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[RP] Un passage mouvementé...

Sorianne
Pas mécontente de quitter Bergerac... Cette manière qu'ils avaient eu de la prendre pour une idiote lui avait plus moyennement... Si on ne pouvait plus rien dire sans se faire tirer dessus à boulet rouge, il était grand temps de quitter ce Comté. La jeune femme avait un caractère de cochon quand elle le voulait, et là... Bah ça avait été le cas. Boudeuse, têtue, sacrée route... Bah pas sa faute aussi... Elle ne demandait rien, proposait des choses et tout ce qu'elle récoltait c'était moqueries et mesquineries...

So était enfin calmée (du moins en apparence) en arrivant à Périgueux. Elle avait finit par retrouver le sourire et... Zhara n'était pas partie... Elle lui avait pourtant laissé un mot! Ils allaient devoir l'attendre donc... Une chambre à l'auberge pour passer la nuit. So suivit les indications de Col, prit ses monstres et alla commander à l'aubergiste le temps que le jeune homme conduisait les chevaux à l'écurie. Coquette petite auberge, elle avait évité celle du pseudo-Comte. Une toute simple et où il faisait bon vivre ferait parfaitement l'affaire. Et ce n'était que pour deux nuits.

Souriante et enjouée, So poussa la porte et pénétra dans une jolie pièce, chaleureuse, et tomba nez à nez avec ce qui devait être l'aubergiste. Amusant comme il contrastait avec le reste de sa demeure. Levant le nez, intimidée, elle le regarda un instant avant de se souvenir de pourquoi elle était là...


Bon... Bonjour... Soir, oui bonsoir, euh... Vous auriez une ou deux chambre s'il vous plait?

Natte échevelée, habit de voyage et sacoches bien remplies, il ne pouvait que voir qu'ils avaient fait bonne route.

C'est un écu la chambre, à payer de suite.

La jeune femme retrouva le sourire, parfait, elle allait donner les écus demandés, et monter dans la chambre immédiatement, elle mourrait d'envie de se poser, la selle du cheval n'étant pas des plus confortable. Elle chercha sa bourse eu fin fond de sa besace... Et l'ouvrit... Sur rien...

Oh...

Fronçant les sourcils, elle plongea les doigts dedans et... Ils dépassèrent du cuir... Un trou! Elle était persuadée d'avoir encore de l'argent mais la bourse s'était trouée! Elle avait dû tout perdre. Faisant un immense sourire à l'aubergiste peu avenant, elle plongea directement dans la besace à la recherche des pièces égarées.

Attendez un instant, elles doivent être ici.

Elle essayait surtout de gagner un peu de temps, histoire que Col arrive... Mais l'aubergiste ne dû pas l'entendre de cette oreille et du coin de l'oeil So le vit se diriger vers la porte. Non non non, pas question d'être honteusement jetés dehors pour une minable piecette manquante! So redoubla d'effort, elle allait trouver ces pièces fuyardes!

Gaaaaaaaaaaaaaardes!

Levage de tête brusque en entendant la voix, yeux grands ouverts de surprise

Quoi?! Gardes?! Mais non attendez enfin!!

Elle se tut quand le bonhomme vint presque coller son nez contre le sien, louchant pour ne pas le perdre de vue, elle avait perdu sa langue.

Quand on n'paye pas à Périgueux, on passe la nuit en geôles.

Sorianne se recula, muette mais interloquée, en geôles!

Mais... Mais non enfin! J'ai de quoi vous payer! Et les enfants! Ils ne vont pas aller en geôles eux! Et mon ami est aux écuries! Il va arriver!

Elle n'avait pas finit sa phrase que les gardes étaient entrés... *gloups* Alors là... C'était bien la première fois qu'on lui faisait le coup là... Quand l'aubergiste la pointa du doigt, elle sentit le caractère de cochon revenir au trot. Se plantant les poings sur les hanches, elle regarda le bonhomme avec colère.

Et on ne vous a jamais apprit à ne pas montrer une personne du doigt?! Et si vous attendiez un peu avant de crier au scandale vous auriez votre argent! Et si vous me laissiez chercher je suis sûre que vous l'auriez aussi! Et si.... Si.....

La jeune femme ne vit les gardes auprès d'elle qu'au dernier moment... Bah oui elle était concentrée sur l'aubergiste elle... *Col c'est vraiment le moment d'arriver...* Par Aristote qu'ils étaient grands! Elle levait la tête pour essayer de voir leurs visages sous les casques. Les épées qu'ils portaient n'étaient pas très amicales et le :"Suivez nous sans histoires" du garde à sa droite ne souffrait aucune réponse. Bon, elle allait les suivre... Sans histoires... Pas envie d'se taper un coup d'épée mal placé... Ou de se faire assommer et transporter comme un sac de pommes de terres... Par contre elle se tourna vers ses monstres.

Vous restez ici et vous attendez Col, ET! Vous ne faites rien d'autre!!

Elle eut à peine le temps de finir ce qu'elle avait à dire que les deux butors la sortait déjà en la tenant aux coudes... Bon sang on la lui referait celle là...


déplacé sur demande de l'auteur
Vouivoui

_________________
Colhomban
Un doux sifflement sortait de la bouche du brun qui menait les montures à l'écurie de l'auberge. Il les démonta, frotta les selles recouvertes de poussière et se garda tout de même de tourner le dos à la pouliche de Sorianne qui avait tendance à mordre les postèrieurs. Tel bête, tel maître ! Un sourire fendit son visage halé par le soleil de ce début d'été, et Col se décida à nourrir les chevaux, toujours la même rengaine en tête. C'est qu'il était joyeux ! Effectivement, sa douce lui avait enfin promis de prendre une seule et unique chambre ce soir, tandis que les monstres, euh les enfants de la belle, auraient leur propre lieu de couchage. Une belle soirée s'annonçait ce qui avait ragaillardi notre homme !

Une fois les corvées effectuées, il attrappa de son bras valide ses fontes et les jetta sur ses épaules. Un bon repas, un bon bain, et une bonne nuit... Voilà ce à quoi Colhomban aspirait ! Le pas se fit plus rapide quand il regagna l'auberge.D'un coup d'oeil il embrassa la pièce, surpris de ne pas y voir Sorianne. Peut-être avait-elle préféré faire une toilette sommaire avant de prendre le souper ? Le brun alla se pencher sur le comptoir de l'auberge et héla l'aubergiste.

Hey vous ! Un homme à la mine patibulaire s'approcha.

Sauriez-vous où ma compagne est ? Quelle chambre a-t-elle prise ? Le sourire mesquin de son vis à vis ne lui dit rien qui vaille et il recula d'un pas, cherchant des yeux les enfants. Elle est montée à l'étage ?

Pour sûr qu'elle a trouvé un couchage la brunette ! J'sais pas si ça s'ra à son goût ce soir, mais en tout cas elle n'aura rien à payer de la soirée. Il éclata d'un rire gras qui eut le don de faire monter d'un cran l'angoisse croissante de Col. L'homme s'essuya les yeux, reprit contenance après "sa bonne blague" et se fendit d'une réponse bien plaisante. Bah elle est en prison la p'tite! Pardi on me la fait pas à moi! Perdre ses écus d'un coup, et puis m'crier qu'elle paiera plus tard. Déjà vu ça des centaines d'fois !

L'aubergiste reconsidéra tout d'un coup Col d'un oeil nouveau.

Ha mais vous ! Z'aviez p't'être de quoi payer en fait... Z'êtes le fameux Col ? Elle criait votr' nom comme une demeurée! Il gloussa à nouveau, et son rire fourbe termina dans le poing que Col venait de lui écraser sur le visage. Le brun sortit en trombe de l'auberge et appela à grand renfort de cris les enfants qui revinrent à lui la mine sombre et les vêtements plein de boue.

On peut même pô jouer d'abord...
Tiveg, j'ai besoin de savoir où est ta maman ?
J'sais pô si j'dois te le dire à toi...
Tiveg... Le regard se fit menaçant.
En prison... Le petit prit un air boudeur. Tu l'as laissé sans argent... Elle a dit de t'attendre, alors on l'a pas suivi...

Col se mordit la main pour ne pas proférer quelques grossièretés bien placées destinées à l'aubergiste, et attrapa les enfants par la main.

En route, on va chercher votre mère !
Sorianne
Pfff qu'ils étaient délicats! Et quelle honte! Être jetée de l'auberge aurait été moins... Moins pire que de se retrouver entraînée par deux soldats... Pour la prison de Périgueux! La prison!! La So jetait fréquemment des coups d'oeil derrière elle, oh Col allait bien apparaitre au détour d'une rue et la sortir de ce mauvais pas! Mais nan... Puis c'est qu'ils marchaient vite ces idiots... Elle était toute essoufflée à essayer de garder leur allure...

Vous... Vous êtes sûrs ... que vous voulez ... m'emmener en prison? ... Non mais sinon ... Je peux reprendre ... La route hein ...

L'un d'eux ricana, trouvant sans doutes drôle ce qu'elle avait dit. So tourna les yeux vers lui avec des envies de meurtre. Bon, elle n'arrivait plus à suivre leur allure, c'est qu'elle avait de petites pattes par rapport à eux... Du coup elle ralentit son allure à elle, essayant de gagner un peu de temps, mais c'était sans compter la volonté de ces deux hommes...

Vous voulez ... pas ... marcher moins... vite?

Pas de réponse... Pas de ralentissement perceptible dans l'allure... Sorianne se pencha donc vers l'arrière, tentant vainement de freiner des deux.

J'veux pas y aller! Laissez ... moi partiiiiiiir!

Mais c'était pas juste!!! Dire qu'elle s'était décidée! Ils allaient avoir une nuit seuls tous les deux!! Nan nan nan!! La jeune femme se mit à tirer vers l'arrière voulant freiner les deux bonshommes, il n'était pas dit qu'elle passerait sa nuit en geôles!! Enfin cela dura un petit instant cette pseudo bataille, parce qu'elle se sentit vite propulsée et atterrir violemment sur une épaule solide et métallique. Le souffle coupée, la So essayait de le récupérer avant de recommencer à se débattre. Qu'est-ce qu'ils avaient ces hommes avec leurs manies de la porter comme un sac à patates!? Prenant appui sur l'épaule, elle jeta un coup d'œil derrière, avec l'intention de crier au scandale, mais la vue de la prison lui coupa le sifflet. Une moue boudeuse et colérique fit son apparition sur le visage de la jeune femme. Oh non elle n'irait pas! Et elle recommença à se débattre...

Lâchez moi!! Je veux que vous me laissiez!! Laissez moi! Lâchez moi idiot!! Reposez moi!!! COOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOL!!! (têtre il allait l'entendre...) Laissez moi descendre espèce d'imbécile!! COOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOL!!!

Les coups pleuvaient, mais avec l'armure, ça sonnait plus qu'autre chose... une vraie cloche! *bong bong bong bong* Et elle continuait, pas grave si c'était plus elle qui se faisait mal, un coup bien placé et ça lui irait. So se stoppa net quand elle sentit le garde qui la portait s'arrêter. Se redressant, elle essaya de repousser la natte qui lui tombait devant le visage, et lui cachait la vue... Mais les plaisanteries grivoises qu'elle entendit la firent lever les yeux au ciel. Elle comprenait même pas la moitié de ce qu'ils disaient... Peuvent pas parler de chose que tout le monde connait nan? Un réajustage de la part du soldat et So a de nouveau le souffle coupé, quand elle dit sac de patate! Mais les voilà qui s'avancent... Tout s'assombrit... Où vas-tu lumière du jour?! So regardait face à elle l'entrée et les rues qui s'éloignaient pendant qu'ils s'enfonçaient dans la froideur et l'obscurité de la prison.

Mais j'vous assure que j'ai de quoi le payer cet aubergiste... Il ne m'a même pas laissé chercher dans ma besace...

Pas d'voleurs ni d'vagabonds à Périgueux.

Et j'veux pas aller en prison et j'ai une tête de vagabond? Ou de voleuse?

Bon, pas de réponses, mais les bruits qu'elle entendait la firent déglutir... Les portes closes et identiques défilaient dans le long couloir où ils se trouvaient... Bon sang mais ils l'emmenaient en enfer ou quoi?!

Aaaah!

So porta une main à son séant malmené. Le garde qui la portait venait de la poser au sol sans ménagement et la voilà qui se retrouvait assise à même la terre alors que les deux idiots sortaient de la pièce.

Attendez!!!!

Elle se leva et se précipita en direction des hommes, avant de s'écraser contre la porte qu'ils venaient de lui claquer au nez. Aïe... Aussitôt remise de ses émotions, elle frappa dans la porte de bois. Elle était trop petite pour regarder dans la petite lucarne coupée de barreaux, mais elle entendait, et ils ne revenaient pas... Les pas s'éloignaient...

Mais... J'ai les sous...

Résignée, la jeune femme se retourna... Un petit œil de bœuf en hauteur, hors de portée, et barré laissait entrer la lumière déclinante du jour... So en profita pour observer la minipièce où elle se trouvait... Première fois de sa vie qu'elle se retrouvait en prison et tout ça pour une misérable pièce!! Bah... C'était pas très réjouissant... Ça ne sentait pas la rose... C'était infecte... Une grimace dégoutée... Mais qu'est-ce qu'elle faisait là? S'appuyant dos à la porte, elle se laissa descendre, posant le menton sur les genoux... Plus qu'à attendre qu'on vienne la libérer... Pour sûr qu'elle ne sera pas de joyeuse humeur en sortant de là...
_________________
Colhomban
Tiveg, sors les doigts de ton nez.
Lysi tire sur ta jupe.
Non Tiveg pas par là, redonne moi la main…
Tiveg…
TIVEG !


Le cri avait échappé au brun plus très patient qui se faisait tirailler d’un côté et de l’autre par deux enfants turbulents au possible. Prise d’une envie soudaine de fesser le premier postérieur venu il ne remémora sa propre enfance pour garder patience et ne point craquer. Encore quelques minutes… Ils y étaient presque… Tandis que Tiveg revenait dans le rang la mine sombre, Colhomban entreprit de resserrer le bandage qui ceignait son bras gauche, dissimulant les blessures noirâtres des yeux inquisiteurs. Les rues pavées, petit luxe de la capitale, étaient presque désertes en cette heure. Il faut dire qu’à midi passée beaucoup de travailleurs peuplaient les auberges et autres tripots pour faire pitance avant la reprise. Une fois son ouvrage terminé il scruta les alentours, cherchant la prison.

Col…
Hum… ? Il garda le nez sur la route, déjà tout à ce qu’il allait dire aux maréchaux, ne prêtant pas plus attention que ça à une Lysi boudeuse.
Col… Je crois que j’ai perdu ma robe…

Silence.

Quoi ?!

L’homme détourna les yeux vers la gamine maintenant en chausses légères et en bras de chemise. Les cheveux en bataille elle minauda au possible pour apaiser son interlocuteur. Elle prenait bonne leçon chez sa mère ! Mais comment diable avait-elle pu se retrouver dans cette tenue ? Comme si Colhomban avait pensé à voix haute, la gamine répondit d’une petite voix mal assurée, se permettant des excuses infaillibles.

D’abord elle était trop grande ma robe ! J’ai essayé de l’arranger parce que je marchais dessus, puis tu m’as dit de tirer sur la jupe. Alors j’ai tout lâché… Comme on avançait vite et que tu t’arrêtais pô j’ai rien dit… Mais maintenant j’ai froid… Puis je veux maman… Puis j’en ai marre… Puis j’ai faim…

Lysi commença à sangloter devant un Colhomban figé dans la parfaite imitation d’une carpe hors de l’eau : bouche ouverte et yeux ronds comme deux billes de verre. Sa stupeur dissipée il attrapa la petite par les épaules et s’accroupit en face d’elle. D’un geste protecteur il l’enveloppa dans son propre gilet de laine qu’il venait d’ôter et lui tapota affectueusement la tête.

Allons viens, nous allons retourner la ramasser… Après tout Sorianne n’était plus à quelques minutes prés. Il soupira, reprit la main de Lysi dans la sienne et revint sur ses pas cherchant des yeux un bout d’étoffe rose.
Sorianne
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!!!!!!!

Un cri strident parcouru les murs de la prison, presque bon si quiconque avait eu un mort à réveiller.

Vas-t-en!!! Vas-t-en!!!

So s'était remise debout, sur la pointe des pieds à défaut d'autre chose pour se surélever afin d'échapper, enfin si on peut dire, à ce monstre qui l'avait réveillé.

Elle s'était assoupie, contre toute attente... Sûrement à cause du voyage ça... Elle avait arrêté d'entendre les cris, les bruits de chaînes et autres joyeusetés et avait plongé dans le sommeil du juste. Jusqu'à ce qu'elle sente qu'on lui chatouillait le nez.


Hmmm...

So passa doucement une main sur le bout de son nez pour enlever ce qui la chatouillait. Sans succés, puisque cela recommençait encore et encore. jusqu'à ce qu'elle finisse par ouvrir les yeux, tombant nez à nez avec un nez pointu, moustachu et deux petites billes noires qui la fixaient. S'en suivit le magnifique hurlement qui aura sûrement réveillé toute la bâtisse. Un court instant elle se demanda où elle était mais elle se rappela vite, et se redressa rapidement en envoyant valser le rat. Pas peureuse en les voyant d'habitude, mais là nan, c'était trop, elle n'avait rien à faire là, elle n'était pas une hors la loi, la seule chose qu'elle avait fait c'était d'avoir troué sa bourse et d'avoir perdu ses pièces!

La jeune femme finit par se retourner et commença à taper à la lourde porte de bois, taper taper et retaper.


Libérez moi!!! J'ai rien fait!!! Faites moi sortiiiir!!!! J'veux pas mouriiiiir!!!!

La feeeerme la greluche!!

Stop aux coups et aux cris. Qui avait eu l'audace de lui dire ça?! So tendit l'oreille.

On veut pioncer! La feeeeeerme!

Rejetant sa mèche de cheveux derrière son oreille, la jeune femme se tint bien droite et regarda la porte. La voix venait de la cellule d'à côté. Une moue boudeuse et les bras croisés, So en avait oublié le rat.

J'vous parle pas d'abord, j'appelle les gardes... Je veux sortir, je n'ai rien à faire là.

Bah arrête d'hurler, viendront pas.

La grimace de la jeune femme fut tréééééés charmante. Gniagniagnia, de quoi que j'me mèle.


AAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!!

Bon sang v'là que le rat était passé sous ses jupes et qu'elle l'avait senti sur sa cheville. Soulevant ses jupons, elle chercha à lui filer un bon coup de pied, sans succés, bon sang qu'elle était nulle!! Ou non!! C'était le rat!! Maudite bête!!! So commençait sérieusement à chigner.

Maaaais.... Cooooooooooooooooooooooooooooooolllleuuuu....

Oh!! Le voilà!! Le rat, pas Col, Sorianne attrapa la besace qu'ils lui avaient laissé et la balança sans ménagement dans le coin où la bête se trouvait. Un tintement sonna dans la cellule qui commençait à devenir sombre... Blasée, So s'approcha et se baissa pour ramasser... des pièces... Alors là elle commençait sérieusement à bouillir de l'intérieur... Elle était donc bien là pour... RIEN!!

COUIIIIIII. (ou le cri du rat fâché)

HIIIII!!! So se releva rapidement en un bond et refila à la porte, si elle tenait un garde elle lui ferait manger les pièces. Et les coups et les cris recommençèrent, elle ne resterait pas là une seconde de plus... Deux... Trois.... Cinquante....
_________________
Colhomban
Ecoute Lysi, je serai tout à fait ravi que tu récupères ta robe. Mais franchement on ne la trouve pas, et je pense bien que cela fait la troisième fois que nous passons devant cette charette... Mais Lysi ne pleure pas voyons ! Mais oui je t'aime beaucoup... Mais bien sûr que si je voudrai qu'on retrouve ton habit ! Mais enfin...

Colhomban attrapa la main de la fillette et se mit à genoux devant elle. Il tendit les bras vers la gamine en pleurs et la laissa se blottir contre lui, tête contre épaule. Le brun souleva le tout avec une grimace, courbatures du voyage obligent, et continua sa marche dans les rues de la capitale, Tiveg sur ses talons.

C'est nul les filles. Ca fait que pleurer d'abord.

Ce dernier, petit boudeur de première, marchait les bras croisés, la mine sombre. Sa "fille" de soeur avait tout râté en perdant sa robe vu qu'à la base ils voulaient semer Colhomban. Forcément à force d'arracher des bouts d'étoffe à la tenue de Lysi pour marquer leur chemin, elle avait été obligée de la tenir d'une main, les coutures cédant une à une. Et quand ils avaient accéléré elle n'avait rien trouvé de mieux que de lâcher le tout pour ne pas se faire distancer. Pffff... Puis elle avait le grand numéro de la fille triste, ce qui avait contraint Tiveg à pleurer aussi, chose qu'il avait démenti en prétextant avoir une poussière dans l'oeil.

Alors que la petite pesait sur son bras endolori Colhomban remarqua une enseigne connue : une grille miniature et l'insigne des maréchaux. Ils y étaient enfin ! Tout à ce qu'il allait dire, sachant pertinamment que les grossièretés auxquelles il pensait serait un frein pour récupérer Sorianne, il n'apperçut pas Tiveg filer entre deux bureaux vers un escalier qui semblait descendre dans les méandres de la terre.

Y'a-t-il quelqu'un ? Ho ho ? Je souhaiterai parler à quelqu'un !

N'y tenant plus, la bouche crispée par tant d'efforts déployés pour faire bonne figure il tapa du plat de la main sur le petit comptoir qui lui faisait face, poussant des "ho ho" de plus en plus fort. Au bout de quelques minutes qui lui semblèrent une éternité un sergent daigna le recevoir.

Oula doucement mon bon sieur, vous allez vous fouler le poignet à cogner de la sorte ! Vous venez chercher un objet perdu ? Faire une déclaration ? Vous engager peut-être ? Ou peut-être vous livrer à nous !?

Fort de ses petites blagues qui circulaient de sergent en sergent dans les bureaux de l'administration périgourdines, Colhomban accentua son rictus et se fit violence. Avant qu'il ne puisse sortir un mot expliquant sa venue, le sergent lui coupa la chique et reprit, content d'avoir un auditoire.

Bon je vous préviens, il est presque l'heure de plier boutique et de retrouver ma femme et mes mômes, même si j'en ai pas forcément très envie hein... Donc pour tout ce qui est déclaration et autre paperasse faudra revenir demain lors des heures ouvrables... Vers 10 heures quoi...

Là le brun ne put que se féliciter d'avoir Lysi dans ses bras à moitié endormie, car il aurait depuis longtemps entamé le faciès du cher sergent qui prenait la pause devant lui.

Non. Je viens chercher ma compagne qui a été arrêtée par erreur. Sorianne. Je viens la chercher, et non m'assurer qu'elle aille bien. Vous saisissez la nuance ? Il leva un sourcil interrogateur, la mine peu avenante.
Sorianne
*Plic* ... *Plic* ... *Ploc* ... *Plic*... *Plic* ... *Plic* ... *Ploc* ... *Plic*

Bon sang elle allait devenir folle... Ce bruit de gouttes touchant la petite flaque au coin de la cellule était... Insupportable! Puis pourquoi faisait si humide ici?! Hein?! Il faisait une chaleur terrible dehors, alors pourquoi est-ce qu'il faisait si froid et mouillé dans cette geôle!? C'était vraiment... Mais vraiment!! Elle avait arrêté de cogner dans la porte, fatiguée de le faire pour rien. Bah oui, personne ne répondait. Il n'y avait pas un gardien dans les couloirs... *Plic* ... *Plic* Puis c'est surtout qu'elle n'avait plus de voix. A force de s'échiner à appeler pouf! Partie la voix... Le rat? Lui et So avaient décidé de se guetter du coin de l'oeil, l'un n'approchant pas l'autre, et ils se guettaient du coin de l'oeil. Du moins lui devait guetter, parce qu'elle commençait à ne plus voir grands choses. *Plic* ... *Ploc* ...

M'maaan?

Ayé, voilà qu'elle avait des hallucinations, elle entendait la voix de son fils... Elle aurait donné cher pour sortir de là dedans... Encore plus échevélée qu'elle l'était en arrivant, elle se tenait recroquevillée dans un coin, le menton posé sur les genoux. Manquait plus que la voix de Lysi et celle de Col et ce serait complet. Gros soupir... Dire que la soirée aurait dû être délicieuse... Nouveau soupir...

M'man!

Encore... Encore? La voix s'élognait! Il devait être vraiment là! So se dressa en catastrophe et alla à la porte, frappant plus ou moins fort, mais sans trop de voix, pouvait pas faire autrement!

Veg!

So tendit l'oreille, essayant de voir s'il l'avait entendu ou non. Pitié oui pitié oui pitié oui... OUI!! Les petits pas revenait dans sa direction.

Je suis là! Mais comment tu es arrivé là? Tu es tout seul?

Nan, y a l'sieur Col à l'entrée, il est pas v'nu. Il est avec Lysi, elle a perdu sa robe quand on voulait s'échapper.

Perdre sa robe? So en resta sans voix. Comment pouvait-on perdre sa robe? perplexe, elle faillit le lui demander, mais bon, perte de temps et elle ne révait que d'une chose, sortir de là. La jeune femme se mis à genoux contre la porte, histoire d'être à hauteur de TiVeg.

Tu veux me faire plaisir? Et arrêter de jouer à ça avec Col? On en reparlera d'accord? Et avec lui. En attendant, tu peux aller le chercher s'il te plait? Que vous me sortiez de là rapidement...

Mouais...

Boudeur, le jeune garçon rebroussa chemin et retourna auprés de Col. Au début il ne dit rien, restant muet. Mais il finit par se dire que sa mère allait trouver le temps long.

Y a m'man elle est là en bas, elle attend, mais elle parle tout bizarre... Pis y a des bonhommes bizarres dans les couloirs, et y a des bruits bizarres aussi. Pis ch'suis sûr qu't'as peur d'descendre, moa j'y suis allé.
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Colhomban
Un museau apparu de derrière un bureau suivit d’une petite voix que trop connue.

Y a m'man elle est là en bas, elle attend, mais elle parle tout bizarre... Pis y a des bonhommes bizarres dans les couloirs, et y a des bruits bizarres aussi. Pis ch'suis sûr qu't'as peur d'descendre, moa j'y suis allé.

Col sursauta, une main sur le cœur, dardant sur le petit deux billes rondes effarées, il manqua de faire chuter Lysi sur le comptoir, et la rétablit bien vite dans ses bras avant qu’elle ne se réveille. Par Aristote, ce môme était donc partout, fourrageant dans tous les recoins du Royaume et conçu pour lui coller sans arrêt des frousses inavouables ! Le brun soupira et se baissa vers Tiveg, il tendit l’oreille et écouta avec attention la fin de sa tirade.

Sorianne était donc en cellule comme une maraude ! Son sang ne fit qu’un tour et il coupa net le sergent dans son élan, ce dernier en plein soliloque leva un sourcil étonné quand son vis-à-vis prit la parole. Ha ça il ne devait pas y avoir grand monde pour couper ses monologues s’il enfermait au fond de ses geôles les plus honnêtes des gens. Pas un bruit ne parvenait du sous-sol, et ainsi rien ne venait troubler la « quiétude » des lieux. Colhomban sentit son cœur se serrer et se promit de revenir lui botter le train s’il était arrivé quoique ce soit à sa mie de pain, les coups perdus étaient si vite arrivés… Des accidents de terrain, au cœur de l’action…

Je souhaiterai récupérer ma compagne messire, apparemment elle croupit dans un de vos cachots humides. Il y a eu un malentendu, et je souhaite porter plainte contre le tavernier pour diffamation. Faire passer ma compagne pour une voleuse ! Non mais…

Tût tût tût mon bon messire, un index se leva en signe de désapprobation. Votre compagne a insulté mes gardes et s’est montrée très vive. Un délit de fuite n’est pas loin de lui tomber dessus… Son sourire s’étira quand Col vira au pourpre au bord de l’apoplexie. Aussi il faudra payer de quelques écus sa sortie dans l’attente d’un procès en bon et dû forme. Voyons 64 écus ce n’est rien… Que dis-je ?! 72 écus puisqu’elle a pris un repas…

72 ! Une honte ! Si vous croyez que je vais me laisser faire ! Dans ses bras Lysi remua réveillée par les cris. Je vais mander le prévôt des maréchaux lui-même pour vous faire rétrograder vu votre incompétence, et soyez assuré que le procureur aura vent de l’affaire ! Le sergent se décomposa petit à petit, livide il venait de tomber de son pied d’estal. Si vous ne voulez pas qu’on en vienne à des procédures longues et coûteuses je vous serai grès de laisser ma femme sortir et surtout d’oublier cette affaire !

Voilà que Sorianne était passée du statut de compagne à celui de femme. Tiveg n’ayant rien loupé de l’échange pinça les lèvres à ses mots et croisa les bras, bien content tout de même que sa mère soit sur le point de sortir, en bas ça sentait mauvais, il faisait froid et on vous pinçait les fesses en passant dans les couloirs !

Je… Hum… Non il serait inutile de coûter de l’argent à l’administration de notre bon comté alors que nous pouvons nous arranger en dessous de tab… Je veux dire nous arranger entre nous, entre hommes civilisés. Le sourire se figea en un rictus niais. Je… Euh… Je vais chercher votre compagne mon bon messire. J’y vais tout de suite…

La dernière phrase mourut dans les escaliers du sous-sol rythmée par les pas saccadés du sergent, lequel se mit à courir une fois hors de vue.
Sorianne
Bon, un bon point! Tiveg était là, donc Col et Lysi pas loin. Elle serait bientôt dehors! Du coup So avait reprit du poil de la bête et avait recommencé à faire les cent pas dans la cellule. Le rat avait disparu, faudra qu’elle vérifie qu’il n’était pas planqué dans sa besace. Sinon elle le ferait avaler au premier garde venu. Oh les gentils hommes avaient pensé à lui faire parvenir une gamelle pour son repas. Même le rat n’avait pas voulu goûter au pain… Ça voulait tout dire. Quant à la soupe… N’en parlons même pas! Rhaaa l’homme dans la cellule à côté était répugnant, elle ne voulait même pas savoir ce qu’étaient que ces bruis qu’elle entendait.

Maudits gardes, maudit aubergiste. Si elle le croisait il l'entendrait. En attendant... Hmm? Des bruits de pas dans le couloir. Boarf, sans doutes un pauvre bougre qu'on amenait lui aussi pour la nuit dans cette merveilleuse prison... Un bruit de clé? Quand So réalisa qu'il s'agissait de sa propre serrure, elle se leva rapidement, prête à balancer sa besace à la tête du garde qui arrivait. Ce qu'elle fit d'ailleurs à peine eut-il ouvert la porte. Mal visé!! Et l'homme eut juste le réflexe de s'écarter. Ca devait pas être la première fois qu'on lui balançait des choses à la tête...


Depuis le temps que j'vous appelle!! S'rait temps d'arriver!!! Laissez moi sortir! J'ai rien fait!

Poings sur les hanches, complètement échevelée elle avait (pas) fière allure, mais quand elle vit l'expression peu avenante du garde, elle commença à regretter son geste. Perdant un peu de son aplomb, elle loucha vers l'ouverture de la porte, la besace dans le couloir étant allé percuter le mur en face.

Euh... Vous savez... La besace c'était que... Hum, je visais le rat... Si si... Là...

Elle montrait bien un coin sombre de la cellule à côté de la porte, mais bon, pas de trace de rongeur. So prit une mine intimidée, les pommettes rougissantes.

Oh... Oh bah il a disparu... Je peux récupérer mon sac?

Oh mais bien sûr!

Le garde alla chercher la besace et la lui colla avec force dans les bras. Ça c'était fait. Heureusement que son homme avait eu de bons arguments sinon il l'aurait laissé pourrir dans sa cellule toute la nuit. L'homme indiqua la porte, en défigurant Sorianne du regard, les mandibules contractées.

So observant le manège su immédiatement que si elle n'y allait pas de suite, c'était cuit, aussi après avoir reprit son souffle suite au coup de besace (barbare va), la jeune femme fila sans demander son reste. Dans le mauvais sens...


Hé! C'est pas là! Là vous allez vers les oubliettes. Ce sera pas une grosse perte en même temps.

Oups, elle et son sens de l'orientation. Bah oui mais fait tout noir là dedans, ce ne sont pas les quelques bougies qui vont y faire quelque chose hein... Demi tooours! Et la jeune femme accélera le pas. Il lui tardait de retrouver monstres et amant, et quand ils apparurent à la sortie du couloir, So en fut soulagée à un point pas permis. ouvrant ses bras pour accueillir ses enfants et les serrer contre elle, contente qu'ils n'aient rien, elle finit par se lever et se jeta sur Col.


Oh merci! J'ai cru que j'allais mourir là dedans! C'était froid! mouillé! Elle le lâcha le pauvre, elle allait l'étouffer, Et des rats!! Comme ça!! Elle écarta les bras façon marseillaise. Je suis sûre qu'il aurait pu me dévorer!

Tout à sa joie d'être enfin libre, elle se dressa sur la pointe de pieds et ne se lassa pas d'étouffer le jeune homme sous ses baisers, après tout, il l'avait sauvé! Enfin cela ne semblait pas d'être l'avis de TiVeg qui se racla peu discrètement la gorge. Hum, la jeune femme réalisa et rouge pivoine s'écarta et sourit à ses monstres avant de baisser les yeux sur elle.

Ah!!

De la terre partout! Craspouille comme pas permis! Oh non! Hum... Le garde revenait la mine sombre et So tendit la main vers ses monstres tout en poussant discrètement Col...

On y va? Je sais pas s'il m'a cru pour la besace que j'ai envoyé...
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