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[RP]L’amour se nourrit de patience autant que de désir.*

Rayanha
*Amin Maloouf.*
RP fermé.


... Et de fraises.
Tout commence avec des fraises. Ces petits fruits rouge que l'on trouve dans les sous-bois en se promenant pendant des heures et que l'on englouti généralement au fur et à mesure qu'on les ramasse .
Certains disent qu'aller au fraises est une perte de temps. Elle n'est pas de cet avis. Et ce jour là encore moins.

Elle l'a d'abord observé dans la forêt puis ils ont échangé quelques mots. Le genre d'échange un peu banal quand on rencontre quelqu'un pour la première fois. On se présente, on se sourit furtivement en se lorgnant mutuellement du coin de l’œil, chacun essayant de décrypter l'autre.
Puis ils ont marché un peu, elle l'a accueilli et guidé jusqu'au coeur de la forêt sacrée du Lion de Juda. Elle s'est effacée tout en continuant de l'observer discrètement. Il a rapidement prit ses marques, comme si il avait toujours été là. Intéressant, intéressé, attentif et studieux . Il ne lui a pas fallut beaucoup de temps pour se rendre à l'évidence: il est à sa place.

Puis sortis de l'ambiance spirituelle des bois, d'autres mots échangés, d'autres regards.
Il l'attire, pas de doute possible là dessus. Il est charmant, il sait parler, il a la Foi, l'humour, la douceur et le petit truc inexplicable qui éveille la curiosité de la brune.
Ceux qui trouvent la cueillette de fraises chronophage ressentent certainement les papillons au creux de leur ventre dans ces moments là. Ce truc surfait que n'importe qui peut ressentir à n'importe quel moment. Pas elle. Pas ce jour là.
Les papillonnement ça fait bien longtemps qu'elle n'y prête plus attention. N'importe quel homme peut faire papillonner le ventre de n'importe quelle femme.

Non, elle, dans ses moments là, son coeur se serre presque douloureusement. Une sorte de mise en garde. Comme pour lui rappeler le terrain glissant sur lequel elle est en train de s'aventurer.
Une piqûre de rappel sur sa façon bien à elle de gérer ses sentiments. Mais c'est plus fort qu'elle et elle lui lance un défi. Un défi à la con. Quand vous saurez, vous comprendrez.
Et le plus fou c'est qu'il est bien décidé à le relever. Et s'il y arrive? Elle devra s'y tenir. Parce qu'elle n'a qu'une parole mais pas seulement.
Oui, il y a eu ce craquement dangereux dans sa poitrine mais étrangement, il ne lui fait pas peur cette fois. C'est comme si , pour la toute première fois, elle se sentait prête à se laisser aller sans se poser de questions.

Evidemment, elle n'est pas non plus totalement inconsciente et cette fois, il est hors de question qu'elle gâche tout à cause de sa précipitation et son désenchantement légendaire.
Non, cette fois elle est bien décidé à prendre le temps. Et lui, ça n'a pas l'air de le déranger.

Assis au bord du Loir qui traverse Vendôme , ils discutent de Foi, tergiversent sur les textes. Il a une soif d'apprendre qui la fascine. En peu de temps, il a lu plus de Livres que la moitié des taliban réuni.
Il les lit mais pas seulement. Il les analyse, les comprend, il va même jusqu'à mettre les écritures à l'épreuve.
Les jambes recroquevillées sur elle même, elle l'écoute. Ses yeux clairs posés sur lui, à la fois fascinée par ce qu'il dit et passionnée par ce qu'il est.
Et pourtant, que sait-elle de lui? Pas grand chose , pour ne pas dire rien. Elle ne sait pas qui il était avant de rejoindre le Lion, ni d'où il vient. C'est souvent ainsi en forêt. "Déos pour seul juge" comme credo. Ça lui suffit pour ne pas chercher à savoir.
Mais la brune est d'une curiosité extrême. Ce n'est pas parce qu'elle ne demande rien qu'elle ne se pose pas des tas de questions. Et il y en a une qui la taraude plus que les autres.

Le soleil est bas, le Loir prend de doux reflet d'or. Elle enveloppe ses jambes de ses bras ,une joue posée sur ses genoux, elle le regarde.
Le visage de la brune est détendu et ses yeux brillent d'une douce lueur. Qui la connait sait comme c'est rare de la voir ainsi. Un léger et tendre sourire vient souligner l'air serein de la sicaire.

Joskin ... Je vais passer du coq à l'âne mais tant pis ,faut que je te demande ... Pourquoi "Lamoureux" ?

Question très existentielle ...

Edit pour faute qui me piquait les yeux ...

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Joskin
Tout avait commencé sur une petite attention. Ca avait continué sur d'autres attentions. La première, ce fut lorsque j'avais pénétré la forêt au creux de laquelle résidait le Lion de Juda. Je m'étais agenouillé pour prier. Elle me surveillait, épiait le moindre de mes gestes. Elle avait fini par s'approcher de moi sans faire de bruit. En même temps, lorsque je priais je ne m'occupais plus de rien d'autre. Elle aurait facilement pu me tuer et se débarrasser de mon corps. Personne n'en aurait rien su. Cependant, elle s'était accroupie devant moi et m'avait laisser terminer ma prière. Quand j'avais rouvert les yeux, je l'avais trouvée là, telle une apparition divine. Il ne m'avait pas fallu beaucoup de temps pour sortir de la torpeur qui suivait, inévitablement, mes instants de prière. J'étais là pour le Lion de Juda. Elle était armée. Le rapprochement fut rapide. D'ailleurs, elle n'avait pas mis de temps à se présenter en temps que gardienne de la forêt et sicaire du Lion. Nous avions poursuivi notre route ensemble et partagé les fraises qui allaient sceller notre destin commun.

Il faut peu de choses pour changer une vie. Si peu de choses que de simples fruits de bois peuvent suffire à prendre le pari d'un mariage. En vérité, tout cela ressemblait surtout à un prétexte. Elle me plaisait. Je pense que je devais lui plaire aussi même si elle n'était pas du genre à l'avouer. Nous passions de plus en plus de temps ensemble. Nous commencions à avoir des projets communs. Les premiers étaient en lien avec notre foi et avec le Lion de Juda. Puis nous nous mîmes à parler de nous, d'une façon plus intime.

Je passais mes journée à lire. Je dévorais chaque ouvrage qui me passait entre les mains. J'ai toujours été curieux et j'avais tout pour assouvir cette curiosité. Longtemps j'avais parcouru les chemins à la recherche de réponses à toutes mes questions. Il avait fallu d'un rien pour que j'obtienne des réponses ainsi que de nouvelles questions. Je me repaissais de connaissance à satiété. Et pourtant, j'étais pris d'une gloutonnerie presque maladive. Elle n'était jamais loin. Chacun son domaine. Elle voulait combattre et je voulais savoir. A nous deux, nous nous sentions comme un duo de choc, inséparable. Nous regardions dans la même direction. Je lui parlais de mes lectures et nous partagions notre passion pour l'Unique. Souvent, nous avions ces petits moments d'allégresse pendant lesquels le monde peut bien s'arrêter de respirer. C'était comme cette fois où, sur les berges d'un fleuve, elle m'avait posé cette question ... Existentielle.


C'est mon père qui m'a appelé comme ça. Il m'appelait l'amoureux. Quand j'étais petit j'avais toujours l'air dans les nuages, toujours contemplatif et toujours le sourire au lèvres, comme les amoureux. En grandissant, les gens ont fini par m'appeler Joskin l'amoureux. Du coup, j'en ai fait mon nom de famille ... C'est quoi le tiens ?
Rayanha
Fascinant. C'est tout ce qui lui vient en tête à la brune.
Comment un être si doux, et ce depuis sa plus tendre enfance -à en croire son surnom devenu patronyme - est arrivé à rejoindre le Lion?
Si ils s'étaient rencontrés petits, elle l'aurait surement malmené. Pas que c'était une peste mais, gamine, elle était déjà du genre à voir le danger partout. Et les rêveurs, elle avait tendance à les réveiller à coup de lance pierre. Du plus loin qu'elle se souvienne, elle a toujours eu en horreur les "Pierrot de la Lune". Elle a toujours vu les contemplatifs comme des inconscients qui ne se rendent pas compte du monde dans lequel ils évoluent.
Ça lui est passé avec le temps. Un peu. Si elle a embrassé la lutte armée de la Réforme, c'est quelque part, pour ouvrir les yeux de tous ces gens qui croient que le monde est beau et gentil alors qu'il n'est, à ses yeux, que violence et haine.
Et malgré ça,elle est comme envoûtée par un Pierrot devenu grand et plus elle l'écoute, plus elle le trouve captivant.
Il réveille en elle une tendresse qu'elle croyait disparue.

Mais forcement, qui pose une question s'expose à recevoir la même en retour. Elle aurait du y penser ...
Elle remet son menton entre ses genoux et son regard plonge dans le Loir.


Pour avoir un nom de famille faut-il avoir ... une famille ...

Elle se concentre un instant sur l'horizon. Le soleil couchant disperse sa lumière et le bleu du ciel laisse place à un doux orangé.
Elle n'a jamais su si elle avait eu quelque chose derrière son prénom un jour. Et elle ne le saura probablement jamais. En fait elle ne s'était jamais posé la question.
Elle hausse les épaules et repose ses yeux dans les siens en souriant légèrement.


Hier j'étais juste Rayanha, aujourd'hui je suis Rayanha du Phare parce que c'est le seul endroit où je me sens pleinement chez moi, demain ... demain t'appartient. A toi et aux fraises.
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Joskin
Elle avait ce don de faire naître en moi tout un tas de sentiments divers. Le tout était saupoudré d'une fascination qui tenait presque de l'aveuglement. Presque seulement, j'avais passé l'âge de l'innocence depuis de nombreuses années. J'avais déjà tué, de sang froid d'ailleurs. Je m'étais rendu près du Lion de Juda parce que je savais que nous combattions à la fois pour les mêmes raisons mais aussi avec, plus ou moins, les mêmes méthodes. Lorsque je parlais avec une personne et qu'elle me tenait un langage inspiré de la Créature Sans Nom, je me sentais toujours le devoir de la ramener vers le Père de toute chose. Je savais qu'Il la jugerait et que ce qui devait advenir adviendrait. C'était dans l'ordre des choses.

Mon regard s'était assombri lorsqu'elle me révéla ne pas avoir de famille. J'oubliais souvent que tout le monde n'avait pas la chance de grandir dans une famille unie. Je n'avais jamais eu à me plaindre au fond. Mes parents m'avaient élevé dans l'amour de mon prochain. Je crois qu'ils étaient réformés, sans ne jamais me l'avoir dit. Il y a quelques années, dans les campagnes, on risquait encore une mort atroce pour ne pas croire en Rome. De nos jours, c'était légèrement différent. Les gens se tournaient de plus en plus vers la Foi originel et se détournait de ce clergé inspiré par la Créature Sans Nom.

Je regardais Rayanha et eut subitement envie de la prendre dans mes bras. Elle avait trouvé une famille au sein du Lion de Juda et je comprenais qu'elle s'y sente bien. Elle avait décidé de vouer sa vie à sa foi. Nous avions fait le même choix, probablement pour des raisons différentes. La fin justifie les moyens comme on dit. Nous étions les différences qui s'attirent et les ressemblances qui s'assemblent à la fois. J'eu ensuite un sourire, presque un rire étouffé. Demain m'appartenait, à moi et aux fraises. Cela nous résumait bien finalement. Je la regardai d'un air taquin.


Rayanha Lamoureux ... Tu aurais pu tomber sur pire.
Rayanha
Il a eu le tact, conscient ou pas, de ne pas s'attarder sur le sujet famille et ça l'arrange plutôt bien. Ce n'est pas un sujet sur lequel elle s'étend facilement. Généralement, elle le survole rapidement et fini par couper court. Un jour elle se sentira apte à dévoiler et confier cette zone sombre de sa vie. Peut-être.

Pour le moment elle savoure.
Plus elle passe du temps avec lui, plus tout son intérieur s'équilibre.
Doucement, il libère en elle des sentiments qu'elle ne se connaissait pas, tout en refermant des plaies qu'elles pensaient béantes à jamais. C'est nouveau pour elle. Elle pourrait avoir peur de ce que sa simple présence fait naître en elle mais au contraire.
Elle se laisse envahir par ce doux vertige, sereine, sans crainte ni doute.

Il la regarde avec cette petite lueur dans les yeux qui la fait fondre. Elle redresse la tête et lui sourit amusée.


Madame Lamoureux ... ça va, ça sonne pas trop moche.

Elle bascule tout son corps en arrière et s'allonge face au ciel qui s'assombrit lentement.
Les bras croisés dans son cou, son regard le parcourt du bas de son dos jusqu'à sa nuque.
Si elle se posait des questions, elle se demanderait surement s'il est possible qu'il soit celui qu'elle a toujours attendu au fond d'elle. Elle se demanderait aussi si tout ça est vraiment réel.
Mais elle ne s'en pose pas. Elle ferme les yeux en souriant.


Et c'est comment un mariage de Lamoureux? Hormis le fait qu'il sera réformé, évidemment.

C'est complètement fou. Elle parle de mariage ... elle!De SON mariage!
Sans cette envie de partir en courant qui la toujours envahie à chaque fois qu'un homme lui en a vaguement parlé. Non, elle en parle et se l'imagine comme quelque chose de simple, de normal, de joyeux et léger.
Elle va vraiment lui dire "oui" juste parce qu'il va trouver le moyen de lui ramener des fraises en décembre?
Evidemment que non. Elle lui dira "oui" parce qu'elle est totalement conquise. Parce que pour la première fois elle a cette petite voix qui lui chuchote de foncer. Parce que dans ses yeux elle ne se perd pas, elle se retrouve. Parce que quand il lui parle c'est son coeur qui l'écoute, quand il l'effleure c'est son âme qui frissonne.
Parce que peut-être bien que son vertige c'est tout simplement ce qu'on appelle l'amour? ...

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Joskin
Autant elle posait des questions faciles, autant elle pouvait poser des questions des plus ardues. Comment serait un mariage "Lamoureux" ? Nan mais qui pouvait avoir la réponse? Le mariage réformé ne nécessitait aucun entremetteur. C'était déjà ça. Un mariage réformé, c'était quoi ? Et un mariage du Lion de Juda ? D'aucun aurait pu penser qu'on s'y faisait chier comme des rats morts. Ca aurait pu être vrai. Mais non, ce n'était pas la cas. Autant l'Unique ne connaissait aucun clergé, autant il n'avait jamais refusé aucune fête. Dans les limites de ne pas tomber dans le péché, bien sûr.

A quoi pouvait bien ressembler un mariage Lamoureux ?

Hum ... J'imagine que tous nos amis seraient invités, que les pauvres et riches du coin le seraient aussi. Après tout, nous sommes tous fils du Créateur même si certains veulent se faire appeler "mon père" malgré que nous n'ayons tous qu'un seul père : Déos.

Nous glorifirons notre Père au cours d'une lecture commune. Nous mangerons et danserons ensemble. Nous communierons tous ensemble. Un mariage Lamoureux sera placé sous le signe de la religion. Mais pas n'importe laquelle. La vraie, celle qui uni les peuples, pas celle qui appelle au meurtre ... Pas Rome quoi.
Rayanha
Elle l'écoute, rêveuse. La nuit tombe en effaçant ses peurs. Jamais elle ne s'était imaginée mariée.

Elle a bien failli une fois, il y a longtemps. Très longtemps. Sa robe avait été commandée et livrée par feue sa fillotte Lisa-Maria. Elle se souvient qu'elle lui avait fait faire une couronne de fleur pour orner ses cheveux, courts à l'époque.
Elle se revoit l'essayer, réajuster sa médaille de baptême sur son léger décolleté, seule devant son miroir. Elle n'a pas eu le temps de se trouver belle, elle a flippé.
Elle ressent encore ses tripes se nouer, son coeur s'emballer et son besoin vital de prendre la fuite.
Ce qu'elle fit quelques jours avant le jour J ...

Généralement, quand elle y repense elle est prise de remords. Elle n'a jamais regretté, loin de là. Mais elle s'en est toujours plus ou moins voulu d'être allée si loin en sachant très bien au fond d'elle qu'elle n'irais pas jusqu'au bout. Rien que de s'être faite baptiser juste pour pouvoir se marier ensuite ça ressemblait déjà à une grosse blague. Aujourd'hui elle en rirait presque. Son ex-futur époux aussi doit en rire si il y repense parfois. Il vient d'avoir des jumeaux avec une femme merveilleuse et aimante comme il l'a toujours mérité.
Comme quoi, même de justesse, Déos l'a toujours guidé.

Elle pivote doucement sur le côté, accoudée au sol. Ses yeux clairs se posent sur lui. Son coeur se gonfle d'un sentiment nouveau. C'est étrange mais tellement agréable.
Elle passe une main sous la chemise du beau brun , du bout des doigts, elle le caresse du nombril jusqu'à sa hanche qu'elle resserre légèrement. Elle bascule à nouveau sur le dos en l’entraînant avec elle. Sa main libre glisse sur son visage et termine sa course délicate dans les cheveux d'ébène.


Et après tu seras à moi pour la vie?

Penché au dessus d'elle, le ciel entre lumière et ténèbres, le tableau qui s'offre à elle l'envoûte. Elle se mord la lèvre alors que son regard se fait un peu plus intense.

Tu peux encore fuir tu sais ...
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Joskin
Je n'ai jamais fui.

Fuir quoi ? Fuir où ? Quand on considère que c'est le Créateur qui dirige tout et tout le ponde, à quoi peut bien servir de fuir ? C'était difficile à expliquer et pourtant si facile à concevoir. Je la regardais. Je la regardais avec mes yeux d'amoureux. Et je ne pouvais plus la lâcher du regard. J'avais toutes les réponses à ses questions au plus profond de mon coeur mais je ne savais pas comment les extirper et les exposer au ciel de notre amour. C'était pourtant si simple. Il ne me restait plus qu'à mettre des mots sur mes émotions. Il faut que, y a plus qu'à ... C'est tellement facile.

Après je ne serais pas à toi ... Je suis à toi depuis que tu as posé ton regard sur moi.

Je suis à toi depuis ma naissance. Tu est celle que j'ai toujours attendu. Tu es celle que j'ai toujours espéré. Comment lui dire des mots si simples sans paraître ridicule ? Elle l'était pourtant. Nous étions deux, nous étions un. C'était beau. Ca faisait rire les enfants sur notre passage. On était peut-être ridicules. On était peut-être jalousés. On s'en fichait éperdument. Nous étions un. Oui, un. Nous étions un ensemble de deux êtres différents. Et pourtant, nous luttions contre l'évidence, encore un peu. Nous nous cherchions l'un l'autre. Nous nous éprouvions. Nous nous testions. On se demandait si on s'aimait. Nous nous posions la question avec l'espoir vissé au ventre que la réponse serait "oui".

On le savait que c'était "oui". On le savait que ça ne pouvait être autrement. Et là, alors qu'elle m'avait attiré sur elle et que nous étions allongés dans l'herbe, là où mon corps reposait un peu sur le sien, là où je reposais sur mes coudes et que nos corps étaient sur la même parallèle croisée, là ... Tendrement ... Je l'ai embrassée avec plus d'amour que je n'en ai jamais éprouvé pour personne. Je l'ai embrassé comme si c'était mon dernier baiser. Et je l'ai aimé à en mourir.
Rayanha
Plus qu'un simple baiser, c'est une flamme qui vient ranimer ce coeur qu'elle croyait éternellement gelé.
Elle laisse la vague de chaleur envahir tout son être. De la surface de sa peau au plus profond de son âme. Elle ne se bat plus contre ses sentiments. Parce que ce qui lui arrive est une évidence contre laquelle elle ne peut rien. Personne n'y peut rien. Elle l'aime. Ils s'aiment.
Ils s'aiment et ils se le déclarent l'un à l'autre. Par ce baiser qu'il lui offre, par cette étreinte avec laquelle elle lui répond.
Elle l'embrasse , passionnée et frissonnante de désir. Elle l'enlace, éperdument amoureuse.

Le monde s'est arrêté, le temps s'est figé. Il ne reste qu'eux, deux âmes éprises qui ne font plus qu'Une, deux corps ivres qui ne demandent qu'à faire Un.
Ils ne mettront pas de mots, pas ce soir. Ils n'en ont pas besoin et il n'en existe pas d'assez fort.

Ce soir, elle baisse les armes et s'abandonne à lui. Maintenant et pour toujours.
Ce soir, elle lui ouvre son coeur et lui offre son corps. Aujourd'hui et à jamais.
Ce soir, elle se fait sienne. Pour la vie et plus encore.
Ce soir, elle l'aime pour l’éternité.

Ce soir, il sont seuls au monde avec la Lune pour complice.
Ce soir ils se disent "oui" avec l'Unique pour seul témoin.

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Rayanha
    Aimer peut entraîner une mort lente et douloureuse.



Dix jours se sont écoulés.
Dix longs jours qu'elle tourne en rond, qu'elle cherche à comprendre pourquoi.
Dix jours qu'elle s'en veut d'y avoir cru à nouveau.
Dix jour qu'elle souffre jusqu'aux entrailles à s'en réveiller la nuit en hurlant de douleur.

Il était là. Ils étaient un. Et au petit matin elle est de nouveau seule. Seule avec cet amour qu'elle a cru vrai, qu'elle a cru pur. Cet amour qui la ronge plus qu'aucun autre avant.
Il ne veut pas s'effacer, il ne veut pas partir.
Il voulait vivre, grandir et respirer. Il fût consumé et ses restes abandonnés.

Assise au bord de la Loire, elle est prête à reprendre la route.
Elle voudrait replacer chaque étoiles à la même place. Ressentir de nouveau chaque étreintes, chaque frissons. Elle voudrait revivre les heures de cet aveu, intense, sincère. Elle voudrait retrouver l'Instant de leur certitude.
Mais ce soir, au bord de la Loire, la vie lui fait mal.
Les dix jours qui viennent de s'écouler ont été torture. Ceux qui vont suivre seront encore pire.
Parce que ce soir, au bord de la Loire, elle enterre l'Amour. Elle l'abandonne et le laisse aux autres.
Pour elle c'était la fois de trop. Celle qu'elle ne voulait pas revivre.

Du bout de l'index elle cueille une larme qui dévale sa joue. Petite perle fragile et éphémère qui renferme tant de chose, tant de douleur.
Elle la laisse tomber de son doigt et l'observe s'écraser au sol et disparaître.


Tu m'avais promis ...
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