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[RP] Mauléon, Zikiro & femmes.

Jenifaelr
[Mauléon - le matin du dix-sept avril 1462]

La Vitalis se réveilla, elle était à l'auberge, avec ses filles. La chambre possède un lit de bel taille, où elle peut dormir avec ses trois filles et une couche plus sommaire et plus petite, qu'elle à fait placer, par la tavernière, pour Rosalie. Il n'est pas spécialement tôt, les filles sont déjà partie au marché, pour accompagnée Rosalie qui cherche du nouveau tissu, pour une houppelande.
Elle s'étire. C'est la première fois, depuis janvier, qu'elle se réveille totalement seule. Une fois sortie, elle enfile une houppelande, simple, rouge sang. Rosalie lui à cousu quelques petites roses argenté au niveau du col et des manches sur le côté droit. Elle tressa ses cheveux de façon complexe, qu'elle piqua qu'une rose en tissu tout aussi rouge que la robe. Baillement puis elle se rend au lieu de rendez-vous, donner avec Jehanne.


[Mauléon - Uhaitz Handia - le dix-sept avril 1462 plus tard dans la matinée]

Entrant dans l'établissement, elle fit signe à la tavernière, au comptoire de lui servire deux chopes. Puis elle s'installa à une table. Jehanne ne tarderais surement pas, elle se tortilla les cheveux. Elle se savait menteuse, envers cette rousse. Elle se savait coupable et traîtresse, mais comment dire à une personne si innocente, qu'on l'avait trahie, alors qu'on voulait sa confiance? Jenifael à un point faible, celui d'être attendrie par l'innocence. La jeune Darria d'Ambroise en abuser d'ailleurs, lorsque celle-ci avait compris que Jenifael était vulnérable face à celle-ci, mais Jehanne. Jehanne, qui lui avait donner une chance et envers qui elle c'était jurée fidélité et protection. L'Italienne voulait protéger et aider à tout prix cette jeune femme rousse, mais elle ne pouvait s'empêcher d'être elle. Le Béarn lui à apporter des marques, divers. Qu'il s'agisse de cette cicatrice au niveau de son cou, comme si on l'avait égorgé, ou essayer, ces cicatrices, fraîches, sur ses avants-bras, son nez toujours légèrement bossu, son ongle, arraché, qui repoussait paresseusement, une cicatrice qui avait orner quelques semaines sa jambes et également se dessin, sur ses côtes, représentant une rose et une plume de corbeau. Le Béarn avait toujours était un Comté spéciale pour la jeune femme. Les naissances de ses filles, ses premiers amours, sa liberté, ses premiers cours d'épée. Il ne fallait pas s'étonner, si elle annonçer depuis quatre mois, qu'elle voulait repartir !
Nerveuse, elle était venue sans les filles, qu'elle retrouverait plus tard.

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Jehanne_elissa
Ah, ma dame !

Jehanne n'était pas arrivée par la porte de l'auberge, mais par l'arrière, par l'escalier qui venait des chambres à l'étage. Elle portait une robe fraîche, printanière, car ce n'était que le baptême de sa cousine qui l'avait amenée en Béarn, et à ce moment de l'histoire, le deuil de sa tante n'avait pas commencé.
Elle avait repété Jenifaël tout de suite : sa blondeur, ses couleurs habituelles... C'était immanquable. Elle s'assit devant elle :


J'avais demandé à la tenancière de me prévenir que vous arriviez, mais je crois qu'elle ne comprend pas bien mon accent septentrional... C'est un drôle de pays, ici !
Enfin, il y a bien un mot que j'ai compris, c'est zikiro.


Un plat qui avait fait son ravissement dès le premier soir. L'auberge était fameuse pour cela, car ils avaient une petite cour arrière dans laquelle ils faisaient cuire le mouton de cette façon unique : verticalement.
La rouquine prit la choppe qui l'attendait, la mousse éparse d'avoir un peu attendu. Et elle détailla la Vitalis.


Vous avez l'air... Vous êtes toujours belle, mais vous avez dû traverser quelques péripéties... Dites-moi, comment allez-vous ? Et vos filles ? Vous ne les avez pas amenées ?

Certes, on parle mieux sans enfants. Mais Jenifael semblait avoir plus de difficultés à prendre soin d'elle qu'elle n'en avait à prendre soin des terres de Cauvisson ; alors Jehanne se demandait comment elle prenait soin de ses filles. Aussi dangereusement ? Elle avala une gorgée de bière. C'était étrange de se rencontrer là, en Béarn, où elle n'avait jamais pensé mettre les pieds.
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En général peu présente les week-ends — ILS SE MARIENT !
Jenifaelr
La vie est parfois bien faite, mais elle est aussi parfois très ... amusante ! C'est pour dire, que lorsque la rousse, la salut, puis commence à parler, Jenifael hoche la tête, elle décide de boire un coup, un petit peu, dévoilant cette cicatrice au niveau du cou, avant de répondre :

"- Je m'en sort bien, Jehanne. "

Quelques paroles, du bout des lèvres. Bonne intendante, bonne gestionnaire, mais horrible mère, bien qu'aimante, elle ne sait pas réellement si ses gestes sont toujours bons. Bien sûr, comme toute mère, elle donnerait vie, argent, santé, honneur et bien plus pour ses enfants, mais le défaut de l'italienne, est d'avoir vécu trop vite, pour ensuite regretter sa vie et se noyer dans l'alcool, oubliant régulièrement ses filles. C'est donc la fidèle et sage Rosalie, qui dorlote les trois princesses, pendant que leurs mère, se retrouve noyer d'alcool dans une taverne ou les avants-bras, ouvert. Elle ajoute :

"- Les Béarnais ne savent jamais ce qu'ils veulent, le Béarn même, est un pays parfois spéciale, il ne s'agit pas que de vous, je vous rassure ! "

Commençons par rassurer la rouquine. Rouquine devant qui elle ne peut s'empêcher de sourire avec beaucoup de niaiseries. Puis enfin, au bout d'un petit silence :

"- Pour ce qui est des filles, je ne voulait pas les faire trop s'ennuyer, tout juste arrivés, elles sont au marché, avec Rosa qui cherche du tissu pour une nouvelle houppelande. Elle commence à s'ennuyer je crois, à Boissières, elle s'occupe des filles presque toute la journée, alors qu'ici ... "

Puis, elle continua, sur un sujet bien plus joyeux :

"- Je suis si heureuse, de vous revoir, chère suzeraine. "

Elle hésite, comment nommer la rouquine?
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Jehanne_elissa
Jehanne ne savait pas trop que dire. Il y a beaucoup et si peu à dire, à cette femme qu'elle connaît aveuglément, et qu'elle ne connaît pas. C'était un coup de ramponneau, de la prendre comme vassale : la connaissant très peu, sachant surtout ses défauts : vertu perdue, fille-mère, tendance à dégainer le poignard ou à se mettre dans des situations pas possibles... Elle avait songé que l'anoblir et l'établir lui donnerait une nouvelle vie. Avait-elle réussi ? Change-t-on les gens ? Elle ne savait pas. Elle vivait trop loin de sa vassale. La seule réussite dont elle était certaine, c'était la gestion de la Vaunage. Mais peut-on longtemps gérer une terre à distance ?

Alors, sirotant sa bière, elle dit :


« Je suis heureuse aussi. Je n'aurais pas pensé devoir aller si loin pour vous revoir... »
Dit autrement : et qui veille sur la Vaunage, si vous aussi l'avez fuie ? En vérité, les propos de Jenifael sur Rosalie l'avaient agacée. Une gouvernante, c'est fait pour s'occuper des enfants tout le jour, c'est tant mieux ! C'est pour cela qu'on la paie. Qu'elle reste à Boissières, que les filles grandissent dans la belle et insouciante Vaunage... Elle soupira, mais ne dit rien sur ce sujet. Elle sentait quelque chose d'autre, qui sourdait, comme une source qui ne demande qu'à jaillir. Fraîche eau de jouvence, ou torrent destructeur ? Savait-elle ?
La tenancière leur apporta une grande assiette pleine de viande, pour elles deux.


« Ah, zikiro ! C'est parfait. Goûtez, Jenifael... C'est très bien assaisonné, beaucoup d'herbes et d'ail, et c'est si fondant... »

Sans cérémonie, elle prit une côtelette d'agneau et en arracha un morceau. Pas besoin de chichis, entre elles ; une vassale et sa suzeraine gardent les secrets l'une de l'autre. Elles sont liées par un serment qui vaut toutes les amitiés.
Elle mâcha un moment, cherchant ce qu'elle voulait demander, et comment le demander. Mais elle ne savait pas. Les enfants, un potentiel époux qu'on n'arrivait pas à trouver, la proposition de Flex, la Vaunage... Que des sujets qu'elle n'osait pas aborder frontalement. Alors, en fin de compte, elle laissa la main à Jenifael :


« Y a-t-il quelque chose que vous voulez me confier ? »
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Jenifaelr
Par où commencer? Jenifaël pris une décision, dire la vérité. Pour la reine des menteuse, c'était une nouveauté, ça !

"- Commençons, par le commencement ... "

Inspiration :

"- Mon nom déjà. Lorsque je vous est dit m'appeler Jenifael Lisbeth Vitalis da Roma, c'était à moitié vrai. Ma mère porter le nom de Vitalis da Roma est était très têtue, c'est pour cela que je le porte également. Le nom de mon père en revanche, était Corleone. Il était l'un des mercenaires, du clan Corleone. "

Première révélation.

"- Mon nom est donc, Jenifael Lisbeth Vitalis da Roma-Corleone. Depuis que je suis en Béarn, j'essaye de me faire appeler Lisbeth Corleone, pour que les gens ne fasse pas de liens avec vous et que mon comportement, vous fasse honte. "

Elle pris un morceau de viande à son tour, bien plus hésitante. Puis elle continua :

"- En plus d'être presque maudite dès la naissance, j'ai céder, une nouvelle fois au pêché. Aux hommes. Par simple faiblesse d'esprit en plus ... Je me sent seule et en danger permanent, pour les filles et moi, être au côté d'un homme, me fait oublier ces deux choses. Je m'occupe de trois filles, mais qui s'occupe de moi? Sans parler de ma sœur, qui préfère faire la guerre et s'ouvrir les veines ... "

Nouvelle inspiration, alors que Jenifael sent ses yeux devenir humide.

"- Je suis allée à l'église aussi ! Voilà enfin quelque chose de bien, que l'on à réussie à me faire faire ici ! A me faire assez de chantage pour que j'aille à une église, prier, écouter la messe et confier mes pêchés au Très-Haut. "

Voilà, pour la bonne chose :

"- Pour la Vaunage, je reçoit au moins tout les deux jours, un courrier, d'un jeune homme qui savait un peu lire, écrire, compter et qui chercher un toit pour l'hiver. Je me suis dit, que pour l'image de ma suzeraine et même la mienne, lui proposer de m'aider pouvait être une bonne idée. Il me donne régulièrement des chiffres et des états des champs et productions, suivant les instructions que je lui avait donner. "

Voilà, pour le coup de massue, mais c'est peut-être pas fini, elle à bien d'autres choses sur le coeur, mais il est temps de boire et manger, alors elle étanche sa soif, puis comme Jehanne, goûte au plat de viande ... avec appétit.
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Jehanne_elissa
Oula. Quand votre interlocuteur démarre avec autant de solennité, c'est que y'a quelque chose. Genre vraiment quelque chose. Jehanne mordit à belles dents dans une seconde côtelette, pour s'empêcher d'intervenir. Ça sent les révélations du tonnerre.

Et elle n'est pas déçue. Enfin. Elle en a pour son argent. Elle mâchait bien consciencieusement, pour se laisser le temps d'écouter, ne pas réagir trop vite...
Et puis, vint le temps de répondre. Elle inspira, avala, but une gorgée de bière pour faire glisser, s'essuya les doigts et inspira encore.


« Mon nom est Jehanne Elissa Raphaëlle d'Appérault Corteis de Volpilhat. Heureusement, on ne m'appelle que Jehanne Elissa de Volpilhat. Ce n'est qu'un nom. Si vous avez choisi de ne vous appeler que Vitalis da Roma, auprès de moi, c'est en conscience. C'est celle que vous voulez être. C'est le poids des choix que l'on fait, c'est ça qui compte. »

Elle soupira, et s'adossa à sa chaise, prenant du recul sur son assiette et sur la table. Elle leva les yeux vers la blonde.

« Et vous l'avez très bien compris, puisque vous en jouez, de ce nom. Vous voulez n'être qu'une Vitalis da Roma pour moi. Ainsi le serez-vous.
Vous voulez être Lisbeth Corleone pour vos amis béarnais. Soyez-le jusqu'au bout. Dites-le à votre ami, le... Mussidanais, là. Il m'a écrit à votre propos. Que vous le vouliez ou non, entre vous et moi, le lien existe... C'est un moindre mal, de vouloir me protéger de votre comportement, et je vous remercie. Mais... Vous pourriez aussi agir de manière noble. C'est plus dur, c'est sûr. On n'a rien sans rien... »


Parfois, il suffit de naître. Mais l'on peut tout perdre, malgré tout. Un acte irréfléchi. Un mot de travers. Un mauvais mariage. Un rien.

« Personne n'est maudit, Jenifael. Rien n'est irréversible. Il faut avoir la foi. Continuez à prier, c'est bien. Efforcez-vous d'en sentir les bienfaits, d'y trouver du plaisir. Le péché, c'est la facilité. Les hommes... »

Elle soupira, la pucelle. Elle ne pouvait pas prétendre connaître ce que cela faisait, et les tourments dans lesquels on tombe une fois qu'on y a goûté. Mais elle avait vu ses désastres sur la Linèta, et elle savait qu'en leur temps, Cristòl et Paula avaient aussi péché. Elle ne les en aimait pas moins.

« Je suppose qu'il faudra vous trouver un époux qui satisfasse aussi cet appétit-là, quitte à ce que je l'anoblisse moi-même. Sinon, j'imagine qu'il aura vite des cornes, et ça, ce n'est vraiment pas noble ! »

Elle réussit même à sourire. Ses lèvres brillaient d'avoir mangé la viande grasse.

« Vous savez qu'aux adultères, on barbouille le blason de deux gros goussets verts ? Verts, Jenifael ! Ce n'est pas vraiment votre couleur, n'est-ce pas ? »

Elle ne parla pas de la Vaunage. Pas pour l'heure. Elle aurait le temps d'en reparler, plus tard... Ou de s'adapter. Elle posa les coudes sur la table, joignit les mains, doigts croisés.

« Dites-moi juste... Non, promettez-moi que vous n'avez jamais, depuis votre anoblissement, ni volé, ni tué, ni agi par traîtrise, ou porté atteinte à l'Eglise. »
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Jenifaelr
La da Roma, écouta, s'arrêtant de manger. Jehanne accepter. Voilà que les larmes coulèrent sur ses joues, puis elle répondit :

"- Je n'est tuer personne depuis au moins mon serment et même avant. Je n'est jamais tuer d'homme d'église, ni ne l'est trahie, diffamée. En faite, je me suis contenté d'essayer de prier, d'y être fidèle. "

Pas de la protéger, d'après Ezio, l'Eglise est si riche, que tout le monde est surprotéger, mais Jenifael est comme tout le monde, elle ne sait pas forcément la vérité. Elle se tortille les doigts, puis parle d'Enguerrand :

"- Enguerrand vous à écrit? Qu'à-t-il dit? Il ne m'a rien dit ... En faite, cela doit bien faire un mois et plus que nous nous sommes à peine croisé ... "

Elle eu beau réfléchir, mais jamais elle n'avait entendu Enguerrand lui dire qu'il avait écrit à Jehanne. Elle n'était pas au courant donc, de la demande que celui-ci avait faite à sa suzeraine la concernant. Heureusement pour celui-ci sinon, la Rose, l'aurait tuer ... ou au moins torturer longuement, pour se venger de vouloir rompre son serment de fidélité, envers la rousse. Puis Jenifael entama le sujet de l'époux, que Jehanne venait d'évoquer, elle répondit simplement.

"- Je me fiche bien de son âge, de sa beauté, de son argent ou de son rang. S'il sait tenir une épée et protéger mes enfants sans que je soit là, alors il n'aura pas de soucis, s'il me demande la fidélité, il l'aura, s'il me demande de l'argent, il l'aura, s'il me demande des enfants, il l'aura. "

N'est-elle pas mignonne? Oui, elle rêve, comme presque toutes les jeunes femmes, d'un mariage d'amour et tout le bazar, mais elle reste lucide. Une femme comme elle, ne peux rien espérée, elle est maudite après tout. Née d'un couple de mercenaire, descendante d'une lignée de mercenaires et menteuse depuis si longtemps ! Empoisonneuse lorsqu'elle désir quelque chose, comme la paix. A Pau, elle à déjà empoisonner deux ou trois personnes pour une soirée, pour que ceux-ci l'ennuyait ... Dans la catégorie radicale, on fait mieux, c'est sûr m'enfin ...

"- Et oui, comme vous dite, le vert n'est pas tellement ma couleur ... Surtout que mêlé le vert au rouge de Boissière et au rouge des Vitalis, me ferait ressembler à Enguerrand, lors de sa fête ! Vous vous souvenez de son costume, à ses couleurs? "

Elle sourit, espérant rappeller quelque chose d'amusant. L'égérie, car c'est aussi se qu'elle est, aussi, sourit. Le ridicule ne tue pas, heureusement d'ailleurs ! Puis elle termina :

"- A Nevers, je vous est promis,fidélité, aide de toutes sortes et conseils de toutes sortes également. Aujourd'hui j'aimerais vous dire que mes deux derniers vœux, d'aide et de conseils de toute sorte, sont encore plus fort qu'avant. Vous êtes une jeune femme que j'apprécie, que j'estime et au cœur bon. Tout cela me touche et j'ai envie de vous aider, de vous protéger, d'empêcher tout les malheurs de venir sur vous. "

Elle laissa deux secondes, pour terminer, la voix plus petite :

"- En faite, parfois vous me faite penser à mes filles. En bien plus adulte, évidement, mais à elles quand même. "

Elle essuya de sa manche rouge sang, ses yeux bleu aigue-marine. Le tableau est donc coloré, le roux de la suzeraine, le blond à reflet de la vassale, le vert des yeux de la rousse, le bleu des yeux de la blonde, leurs vêtements aussi ... C'est le printemps !
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Jehanne_elissa
Elle avait ri de bon cœur, à se remémorer le costume grotesque d'Enguerrand. Oh que oui, il y avait de quoi rire ! Et puis elle avait continué d'écouter, ponctuant de hochement de têtes, de petits "je comprends", "oui" et "en effet", de lèchements de doigts. Elle dévorait à belles dents sa viande, comme si elle n'avait pas mangé depuis longtemps. À la cuiller, elle ponctuait ce festin de quelques bouchées de haricots blancs à l'ail...
Et puis, Jenifael ne trouva plus rien à dire, alors elle soupira :


« Si Enguerrand ne vous a rien dit, c'est heureux. Il avait dans l'idée de vous brouiller avec la Hérauderie de France, avec votre honneur et le mien... Je l'ai, j'espère, ramené à la raison. Ce n'est pas plus mal que vous ayez cessé de le voir ! »

Nouveau soupir, qui rime avec sourire.

« C'est étrange comme... nous avons presque le même âge, mais la vie a été si différente pour vous et pour moi. Je ne suis qu'une enfant, qu'une vierge, et je n'ai jamais appris à me battre. Vous... êtes mère, avez lutté pour vivre, et ne semblez pas vouloir vous arrêter en si bon chemin. J'ai sans doute bien à apprendre de vous... »

Ce qui devait arriver arriva : toute discussion, quand on vide son sac, quand on s'épanche, vient à se tarir. On se sent vide, épuisé, nerveusement au-delà de toute sensation. On voudrait dormir. On voudrait un câlin. Et la goupile de repousser son assiette, et rincer ses agapes d'une rasade de bière. La bière, c'est pas son truc, mais là, ça passe bien.
Elle ne dit rien, rien de rien. L'aubergiste remporte le plat de viande, et leur donne deux petites coupelles de confiture de cerise noire, à manger là, à la cuiller. Elle en suçote un peu, pensivement. C'est acide et doux, c'est piquant et rond.


« Je ne reste pas longtemps à Mauléon. Je vais devoir repartir vite... Mais je suis heureuse de vous avoir vue. Il ne faudra plus jamais mettre tant de temps entre nos discussions. Les lettres, ça ne remplace pas. »
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Jenifaelr
La Rose, fini le repas aussi, elle avait peu manger. La raison? L'autre crétin de pirate, qui disait sans cesse, qu'elle était pleine de graisse ! Elle goûta à peine la confiture de cerises, puis parla :

"- Que voulez faire Enguerrand? "

L'oeil est soudain un peu orageux, puis Jehanne parvient à la surprendre :

"- Vous n'avez pas à apprendre cela Jehanne ! Que voulez-vous apprendre? Qu'est-ce que cela vous apporterez? Être vu de travers par les autres, des ennuis incessants. Mon seul désir, lorsque j'avais quinze ou seize ans, était de fonder une famille, au bras de mon Ronon, me marié et être heureuse simplement avec lui. C'est de cela qu'est née Chloé, puis ensuite, je me suis retrouvée seule et Mélénia à fait partie de ma vie, mais croyez-moi, parfois je regrette tellement, je me demande même, si j'ai réellement eu cette vie, heureuse, avec ces deux hommes. "

Un soupire trouva sa poitrine. Puis elle continue, elles on fini la confiture, Jenifael se lève, alors que la tavernière vient réclamer ses écus, que la blonde donne.

"- Sortons, les filles serons contente de vous revoir. Parfois, elle me parle de la belle dame que vous êtes. "

Un sourire trouva ses lèvres, elle n'avait pas répondu à Jehanne, mais se promis de la voir plus souvent effectivement. Le moment était heureux, elles sortirent, pour marcher un peu, vers le marché. Puis une voix appela.

"- Signora ! "
" - Si? "


Par habitude, elle répondit en Italien, c'était Rosalie. La domestique brune et italienne de la Rose, accompagnée de trois fillettes. Rosalie avait les cheveux noir comme la nuit et les yeux d'un marron chocolat tout doux. Les filles, elles, étaient toutes différentes. Chloé, blonde vénitienne, plus grande que les fillettes de son âge, les yeux azur de son père. Mélénia, plus petite, jolie, des yeux bleu azur à reflet indigo, des ondulations brune comme la nuit. Et enfin, Erika. Neuf-dix ans, les cheveux marron foncé, les yeux marron, une fillette à l'air attendrissant. Lorsqu'on parle du loup, il pointe le bout de son nez.

Signora : Dame
Si : Oui

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Jehanne_elissa
La Volpilhat balaya la question sur Enguerrand d'un revers de manche :

« Oh, il testait sans doute à quel point je tenais à vous, et j'ai gagné. Rien sur quoi vous avez lieu de vous inquiéter. »

Elle se refusait à dévoiler à Jenifael de quoi il avait été question. C'était bien assez d'une Vitalis da Roma dans la troupe de chevaliers indus du Mussidanais ; elle ne voulait pas semer dans l'esprit de sa turbulente vassale l'idée d'en devenir une aussi. Elle tenait à elle, c'était certain ; mais pouvait-elle la retenir d'une prétendue palpitante aventure, quand bien même elle savait, elle, que le Mirandole n'avait rien de sérieux ou durable à offrir... Mieux valait minimiser le courrier. Elle était incapable de deviner ce que la blonde en dirait. Alors, autant ne rien dire du tout. Du tout.
Quant au reste... Jehanne haussa les épaules.


« Je ne compte pas vous ressembler en tout... Mais sans doute avez-vous une expérience de la vie que j'envie. Une force bien différente de la mienne. »

Mais il faut de tout pour faire un monde, n'est-ce pas ? Sa vassale paya l'addition, et Jehanne en conçut un peu d'embarras. C'était le monde à l'envers, mais c'était gracieux de sa part...
Marcher, après un tel repas, était une joie et une souffrance. C'est le dilemme de la marche digestive : on lui préférerait une bonne sieste, mais une fois entamée, chaque pas nous confirme la justesse de notre choix. De quoi repartir de bon pied après un bon repas, après une discussion importante, plutôt qu'assoupir ses sens, plutôt que la torpeur.

Et puis, il y eut les filles...


« Bonjour, donaisèlas ! »

L'italien ? Elle ne le parlait pas encore. Elle devrait bien s'y mettre, vu qu'elle épouserait bientôt un double vicomte pontifical... Elle n'allait tout de même pas leur parler latin!
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Jenifaelr
Jenifael avait payer plus par habitude qu'autre chose, sans réellement réfléchir. Jehanne avait raison, le Zikiro, c'était pas mauvais, mais vu que la Rose du Languedoc essayer d’emmagasiner moins de graisses, pour faire taire l'ingrat gras du bide, la marche lui était nécessaire. Elle sourit aux mots de sa suzeraine et fit un discret signe aux autres.
Rosalie, s'inclina, devant la rousse, suivit ensuite, tel les daltons d'Erika, Chloé et Mélénia !

Elles relevèrent la tête bien vite, - peut-être un peu trop - puis Chloé, pris la parole. Essayant de garder ses deux azurs dans les yeux de la suzeraine de sa mère :


"- Vous êtes belle Vicomtesse ! "

Chloé était autant doué pour les compliments, que sa mère pour la gestion, le domaine de Mélénia était un peu différent :

"- Vos cheveux vous leurs avaient fait quoi? "

Autrement dit, les deux pieds dans le plat, comme on dit ! Pourquoi les cheveux de Jehanne étaient roux? Il semblait plus court également, non? Ou peut-être était-ce la gamine, qui avait un peu trop grandie, depuis Boissières.

"- Vous ressemblez à une poupée ! "

Ça, c'était Erika. Erika, qui n'avait jamais vu Jehanne encore, puisque adopté par Jenifael durant le mois de novembre, à Nîmes.

"- Jehanne, voici Erika. Cette jeune fille n'avait plus de parents et ... je me suis attachée disons, alors elle est rester avec nous. "

Ou comment résumer, la période où Jenifael avait héberger Erika, puis c'était fait adoptée par la gamine !

[Code couleur :
Bleu : Chloé
Indigo : Mélénia
Rouge : Erika ]
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Jehanne_elissa
L'oeil de la rouquine glissa sur Rosalie, pour s'attacher aux adorables poupées qui l'entouraient. Bigre, à âge presque semblables, qu'est-ce que sa vie et celle de Jenifael avaient été différentes !
Les enfants étaient des anges. Jehanne oublia toutes les sottises qu'elles faisaient, et que la dame de Boissières lui avait racontées dans ses courriers. Là, elles étaient juste... Adorables.


Merci jeune fille... Toi tu aimes sans doute mes cheveux ! C'était à Erika, bien sûr, qu'elle parlait ainsi, avec un sourire taquin pour Mélénia, à qui elle dit plus particulièrement, quoique racontant cela à toutes trois :

Ce ne sont pas des cheveux, en vérité... Mais des poils ! Et oui ! Des poils de renard... Vous savez comme ils sont, roux et rusés... Et bien mes ancêtres étaient des renards ! Roux et rusés. Un jour, ils ont si bien rusé avec le Très Haut qu'ils ont obtenu de devenir des hommes, mais ils avaient mal lu le contrat, et Dieu leur a laissé ce poil roux que j'ai encore sur la tête ! Mais vous, avez la mère que vous avez, vous ne risquez rien : elle n'est pas renarde, d'une, et de deux, elle n'oublierait jamais de lire des petites lignes dans un contrat !

Elle leva ses yeux d'émeraude sur la blonde Italienne. Alors, mon histoire, elle est comment ? Je suis prête à avoir des enfants ?
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Jenifaelr
L'oeil bleu brillant. Voilà une histoire très intéressante. Jehanne s'adressait en faite non pas à trois, mais bien quatre enfants intéressé !
Une fois fini, la jeune femme observa sa suzeraine, et ne put s'empêcher de ne penser qu'une seule chose :
A défaut d'être marié et d'avoir des enfants, elle avait la capacité d'imaginer des histoires - parfois abracadabrante - pour émerveillé les enfants. Cela permettais au quotidien de la jeune femme - on à repris sur Jenifael là ... Suivez ! - de faire écouter les filles, ou de cacher certaine choses ... Comme par exemple les questions sur le fameux : " comment on fait les bébés " ou encore : " pourquoi tu est ma maman et t'est cheveux ils sont blonds et pas les miens? ".

Bref, des questions plus ou moins gênante, mais que Jehanne aurait pu illustrer avec une merveilleuse histoire. Les trois paires d'yeux encore émerveillés, poser sur le roux des cheveux, sortirent de leurs contemplation pour lancer un :


"- Ouuuaahhhh ! "

En cœur, s'il vous plaît !

"- Jehanne, cette histoire est intéressante, vous m'autoriseriez à l'écrire dans un livre, pour pouvoir s'en souvenir et la raconter de nouvelles fois? "

Pour au final, déboucher sur des contes pour enfants? Des légendes sur les vieilles familles du royaume? La Rose du Languedoc est amusée. Jamais elle n'aurait penser que les jeunes femmes noble du royaume pouvait être amusante, toute sa vie, elle les avaient vu comme des pigeons, à plumer, à abuser, pour obtenir argent et renseignements, aujourd'hui, elle aurait pris l'épée et aurait foncé dans le tas, en hurlant : " L'amore è la vita " pour cette jeune femme, de deux ans son aînée.
Il y à un an, elle avait choisit comme devise : " La faccia Nasctoa " et comme cry ... pour le cry, passons, elle songer déjà à l'oublier, sa devise en revanche, rester présente, elle avait dit la vérité à Jehanne, gardant toujours une petite part, de la face sombre d'elle-même.
Elle aussi, avait des histoires de famille, elle y songea, souriant.


"- Chaque famille à son histoire. La nôtre c'est les pierres. La mienne c'est le rubis, comme ma mère, en revanche, ma sœur c'est l'onyx ... "

Jenifael sourit, puis continua :

"- Vos ... poils de renard, son superbe Jehanne et je doit vous avez une chose. "

Amusée, elle laissa un silence, les quatre filles - oui, Rosa aussi ... car ma chipie italienne, sait parler français, c'est juste qu'elle déteste ça - suspendu à ses lèvres, elle laissa tomber :

"- Vous êtes le premier renard que j'apprécie ma suzeraine ! "

Le petit groupe de femme s'arrêta. Les filles, tenant peu en place, se mirent à tourner autour des trois femmes, visiblement plus joyeuse que d'habitude. Jenifael sentie sa main partir en arrière, elle la ramena rapidement vers le devant ... Elle venait de pêcher l'une des filles, la plus jeune : Mélénia. Elle offrit un sourire à la gamine.

[HRP :
Orange : bah les trois ensemble ! ]
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