Kirkwood
Deux jours pour rejoindre le col de Balmberg depuis Soleure. Essoufflés, les gaillards qui accompagnaient Kirkwood se recherchent une posture. Certes, la vue est magnifique. Comme depuis n’importe quel col, au demeurant…
Mais le Lecteur de Genève avait été obtus. Là, et pas ailleurs, pour faire l’appel à la prière. C’était ce qu’attendait le Croulant de la Montagne, Izaac.
Selon Kirkwood en tout cas.
Ce qui laissaient dubitatifs Skiid le Genevois, Coulondres le Montpelliérain et Vittorio le Toscan. Surtout qu’il était question de se répondre de vallée en vallée, de sicaire à sicaire ou à talib. Mais alors, pourquoi s’éloigner du centre de la Confédération et apercevoir les massifs du Jura de Franche Comté, et accessoirement les contreforts qui dominaient Lörrach en Bade ?
La seule réponse de Kirk avait été, tout le long du chemin, en reprenant péniblement son souffle :
- Plus, plus, plus on estions haut, plus, plus… Ouf… Plus ça portions, c’estions, c’estions… L’évidence, non ?
Certes, les fantassins confédérés sont les meilleurs de l’Aristotélicité. Leur entraînement en fait des chiens de guerre craints et détestés. Ce qui n’est que justice.
Car leur voix porte loin, leur souffle étant alimenté tout à la fois par les efforts consentis pour leur juste cause, leur nature montagnarde et Deos Himself, bien entendu…
Mais quand même ?
- Bon, il estions temps de s’y mettre, garçons !
Kirkwood se place devant les autres, se prenant comme d’habitude pour un meneur-né…
Ce qui ne dérange pas les autres, qui connaissent leur Lecteur.
D’un geste automatique, comme en chœur, en même temps sans ce concerter plus avant, ils saisissent le persil dont leurs sacoches sont abondamment pourvues et s’en garnissent avec application les oreilles.
Même si Kirk chante devant eux, il pourrait y avoir des ondes qui rebondissent sur les rochers et leurs reviennent en pleine face.
Kirkwood se lance.
Les mâchoires des autres se crispent, comme le reste du corps d’ailleurs.
Parce que Kiki, lui, pense que le résultat est superbe.
Dans la réalité, ça donne plutôt des problèmes.
Certes, il suffit d’attendre et il n’y aura bientôt plus un loup dans le canton. Malheureusement, le reste de la gente animale partage la même analyse que ses confrères lupins… Les chasseurs font la gueule…
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Réformaté et causifiant.
Mais le Lecteur de Genève avait été obtus. Là, et pas ailleurs, pour faire l’appel à la prière. C’était ce qu’attendait le Croulant de la Montagne, Izaac.
Selon Kirkwood en tout cas.
Ce qui laissaient dubitatifs Skiid le Genevois, Coulondres le Montpelliérain et Vittorio le Toscan. Surtout qu’il était question de se répondre de vallée en vallée, de sicaire à sicaire ou à talib. Mais alors, pourquoi s’éloigner du centre de la Confédération et apercevoir les massifs du Jura de Franche Comté, et accessoirement les contreforts qui dominaient Lörrach en Bade ?
La seule réponse de Kirk avait été, tout le long du chemin, en reprenant péniblement son souffle :
- Plus, plus, plus on estions haut, plus, plus… Ouf… Plus ça portions, c’estions, c’estions… L’évidence, non ?
Certes, les fantassins confédérés sont les meilleurs de l’Aristotélicité. Leur entraînement en fait des chiens de guerre craints et détestés. Ce qui n’est que justice.
Car leur voix porte loin, leur souffle étant alimenté tout à la fois par les efforts consentis pour leur juste cause, leur nature montagnarde et Deos Himself, bien entendu…
Mais quand même ?
- Bon, il estions temps de s’y mettre, garçons !
Kirkwood se place devant les autres, se prenant comme d’habitude pour un meneur-né…
Ce qui ne dérange pas les autres, qui connaissent leur Lecteur.
D’un geste automatique, comme en chœur, en même temps sans ce concerter plus avant, ils saisissent le persil dont leurs sacoches sont abondamment pourvues et s’en garnissent avec application les oreilles.
Même si Kirk chante devant eux, il pourrait y avoir des ondes qui rebondissent sur les rochers et leurs reviennent en pleine face.
Kirkwood se lance.
Les mâchoires des autres se crispent, comme le reste du corps d’ailleurs.
Parce que Kiki, lui, pense que le résultat est superbe.
Dans la réalité, ça donne plutôt des problèmes.
Certes, il suffit d’attendre et il n’y aura bientôt plus un loup dans le canton. Malheureusement, le reste de la gente animale partage la même analyse que ses confrères lupins… Les chasseurs font la gueule…
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Réformaté et causifiant.
