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La Guyenne à mes pieds

Cmyrille
RP ouvert à tous. Vous pouvez venir faire la "guerre" avec Cmyrille. Ou pas.



[Quelque part dans la brousse]


Repassé par Sarlat quelques jours plus tôt il en avait profité pour changer de frusques. Il laissa ses loques de voyageurs dans la caisse de linge sale pour enfiler ses atours de parade. Une belle tunique blanche décorée aux épaules et à la poitrine de broderies bleues, des braies noires dans un tissu finement tissé et des bottes hautes, noires elles aussi, en cuir huilé. Il avait également pris son épée, son casque et son bouclier. Enfin toute la panoplie de celui qui veut passer pour quoi qu'il est pas vraiment en fait.

Toute la petite troupe avec qui il voyageait depuis maintenant presque quinze jours arrivait finalement à portée de marche de sa destination. Ils devaient passer la journée à Castillon. Autant dire que ce serait la grosse marrade, mais passons. Au moins aurait-il le temps de négocier avec le conseil périgourdin une attaque en règle de la Guyenne pour faire plaisir à la cheffe. Mais bien qu'ayant fait jouer tous les soutiens qu'il pouvait encore avoir dans cette contrée, rien n'y fit. Le séjour bordelais serait comme prévu morne et terne, comme... Comme quoi d'ailleurs ?... Ah ben oui ! Comme un séjour en Guyenne!

Monté sur son âne, les talons trainant parfois à terre, il suivit ses compagnons de voyage. Ce qui les mena à traverser les quelques étendues boisées et les ruisseaux feignants qui séparent Castillon de la Guyenne. Arrivé non loin de ce qu'il estime être la frontière, il enfile son casque blanc, passe à son bras gauche son bouclier, jusqu'alors attaché dans son dos, dégaine son épée et la brandit haut au dessus de sa tête. Il s'écrit en direction de qui voudra bien l'écouter du côté guyennois, c'est à dire quelques piafs et peut-être un écureuil :



- Guyenne!!
Je suis le roy de mes propres terres!
En faisant face à toutes les tempêtes de poussière, je me battrai jusqu'à la fin!
Maintenant et à jamais, je suis ton Roy!


Il joue alors des deux talons dans les flancs de son âne pour que celui-ci s'élance aussi vite qu'il le peut. Et sur un cri retentissant, il dépasse ses compagnons et charge les quelques arbustes devant lui.
L'Histoire se souviendra un jour que ce fut ainsi que commença la troisième invasion de la Guyenne par le Périgord. Mais ça, ce sera après...

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Eliance
Ils ont quitté la Savoie pour la Guyenne. Ou plutôt, ils ont quitté un morne ennui pour découvrir la famille d'Elias, du moins sa sœur au départ, et puis pour changer d'air aussi. Pour sûr, l'air a changé depuis les contrées montagnardes laissées derrière eux. L'hiver s'est totalement envolé au fil des lieues avalées. Les rencontres se sont multipliées. C'est ce qu'Eliance aime. Parler, découvrir, creuser. On trouve des cons et puis parfois des pépites. Et aussi des pépites de con. 22 appartient à l'une de ces catégories. Nous ne définirons pas avec précision laquelle.

Mais la Ratiboisée l'aime bien, ce type farfelu, vil à ses heures perdues. Il est tout de même son premier admirateur. Elle ne savait même pas en avoir. Il est celui qui la fait se sentir cheffe, avec une espèce de soumission à outrance et des « Oui cheffe » qui pleuvent à n'en plus finir. Et peu à peu, à force de côtoyer l'hurluberlu, Eliance assume de l'être, cheffe. Elle prend même des décisions. Débiles parfois, mais c'en est.

Donc Guyenne ou pas Guyenne, la destination finale importe peu. Ce n'est qu'un but comme un autre, un prétexte comme un autre à bouger ses chausses. Même si, il faut avouer que la roussi-blonde aurait préféré une autre destination, trouvant celle-là pas particulièrement favorable aux rêves. Au moins, 22 aura changé ses bas, faisant immense plaisir à Cyrielle qui a une certaine aversion pour ces derniers. Eliance pourrait presque dire qu'il a de la gueule, 22, dans sa nouvelle tenue. M'enfin, ça reste 22, il faut pas exagéré, elle ne dira rien. C'est pas comme si il l'avait déjà demandé en mariage et que les compliments étaient à proscrire pendant un temps.

Ils marchent depuis pas mal de jours, ont perdu pas mal de compagnons à la traîne, fâché une Atro qui se dit abandonnée pour changer (enfin, c'est surtout la faute de Eliance, ça), mais ils marchent encore. Du moins, Elias et Eliance marchent. Tailleur et journaliste, ça rapporte pas assez pour se payer un canasson. Ça, c'est l'excuse officielle. L'officieuse, c'est que la Ratiboisée ne sait pas tenir sur le dos de ces machins galopants. Donc ils marchent, encore et toujours, côte à côte, le silence parfois rompu d'une parole ou deux, simplement ensemble.

La plénitude est rompu quand ils se font doublé par... 22 à dos d'âne qui beugle comme un putois. Il aurait pu hurlé qu'il est le roy du monde, que l'effet n'aurait pas été plus ridicule. La marche s'interrompt. Il faut au moins ça pour observer l'événement. Les sourcils se haussent, un regard se tourne vers les autres. Un bien étonné, ahuri.


Euh... y fait quoi, là ?!
C'pas l'Périgord chez lui ?

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Ithil.
    Le voyage était long. Très long. D'autant quand la compagnie était aussi mauvaise que la troupe qui l'accompagnait était loin d'être idéale pour Ithi, princesse manucurée et ô combien rancunière. C'était donc d'un pas bougon mais altier qu'elle marchait un peu derrière le premier groupe. Celui-ci, composé d'Aigue, de Cyrielle, du fiancé à Aigue et du frère à Aigue qui était aussi le fiancé de Cy (c'te bordel), était loin d'être idéal pour la Sicilienne qui trouvait toujours un prétexte pour envoyer un pique à sa soeur. Cette dernière ne se privant pas pour lui en envoyer dans la foulée. Mais, autant Ithi jouissait de se gausser de sa soeur, autant détestait-elle quand celle-ci en faisait autant. Aisément vexable, Ithi avait donc passé le plus gros du voyage entre les deux groupes formant leur troupe.

    Les bras croisés et le regard noir fixé droit devant elle, Ithi marchait à foulées régulières, perdues dans des pensées tortueuses. Elle n'avait pas entendu les premiers dire qu'ils étaient enfin parvenus en Guyenne, n'avait pas fait attention au tohu-bohu se déroulant en son arrière ; elle n'avait fait qu'éviter que ses beaux souliers vernies ne s'aggrippent à un caillou. Au prix où elle les avait payé, elle espérait bien ne pas avoir à les remplacer si vite. Dommage qu'elle n'ait pas pensé qu'ils n'étaient pas vraiment idéal pour un voyage à pied.

    Elle fût dérangée dans sa passionnante entreprise par des cris et une cavalcade soudaine venant du groupe d'Elias et compagnie. D'un bond svelte, Ithi s'écarta du chemin du drôle de chevalier avant que celui-ci ne rue son destrier sur elle. A peine le reconnût-elle dans son accoutrement, mais ce fût au son de sa voix qu'elle se guida pour déterminer de l'identité du fol.


      « Myrtille ! » s'écria t-elle de surprise.

    Un sourire amusé s'étira sur ses lèvres fines tandis qu'elle jaugea du pitrerie de la situation et, prise d'une lubie soudaine, dégaina à son tour son épée pendue à sa ceinture et la leva au passage de l'auto-proclamé roy de Guyenne.

      « Ô Myrtille Ier du nom ! Gloire à vous, roi des terres de l'ouest, souverain des peuples libres et des contrées viticoles ! Que votre règne soit long et aviné ! »

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« Je suis la Ténébreuse, - la Veuve, - l'Inconsolée,
La Princesse d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie. »
Cmyrille
- « Ô Myrtille Ier du nom ! Gloire à vous, roi des terres de l'ouest, souverain des peuples libres et des contrées viticoles ! Que votre règne soit long et aviné ! »

Toujours bondissant sur le dos de son fidèle et impétueux destrier il se trouva bien obligé de reconnaître que les louanges, ben c'est la classe.


- Voilà qui est bien parlé femme!
Je vous ferai la cour une fois installé au château!
...
Non! Je vous mettrai à la cour!
...
Bref, vous m'avez compriiiiissssss.....




[Quelques jours plus tard, dans Bordeaux]

Il faut bien le dire, son projet n'avance pas vite. Bon déjà parce qu'il n'a aucun plan, ça aide pas. Mais surtout parce qu'il semble être bien seul à se soucier du sort futur de la Guyenne. Pourtant on est bien d'accord qu'un Roy de droit divin et héréditaire, c'est quand même vachement mieux qu'un Comte élu tous les deux mois. Le prestige, la stabilité politique, la corruption, la guerre avec les voisins, tout ça tout ça...
Enfin bref, il est donc arrivé à la conclusion que seule une attaque armée pourrait enfin ouvrir les yeux de la population. Une action brave et éclatante, couronnée de succès, et relayée dans tout le royaume pour la légitimer, voilà ce qu'il lui fallait faire. Bon pour le relais dans tout le royaume il verrait ça avec la cheffe plus tard, un problème à la fois. D'abord... Taper des gens.

Faute d'apprendre des informations capitales en fréquentant les tavernes de la Capitale, il passe donc une nuit entière à roder près de la mairie puis des remparts. Il s'en revient vers la botte de paille qui lui sert de maison depuis son arrivée avec des notes fournies et importantes: Le nombre de sentinelles devant la porte de la mairie, les tours de garde, le nombre de fenêtres au rez-de-chaussée, dont une était ouverte cette nuit là, le nombre de clampins qui patrouillent sur les remparts, qui c'est le chef, ou en tout cas qui y ressemble, etc...
De quoi passer toute une belle journée à travailler sur un mauvais coup pour le lendemain. Ou le jour d'après...

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Cmyrille
[Le lendemain matin, à bonne heure]

Il a crevé l'oreiller, il a dû rêver trop fort*. Douleurs et courbatures, voilà ce qu'il a récolté hier. Visiblement les guyennois ne sont pas encore prêts pour le progrès. C'est vrai que reconnaitre publiquement qu'on préfère le futur Roy de Guyenne au Comte élu, c'est pas forcément facile. Mais quand même...

Hier soir, comme la veille, il est allé faire un petit tour du côté de la mairie. Même nombre de gardes, relève à la même heure. Enfin tout se passait pareil que la veille. Et il avait bien l'intention d'en rester là. Sauf qu'en repartant il remarque que la même fenêtre que la veille est ouverte. Il s'approche donc, histoire de savoir sur quoi donne cette ouverture. On sait jamais, si c'est ouvert tous les soirs, ça peut être la porte d'entrée et de sortie.
En s'approchant un peu plus il remarque des rayonnages pleins de sacs de céréales, des poissons qui lentement se décomposent, quelques meubles et vêtements et surtout, une barque. Lui-même a perdu la sienne à la suite d'une manœuvre périlleuse mal exécutée. Elle gît maintenant au fond du lac, habitat rêvé pour quelque poisson. Il observe avec plus d'attention l'objet pour s'assurer qu'il ne présente pas de défaut, sait-on jamais qu'il ai l'idée de l'acheter le lendemain.
Et c'est là que tout devient noir. Tout à l'attention qu'il porte à la barque, il en oublie celle qu'il est censé porter aux gardes. Gardes qui ne se gênent pas pour le savater gaiement. Enfin au début, parce qu'après il n'en a pas le souvenir. Il ne se rappelle même pas comment il est retourné jusqu'à sa couche de fortune au fin fond d'une grange anonyme.


23/06/1463 04:06 : Votre révolte a été un échec. Vous étiez seul contre un escadron de gardes.


Mais au moins se réveille-t-il avec quelques contusions visibles au visage. Et ça, ça peut toujours aider à la crédibilité quand on veut haranguer les foules pour les dresser contre l'ordre établi. C'est vrai hein, le martyr molesté par les forces de l'ordre, devant la mairie, probablement sur l'ordre de la bourgmestre, voilà un angle intéressant pour sa future allocution publique.

23/06/1463 04:17 : Quelle énergie aujourd'hui ! Vous vous rêvez haranguant les foules et sauvant le Royaume !


* "Vertige de l'amour" de Alain Bashung
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Cmyrille
[Plus tard dans la journée]

Il a trouvé un bon angle de réflexion plus tôt le matin. Il lui avait donc fallu écrire quelques mots sur un parchemin, pour pas se tromper lors du grand moment. Des phrases chocs qui ne manqueraient pas de marquer son auditoire.
Mais il lui fallait aussi quelques accessoires. Il écuma donc le marché pour trouver une étoffe qui pourrait lui servir de bandage pour la tête, pis une autre pour se mettre le bras en écharpe. Et ensuite, direction le boucher, pour mettre un peu de sang sur le futur bandage de tête. Et puis quelques gouttes sous le nez et au coin de la bouche aussi tient. Il glisse son pense-bête dans le tissu autour de son bras, pour l'avoir à portée de vue.
Il finit sa tournée en piquant un tonnelet vide au pied d'un comptoir. Ça fera une belle estrade. Pis les gens croiront qu'il va payer à boire après, ça fera venir du monde.

Bref, le voilà sur la petite place devant la mairie, grimpé sur son piédestal, le dos voûté et la trombine de traviole pour parfaire le personnage. Il attend le moment où il y a le plus de passants qui passent. Il lève son bras "valide" pour embrasser le peuple et déclame:



-Peuple de Guyenne!
Écoutes ton sauveur!


Vois! Vois ce que font tes dirigeants aux honnêtes gens!

Il montre sa tête ensanglantée.
Vois comme ils respectent le peuple. Comme ils te respectent, toi!
Tu ne dois plus accepter ce traitement, Peuple de Guyenne! Soumets-toi à une autorité qui te protègera de ces gens qui n'ont cure de toi! Soumets-toi à ton futur protecteur, Peuple de Guyenne. Acceptes en moi le père qui saura étendre ses bras autour de toi pour te garder en son sein. Acceptes en moi l'épée qui saura mettre à bas tes ennemis. Acceptes en moi le capitaine qui saura mener ta barque vers la prospérité.
Acceptes en moi le nouveau Roy de Guyenne!

Satisfait de sa tirade, il sort son épée et se tourne vers la porte de la mairie.
Allez Peuple de Guyenne, reprend ce qui t'appartient!
Sus à la mairie!



Il s'élance alors vers la-dite mairie, l'arme à la main et bras "blessé" soudainement bien vigoureux.

24/06/1463 04:05 : Votre révolte a été un échec. Vous étiez seul contre un escadron de gardes.

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Finlams
Des grommellements gutturaux s'arrachaient de ses lèvres dans la pénombre. Assis sur une chaise de fortune et attablé avec quelques autre malandrins défendant la mairie. Il attendait impatiemment une visite de l'homme qu'une partie des gens qu'il avait croisé disaient "fou". Il l'avait surnommé "le rebelle du dimanche". Ses doigts trituraient ses armes et son harnachement en vu du combat qu'il, espérait, s'annoncerait tôt ou tard.

Finalement après plusieurs heures ou il ne voyait personne arriver il croisait les bras pour tirer la trogne. Il ne pourrait pas cogner un révolutionnaire cette nuit. Mais il continuait d'attendre malgré la nuit déjà bien entamée sur le quartier de la maison de ville.

Les malandrins attendaient de se défouler eux aussi de leur coté et leurs dagues s’affûtaient sur les rebords de la table tandis que leur masse moulinaient l'air impatiente de fracasser un crane. Mais rien ne passe.

Après une série d'imprécation grasse, le vieil homme se relevait en titubant, la garde s'accompagnait toujours d'alcool. Puis il grognait des imprécations en marchant a travers Bordeaux. De son coté il n'avait rien vu ni cogné. Le roy sans terre avait il cessé d'exister ?

S'pas aujourd'hui que j'aurais d'nouvelle bottes ... Grmh
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"Pas de phrase philosophique. Que du bourrinage." JD Tisha
Cmyrille
[Le lendemain, un grincheux fait le planton devant la mairie et...]

Il est bien fier de lui. La veille, certes personne ne l'avait suivi pour attaquer le pouvoir corrompu qui ronge la ville de l'intérieur, mais au moins ça a attiré l'attention sur la devanture de la mairie. Du coup les gardes, pas bêtes, ils gardent la mairie. Et le Cmyrille, pas bête, ben il attaque pas la mairie.
Au lieu de ça, il passe la journée sur le marché à chercher un charpentier digne de ce nom qui lui vendra une bonne barque. Une qui prend pas l'eau. Et hop! Sur le lac. A chercher toute la nuit une voie d'eau qui mène aux douves du château. Nan parce que les douves elles se remplissent pas par l'opération du sain d'esprit. Y'a forcément un fou qui a creusé un canal jusqu'au lac pour les remplir.

Bref, il cherche. Il trouve. Il fait discrétos le tour des douves en barque pour trouver là ousque les "dirigeants" ils vident les déchets depuis le château dans les douves. Puis retour au point de départ, sa paillasse, pour finir sa nuit. Et ouai, des fois c'est bien de laisser ses ennemis faire des nuits blanches pendant que vous pioncez tranquilou.

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Cmyrille
[Quelques jours plus tard - La Teste]


Il a quitté Bordeaux par la petite porte, rampant dans les fourrés pour éviter de croiser une armée. Pas très glorieux pour un futur Roy, certes, mais mieux vaut un Roy pitoyable qu'un Roy mort. Alors il a rampé.
Bon à la limite il aurait ptèt mieux valu ne pas partir. Parce que La Teste de Buch, franchement... Les seules âmes vivantes là bas, c'est le curé fada et sa conquête. Et du coup ça fait peur...

Du coup la veille, au soir, après avoir fait un petit tour en ville avant d'aller se pieuter sur un tas de paille, il passe devant une taverne. Un peu de lumière à l'intérieur, alors il s'intéresse, jette un œil par la fenêtre. Et il aperçoit le curé. Et là pris d'une terreur incontrôlable, il cours en tout sens pour échapper le plus vite possible à sa vue. Et puis bon, sur une erreur bête, un caillou qui traine au milieu de la rue, il trébuche. Et avec la vitesse il a du mal à contrôler sa chute et finit en roulé-boulé dans une porte. Et oui, par un malheureux hasard, il se trouve que c'est la porte de la mairie. Et oui, quand on tape à la porte de la mairie en pleine nuit, on se retrouve entouré de gardes. Et oui, ils vous tapent dessus. Mais n'allez pas croire que c'était prévu comme ça. Non non.
Demain chacun saura qu'il tente à nouveau de redonner le pouvoir au Peuple. Pour que le peuple puisse lui offrir de se plein gré. Parce que LUI il se bat pour le Peuple. Voilà, c'est ça que les gens sauront. Pas qu'il s'est viandé comme une bouse dans une porte.



30/06/1463 04:05 : Votre révolte a été un échec. Vous étiez seul contre un groupe de gardes.

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Eliance
    Nuit hasardeuse du 2 juillet
    en pleine cambrousse


Pas de ville. Rien. Pourtant... La Ratiboisée consulte sa carte pour la énième fois. Et pour la énième fois, il lui semble bien qu'elle est sur le bon chemin. Pourtant... la réalité lui donne tord. Elle commence à avoir la pression. C'est pas comme si elle avait un 22, trois chiards et un chien sur les talons à amener à bon port. Quoique 22 puisse s'amener tout seul à bon port. Mais les autres... Elle risque une mort sororalement atroce si elle se risque à les abandonner là.

Vinguette...

Pas une lumière. Pas un bruit. Pas un péquenot. Rien. Le désert guyennois dans toute sa splendeur, décoré à grand renfort de végétation. Ah, ça, des pins, il y en a en veux-tu en voilà. Mais elle, là, la Ratiboisée angoissée, c'est pas des pins qu'elle veut, c'est une ville ! Une bonne grosse ville, avec de bons gros marchands. Quoique même un bourg minuscule ferait l'affaire, tant la situation lui semble désespérée. Et puis, bon, à force de marcher sans réellement avancer, un constat s'impose à elle. Il lui faut cependant bien quelques heures avant de le faire partager à ses compagnons malheureux.

Euh... j'crois qu'on s'est perdu...

Comme si les torts étaient partagés... C'est pas comme si elle trimbalait un enfant affreusement effrayant et blond, fils d'un personnage non moins effrayant, alors elle préfère prendre des pincettes. Faudrait pas qu'elle se fasse égorger par le marmot dans la pénombre. Ce serait bête !
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Cmyrille
- Euh... j'crois qu'on s'est perdu...


Laissez donc les rênes à une femme et voilà vos tourments multipliés...
A l'heure qu'il est, il devrait déjà trainer ses guêtres dans les rues bazadaises, se renseigner de-ci de-là, picoler et manger en taverne bien sûr. Et au lieu de ça ? Ben il erre entre les troncs des pins, cherchant un cours d'eau où se rafraîchir ou éventuellement un écureuil ou une bestiole quelconque à faire cramer pour le dîner.
Sur le papier, ça pourrait ressembler à une jolie petite villégiature en famille, la cheffe et lui, accompagné des deux mioches. Sauf qu'en fait, aucun des trois n'est à lui, la première ayant même par plusieurs fois repoussé ses avances. Pis les mioches... Nan mais deux gnomes lâchés en forêt, vous imaginez ? Enfin ça sent la journée bien bien moisie !

Mais au moins il avait le temps de réfléchir à une partie inattendue de son plan. Le nain blond qu'ils se trainaient depuis quelques jours se révélant être en fait le fils de son vieil ennemi intime. Une partie de l'innombrable et innommable descendance de Flexounet à sa merci, c'est inattendu quand même, avouez. Bon certes, vu qu'il en a tout le tour du ventre des mioches, c'est sûr qu'un de plus ou de moins ça fera ptèt pas de différence pour lui.
Il se résigne donc à cesser la chasse, de toute façon il fait trop chaud, les animaux étant moins cons que les humains, ils se planquent au frais eux. Et il revient au camp de fortune ou trainent quelques restes du petit-déjeuner. Au moins les nains ne sont pas dans les parages. La cheffe a dû les prendre sous le bras pour leur faire faire un tour. Il prend donc un parchemin et une plume dans le sac de la cheffe (normal, c'est elle qui paye les fournitures, c'est elle la cheffe) et rédige une note qu'il enverra à leur arrivée à Bazas.



Citation:
Bonjour, ou bonsoir, Seigneur de Mussidan, et de deux ou trois autres patelins,

Cette petite note sera très laconique.
Nous retenons votre fils, Liamm, alias la terreur blonde.
Il voyage avec nous à l'heure qu'il est, bien installé dans un coffre à l'arrière d'une charrette de notre convoi. Il reverra la lumière demain matin, lorsque nous serons arrivés à destination. Mais il n'en sera peut-être pas toujours ainsi.

Aussi pour la santé de votre descendance, je vous saurai gré d'accepter nos conditions, afin que nous puissions nous assurer qu'il rentrera chez lui sans encombres. Rassurez-vous, elles sont très modestes:

- Une dizaine de miliers d'écus sonnants et trébuchants, bien rangés dans leurs coffres.
- Une charrette pour les transporter.
- Une tarte aux pommes
- Une robe de soirée, accompagnée de tout accessoire que vous trouveriez assorti.
- Un tonneau de Rosé du Bearn
- Un tonnelet d'Armagnac
- Un tonnelet de Cognac
- Une seigneurie sur vos terres, de préférence avec une cave fraîche et légèrement humide en tout temps.
- Et un foie gras frais.

Comme vous pouvez le voir, nous savons rester simples.

N'hésitez pas à nous renvoyer le volatile joint à ce pli afin de nous confirmer que vous acceptez nos exigences.

Cordialement,
La confrérie du Chiffre.



Satisfait de sa prose, il range l'attirail dans les différents sacs prévus à cet effet et se rassoit dans l'herbe sèche et cassante. Son esprit divague alors vers des moments d'allégresses. 10 000 écus en poche et débarrassé du nain blond, il pourra faire appel à une compagnie de mercenaires. Et avec ça, la conquête de la Guyenne ne sera qu'une formalité. Et après la Gascogne. Et pourquoi pas même le Béarn. Finalement des fois, être paumé en pleine cambrousse, ça fait quand même passer de bonnes journées.
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