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[RP] Mic mac au pays des bulots

Sohane
Bar de la marine
Quelque part
On sait pas où..


        «Mais cela a t-il de l'importance ? Non mais regardez.. est ce que vous allez vérifié que ouiii effectivement, j'ai un peu arrangé l'histoire, que non il ne pleuvait pas, que oui la puce porte le tricorne mieux que personne et que peut-être que tout ça était écrit.. à l'avance. Ou pas. Soit dit en passant... j'adore cette expression " Soit dit en passant ".. J'adore les expressions comme aussi " tout part à vau l'eau ".. Je vais en mettre des tas, tiens. Celui qui les retrouve, gagnera un truc. Je sais pas encore quoi..J'aime bien aussi mettre une musique d'ambiance, dès fois qui n'a rien à voir avec le contenu de l'histoire.. D'ailleurs en voici une.. qui n'a rien à voir avec le contenu de l'histoire...»

        Il était une fois....



Un jour comme un autre au pays des bulots..


    Rien ne sert de courirLa main sur le tricorne, la petite silhouette file à toute allure. Cheveux qui virevoltent derrière elle tandis qu'elle vire sur la gauche. le sourire aux lèvres, elle glousse tandis que derrière elle, ça jure, ça crie.. ça court après elle. Un " Zut " en avisant les étals des marchands qui ne laissent que peu de place à sa fuite, elle continue sa course effrénée, se dérobe à une main grasse qui tente de l'empoigner, bouscule une jeune femme avant de glisser sous une charrette et d'en resortir de l'autre côté. Sohane lance un regard par dessus son épaule et se remet à courir. Elle ne rit plus. Ils sont trop nombreux; on se croirait à une finale de match de soule. Et c'est Sohane qui porte la vessie et qui court vers le but sous les acclamations d'une foule en furie.. la soule c'est une broche qu'elle vient de chaparder sur le mantel d'une rouquine. Elle déteste les rouquines, mais elle adore ce qui brille. De longues minutes à lui tourner autour, puis la bousculade et des cris de gorets poussés par la moche.

    - AU VOLEUUUUUUR ! SALoupioooteee !!! RATTRAPEEEEZ LAAAA !

    So adore ça.

    Ce moment où son coeur s'emballe, où l'adrénaline lui donne des ailes. Elle court la môme et dérape vers une ruelle sur sa droite, celle qui mène au port. L'odeur de poiscaille la saisit au nez, elle grimace mais court toujours. " Aidez moiiii " lance t-elle à un groupe de marins qu'elle croise. " Ils veulent m'enleveeer !! ". ouaip. Hyper maligne la gamine. Pendant que les gros bras font rempart de leurs muscles, la petite voleuse en profite pour leur mettre une sacrée distance et disparaît bientôt de leur vue en empruntant les quais. Trouver un coin pour se planquer.. se fondre dans la masse.. Son regard parcourt l'endroit et s'arrête sur un troquet miteux. Rien ne fait peur à la petite, et elle se faufile bientôt entre les tablées d'arsouilles, retirant le tricorne alors que ses fesses épousent sans douceur une banquette tiède.
.. il faut partir à point.
Stain.
    J'ai toujours eu un faible pour les histoires qui commence par il était une fois. Elles sont souvent synonyme de bonheur et d'amour. Sans oublié la belle et implacable moral. Ces histoires nous bercent et nous forgent. Mais hélàs, la vie n'est pas un conte de fée. La réalité brisent ces illusions en un milliers de morceau. J'aime à croire que ces illusions déchut sont les étoiles que nous observons la nuit allongé dans l'herbe fraichement coupé.

    Mais il est des contes ou l'histoire se termine mal. Ou le héros n'est pas celui qu'on croit, ou l'amour n'est que vice et perversion et ou les méchants gagne parfois...
    A vous de voir si celle-ci en est un...


Au pays des bulots, là ou tout est beau...

Cela s'agite dans la rue. Des cris lointains retentissent dans la taverne ou se trouve la Cigogne. Attablé là, une chope à la main, celui-ci se gausse des histoires de ces amis de beuvrit. Il est toujours bon, aprés de long mois à terre, de venir quérir des histoires de marins. Elles sont toujours fameuses et exagérés. Mais c'est cela qu'il aime.
L'odeur de sueur de tous ces marins mélanger au fumet du cochon qui tourne à la broche dans l'âtre, et de celle de l'alcool qui coule à flot, éveil à la Cigogne les souvenirs des catins qu'il a chéri, lors de ces nombreuses haltes à terre sous le commandement de Corbeau. Et le voici attablé dans ce monde qu'il ne quittera jamais, une cervoise bien fraiche en main, que demandé de plus ?
Le marin ne détonne pas dans cette taverne à la réputation bien acquise, il porte ces lourdes chemises en toile qu'apprécie tant les hommes de la mer, et son regard mélancolique laisse devinait qu'il en a essuyait de nombreuse, de ces tempêtes dont se vante les autres.
Son sourire charmeur ne quitte jamais ses lèvres, même lorsque celui-ci tourne la tête afin de tenter d'appercevoir par la fenêtre ce qui cause tant de vacarme à l'exterieur.
Il ne réussit à voir qu'un attroupement de bourgeois sur le port qui fulmine cherchant, de leur regard couroucé, un être parmi la foule. La Cigogne n'entend que des voix étouffés, mais il comprend à leur mine outré que ces bons hommes ont dut être victime de larcins.
Son sourire s'aggrandissant il leve sa chope bien haut, cognant celle des autres avec force, lançant un : " Au bourgeois mal baisés" tonitruant, tandis qu'une fillette s'installe sur une banquette non loin d'eux.

Partant d'un grand éclat de rire, le marin devenue mercenaire à default de bateau boit sa chope cul sec et la frappe sur la table en hélans de sa voix charmeuse, la belle serveuse qui se trouvait là.

Apporte nous donc une autre tournée ma belle !

La Cigogne ne prête pas grande attention à la petite, n'ayant d'yeux que pour la silhouette gracieuse de la serveuse qui s'éloigne.
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Sohane
    Les petites billes bleues observent autour d'elle l'animation de la taverne.. ou plutôt du bouge où se mêlent les odeurs de rance, de transpiration.. d'alcool.. et un brouhaha infernal mais plaisant. Un petit regard en biais à travers la vitre peu huilée et un large sourire s'affiche sur le minois de la gamine. Que les grands sont bêtes.. So se passe la main crasseuse sur ses cheveux pour repousser une mèche et la coince derrière son oreille. Puis les mains sur ses cuisses, elle baisse le regard sur la broche qui roule entre ses petits doigts. Une petite fortune ça. Encore fallait il trouver un revendeur qui ne poserait aucune question.

    La menotte glisse l'objet dans sa botte, puis Sohane se redresse. Son ventre crie famine, la gorge sèche aurait besoin d'être hydratée.. Elle lève le minois vers une serveuse à la poitrine qui menace d'exploser hors du bustier, mais l'homme assis non loin d'elle la hèle avant qu'elle n'ait le temps d'ouvrir la bouche. Alors elle patiente tandis que la rencontre des deux semblent faire des étincelles. L'homme est plutôt joli garçon, l'air trop sur de lui, le genre de type qui ressemble à.. zut comment s'appelle t il déjà celui là... hmmm.. Hierrik ! La petite sourit. Sept ans et fiancée à un vieux séducteur. Dans dix ans ni lui ni elle ne se souviendraient de leur pseudo accord.

    Sohane chantonne en se frottant le coin du nez quand un type tout droit sorti des catacombes se pointe et s'affale sur SA banquette. Elle s'écarte un peu en plissant le nez. A croire qu'il a prit ça pour une invitation, sa grosse paluche moite se pose sur la cuisse de la gamine.

    - Vires ta main d'là , Baguenaud !!

    - Salut Poupée... T'as pas peur toi.. toute seule ici..

    Non elle a pas peur. C'est une brigande ! Une future pirate ! Et bam un coup de tricorne dans la trogne du maraud !

    - J'a dit me touche po !!

    - Foutrecul ! T'as du répondant la p'tite..

    la main n'a pas quitté la cuisse, bien au contraire, celle ci glisse un peu plus vers le haut.

    - Toa tu piges que dalle..

    DE-GA-GE TA PU-TAIN DE MAIN ou j'te fais ta misère d'vant tes pôtes !

    Le type se marre, cela aurait été étonnant qu'il obéisse, So lance un regard appuyé vers la table d'à côté.. ok elle va devoir se démerder toute seule.. Mais le souffle lui manque quand une poigne lui serre la gorge et que son postérieur décolle de la banquette. Elle a le reflex de fourrer la main dans sa botte et de saisir la lame offerte par Léna..

    -Fous lui la paix Marin ! c'est qu'une gosse !

    Ah merde.. qui parle... Voix féminine.. mais...
Stain.
Cling cling cling

Le bruit des écus que la Cigogne vient de lancer, résonne sur la plateau de la serveuse. La nouvelle tournée est apporté et prête à être savourer. La chope au bord des lèvres, des qui se font plus forte viennent titillé l'oreille du marins.
Dans un souffle Stain pose sa chope devant et se retourne pour voir la nouvelle animation de la taverne.
Passant une jambe de l'autre côté du banc sur lequel il est assis, la Cigogne se colle le dos au mur à califourchon afin de mieux apercevoir ce qui se passe.
Décidement y'a d'l'annimation dans ces boites jaunes !
L'homme regarde un instant la mioche, entre-apercut tout à l'heure et l'homme à ces côtés. Celui-ci lui touche la cuisse et la gamine n'as pas l'air d'aprécier et lui fait savoir.
Un leger sourire s'affiche sur le visage de la Cigogne lorsque celle-ci lui colle un coup d'tricorne. C'est qu'elle a du caractère la morveuse !
Mais tres vite la situation dégénere et la gamine et saisit par coup.
C'est le moment que choisit Stain pour s'enfiler sa chope. Quoi de mieux qu'une bonne chope devant un peu d'action.

La tavernière, qui comme lui , n'a rien rater de l'action ne peut s'empecher d'intervenir :

-Fous lui la paix Marin ! c'est qu'une gosse !

La Cigogne renifle un coup. Ha ces bonnes femmes, toujours prêtes à sauver les plus faibles et gacher ainsi le spectacle...
Décidement, il se la ferait bien cette petite tavernière.
Une pensée traversa l'esprit de la Cigogne. Quoi de mieux pour séduire les femmes que de se faire passer pour un chevalier servant...
Oui oui, il s'en cogne du bien être de la petite. Chacun ses motivations comme on dit hein...
La Cigogne fit claquer sa chope sur la table afin d'attiré l'attention de l'homme sur lui. Il releva la tête et le regarda dans les yeux.
Oui, j'sais, ça fait classe, comme dans une scene d'un vieux western avant la fameuse bagarre général dans le saloon, ou le héros dit la phrase qu'il faut pas...Enfin presque.
Le regard de Stain est calme et mélancolique. Il a toujours eut bien plus de patience que le reste de l'équipage. De patience et de sang froid.

T'as entendu la Dame ? Lach'la môme s'pece de crétins consanguin.

En disant ces mots la Cigogne pose sa main sur son sabre, montrant ainsi à l'homme qu'il ne plaisantait pas.
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Sohane
    Faut pas croire.. Elle a pas peur. Nananananaa... Enfin s'il pouvait relacher la pression de sa main autour de son cou parce que là, elle suffoque un chouïa. Et ses petites jambes battent la mesure de son coeur qui cogne jusque dans ses tempes. Et tandis que sa vue se brouille dangereusement, autour d'elle, le silence se fait.

    Cherchant son souffle elle place ses menottes sur celle du marin, sans force.. une supplique étranglée sort de sa gorge brûlante.

    - T'as entendu la Dame ? Lach'la môme s'pece de crétins consanguin. .

    La gamine respire enfin, une bouffée salvatrice remplit ses poumons quand son derrière s'écrase sur la banquette!

    - 'spèce..

    - ça va oulaa !

    So se met à tousser et aussitôt la serveuse s'assied à ses côtés, passe un bras protecteur autour de la frêle gamine injuriant le marin de mots bien sentis.

    - Gros con..

    - Dégage sac à merde ! Mathias fous le dehors ! Et amène à boire pour la petite !

    Puis le regard devenu chaleureux se pose sur la môme un instant, et se lève vers Stain.

    - Donnes ta bière pour la petite..

    Sohane se masse la gorge, les yeux brillants de rage et de peur mêlés quand elle ses billes bleues tombent en arrêt sur le tatouage du bras de l'homme. Cela lui rappela quelque chose.. où l'a t-elle déjà vu.. ?
    Plus loin des bras musclés virent l'abruti qui aime les petites filles, et So plonge le nez dans la chope. Y a pas à dire, une bonne bière après une tentative de meurtre, y a rien de mieux. Bon elle aime bien les sucettes de Tata Daisy aussi,celle au konopia.. D'ailleurs où sont ils ceux là.. tata Daisy, M'man Léna.. Nik.. Djé.. Et le vieux..
    So se souvient qu'ils doivent se rejoindre ce soir.. Elle a encore le temps de traîner un peu. Elle en a même oublié la broche aux mille écus planquée dans sa botte avec toute cette émotion et sa gorge lui fait mal.

    - L'est chouette .. ton d'ssin sur ton bras... C'quoi ?

    Et Miss Nimes decembre 1461 plante ses iris dans ceux du marin au tatouage. Episode de strangulation oublié, comme tous les précédents, l'innocence de son jeune âge.

    - M'rci.. moi c'est So'.. J'm'appelle So.. J'a sept ans..
Stain.
- Donnes ta bière pour la petite...

Hum ? Et puis quoi encore ?! Tsss !
Le regard de Stain se posa sur la petite puis sur la serveuse qui le regardait. C'est pas en refusant une biere à une gamine qu'il allait l'impressionné pour sur !
Gromelant il tendit sa biere à la petite de sa main droite. Geste qui remonta legerement sa manche laissant apparaitre un tatouage d'un serpent enroulé dans une ancre.
Il ajouta quand meme un petit :

- Si c'est la maison qui offre...

La petite plongea rapidement la tête dans la chope, sous le regard déçut de la Cigogne. Bah oui avec un peu de chance la petite n'en voudrait pas et il aurait put la récupérer. Mais c'était rater.
Il est amusant de voir la capacité des enfants à rebondire des situations les plus rocambolesque. Et déjà la petite avait oublié son aventure avec le vieil homme pour s'adresser à Stain de toute la candeur dont elle peut faire preuve.

- L'est chouette .. ton d'ssin sur ton bras... C'quoi ?
M'rci.. moi c'est So'.. J'm'appelle So.. J'a sept ans..

Le regard de la fillette était franc. Il plut à Stain, enfin autant qu'un regard d'enfant puisse lui plaire. Les enfants c'était pas son truc. Malgré son surnom de Cigogne, il trouvait cela ennuyeux et encombrant. Il était devenu pire que son propre père. Aussi au lieu de montrer son bras à la petite il gromella d'un ton bourru et tira sur sa chemise afin de cacher son tatouage au yeux de la petite curieuse. Puis il lui répondit.

Moi c'est Stain, dict la Cigogne. Mait'nant va jouer plus loin p'tite.

Il accompagna sa phrase d'un geste de la main genre "oust du vent l'chiard" avant de demander une autre chope a la serveuse puisqu'il n'avait put savourer la précédente.
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Sohane
    So ne peut détacher le regard du tatouage. Elle l'a déjà vu, mais où..

    - Moi c'est Stain, dict la Cigogne. Mait'nant va jouer plus loin p'tite..

    - 'Suis pas p'tite ! suis juste pas grande hein alors bon..

    Euuuh, quel crétin ! Il connait pas Sohane la merdeuse lui ! Namé !! bah non, voilà tu dis " dégages ", la petite reste. Tu lui dis " assis toi et bouges pas ! ", elle se casse. y en a qui disent qu'elle tient de sa défunte mère, d'autres de son père.. c'est surement aussi parce que personne ne les connait. Logique. Sohane se passe la main dans les cheveux puis boit une gorgée de bière, se frappe doucement le torse et éructe. Ouaip, elle a vu faire ça une fois, et à force d'entrainement, elle est devenue championne du rot toute catégorie. Mais ses billes bleues reviennent sans arrêt sur le bras de Stain.

    Et une idée bizarre lui traverse l'esprit. Elle le hèle alors qu'il regagne sa place.

    - Dis Stan ! T'aurais pas connu une dame brune qui s'app'lait Sophia ?

    Oui.. non.. pas possible. Ce genre d'histoire ça n'existe que dans les livres pour les filles qui aiment les papillons et les poneys. Non.. impossible que ce soit son père. Et pourtant elle se souvient maintenant où elle a pu admirer ce dessin.. dans le carnet de voyage de sa mère qu'elle trimbale avec elle partout où elle va. Non.. vraiment impossible que Mémé ait pu tolérer qu'un simple marin alcoolique puisse butiner sa fille unique, petite nobliote de La Rochelle . Impossible qu'elle puisse tomber sur son géniteur dans un bouge comme celui ci. Mémé a toujours dit que c'était un sale con, mais de là à...

    La gamine fouille dans sa sacoche et en retire le carnet rouge en question. Elle le feuillette quelques instants pour trouver la bonne page.. Les yeux bleus se posent sur Stain.

    - J'crois qu'on s'connait..
Stain.
- 'Suis pas p'tite ! suis juste pas grande hein alors bon..

Stain roule des yeux, pourquoi toutes les petites filles dites la même chose ? "J'suis pas petite ! " Si t'es p'tite. T'es qu'une gosse, tu ne sert a rien et tu mesures moins d'un metre cinquante les bras levé sur un tabouret. T'es petite. Et tu es pénible, comme tout les enfants. Juste pas grande ? Elle est encore de plus mauvaise fois que les autres gamine celle-là.
Stain porte à ses lévres la chope qu'on lui a amené. Il recent un réel besoin de boire afin de supporter cette petite peste qui, on dirait bien, a décider de rester.
Stain lui jette un coup d'oeil a la dérobé, celle-ci boit aussi un peu de biere avant de laché un jolie rot pour une jeune fille. Stain ne peu retenir un sourire. Quand a son regard il est fixé sur son tatouage. Cela met mal à l'aise Stain. Il tire un peu plus sur sa manche afin de le dissimulé. Manquerait plus que la gamine demande haut et fort : "t'es un pirate ?"
Il ne comptait pas finir sa soirée la corde au cou. Il preferait finir dans le lit de la serveuse.

- Dis Stan ! T'aurais pas connu une dame brune qui s'app'lait Sophia ?

Stain, c'est Stain, pas Stan...

Stain grommelle un petit sale morveuse. Sophia. Hum, il en avait belle et bien connut une ou deux... Mais cétait un noms plutot répandu, va falloire qu'elle soit plus précise la môme.
Il se contente de gromellait en guise de réponse en regardant néamoins la môme de plus pres.
Tandis que celle-ci fouille dans un carnet, Stain prete un peu plus attention a son physique. Brune, petite, de grand yeux bleus....
Ce bleu. Il le connaissait, il l'avait deja vue plusieurs années auparavant, dans un port. C'était ce même bleu qui avait fait se retourner le marin alors plus jeune d'une petite dizaine d'année. Et la môme avait qu'elle age ? Six ans ? Sept ?
Stain fit un rapide calcul dans sa tête et palit legerement.
La chope a mi-chemin entre ces lèvres et la table il écouta la petite lui dire :

- J'crois qu'on s'connait..

Son regard se posa dans les yeux bleus de la petite. L'image d'une femme brune plus agée lui vint à l'esprit. Les même yeux. Le même petit aire sournois. Pendant que son esprit lui criait : Non c'est impossible déconne pas !
Il sentit ses lèvres prononcé :

T'as les mêmes yeux qu'ta mère.

Il ne sut pourquoi il prononça ces mots, néamoins en les disant à voix haute il se savait tres pres de la vérité.
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Sohane


    - T'as les mêmes yeux qu'ta mère.

    La môme sent les larmes lui monter aux yeux. Son coeur fait des bonds dans sa poitrine et la gamine voit sa dernière heure arriver tellement ça lui fait un mal de chien, pire que la lame de la rousse qui perça son abdomen en décembre dernier. Personne ne lui a dit comment faire face à ce genre de situation. Tout ce qu'elle connait la petite, c'est les bagarres, les larcins, les courses pour échapper à la justice.. s'occuper dans une géole.. non personne lui a dit que ça ferait si mal de retrouver son daron.

    - Pitin d'pitin.. t'es mon... popa'.. ?

    Elle renifle un brin, Sohane se pince la cuisse pour avoir encore plus mal, puis elle redresse le menton en plissant les yeux vers lui. Elle hésite encore. Se jeter dans ses bras ? nooon ! vu la tête hyper joyeuse qu'il fait, il la repousserait et elle aurait honte.. et mal.. hors de question de passer pour une cruche..
    Se la jouer je m'en fous ? Ouaip ce serait pas mal ça, hausser les épaules et s'en aller.
    Ou se jeter à son cou..
    Ou lui serrer la main après une brève tape sur l'épaule..
    Ou bien..

    - Quand j's'rais grande.. j's'rais pirate ..

    La lèvre inférieure qui tremble un peu, elle a dit ça dans un souffle, pour rien dire de particulier.. comme ça.. c'est tout.. Malgré tout, elle s'avance vers lui, s'assied à ses côtés et le regard bleu se lève vers le visage de son géniteur, le sale enfoiré qui a tué sa mère.. les petits bras viennent enserrés la taille du marin et la joue trouve sa place contre son torse.

    - Faut que j'te tue.. po l'choix.. t'as tué m'man..

    Mais d'abord profiter.. le sentir enfin contre elle, avant de lui maraver la tête.
Stain.
L’émotion de la petite était palpable. Et cela se refléter dans son comportement. Pauvre petite chose elle ne semblait plus savoir quoi dire, ni quoi faire. Elle lui dit qu’elle voulait être pirate. Stain sourit. Décidément la piraterie ne sauter aucune génération dans cette famille. Etait-il tous maudit ? Il ne sut si cela lui fit plaisir d’apprendre qu’elle souhaite devenir pirate, pas plus qu’il ne saurait dire si il était content de la retrouver. Du moins de la trouvé.
Son cœur n’avait pas fait de bond. Il avait digérer l’information comme une autre. Il s’attendait plus ou moins à trouver quelques un de ces bâtards, mais il ne s’y était jamais préparer et ne savait que dire.
Voilà un drôle de spectacle. Un père et sa fille, l’un sans réaction, l’autre essayant de dissimulé la sienne. Il ne semblait ne plus rien avoir autour de lui. Il avait fait abstraction de l’ambiance de la taverne. Il en avait oublié la séduisante serveuse. Il se contentait de poser son regard froid sur la petite fille avant que celle-ci ne pose timidement sa tête sur son torse en l’enlaçant de ses petit bras.
A cette instant seulement une vague de chaleur jusqu’alors inconnue l’envahie et il ne put s’empêcher d’enlacer à son tour cette gamine qui détonnait dans cette taverne remplis de marins.

Des mots prononcé faiblement lui parvinrent aux oreilles.

- Faut que j'te tue.. po l'choix.. t'as tué m'man..

Décidément cette gamine était surprenante. Un sourire s’afficha sur les lèvres de la Cigogne et il attendit quelque instant avant de la détacher de lui et de plonger son regard dans les yeux bleus de la gamine.
Sa mère. Il ne l’avait pas tué. Du moins pas de ses mains, ce qui c’était passé après son départ il l’ignorait, il ne s’était jamais préoccuper de ce qu’était devenue ces conquêtes, il ne s’était jamais posé de questions sur sa descendance et n’imaginer pas qu’une femme puisse guetter l’horizon attendant son retour. L’amour. Ce sentiment il n’en voulait plus. Il n’était pas sans cœur, il s’était seulement endurci à coups de tempête et de trahison.

J’n’ai tué personne. Du moins, aucune femme.

Il n’en dit pas plus. Il n’avait rien à dire. Il ignorait l’histoire tragique de la gamine qui pourtant était liée à lui par le lien du sang. Il ignorait ce qui était arrivé à sa mère, et si il était en effet le responsable de sa fin tragique.

Voilà. La réaction de Stain fasse à sa descendance était froide et simple. Il ne lui dit rien, ne s’excusa pas. Il ne l’enlaça pas plus qu’il ne fallait. La petite fille espérait surement plus de se père inconnu, mais à vrai dire il ne savait comment réagir. Quoi faire devant une fillette dont on ignorer l’existence il n’y a pas cinq minute ? Que lui dire de plus ?
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