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[RP] A la guerre comme à la guerre....

Richard_watelse
Lorsqu'il partait se battre, Richard Watelse s'affichait toujours vainqueur. La présence de son épée sortie de son fourreau le grisait, mais c'est un homme surtout impatient qui débarquait en ce dimanche matin dans les quartiers Rennais de la princesse de Sulignan.

Il pointa la lame de son épée au sol, à la verticale. Lui, à genoux, penchait humblement la tête attendant qu'on l'invite à parler.

Il l'avait à peine aperçue en entrant dans ses appartements. Souvenir vivace de leur fuite hors de Jerusalem qui remontait maintenant à plus d'un an. Leur échappée vers le port de Césarée. Les corps de ses frères combattants tombant dans la lutte contre les soldats du fieffé Prince Jacques. Et la sérénité souveraine des deux soeurs que rien ne vient perturber. Il s'était alors juré de toujours la servir avec loyauté au péril de sa propre vie. Aussi, n'avait il pas hésité à quitter toute affaire tenante pour rejoindre Rennes par le premier bateau.

L'appel d'une princesse, l'appel du large et l'appel de la mort. Il n'avait jamais trouvé plus exaltant que le tintement des épées qui se querellent et les râles de guerriers prêts à mordre la poussière. Même les catins bordelaises n'étaient pas parvenu à lui fournir cette sorte d'extase, de tension suprême qui le faisait se sentir vivant.
Le sang aussi avait une couleur vermeille que le Watelse cherchait instinctivement à retrouver dans le vin qu'il pressait dans son exploitation.

Le sol sous ses genoux était glacé, et, les oreilles du soldat restaient aux aguets de l'approche de la princesse et de son invitation à se lever.

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Eleonor.1ere
La reine était dans ses appartements à se faire coiffer par Annael, puis un page vint annoncer la visite de son "ange gardien" Richard.

- Majesté, Richard Watelse demande audience.
- Introduisez le dans le grand salon.

La jeune femme afficha un sourire satisfait.

- Annael pressez-vous, je vous prie, l'avenir de notre statut repose sur les épaules de cet homme.

Une longue tresse fut nattée tombant le long de sa colonne vertébrale, sa tête prise dans un cercle d'or fin en guise de diadème, robe dorée estivale avec quelques voilage blanc, voilà le tableau de la souveraine à ce moment précis. D'un pas assuré, elle entra dans le grand salon. On l'annonça.

- La Reine !

Elle vit alors Richard épée pointe au sol et genoux à terre. Elle s'approcha de lui et lui fit signe de se relever, puis elle se dirigea vers un siège confortable.

- Mon fidèle sujet, ravie de vous revoir en chair et en os. Avez-vous fait bon voyage depuis Bordeaux ?

Banalités pour commencer et autoriser les langues à se délier.
Richard_watelse
Votre majesté, le soleil de Bordeaux est pareil à celui d'Antioche, mais l'odeur des marchés n'est pas saturé d'épices... Aussi, n'ai-je eu aucune peine à quitter la ville. Le voyage en mer fut à peu près aussi monotone que celui séparant Vannes de Rennes. Croiser le fer avec quelques brigands ne m'aurait pas déplu...

Richard prenait un ton assez léger, mais ce n'était que feinte : il était pressé de connaitre les desseins royaux et de se jeter dans la mêlée.

La jeune altesse n'avait guère changé depuis Jérusalem. Peut être des traits un peu plus sévères, un peu plus tristes aussi. Mais le maintien gardait toute la prestance qu'il avait en mémoire et la parole était aussi naturel que son ton d'autorité lorsqu'elle lui demanda de se relever.

Richard mesurait un bon mètre quatre vingt dix et surplombait la jeune reine comme une tourelle, des fantassins. Néanmoins, elle le regardait avec une intensité telle qu'il se sentit tout de suite inférieur, à sa place.

Il avait pour habitude de ne pas prendre de détour pour parler des choses de la guerre. En bon soldat, il prit les devant et alla droit au but:


Votre altesse, quand partons-nous et combien d'hommes avons nous à notre disposition?

Fidèle à ses habitudes, du nombre d'hommes, il déduirait le nombre de troupes, les bateaux à équiper, l'argent que cela nécessiterait. Il se voyait déjà débarquer avec vingt milles hommes tous en cuirasses argentées, luisant de gloire et auréoler de leur bon droit. Son regard étincelait déjà : la guerre serait sienne.
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Eleonor.1ere
La souveraine regardait Richard dans les yeux, Dieu qu'il était grand, mais elle ne laissa rien paraître et proposa un siège à son Connétable pour être au "même niveau" .

- Sieur Richard, entendre le nom d'Antioche ampli mon coeur d'une joie certaine, reverrons-nous un jour ses marchés ?

Léger et court instant de nostalgie, avant d'entrer dans le vif du sujet. La position directe de son homme de confiance lui fit faire une grimace mi contrariée, mi satisfaite, n'est pas reine qui veut, se laisser ainsi dirigée avait le don de l’agacer mais en même temps de la soulager, elle n'était plus seule.

- En toute honnêteté Sieur Richard, nous ne disposons que d'une centaine d'hommes en propres, une dizaine composent notre garde rapprochée le reste est à Constantinople auprès de l'ancien Chambellan de feue la Reine.

Instant de silence, au moment d'évoquer Charlotte.

- Nous disposons d'environ cent mille écus, d'une flotte réduite à trois navires. Nous aimerions posséder plus, mais ce rat de Jacques possède la terre qui nourrit nos sujets et emplie nos coffres. Que proposez-vous ?
Richard_watelse
La rigueur et la réactivité de Richard Watelse était connu de ses compères soldats. Il aimait les structures solides, les plans sans failles, les discussions constructives. Aussi, cette qualité devenait elle un léger défaut lorsqu'il s'adressait aux femmes en général, et à une reine en particulier. Beaucoup d'hommes prudents et légèrement lêches bottes auraient joué de révérences et flatteries subtiles. Mais avec Richard Watelse, la subtilité était rangée dans son fourreau au même titre que son épée.
Il n'était pas mauvais homme, juste un peu rugueux. Courtois sans fioriture, il amenait clairement et simplement ses idées.

Peu lui importait qu'il soit dans un château doré ou sous une tente en pleine débâcle militaire. Il se sentait à l'aise partout car il prenait en compte plus la personne en face que son environnement. Aussi voyait il en sa Reine, une femme à aider, et par-delà elle, tout un peuple aimant en péril sur cette île lointaine.

Son dos se fit un peu raide sur le siège sur lequel il prenait alors qu'il exposa en courtes phrases les différentes manières d'appréhender cette conquête :

Votre Altesse, trois options s'ouvrent à nous : monter une armée avec votre seule fortune, mais malgré son importance, nous serions déterminés à gagner la guerre en un temps bref et notre stratégie ne devrait souffrir d'aucun aléa. C'est prendre trop de risque selon moi. Néanmoins, toutes les décisions sont vôtres et rien n'empêchera jamais votre volonté.

Le Watelse prit une sensible inspiration, lui permettant brièvement de dérouler mentalement la structure de son exposé :

La seconde option : gréver votre fortune par l'engagement de mercenaires. Ils peuvent devenir un atout déterminant mais ne doivent jamais être le socle de votre armée : Les mercenaires sont ce qu'ils sont, des êtres peu loyaux retournant leurs vers le plus offrant. Imaginez votre frère avancer une somme plus conséquente, et vous verrez votre armée désertée... Ne pensez pas que j'aie une dent contre les mercenaire, je fus juste l'un d'entre eux et connais leur opportunisme.

Le grand brun de trente quatre ans osa un sourire, mais se reprit vite et continua :


La troisième option est plus viable, faite d'alliances avec vos pairs et dignes familles de France et plus encore. Il faut alors voir à leur montrer l'affaire à leur avantage. Qu'avez vous à leur offrir? Or? Mariage? Avantages commerciaux? Si vous avez de fins stratèges et d'habiles ambassadeurs dans vos connaissances et sujets, leurs présences seraient des plus positives pour votre projet. Par ailleurs, il s'agirait de miser sur des alliés ayant une flotte déjà conséquente, car nous ne pouvons entreprendre la construction de navires sans des frais énormes et une prise de retard irrattrapable.

Le Connétable conclut :

Dans tous les cas, il faudra agir rapidement et ne pas laisser trop cet ignoble renforcer sa défense et s'habituer à son confort chypriote.... La décision vous en revient, Votre Altesse. Énoncez, et j'appliquerai vos mesures immédiatement.
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Natale
Ce n'est qu'alors, après avoir franchies de nombreuses lieues que ladite lettre arriva dans les mains de La Grâcieuse Sœurette.

Citation:
Votre Altesse,

L'annonce du trépas de feu la Reine Charlotte a laissé notre cœur empli d'une profonde tristesse, ainsi que dans le petit peuple.
Je partage toute votre peine et vous fait part de mes plus sincères condoléances à vous ainsi qu'à votre bien aimé frère.

Sachant Vos Altesses de part trop occupées par l'organisation des funérailles, la prise du deuil royal ainsi que quelques menues affaires d'héritages, j'ai pris sur moi la liberté en tant que vassal et proche parent de rapatrier le corps de notre suzeraine sur sa terre natale afin qu'elle y soit dignement enterrée.

Vous êtes cordialement invitée à l'assemblée des États qui se réunira à Limasol et déterminera qui parmi les deux héritiers ceindra la Couronne chypriote et aura ainsi toutes les latitudes pour gouverner nos peuples.
C'est la raison pour laquelle j'ai fait mettre en sécurité les joyaux de la Couronne arrivés avec Charlotte.

S'il est un sujet en lequel je puisse vous être utile...

Pax et Boulasse vobiscum



La correspondance ne divergeait point trop de celle envoyé à Jaccot. "El Gobernador" savait qu'il dansait sur le fil d'une lame de rasoir. Remarquez il aurait pu finir sa missive par un "Joyeux Noël et Bonne année, ou Tous mes vœux de bonheur", la chose aurait été la même.
On apprend pas à un singe à faire la grimace et le noble vénitien savait qu'en matière d'ambition les deux loups étaient du genre à avoir les dents qui raclent le parquet, forcément ça ferait des étincelles.
Et, en matière de feux d'artifices il comptait bien être aux première loges.

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blaz fr en attente quelques soucis d'informatique, ne sollicitez pas trop mon perso, rp a minima pour le moment.
Richard_watelse
Richard avait parcouru la lettre à haute voix. Certainement par lassitude et fatigue, la reine la lui avait tendue sans même y jeter un coup d'oeil. Un seul regard lui indiquant qu'elle souhaitait qu'il la lui lise, exercice qui ne plaisait guère au guerrier : les lettres qui s’entre-chevauchaient, les intonations qui les liaient entre elles, le rythme qu'il fallait respecter à la virgule près... Soupire : Richard n'était pas un littéraire, et son instruction s'était arrêtée très tôt dans sa jeunesse. Aussi, prit il son temps pour ne pas heurter les syllabes.

L'auteur, malgré des paroles courtises, usait d'une tournure qui reflétait selon Richard une pointe de perfidie, aussi finit-il par dire à la silencieuse reine :


Votre Altesse, je ne me fierais pas à lui et je ne jurerai pas de votre sécurité sur l'île avec un tel individu. Il n'a pas une réputation de sujet loyal...

Toujours un silence. Marque d'indécision? D'une faiblesse maladive? D'une fatigue extrême? Richard ne pouvait pourtant pas quitter la salle sans qu'une décision ne soit prise pour répondre à cette missive :


Reste le fait que votre présence est indispensable pour cette assemblée des États qui se réunira à Limasol. Peut être pourriez vous y envoyer un haut membre de la diplomatie pour vous y représenter...? Auriez vous un nom à m'indiquer que je puisse la faire mander?

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