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[RP] Seul un ignorant s'abreuve où est mort un chien

Ninon_

J'étais partie tôt ce matin pour Saumur. Que voulez-vous, il y avait pénurie de marchands ambulants et si vous voulez que les choses se déroulent correctement ben valait mieux les faire soi-même.

Les murs de Saumur enfin... je m'étais perdue, bien que l'on m'avait assuré que c'était tout droit. Il y a des individus moi que j'aurais aimé connaître. Par exemple les arpenteurs qui ont conçu les chemins. Non mais ils devaient avoir l'esprit drôlement dérangé pour combiner des croisements, des chemins sans issue et autre endroit idéal pour coup fourré. Ah ! Les vicelards ! Thésée lui-même malgré son Ariane en aurait perdu le fil.

C'est par pur hasard en sortant des ronces, que je me retrouve devant une taverne... une taverne... sais pas trop. Un bouge ? Plus proche du réel.
Je pousse une porte insoupçonnable que je me demande si quelqu'un en connaît l'existence. Figurez-vous une pièce ronde, un seul accès donc une seule issue et une galerie de noms morts-vivants affichée sur une poutre branlante.
Des pièces depuis que je vis en Anjou j'en ai connu. Des profondes, des aquatiques, des hérissées et caetera (ça ce sont les pires) et d'autres encore. Mais c'est la première fois que je suis prisonnière d'un local dont la porte se pousse sans clé, ni verrou ni barre de fermeture. Mince... y'a quoi là d'dans ? Des tigres affamés ? Des mille-pattes ? Des abominations ? La clientèle devait être triée sur le volet. Messieurs les gens qui s'abreuvaient ici devaient tous avoir un casier long comme mon bras.

Je suis sidérée de voir qu'il n'y a rien. rien si ce n'est une énumération de personnages inscrite grossièrement sur papier rêche.
Je lis... connais pas... connais pas... connais pas... connais pas... connais pas... Ah ! Connais ! Alatariel je la connais ! Une loque humaine malheureusement dont l'apparence s'estompe. Je lis son blase et je la revois en souvenir. Quelques os, une respiration sifflante, des yeux tellement enfoncés qu'on dirait deux trous noirs. Je regarde son nom inscrit avec une véritable compassion. Impossible d'être moins vivant que cette femme sans être tout-à-fait mort. Les autres... ben les autres je les imagine. Alors ce sont eux qui ont fait l'actualité en Anjou ? Les rats de Saumur ? Je les vois bien moustache hérissée, œil plus noir encore que leurs poils et une expression déterminée dont je vous dis que ça - et encore c'est trop -

Les humains c'est marrant je ne les voyais pas comme ça. C'est beau le souvenir. C'est beau de se rappeler de ceux qui ont marqué en bien ou en mal notre histoire. Pas évident de nos jours où l'oubli est la honte de l'existence, le royaume de l'obscur, du honteux, du suintant, qui s'agite derrière nous façon myosotis (ne m'oublie pas) mais qu'on a oublié quand même.

Ben moi je reste esbaudie de voir qu'ici on garde en mémoire les principaux acteurs des beaux jours angevins... enfin pas pour tout le monde je présume.
Je cherche un tabouret. Y'en a pas. Tant pis je m'assois sur le sol moisi. Je ne me lasse pas de lire et de relire ces noms. Ça me fait penser à la mort où s'opère une superbe métamorphose. Chapeau à celle ou celui qui a pas oublié. Chapeau devant cet acharnement de l'existence. Vive la vie sous toutes ces formes même les plus agressives, les plus confuses...

Bien que l'endroit soit fort angoissant, je ne pouvais détacher mes yeux de cette étrange et sordide taverne.

_________________
Sakurah
Le village ressemble à ces villes sans âme
Le long des routes
Ici comme ailleurs, les visages recherchent
Des promesses de bonheur
Et quand vient la pluie et quand vient la nuit
Sur la route des heures, les désirs, les délires
Et les désillusions ont des couleurs de feu



[Un peu plus tôt, dans un coin de la taverne.]

Après une visite des moindres racoins à la sauce Finn. Les deux irlandais firent grincher la porte défraîchie pour y découvrir un endroit sombre, dont seuls quelques faisceaux de lumières servaient pour éclairer ce qui lui semblait être une taverne. Le lieù était poussièreux, humide et ça sentait le renfermé, il devait bien y avoir quelques cadavres de rongeurs mais ça, c'était des détails à voir plus tard, beaucoup plus tard. C'est donc qu'ils se dirigeaient vers un coin, près d'un âtre abandonné qui avait délaissé quelques bûches, alors la blondine les plaçaient sur le sol crasseux et posa son séant sur l'un de ceux-ci. Décidément, pour l'heure, le gîte à pochtrons était vide et sachant que son compatriote est agoraphobe pour tout, c'est ENCORE elle qui allait désaltérer leurs gosiers que trop souvent en mode ''il fait soif !''. C'est prise d'un sévère pincement au coeur qu'elle plongea sa main dans sa besace pour y sortir sa flasque de son préféré, son éternel whiskey. Lentement, la Broune retira le bouchon de son orifice et le cracha devant elle pour ensuite prendre une gorgée et voilà que la beuverie commençait. Tout irlandais qui se respecte ne va pas se contenter que d'un fin filet d'alcool, ça non !

Ct'assez chouette ici, j'adhère carrément !
_________________
Ninon_
[C'est ici que les hommes vivent ?]


Combien de temps que je mijote dans cette turne en me demandant ce que j'y cherche ? Je lis et relis tous ces noms. Rien d'autre à maquiller, et soudain je me trouve aussi atrabilaire qu'un microbe d'Alexandrie dans un champ de maïs.
Il flotte comme vache qui pisse et j'attends que ça se calme pour déguerpir, mais apparemment ça ne va pas se calmer. Je suis marron. Alors je gamberge à la meilleure façon d'user la journée parce-que sinon je vais me payer une drôle de partie d'ennui. Je baille. Je rebaille. Championne toute catégorie du bâillement.

Mais cette piaule m'intrigue. Pourquoi afficher cette liste de noms ? Pourquoi si peu de luminosité ? Pourquoi n'y a-t-il âme qui vive en ce lieu ? Vous me direz ce sont des questions banales; Mais pourquoi les prends-je en considération ?
Je n'en sais rien. peut-être la paresse forcée dans laquelle je suis plongée m'incite-t-elle à trouver de l'intérêt à des choses étranges auxquelles je n'aurais prêté aucune attention en temps ordinaire ? Qui peut savoir ?

Mais je suis fouineuse et j'aimerais savoir ce qui se passe dans cette pièce. La lumière est palote. les torches presque éteintes, je n'y vois pratiquement que dalle.
je tâte la cloison de chaux pour y chercher un trou histoire de piquer ma curiosité un peu plus, parce-que dans toutes les tavernes du monde vous avez des gnares qui percent les cloisons. Parce-que dans le monde entier on trouve des solitaires qui regardent les autres dans leur intimité ou bien préparer un coup fourré. C'est leur façon à eux de connaître la fébrilité des sens.

Mais je ne vois rien, et m'apprêtais à pousser un soupir de désolation lorsque j'entendis un "plop" suivi d'un "pfffouuu" prolongé. Quelque chose vient de heurter ma cuisse sans que je puisse savoir ce que c'est ni d'où cela pouvait provenir.
J'entrevois des bûches et une forme affaissée sur l'une d'entre elles, saisissant au passage la torche à moitié consumée la plus proche de moi je m'avance pas très à l'aise

Ct'assez chouette ici, j'adhère carrément !

- Han !!!

Mes cheveux se hérissent, mes yeux s'exhorbitent, quelqu'un parle. Je lâche pétrifiée ma torche qui s'écrase et s'anéantit.

- Quelqu'un ici ?

Tel que je vous connais vous devez avoir les chocottes hein mes frères, vous mettre l'acqueux en trompette n'est-ce-pas ?
Ben franchement, je ne voudrais pas en rajouter mais il y a de quoi. Des fois je force un peu sur le descriptif, je façonne les épithètes pour plonger dans le suspense mais la situation est telle que je ne trouve plus les adjectifs pour décrire l'instant.
L'odeur qui se dégage de cette taverne me fouette les naseaux, ce qui n'est pas fait pour arranger ma sérénité. C'est une odeur de rance, de moisi, de pourriture commune à toutes les bicoques fermées depuis trop longtemps mais je me demande si j'ai pas une hallucination en matant la forme accroupie et ayant l'air de téter la boutanche.

Je réitère.


- Y'a quelqu'un ? Pétrifiée par la crainte et le respect.

Il y a. Je me goure pas. J'avance à pas menus vers la voix écrasant au passage quelques rampants qui font "criiitchh" sous mes chausses. J'ose pas penser à ce que cela doit être ; des insectes illogiques et répugnants sans doute, des que je ne soupçonne même pas que ça peut exister.
J'avance et mes pieds rencontrent un obstacle pas dur mais mouvant. Je perds l'équilibre et je m'affale. Un frémissement me parcourt de la pointe de mes arpions jusqu'à la racine de mes crins.


- Pardon... j'voulais pas M'sieur.

Je me blottis contre le mur poisseux. j'ai l'impression que le m'sieur est une m'dame, mais j'en suis pas certaine, alors pour en avoir le cœur net je saisis le faisceau falot au-dessus de ma tête et je le promène devant la forme accroupie.
Je demeure anéantie. La forme, je la connais. Sakurah. Mais elle fait quoi ici ? La pluie probablement...

Je m'accroupis puis me mets à genoux.


- Sakurah ? C'est moi Ninon...

Bien contente de me retrouver en pays de connaissance. Alors je me propulse près d'elle, ramenant mes genoux à ma poitrine que j'entoure de mes bras.

- Sale temps pour les chiens hein !
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Finn
Assis sur sa bûche, le vieux grison laisse s’égrainer les minutes en compagnie de l’Irlandaise et de son malt quand quelque bruit, en provenance de l'autre flanc du bouge, interrompt leur conciliabule. On n'y voit goutte mais la face hémiplégique tourne deux billes sombres en direction de la voix qui réclame une présence – à moins qu’elle ne s’en inquiète. Une silhouette se détache soudain de l’obscurité pour s’effondrer aussitôt après avoir buté contre sa compatriote.

Un rire tonitruant suit la chute.


« HAHAHA ! »

C’est toujours aussi drôle ces gens qui se viandent.
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Ninon_
Il existe des HAHAHA d'orgasme ou des HAHAHA d'agonie, c'est similaire. Seulement ce HAHAHA il ne représente ni l'un ni l'autre. Il est moqueur, gras et assourdissant.
Je décampe vite fait en reculant de quelques pieds. J'ai beau me solliciter la charité, me répéter que ce rire est sorti de la bouche d'un être humain, je reste pétrifiée en baladant ma torche devant le lieu où le son a été éructé. J'ai un instant de panique... et si c'était Tord-fer ?

C'est un homme. Et son visage émacié révèle une espèce d'atroce délectation. Ce n'est pas Tord-fer. Bon, icelieu tout s'explique. Et si les hommes ne sont pas arrivés encore à piger comment s'est opéré la création de l'univers, c'est probablement parce-qu'ils vont chercher midi à point d'heures, alors que l'explication doit être simple comme bonjour.
Ninon ma chérie ne va pas me faire une crise d'apoplexie le jour où tu as pu enfin échapper aux brigands. Garde tes esprits et ne t'égratigne pas la cervelle contre ta paroi osseuse. Remets de l'ordre dans tes souvenirs et gravis les échelles de la déduction...

Alors tu as débarqué dans ce bouge par un coin de Saumur encore indéterminé où une liste de morts-vivants est affichée à l'entrée. Tu t'es posée trop de questions et à partir de là il y a eu du flottement sous tes jupons. Tu te vautres et tu as la surprise d'y rencontrer Sakurah dans ce taudis ; et puis cet homme... c'est qui ? Un maquereau ? Un chef de bande ? Un sadique ?...

Je me dresse une liste complète de choses invraisemblables. Je n'en mène pas large mais je me donne l'air cruche de la demoiselle qui s'est gourée de chemin et fais l'effort d'allumer une étincelle maligne dans mes pauvres yeux en adoptant le regard de la paysannerie angevine les gars ! La mordante ironie de la terreuse qui voit un Messire marcher avec des bottes cirées dans ma terre labourée. En somme la sourde jubilation de l'opprimé qui emmerde l'oppresseur.
Je n'ai pas d'armes, alors autant que j'utilise ce qui m'a permis de survivre jusqu'à présent : le courage et je m'avance devant les deux formes collées l'une à l'autre ; j'avais pas remarqué la deuxième, et je lance.


- C'est du pot que j'ai de vous rencontrer hin hin - là je sais pas trop ; je doute quand même, mais qui ne tente rien n'a rien - et je m'avachis face à l'homme étrange.

- Je m'appelle Ninon, je suis d'Angers. Tribun on m'a nommée et je suis à Saumur pour...

Purée mais il s'en contrefout de tes histoires...

- Dites, vous n'auriez pas un petit quelque chose à boire ? J'ai de quoi payer...
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Finn
Habitué à susciter un brin d’effroi au premier coup d’œil, l’Irlandais ne s’offusque pas du recul que leur visiteuse croit bon de prendre. En revanche, peu sont ceux à louer Dame Fortune en croisant son chemin. Qui est donc cette illuminée ? Il interroge du regard Sakurah à qui la donzelle n’est apparemment pas étrangère avant de reporter son attention sur celle qui les vise avec sa torche.

« Splendide entrée en scène, Tribun d’Angers Ninon. », ironise-t-il. « Moi c’est Finn. » Mais voilà qu’elle veut taper dans leur tord-boyau. Après s’être copieusement rincé, il lui tend la bouteille de whiskey et annonce le tarif : « Dix écus l’gorgeon. »

Ó Mórdha a le sens du commerce, ou du moins le croit-il. Un sourire hémiplégique et mordant est alors adressé à l’Andégave.

« Z’êtes là pour affaires ? »
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Sakurah
Un sentiment bizarre tout à coup m'envahit
Une marée montante de glace qui me remplit
Un sentiment bizarre qui vient de l'intérieur
Souvenir intense d'une soif inassouvie
J'ai pris le plus long corridor
Le plus sombre, le plus étroit
Celui qui mène à l'envers de ton corps
Celui-là sans fenêtres, le plus sombre
Celui qui mène à l'envers de dehors.*



Après plusieurs minutes, un bruit de pas puis, une voix, comme sourde vint la faire taire et subitement, elle zieutait perplexe son compatriote. Est-ce que quelqu'un devait venir ? Là bien franchement, la blonde en doutait fort. Plus ça allait et plus le son traînait vers eux deux. D'un calme, elle étirait son cou comme pour accélérer son envie de savoir ce que ça pouvait bien être ... Un rat ? Non, bien sûr que non, autrement, il aurait la taille de celui d'un chien alors non c'était pas ça ! Un mendiant alors ? Peut-être bien, voyons voir. Oh ! Une torche tiens, donc c'était une personne et celui ou celle-là avait au moins penser à éclairer ses pas, il fallait y penser quand même ! Pestant sur ce fait, elle retroussa son nez tout en grognant intérieurement car primo, eux se fiait sur la lune en guise de lanterne et deuxio, mais quel culot que d'interrompre deux irlandais en pleine picole. Cependant, son humeur changeant prestement quand la silhouette perdit pied à en embrasser le sol fétide, un rire s'échappait de la bouche de Broune car il était vrai que c'était toujours rigolo de voir quelqu'un se péter la gueule.

- Pardon... j'voulais pas M'sieur.

M'sieur ? Bon c'est vrai que au niveau du bustier, le créateur n'avait pas été des plus généreux avec elle mais quand même ! Alors hem, hem ... Cette voix lui rappelait vaguement quelque chose, et pour sûre, à en entendre sa parlûre, la donzelle n'était pas une râclure.

- Sakurah ? C'est moi Ninon...

Hein ? Elle ... Ici ? En effet, c'en était pas une ! Sinon elle cachait vraiment bien son jeu. Du coup, celle qu'elle avait rencontrer quelques fois dans une taverne s'installait près d'elle. Ses émeraudes la questionnait avec l'air de dire ''Tu t'est perdue ou bien ?...''

- Sale temps pour les chiens hein !

L'Irlandaise était plongée dans un mutisme, effet de surprise oblige. Alors voilà que pour briser un peu le silence sans doute, ou par politesse, la Ninon se présentait au paralysé facial qui lui par la suite, fit de même et aussi, lui offrait du whiskey, SON whiskey, le précieux joyaux liquide des terres d'Eire. Là elle ne pouvait plus se taire, il fallait bien qu'elle rétorque.

- Humpft !... Z'êtes pas agoraphobe de mon alcool vous ! Ça s'voit ! Dit-elle à Finn.

Puis elle se tourna vers la tribun.

- L'as oublié de préciser que c'est le tiers, mais j'peux bien faire exception pour cette fois. Ce truc liquide ct'une rareté comprenez ?

Brève pause avant de continuer.

- Sinon, j'vais seconder ce qu'à dit mon compatriote. J'me demande quel bon vent t'emmène ici dedans ... Tu t'est perdue ou bien ?

Voili voilou, son regard avait parlé.


* Mots inspirés de la chanson ''Corridor'' par Laurence Jalbert.

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Ninon_
[Dans la salle de... la taverne]


« Dix écus l’gorgeon. »

' Tain à ce tarif là c'est plus du commerce mais du rançonnement. Je crois que je tique mais je fais contre mauvaise fortune bon coeur, pas envie de risquer de voir s'abattre sur moi toutes les foudres de... Finn. Il s'appelle Finn, un anglo-saxon sans doute... enfin je sais pas trop. En tout cas il a l'air de se moquer de mon nom et de ma fonction. M'en fiche d'abord, on est ce qu'on est après tout.

Je tends ma bourse et le salue d'un signe de tête, à ce moment-là il daigne céder la boutanche que je prends de ma main droite après avoir fait passer dans ma main gauche la torche.
Est-ce la lueur blafarde qui lui déforme les traits ? Toujours est-il que je ne peux m'empêcher de lorgner la frime de cet homme me paraissant assez grand malgré sa position assise. Il a une très vilaine frime en vérité, du coup Orian avait l'air beau comme un ange sur un vitrail du XIV ème siècle.
C'est un visage dont je me souviendrais même quand je serai vieille - si possible - même quand je souffrirai d'un hoquet tenace. Un visage anguleux, un nez acéré comme la lame effilée d'un couteau, une chevelure courte, désordonnée poivre et sel laissant envisager que l'homme a un âge certain, un profil atypique si l'on s'y attarde un peu, l'un vivant, l'autre mort encadrant des lèvres minces placés entre les parenthèses de deux rides somme toute cruelles à ne pas s'y tromper, une voix tonitruante et sèche.
Il a une main d'égorgeur quoique longue et fine qui virevolte sur le contenant comme un corbeau sur une charogne. Son regard est fixe avec deux petits yeux noirs profonds laissant deviner une vue de rapace ; de buse quoi.

Je goûte au contenu. l'alcool a une saveur particulière que je ne connais pas. C'est rond en bouche et fortement typé. C'est moins fort que l'alcool d'arbouses que j'ai l'habitude de m'enfiler mais c'est franchement bon.
Juste le temps d'une goulée que Sakurah se réveille. Je me rappelle de ses yeux en taverne. Étonnamment verts. le genre d'yeux qui séduit les héros, leur chourave leur fortune, parfois leur cloque des maladies qu'on imagine même pas...

Marrant je la reconnais plus en cet instant. Elle est ivre ou quoi ? Elle, si mystérieuse, le sourire ironique mais troublant, prenant le temps de la réflexion, bref, délices et vielle. Et aujourd'hui ses yeux qui se posent à la fois sur moi juste intrigués de me voir en ces lieux comme on regarde les autres tout au long des pavés en regardant par terre et qui se diront probablement qu'on sera le souvenir de sa vie qui la fera le plus rigoler, et à la fois sur la fiole lorgnant sur son breuvage comme la misère sur le monde.


- L'as oublié de préciser que c'est le tiers, mais j'peux bien faire exception pour cette fois. Ce truc liquide ct'une rareté comprenez ?

.......................................................

- Sinon, j'vais seconder ce qu'à dit mon compatriote. J'me demande quel bon vent t'emmène ici dedans ... Tu t'est perdue ou bien ?

J'ai une période de flottement. je prends une dernière lampée et la rend à Finn, le remerciant au passage de m'avoir octroyé le droit de boire en échange d'une mine d'or.
Bon, je réponds à qui en premier ? Quoique les questions se rejoignent...

Je fais bref car j'ai bien idée qu'ils sont simplement surpris de me voir en ces lieux et pas autre chose.

- Je me rends à Saumur pour obtention de bois auprès de la Comtesse Abondance parce-que à Angers les gens n'ont plus beaucoup de pain. Puis je me suis perdue. Le temps je crois bien et je suis arrivée par l'autre bout de Saumur... pis voilà... je me suis abritée ici...

Han, un roman... mais j'aimerais quand même bien savoir où je suis... je crois avoir vu une pancarte délabrée s'intitulant "Chez les Buses". Je baisse les yeux et je demande à mon tour.

- Dites vous deux... c'est quoi cette liste de noms à l'entrée de la tur... taverne, clouée sur la poutre ? Il me semble avoir lu le nom d'Alatariel... je sais pas mais je suis curieuse, pis Alatariel elle m'a promis une belle robe verte, oui elle est couturière... je suis angevine de naissance mais je connais pas tout.

Je n'en mène pas large. j'essaie de me donner de l'assurance comme quand j'étais môme mais l'enfance a un temps...

- J'veux pas déranger. Juste savoir, mourir moins idiote quoi.
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Finn
Plutôt bonne pâte, la jeune fille s’acquitte de son droit de boire sans faire d’histoire. Le racket est un sport quotidien en Anjou, qui plus est à Saumur, dans ce quartier, et avec l’Irlandais. En somme, elle doit avoir l’habitude. Faut dire qu’elle n’est pas bien grosse, la conjecture est facile. Le rapace Ó Mórdha s’empare de la bourse rondelette et la soupèse avec une certaine allégresse tandis qu’elle se met à table.

« Ah, cette grognasse… », commente-t-il avec légèreté.

Rien de personnel contre l’Abondance. Toutes les femmes sont des grognasses, exceptions faites de celles qui savent se rendre utile auprès de lui ; comme l’Irlandaise. Après cette attaque gratuite envers Sa très Grasse Duchesse d’Anjou, il daigne éclairer la lanterne de leur visiteuse.

« Ce sont les noms des anciennes Buses. Des Angevins qui se sont illustrés par leur audace lors d’entreprises particulièrement périlleuses, et au nom de l’Anjou. »

Soudain, il précise son regard sur la curieuse. Une idée lui trotte derrière la tête, comme toujours.

« Ça te plairait d’avoir un jour ton nom sur l’affichette ? Mmh ? »
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Ninon_
Il m'en est arrivé des surprises car vous admettrez, c'en est une.

Bon, quel jour sommes-nous aujourd'hui ; mercredi. Faut bien que ce soit mercredi une fois par semaine, j'ai pas d'objections à formuler là-dessus.

Il flotte et j'ai quartier libre. Un des agréments de mon travail c'est son incertitude. Parfois quand on est sur la brèche lors d'une invasion de royalistes on reste plus de cinquante heures sans dormir, mais aujourd'hui c'est période creuse pour moi, et je peux, aux frais de la duchesse, prendre le temps de réfléchir à la question que vient de me poser Finn.


« Ça te plairait d’avoir un jour ton nom sur l’affichette ? Mmh ? »

J'examine les différentes possibilités d'acceptation ou de refus. je vous jure, il y a des jours où il vaudrait mieux rester chez soi ou lire l'A.A.P ou bouffer des poils d'artichaut ou se faire lever par une Anglaise plutôt que de se trouver dans la situation où je me trouve.

- Faut voir je réponds.

Il doit avoir les émotions fortes le Finn, le don de foutre mal à l'aise les gens il doit le travailler. Son vice numéro un. Malgré que la salle soit mal éclairée je sens sur moi son regard de buse.
Je pèse le pour et le contre, pile ou face, oui ou non, noir ou blanc. Voilà l'état des miennes d'émotion. Fallait pas tergiverser mais répondre.

Je jette un œil à Sakurah qui a sombré dans une léthargie éthylique semble-t-il. C'est vrai que c'est rudement bon ce qu'ils boivent...

Bon, j'ai pas trop le choix, puis le goût de l'inconnu m'inspire, puis il y a Alatariel la tubarde, puis paraît que c'est pour l'Anjou.
Je sens que Finn se détranche comme un seul homme pour me mater. Il me reluque la figure et doit se demander si je vais faire pipi sur moi.

Je fais un effort pour rester placide, j'ai comme la nette impression j'en conviens que je suis en train de me comporter plus comme un malfaiteur que comme une personne respectable. Quoique tout est relatif ; un malfaiteur est bien souvent beaucoup plus respectable qu'un maréchal de prévôté.
Je fouille dans ma besace et j'en retire encore une fois dix écus que je lui tends.


- Encore un petit coup de gnôle M'sieur Finn. J'aime bien ; et j'en ai besoin surtout.

C'est la grosse mouillette que je me paye lorsque je lance.

- Ma foi... je suis seule à la maison, ma servante est partie se faire la belle hin hin, je veux bien tenter l'aventure pour l'Anjou. Mais faut faire quoi ?

Vous mordez le courage d'une jeune damoiselle qui a toujours sa vertu ? Finalement j'en ai marre de me coltiner des langueurs où rien ne se passe alors je dis oui... sans rien demander de plus.
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Finn
Ils ont beau deviser dans la pénombre comme trois ploucs en pleine panne de chandelles, il voit l’émotion gagner du terrain sur les efforts de maîtrise de sa vis-à-vis, laquelle ne tarde pas à réclamer à nouveau de quoi s’hydrater. L’Irlandais fait passer la pilule à coups de vieux malt, empochant le prix du réconfort dans la foulée.

« Faut prêter serment devant Saint Gédéon. »

Une petite statuette de bois tachée de sang bruni par le temps apparaît à la timide lueur de la torche. Sans transition et, le plus sérieusement du monde, Ó Mórdha présente le canard belliqueux aux ailes déployées qui, figé dans le bois, fait figure d’idole.

« Jures-tu d’aimer, d’honorer et de défendre la noble race palmée ? Et à travers elle, la terre d’Anjou, son peuple et son indépendance ? »

Ce qui pourrait passer pour une mauvaise blague d’ivrogne n’en est pas. Ou si peu. Voulant malgré tout s’assurer que ses propos soient bien entendus, il précise.

« Une fois ton engagement contracté, je t’accueillerai dans ma compagnie. Tâche t’incombera de prendre les armes sous mon commandement contre les ennemis de l’Anjou. En outre, tu seras alors une Buse. Comme le sont mes gens, et ceux du Comte de Gennes. »
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Sakurah
Non la blondine n'était pas plongée dans un coma temporaire, elle écoutait attentivement et aussi, pestait après l'Irlandais qui s'était fait une petite fortune avec son alcool, fulminant dans son for intérieur, Broune laissait son compatriote expliquer l'affiche et tout et tout. Cependant, la suite était bien plus intéressante. Une offre, une demande puis une acceptation vint la surprendre plus que de raison, la Ninon voulait se joindre à la troupe angevine. Un sourcil couleur blé se arquait, et elle seconda l'Irish, même si elle n'était pas une cheftaine des Buses, un tas de questions la taraudait, mais elle allait faire bref.

- Hem ... Ce n'est pas tout. C'bien beau prêter serment, mais avant tout, tu dois savoir que ce n'est pas toujours de tout confort. Il faut faire preuve de patience, de persévérence et d'endurance. J'suis sûre que t'est pas sans savoir que les nuits sont froides, mais tu seras toujours en bonne compagnie. Aussi, les missions sont alléchantes et exhaltantes certes, mais la discrétion est de mise. C'qui veux dire que ce qui est dit à la Buse clouée doit y rester. Puis finalement, faut pas avoir peur du sang et de se salir les mains, est-tu à l'aise avec toussa ?

Suite à ses dires, les commissures de ses lèvres s'étiraient, affichant l'ombre d'un sourire vu la lueur lunaire qui les éclairaient. Elle espérait ne pas lui avoir foutue la trouille, mais ces informations étaient tout de même essentielles à savoir. Il y a toujours un début à tout alors, aussi bien la mettre sur le bon chemin. Puis elle marmonnait vers Finn.

- Dites, j'dis ça comme ça hein, mais à l'occasion, genre bientôt ... Une bonne bouteille de whiskey serait pas d'refus, c'quand même moi qui régale là té ! Vous pourrez garder la monnaie.

N'espérant rien le connaissant, elle croisa ses bras dans l'espoir qu'il n'allait pas lui refuser, mais ça c'était sûrement en rêve, les plus fous.
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Ninon_
Je ne m'en rends pas compte sur le moment mais je vis en plein une aventure que je désirais depuis tant de temps ; rompre la monotonie existentielle.
J'étais servie. Me voilà donc plongée corps et tripes dans un cercle de malades mentaux et d'ivrognes, certes parfaitement illuminés mais semblait-il tous mordus au ventre par cette ambition de faire quelque chose de leur vie, du moins quelque chose de marquant et pas conformiste du tout... pourquoi ? Pour leur montrer à tous ces moralistes qu'ils luttaient contre la bien-pensance ?

J'écoute Finn, puis Sakurah, pas si comateuse que ça en définitive. L'esprit aéré par la bibine ingérée je me pose la question suivante :


Qui vit dans ce monde sans exploiter les autres ? C'est quoi ta vie Ninon ? T'attends quoi ma petite ? Te faire travailler au plumard pendant une journée durant par un jeune mari qui renarde des pieds ? C'est ça la grande féerie ? Ouais... pis après ça se tassera. Et ce sera les soirées maussades, les fins de semaine difficiles et les gamins consécutifs aux parties de youplaboum, les chiares bien bouclés, bien cradingues, avec leurs sales maladies, leurs caprices et leurs pieds de nez aux passants

Et voilà, tout comme la Duchesse Alatariel les buses m'avaient mangée. Alors si je comprenais bien, si j'acceptais je n'aurais plus de famille ; bon ça j'en ai pas, l'affaire est réglée, plus de vie en dehors de cette taverne suintante de perversion, de coups bas, de vies aléatoires où stagnait un lourd matelas d'ouate nourri par les vapeurs d'alcool.
Merde, mais je suis maire quand même et je porte la bonne parole... et alors ? Ma trop haute ambition et mon trop plein de talent (hin hin hin) et aussi mon pouvoir, me permettait d'aider les nouveaux arrivants à s'installer afin de les initier à bannir ceux ou celles arrivés trop vite à un état de splendeur cul-cul ou ceux qui pensent que péter plus haut que leur derrière est un vrai plaisir des dieux.

Bon, j'hésite encore, j'y vois un état d'angoisse permanent. Mais je serre les fesses et je saute le pas.


« Faut prêter serment devant Saint Gédéon. » [...] « Jures-tu d’aimer, d’honorer et de défendre la noble race palmée ? Et à travers elle, la terre d’Anjou, son peuple et son indépendance ? »

Rendre hommage à Saint Gédéon... le roi palmé... non mais c'est une blague ?! J'ai envie de rire. Han ! Je me retiens sinon ils vont pas aimer. Pourquoi pas après tout ? S'il faut lancer un pavé dans la mare pour faire avancer les choses... chacun fait comme il peut.
Je prends l'air sérieux.


- Je jure d'aimer, d'honorer et de défendre la noble race palmée ; Et à travers elle, la terre d’Anjou, son peuple et son indépendance.

Défendre la terre d'Anjou ça ! Je crois que je donnais pas mal de mon existence pour le Duché... non ce qui me gênait c'était de devenir une cane. Un caneton quoi.

- Canard pourquoi ? Parce-que c'est un fouilleur de mare ? de bouse ?

Mais ça me tente. Seulement Sakurah sort de sa léthargie et pose d'autres conditions plus... meurtrières semblait-il, du moins plus sanglantes.

- Hem ... Ce n'est pas tout... J'suis sûre que t'est pas sans savoir que les nuits sont froides, mais tu seras toujours en bonne compagnie. Aussi, les missions sont alléchantes et exhaltantes certes, mais la discrétion est de mise. C'qui veux dire que ce qui est dit à la Buse clouée doit y rester. Puis finalement, faut pas avoir peur du sang et de se salir les mains, est-tu à l'aise avec toussa ?

Au premier abord je trouve ça ignoble et j'ai envie de m'indigner. Et puis si je réfléchis bien vaut peut-être mieux en rire, c'est plus difficile mais plus efficace*.

Je crois que je vais finir par me mettre à la boisson également. Y a des cas dans la vie où on a droit aux circonstances atténuantes avouez. Je me sens fatiguée d'un coup comme si j'avais passé la journée à mesurer l'intelligence d'un gent d'armes.

Bon, dans toute cette incroyable aventure, cette invraisemblance, cette inimaginable journée j'ai pas envie de faire dans le désespéré et jouer la jeune femme outragée car finalement quand on y réfléchit bien, les choses en ces Royaumes sont tellement plus pacifiques, les mœurs tellement plus douces et on se contente modestement de tout ça ; c'est-à-dire de rallonger le temps de travail, ruiner les créateurs, baiser les artistes indépendants et autres détails qui font la différence entre un vieux régime archaïque et une entreprise certes folle mais moderne : buses et canards !

La moralité fout le camp non ? Tant pis ! A mon âge j'ai pas envie de jouer les contemplatives. Et il y a des limites à ne pas franchir si on veut éviter de mettre le pied dans la morale.


- Bon... je suis d'accord avec vous. Pas peur du sang. J'élève des gorets et j'en équarri tout autant. Puis faut s'efforcer de divertir les gens hein !

J'avais pas tellement envie quand même de connaître de grands succès flatteurs. C'était pas mon but. Mon objectif était de faire le plein d'affamés et rogner sur la marge récupérable des résignés - faute de mieux - au détriment de la connerie tintinabulante.

Je n'étais qu'un petit oisillon tombé du nid, maintenant serais-je caneton ? L'avenir me le ferait bien savoir, et puis n'étais-je pas la porte parole de la buse phtisique ?


- Vous m'avez eu à l'usure. D'ailleurs on m'a toujours à l'usure.

'tain, pour me remettre je leur vole une lampée de leur excellent breuvage... puis comme toute Ninon qui se respecte je paye mon adhésion en lançant à Finn le restant de ma bourse.

- Voilà de quoi payer une autre boutanche à Sakurah...

* C'est plus difficile mais plus efficace : Maurice Maréchal créateur du Canard enchaîné (1915)

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Finn
« Dites, j'dis ça comme ça hein, mais à l'occasion, genre bientôt ... Une bonne bouteille de whiskey serait pas d'refus, c'quand même moi qui régale là té ! Vous pourrez garder la monnaie. »
« Dieu te le rendra au centuple. »


Bien sûr, il ne parle pas de lui. Et comme tombée du ciel, une bourse lui atterrit dessus.

« Tu vois. »

Bien sûr, il conserve le petit paquet d’écus : c’est une bouteille qu’elle voulait. Cessant-là son bavardage avec l’Irlandaise, il reporte les yeux sur la nouvelle recrue. Un regard empreint de solennité qui la voit sceller son engagement. Voilà un élément dont il se sent déjà fier.

« Tribun d’Angers Ninon. Te voici membre de ma compagnie, et Buse par extension. Mais prends garde à l’usure désormais, on ne sort de cette communauté que les pieds devant. »

C’est faux, l’une d’entre eux s’était tirée pendant la mobilisation de novembre sans que ça ne le fasse sourciller. Mais mieux vaut sécuriser son investissement ; ou celui de Sakurah, pour le coup. L’escogriffe se lève et fait rebondir la bourse dans sa paume.

« J’ai des projets pour toi. Pour l’heure, libre à toi de gravir les marches de cette humble demeure jusqu’au Nid pour te présenter aux autres rapaces. Moi j’filoche, la messe du soir va pas tarder. »

Et les troncs ne vont pas se vider tout seuls.
Arrivé à la porte, il se retourne en se rappelant avoir laissé une question en suspend.


« Le Canard, c’est une autre histoire. Je te la conterai un jour si tu y mets le prix. »

Un dernier rebond de pièces dans sa main, et le vieux s'éclipse.
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Sakurah
« Dieu te le rendra au centuple. » Lui chuchotait l'Irlandais.

L'arrogance ne lui faisait pas un pli, ce trait de caractère était typique de ces individus celtes. Ce qui la dérangeait, c'était son aisance quant à tout ses écus qu'il avait gagné si simplement. Elle laissa échapper un faible grognement entre ses lèvres gercées par le froid, pestant sur le fait que son obsession n'était pas entre ses mains, les pièces bien sûr. Enfin, tout vient à point à qui sait attendre, même si celà allait prendre environ mille ans !

La nuit se faisait noire, la fraîcheur ardente du crépuscule la prenait jusqu'au os, il était temps pour Broune qu'elle gagne son gîte, ne se faisant pas prier quand elle vit l'ombre de son compatriote se lever. La celtique imita son geste puisque visiblement, ils n'avaient plus rien à tramer en ce lieù miteux, qui avait tout de même son pesant d'or, son charme même.


Ses émeraudes scintillait vers la bleusaille, c'est à dire, Ninon.

J'vais t'accompagner jusqu'au ''Nid''.

Sans lui laisser vraiment le temps de répondre, elle adressa un doigt à Finn et monta les escaliers, après quelques minutes, elle poussa une porte qui démontrait un couloir étroit et sombre. Il ne fallût qu'une dizaines de pas pour découvrir où se trouvait l'endroit qu'elle devait aller.

Ct'ici.
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