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[RP] Fils d'unijambiste !

Lucieanne
Nouveau domaine, nouvelle joute. La Castelviray avait fait route avec Alice, sa fidèle camériste et plus largement suivante, en direction du domaine. Non sans lassitude due à l’inconfortable voyage en carrosse. Elle aurait voulu avoir son canasson perso, mais apparemment non, elle devait apparaître en dame, dans ses fabuleuses robes de couturiers parisiens. Elle avait râlé. Évidemment. Mais lorsque le carrosse s’arrête enfin, non loin du domaine, Lucie ne se fait pas prier pour poser le premier soulier dehors. Un air satisfait vient se dessiner sur son visage tandis qu’elle apprécie l’air libre et surtout le fait de pouvoir se dégourdir les jambes. La longue allée qui se dessine jusqu’au château est bordée de quelques arbres et Lucie reconnaît que le lieu a dû charme. Son regard balaye le paysage et en se tournant de moitié, elle remarque non loin le campement qui commence à grossir doucement, à mesure que les compétiteurs s’installent. Se tournant vers Alice, Lucie déclare, comme prise d’une ardeur nouvelle « Très bien, allons-y, allons nous installer ! » Et pour la première fois en plusieurs heures de voyage, la voix de la blonde paraît être teintée d’excitation. Alice remonte alors dans le carrosse, mais tandis que Lucie s’apprête à faire de même, elle jette un dernier regard derrière elle en direction de l’allée du château et là, se fige. Froncement de sourcil à la distinction d’une silhouette qui lui semble familière. Elle fait quelques pas, plissant les yeux comme pour mieux voir, sans que cette technique soit réellement testée et approuvée quant à une éventuelle efficacité. C’est alors qu’elle se fige et que son visage, si joyeux, prend une mine agacée et emplie d’une certaine colère.

Alice n’a pas même le temps de réagir que Lucie s’élance comme une furie en direction d’une personne que la camériste n’a pas encore reconnue. La Castelviray tiens les pans de sa robe, et avance d’un pas décidé et particulièrement rapide en direction de la victime de son courroux. L’odieux personnage du tournoi en Gascogne ! Lui même ! Arrivant à hauteur de l’homme qui semble marcher, l’air de rien, se dirigeant probablement vers le campement, elle s’immobilise, relâchant ainsi sa robe. Ses bijoux cliquettent lorsqu’elle vient poser un doigt accusateur sur le torse du grand blond qui lui fait face
« Vous ! Ici ! » Dit-elle, la mine passablement agacée tandis que le doigt accusateur s’écarte du torse de l’homme. Levant les bras et les yeux au ciel, elle devient impétueuse « Avec tout les tournois organisés dans ce foutu pays il faut que vous soyez à celui-ci ! Evidemment ! » Elle se retient de lui balancer un coup de pied rageur dans le tibia, cependant, elle note cette idée dans un coin de sa tête. « Ôtez vous de mon soleil ! Et allez planter une tente ailleurs ! » Qu’elle lui assène, avant de poser ses poings sur ses hanches, dans un nouveau cliquettement de joaillerie. Ses joues ont un peu rougies sous la colère et elle souffle sur une mèche blonde rebelle qui s’est échappée de sa parfaite coiffure pour atterrir devant son regard.
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“On s'attire la haine en faisant le bien comme en faisant le mal.”
June
June était content, ces joutes commençaient bien, le domaine de Cussy était empli de jouteurs venus goûter au plaisir du sport. Voir son fief animé lui faisait bien plaisir. Même s'il vivait entre Paris, Cussy les Forges et la Maison Sidjéno, il avait appris à apprécier ce petit coin de Bourgogne non loin de Montréal. Et puis, l'air frais, ça lui allait pas mal, il se contentait de peu : de la nature, un fauteuil, un verre de Poire de Sancerre. Certains diraient qu'ils se faisait vieux, d'autres affirmeraient qu'il avait enfin compris le sens de la vie. Lui, il s'en foutait un peu de ce que les autres pensaient ; il posait là ses orteils en éventail et il profitait de la life*.
Il était partit du campement un instant, le temps d'aller chercher un surcot pour mettre sous son armure, un peu proche de la peau à son goût. Une fois revenu, le vêtement sur le bras, il marchait le long du chemin qui revenait du logis seigneurial vers le campement, quand il se fit agresser par une demeurée de grands chemins. V'là t'y pas qu'elle lui touche le torse - la chanceuse ! - en le pointant du doigt, l'air enragé. Elle était arrivée tellement vite qu'il ne l'avait pas vue se ramener, pour une fois qu'elle était douée avec ses fanfreluches.


"Hé, vous avez remarqué ? Vous ne vous êtes même pas cassé la gueule par terre aujourd'hui !"

Et ce avec un ton des plus joyeux. Et ouais, il causait comme ça parce que c'était un thug*. Valà ! Avec tous les tournois, lui, ici. Ben, ouais. Bon, depuis son accès à la noblesse, il avait pas loupé un seul tournoi, il s'y amusait bien, même s'il perdait contre des gonzesses qui avaient plus de poitrine que de talent. C'était la chance, c'était sûr ! Ou alors elles avaient léché le manche de l'arbitre, va savoir. Bref, la roue allait bien tourner pour lui un jour, et ce jour-là il serait prêt, c'était sûr. Il la laissa terminer son discours de grognasse menstruée, et leva un doigt, comme pour demander la parole, après qu'elle ait à moitié craché sur sa mèche pour la dégager.

"Sauf votre respect, chère demoiselle, je vous indique que ma tente pourra difficilement être plantée ailleurs. C'est une tente de premier choix, toute en pierre. Voyez plutôt."

Il désigna d'un air nonchalant le logis seigneurial derrière lui, comme si c'était normal.

"Par conséquent, ma petite biquette, vous êtes ici chez moi. Et si vous ne voulez pas décarrer à coups de pompes dans le fondement, je vous conseille de vous tenir à carreau."

Hého, fallait pas déconner non plus.

*life = vie
*thug = voyou, insolent

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Lucieanne
Première pique. Lucie se renfrogne, serait presque tentée de balancer un gros geste obscène, mais se retient. Cependant, sa langue elle, laisse échapper quelques paroles plus ou moins subtiles.

« J’vous emmerde ! »

Bon ok, tout sauf subtiles. Elle croise les bras, mais la tête reste haute et le regard posé sur son interlocuteur, qu’elle écoute lui débiter des paroles qu’elle s’attend à considérer comme de nouvelles insultes inédites, pourtant, il n’en est rien. Il lui explique qu’il possède le domaine où elle se trouve en ce moment même et elle en reste bouche bée. Vous savez le genre de tronche en mode poisson tout droit sorti de la mer. Sa foutue mèche revient l’emmerder et pourtant, elle ne réagit pas. Comme abasourdi. Cependant, les nouvelles insultes qui ponctuent la fin de sa phrase, accompagnées d’un geste de la main nonchalant, ont vite fait de réveiller la blonde et titillé son caractère bien trempé qui l’accompagne en toute occasion. Ouep, toujours là celui-là.

« Crâneur » Qu’elle balance, accompagné d’un regard hautain, les bras toujours croisés sous sa poitrine. Elle le croit c’est un fait, pourtant elle n’a absolument pas envie de se montrer courtoise avec cette homme pour autant. Ne vous excusez pas, ce sont les pauvres qui s’excusent, quand on est riche, on est désagréable !* Puis l’espace d’un instant, une lueur de provocation née dans le regard clair de la blonde. Oh, elle n’a pas dit son dernier mot, ah ça non. En bon thug, elle ne la ferme jamais. Non, jamais. « Vous savez ce qu’il vous dit mon fondement ?! » Qu’elle lui crache entre ses dents. La plupart des gens se seraient justes tus, devant un personnage aussi imposant. Mais non Lucie, elle renchérit, elle continue, elle n’a pas peur des représailles ou encore des paroles venimeuses qui semblent glisser hors de la bouche de son interlocuteur avec une facilité déconcertante.
Décroisant les bras, elle le toise une dernière fois, avant de renchérir.
« Nous nous reverrons, comptez là-dessus » Oh elle se doute bien qu’il a envie de tout sauf de la revoir. Mais si elle a la possibilité de lui rendre la monnaie de sa pièce après l’avoiné qu’elle a pris dans la tronche en Gascogne, elle ne va pas se faire prier.

*La folie des grandeurs
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“On s'attire la haine en faisant le bien comme en faisant le mal.”
June
Il s'amusa de la voir s'énerver à la moindre petite pique. V'là qu'elle l'emmerdait, maintenant. Ca va qu'il était pas trop trop haut niveau noblesse, parce qu'il lui aurait bien mis une avoine pour son insolence. Enfin, il était quand même le maître du bled, du coup fallait pas trop qu'elle joue à la mariole non plus. Elle croise les bras. Ca y est, elle va lui sortir une mine boudeuse comme toutes ces gazelles qui essayent de se donner un genre. Enfin, déjà, elle ne lui coupe pas trop la parole, c'est toujours ça de gagné. Elle le regarde avec des yeux de merlan frit - pour rester dans la poiscaille - et revit enfin après avoir entendu le rappel à l'ordre à la June.

"Crâneur, moi ? Vous devez faire erreur. Ce n'est pas moi qui promène ma collection de froufrous de basse qualité sur tous les sables de joutes. Quant à votre fondement, j'aimerais ne pas trop avoir de vue dessus, je n'ai pas la folie des grandeurs..."

Bon, elle n'avait pas du tout de gros derrière, simplement il savait comme c'était vexant pour une femme de se faire insulter de ce qu'elle n'était pas. Il avait assez de métier dans la chiantise professionnelle pour le savoir. En tout cas, elle lui plaisait bien, cette petite. Elle avait beau être de taille moyenne - à côté de June, beaucoup de monde n'était pas de taille à l'impressionner, fallait préciser -, elle avait l'air d'avoir ce qu'il fallait là où il fallait. Il profita de son mètre quatre-vingt-dix-sept pour lorgner dans son corsage, sans même s'en cacher. Il se pencha même un peu sur elle pour mater. Ainsi, elle promet qu'ils se reverront. Il fit un sourire insolent.

"Oh, avec plaisir, chère amie. Avec très grand plaisir. Je puis même vous accompagner jusqu'au campement, cela me ferait un fort grand plaisir de vous faire escorte, à vous et à votre boniche."

Et tout ça dit avec un ton qui ne trompait pas sur la moquerie dont il pouvait faire preuve. Il lui fit un sourire charmeur - sa grande spécialité, après la tête de veau à la berrichonne - et proposa son bras. En fait, non, il lui prit directement le bras, puisqu'il était persuadé qu'elle allait refuser qu'il l'accompagne. Alors, d'office, hop, il la ramène contre lui, presque à la soulever pour l'embarquer sur le chemin. Et puis, ça lui permettait de finir l'exploration du décolleté de la blondasse.
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Lucieanne
Évidemment, les remarques cinglantes de son interlocuteur ne se font pas attendre. Au vu de toute la poésie qui émane de leur échange, Lucie ne pouvait pas vraiment espérer autre chose. En plus de ça, il insulte ses fringues, alors là, c’est le pompon ! Sans jeu de mots aucun.

« Vous savez que les fringues, c’est un sujet sensible chez les dames, ah, mais j’oubliais, vous ne semblez rien connaître aux bonnes manières ! Et surement aux femmes non plus ! » Qu’elle lui crache au visage. En plus de ça il la traite de gros tas. Elle sait qu’elle est toute sauf grosse, mais le principe, c’est le principe qui l’agace. Elle commence à perdre patience et se dit qu’un bon coup de pied dans le tibia serait une solution efficace pour clore cette déplaisante conversation. C’est alors qu’elle remarque le regard peu scrupuleux de l’homme en face d’elle. Non mais, sa mère, il est en train de lorgner dans son décolleté sans aucune discrétion ! Lucie fronce les sourcils « Z’avez pas fini oui ? Vous croyez que je ne vous vois pas peut-être ? » Qu’elle lui balance. Oh, il le mérite son foutu coup de pied, mais peut être pas que dans le tibia. Son sourire se veut insolent et Lucie commence à ouvrir la bouche pour lui balancer une insulte ou deux. Mais le grand blond n’a pas dit son dernier mot et renchéri plus vite qu’elle. Évidemment, elle allait protester lorsqu’il lui propose de l’accompagner. Sérieusement, pourquoi elle s’encombrerait de ce type ? Elle préfère de loin la compagnie d’Alice. Enfin peut être pas. Non clairement pas, en fait. Mieux vaut être seul que mal accompagné, qu’il disait. Elle s’apprête à tourner les talons pour se barrer à grandes enjambées, mais il lui balance un sourire charmeur avant de lui saisir le bras pour la forcer à le suivre. Lucie lâche une série de jurons - qui seront censurés dans ce RP - en tentant de se sortir de cette fâcheuse situation.

« Bordel ! Vous allez me lâcher oui ! En plus de ça vous allez abîmer ma robe avec vos sales pattes ! » Qu’elle gueule presque, à moitié soulevée du sol par la force de cet odieux personnage. Sincèrement, ce foutu tournois n’aurait pas pu plus mal commencer ! « Et arrêter de lorgner dans mon foutue décolleté putain ! » Nouvelle démonstration de finesse de la part de la blonde, qui tente de lui foutre deux trois coups de coude dans les cotes afin qu’il lâche prise. Sérieusement, la Castelviray, être vu avec ce type ? On aurait tout vu !
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“On s'attire la haine en faisant le bien comme en faisant le mal.”
June
Si elle est bien moulée, elle est pô bien polie, la donzelle. Elle enchaîne fion sur fion au fur et à mesure que le temps passe dans leur passionnante conversation. Allez, première vanne : le gars serait pas fortiche en bonnes manières. Ni en femelles. Alors là, l'autre, ça se voit qu'elle y connaît rien aux hommes virils, sinon elle aurait tout de suite vu qu'il maîtrisait autant le léchage de cul - ce qui équivalait à d'excellentes manières - que le léchage tout court - faut vous faire un dessin ? -.

"Alors là, vous vous fourvoyez grandement, très chère amie. Je fus Chancelier de Berry, et si je puis représenter plus de sangliers chenus que d'empereurs connus - ouais ça rime -, j'ai bien, je vous l'assure, l'appréhension des bonnes manières courantes ici bas. Quant aux femmes, y a toujours moyen de vous le prouver, ma mignonne."

Ouais, il y allait pas par le plat de la main morte. Franchement, aujourd'hui, il n'avait plus rien à perdre. Et puis, c'était pas de la duchesse non plus, sa proie d'aujourd'hui. Rien à péter. Enfin, si. Mais que si elle veut bien. Bref. On y est pas. Tiens, elle a remarqué qu'il matait sa paire de mamelles, elle était donc redoutablement observatrice. Il nota de faire plus discret pour les prochaines fois. En attendant, fallait la jouer fin.

"De quoi ? Nan mais vous êtes marrante vous aussi ! Vous invitez les gens à goûter en leur proposant le plat et vous leur dites de toucher qu'avec les yeux. Beh, c'est ce que je fais. Si vous voulez pas que je reluque, déjà vous avez qu'à grandir, puis vous avez qu'à mettre un châle. Il faut que je vous en fasse porter un ou bien ? Ah, et cessez de vous débattre, hein !"

Nan mais ho, l'autre ! V'là qu'elle se secouait comme s'il allait l'enlever. De toute façon, s'il avait voulu vraiment le faire, elle gueulait tellement comme une truie qu'elle allait ameuter tout le village si elle continuait. Elle tenta même de lui mettre des coups de coude, sans succès. Le gaillard était du genre coriace, et plutôt dur à la douleur.

"Ah, mais cessez un peu ! Vous voulez que je vous fasse ramener chez vous par la garde ?!"

Garde qui était composée uniquement de deux idiots, Aimbaud et Godefroy, que nous aurons le plaisir de rencontrer ou de revoir dans de futurs écrits. Et qui, pour le moment, n'étaient même pas à Cussy. Bref, c'était du vent. La garde, c'était uniquement lui aujourd'hui.

"Tenez-vous correctement ! Est-ce ainsi que l'on vous a appris à vous faire paraître ? Vous pouvez parler de mes bonnes manières, hein. Allons, tenez-vous tranquille, sinon je dis à tout le monde que vous êtes ma future femme !"

Ca, c'était de la menace.
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Lucieanne
« Vous jouez les poètes maintenant ? On aura tout vu ! » Qu’elle lui balance, exaspéré par sa rime. Voilà qu’en plus de ça, il se montre pervers. Génial. Manquait plus que ça, qu’il lui fasse de l’œil. « Gardez vos sous-entendus et vos mains baladeuses pour vous, j’vous préviens ! Je suis tout sauf votre mignonne ! » Puis bon, elle n’est pas mignonne. Charmante quand elle le veut, mais mignonne, ça fait trop mijaurée. Grande menace qu’elle lui assène, mais elle tâcherait de lui envoyer un coup de pied dans les valseuses, s’il se montre trop démonstratif.

Il lui explique qu’elle l’a un peu cherché, provoqué, avec son décolleté. Certes sa robe met en valeur ses formes, mais elle n’avait pas prévu de tomber sur un géant qui aurait une vue béante sur les collines Castelviray. Donc forcément, si on commence comme ça. « Un châle ? Et puis quoi encore ! C’est votre faute aussi, comment j’étais censé savoir que j’allais tomber sur un type aussi grand, qui aurait une vue dégagée sur le matos, hein ? J’suis pas madame Irma je vous rappelle » Aller s'est parti, la voilà qui bourgeonne, continu de s’agiter dans tous les sens en balançant une insulte ou deux. Bien loin de l’attitude exemplaire de dame, héritière qui plus est, qu’on attend d’elle. Mais "Bleep" it. Son interlocuteur l’agace.

Évidemment les coups de coude de la blonde sont d’une efficacité douteuse, ce n’est pas faute d’avoir essayé. Elle attrape dans une main le pan de sa robe, histoire d’éviter trébucher à chaque caillou pour être rattrapé par l’autre. « J’l’emmerde la garde ! Lâchez-moi ! » Grosse subtilité dont Lucie a le secret. Elle continue de s’agiter. Esprit de contradiction, elle veut juste pouvoir retourner tranquillement vaquer à ses occupations de glandeuse professionnelle Dame, qui consistent à se pavaner dans le campement et saluer diverses connaissances. Gros programme. Du lourd. « J’ai de très bonnes manières quand je veux, d’abord ! » C’est alors que l’homme, dont elle ne connaît toujours le nom, d’ailleurs, lui fait la menace extrême. Si elle n’était pas poussée presque en avant par les grandes enjambées et la force de celui qui la tient, elle se serait immobilisé sur place. « Vous n’oseriez pas ! » Son air est véritablement outré et une part d’elle terrifiée. Elle sent bien qu’il serait tout à fait capable de faire un truc pareil, c’est ça le pire. Froncement de sourcils, elle continue de se laisser guider, sans véritablement avoir le choix, faut dire, jusqu’au moment ou le duo de choc parvient presque à hauteur du carrosse ou Alice observe la scène, arborant une mine de grosse débile surprise. « Jetez-moi ici !* » Que Lucie assène à son voisin, en s’agitant de plus belle. « Je ne veux pas rejoindre le campement en votre compagnie, me forcez pas à être violente » Qu’elle balance, comme si genre, c’était une véritable menace. Mais sait-on jamais.

*tiré du film "La cité de la peur"
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“On s'attire la haine en faisant le bien comme en faisant le mal.”
June
Bien sûr qu'elle est mignonne. Même qu'il en croquerait bien un bout, de la petite blonde hystérique. Bon, pour ça, on verra plus tard ; elle n'était pas encore à point. Il la regarde avec un petit sourire au coin des lèvres, amusé de la situation. Elle lui change sa journée, même si elle n'était pas prévue comme monotone. Simplement, il n'avait pas imaginé s'amuser autant.

"Si je n'oserais pas ? C'est mal me connaître."

Bien sûr qu'il oserait. Parce que lui, ça le ferait marrer. Et pour rattraper le coup, il y avait la plaisanterie du pari, genre il gagnait un machin ou une pinte en taverne avec un ami imaginaire s'il faisait cette blague-là à la donzelle, ou un truc du genre. Bon, ça y est, elle devient de pire en pire. Il la dégage de son bras pour qu'elle puisse enfin s'échapper de l'étau viril dans lequel elle s'était prise.

"Allez, mignonne, remontez donc dans votre carrosse. Je vous aurais bien emmenée avec plaisir sur mon grand cheval blanc, mais hélas, mon cheval n'est pas blanc et il est déjà présent à notre destination commune."

Et il la plante là. Il part sur le chemin en sifflotant comme si de rien n'était, le surcot jeté sur son épaule. Bientôt se tiendrait l'heure du discours aux jouteurs présents, et il fallait qu'il s'échauffe un peu la voix.

[ ... ]


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[ Juste après les éliminatoires ]
(voir : http://forum2.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=18884714#18884714 et http://forum2.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=18884732#18884732)


Un page reconduit le hongre à son écurie tandis qu'un médecin emmène June à la tente médicale. La femme médecin le soigne, il rencontre en revenant sa sœur Koraï qu'il emmène voir Léanore, et le voici repartit de là en laissant la rouquine discuter potions et décoctions. Il boîte un peu, n'a pas l'air bien fin et a perdu pas mal de sa superbe. Il lui reste du sable dans les cheveux, il semble un peu sale et surtout, éreinté. Il secoue sa blonde chevelure pour enlever le sable, prend un peu d'eau dans un abreuvoir pour essayer de se débarbouiller, sans grand succès. Et se dirige vers une tente vide pour pouvoir s'y reposer, en attendant la prochaine passe. Enfin, c'était le programme, sans penser qu'il pouvait tomber au passage sur...
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Lucieanne
D’accord, clairement, au fond d’elle, elle sait qu’il oserait. Ca lui ressemble bien de toute façon. Elle commence à cerner le personnage à force de réplique toutes plus lyrique les unes que les autres. Il lui sort une vieille tirade qui sous entend qu’apparemment, il va jouter. Une lueur sournoise naît dans le regard clair de la blonde. Oh si seulement il pouvait se ramasser, elle se délecterait de ce moment.

« Ne vous inquiétez pas, la mignonne va venir vous voir mordre la poussière, elle sera même aux premières loges de votre humiliation » Allez c’est gratuit. Mais il lui balance ce sourire satisfait, moqueur, narquois, dont il a le secret et la Castelviray se rembruni un peu plus. Elle déteste la désinvolture avec laquelle il la provoque. Cela n’a de cesse de la faire monter en pression. Elle grommelle, balance deux trois injures contre le monde et monte dans son carrosse, direction le campement et la lice, le lieu du spectacle.

[…]

VICTOIRE ! Pense t-elle, très fortement, comme criant dans sa propre caboche. Elle a assisté à sa déchéance. À la chute du mythe, de ce type qu’elle ne peut juste pas se blairer. Cependant elle aimerait lui balancer ses sarcasmes, ses moqueries, en pleine poire, aussi, en déambulant dans le campement, seule, pour une fois, elle le cherche sans le chercher. Finalement, au détour d’une tente, elle voit se dessiner la haute silhouette imposante, la chevelure blonde et la mine sale. En temps normal, ce genre d’homme serait tout à fait son type. Mais ce mec là, il l’énerve beaucoup trop pour qu’elle admette qu’il lui plait bien, en fait. Non définitivement, il est bien trop insupportable, mais trop condescendant. Bon après Lucie est possiblement pire que lui, mais ça, elle ne l’admettra jamais. Elle s’approche, doucement, l’air de rien, limite innocente. On lui donnerait le bon dieu sans confession quand elle affiche cette mine heureuse, souriante. Pourtant, ce visage d’ange cache une toute autre expression, celle de la vengeance à venir, du « dans ta face » bien placé.

« Alors on s'est ramassé dans le sable très cher ? » Allé, petit surnom genre, j’te respecte. Mais en fait non. Elle jubile bien trop intérieurement.
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“On s'attire la haine en faisant le bien comme en faisant le mal.”
June
Forcément. Le destin s'acharnait-il ? Après le sable, voilà l'autre coureuse de remparts qui se radine dans son coin, l'air innocent. Mais il connaît bien cette tête-là : toutes les pimbêches ont la même quand elles décident de le saouler. Ouais, il s'est ramassé dans le sable, ouais. Sauf que là, tout son savoir-vivre, toute sa politesse et toute sa retenue sont restées dans le sable avec son mollet engourdi. Alors, il fait simple, concis. Efficace. Lui jetant un regard noir, il marmonne assez fort pour qu'elle entende.

"Ta gueule."

Bon, il était fatigué, okay ? Je sais que vous êtes habitués à mieux niveau répartie, mais là le gars est éreinté. Il s'arrête, forcément, regarde de nouveau le visage trop rieur à son goût de la blondasse connasse.

"Vous n'avez donc rien d'autre à faire que de vous précipiter depuis la tribune pour venir m'empoisonner de votre venin ? Allez donc vous faire piétiner par un cheval et foutez-moi la paix."

Et il s'éloigne, bien décidé à ne pas la laisser le suivre ni l'emmerder davantage. T'façon, si elle fait la maline, il lui met un pain.
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