendre en compte.

Avec Dae’ on allait pouvoir vivre d’amour et d’eau fraiche avec les enfants et surtout NOTRE bébé. Mais est ce que j’arriverai réellement à tenir sur le long terme dans cette vie qui n’était pas mienne, dans cette vie que je rejetais ou qui me rejetais… ?
Maryah l’avait dit j’étais pas fait pour une vie d’homme parfait, d’homme rangé. Moi ce que j’aimais, c’était pas m’prendre la tête, vivre au jour le jour braver les interdits et casser les mœurs, pouvoir tout envoyer se faire foutre comme ça, sans que cela m’atteigne. Mais finalement j’étais plutôt loin de cet idéal de vie. Trop d’attaches, trop d’sentiments, trop d’gens tout simplement qui attendaient après moi.
Un instant l’idée me vint que je pourrai me faire passer pour mort et revenir sans problème à cette vie-là, juste foutre le camp en Italie et tout recommencer.
Ou pas.

Ouai parce que selon Ayla, tout portait à croire qu’il ne me restait que quelques années devant moi. La vie était déjà trop courte et moi sombre crétin je la cramais par les deux bouts la regardant partir en fumée. La maladie prenait possession de mon corps s’appropriant en prime ce qui restait de mon esprit. Des maux de têtes, des toux omniprésentes aussi bien en été qu’en hiver, je crachais du sang, des absences de plus en plus fréquentes c’était en train de me bouffer littéralement et je n’avais sur cela aucun contrôle.
En attendant tout ce blabla ne m’a pas fait avancer sur mon choix. Ni sur la réponse que j’allais faire à L’Epicée. Elle semblait… loin. La cause je crois que je pouvais aisément la définir. Mais à quoi s’attendait-elle ? Elle avait toujours su ce que je ressentais pour la Nordique, j’avais été jusqu’à, pour elle contracter un autre mariage. Les maitresses n’étaient pas censées poser de problèmes, mais une amante comme cela aurait été bien fade.


Citation:
Maryah,

Je te sens si loin dans ta réponse, aussi bien physiquement que sur le vélin.
Je crois en deviner aisément la cause mais au cas où je ferai fausse route je ne dirai rien.
J’espère que rien de grave n’est venu perturber tes plans pour Alexandrie ça serait dommage d’autant plus que Percy attendait avec impatience il me semble de prendre le bateau. D’ailleurs il a le bisou des jumeaux et de leur chaton qu’ils voudront lui présenter, même qu’il ressemble presque à un mini dragon à poils selon Lucrézia.
Tiens moi au courant de ton avancée dans le voyage savoir si je pourrai descendre avant ou après Alexandrie. Ou après tout peut être n’as-tu plus très envie de me voir.
Avant tu étais pressée et maintenant c’est quand tu pourras … Fou comme tout bascule si vite. Parait qu’c’est ça la vie.
Moi j’t’écrirai quand tu répondras si tenté que tu le fasses.
T’as le bonjour des enfants comme toujours et Percy aussi.

Au plaisir de te lire avec plus d’enthousiasme dans tes mots cette fois,

Diego.


J’ai foutu le volatile par la fenêtre et je suis retourné m’asseoir et boire. Cette missive m’avait laissé un gout d’insatisfaction dans la bouche. J’étais amère.
Les femmes putain…

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Maryah
Le Chieur !
Voilà le premier mot qui lui était venu à la lecture du courrier. Enervée. Oui elle était énervée, frustrée, et colérique. Devoir faire la route avec l'aut' crevard ... franch'ment hein ... qu'est c'qu'il ne fallait pas faire pour pouvoir se venger.

Jusque là, personne n'avait interrogé ou compris sa volonté à se rendre à Alexandrie, à prendre le bateau, et c'était très bien. Mais le départ approchant, il lui fallait plus d'armes, plus de garantie, et plus de discrétion. Elle tournait comme un Lion en cage, écumant les routes pour rassembler le nécessaire, et aussi pour faire le point dans sa tête.

Ce soir, comme tous les soirs, elle avait bu plus que de raison. Elle avait fumé aussi un peu d'opium pour tenter de se détendre, mais cela ne lui réussissait pas. Son cœur s'emballait, sa vision se troublait et si elle avait pu, elle aurait fait une crise de nerfs sur place. Au lieu de ça, elle avait tiré son matériel d'écriture de sa besace, et s'était mise à la tâche, nerveusement. Ne dit-on pas qui aime bien, châtie bien ?




'tain d'Italien !

Fou comme tout bascule vite, tu le dis si bien ! Tu étais fâché avec Dae, tu m'as dit que puisqu'elle se rendait au tournoi tu n'en ferais pas cas ... Et Eliance évincée, te voilà prêt à retourner dans les bras de Dae. 'tainnnnnnn ... va y en avoir combien d'autres avant moi ?!
Qui est venue TE voir à Belley ?
Qui a passé toutes ces journées contre ton corps ?
Qui a pris soin de toi ?
Qui t'a rendu le sourire, en famille ou en tête à tête ?

T'as la mémoire courte ... trèssssss courte l'Italien. C'est toi qui bascule vite dans l'lit d'une autre. Des jours, des semaines, des mois qu'elle te donne pas d'nouvelles, mois pendant lesquels MOI je me consacre à TOI ! Et toi, qui tu vas voir ? Dae !
Faut l'dire si t'aimes bien être ignoré ou maltraité ... j'peux peut être m'y mettre.

Mais j'sais très bien ce que tu vas me dire. Tu vas voir VOTRE enfant ! Bah autant t'le dire fichu Italien. C'est pas juste. J'peux pas jouer sur c'terrain là. Ma fabrique à bébé est cassée. J'pourrais pas te tenir avec ça.
Pis un bébé Diego ... tu vas craquer. Tu vas devoir ou vouloir rester, et tu sais très bien qu'j'pourrais pas t'en vouloir pour ça. J'sais suffisamment c'que c'est un fils sans père, ou un enfant sans parent.

Pis tu fais chier ... J'sais très bien que c'est c'que t'as toujours voulu. Elle. Dae. Et te voilà une chance de l'avoir elle et votre enfant, parce que va bien falloir que tu l'défendes ton gosse face aux Corleone qui pourraient filer un coup d'main à Gabriele.

Merd* ! ça fait ch**r !
Y a pas d'changement d'plan, sauf que j'vois mieux qu'toi où les tiens vont te mener.

J'aurai toujours envie d'te voir, d'te toucher, et d'jouer à la maman avec nos enfants ; mais si c'est elle qui t'rend heureux, bah faut pas tout gâcher. V'là pourquoi j'me mets en retrait. C'est ta chance l'Italien. Ta chance d'vivre la vie qu'tu veux avec la personne que t'aimes. Elle est tout pour toi, rends toi à l'évidence. Et avec un peu de chance, elle te fera un bel héritier qui aura ta force, sa beauté, et votre audace.
J'pouvais te prendre à Eliance parce que j'savais qu'elle t'apportait pas ce dont t'avais besoin, et inversement. Mais là ... là ... c'est pas l'cas.

Prends soin d'toi l'Italien,
Ouvre les yeux sur c'qui te convient.
Prends soin de Mano et Lucrezia,
Et continue à m'donner d'vos nouvelles ...
Après tout, j'mérite bien ça, non ?

J't'embrasse,

L'Epicée


PS : me d'mande pas d'être enthousiaste quand mon cœur se serre, parce qu'il existe une Dae dans c'royaume qui peut t'donner d'un claquement de doigts c'que j'pourrais jamais t'donner en toute une vie !

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Diego_corellio
J’avais reçu son pigeon longtemps après que je lui ai envoyé le mien. Pour dire vrai, je n’y croyais plus, je pensais connaitre suffisamment Maryah pour savoir qu’elle avait une fierté bien trop grande pour la mettre de côté… et pourtant… serait il possible qu’elle soit assez attachée pour finalement l’écarter le temps d’une lettre ?
C’était à croire puisque j’en avais la preuve entre mes doigts fébriles et devant mes yeux avides encore de lire ses mots mais plus encore de parcourir son corps pour danser encore avec elle.
Maintenant il fallait répondre.

Je m’étais donné une journée pour réfléchir à ses mots surement plus sages et aristotéliciens que mes pensées à son encontre. Je ne devais pas faire d’erreurs, plus en faire. Si Eliance m’avait laissé le soin de me fourvoyer en laissant passer mes coups à droite à gauche il n’en irait pas de même avec Dae’. Mais au fond Maryah n’avait elle pas raison ?
Ne finirai-je pas par me lasser de cette vie qui n’était pas faite pour moi ?


Citation:
Maryah,

Je sais tout ça, tout ce que tu énonces, je sais que c’est toi qui était là tout ce temps j’en suis conscient et assez pour savoir encore qui je tiens entre mes bras.
Je ne veux pas qu’on se prenne la tête pour la simple et bonne raison que j’aimais être avec toi parce que c’était si simple fusionnel je me sentais bien parce que tu me prenais pas la tête comme la plupart des femmes savent si bien le faire.
J’aimerai que ça ne change pas, que ce qui nous liait hier nous lie encore aujourd’hui.
Oui je vais être avec Dae’ mais jusqu’à quand ?
Tu l’as dit toi-même regarde comme tout bascule si vite, et tu sais en plus à quel point l’avenir est incertain …

Tu te demandes combien il en reste avant toi ? Il n’y à qu’elle et tu l’as toujours su Maryah, tu savais lire ce que mon cœur te disait. Tout comme je n’ai jamais menti sur les sentiments que j’éprouve à ton égard Ma Bella.
Ce n’est pas pour l’enfant que je suis avec elle, vrai qu’être père prochainement me rend heureux mais la fertilité d’une femme n’est pas chez moi un critère de sélection. Tu n’as aucun soucis à te faire, je sais que tu n’en auras plus et si cela me désole pour toi en aucun cas ça me repousse.

Je vais vivre au jour le jour Maryah, je ne veux pas savoir ce qui est écrit pour moi dans le grand livre des destinés, je vais l’aimer, je vais continuer de penser à une belle épicée qui à foutu mon cœur en vrac et à lui écrire et si un jour la vie fait que mon chemin prend une nouvelle courbe alors je la suivrai de bon gré.

J’veux pas t’perdre Maryah,
Ne t’éloigne pas…
Pleins de baisers à toi l’épicée et ton petiot.
Je pense à toi … encore.

L’italien.


L’oiseau s’est envolé mais pour sur il mettrait du temps arriver…
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Maryah
Seule, au fond d'une taverne. On ne perd pas une habitude qui gagne. Et à Marseille, c'est la solitude qui vous gagne. Un entrainement pour le futur désert. Pis faire autant de miles pour tomber sur une bande de comtois mouillés, qui s'sont fait tirés sur la mer comme des lapins, c'était pas franch'ment l'truc qu'elle avait imaginé. Ni de tomber nez à nez avec son pire ennemi, déjanté, muet et inutile. Bref ...

L'aventure qu'y disait.

L'ennui total oui. Les gens sont mous, empotés, ils n'ont rien à dire. C'sont des légumes ... des ... des ... Humpf. Faut qu'elle se calme la bridée. Ou faut qu'elle se passe les nerfs. 'fin faudrait juste qu'elle trouve un truc à quoi penser avant de devenir folle. Alors elle tire les missives de sa besace. Toutes celles auxquelles elle n'a pas répondu, tout ceux dont elle n'a plus de nouvelles ... mer** la flemme. Au milieu, y a le p'tit pli tout froissé. Celui sur lequel elle s'est déjà passée les nerfs. Celle de Diego.

Ah l'Italien ... le romantisme personnifié, qui lui apprend que si ça foire avec sa rousse, il viendra vers elle. Messires et mesdames, ça, ça s'appelle ni plus ni moins un bouche-trou. Quoique concrètement ce soit lui qui bouche le trou. Mais bon ... Voilà, elle l'a sa réponse et elle boit un peu plus. S'il n'a pas mieux, s'il n'a pas autre, alors il pensera à elle. Wouahhhhhhhh elle en fait de l'effet l'Epicée !!!

Elle n'a même plus la force de râler. Quand on boit, tout passe. Pis franchement qu'est c'qu'elle irait râler ? Elle pense bien au Cosaque et à l'Italien. La Glace et le Feu. Si elle était bien née, avec une peau laiteuse, des cheveux dorés et des yeux bleus, elle aurait eu un vrai dilemme à choisir. Bon là, c'est plus simple, aucun n'en veut. 'fin si ... quelques jours comm'ça ... pour égayer leur quotidien. Sous l'effet de l'alcool, elle tente de comparer. Si les deux voulaient d'elle, comment ferait elle pour choisir ? Lequel prendrait elle ? C'ui qui dit toujours non, ou c'ui qui dit toujours oui ? Mais bon en l'occurrence là le choix c'est ... c'ui qui veut pas d'elle ou c'ui qui veut pas d'elle ?

Le tonnelet vide s'en va voltiger sur les autres tablées, avant de s'écraser au sol. Bah quoi ? Lui faut de la place pour écrire. C'est parti :





L'Italien,

T'as raison, on va pas changer la donne. On se voit on s'saute dessus, on s'voit pas on saute sur les autres. Après tout c'est la vie. Légers et tranquilles, on va pas s'prendre la tête pour si peu.
Alors t'es papa une nouvelle fois ? Fille, garçon ?
Comment vont Kachi et Niallan ? Vous vous amusez bien ?
Et les jumeaux, ils tiennent le coup ?

D'mon côté, c'est l'ennui le plus total. Marseille est un village fantôme, quelques marins s'égarent rarement en taverne. ça pue la poiscaille et les algues, et les habitants sont aussi intéressants qu'un livre dont on aurait coller toutes les pages. Percy commence à se détendre, il adore les ports et les bateaux. On se pose pendant des heures sur les quais, il dessine et moi j'aide à décharger les marchandises. On voit de tout passer. P't'pet'qu'un d'ces jours j'verrai l'Ecossaise débarquer. Avec Mao. ça m'plairait.

J'ai r'pris quelques affaires douteuses, ça coûte de vivre à Marseille. Et j'veux que Percy ne manque de rien. Il va bientôt retrouver les enfants des amis, j'espère que ça le rendra plus actif. Il se laisse vivre là, comme moi. L'voyage me semble encore loin, ça manque de piment. J'ai envie d'faire des conn'ries, j'ai envie d'emmerder les gens, j'ai envie d'boire, de fumer ... J'ai envie parfois d'tout oublier.

En gros, rien d'bien intéressant. Même pas un beau marin pour m'passer d'sus et m'faire oublier ton odeur et ta peau.

J'ai pas dit à Percy que je t'écrivais, j'veux pas lui rappeler les jumeaux. Mais embrasse-les pour moi quand ils dormiront, je viendrais dans leur rêve.
Je t'inviterai à l'occasion dans un des miens,

je t'embrasse

Maryah

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Diego_corellio
Maryah …
Elle avait écrit mais ses mots sonnaient faux. Tellement faux. Demander des nouvelles de Kachi’ et Niallan alors qu’elle ne peut pas se les voir ? Allons bon c’était l’épicée à l’envers !
Ouai y a un truc qui ne tourne pas rond mais vraiment pas rond !
Comment lui faire comprendre que je ne l’oubliais pas mais que même si je pensais encore à elle je ne pouvais décemment pas lui appartenir. Même si elle et moi étions probablement l’alliance, le couple le plus probable, pour l’instant je ne pouvais pas.
Si elle était une des rares à avoir compris le poids des chaines que je trainais, si nous nous étions associés si parfaitement que nous détacher l’un de l’autre avait été terrible, aucun avenir commun n’était écrit à l’horizon.

D’abord j’allais vivre d’amour et d’eau fraiche avec Dae’, on allait avoir notre bébé et tout le tralala. Et quand dans cette vie aussi je me serai essoufflé, alors il serait temps de former l’union parfaite et surement la plus durable avec l’exotique.
On aurait tous les deux assez vécu, on aurait été assez éprouvé par la routine et la vie que nous serions à même d’aimer librement, de nous poser dans un avenir sans s’en lasser.
Mais ça c’était les pensées d’un idéaliste trop gourmand qui était un peu beaucoup embué par l’opium et brulé par la boisson.

Surement que d’ici là mon état aurait empiré à tel point que j’aurai perdu de ma superbe, suffisamment pour qu’elle me dédaigne. Ou peut-être tout simplement ma chance était-elle en train de passer et dans quelques mois ou années il serait trop tard pour que j’aie encore le droit de gouter à la vie avec cette femme.
Qui vivra verra.


Citation:
Ma Bella,

C’est de l’amertume que je sens dans tes mots ou bien seulement des reproches informulés ?
T’sais que tu peux m’dire les choses même si elles ne sont pas jolies et qu’elles font mal…
Non parce que j’ai beau ne pas être un grand savant, je ne suis pas totalement stupide, je sais à quel point tu déteste Kachi’ et Niallan … Bref, ta … courtoisie me fait chaud au cœur ( si si vraiment ! ) mais te force pas à demander des nouvelles hein !
Je ne sais pas comment ils vont je ne suis ni avec l’un ni avec l’autre pour tout te dire.
Mon bébé est bien au chaud pour l’instant donc, fille ou garçon cela reste encore un mystère.

Je m’amuse pas particulièrement, tiens aujourd’hui j’ai croisé Eliance. Elle va pas fort, mais elle surmontera ça, ce n’est qu’une question de temps.
J’ai croisé Ombe aussi, tu te souviens la peste qui nous avait vu en taverne. J’pense que tu seras heureuse d’apprendre qu’elle a voulu foutre mon mariage avec Dae’ par terre en dévoilant notre corps à corps.
Sinon à part ça … humm rien de neuf que du vieux.

Au risque de me faire incendier dans ta prochaine épitre, tu m’manques l’épicée, aussi bien au cœur qu’au corps. Aussi au moral putain. Du coup j’fume encore plus qu’avant. Note j’ai découvert que c’était possible même si je ne me savais pas capable de fumer autant. L’autre jour j’avais trop consommé encore une fois et j’ai cru que je te parlais. En fait je te parlais mais t’étais pas là ‘fin dans ma tête si mais ... ça m'a fait du bien, je me suis senti… compris j’y ai retrouvé notre périple avec les enfants, et toutes ces nuits fauves qui ont bercées notre quotidien.

Je suis fou Maryah.
Fou d’être piégé dans ce monde.
Fou d’être piégé dans cette réalité.
Fou de me perdre encore.
Fou de toi.

Ma plume s’emballe et s’excite (et pas que d’ailleurs …) je vais tenter de la dompter mais vu qu’elle est guidée par la main d’un homme qui est tout sauf sage je ne garantis pas du résultat…

Tu es toujours dans cette ville que tu décris si calme ?
Promets-moi que si tu vois l’Ecossaise, tu m’écriras pour m’en dire des nouvelles, j’veux pas rater son retour. Ais y rêver est encore plus fou il me semble puisque c’est une réalité bien lointaine…

Égoïstement … que tu ne croises pas de beau marin m’arrange parce que j’crois que je te ferai une sale crise de jalousie. Bon après je vais faire comme si je te souhaitais de rencontrer l’amour de ta vie et tout mais curieusement ces mots sonnent faux et les écrire me coute.

Les loulous te réclament encore, comme quoi je ne suis pas le seul à qui tu manques… Ils font des dessins comme Percy leur à apprit. T’es une princesse dans ceux de Lucrezia, avec un belle robe que je ne t’ai vu que peu…
Je pose la plume pour aller m’occuper d’eux, je la reprendrai à ta prochaine lettre.

Tendrement,

L’italien.

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Maryah
La sécurité. Voilà ce que la plupart des gens cherchaient. Et tout particulièrement, ces hommes qui collectionnaient les femmes. Si ce n'est pas l'une, ce sera l'autre. Quant aux femmes, elles s'empressaient d'épouser pour que leurs hommes leur appartiennent. Comme on achète un bout d'viande au marché. Et si ça ne suffisait pas, elles faisaient des bébés ; maman sûre, papa peut être. Mais ça marchait à chaque fois. Un lien matérialisé, par un tout petit bébé. Et les Royaumes fonctionnaient ainsi.

Il y avait eu l'éloignement, le manque, la colère, l'envie, la tristesse ... Elle avait passé les étapes une à une. Elle avait découvert que loin de lui, elle n'était rien. Leur attirance physique sans physique était annulée. Bien sûr, s'ils se voyaient, ça reviendrait. Mais il avait choisi d'aller voir Dae, celle dont il avait dit à Maryah qu'il ne voulait plus de nouvelles, suite au tournoi. Elle avait voulu l'croire. Elle n'avait plus qu'à manger ses dents en silence. L'absence permet de voir ceux à qui on manque vraiment, ... ou de voir qu'on ne manque à personne.

Suite à sa baisse générale de moral, la bridée se demandait si elle devait parler des menaces d'Eliance. Une de plus une de moins ... de toute façon, au point où elle en était ... Oh pis flûte chacun avait qu'à assumer !




Diego,

De l'amertume, de la déception naissante, de l'amour propre blessé, de la fierté salie ... bref, j'en passe. Quand je suis partie de Belley, il n'était plus question de Dae. A peine avais-je tourné le dos que je suppose elle revenait dans ta vie ou ton cœur ou ton corps, bref les 3 à la fois. Et oui là j'ai l'impression d'être la dernière des dindes. Je l'avais pas vu venir ... et je pense que par fierté j'pensais t'avoir un peu marqué et pas être si facilement remplaçable. P'tain de fierté, comme quoi on s'fait gober ce qu'on veut bien gober !

Et j'ai les boules ... t'sais le genre de descente infinie, quand j'lis que tu me parles sans détour de corps à corps avec Dae ... Qu'est c'que je peux bien en avoir à faire de ton mariage avec elle alors que j'croupis dans une ville portuaire, que tes gosses me manquent, que j'craque, que j'hésite à mettre Percy en sécurité et à partir seule ? que ta femme me menace de mort, et jubile à l'idée que je crève sous les yeux de mon gamin ...
Qu'Est-ce que tu veux que je te dise ? Sois heureux ! Régale toi ! Eclate toi !

Pour moi, c'est compliqué d'se nourrir icy, la nounou, Percy, moi ... j'ai r'fait des mauvais coups. J'bois des trucs infâmes parc'que j'ai pas d'quoi me payer du bon, j'ai pas d'quoi non plus m'payer de l'Opium pour oublier ou pour dormir quelques heures réparatrices. Les travaux du bateau sont retardés, mes amis sont coincés en Espagne, j'vivote comme j'peux. J'bouge ce soir, l'truc que j'ai trouvé c'est pour bûcheronner. Je sais pas si physiquement je vais tenir le coup, mais ça coûte rien d'essayer. Et je t'assure que si Eliance se pointe et compte me faire du mal devant MON fils, j'lui coupe la tête à coup de hache et j'la défigure jusqu'à ce que même sa mère ne la reconnaisse pas !

Retiens là si t'y tiens, parce que moi je me retiendrai pas. J'en ai plus que marre de tout ça et des gens qui rejettent toujours la faute sur les autres. On fait tous nos choix, on paie tous pour nos mauvais, on s'arrange pour s'en créer des bons.

Bref ... tu sais ce que c'est.

C'est bon d'avoir des nouvelles des jumeaux. On pense souvent à eux avec Percy. Il est toujours obsédé par son ordre des Dragons. Des fois, il me demande de faire des feux. Il dit que le chevalier Manolito peut capter les signaux, grâce à la fée Lucrezia qui voyage à la vitesse de la lumière en chevauchant le Soleil. Il est d'une créativité folle et il est évident qu'il faudra qu'il se revoit. Des fois je les imagine adulte en se racontant tout ça, en revivant tout ça. Ce ou ces moments vaudront de l'Or.

Ne dis surtout pas à Lucrezia que j'décharge des bateaux ou que j'bûcheronne ; pauvre petite, le choc serait rude et j'préfère qu'elle garde une belle image de moi. Avec la peau douce et une jolie robe. Avec un sourire accrochée aux lèvres, et des étoiles plein des yeux quand je les regardais jouer.

Prends soin d'eux quoiqu'il se passe,
Et j'te préviens si j'vois l'Ecossaise.


Maryah


Elle en avait trop dit. Parfois, écrire permettait d'exprimer clairement ce qu'on avait en soi. Elle avait promis d'être sincère, elle l'avait été. Tellement qu'elle avait découvert un ou deux trucs. Le temps de faire ses besaces et elle s'éloignerait pour un temps de Marseille, et son fils qu'elle devait mettre en sécurité.
_________________
Percy_


C'était vrai que j'avais pas été trop gentil avec Maman, mais j'aimais pas quand on n'était pas ensemble. C'était comme si elle me cachait quelque chose. Et je savais qu'elle était malade, y avait l'odeur que j'aime pas sûr elle tous les soirs.
Quand elle avait dit, que j'allais partir avec Nounou, j'avais dit non.
Quand elle m'avait mis dans la charrette aussi, j'avais dit non.
J'avais tapé, pleuré de rage, même j'avais crié quand les chevaux se sont mis en route.
Mais rien à faire.
Ma maman à moi m'abandonnait.

Je comprenais mieux pourquoi elle avait fait de Torvar mon papa. C'était pour me donner ou peut être me vendre à lui. Si, c'est vrai. C'est parce que ma maman, elle n'a pas beaucoup de sous. Moi je voulais bien qu'elle me vende à Torvar, surtout pour des sous, mais que si elle viendait avec nous. Et elle viendait pas. Elle allait restée sur le port toute seule. A couper du bois, et décharger les bateaux. Elle avait les mains toutes abîmées, et elle était trop triste depuis qu'on était partis. J'aime pas quand elle est triste. ça lui fait des yeux bizarres, et j'ai toujours envie de rester dans ses bras.

Du coup j'étais fâché. Au début je boudais, je voulais pas lui écrire. Nounou elle me grondait, Torvar aussi. Alors j'ai écrit. Mais j'ai écrit que j'étais fâché. J'ai dit que c'était pas bien d'abandonner son fils ... surtout que elle en a qu'un. J'ai dit plein de vilaines choses.
C'est que maintenant que je sais que c'était pas juste. Et même que c'est trop bien pour moi. Alors j'ai demandé à Nounou d'écrire pour moi, elle était toute contente. Et j'ai commencé.

Citation:
Ma petite maman chérie d'amour,

C'est Nounou qui va écrire parce que j'ai trop trop de choses à te dire, et je vais casser tout les plumes à vouloir aller trop vite.
C'est trop bien chez Torvar ... chez mon père hihihi. Tu sais quoi ? Y a des cosaques avec nous ! C'est trop bien. C'est un cousin de Torvar, qui s'occupe de nous en ce moment, parce que Torvar le Chevalier héhé, il est parti faire la Guuuerrrreeee. J'ui ai dit de tuer tous les méchants, c'est vrai ça y a trop de méchant. Tu l'aurais vu, comment il était beau pour partir. Il était tout brillant avec les cheveux argentés, les yeux, l'armure, l'épée. Il m'a fait porter sa cotte de maille pour essayer, et tu sais quoi ? Bah c'est très très très lourd ! J'avais les genoux qui pliaient, pour de vrai !

C'est le cousin Dorbomir qui veille sur nous. Un grand costaud. Je crois que même à toi il ferait peur. Il parle aussi fort que Torvar, mais lui il est pas chevalier. Mais il sait tout pareil. Torvar il a dit que c'est lui qui allait m'apprendre pendant qu'il partait. Que c'était pareil. Que j'apprendrai vite. Ce qui est bien c'est que Dorbo il a un fils. Il a deux fois comme moi ... non plus ... il a ... 14 ans qu'elle dit Nounou.
Alors tu voulais savoir ce que je faisais, tu vas voir c'est trop bien.

Le matin c'est Lub qui vient me réveiller, on se lave et on va aux écuries. On s'occupe bien des chevaux, sinon Dorbo y dit qu'on aura pas not'déjeuner ; mais c'est pas vrai en fait, et nous on rit tous les matins quand il dit ça. N'empêche que tous les matins on a à manger. Torvar il dit que c'est important de manger les matins, que ça rend fort les hommes.
Après on va se promener dans la forêt, avec les chevaux. Il faut marcher beaucoup pour êt'un cosaque, et y a un messire du village qui vient nous montrer les plantes. C'est nul d'aller au marché, il dit que y a tout dans la nature. On a posé aussi des collets et j'ai eu deux gros lièvres.
Des fois, on va voir les vignes de Torvar, y a un autre messire du village, il nous montre comment on travaille les vignes, même que des fois on l'aide. Là il dit qu'il faut qu'on fasse attention que les lapins et les biquettes viennent pas manger les p'tites feuilles. Sinon y aura pas de raisin. Torvar il adore les vignes alors moi aussi.
Après on va galoper, c'est trop bien, on va vite. Et Lub m'entraine à sauter des p'tits obstacles. J'ai retrouvé Snih ; je suis sûr qu'il m'a reconnu. On joue à cache-cache, c'est trop marrant. Il me retrouve toujours tu sais ! Lub des fois il me trouve pas, mais Snih toujours. Et tu sais quoi ? Hé ben Torvar il a même acheté des rennes, c'est bizarre comme animal, mais c'est beau. Et c'est tout doux ! J'ai appris plein de trucs. J'ai retrouvé biquette aussi et ses petits Tic et Tac. Torvar il a dit qu'on était obligé de les séparer maintenant parce qu'ils sont grands. C'est comme nous, il faut séparer la maman et les petits ... C'est pas toujours très drôle la nature.

Après on mange ... Dorbomir il dit qu'on mange comme des Ogres. Torvar il dit que c'est pour devenir fort, et qu'il faut manger toute sa viande. ça faisait longtemps avec toi que j'avais pas mangé de viande, tu sais tu pourrais en manger des fois, c'est trop bon. Moi je dois me reposer après. Torvar il me ramène toujours des livres quand il va au village. J'apprends plein de mot. Des fois, il m'appelle dehors et je lui fais la lecture. On va peut être adopter un Dragon héhé.
Des fois aussi, il veut que je fasse un peu d'écriture. Il dit que c'est important pour un chevalier de savoir lire et écrire, parce que les ordres arrivent et partent sur des bouts de vélin. Et si on lit pas bien, hé ben on peut se mettre en danger.

Oh tu sais quoi ? J'ai vu sa Dame ! Sa Reyne ou Comtesse ... rhaaa je sais plus, je connais pas bien ...Faut que j'apprenne tout ça, mais il dit que c'est pas trop important pour le moment. Tant que je suis poli. Je m'incline comme lui quand elle arrive. Je t'assure Maman, elle est trop jolie. Quand je serai grand, je t'achèterais des robes comme elle, avec plein de voiles et de roderie ... euh broderie.

Heu j'en étais où ... ah oui, alors après la digestion, et les livres, on va dans la forêt avec Lub. On fait des cabanes et des fois on aide pour réparer les enclos ou les poteaux pour le bétail du village. Tu savais toi que Torvar c'est le Chef de tout le village ? Tous les gens ils viennent lui poser des questions, et c'est lui qui répond ! A tout le monde. Il prend des après midi pour les voir, et puis des fois on va chez les gens. Du coup, on part tous à cheval et ça fait plein de poussières derrière nous.
T'inquiète pas maman, quand y a des filles qui viennent le voir, je fais exprès de courir vers lui et je dis bien fort " Papa, quand Est-ce qu'elle arrive Maman ?". Dorbomir ça le fait bien rire, il dit que j'suis un petit malin. C'est bien de me donner un papa, mais faudrait peut être que vous vous mariez quand même. C'est ce que font tous les papas et mamans. Peut être on pourra demander une robe de mariage à la Comtesse ... Comme ça tu seras trop belle maman.

Ah j'oubliais ! Oui elle a raison Nounou, le samedi on va au marché. Torvar il me donne des sous toutes les semaines et je peux prendre des petits trucs. Il dit que tout travail mérite salaire. Je sais pas trop ce que ça veut dire, mais c'est bien. J'ai acheté quelque chose pour toi. Mais faudra venir le chercher.
Le dimanche on va à la Chapelle et après on fait la fête avec les gens du village. T'aimerais bien, y a des gens qui font de la musique, d'autres qui dansent.

Hammmmm mais je t'ai pas dit ! Tu sais ce qu'il m'a acheté Torvar avant de partir à la guerre ??? Allez devine ... Un Arc ! Tous les jours on joue avec Lub ! Au début, c'était Torvar qui m'a montré. ça fait mal aux doigts, on croirait pas comme ça. Même j'avais des boutons au bout des doigts ... je sais plus comment on dit ... oui, des ampoules, elle dit Nounou. Torvar il a dit c'est normal ça va passer. Et c'est vrai, c'est passé. J'aimais bien parce qu'il venait le soir dans ma chambre, me mettre un onguent. On était bien tous les deux. J'l'aime trop bien Torvar. Des fois je le serre fort et j'ai envie de lui dire papa, mais j'ose pas. Je sais pas trop comment il le prendrait. J'aime bien aussi quand il parle avec les gens, et il dit "mon fils". C'est en parlant de moi qu'il dit ça. J'ai une jolie chemise blanche aussi pour les dimanches.

ça c'est ma vie. J'te dirai que tout va bien, j'suis super content. Je me suis même fait des copains du village, les dimanches on fait les fous. On fait des cabanes aussi. Avec Thibault, le fils du charpentier, il m'apprend à faire des petites sculptures en bois. Pendant des heures, on fait des bonhommes et des bêtes. Et après on fait des combats. Mais j'arrive pas trop à faire un dragon. Le petit couteau aussi c'est Torvar qui me l'a offert, mais tu t'inquiètes pas maman, je fais bien attention et Nounou le range tous les soirs.

Ce qui me manque, c'est toi ma petite maman.
C'est pas beau ce que je t'ai dit la dernière fois.
Torvar il m'a bien expliqué que tu m'avais pas abandonné, et que tu viendrais nous voir et me chercher. Que quand le bateau sera prêt, pour pas que je reste sans rien faire. C'est normal. C'est mieux pour moi.
Mais des fois le soir ... j'aimerai bien que tu sois là. Ou encore le matin pour les attaques de chatouilles. Et même ça me manque le midi, quand tu dis : "Percy t'as lavé tes mains ?"
Ma petite maman, reviens vite ...
Tu me manques,
Même tu nous manques.

Pis c'est trop bien ici ...

J'dois aller au tir à l'arc !
Lub m'appelle

Je t'embrasse ma p'tite maman,

Toi aussi faut que tu me racontes tes journées et tes amis,

Bisoussssssss tout doux,


Percy
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