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[RP] Le Grand Détournement : la classe Spinoziste.

Calyce
    -«Papy, c'quoi le Bien et le Mal ?»
    -«Tant que ça t'arrange, que c'est dans ta nature, c'est forcément Bien.» Calyce et Finam à l'époque où, la première sortait à peine des langes et le second n'avait encore AUCUN cheveu blanc.


Papy Montmorency, vendeur de rêve. Comment ne pas embrasser le spinozisme quand il est ainsi présenté, hein ? "Je fais ce que je veux tant que j'y trouve mon compte, c'est le Bien. Le Mal c'est quand ça m'emmerde."Et, malgré les années passées, son baptême aristotélicien, ses études aristotéliciennes, sa charge de diaconesse...elle est et restera toujours spinoziste convaincue. C'est dans sa nature. Même si la phrase d'accroche Finamienne avait un peu évoluée au fil du temps : Tant que ça m'arrange et que ça arrange l'Anjou, que c'est dans sa nature, alors c'est bien. Là.

Rien d'étonnant alors à ce qu'elle ait le nez plongé dans des textes religieux quand elle se retrouve seule à Brissac. Seule ou presque. Ce jour, à l'autre bout de la table, il y a L'Irlangevin qui squatte. Le nez plongé dans de la paperasse lui aussi; les livres de comptes brissacois pour être précis. O Mordha ou le sale crevard en quête de tout ce qu'il peut racketter. C'est devenu une habitude. L'Archiduchesse victimisée ne râle même plus, elle se contente de soupirer en refilant toutes ses clefs à l'Insulaire sans même qu'il ait besoin d'ouvrir la bouche.

Elle vient de finir la lecture du passage concernant le rire dans l'un de ses livres qu'elle referme en baillant. Apprendre ça fatigue, bien pour ça qu'elle a déserté les bancs de l'université depuis longtemps. Le rançonneur face à elle n'a pas l'air de fatiguer, lui. Le genre fayot, premier de la classe, elle en est persuadée. Saleté. Et pourquoi il plisse les yeux, là, l'air trop intéressé ? Punaise, il doit être arrivé à la partie qui parle de ses dernières entrées d'argent. Faut détourner son attention...vite !


-Dites...vous saviez qu'il est interdit d'offrir quoi que ce soit à qui que ce soit chez les spinozistes ?

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Finn
Chacun sa littérature. À lui, l’émoi des chiffres alignés les uns à côtés des autres avec une précision quasi-militaire. La mirette affûtée et les babines saliveuses, le déphasé de la bobine s’était plongé dans les petits comptes de Mamie Brissac. Mais il trouvait tout autant de féerie dans l’inventaire du mobilier. Hélant un loufiat préposé au litron, l’Irlangevin mit le doigt sur une étrangeté dans les lignes du catalogue du château.

Il est où le chandelier en or n°358 ? Je le retrouve nulle part.

Oui. Entre deux chasses de contrevenants aux décrets ducaux sur les routes d’Anjou en compagnie de sa femme, de « Poupette »* et des autres Buses, le vieux rapace venait faire l’huissier de justice au palais archiducal. Pour casser la graine à l’œil bien souvent, mais également pour se livrer à son racket quotidien auquel même l’Archi’ n’échappait pas. Tiré de sa lecture par la question de cette dernière, il écarquilla les yeux sur une révélation pour le moins intriguante.

… Sérieux ?!

Aristotélicien romain convaincu – et donc masochiste – et bras-armé autoproclamé du Seigneur Tout-Puissant, l’Irlandais retroussa une narine symbolisant la saine méfiance qu'il opposait néanmoins aux propos de la maîtresse des lieux.

Calycette, quelle est cette nouvelle lubie ? Vous m’avez déjà ré-angevinisé, vous chercheriez pas en plus à me spinozer ?

Mais jusqu'OÙ ira-t-elle ?


*« Finam », d’après Tiss. #PoupetteEtPompetteSontSurUnBateau
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Calyce
-Il est où le chandelier en or n°358 ? Je le retrouve nulle part.
-Ah, ce chandelier là...défectueux, m'sieur Finn. On a du finir de le casser sur la tête du type auquel on l'a vol...réquisitionné. Puis on l'a fait fondre sur demande de l'Archiduchesse pour en faire une bague-canard...la bague n°122, là.


Et voilà même la valetaille locale ne réfléchit plus avant de rendre des comptes à Finn sous l'oeil ahuri de la maitresse de maison. On ne peut RIEN lui cacher. Valet qui se penche à l'oreille de Calyce pour s'expliquer au passage, quand même :
"Désolé vot'archigrâce mais il m'a menacé de coupage de main. Il m'a déjà pris le doigt..." En montrant la dite main entourée d'un bandage encore sanguinolent. Humpf. Haussement d'épaule dépité avant de reporter son attention sur l'Irlandais qui vient de mordre à l'hameçon lancé plus tôt :

-Sérieux, oui !...Et non, loin de moi l'idée de vouloir vous spinozer. C'est juste histoire de partager mes connaissance avec vous vu que vous avez l'air de TOUT vouloir partager ici... Un jour il lui demandera Falco ou, pire, ses poulaines. Berk. Mais faut pas lâcher la canne quand le poisson a mordu, alors, l'air de rien :

-...Mais c'est pas grave. C'est dans votre nature de vouloir tout partager. C'est écrit là..."Dans la mesure où une chose convient à notre nature, elle est nécessairement bonne". Offrir par contre, c'est contre nature. Contre votre nature. Donc c'est Mal. C'est le spinozisme qui le dit quoi.
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Marzina
Le problème de cette nouvelle grossesse, c'est que l'Altesse était stressée. Elle s'était mis dans la tête que Finn n'aimerait pas cet enfant, et elle ne pouvait accepter qu'il ne l'aimerait pas. Du coup, le stress accentuait ses nausées, et elle vomissait à longueur de temps. De fort menue elle devenait donc de plus en plus maigre, maladive. Que Finn lui fasse remarquer qu'elle devenait grasse du bide n'avait en rien arrangé les choses! Elle s'était mise à faire un régime qui consistait à ne manger qu'une moitié de miche de pain par jour. Mais ça, c'est la théorie. En pratique elle dévorait sa moitié de miche de pain le matin, luttait contre la faim pendant des heures, et finissait par dévorer comme une ogresse tout ce qui lui passait à portée de main. Le tout la rendait malade, et elle finissait par vider le contenu de son estomac sur le bord d'une route.

Ces excursions sur les routes l'avaient donc laissée sur sa faim, elle crevait littéralement la dalle, au bord de l'évanouissement. Alors quand Finn l'avait amenée là, elle avait bifurqué bien avant lui, et ce afin de faire un détour par les cuisines. C'est donc munie d'un plat de service totalement couvert de diverses denrées, sucrées comme salées, toutes montées en pyramide, qu'elle fit son entrée dans la salle. D'un ton las elle ponctua la fin de la conversation qu'elle avait entendue d'un:


"N'imaginez même pas passer votre tour pour Noël enflure! C'est dans neuf mois tout pile aujourd'hui!"

Le temps d'accoucher du Penthièvre, et il aurait un cadeau de plus à offrir!
Elle posa son plat sur la table, à bonne distance du mari, et se mit à dévorer son contenu.
Mais avec des couverts, elle a de l'éducation ELLE.
D'ailleurs, elle se tourna vers Calyce, les joues pleines de nourriture comme celles d'un hamster, et ponctua leur hôtesse d'un:


"Bien 'e bonchou' à vous, A'chiducheche."

La politesse avant tout.
Elle trempa une chouquette dans de la moutarde sur le côté du plateau, et n'en fit qu'une bouchée.

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Finn
Vouant un intérêt grandissant, de même qu’une méfiance accrue, pour ce que lui débitait Dénéré, l’Irlandais tourna son oreille valide vers l’ouvrage qu’elle lui citait ouvertement. Il se demanda même un instant si l’on avait pas écrit un bouquin sur lui sans son consentement et, surtout, sans lui verser ses droits. Il avait bien essayé de s’expliquer sur les thèmes du Bien et du Mal par le passé, lors d’une confession avant son mariage, mais force avait été de constater qu’il avait davantage de questions que de réponses sur le sujet.

La bouche et les mains pleines, son Altesse d’épouse vînt soudain tenter de gâcher son rendez-vous avec l’érudition. Pour sûr, ça l’arrangeait bien : elle était sa principale source de dépense.

Écoutez un peu, mon ogresse maladive. C’est pas bête du tout.

Cul béni, Ó Mórdha se croyait à la messe, menaçant les chuchoteurs d’un coup de canif dans le citron.

Spinozisme, vous dites ? J’aimerais beaucoup rencontrer cet homme.
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Calyce
-Bonjour l'Altesse...dites le si Finn vous laisse crever de faim. J'peux vous faire livrer à manger, hein...

L'arrivée de l'Altesse n'a rien d'étonnant. A ça aussi, l'Archiduchesse est habituée. C'était comme ça. A sa première rencontre avec l'Irlandais, il s'était approprié tous les droits sur son majeur droit. Puis, petit à petit, il s'était approprié tous les droits sur sa maison, ses coffres et son gouter. Des droits qui s'étaient tout naturellement étendus à sa femme et, bientôt, à son fils...ses fils. Les O'Mordha dévalisent en bande très organisée. L'homme se charge de l'argent, la femme de la cuisine. C'est pas grave, c'est dans leur nature. Et Calyce ne peut trop rien dire; Finn fait peur. Ça aussi c'est dans sa nature d'enfoiré de première ! Enfoiré qui s'intéresse vraiment à ce qu'elle baragouine au sujet du spinozisme. Dénéré est contente, elle a l'impression d’être surdouée là d'un coup. Elle partage son savoir. Genre, elle sait un truc que l'Irlangevin ne sait PAS !

Comment expliquer à un fanatique du Livre des vertus que Spinozisme n'est pas un homme mais la Vraie Foi sans risquer de perdre un oeil ou deux, voire la tête ? Il doit être armé en plus. On lui dit pas, faut pas le contrarier. On brode en abondant dans son sens.

Soupir.L'air penaud, elle triture la couverture de son livre.


- Paix à son âme. Spinozisme est mort...il y a longtemps. Un horrible accident de charrette. Vous savez ce qu'on dit, hein : Toujours les meilleurs qui partent les premiers.

Et de plisser les yeux sur le déphasé.

-Vous savez ce qu'il faudrait ? Il faudrait un grand homme. Quelqu'un de pieux et courageux qui partagerait ses idées à Spinozisme. Quelqu'un qui les développerait et qui les transmettrait à son prochain parce que trop de gens sont dans l'ignorance.

Puis à Marzina en rouvrant son livre à une page qu'elle avait écornée exprès :

-Ce grand homme disait aussi que..." [...]Ce sont les femmes qui marquent la descendance avec certitude, et transmettent noms[...]"...une autre idée qu'une Grande femme pourrait aider à développer...
Mordra, mordra pas ?...Pis vous trempez vraiment vos choux dans de la moutarde ?!
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Marzina
La Blonde rattrapait les repas de trois jours en un seul, et elle ne comptait pas y mettre trois heures! Elle était passée en mode DGV, dévoreuse à grande vitesse, et l'assiette descendit très vite. En noble habituée, elle héla le grouillot le plus proche d'un geste altier, et lui montra son assiette vide, la bouche pleine par contre, et par quelques gestes étudiés lui indiqua de lui remettre la même chose.

Pendant ce temps, l'Altesse observait d'un oeil mauvais la discussion qui avait lieu. Si le top de la fureur pour elle était atteint quand on tentait de faire main basse sur son mari ou son précieux héritier, en deuxième place venait la tentative de vol ou de meurtre de sa poule aux oeufs d'or. Pas question de se mettre entre elle et les cadeaux de Finn! Elle avait passé tant de mois, de jours et d'heures, battant des cils comme un papillon, se penchant habilement pour dévoiler à ses yeux un sein ou une croupe parfaitement rebondie, mêlant les sous-entendus graveleux à chaque réflexion, le tout pour stimuler chez l'Irlandais l'envie spontanée de la couvrir de cadeaux, ce n'était pas pour que tous ses efforts soient réduits à néant par un homme qu'elle ne connaissait pas!

Tandis que le grouillot mainois venait déposer devant son nez un plat plus rempli encore que le précédent, elle planta rageusement sa fourchette dans la chouquette, s'imaginant déjà planter son scalpel en plein dans le coeur de ce salaud de Spinozisme, un homme vicieux, avare et misogyne, à n'en pas douter.


"Moi aussi, j'aimerais bien le rencontrer", dit-elle dans un grognement, achevant nerveusement sa chouquette de plusieurs coups de fourchette violents avant de noyer son cadavre dans la moutarde.

"Finn se nourrit de peu, comme les pauvres. Un bout de terre réchauffé dans une gamelle et il est rassasié. Je préfère la nourriture plus raffinée vous voyez...c'est très bon chez vous!"

Autrement dit, "je veux bien m'inviter plus souvent pour manger à l'oeil". Et puis elle soupire tristement en apprenant que Spinozisme, comme beaucoup de ses opposants, a préféré mourir de lui-même plutôt que de finir sous sa lame.
Ces hommes sont tous des lâches!
Continuant de dévorer son plat, elle plissa les yeux à la citation qui lui était dédiée, pesant les mots entre ses neurones de Blonde afin de décider si cela lui était favorable ou pas.


"Vous voulez dire que Nolan devrait être un Penthièvre?"

Ah c'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde! Ou d'un sourd. Héhéhé.
Mais convaincre les deux à la fois, risque d'être une tâche périlleuse.


"Hmm oui récemment j'ai découvert que les chouquettes se marient bien avec la moutarde. C'est comme le poisson à la confiture vous voyez, il n'est pas apprécié à sa juste valeur."
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Finn
Pieux, l’Irlandais se signa en se faisant annoncer la mort de Spinozisme. Avec un peu de retard certes, mais un homme ayant écrit de si belles choses méritait son plus profond respect. Opinant au proverbe de Dénéré, il compatit au chagrin.

La charrette, ça pardonne pas…

En revanche, la suite de sa pensée fût moins de son goût. La descendance par la femme, en voilà des sornettes ! Et voilà, l’Altesse dévoreuse en interrompit même son festin pour y aller de sa petite interprétation.

Non mais PAS DU TOUT. La femme choisit juste le prénom du nouveau-né, c’est TOUT ce que ça veut dire. Et d’insister du regard sur l’épouse, révolté. Un Penthièvre dans la famille, c’est bien suffisant !

Il ne manquerait plus que ça. Prêt à mordre, Ó Mórdha reporta son regard belliqueux sur l’Archiduchesse.

Qu’est-ce qu’il raconte d’autre votre défunt Grand homme ?

Vite, changeons de sujet.
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Calyce
Le regard Calycien d'aller de Mme O Mordha à M. O Mordha en grimaçant légèrement. Mais qu'est ce qui lui a pris de lancer ce sujet en les ayant ensembles sous son toit ? La folle. Non parce qu'elle connait le mode de fonctionnement du couple maintenant. On discute tranquillement, innocemment. Ils ne sont pas d'accord. Ils se le disent, puis ils s'engueulent, ils se menacent et ça finit en copulation. Le tout dans le même quart d'heure, dans la même pièce et peu importe les personnes présentes autour d'eux. Hors de question que ce genre de scène se répète là, ici, à Brissac, sur (ou sous) cette table.

-Humpf. Non mais ça va hein...Pour Nolan c'est trop tard. Ce qui est fait est fait...mais pour les prochains...


Ou quand Calyce pense arranger Finn et Marzina.

Mirettes plissés sur l'Irlangevin :


-Le plus important, Finn, ce n'est pas ce qu'il raconte. Le plus important c'est de savoir si vous vous sentez le courage de continuer son oeuvre...parce que vous m'avez l'air d'avoir les épaules faites pour ce genre de trucs. Il vous ressemblait beaucoup...il avait des bottes...pourries, tout comme vous. C'est un signe. Un signe qu'elle vient d'inventer mais un signe quand même, hein. Si vous êtes d'accord pour le faire alors je vous file LES clefs de la bibliothèque de Papy...

Puis à Marzina


-Et à vous... je vous file les clefs de la cuisine, du placard à moutarde, à chouquette...à... tout ce qui se mange.


Non ?
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