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[RP Ouvert] - Etre femme et avoir ses propres armes.

Flaminia.m.
De Venise à Bordeaux, il y a eu tant de lieues parcourues, et pourtant Bordeaux lui a rendue tout ce que Venise a chassé.

Sa fille qu'elle croyait perdue pour elle en Italie, est là par un jeu du hasard des plus étonnants. Mais plus encore que la présence de sa bâtarde, celle de l'homme qui avait chamboulé sa vie et était à l'origine de celle de Giuliana la comble d'aise.
Le Royaume de France qui jusque là n'avait pas su la séduire, lui faisait apercevoir un avenir un peu plus clément.

Etonnamment auprès de la mesnie Pelamourgue, l'ancienne courtisane retrouve un semblant de sérénité, plus encore depuis qu'elle a appris la mort du Ghisi.
C'est ainsi que chaque matin, lorsque ses pas la conduisent à la cathédrale Saint Eloi et qu'elle y prie, n'omet-elle pas de remercier le Très-Haut pour les épreuves qu'Il a mis en travers de son chemin pour qu'elle retrouve son enfant.
Enfant qu'elle ne voit peut-être pas assez à son goût, devant se partager entre la confection de ses pommades et macérats, mais aussi à la forge où le jeune artisan prend de plus en plus de libertés, achevant de l'inquiéter, alors la voilà sur le marché de Bordeaux revenant d'un office, à regarder ça et là sur les étals, en quête peut-être d'une attention à offrir à la miniature blonde qu'est sa fille.

Et sur les tréteaux de bois, il y a de belles asperges qui lui font de l'oeil. A Venise, elle pouvait en avaler des dizaines sans s'arrêter, les huitres et les asperges voilà bien le pêché mignon de la Marionno.


« Vos plus belles asperges, homme, lance-t-elle avec un plaisir non feint, toute à la joie de les avoir.
- Vous f'ra onze écus ma brave dame.
- Cazzo ! Onze écus les asperges ? Sont-elles en argent ? »


Et le commerçant venu de Blaye vendre ses asperges de s'agacer à mesure que la blonde lui démontre la qualité de ses produits. Une journée comme les autres sur un marché comme les autres en somme, et les gens qui passent par là s'arrêtent à peine sur la jeune femme trop belle pour être seule dans la rue, tête découverte.

Il fait beau, c'est l'été en Bordelais, et il ne vaut mieux pas gâcher la journée de Flaminia en l'empêchant d'acheter ses asperges.

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Flaminia est enceinte de 3 mois. - Tu veux jouer avec moi ? Y a moyen de moyenner. MP ! - Militante des RP ouverts.
Amfossina la Pelaprout, incarné par Flaminia.m.


    Une nouvelle journée se levait dans les murs de la capitale et le temps avait donné l’idée de glisser ses pas vers le marché pour s’y promenait. La jeune fille savait qu’en allant au marché, c’était le seul moyen de pouvoir prétexter une sortie sans forcément donner des raisons précises. Bien sur, celle-ci n’allait pas sortir seule, ses deux piquets la suivaient de près à chaque pas en dehors des murs de la forteresse familiale. La grande place de la capitale rassemblait bon nombre de personne de tout horizon et rang. Il y avait beau avoir des paysans, des éleveurs tout comme différents corps de métier qui proposaient des ventes ainsi que des voyageurs, gueux et autres énergumènes. La ville de Bordeaux étant une capitale, réunissant tout type de personne qu’on souhaitait y trouver.
    La pelamourgue enveloppée dans sa cape de couleur sombre avec la capuche tombante sur son visage, marchait lentement à travers les différentes allées. Ses yeux cendrés se glissaient sur les différents stands tout en s’arrêtant de temps en temps pour mieux observer un produit afin de bien le choisir si elle en était intéressée pourtant rien ne semblait réellement avoir une attirance.
    Poursuivant sa petite promenade dans le marché, elle croisa une silhouette reconnaissable par ces cheveux, l’italienne, cette fameuse Flaminia. D’un pas rythmé sans pour autant changer de mesure, elle se rapprocha de celle-ci .


    « Le Bonjorn Flaminia, vous êtes venue acheter des asperges ? Ou les contempler. »

    Un petit sourire en coin se dessina sur le bord de ses lèvres tout en glissant ses yeux entre son visage et cette fameuse marchandise dont l’italienne semblait avoir des envies précises. La damoiselle ne fit pas plus attention au vendeur qu’a ces asperges à ce moment là à vrai dire elle était plus sur un sentiment de surprise de la croiser en cette heure.

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Flaminia.m.
Il lui faut ces asperges. Ce n'est pas juste un achat, c'est une envie.
Une envie impérieuse comme certaines qu'elle a ces derniers temps. Et le bourgeois a tôt fait de comprendre qu'il vaut mieux pour lui céder aux injonctions de l'italienne et de revoir ses prix à la baisse puisque déjà on se rapproche de l'étal pour voir qui aura le dernier mot.
Brave homme, il les cède neuf écus avec la promesse qu'elle en reprendra chez lui à l'occasion. La blonde de son côté sourit à celle qui vient de troubler le moment paisible de la négociation.

Amfossina de Pelamourgue. A une autre époque, l'outrecuidante donzelle aurait récolté deux gifles à la première remarque impertinente, et la Marionno lui aurait prouvé par le menu, combien elle lui était supérieure. Mais c'était l'époque où les femmes se battaient pour s'imposer, l'époque où les jeunes faisaient frémir les plus vieilles et où il fallait préserver son territoire, ses clients. A Bordeaux, ça n'a plus lieu d'être. A Bordeaux, Amfossina est la cousine de Basile, et parce que Basile veut le meilleur pour elle, alors Flaminia s'efforce de comprendre la jeune fille et de lui offrir le meilleur de son monde.

Et force est de constater qu'elle s'est attachée à la pucelle occitane, plus qu'elle ne le voudrait. Resserrant la mante qui l'entoure constamment dès qu'elle quitte l'ostau où Basile la loge, elle se tourne tout sourire vers la jeunette.


« Je vais les cuire et les manger quelle question ragazza mia ! J'ai grande envie d'asperges, et vous venez avec moi, vous verrez que je ne suis pas trop mauvaise en ce qui concerne l'apprêt de ces belles tiges. »

D'autorité, son bras se glisse dans celui d'Amfossina et elle l'entraîne à sa suite au travers des rues bordelaises, sans tenir compte des éventuelles protestations des hommes d'Arbanats. A Venise, elle était défiée du regard, elle apportait la richesse et l'élégance sur les bords du Grande Canal, mais elle était une ancienne courtisane rangée. Ici, et bien, les gens de son voisinage la saluent parce que l'aumône qu'elle verse à Saint Eloi est conséquente et qu'il y a toujours du pain pour les pauvres qui viennent frapper à l'huis de la belle vénitienne installée là par les soins de son bon ami, le sieur d'Arbanats.

« Ainsi donc votre cousin vous laisse quand même quelques libertés de sortie, j'ai eu peur qu'il veuille vous enfermer tout à fait. Et j'ai été bien malade ces derniers temps pour oser venir vous saluer, mais maintenant que me voilà rétablie, et vous ici, nous pourrions avoir quelques conversations de femmes, dit-elle en appuyant volontairement sur les derniers mots à l'égard des deux plantins. Allons déposer cela à la cuisine et salué il maestro Jean. »

La lourde porte s'ouvre et la servante qui les laisse passer et les accueille de retirer la mante qui recouvre la vénitienne, laissant apparaître à la vue des présents, un ventre légèrement arrondi ne laissant aucun doute quant à la provenance des malaises récents de la maîtresse des lieux. Sans plus d'hésitations, elle rejoint la cuisine d'où proviennent quelques fumets de rôts pour le repas à venir.

« Maestro ! Regardez ! Ce sont les plus belles asperges de votre région m'a-t-on juré. J'ai grande faim et très envie d'en manger. Et la ragazza qui est là restera manger, il vous faut nous honorer de quelques plats en sauce dont vous avez le talent. »

Ignorant les imprécations en langue d'Oc de l'homme quant à l'instabilité culinaire de sa maitresse qui ne jurait une quinzaine plus tôt que par les pintades et les fraises, la vénitienne de poursuivre son tour du propriétaire avec la pucelle si elle suit toujours pour finir sur un fauteuil regarni de coussins pour son confort et son plus grand plaisir.

« Racontez-moi donc vos derniers jours ! On m'a dit que vous étiez au conseil ducal ! Qu'y faites-vous ? Avez-vous rencontré de beaux nobles ? Vous êtes vous sortie cette sordide aventure de l'esprit ? »

Tandis qu'elle dit cela sur le ton des mondanités, sa main inconsciemment a retrouvé sa place naturelle contre sa panse ronde qui étire le tissu de bonne qualité, quant à l'autre, elle se saisit du verre de chianti qu'on leur a porté.

Bordeaux et Basile l'ont rendue heureuse et comblée au de-là de toute mesure, et elle entend bien partager son bonheur autour d'elle.
C'est un beau jour pour les confidences féminines.

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Flaminia est enceinte de 3 mois. - Tu veux jouer avec moi ? Y a moyen de moyenner. MP ! - Militante des RP ouverts.
Amfossina
    Alors que la jeune pelamourgue errait au marché pour une raison réelle enfouis en elle, il n’y avait aucun but d’acheter une quelconque marchandise et d’ailleurs, le regard vague de celle-ci, n’était en rien intéressé par les différents produits en vente. Ce marché était une simple excuse pour s’évader et marquer un temps d’échappatoire afin d’aérer son esprit mystérieux qui cachait bien des choses. La pucelle qui pensait poursuivre sa déambulation après quelques mots échangés, ne se fit pas attendre que la protégée de son cousin glissa avec autorité son bras sur le sien pour l’entrainer avec elle sans qu’elle puisse annoncer un mot de contraire. Prise dans l’enchainement des choses, la damoiselle n’eut pas le temps de donner de réponse et ses pas se mirent à accompagner les siens dans les différentes ruelles bordelaises tandis que ces deux piliers la suivirent à un pas de distance, mains sur leurs épée, prêts à dégainer et défendre celle-ci en cas de besoin ou plutôt de suivre les directives de sa famille pour éviter que l’enjôleuse fleur puisse encore déraper sur un chemin hasardeux et inopportuns. Durant le chemin, la conversation s’échangea naturellement tout comme à chaque rencontre entre elles.

    « Mes sorties sont limitées au marché et au castel ducal et jamais seule…Je me dois d’être accompagnée lors de mes déplacements, ordre de Basile. Vous avez été souffrante ? »

    Entendant ces paroles qui affirmaient qu’elle allait beaucoup mieux à présent, elle inclina le visage lentement tout en observant les gestes et mots qui fusaient de la part de l’italienne. Lors de l’entrée dans la demeure, ses yeux cendrés ne purent éviter de se poser sur le ventre légèrement arrondi qui se dévoila quand celle-ci retira le tissu qu’il le dissimulait. Une pensée traversa rapidement son esprit en se demandant qui était donc le père de cet enfant, surement son cousin qui avait posé une protection sur cette femme et dont elle avait bien remarquée quelques signes marquant entre eux. Un lien très proche entre eux, un lien qu’elle avait pu observée par des regards et des petites paroles entre un homme et une femme ayant un attachement plus que de l’amitié. La pucelle avait déjà été surprise quand elle avait prit qu’elle avait les faveurs du chef de famille.
    Tentant de garder sa pensée pour elle lors de cet instant, elle baissa sa capuche qui recouvrait son visage puis délaça le lien qui nouait sa cape pour la retirer d’une part et de d’autre part la donnait à la servante dans un petit mouvement de main. Ceci fait, elle s’engagea à suivre flaminia dans la pièce dont les odeurs venaient chatouiller le bout de son nez.


    « Flaminia, croyez vous que je puis rester ? Mon absence si long au castel familiale risquerait de.. .. Oh et puis.. Avec plaisir ! »

    Elle suivit les déplacements de l’italienne qui n’arrêtait pas de bouger et de s’agiter jusqu'à enfin la voir se poser sur un fauteuil bien garni de coussins confortable. Amfossina prit place à ces cotés en s’installant tout aussi confortablement que cette dernière en posant ses yeux cendrés vers les décors et l’entourage de la pièce. Remarquant au passage qu’elle était bien installée par son cousin Basile, il devait tenir à cette femme pour qu’il prenne des précautions aussi couteuses.

    « Mon cousin semble tenir grandement à vous pour vous garder près de lui ! J’ai intégré le conseil ducal en la fonction de Bailli de Guyenne, une occupation qui me prend du temps. Moult travail entre la recherche d’âme ayant combler le savoir des institutions dans les différents domaines, les salaires des miliciens à transmettre, les mandats à rédiger pour les bourgmestres et les échanges..Ce n’est point tache ennuyante. Il y a aussi certains bourgmestres qui ne sont point plaisants, irrespectueux et fort pressants.. ma foy, l’ignorance est la meilleurs des armes pour les voir bouillonner. Leurs haines et venins, j’en ai cure. Seul le travail du duché est important. Mhh.. ? Des nobles… ? Heu…mhh… Non.. »

    Terminant sa réponse, sa voix se troubla sur la question sur des potentiels rencontres. On voyait bien la gène visiblement et la ruse employée par la pucelle pour détourner ce passage.

    « J’ai fais une promesse devant mon cousin et les lions... Vous étiez là. Je ne puis faillir à cette promesse… »

    Ces mots raisonnaient la sincérité et l’oublie devant le serment annoncé. La jeune fille avait garanti et jurer de ne plus jamais en parler ce qu’elle fit. D’ailleurs le temps avait passée au point qu’elle prenait sa fonction de bailli tellement d’importance qu’elle sortait que rarement juste pour les affaires du duché. Il était temps de laisser place à son astuce pour fuir un sujet sensible qui n’était d’autres que ce noble rencontré et dont un lien d’attachement s’était fait.

    « Mhhh..qui est le père de cet enfant ? Est-ce basile ? »

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Flaminia.m.
Croyez-vous qu'elle ait écouté les protestations de la benjamine des Pelamourgue ? Qu'importe si Basile ou Aymar voient en cette proximité entre les deux femmes une bonne ou une mauvaise chose. Bien sûr qu'aucun des gardes ne viendra trouver quelque chose à redire au seigneur des Arbanats, quel homme digne de ce nom ira reconnaître qu'une femelle lui a imposé ses décisions, et quel soldat irait se plaindre à son seigneur de l'amie de celui-ci.
Et Flaminia le sait bien, c'est en ce sens qu'elle se permet l'enlèvement mondain de la pucelle.


« Basile et moi avons partagé quelques aventures, il y a de cela dix ans, elle sourit en pensant aux dites aventures, il a trouvé auprès de moi une oreille attentive et une compagnie agréable alors même que le doge réclamait ses services pour des affaires sanglantes en terre étrangère. »

N'eut-il été le père de Giuliana, n'eut-il été l'amant qu'il a été, Flaminia aurait-elle eu cette tendresse dans la voix lorsqu'il est fait mention du Lion d'Arbanats ? Oui. Car alors elle avait découvert dans l'alcôve de sa chambre, quel homme intelligent Basile pouvait être, et à seize ans à peine, adossée à la fenêtre donnant sur le pont Rialto, elle avait appris les rudiments de la stratégie militaire et de la langue d'Oc.
Bien loin de la luxure et du stupre que les bordelais pouvaient s'imaginer, et ces leçons que lui avaient donnée Basile lorsque la passion ne les rejetait pas dans les draps de la couche, avaient été mises à profit, et avaient fait la richesse de la Marionno qui avait ainsi pu séduire nombre de condotierri et nobles chevaliers par sa capacité à écouter les affaires d'hommes et les comprendre.


« Votre cousin m'est un ami très cher. Et je crois bien qu'en ces temps troublés, il aime à venir écouter quelque chant vénitien ou tout simplement le silence. C'est de cela que je voudrais vous entretenir, savez-vous. Les choses que l'on fait pour s'attacher un homme, tant ami qu'amant ou mari. La méthode est la même. »

La pucelle lui raconte lors son arrivée au conseil, ce qu'elle y fait. Quant à celui qu'elle y a rencontré, la vénitienne en sait assez pour l'avoir entendu de sa bouche au Leon d'Aur.

« Il vous faut ma douce, vous faire plus intelligente qu'eux. Vous êtes femme, et même en politique, il est toujours difficile de se faire entendre, tant les hommes pensent détenir le savoir absolu, il vous faut donc leur donner cette impression de fragilité qui les charme tant, et être pour autant capable de faire ce que vous devez avec une poigne implacable. Et vous attacher les personnes les plus haut placées, et vous contenir lors de vos crises de colère. »

Cette promesse, comme elle avait brisé le cœur de la courtisane qui avait, des années durant, connu d'autres hommes, sans jamais oublier l'image du père de sa fille unique. Peut-on jamais cesser d'aimer ? Jamais. Et c'est pour cela qu'elle avait pris sur elle d'accepter la position peu enviée de maîtresse dissimulée, alors même qu'il allait marier une noble, parfaite en tout points et répondant aux critères de sélection de l'épouse merveilleuse selon Basile. Alors la promesse extorquée à Amfossina l'obligeant à cesser d'aimer cet amour de jeunesse lui avait fait mal à elle aussi, et voilà qu'elle aime de nouveau l'Epineuse.
D'un amour qui amuse la vénitienne là où le Pelamourgue y a vu affront fait à la famille. Elle a vu le duc en question, qui s'il n'a pas la prestance guerrière de son bon ami, n'en est pas moins, assez bel homme et la couronne aidant, on peut aisément comprendre les affections nouvelles de la jeunette.

Et la question tant redoutée arrive, que faire, quoi dire ? Tant de questions dans la ravissante tête blonde, et un sourire toujours.


« Si je vous disais que la question de la provenance de mon bâtard ne vous regarde pas, seriez-vous blessée ragazza mia ?, le sourire est un peu navré d'avoir à répondre cela. Je m'étonne même que vous acceptiez de m'adresser la parole tant l'incident est à milles lieues de l'enseignement que votre famille et moi-même tentons de vous inculquer. Mais j'espère que vous aurez compris qu'il n'est pas permis les mêmes choses pour vous, pucelle de noble lignage et pour moi, veuve d'un bourgeois et ancienne courtisane. Mon enfant sera un bâtard, et le restera qu'importe le père. M'aimerez-vous plus ou moins en fonction de son nom ? »

Car c'est bien cela qui l'inquiète, si la jeune fille lui tourne le dos alors elle aura perdu une amie en Guyenne, et elle aura failli à la mission confiée par Aymar qui lui demandait de veiller doucement sur les intérêts de la benjamine.

« Parlez-moi plutôt du duc ? Avez-vous réellement essayé de l'embrasser ? N'oubliez rien, vous savez que je ne veux que votre bonheur. »

D'un geste de la main, elle incite la jeune fille à se saisir de son verre de vin et à lui conter la chose.
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Amfossina
    Bien que la vénitienne n’avait pas la même situation qu’elle , cette dernière détenait en ces mots et ces expériences une réalité bien clairvoyante et lucide qu’aux yeux de la pucelle , c’était pas encore le cas, du moins pas encore par sa jeunesse. L’innocence et la beauté étaient des qualités qu’elle possédait pour un futur époux qui forcément ne voyait principalement dans une jeune fille de quoi apporter une descendance, voir des descendances pour maintenir une génération croissante en développant une branche de famille. Quoiqu’il en soit, la damoiselle ne perdait pas pour autant de profiter de cette liberté qu’elle prenait ou du moins de ce qu’elle avait jusqu'à présent car désormais elle était bien gardée pour éviter une petite escapade. Une fois avait suffit pour faire déclencher en sa famille une surveillance plus poussée. Pourtant malgré ca, ses yeux cendrés n’avaient pu s’empêcher de les poser étrangement sur un homme. Chose rare en la qualité de l’épineuse qui à chaque approche des hommes, elle en restait de marbre sans émotion pouvant trahir ses propres pensés. Il y avait bien eu des tentations par certains mais la froideur se plaça instinctivement pour éviter toute possibilité de lien qui aurait pu entrevoir une mère en elle. La joute verbale était un amusement habituellement sauf que désormais dans le cœur de la pelamougue, l’amour y était parvenu à percer sa carapace. Son regard s’était posé sur cet homme de grande bonté et dont elle en était sensible. Tout se bousculait dans son esprit lors du discourt de l’italienne. Il est vrai qu’il était difficile pour une femme de se faire entendre auprès des hommes car ils pensaient tout savoir et généralement leurs savoirs et leurs décisions existaient et persistaient dans un horizon dictatorial. L’écoute intrigua de plus en plus la jeune fille en laissant naitre le son de voix dans une curiosité conspirant à un but, peut être. Allait savoir ce qui pouvait bien traverser son âme à cet instant. Quoiqu’il en soit, la conversation en était intéressante au point que les échanges devenaient de plus en plus précis sur des sujets proscrits. Confidence pour confidence entre deux femmes

    « Contez moi ces choses, Flaminia. »

    Elle s’enfonça plus profondément dans le fauteuil en attrapant un verre de vin en main dont ses doigts se refermèrent naturellement dessus. Quant à ses yeux sombres, ils restèrent à la fixer dans une grande écoute. La voix de l’italienne raisonna dans la pièce et la pucelle ne pouvait que absorber tout ces conseils jusqu'à que celle-ci détourne la question de la provenance de l’enfant. La réponse évasive de cette dernière n’étonna pas la jeune fille qui savait que cet enfant avait été créé dans une relation de chair en dehors des liens de mariage. Il ne pouvait être naturellement que batard n’ayant aucun droit cependant intriguée par tant de mystère sur les origines, elle se questionna.

    « Pourquoi garder vous secret le père de cet enfant ? Pourquoi donc ce silence ? Auriez vous la craindre que j’en parle ? Vous pouvez me le dire. Je serai restée dans la confidence. »

    Affichant un sourire en coin des lèvres puis reprenant dans une petite pointe d’insolence.

    « M’enfin ! Sachez que mon jugement ne changera point… »

    Quelle idée de penser que son jugement puisse changer envers son encontre. Bien qu’elle n’appréciait pas forcément l’autorité qu’elle empoignait sur sa personne, elle en restait pas moins une amie et une confidente. La présence féminine était rare pour la pucelle qui forcément entre kateyl et flaminia, le lien s’était crée naturellement. Un lien proche et à la fois enrichissant pouvant parler de sujet de femme à l’abri des oreilles masculines. Elle était heureuse de pouvoir les compter près d’elle. Et voila qu’une question génante se formula de la part de la vénitienne. Ses prunelles se glissèrent vers le contenu de son verre en s’y noyant presque. Un geste qui montrait un malaise incontestablement. Elle essaya d’y répondre en bafouillant quelques peu au début jusqu'à naïvement révéler quelques informations sans penser un seul instant que son amie pouvait par ce biais interrogateur, obtenir des renseignements.

    « Le duc ? Il.. c’est un homme dont j’ai une grande estime. Il..Il a toujours été présent pour m’aider.. quand…C’est un homme bon, Flaminia..il est si.. »

    Elle releva ses prunelles légèrement sur son visage en la regardant.

    « Je n’ai rien fais de mal. Oui.. Quand..quand mes yeux le croisent, mon cœur est en émoi. Je sais l’affront que je fais à ma famille , d’aimer cet homme qui m’est interdit..pourtant, je ne puis oublier ce regard intense qu’il a, je souffre de devoir taire mes sentiments..Ma famille est contre, par chance mon père n'a point été informé...que feriez vous à ma place ? »

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Flaminia.m.
Là, dans ce fauteuil, le ventre plein du fruit d'un amour puni par Dieu et les hommes, Flaminia Marionno savoure le verre de chianti en écoutant son invitée. Il lui semble alors que le temps où Fiammetta Marionno distillait son venin tout autant que ses conseils avisés dans la séduction des hommes n'est pas si loin. Elle se revoit, nubile, aux pieds de sa mère qui l'enjoint à apprendre certains détails de l'anatomie tant masculine que féminine alors même que la petite blonde qu'elle était alors, rêvait de courir sur le pont Rialto pour voir les courtisanes passer au bord de leurs gondoles sur le Grande Canal.

Et la voilà qui se fait professeur à son tour, mais point d'anatomie, plutôt de psychologie et de relations humaines s'il en est.


« Pas encore ma douce. Nous avons le temps avant que votre père ou vos cousins soient informés de votre présence ici par un vas-y-dire que les gardes auront envoyé. »

Car elle ne doute pas que c'est ce qui arrivera.

« Nous y viendrons, réglons d'abord nos affaires les plus pressées, les yeux vairons se font inflexibles quand ils viennent à l'encontre des yeux gris. J'ai toute confiance en vous, je vous sais incapable de nuire à votre famille volontairement et même à moi, du moins je l'espère. En revanche, vous comme moi, nous connaissons votre caractère emporté et votre incapacité à passer outre l'injustice de votre condition selon vous, et un mot malheureux pourrait vous échapper. Et qu'importe le nom du père, si c'est un secret, c'est parce que l'Eglise aura plus de facilités à accepter qu'une courtisane soit grosse d'un bâtard, plutôt que de savoir qu'un homme de bonne condition en ait engendré un. »

La vénitienne sourit pour apaiser le refus net de partager la confidence.

« Et je vous fais confiance plus qu'à n'importe qui, vous êtes une des premières à venir ici, dans mon intimité. Si l'on venait à vous interroger ainsi vous ne saurez rien, et vous n'aurez pas à mentir, je ne veux pas que vous ayez à confesser un mensonge par ma faute ragazza mia. »

La benjamine Pelamourgue aura bien le temps de confesser de vrais péchés avec le temps. Et la voilà d'ailleurs qui se livre, l'aveu est émouvant et là où le lion d'Arbanats n'est que violence et punition, la lonce de Venise est bien plus modérée et tendre. C'est la femme qui parle quand le verre est déposée et qu'une main est saisie.

« A votre place ? J'ai aimé, j'aime et que le Très-Haut m'entende, tant que je serai sur Sa terre, j'aimerais. Les hommes sont doués pour faire couler les larmes et le sang, à nous, reste l'amour et les regrets, elle presse la main dans la sienne et y pose un baiser, J'ai accepté que l'honneur passe avant mon amour, et j'ai accepté de faire mon devoir avant de céder à mes affections, mais je n'ai jamais cessé d'aimer dans mon cœur Amfossina. Vous pouvez vous convaincre que l'objet de vos attentions ne vaut pas l'amour que vous lui portez, vous pouvez reporter sur lui toute la déception de ne pouvoir vivre au grand jour votre amour, mais vous n'arriverez pas à ne plus aimer, à moins que le temps fasse son office ou que vous rencontriez quelque autre homme qui saura acquérir votre amitié et votre tendresse. »

Ce n'est pas ce qu'elle voulait attendre, n'est-ce pas ? Las, elles sont femmes. Il faudra bien composer avec cela.

« Permettez-moi de parler sans ambages, nous sommes des femmes, et parce que nous avons un con, les hommes nous méprisent, lors même que nous sommes en capacité de réfléchir comme eux, de nous battre comme certaines le font, comme eux. Mais les élans du cœur qui nous traversent sont une faiblesse terrible. Gardez-vous en bien ma douce, car elles auront votre perte. Il vous faut aimer avec retenue si vous voulez aimer un jour, et de préférence, accorder cette tendresse à votre époux, car alors vous seriez dans l'embarras le plus profond. Arrangez-vous pour que cette tendresse soit partagée, vous êtes jolie, ce ne sera pas bien dur. »

Encore faudrait-il le trouver ce mari, on est pas sorties de l'auberge. Et pendant ce temps-là, des cuisines viennent des fumets délicieux, ce maître queux débauché dans une taverne est un vrai miracle de la nature, et l'estomac de la vénitienne fait part de sa présence, lui arrachant un gloussement.
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