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[RP] Une nouvelle morsure pour une nouvelle sicaire.

Kirkwood
Toc toc gling gling !

Kirkwood à son habitude ne choisit pas et frappe d'une main à la porte de Madeline tout en donnant des petits coups sur la cloche. Sourire de l'hôtesse en ouvrant.

- Salve, Mad. J'voyons bien que t'estions prête, c'estions bonne avance sur l'retard possible, et c'estions politesse tant helvète qu'universelle, s'pas ? J'te proposions mon bras ?

- Salve, Kirk, avec plaisir, le temps de fermer.

- Bon Deos, c'estions parfait ! Comme dirions Averroes à un colloque sur Christos animé par Aristote : "lait's gOane" !

Et le duo de se rendre à la clairière où doit se dérouler la sicarisation. Naturellement, Kiki en profite pour faire un discours sur la "sicaritude", historique, comparaison, déduction, restauration, etc...

Mais au moment où ils arrivent et se mêlent aux autres, saluant tout un chacun, malgré tout son discours, Kirkwood ressent un sentiment d'échec.
Damned !
Quoi qu'il dise, quoi qu'il pense, quoi qu'il fasse, y'a pas, c'est toujours pareil lors d'une sicarisation.
Il a une énorme envie de saucisse grillée et une faim dévorante...
Et au moment où le silence se fait, ni une ni deux, son estomac se manifeste :


Grouiiiiiiiiic...
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Réformaté et causifiant.
Rayanha
La petite plage commence à grouiller.
En voyant Eddo arriver, la brune lui fait signe de la rejoindre. S'il est prêt elle en profitera pour le marquer à son tour.
Il a loupé Grandson, il va pas s'en tirer comme ça à chaque fois.

Un pot arrive dans ses mains. Elle l'ouvre pour le sentir ... de l'onguent à la châtaigne. On en mangerait presque! Elle jette un regard sur sa sœur affamée et le referme vite avant de le ranger dans sa besace. Faudrait pas qu'elle soit tentée de manger la crème qui va l'aider à cicatriser.

Elle regarde le monde en souriant. Elle se remémore son propre marquage. Un bord de rivière arlésienne en décembre, la faim qui lui rongeait l’intérieur, l'eau glacée, la brûlure., le regard si fier de Shirine, des frères disparus ... Elle soupire en repensant à tout ça, à son propre chemin parcouru.

Et voilà qu'un autre talib arrive. SON talib. Elle lui adresse un grand sourire. Elle est heureuse de le voir ce jour.
Parce qu'un jour, ça sera son tour. Un jour peut-être pas si lointain. Déos décidera.

Et le Kiki et la Madgnifique débarquent.


Grouiiiiiiiiic...

Incorrigible Kirkwood. Alors qu'elle est en train de penser que le Primus au carré devra attendre avant de s'enfiler quelque chose à manger, voilà que son ventre grogne à son tour. Mince, la voilà qui a faim elle aussi. Serait-ce communicatif?

La brune sicaire jette un regard vers le Vieux Lion, s'il a terminé ses préparatifs, c'est peut-être le bon moment. Avant qu'ils ne se jettent tous sur le buffet avant même d'avoir commencé la cérémonie.
Finalement, vu le monde, vu les gargouillis ventraux, elle n'a peut-être pas vu si grand.

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Sanctus.
La petite table de bois est devant lui. Il y a posé le sac de toile qui contient quelque chose d'humide. Le tissu écru s'est imprégné et teinté d'une couleur rouge sang qui semble vouloir le dévorer en entier, tant la marque s'étend.
Il sort de sa poche sa pipe en terre déjà bourrée d'herbes d'Afriqya. Il y a mis les plus pures, sans mélange. Il l'allume avec son briquet d'étoupe, tire quelques profondes bouffées. Des nuages gris s'envolent doucement dans les airs. Il les contemple. Le moment est presque venu. Il faudra d'abord le silence autour de lui et le cercle afin de montrer à Deos la force et l'unité de la communauté.

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Le Vieux Lion. Tyran de la République de Genève.
Andrew_largs
Jamais en avance mais tout de même toujours présent, Andrew arrive et se joint aux autres en silence. On se met en place. L'atmosphère qui règne sur ce bout de rive lac est un heureux mélange d'inquiétude partagée et de joie. Ce n'est pas tout les jours qu'une soeur rejoint les rangss de ceux qui ont trouvé la voie. Dans ce monde dominé par la perfidie de Rome et des crimes journaliers de ses suppots, un évènement comme celui-ci est un pur moment de bonheur ; la première gorgée d'eau de quelqu'un qui sort du desert.

Pour l'occasion, Andrew a bien secoué son kilt et c'est même lavé les pieds et les avant-bras. Lui qui pensait avoir le cuir buriné par le soleil avait retrouvé le teint blanc laiteux de son Écosse natale. Tant pis. Il se place et attend, se recueillant une dernière fois avant que la cérémonie ne commence.

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Andrew Largs, Réformeur
Argumentum baculinum

D'autres RP d'Andrew

Izaac
Le Lac, la grève. Premières chaleurs, premiers barbecues. Plus loin, la secte s'affairait. Izaac discernait les fumerolles et l'odeur de la chair brulée lui emplissait les narines. Entre mémoire et moustaches, cette odeur là, il ne l'oublierait jamais. Il savait la deviner avant même que le fer soit au feu. Le vieux sicaire avait retroussé le bas de sa culotte jusqu'à ses genoux cagneux et les pieds dans l'eau, il fouillait. Tels des écrevisses, ses longs doigts semblaient gratter et éplucher.

- Underneath the mango tree ♪ ♫
Me honey and me can watch for the moon ♪


Oui, Izaac sait chanter. Mal, mais quand même.

Sous le manguier ♫
Moi miel et me faire boolooloop bientôt ! ♪ ♪♫

Yesss !

Il avait trouvé ! L'homme se redressa triomphant, souple, malgré l'âge canonique et la peau reptilienne. Tel Mathusalem écartant les eaux de la Mer Caspié, Izaac brandissait en trophée deux magnifiques bénitiers. Charlotine n'aimait pas les fleurs. Les bénitiers étaient moins périssables. Et puis, bleue ou à point, la morsure du Lion faisait parfois couler d'un peu de sang que l'on recueillait pieusement dans cette sorte de saint Graal. Izaac admirait ses trouvailles. Ils étaient bien plus somptueux que les premiers qu'il avait utilisés jadis, braqués à l'arrache dans le tronc d'une église comtoise. Et ceux là n'avaient point été souillés par quelques doigts scrofuleux sous un Saint derrière l'Autel. Pourquoi deux ? L'officiant avait quelques fois la main qui tremble. Aux esprits chagrins boursoufflés de culture crasse qui dénieraient à l'auteur de ses mots la présence de cette sorte de mollusque encoquillé dans le Lac de Genève, je répondrai sans césure à l'hémistiche : avons-nous bien cherché et retourné chaque pierre ?

Mango, banana and tangerine ♪
Sugar and ackee and cocoa bean ♪♫
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Charlotine
ça arrive, ça s’amasse et moi je commence à avoir des vapeurs. Non ... pas celles auxquelles vous pensez ... des montées de chaud parce que la faim contre laquelle je résiste vaillamment commence à se faire plus pressante, et que Brian, il a le vente qui crie si fort que la sister elle a le sien qui s'agite et l'effet boule de neige amène le mien à faire de même. Je souffle.

Inspirer. Respirer.

Je tourne la tête vers Sanctus. Mais qué fasèn lou papé*? Il semble perdu, mais pas qu'à moitié, un peu comme si son âme avait quitté son corps. Je soupire quand mon regard se pose sur son sac, le sac posé sur la table, ce sac qui semble maculé de rouge. Le rouge, c'est ma couleur, en général, j'aime ça, mais là, je sais pas ... on dirait la chemise d'un homme blessé. Du sang? Je secoue la tête parce qu'il me passe soudain une image sordide. Il a tué un animal en chemin? Vont pas me faire boire du sang quand même? Des vapeurs je vous dis.

Inspirer. Respirer.

Je tourne la tête vers le lac, blême. Va falloir faire quelque chose. Je suis courageuse, mais au bout d'un moment, l'esprit n'est plus assez fort pour lutter contre le corps. Et là ... là c'est l'apothéose (enfin, je l'espère). Je le vois, les pieds dans l'eau. Je penche la tête. Il est là, je suis heureuse. Mais ... il pêche? Je tire sur la manche de Raya, histoire de m'assurer que je ne rêve pas. Il lève les bras au ciel, satisfait, avec deux énormes coquillages dans les mains. Tien, y a ça dans un lac? mouais, après tout on est à Genève, la Cité comme nulle autre pareille. Je souffle, je m’évente. Mais non, je ne vais pas m'évanouir!



*Mais qu'est ce qu'il fait le vieux?

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Rayanha
Il en arrivait encore. Et à chaque nouvelle arrivées, le coeur de la brune se gonflait.
Sanctus se préparait, concentré au possible. Elle regarde un instant les volutes de fumés qui s'échappe de sa pipe puis jette un œil à sa sœur qui est de plus en plus pâle. Et chez une provençale, ça se remarque plus vite que chez une norvégienne. Ou un écossais. Lui aussi a perdu de la couleur d'ailleurs.

Quand Cha' lui attrape la manche, elle croit d'abord qu'elle est en train de flancher. Mais non. Ce n'est qu'Izaac. Il est là, il est venu. Elle pose sa main sur celle de sa sœur en lui souriant.Comme pour essayer de la rassurer sur ce qu'il va se passer.

Tout le monde est là.
Tout le monde?
Il en manque encore. Mais que font-ils? Elle lance un regard interrogateur à sa Naile.
Puis lui fait signe de rapprocher les taliban autour du Vieux Lion.
Le temps que tout le monde s'installe , ils peuvent encore arriver.

Elle sort ses pieds de l'eau , prend fraternellement Cha' par le coude et la guide aux premières loges. Pile en face de Sanctus. Et s'assoie en tailleur, l'invitant à faire de même.
Elle se rappelle encore comme ce moment avait été fort lors de son marquage, hors de question que la frangine en rate une miette.
Elle va essayer de la soutenir du mieux qu'elle peut tout au long de la cérémonie. Aussi bien mentalement que physiquement. Elle en aura surement besoin.

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Sanctus.
Il a ouvert le tissu découvrant un foie de veau d'un rouge sombre. L'organe est frais au point qu'on le dirait bouger seul.
Sanctus lève alors la tête vers le ciel et du doigt semble découper un large rectangle. Puis il attend. Encore et encore. Autour de lui, certains sont intrigués et se sont mis à l'observer, d'autres continuent à s'occuper de leur côté.
Une hirondelle d'Europe et non d'Afrique vient alors à traverser la figure imaginaire tracée dans le ciel. Elle vient de la droite et s'en va de la gauche. Bon présage. Il baisse son regard vers le foie et saisit dans sa trousse un couteau fin et aiguisé. Il entreprend alors un savant travail de découpe.

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Le Vieux Lion. Tyran de la République de Genève.
Madeline
Sur la pointe des pieds en prenant appui sur l'épaule de Kiki, la Mad observe et commente :

- Légère incision de la tunique fibreuse et dégagement manuel des deux lobes... Organe reposé avec délicatesse. Deuxième incision à un demi-pouce le long de la veine sus-hépatique gauche sur une longueur d'environ deux pouces cinq sixième et un poil de cul...
- Mad ?
- Oui Kiki ?
- Tu t'y connaissions bien en foie ! C't"épatant !
- Ma foi oui ! Et sans m'vanter, dès qu'on fait dans le cochon, je maîtrise pas trop mal non plus. J'ai pas mal joué avec leurs vessies à Fribourg. Sont très intéressantes à manipuler. C'est un peu moins captivant que la dissection des palpitants, les découpages de boîtes crâniennes ou les amputations, mais ça a son charme !


Sourire de l'étudiante occasionnelle en "madecine" à son primus.
Puis son regard se pose sur une Cha tout de blanc vêtue et petite mimique d'encouragement à son encontre.


- Par contre Kiki, ne t'étonne pas si je perds connaissance quand le fer fera "pssssschhhhiiiiiiittt" sur la fine peau de Cha... Je déteste les actes de barbarie... Et les orgues, je ne t'en parle même pas... Une aversion totale.

Et tout en disant cela, elle sourit en appréciant la beauté du lobe caudé fraîchement séparé des autres segments du foie porcin par Thomas.
Elle le désigne discrètement du bout de son index.



- Il est de toute beauté... et poêlé avec une pincée de sel, c'est excellent pour les femmes engrossées !
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Jheane
C'est pas qu'elle est distraite la Bètchète, c'est pas non plus qu'elle n'est pas intéressée, loin de là mais...

*Au loin l'oiseau blanc entame un ballet d'une grâce inouïe.
Plus il approche plus il grand, très grand même, énooooorme.
C'est avec délicatesse qu'il se pose à ses côtés la fixant de ses yeux écarquillés cerclés de longs cils noirs... ce doit être une fille!
Sans hésiter, elle l'enjambe et le voilà qu'il prend son envole, l'emmenant par dessus les forêts et les montagnes.
Sous elle, une étendue bleue, grise parfois.
Elle se cramponne aux plumes...*


Jejeeee??

Ah, Pipo, t'es là aussi? T'as vu si c'est beau?

Non! Sors de là, s'te plait.

Tu rigoles? C'est profond là en d'sous!

Jeje, tu commences à ronfler. Réveille-toi, ça va commencer, tout l'monde est là. ALLEZZZZZ!!!


Une poussière dans l’œil et la voilà qui sort du songe.
Parfois, Pipo fait preuve d'intelligence.


Hein quoi? J'ai raté quelque chose?? Se renseigne-t-elle en pinçant le bras de son voisin.
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Bj
Le BJ s'était fait discret.
Tellement discret que ses paupieres deviennent lourdes .. lourdes .. lourdes ..
Mais un pincement discret et salutaire de sa voisine le sort du déshonneur.
Rapide sourire embarrassé, il reprend dignité, tout en observant rapido les alentours.
Personne n'a remarqué.

Et se déroule une scène un peu particulière.
Décidément, aucune cicarisation n'est semblable à une autre.
Sanctus a fini par déballer le truc sanglant de son emballage de tissus.
On dirait un organe.

Il s'approche dans le cercle des sicaires et talibs assemblés.
Un foie!
Oui, ce devait être un foie de veau ou de cochon.
Enfin, d'une grosse bébête, vu la masse de chair sanglante révélée.

Gnééé??
Mais c'est pour quoi faire ça?

Il ne pose pas de question.
L’atmosphère du lieu ne se prête pas tellement aux discours.
Il observe, fasciné et curieux.

Le Vieux Lion trace une figure dans le ciel avec son bras, et entreprend une savante découpe dans la viande.

Juste à coté, Jéjé semble sortir de transe somnolente. Elle aussi ressent les effets de l'hypnose collective qui s'est emparée du lieu.
Mad disserte chirurgie avec Kirk.
Jheane
Sortie de sa torpeur, elle avait enfin, d'un geste grave de la main et de la tête, invité les taliban à s'approcher de Sanctus.
En Provence, elle n'y était pas et du coup, la voilà à la fois surprise, curieuse et faut-il le dire un tantinet dégoûtée en découvrant le secret ensanglanté que le vieux Lion manipulait. Elle avait entendu vaguement parlé d'un rituel autour d'un organe d'animal, mais quel morceau de quel bestiau, elle ne sait plus. Quant à se souvenir de qui incantait... là, elle en reste bouche bée!
L'est vach'ment polyvalent l'vieux! Dit-elle à Pipo, dans sa tête...

Il manque à l'appel quelques visages connus ... la troisième aile n'est pas là.
Serait-elle livrée à elle-même avec ses malles chargées d'étoffes et de trésors?
Les hommes de son groupe auraient-ils entamé une trêve dans leur mission imposée de porteur au service du poison?

Ses yeux rencontrent alors ceux de Cha, la vict..., euh pardon, la future sicaire en titre, même si chacun sait qu'elle l'est déjà.
Ce sera un honneur pour elle de montrer son bras orné du plus beau bijou que l'homme n'ait jamais porté.
Ceci dit ça n'empêche pas la pauvre à redouter la brulûre...

S'avance vers Cha, lui caresse l'épaule tendrement.


Cet instant restera gravé dans ta mémoire. Comme chaque sicaire, il sera le plus merveilleux de ta vie.
Pense à l'après: boire, manger, faire la fête...


Revient parmi les siens et ne peut s'empêcher de murmurer...

Ma naile, c'truc là vit encore? T'as vu comment ça vibre quand il le touche? On dirait un gâteau anglois.
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Charlotine
Grand soupir intérieur. Il va donc falloir se mettre en face de Sanctus. Sans un mot - parce que là, ça devient quand même vachement sérieux - je me laisse guider par Raya et tout comme elle je m'assoie en tailleur face à la table. Avant, je cherche du regard mon blond. Serait il en train de cuver dans un coin? non parce que là, le savoir tout prêt de moi, j'en aurais eu bien besoin, sentir sa chaleur, son soutien ..... faut croire que ce ne sont que des trucs de filles ... j'ai beau faire la forte, j'ai quand même une sensibilité et des émotions qui moulinent mes tripes

En parlant de tripes justement .... Je porte toute mon attention au truc bizarre que le vieux vient de déposer sur la table. Et là, je suis bien heureuse d'être à jeun. Je porte une main devant ma bouche, prise par un haut le cœur. Je dois être livide, et ce n''est pourtant pas le moment, le plus dur n'est pas passé. Quoique .... je sais pas si je préfère pas me faire brûler un morceau de chair que de continuer à regarder cet organe - animal je l'espère. Et comme si ce n'était pas déjà suffisamment compliqué, voilà que j'entends la voix de la blonde nous faire un cours mi-scientifique mi-culinaire. Je fermes les yeux et je prend ma respiration, autant dire que je renifle l'odeur de la bouffe qui grille et que ce n'est en rien salvateur.

Soupir, toujours intérieur. Il faut que ça avance. Par pitié Déos! Comme par enchantement, une main chaleureuse se pose sur mon épaule. Je lève la tête, les yeux pétillant. V.... ah non ... J .... je tache de ne pas montrer ma déception, car ce n'en n'est pas une pour autant. Je suis heureuse qu'elle m'encourage de la sorte et je la gratifie d'un sourire sincère mais fébrile. Oui, ouvrir la bouche est devenu tout bonnement impensable.

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Sanctus.
Il entaille et cisaille délicatement. Ses coups sont précis. L'homme est concentré. Au bout d'une à deux minutes, il pose son couteau, reprend sa pipe et se met à tirer plusieurs bouffées successives. Il ferme les yeux et reste ainsi encore un moment. Ses paupières s'ouvrent soudain. Il paraît ne plus être le même. Il a le regard fixe, comme vidé de tout sens commun. Il baisse la tête vers le foie. Ses mains sont rougies par le sang. Il reste là à observer, comme s'il cherchait la réponse à bien des interrogations. Des images apparaissent alors devant ses yeux. Elles sont floues d'abord puis se précisent peu à peu. Des sons lui parviennent aussi, des murmures semblant venus des profondeurs de la terre tellement ils sont graves. Il a déjà connu par le passé ces impressions. Il sait que le contact est établi.
Il se met alors à parler d'une voix qui n'est pas la sienne, froide et claire. Il ne quitte pas des yeux l'organe devant lui. Il parle et les mots résonnent dans sa tête. Elle lui fait mal. Il sent ses tempes qui battent à tout rompre. La sueur perle sur son front. Il a froid.



Dans la cité de Deos il y aura un grand tonnerre
Deux soeurs seront séparées par le chaos
Pendant que la forteresse endure
Le grand meneur succombera
Et la troisième grande guerre commencera
Les trois alérions dans le ciel d'argent
Verront menacés par abjecte cabale
Leur vigueur corrompue et dénaturée
Mais les compagnons du Destin
Conduits par foi ardente et sans faille
Du glaive feront honnête place.
Nisme, Rochelle, Paris et Montpellier,
Castres, Villefranche, Mars entrant au Lion,
S'entrebatteront : le tout pour une Dame
Et le parjure de blanc vêtu
Couronné par volonté sans nom
De son trône vermoulu
Tombera tel rocher dans les Abymes
Et dans la Montagne tourmentera
.


Il se tait.
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Le Vieux Lion. Tyran de la République de Genève.
Madeline
Et on la dit farfelue la Mad.
Mais bon sang de bois ou de foie, venez donc ici et voyez par vous mêmes ! Y'en a pas un pour rattraper l'autre !
Heureusement, dans tout ça, y'en a une qui garde l'esprit clair, lucide et cartésien !


- Et merde...
- Quoi que t'arrivions Mad ?
- Il va pleuvoir qu'il dit le Sanctus...


Et dire que Sir Jonas Hongway n'est pas encore de ce monde et que la Chine, c'est pas la porte à côté... Pas le choix : mets ta capuche !
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