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[RP] La psychologie, y en a qu'une: défourailler le premier!

Finam
[Châteauroux]




Notre homme faisait les cent pas, phosphorant. Ses pensées étaient toutes tournées vers son fils, qu'il ne voyait guère depuis quelques semaines, quelques mois. Melchiore marquait de plus en plus de détachement vis-à-vis des affaires du Comté, et plutôt que de l'énerver, le jeune homme l'inquiétait.
Car si Finam avait appris avec le temps à ménager ses attentes, à moins réclamer, à moins gronder aussi, ses espoirs brillaient toujours de mille feux. Ce fils là n'était pas comme lui: Melchiore n'avait pas reçu la même éducation, et n'avait donc pas développé les mêmes intérêts, les mêmes forces, ni les mêmes faiblesses. Finam le savait. Il savait toujours tout. Contrairement à ce que pouvait penser le jeune homme, son père le connaissait plutôt bien. L'homme avait toujours eu le goût des détails et n'avait jamais mis bien longtemps à juger une personne. Et pour sa progéniture, les comptes étaient faits depuis le premier porté de couilles. Melchiore avait toujours été d'une complexion très frêle malgré l'obligation de vivre en Gennes (sauf quelques ménagements) depuis sa naissance, ce qui aurait dû fortifier sa constitution. C'était un jeune poulain sauvage, plein d'insouciance et d'appétit, qu'on avait enlevé à la nature que pour mieux le soumettre à l'éperon. Le barbu savait que, si l'on ne s'éloigne pas avec dégoût des canailles angevines, on s'habitue malgré soi et peu à peu à leur esprit, et qu'insensiblement on en vient à entendre sans honte et sans indignation railler et flétrir ce qu'on vénérait jadis. Finam était une preuve irrécusable de cette assertion. Il avait de tous temps eu une affinité naturelle, presque involontaire, pour les fourbes et les mauvais garçons. Mais cela n'avait jamais atteint Melchiore: lui, son tempérament demeurait délicat année après année.

S'il ne faisait pas souvent montre de son intérêt pour son fils, ce n'était pas de sa part un rejet: c'était conscience, raison, et protection. L'avenir du jeune Montmorency était cerclé depuis sa petit enfance. Melchiore reprendrait un jour le flambeau sur le trône de Gennes, dans l'ordre naturel des choses, et en cela il ne devrait jamais recevoir le moindre filet d'un bonheur paternel. Il ne serait pas le fragile résultat d'une bolée de mollesse jetée à la hâte dans un moule institutionnel, Melchiore serait taillé à la hache, sillonné et brisé, et la sève bouillonnerait dans ses racines, pour qu'un jour mille verts rameaux rejaillissent sur le Comté. C'était là la destinée que lui avait décidé son père, il le comprendrait bien un jour.

Les minutes passaient. Après avoir longtemps marché, les bras croisés, la tête basse, le regard fixe et rouge, Finam s'arrêta brusquement devant le foyer éteint de la mairie, malgré la forte gelée survenue pendant la nuit. Une porte s'ouvrit et un homme entra. Le Comte tourna brusquement la tête sans changer de position. L'homme, répondait au nom de Coccyx, c'était un vétéran de Gennes. Armé en guerre, comme tous les angevins participant à l'entreprise berrichonne, sa largeur d'épaules semblait encore plus impressionnante qu'à l’accoutumée. Il tenait dans ses bras un nouveau-né.

-Tout est prêt, mon Comte. Nous n'attendons plus que le signal pour embraser la ville.
Ordre avait été donné de disposer au pied de toutes les bâtisses de la ville assez de bois pour lancer une série d'incendies. Châteauroux n'était pas un nom convenable aux yeux des angevins, ils avaient toujours méprisé tout ce qui avait trait à la rousseur. L'objectif de leur entreprise avait donc fait l'unanimité: ils passeraient la ville sous les flammes pour qu'au petit matin naisse sous les noires cendres Châteaubrun.
-Très bien, nous allons rejoindre tout le monde. Le parquet craqua au fond, c'était Finn et Alessandro. Tu veilleras à ce que ceci parvienne à tous les Royaumes. Finam lui tendit un courrier.
-Ce sera fait. Et.. Et j'fais quoi de ça? Coccyx désignait le nouveau-né. C'était le barbu qui avait demandé, en sus de la préparation des incendies, de lui apporter un enfançon.
-Qu'est-ce que tu veux que je foute d'une merde pareille. Je déconnais quand je te l'ai demandé, jette-moi ça. Le ton mêlait l'autorité à l'hilarité. Coccyx serait capable de le mettre aux flammes. Où est ma fille?
-Elle se trouvait avec Falco deux rues plus loin et ils.. il vaut mieux que vous voyez ça de vos propres yeux. Ce disant, le visage du reître s'était soudain fait tout pâle. Il déglutit d'une grande gorgée avant de reprendre. Vraiment.


Citation:
Moi, Finam de Montmorency, Comte de Gennes,
A Georges, à tous,
Ab Imo Pectore -du fond du coeur-,
Salut.



    Plus le temps passe et plus l'indépendantisme berrichon trouve sa voie dans l'assistanat, plus il devient mesquin, odieux, et exaspérant.

    Il y a un peu moins d'un mois Craon tombait entre les mains de Nevada, membre du FIER -premier parti politique berrichon. Par cet acte, Nevada dépouillait de leur auréole toutes les entreprises berrichonnes qui passaient jusque-là pour honorables et fières, et que nous considérions, malgré le sentiment d'être pris en otage, avec respect et compassion.
    Et ce jour là ce n'est pas seulement la mairie qui a volé en éclats. Ce sont tous les liens qui unissaient l'Anjou au Berry qui ont été brisés. Car le Berry, par la voix de son dirigeant Georges, faisait alors le choix de substituer aux nombreuses relations angevino-berrichonnes, si longtemps ancrées, l'unique et impitoyable relation de haine entre deux pays. Il a compris "la réaction d'hostilité de certains berrichons et amis" et invoqué une trahison angevine à son endroit, noyant sa dignité dans les eaux glacées du calcul égoïste et d'une vengeance mal-apprêtée. Par sa déclaration Georges a foulé aux pieds presque huit ans d'Histoire et d'amitiés et fixé le degré de nos relations futures.


    Nous leur renvoyons aujourd'hui l'épithète infamante de l'avilissement au désavantage de leur compétence. Saint-Aignan et Châteauroux tombées, mises à feu et à sang, voilà le droit de réponse des Buses à l'insolence berrichonne:

    "Dans son communiqué, Georges a cherché à faire tourner à l'envers la roue de l'Histoire. L'Anjou aurait trahit, l'Anjou se serait compromis. Aux yeux de qui, aux yeux de quoi?

    Au milieu de l’Été, la Bretagne, le Berry, l'Artois et l'Anjou formaient la Fédération du Commerce. L'Anjou qui n'était pas favorable à cette formation, a concédé sa participation uniquement parce qu'une pression se faisait ressentir sur le Berry et que l'Archiduché ne voulait pas voir l'épisode artésien se répéter.
    A peine quelques semaines, quelques jours, après l'officialisation de cette alliance, le Berry s'est fait attaquer par les armées françaises. Les officiels alors présents au siège de la Fédération, angevins, bretons et artésiens, n'ont eu aucune information sur l'évolution de la situation. Aucun interlocuteur berrichon n'était présent pour soutenir un projet global. Et l'essentiel des forces présentes en Berry, plutôt que de s'organiser, s'est divisé entre divers plans d'action. On nous a demandé à nous de fondre sur Tours, avec quatre jours de préparation, assister une entreprise offensive alors que le Berry était en passe de tomber. Non seulement l'Anjou et la Bretagne n'étaient pas prêts pour un conflit immédiat, l'Artois incapable de bouger. Mais les forces berrichonnes, plutôt que de gagner du temps sur l'offensive française en défendant leur terre pour nous permettre une entrée en guerre qui aurait embrasé les Royaumes, promettant un tout autre scénario pour le Berry, ont construit avec brio et incompétence l'incapacité d'action de la Fédération. Car en perdant Bourges en 4 jours seulement, le Berry a rendu de facto stérile toute entreprise armée.

    L'Anjou, par mon intermède, a alors proposé une sortie diplomatique au Berry, laquelle consistait à concéder la défaite pour mieux rebondir en Octobre. Ce n'était pas comme si le choix leur était donné. Mais par ego les berrichons ont quand même refusé d'accepter l'idée d'être défaits et la Fédération n'a jamais pu prendre position.
    En parallèle Fatum, qui composait l'essentiel des forces "offensives" qui ont quitté le Berry vers le Mans, puis Tours, puis l'Anjou, puis la Bretagne, à des fins d'amusement ou pour ne pas subir la défense en Berry, nous a posé souci. Le représentant, Tonic, changeait d'objectif à chaque heure et ne s’intègrait absolument pas dans un projet militaire global. Nous avons refusé le passage de leurs armées, et de leurs armées seulement -les membres étant libres à loisir de passer sur notre sol-, afin de ne pas étendre bêtement un conflit (devenu stérile, comme dit précédemment) sur les territoires angevins et bretons.
    Le Grand-Duc de Bretagne, Patate, qui était officiellement sur la même longueur d'onde que l'Anjou, a alors invité Fatum à forcer en catimini le passage avec leurs armées. La Bretagne cachera sur son sol et durant les mois suivants les armées Fatum. Nous supposions, et nous le supposons toujours, l'implication de Georges dans cette décision.
    Nous étions à ce moment là encore tous alliés et c'est à partir de cet incident que nos relations ont pris une autre tournure.

    Dans les jours qui ont suivi, la Bretagne a fait le choix de quitter la Fédération en accord avec le Roy de France pour permettre la fin du blocus économique qu'elle subissait depuis plusieurs mois. Ça a sonné le glas de la Fédération.
    Soulignons là le jeu diplomatique très intelligent de ce bel allié du Berry, qui a cherché une alliance avec l'envahisseur français entre Août et Septembre. Et qui, dans sa grande magnanimité, ne reconnaissait toujours pas à ses amis leur indépendance trois ans après la proclamation de celle-ci, par peur de la réaction française.

    Les mois passent, et le Berry suivit finalement le plan proposé par l'Anjou, malgré eux. Les officiels berrichons faisaient des concessions devant les autorités royales mais préparaient en secret avec le Grand-Duc breton une reprise du conflit. L'Anjou fut mis au courant très tard, début-Octobre. Nous n'étions alors évidemment pas mieux préparés qu'en Été puisque ces génies avaient décidé de nous tenir écartés du plan avant la dernière minute.
    Le plan était assez simple: il nous a été demandé de donner l'agrément aux armées Fatum et breto-berrichonnes, et d'y rajouter nos hommes, pour attaquer Tours. L'Anjou a refusé pour trois raisons:
    -Par rapport à l'incident de l’Été, l'Anjou n'aime pas trop les manigances qui portent atteinte à sa souveraineté.
    -Le Grand-Duc de Bretagne refusait de s'engager officiellement (parce qu'il ne pouvait pas le faire, n'ayant pas l'appui nécessaire de son peuple ou au moins de ses dirigeants) et nous déchargeait tout le boulot.
    -La Touraine ne devait pas être un objectif alors que le Berry était toujours sous occupation.

    L'Anjou leur a dit très clairement qu'il était inconcevable que ces armées passent chez elle. Leur insistance a amené l'Archiduchesse angevine, Calyce de Dénéré, à publier publiquement la position angevine, aux yeux et su de tous.


    J'ai alors pris contact avec Georges personnellement, lequel était toujours à la tête des berrichons, afin de lui proposer un projet beaucoup plus solide. Je lui ai dit que l'Anjou s'engagerait avec toutes ses forces fin Novembre s'il acceptait nos conditions, lesquelles étaient (mot pour mot):
    -Le Berry suivait une procédure diplomatique très stricte pour éviter un embrasement du conflit. A ce moment là, alors que la triplette Georges-Fatum-Patate pensait profiter des élections royales pour foutre le bordel facilement (ce qui était complètement utopique), nous souhaitions privilégier l'organisation militaire le temps qu'un régnant soit élu. Nous espérions encore un recours diplomatique plus intéressant pour le Berry et nos économies, et étions disposés à frapper seulement dans le cas contraire. Je pense que les dernières tractations diplomatiques entre Bourges et Paris nous donnent raison.
    -L'objectif c'était Bourges, pas une autre province.
    -L'Anjou ne bougeait pas avec Fatum. Non que l'Anjou avait des griefs les concernant, mais à des fins diplomatiques. Fatum cristallise les attentions et aurait soulevé toutes les provinces de France contre un projet de reprise de Bourges. Leur participation prévalait uniquement en cas de conflit étendu. Nous les pensions suffisamment intelligents pour comprendre cette position.

    Georges a refusé, essentiellement parce qu'il tenait à ce que Fatum participe, et en partie de par les fausses promesses du Grand-Duc breton. Rajoutons à cela le fait qu'il nous sous-estimait, nos forces offensives étant pourtant plus conséquentes que ne pouvaient l'être les armées bloquées à Nantes en Novembre.

    Au cours de ce 11ème mois de l'année, donc, la Bretagne nous a indiqué qu'elle rassemblait les forces présentes sur son sol pour attaquer le Maine (ce qui est était complètement stupide mais ne nous étonnait pas compte tenu de leur précédente demande). L'Anjou a laissé couler jusqu'à ce que nous découvrions 3 armées à un jour de marche d'Angers; qu'après un énième mensonge Patate et Georges comptaient, une seconde fois, bafouer notre souveraineté.
    En l'espace d'un mois et demi, entre le moment où l'Anjou a déclaré qu'elle ne serait pas mêlée à ce projet fantasque, et cet épisode de Nantes, aucune des têtes pensantes de ce projet n'a modifié le carnet de route, mais par contre toutes nous font depuis le reproche de ne pas avoir respecté l'amitié qui nous lie à eux.
    L'angevin n'est pas un béni-oui-oui et ne l'a jamais été, qu'ils arrêtent de jouer les étonnés pour justifier leur bêtise."



    Aujourd'hui, nous faisons un constat simple. Le Berry est incapable de subsister politiquement, diplomatiquement ou militairement tout seul, et il rejette ses maux à notre endroit. Le Berry a produit ses propres fossoyeurs, nous ne sommes pas les responsables de leur incompétence.
    Bien sûr, l'Anjou a ses torts, comme tous les protagonistes de cette affaire. Mais toutes les décisions angevines ont été motivées par les manigances du Grand-Duc de Bretagne, l'incompétence crasse des dirigeants qu'ils soient bretons ou berrichons, et la suprématie française actuelle. L'Anjou n'a jamais mis le Berry directement dans la merde, il y était déjà et a souhaité de lui même barboter dedans. La décision angevine a toujours été la décision spontanée de l'intelligence politique au profit de la souveraineté berrichonne. L'Anjou a respecté tout le monde, l'Anjou a toujours été franc, aucun de nos "amis" ne peut en dire autant.
    Le Berry aura tout perdu dans cette guerre de quatre jours. Tout. La Bretagne n'en est pas loin non plus. Et je peux vous dire que les angevins s'en foutent, vous méritez tous deux votre sort.







*Balisé par {Ornithorynque} le 19/12/2014
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"Aristote aurait pu devenir un saint, le patron de tous ces Romains qui ne cessent de trahir.."
Francky


L'Histoire des Indépendants est longue et complexe, mais certaines choses ne s'oublient pas.

Quand l'Artois a été pillé par la France, eux et Fatum, seuls, se sont fièrement dressés ensemble contre toute la force du Royaume et leur ont résisté jusqu'au bout.
Quand Genève, citée isolée, a accueilli près d'une centaine de brigands, ils ont su montrer leur indépendance en leur confiant leur agrément.
Quand Genève fut conquise, le Berry et le Duc Georges n'a pas hésité un seul instant à accueillir les combattants genevois, leur armée, et à leur donner un agrément.
Quand la Main de Laverna, groupe de brigand, s'est réuni en armée au Berry, ce dernier n'a pas eu peur de s'attirer le courroux de la France.
Quand le Berry était occupé par la France, même la Bretagne a su laisser rester et passer en ses terres les armées et les combattants de la Libération, berrichons et Fatum réunis.

Aucuns de ces actes courageux n'ont couté à leurs auteurs.

Mais l'Anjou a toujours pris peur. Peur du courroux de la France, peur d'accueillir des brigands, peur d'accueillir les partisans de l'indépendance berrichonne, peur d'accueillir des armées. Peur de juste laisser passer des armées de libération, peur de faire même ce que la Bretagne a su faire. Au point de rejoindre le camp français contre nos armées de Libération.

L'Anjou est la honte de l'ancien Ponant, la honte des indépendantistes.


Mais plus que tout, l'Anjou est un traitre, et vient de le démontrer ! Les angevins viennent de prendre et de piller Châteauroux et Saint Aignan, et de le revendiquer ! Deux couteaux dans le dos du Berry !
Falco.
Chateauroux

L'aveugle adore l'anjou et ne regrette en rien la touraine.
En rien? Pas tout à fait.
Chasser le berrichon lui manquait. Alors quand Craon fut prise et revendiquée par le Poilu et qu'Anjou fomenta aussi sec un raid vengeur il fut volontaire.
Bien encadré par les gens de guerre du fier duché indépendantiste il pu s'adonner au tricot sur le trajet sans risquer de s'égarer.
Cela aurait été ballot de se perdre en touraine alors qu'il y est toujours un traitre patenté.

Chateauroux s'avère un petit bourg assoupi ne respirant pas la richesse, ce qui ne l'etonne pas outre mesure.
En bousculer les défenses fut aisé et nulle violence ne fut nescessaire ce qui l'arrangeait bien.
Ce genre de chevauchée est bien plus cinglante quand sans tirer l'épée on emporte le morceau.
Tandis que la troupe explore une mairie un peu clocharde lui déambule aux abords du haut de son cheval.
Cela lui évite de tatonner, la monture étant assez gentille pour lui éviter les embûches.
A sa main, une torche qu'il laisse batifoler au grés des sabots.

Hey, Katina! Je crois que j'ai réussi à mettre le feu à leur sapin de noel.

Vu comment ça lui chauffe le cuir c'est un coup gagnant.
Tant pis pour les cadeaux de fin d'année et les rires des enfants.
Si ces derniers demandent pourquoi tant de haine quelqu'un leur expliquera que c'est la faute au Poilu qui s'est vanté trop vite du pillage de Craon.
La torche flane le long d'un toit de chaume, mais le gel rend la prise des flammes hasardeuse.
Il n'y a pas âme qui vive dans les ruelles en ce bon matin de dimanche, il pourrait se croire en simple visite de courtoisie dans un bled quelconque.
Pas encore de cris ni d'agitations de fourches, pas l'ombre d'un soldat berrichon ou du maire démis.
Il aimerait bien fignoler l'incendie.


Allumer le feu...Allumer le feu..Ya pas une crèche ou un kiosque d'amoureux à faire flamber?

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Katina_choovansky.
Châteauroux, deux rues plus loin, donc.



Les couteaux dans le dos, ça tachait les fringues, ce qui faisait qu’en toute logique, on ne verrait jamais la De Montmorency s’acharner à en planter un entre les omoplates de qui que ce soit.
Non, les baffes ou les doigts d’honneur, c’était bien plus probant. Ça faisait message clair, équivoque. On se trompait difficilement. En plus, les baffes se mettaient de face, on pouvait définitivement pas se leurrer quand on en adressait une, alors que les dos, ben, de dos, ils se ressemblaient tous… (Que celui qui ne s’est jamais trompé, hélant quelqu’un de dos en se fourvoyant complétement quant à la dite identité de l’interpelé, jette la première pierre… Sur Orian, merci)

Katina était un mystère. Un vrai. Un de ceux qui sont insolubles, aussi ne s’étonnera-t-on pas qu’à l’heure où Châteauroux brulait de mille feux, et que son père prenait de son précieux temps pour informer les locaux de la légitimité de l’action entreprise, elle soit en train d’essayer de trouver une idée pour faire entrer Falco dans une maison en feu...
Du feu, y en avait partout. Sur un malentendu, ça pouvait passer, même avec les sens bien aiguisés.

Hey, Katina! Je crois que j'ai réussi à mettre le feu à leur sapin de noel.

Mince... il y était arrivé, c’était même super beau.
Sourire conquis sur le minois.


- « Si vous tendez un peu le bras à droite, vous aurez aussi la cahute à jouets pour les enfants pauvres… »


Ça leur apprendrait à être pauvres.

Elle n’avait pas le droit de faire assassiner l’archi consort, certes, mais on ne lui avait rien dit quant aux accidents malheureux… En fait, elle n’avait surtout pas le droit de se louper. Si le Triptyque en réchappait, elle allait devoir l’esquiver un bon moment...
Le regard s’arrêtant sur un bon gros caillou à portée de main, elle en jugea le poids du bout de sa botte talonnée avant de l’estimer à deux bons kilos
Un accident de parpaing aussi, ça arrivait...
Se penchant pour l’attraper, elle se releva juste à temps pour saluer d’un sourire plein de dents le dénommé Coccyx qui, un nouveau-né dans les bras, passait devant eux pour rejoindre la mairie, les regardant d’un air perplexe, limite suspicieux...

Saleté de témoin… Si elle faisait pas vite, il irait tout cafter à Finam, or, elle savait bien que Finam aimait bien Falco. Rien que de le regarder le faisait se sentir jeune… Quand soudain, l'attention fut déviée (ce qui n'était pas dur, Katina avait une attention assez limitée)


- « Oh punaise, là, regardez… »

Elle ne se lasserait jamais de cette blague.

- « J’ai mieux qu’une crèche ! » s’enthousiasma-t-elle en oubliant un instant le parpaing qu’elle tenait dans ses mains. « Refuge pour chiots, chatons et mignons bébés animaux » lut-elle à l’attention de De Cartel. « Si ça c’est pas un cadeau du Très Haut, j’y connais rien en religion… »

Pour être honnête, Katina n’y connaissait pas grand-chose en religion…
_________________
Magda
SAINT AIGNAN
Une trahison,
Des conséquences
Une amitié,
Dé ception


J’avance à la faveur de la pénombre
Loup y es tu ?
Des nuits de cache-cache.
Loup Y es tu ?
Oh je me prépare
Loup y es tu ?
J’affute mon épée !
Loup y es tu ?
Au abords de la ville endormie
Loup y es tu ?
Ouais j’suis là ! Dans la place et maintenant.... tremble. !!!

Nous étions, là, réunis dans la grande salle de la mairie.
Tout s'était bien passé, sans coup férir presque trop facilement en fait. Mais personne ne regrettait que le sang n’ait pas coulé.
Les pieds sur la table, j’enquillais direct au goulot la réserve personnelle de l’ancien maire.
Tout le monde riait et buvait.
Ici nul trésor, alors on se vengeait sur la cave. Vins et autres alcools c’était presque rendre service aux berrichons. Sobres, ils comprendraient mieux.


C’est con, on a même pas baptisé notre opération.

Je les observais se regarder entre eux, se demandant si vraiment ça avait une importance. Je haussais les épaules assumant assez bien mes petites lubies.

Mettons un peu de tension dans tout ça ! On a une réputation à tenir.


Je me levais et,d’un coup d’épée, taillais le lambris du mur

--/ ------/-‘---/---

Voilà on va faire un pendu. J’offre ma hache danoise à celui qui trouvera le nom que je viens d’inventer pour cette opération. Si une lettre proposée n’y figure pas, on pend un villageois.
Ca vous convient ?


Sans même attendre une réponse je parti chercher la liste des habitants pour désigner la première victime. Car forcément il y en aurait une.
_________________
Orian
Saint-Aignan

Il s'agissait là d'une visite au Berry bien moins ennuyeuse que les précédentes, cette fois pas d'espoir de revoir sa mère mais une certitude de la savoir morte, cette fois aucune raison d'avoir de la pitié pour ce duché ou même de l'amitié pour son pays natal, cette fois si les berrichons paierait une fois de plus pour la stupidité de leur dirigeant. Oui car c'était la question pour Orian, George avait parlé de trahison de la part de l'Anjou alors qu'il n'y avait pas eu de scandale lorsque le schéma était inversé, il y a trois ans quand le Berry avait refusé son aide à l'Anjou.

Le vent s’éclatait contre la mairie en portant la neige avec lui, au dehors on entendait comme le hurlement d'un loup mais ce n'était encore que le vent qui s’engouffrait entre les toit de chaume des maison Saint-Agnanaise.


Si une lettre proposée n’y figure pas, on pend un villageois.

Pendre un villageois ? Hum l'idée ne lui plaisait pas tellement mais il était déjà bien assez controversé dans le groupe pour qu'il se permette de donner son avis, et puis peut être pourrait-il s'arranger pour choisir la personne à pendre et ainsi ne choisir que des personne méritant la corde, discrètement il tenta de lire la liste des villageois, Magda était quelqu'un de raisonnable il saurait peut être protéger quelques habitants dans le lot.

Bien, je choisis la lettre C.
_________________
Bloen
[Saint-Aignan]

Trois jours.
Interminables.
A attendre.
Dans le froid.
Seule.
A se faire chier.

On ne va pas mentir, on se serait cru à Loches. A croire que les pires villages en terme d'animations étaient toujours les premiers pillés. Même si on devait se faire discrets, personne ne traînait dans les rues. On va encore incriminer la neige. Mais en été, c'était la chaleur. En automne, les labours tardifs. Au printemps ? Bref, on aura compris, on s'ennuie à Saint-Aignan.

Pourquoi avais-je fait cela ? Piller une mairie. C'est tellement pas mon genre. Mais après tout, quel est mon genre ? Peu me connaissent. Beaucoup parlent sans savoir. Au moins, là, les rumeurs sont actés. Bien que j'ai vécu seize ans ici, je ne connais rien du Berry. Je parle berrichon, je mange berrichon mais je ne suis pas berrichonne. Ils ne m'ont rien apporté. Ah si ! Un malade qui a tenté de me tuer et de me violer. Merci le Berry !

Puis j'ai fui en Touraine. Pire que tout la Touraine. Avec son élite nobiliaire qui préfère vivre entre eux et ne SURTOUT pas parler aux roturiers. Mon Dieu ! Imaginez donc qu'on les voit discuter avec le petit peuple, celui qui le nourrit et lui permet de faire vivre leurs fiefs. Et l'Anjou. Saumur : première ville où j'ai vraiment ri. De ce rire franc et vrai. Tout de suite, je me sens bien. Un homme d'un âge certain me voit et me demande de travailler pour lui sans même me parler. Finam. J'ai une bonne tête ? Je ne pense pas. Je dois respirer l'innocence surtout qu'à l'époque, j'étais blonde. Et que je l'étais encore. Innocente. Je pars. Je reviens. Sans cesse. Des pleurs. Mais beaucoup de rire. Et enfin, je me décide. Je serai angevine. Je recherche l'homme. Je revois Aless. Petit test. Noeud ? Tête ! Mainois ? Débile. Tu es engagée. Et surtout, plus que tout, cette phrase : A Gennes, on ne cherche pas à te modeler, on te prend comme tu es. J'en aurai pleuré.

Alors me voilà. Entourée des autres reîtres. Je me cache un peu derrière Vic. Fiancée à lui par Sassa, une archiduchesse à la retraite, reconvertie dans l'hérautisme. Dame Alatariel m'a dit qu'on disait héraldique mais … Bref. Ils boivent et rient tous ou presque de bon coeur. Je suis timide quand il y a beaucoup de monde. Je suis timide parce que je suis la petite nouvelle à Gennes. C'est toujours plus difficile de faire ses preuves quand on est une fille. J'ai cette impression. Mais contrairement à d'autres, aucun ne m'a fait ce genre de remarques en Anjou. Quand je vous disais que ce duché était extraordinaire ! Et encore, je ne parle pas de son indépendance. Bon, je disais quoi ? Oui, je suis timide. Mais je tente de m'intégrer. Je prends sur moi. Je repense au cours de socialisation de Nanard. Mais je bois les coups qui s'enchaînent. Je tiens bien l'alcool. J'en profite.

Un pendu ! Hiiiiiii ! Ça c'est mon cri de quand je suis contente. Là, je suis contente. J'adore jouer. Et … des vrais pendus ? Y a plus qu'à trouver les bonnes lettres. C'est une chose de prendre le pouvoir d'une ville. C'est une chose de piller le peu de sous d'une mairie. C'est une chose de vider le marché de ses produits à bas prix. Mais ça en est une autre de tuer des gens. Je ne le ferai pas. Je lance un regard inquiet à Vic. Je ne sais pas si lui y participera. Il est tellement gentil. Mais il veut qu'on le prenne pour un dur. Je vais tenter une voyelle. La plus commune. Obligatoirement, elle y sera. A moins que Magda ait une profonde aversion envers cette lettre. Je lève une main … timide ! Oui, vous suivez bien ! Et je tente ma chance pour épargner la vie d'un gnangnan.


Je propose la lettre E.
_________________
Aubenard
    Il s'était fait avoir bêtement. Comme un bleu. Il ressassait, les deux pieds campés sur les pavés disloqués d'une rue châtelrouquine, ce qui l'avait mené là. Il regardait, ahuri, les flammes lécher les bâtiments de la ville, les gens crier et ces vils bandits s'extasier. Et il ne comprenait pas. Il ne comprenait plus ce qui l'avait mené là. Il avait fait ce qu'il savait faire le mieux : il avait suivi. Il avait cru aux belles paroles enjôleuses qui lui assuraient une action en continuité avec ses convictions. Aubenard, grand crédule, ne s'était pas douté qu'on eût pu lui mentir ainsi, sans vergogne. Pour dire vrai, il avait toujours cru le mensonge être l'apanage des malandrins, des violeurs et des roux.

    Et ces personnes indignes, justement, se trouvaient devant ses yeux. Blanc comme un linge, Aubenard avait observé ce qui se passait autour de lui. Il n'avait su où se retrancher, sous quelle barque se planquer le temps que ça se tasse. Alors il était resté, bras ballants, tremblant, à suivre Sakurah où qu'elle aille. Choqué. Par son comportement et par le leur, à tous. Déçu par le sien, également : faut-il être bête pour croire à leur envie de prendre une ville pour partager le pâté qu'elle y cache ! La naïveté n'était pas un péché, sauf quand elle portait préjudice aux autres.

    Nanard avait fini par se laisser distance par la jolie plante. Par dégoût et par fatigue. Sakurah avait du poursuivre sa route, pour malmener des villageois, mettre le feu à une énième bâtisse ou partie se remplir les poches de l'argent châtelrouquin, souillé de toutes ces vilenies. Ces vilenies auxquelles il avait participé ! Lui ! Qui se croyait naïvement être quelqu'un de bon et de juste. Stupide, stupide canard... Il en était maintenant là de ses pensées dont le cours en était illustré par des mimiques ou des grimaces sur son visage, voire par des baffes qu'il se donnait. Finalement, il recula de plusieurs pas et trébucha sur une chose inerte qui se trouvait là.


      « Oh putain ! A moi ! A moi ! Ces cons en ont tué un !... »

    Et de savoir qu'il avait marché sur un corps fit imploser ses dernières barrières intérieures. Il ne s'agissait que d'un sac de grains, tombé là sans doute de la charrette d'un marchand pressé de prendre la tangente.

    Mais cela l'acheva.

    Il s'évanouit et tomba, le nez contre les pavés.

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    « Dire des idioties, de nos jours où tout le monde réfléchit si profondément, est le seul moyen de prouver qu'on a une pensée libre et indépendante. »
                        - Boris Vian -
Magda
SAINT AIGNAN


Bien, je choisis la lettre C.

Je soupire. De soulagement ou de déception ? Quelques uns le sauront, les autres pourront s’faire un amstramgram pour savoir.


Ah! On a un premier joueur !! Bravo Orian la lettre C comme couillon, canaille, cancrelat ?
Eh bien oui nous avons un C .

Et ne bat pas des mains à l’idée d’en épargner un gus ! La populace c’est comme les cheveux faut couper pour qu’ils aient de la vigueur.

Apercevant la main de Bloen se lever, je souris. Mon côté maternel qui parfois pointe son nez.

Je propose la lettre E.

Ce n'est plus un soupir que je pousse c'est un cri:

Tsss vous êtes vraiment chia.. irritants !!
Il y a aussi un E.


Et de tracer sur les pointillés, les deux lettres trouvées

-e/------/c’e--/---

Je rangeais la liste des villageois dans ma poche.
Ils étaient sauf pour le moment, qu’ils respirent, rient, baisent, hurlent ou chantent, certains ne verraient pas le jour se lever demain.

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Marcelyne
Saint-Aignan

Quatre jours de marche partagés avec Syagrius, au milieu des chemins et des champs, et enfin, hier, les premières maison de St Aignan.
Le village était quelconque, pas beaucoup de vie ni d'animation. A croire que tous les villageois s’étaient retranchés chez eux.
Bon, le froid aidait pas à la ballade, sans aucun doute.

A la tombée de la nuit, j'ai rejoins le groupe qui se tassait derrière la mairie, en tentant de ne pas se faire remarquer. Cela avait plutôt réussi, puisque personne ne les avait vus. Seul Orian s'était risqué en taverne, je l'ai vu sortir dans la nuit tombante, son masque blanc tranchait dans l'obscurité ambiante. On aurait dit une face de fantôme! Tout à fait dans l'ambiance!
Attaquer un village, ça c’était une grande première pour moi! Détrousser quelques passants, c'est une chose, se frotter au édiles du village et à ses défenseurs, c'en est une autre!
mais finalement, cela avait été si simple! Pas de résistance, pas de combats, juste un siège vide que Magda avait occupé immédiatement.

Nous sommes maintenant réunis dans le bureau du maire, à boire une sorte de piquette qui n'a rien de comparable au vin d'Anjou!
Mais pourquoi donc Magda propose-t-elle de tuer des villageois? Il n'y en a déjà pas beaucoup, autant les laisser tranquille! ?
Et puis rien qu'a l'idée de ressortir dans le froid pour des exécutions, je claque des dents et je maudits l'aventure!!
Allez, je vais proposer une lettre, qui nous permettra de rester bien au chaud près de l'âtre, où brule le bois fourni par la mairie!

Je propose le T
Victarion
St-Aignan

Pendant la nuit Victarion avait passé de longues minutes à regarder le feu monté et embraser le ciel. Si son intelligence ne lui permettait pas de tout bien comprendre, la violence du feu, elle, le captivait.

Trois jours à geler dans un trou de taupe. Trois jours d'attente, de silence et de tenter de cacher son corps trop grand entre sa cachette et la mine. Trois jours sans boisson.

Puis, finalement, la course. Tous ses collègues courant vers la mairie sans grande résistance, sans effusion de sang. Pour le boucher Flechois, le sang n'était pas un problème au contraire. Tout comme le feu, le sang entretenait chez lui une passion malsaine. Du coup, la relative tranquillité de la nuit l'avait presque déçu. Encore plus décevant l’accueil froid et les mots rudes de certains habitants n'aimant visiblement pas les touristes angevins.

Ainsi c'est avec un sourire qu'il écouta la nouvelle mairesse parlée pendaison. Le bien le mal était des concepts trop complexe pour le reître. Il ne réagissait seulement qu'en fonction de l'émotion que lui suscitait une action et il trouvait vachement marrant de voir des gens se balancer au bout d'une corde.


La vache vous prenez toutes les lettres amusantes. Je prends le V comme Vache ou Victoire
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Finn
[Châteauroux]


Qu’est-ce qu’on se les pèle dans cette mairie. Heureusement, tout a été préparé pour réchauffer l‘ambiance. Le plancher couine sous le pas tranquille du vieux grison emmitouflé dans une peau de bête tandis qu’il se dirige vers la fenêtre pour assister aux illuminations de Noël de Châteauroux. Ci et là, des foyers se mettent à scintiller au loin, et bientôt des toits de chaume rougeoient, indiquant que l’épuration commanditée est en bonne voie. Son sourire hémiplégique se reflète dans la vitre alors qu’il s’imagine les cris d’effroi de l’engeance rousse.

Il est temps de rejoindre les autres Buses, l’Irlandais se retourne vers Gennes et son vétéran.

« Je veux bien le morveux, moi. »

Quelle aubaine. Sa femme apprenti-chirurgien se cherche justement des cobayes humains pour se faire la main.
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Marzina
[Châteauroux]

"Gast! C'est de la merde je l'avais dit!"

La princesse barbare en tenue de guerre, juchée sur un renne de Noël, observe le grand feu de joie. Habituellement, elle a un joli palefroi qui défile super bien, mais il fait froid, et le renne semblait être une monture plus à même de supporter le poids de quelques cadavres.

"Je le savais, y'a pas un rat berrichon! Pas un cobaye valable! Kaoc'h, je suis venue pour rien!"

De rage, elle tire un carreau dans une poule qui courrait là, affolée par les flammes. Depuis qu'elle est expatriée, la Bretonne a tendance à aimer passer ses nerfs sur des animaux innocents. Rechargeant son arbalète en vue de crever un autre truc vivant qui viendrait à passer sur son chemin, elle commente:

"Châteaubrun, c'est vraiment un nom pourri. Châteauroussi, ca se rapproche plus de la vérité, et c'est plus classe!"

Se tournant vers l'esclave mainois qu'elle avait amené pour se prendre les coups à sa place, elle lui balance son pied joliment botté entre les omoplates avant de lui demander:

"Où est mon mari? Encore en train de fouiller pour trouver la moindre pièce?! Allez le trouver et dites lui qu'il doit me trouver des cadavres plutôt que des pièces!"

Voyant le mainois courir droit devant lui, elle prend soudainement peur qu'il ne s'enfuie trop loin au lieu de chercher l'Irlandais, et qu'elle vienne à le perdre. Alors elle vise, et tire un carreau sur sa jambe. Le mainois s'écroule alors dans un cri de douleur.

"Je vous ai vu, vous aviez décidé de me quitter. On me quitte pas sans crever d'abord!"

Et de froncer le nez.

"Arrêtez de gueuler et de vous vider de votre sang, oubliez pas que vous devez trouver mon mari. Alors rampez si vous voulez, mais rampez vite!"
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Cassandrenne.
Saint-Aignan

    Non, vraiment. Toute attentive, lorsque les règles du jeu avaient été énoncées, elle avait bu les paroles de Magda. Tout s'était tellement bien passé qu'elle en avait même profité pour boire un coup tout comme les autres, sans se soucier réellement de ce qui se passait autour d'elle. C'était une chouette petite fête, l'endroit était sympa, l'alcool passable. Le mur venait d'être décoré de la pointe d'une épée pour tracer finalement et habillement un pendu. Cassandrenne avait même hoché la tête parce qu'elle avait tout compris. Finalement, le but était de pendre de vrais gens donc de ne pas trouver les lettres. Logique. Battant des cils, elle écouta les autres énoncer leur lettre, abasourdie. Ils n'avaient donc rien compris ! Trépignant sur place, la blonde ne put s'empêcher de s'exclamer

    Mais Y bordel !
    Si vous continuez
    On en pendra aucun..
    Soyez sympas quoi..
    non ?


    Se recroquevillant sur place, baissant les yeux vers le sol comme si elle venait de commettre une bêtise affreuse. Elle balbutia un « désolée » mais déjà qu'elle ne pouvait pas tuer son compagnon de route alors si on plus, on ne pendait personne. Qu'allait-elle faire ? Elle porta un regard malheureux sur l'assemblée. Non, vraiment, c'était impossible qu'on parte sans tuer aucune personne. Soyez sympas les mecs. Elle soupira avant de baisser une nouvelle fois les yeux vers le sol qu'elle rêvait de voir tapis de rouge, presque muette.

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Sakurah
[Châteauroux]

Suite à un long, très long séjour en forêt Châteauroussi, le Dieu-Canard et elle s'installait dans un coin discret, à tuer le temps autour d'un feu pour se tenir au chaud, boire le contenu de leurs besaces et faire la discussion. Ce n'était pas chose facile, puisqu'une parcelle de leur conversation n'était que mensonge, celui de se farcir du pâté berrichon. Sachant que le Nanard était d'une innocence pure, l'irlandaise ne pouvait pas lui détailler le projet, c'est qu'elle et la confiance, la ligne était bien mince, même une mouche qui volait trop près de son nez, elle en doutait. Alors elle a raconter des bobards par égoïsme puisqu'elle ne pouvait pas risquer de foutre en l'air cette baston qui lui tenait à coeur depuis trop longtemps déjà. Enfin un de ses fantasmes se réalisera, celui de se taper du berrichon !


[Au bon endroit, au bon moment ...]

Suivie de près par Aubenard, la Broune se camouflait dans la pénombre, parée, sac de cailloux en main, elle attendait le signal pour finalement saboter ce qui semblait être la mairie. Puis, après quelques instants, elle tourna la tête pour voir le parisien s'éloigner.

- Mais ! Bon ...

Oui, elle s'y en attendait, mais la vérité n'est pas toujours bonne à dire, c'est connu ! Reposant ses émeraudes qui brillaient de milles feux vers le bâtiment à massacrer, un sentiment d'excitation, de hâte l'envahissait. Sentant l'heure venir, elle sortit de sa cachette en toute discrétion pour rejoindre ses accolytes qui y participerait. Le coeur était à la fête malgré son gosier que trop sec qui criait à la soiffardise.
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