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[RP/IG] Pique-nique roumain.

Finn
[Archi Team.]


Convaincre l’épouse de le suivre à la cueillette ne fût pas mince affaire. Il avait fallu ruser pour en arriver là.
D’abord, lui faire sentir que l’appel de la Nature grondait en elle aussi :


Vous sentez ?
Finn renifle l’air de la taverne.
Oui c'est mon nouveau parfum, de l'extrait de ronces.
Non non, l’appel de la Nature.
Je vois pas le rapport avec mon parfum.
La nature sauvage nous appelle, Marzina.
Ce serait pas une de vos excuses pour coucher sous un buisson ?
Moi ? Des excuses ? M'enfin !
Non, j'ai une idée qui va vous ravir.

Marzina craint le retour de l'idée à la con.
Ah non ! Pas le retour du camping !
Pas du camping, un pique-nique ! Un énooorme pique-nique !
La dernière fois on y a perdu la fesse de mon serviteur le plus loyal, et j'ai dû dormir dans le froid au milieu des bêtes !
Le plus loyal ? Il volait la volaille de votre frère.
Tant que c'était pas la mienne...
Rien à voir, cette fois. On va faire un festin !

Puis, l’appel du défi dans un domaine où elle excellait :

... Un concours de bouffe !
Marzina prend un air intéressé, avant de plisser les yeux.
Mais qui va fournir la nourriture ?...
Calyce a déjà tout arrangé : on dressera la nappe sur le bord d'une route et des gens viendront tous les jours les bras chargés de nourriture. D'autres Angevins feront de même sur une autre route, et la victoire ira à celui qui aura le plus mangé.

Surtout, insister sur la victoire facile :

Vous êtes le meilleur espoir de notre équipe ! Vous êtes obligée de participer, vous êtes celle qui mange le plus, la victoire serait assurée !
Marzina fronce le nez.
Vous dites que je suis un goinfre ?!

Et enfin, faire taire les derniers doutes :

Et pourquoi tous ces gens vont nous offrir pareil festin ?
Ils viennent payer leur tribut à l'Anjou pour pas qu’on crame leur pays. Ce sont des émissaires diplomatiques.

Deux jours plus tard, l’affaire était dans le sac et l’épouse sur son cheval, emmitouflée dans d’épaisses couvertures. Une Bretonne frileuse, il avait hérité d’une Bretonne frileuse... Simplement car il avait épousé une Quiberonnaise choyée par le climat douçâtre du Sud armoricain et partisane du moindre effort. Lui en revanche piaffait d’impatience, chevauchant avec grande hâte sur le sentier fraîchement débarrassé de sa pellicule de neige hivernale. Ça faisait bien longtemps que l’Irlandais n’avait pas renoué avec ses premiers amours. Bien trop longtemps. Le grand air, la rapine, on est jamais trop riches pour ça. Afin d’honorer cette occasion bénie, il avait revêtu son harnois des grands jours. Bardé de plates rutilantes, le vieux routier agitait son épée du haut de sa selle en répétant avec grandiloquence ses plus fameuses répliques. Celles capables d'insuffler la peur dans le cœur des touristes, leur faisant abandonner biens et enfants contre une chance d'en réchapper.

Ceci, jusqu’à ce qu’on mette enfin pied à terre et qu’on lui annonce en agitant une robe :


Finn, vous allez faire la femme à barbe.

… WTF ?!!
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Marzina
L'appel de la Nature...HAHAHA. Elle la Nature elle l'aime à regarder par la fenêtre ou en morceaux dans son assiette. Sauf quand de temps à autre il lui prend l'envie de faire une chasse, mais l'intérêt alors c'est d'emprunter l'arbalète de Finn (elle adore cette arbalète). Mais bon, avec la chasse on rentre bien au chaud près de la cheminée ensuite pour manger tous les beaux animaux morts qu'on a ramenés. Mais pas dormir dehors, ça non, elle en a horreur. Ça et le froid aussi.
Mais manger ça, haha, toutes les occasions sont bonnes pour manger! Et si en plus la nourriture est gratuite, elle peut bien supporter un peu de dormir dehors, elle volera la couverture des autres c'est tout. En plus c'est un défi, et elle résiste difficilement aux défis.

La voilà donc partie sur les routes, juchée sur son habituel palefroi fauve, qui croule sous le poids des couvertures. La blonde a le cheveu terne et le nez qui coule, c'est le froid angevin, ça lui réussit pas à l'habitante de la presqu'île. Et comme elle est bien placée pour connaitre tous les dégâts que peuvent causer des remèdes médicinaux, elle préfère encore s'en passer!


"On est bientôt arrivés?"

Reniflement.

"J'ai un début de faim."

Reniflement.

"Ils se sont planqués où, les émissaires diplomatiques?"

Reniflement.

"Nolan me manque déjà."

Et dire que Finn était en grande forme en plus, ça lui filait la nausée.

"Bon je fais une pause repoudrage de nez, partez devant!"

Belle excuse pour bondir de son cheval et enfin pouvoir vider le contenu de son estomac sur le bord de la route. Saloperies de nausées à la con. Remontée sur son cheval, elle avait encore plus faim maintenant. Mais la vision de Finn qui brandissait une robe au loin lui rendit le sourire.

"Hinhinhin.
- Marzina fera le bébé roumain!"

Hein?!
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Katina_choovansky.
On lui avait dit « Y aura à manger », alors elle avait fait « Ooooh
On lui avait précisé « y aura à manger, GRATOS », alors elle avait fait « Oh-Oh ! »
On lui avait dit « Y aura des émissaires diplomatiques à diplomatiser », alors elle avait fait « Aaaaah ! »
On lui avait dit « Y aura rien qui mesure moins d’un mètre soixante à part vous et Calyce », alors elle avait fait « Sans déconner ? Mais Nolan, vous l’avez mis dans la catégorie « Bave » plutôt que « moins d’un mètre soixante », alors ? »

Et comme Katina était crédule, elle avait tout cru, jusqu’à la bonne foi de Finn qui semblait hyper jouasse d’aller pique-niquer en pleine campagne angevine au mois de mars, ce qui , en temps normal aurait dû lui mettre la puce à l’oreille mais que l’idée de manger à l’œil en tabassant de l’émissaire étranger avait relégué loin derrière les warnings de son instinct de survie.
Elle aurait aussi dû se méfier du harnois et des plates rutilantes, mais c’est qu’elle croyait aux valeurs des vêtements qu’en jetaient pour rappeler au monde que l’angevin était beau (même hémiplégique de moitié) , d’ailleurs c’est comme ça qu’elle comptait justifier les deux malles qui suivaient, pas loin, menées par Gligor. C’est pas parce qu’on reçoit des consanguins, qu’on doit avoir l’air de bouseux !

Contournant très amplement Marzina et son haut le cœur, la Montmorency mit pied à terre en se demandant si ce n’était pas le bon jour pour étrenner une nouvelle paire de bottes quand le tranchoir trancha :


- « Katina fera la voyante qui lit dans les entrailles de poulet. »

Sa mère… c’était même pas dit qu’elle ait les bottes assorties.
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Finn
Les rôles distribués, la fine équipe s’était réunie.
Agglutinés au bord de la route, ils sollicitaient la générosité des passants, ou des « émissaires diplomatiques » pour les plus naïves.

Appuyé sur une jambe et main sur la hanche, l’Irlandais perruqué d’une longue chevelure blonde attendait patiemment mais le cœur n’y était pas. Peut-être à cause de l’impression de faire le tapin dans une robe bariolée, maquillé comme une charrette volée.

Une petite blonde faiblarde passa subitement devant eux, il grogna.


DONNE !

Et sans opposer de résistance à la femme à barbe qu’il était, elle donna.

Rah la gueuse, même pas un quignon de pain !

Dans sa main, un écu symbolique.

Ils nous prennent vraiment pour des mendiants…
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Marzina
Rien à manger à part des racines et des champignons que le groin, pardon, l'instinct de son mari avait réussi à trouver puis déterrer. Entre deux séances de tapinage. Ah elle s'en souviendrait du "festin" promis! Le premier jour ils n'avaient vu personne. Le deuxième jour le pays avait envoyé une gueuse au fort accent poitevin, et Finnouche s'était chargée de la déposséder de sa fortune de 4 écus en guise de vengeance. Le lendemain ils croisèrent une autre émissaire diplomatique, mais ce fût à peine mieux: rien à manger. Mais enfin, enfin la chance leur sourit! Une jeune brune qui passe, et Marzina se dit qu'il est temps qu'elle montre tous les talents qu'elle a pour la diplomatie angevine.
Elle surgit donc sans prévenir devant la jeune femme, et lui fait un regard à la fois menaçant et larmoyant (tout est dans le dosage).


"J'ai FAIM", lui indiqua-t-elle, parce qu'elle ne voit pas l'émissaire sortir le festin de sa poche.

Bien entendu, l'émissaire en question tente de se dérober, continue son chemin. Mais la Blonde fait un pas de côté pour continuer de lui bloquer le chemin, et lui tend sa main ouverte, enfonçant ses doigts dans son ventre.

"J'AI FAIM!"

Mais l'émissaire ne semble pas décidée à donner ce pour quoi elle a été envoyée ici. Alors dans un élan de contrariété, le bébé roumain -qui était aussi, accessoirement, sans que ca se remarque, une femme enceinte affamée-, poussa rudement l'émissaire en la prévenant.

"Vas-y fais pas ta radine!"

Comme elle avait menacé de le faire, elle lui envoya son pied dans la rotule -oui, Marzina avait une passion toute récente pour "péter des rotules"-, et ce jusqu'à ce que la pauvre victime s'effondre au sol. Là, elle lui arracha son pognon, et ses herbes médicinales. Lui assénant un nouveau coup de pied dans le ventre, elle lui hurla dessus:

"Vous n'avez pas honte, passer devant un bébé roumain affamé, et faire comme si de rien n'était?!"

Puis elle s'éloigna avec son butin. Mais derrière elle, elle entendit:

Tu vas me le payer Marzina!!!

Elle grogna, se retourna, et lui mit un nouveau coup de pied.

"C'est SON ALTESSE Marzina le bébé roumain! Retiens bien la politesse!"

Puis, seulement ensuite, en s'éloignant avec son butin, elle se demanda comment l'émissaire pouvait bien connaitre son prénom.
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Katina_choovansky.
Des clodos, des clodos et des clodos.
Finnouche leur avait promis la lune avec papier cadeau sur fond de repas gastronomique et tous les émissaires diplomatiques qu’ils croisaient avaient l’air de clodo.
Pas que l’air d’ailleurs.
Vu ce qu’ils avaient au fond de leurs poches, c’en était même, des vrais, des durs… des cousins du clodo en vert, quoi (Mais, si, vous le connaissez, il squatte toutes les tavernes si bien qu’au début on aurait pu croire que c’était Dieu mais avec une observation attentive, on se rend juste compte que c’est un sans-abri alcoolique)

La seule compensation concrète restait la gueule contrariée de la femme à barbe et si la veille, elle avait menacé de retrouver toute sa virilité en prenant à nu et à revers n’importe quel diplomate étranger, Calyce et Katina avaient su trouver les mots justes pour calmer les ardeurs de l’irlandaise :


- « Faites gaffe Finnouche par contre, les émissaires à poil et à revers on veut bien mais prenez jamais un bucheron angevin par derrière les fesses à l’air. C’est un coup à vous prendre une hache sur le coin de la gueule… »


Nul doute en le voyant se gratter l’entrejambe au travers des froufrous de mauvaise qualité le lendemain, que l’ingénieux conseil avait porté ses fruits…. Ça ou le fait que Marzina lui ait assuré avoir brulé ses frusques pendant son essayage le jour de leur arrivée…
Enfin bref, toujours est-il que voyant un écu briller au sol après le passage de Marzina (car on ne gruge pas la politesse à une femme enceinte shootée aux hormones) , et se penchant pour le ramasser, la Montmorency marcha sur ce qu’elle jurerait plus tard avoir pris pour un tapis de bain, mais un tapis de bain parlant :

Tu vas me le payer Katina !!!

Un réflexe malheureux amena un caillou du fond de la poche Katinienne à sa main pour le jeter sur le tapis de bain magique avec toute la détermination qu’on lui connaissait quand il s’agissait de lancer des cailloux sur des gens ou les objets.

- « Tu me parles mieux, le tapis ! Et pour toutes les réclamations, tu t’adresses à Finnouche ! »

Avant de se plaindre :

- « Calyce ! Le tapis de bain me parle mal ! »
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Calyce
Mettre une croix sur l'idée du déguisement à la roumaine pour les prochains piques-nique, ça rapporte que dalle. Ils avaient gagné bien plus avec Papy Finam habillé en pair de France, c'est dire !
La loose. C'était son idée à elle pourtant, la roumanitude.
Guetter le passant, la main tendue, petite moue de pauvresse collée au minois avec Marzina le bébé pas loin, un chignon à la wanegaine retenu par un os de lapin et des phrases d'accroche qui tuent -ou pas-:


-"Moi y en a ma famille là bas, y en a bébé mourir la faim...aidez moi sivoplé"
-"..."
-"Lé bébé il en a pas à manger, il en a beaucoup avoir froid ! Moi y en a pas le maison... sivoplééé... je laver votre charrette contre un peu BEAUCOUP d'écus ? Toi vouloir voir sous la jupe de femme l'a barbe ?! Voir l'avenir chez ma cousine ?! Pas cher, pas cher !"
-"..."
-"DONNE ARGENT !"


Résultat des courses : Pas 50 écus chacun, des herbes infumables, un bouquet de fleurs et de menaces !
-Tu vas me le payer Finn !
-Tu vas me le payer Katina !!!
Tu vas me le payer Marzina !
-Tu vas me le payer Calyce !


Han...


-« Calyce ! Le tapis de bain me parle mal ! »

Le majeur archiducal de fendre l'air.

-"Hééé, ta mère le tapis de bain ! Tu causes mieux que ça à la Douane d'Anjou !


Envolée la couverture roumaine qui ne tenait pas chaud du tout et qui ne les nourrira définitivement pas.


-J'propose qu'on laisse tomber les masques. On redevient nous, ça paiera peut-être mieux.
Puis en regardant Finn :
-Bas les masques, hein. Pas les robes et perruques...On garde la femme à barbe pour remonter le moral des troupes... Qui vote pour ?

Là le ventre Calycien gargouille. Elle grimace.


-...pis le prochain clodo qui passe, je le bouffe. C'est la dèche, j'ai plus rien...

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