[RP] Quand la detestée rousse hérite ...

Elisabeth_stilton

« Non non non je ne veux pas ! Elle ne le mérite pas, il suffit de dire que c'est une déshérence, qu'il n'y a pas de testament, m'enfin on ne peut pas arrêter de me faire suer avec cette femme ? Pourquoi faut il qu'elle se rappelle à moi sans cesse ? Hein pourquoi ? » Voilà l'était d'esprit de la blonde quand elle avait du préparer le courrier à envoyer à Rosalinde pour la succession de sa cousine. Autant dire que son humeur ne s'est pas améliorée quand elle dû attendre la venue de la rousse à Saint Paul. Nous avons donc une blonde irritable à l'idée de la venue d'une de ses pires ennemies.
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Rosalinde

Rendez-vous fixé, et une fois de plus elle se rendait à l'hôtel Saint-Paul sans joie aucune. Ce jour là, le déplaisir de revoir Elisabeth était tout à fait supplanté par la tristesse d'avoir perdu sa cousine bien aimée. Rosalinde n'était donc pas d'humeur revêche ou vindicative, seulement morose. Rejoignant donc la Silton, elle lui adressa en guise de salut un signe de la tête.

- Mnémosyne, bon jour.

De toute évidence, elle était la première arrivée, ce qui ne rendrait pas la situation très confortable. Va, elle ferait avec, tout en regrettant de ne pas s'appeler plutôt du nom de sa grand-mère, Dénéré-Malines. Ainsi elle aurait été reçue par Sylvestre, et nul doute que d'avoir affaire à June lui aurait été nettement plus agréable.

D'ailleurs, peut-être irait-elle le voir dans son alcôve après. Histoire d'aller chercher un peu de réconfort.
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June

Un jour comme un autre. Du moins, pour le grand blond qui passait là, dans les couloirs de l'Hérauderie de France, son carnet à dessins dans une main et son matériel dans l'autre. Il venait de dessiner un lot de brisures pour une famille dans l'atelier, et il s'en allait mettre ça sur son bureau et regarder les courriers fraîchement arrivés. C'est alors qu'il croisa Mnémosyne. Si sa collègue, l'une des plus proches en tout cas puisque généalogiste comme lui, et lui n'étaient pas forcément les plus grands amis du monde, ils se respectaient et travaillaient ensemble dès que cela était nécessaire. En se posant la question, il ne connaissait pas vraiment Elisabeth, assez pour travailler correctement avec elle, mais pas davantage. Il la connaissait assez froide, un peu hautaine, avec un air énervé permanent. C'était du moins comme cela qu'il la voyait. Mais là, alors qu'il la croisait pour la première fois de la journée, il remarqua qu'elle était différente. Du premier coup d’œil, elle semblait anxieuse, tourmentée. Et s'ils n'étaient pas assez proches pour qu'il lui demande ce qu'il n'allait pas, il savait deviner que ce n'était pas une bonne journée pour la Stilton. Ils ne firent que se croiser, mais June garda cela à l'esprit.

Il retourna donc dans son bureau, déposa ses documents et se dirigea vers l'Hôtel Saint Paul, la direction que la blonde avait prise. Arrivé à la porte, il l'ouvrit en faisant le moins de bruit possible et entra dans la salle dédiée à la lecture des testaments. Il y était venu souvent, pour ses propres cérémonies. Là, deux femmes se faisaient face : la blonde, le visage fermé, semblait attendre que tous les invités se présentent ; et la rousse, à l'attitude un peu maussade, venait de saluer le Héraut ès Généalogie qui s'occupait des Wolback. Sylvestre se plaça en retrait, un peu dans l'ombre, et signala sa présence par un toussotement. Il était là en tant que spectateur. Ainsi, si Mnémosyne devait aller péter un câble dans la pièce d'à côté, il pouvait reprendre sans problème le fil. Et assister à une cérémonie était toujours intéressant pour un Héraut.

Il posa un instant ses yeux bleus sur Rosalinde. Il espérait qu'elle lui témoigne, d'un signe ou d'un simple regard, une sorte de salut. Peut-être allait-elle l'éviter, et faire comme si elle ne le connaissait pas, comme nombre de ces gonzesses qui n'assumaient pas un coup d'un soir. Ou alors, et il pencha davantage pour cette deuxième option, elle serait rassurée par sa présence et lui accorderait un éventuel sourire. Lui, en tout cas, bien habillé, presque chic avec sa chemise de soie, faisait bonne impression. C'était le Héraut, plus que le Seigneur, qui était présent ce jour-là.
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Elisabeth_stilton

Elisabeth allait répondre à Rosalinde quand Sylvestre arriva dans la salle. Surprise elle se demanda si son collègue avait besoin d'aide mais visiblement non, il ne semblait pas vouloir venir lui parler. Elle haussa les épaules. Après tout s'il voulait observer deux lionnes prêtes à se sauter à la gorges si elle le pouvait ou avait des lacunes à combler, il pouvait bien rester tant qu'il ne se mêlait pas des affaires d'Elisabeth. Après si elle tentait de tuer Rosalinde, enfin si c'est possible, peut être que là elle voudrait qu'il intervienne, encore que ...

Bonjour. Sylvestre mon collègue va rester avec nous si cela ne vous dérange pas.

Bah oui Elisabeth ne pouvait pas savoir que la rousse et le blond entretenait une liaison aussi. Elle attendait donc la réponse de Rosa, en attendant elle expliqua comment les choses allaient se dérouler.

Ensuite je ferais la lecture du testament. Il n'y a qu'un seul bénéficiaire héraldique, vous, et je n'ai pas été nommé exécuteur testamentaire, aussi je vous laisserai le soin de vous occuper des dernières volonté de votre cousine. C'est pourquoi nous sommes au complet.

Une fois la présence de Sylvestre acceptée par la rousse, Elisabeth commença la lecture du testament.

Nous déclarons au moment de l’écriture de ce document, être saine de corps et d’esprit & de ne point agir sous la contrainte. Ainsi nous couchons sur le papier les dispositions suivantes:

- Que Riverie, et Risoul, nos terres tant chéries, respectivement Duché et Seigneurie soient léguées à notre chère cousine Rosalinde Wolback-Carrann, avec pour seule et unique demande, qu'une de nos terres vassales, la Seigneurie de Chagnon, revienne à notre fils adoptif Eléusio Medicis.

- A notre douce marraine, Isabeau de Hauterives ; nous aimerions lui laisser en notre souvenir notre plus belle commode.

- A notre amie Eléanna Guerrero ; nous souhaiterions lui laisser la quasi totalité de notre garde-robe (hormis les robes vertes !), tous nos bijoux, notamment les plus précieux; ainsi que, si elle le désire, les tenants qui ornent notre blason, pour que jamais, notre grande amitié ne s'efface.

- A notre amie Maryane Guerrero : Toutes nos robes de couleur verte, et émeraude. Et le droit d'aller à Aveize pour récupérer les affaires de son défunt frère, que nous avons aimé du fond du coeur.

- A Phelim Guerrero; également le droit de se rendre à Aveize, et récupérer les quelques biens que Tork a pu y laisser.

- A notre ami Yrh Grialaltro ; tous les livres de notre bibliothèque ayant attrait à la religion.

- Que de modestes funérailles soient officiées par Yrh Grialaltro, que notre cousine bien aimée organisera.

La blonde se tut et laissa la rousse prendre connaissance des données.
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Rosalinde

La suite des événements fut avec et sans surprise. Sans, parce que l'accueil que lui réservait Stilton était glacial, foin de compassion pour le deuil d'autrui. Elle ne lui proposa même pas de s'asseoir, aussi bien que tentée de prendre ses aises sans y avoir été autorisée, elle resta debout. Avec, parce qu'elle ne vit personne d'autre entrer en ces lieux, sinon June. Il connaissait Svetlna ? Grande nouveauté. Il aurait pu lui dire, cet espèce de cachotier ! Mais enfin, cela n'empêcha pas la rousse de lui adresser un mince sourire et un petit signe de main, avant d'opiner direction Elisabeth quand elle lui annonça qu'il allait rester. Ah, il venait en temps que collègue ? Alors, elle était l'unique nom sur le testament de Svet ? Pas possible...

Ben si. "L'unique bénéficiaire héraldique", qu'elle disait. Rosa tombait des nues, mais vu la tête de Mnémosyne, la probabilité que ce fut une blague avoisinait les 0%. Elle entendit la lecture dans un silence religieux, notant mentalement tous ces noms qu'elle ne connaissait pas, à l'exception de celui de Phélim Guerrero, tout de même, les potins du Louvre n'avaient plus de secret pour elle. Et puis... Sa cousine lui léguait ses terres. Elle n'en revenait pas, et quelques secondes de silence complet s'installèrent. Des terres en Lyonnais Dauphiné, là où elle n'avait jamais fichu les pieds. S'ouvrait devant un un champ des possibles. Elle se reprit, et finit par se distraire de ses pensées pour relever la tête vers Eli.

- J'accepte. Est-ce bien cela qu'il faut dire ?

Elle ne savait pas où elle allait, la seule et unique lecture de testament à laquelle elle avait assisté était celle de Nicolas, et elle était partie avant la fin. Ses mains se tordirent, elle avait peur de commettre un impair, et cette farandole de noms inconnus lui donnait presque le tournis. Que savait-elle de la vie de sa cousine, finalement ? Peu de choses en vérité.
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Elisabeth_stilton

Le confort de la rousse n'était pas la préoccupation de la blonde. Faut dire, qu'en ce moment, elles lui cassaient bien les attributs masculins qu'elle n'avait pas. Puis si Rosalinde voulait rester debout c'était bien son problème. Cependant voyant la tête de la rousse, Elisabeth eu pitié.

Vous allez bien ?
Vous voulez quelque chose à boire ? De l'eau peut être ?
Sinon oui c'est ce qu'il faut dire.

Puis elle eu vraiment pitié.

Mais asseyez vous donc. J'ai encore besoin de vous le dire ? Je pensais qu'on avait passé ce stade.
Le duché ne sera que vicomté par contre, le leg entre cousin entraine une rétrogradation du rang de noblesse.
Concernant la seigneurie pour le fils adoptif, rien ne vous y oblige, c'est votre choix.
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Rosalinde

- Ça va. Ça va. Merci.

Elle avait peut-être pâli un peu. La faute à la surprise, qui n'était pas feinte, pour le coup. Elle secoua cependant la tête quand la blonde l'invita à s'asseoir (cela aurait été avouer qu'elle n'avait pas osé le faire en premier lieu, et même face à la mort la fierté des Wolback se dressait là). Un vicomté plutôt que le duché. Oui, c'étaient les règles, et bien qu'étant assez éloignée de la généalogie, le chevaucheur de Maine qu'elle était n'aurait su l'ignorer.

Quant à cette histoire de seigneurie...

- Je ne le connais pas, cet Eléusio Médicis. Mais je fais pleine et entière confiance à ma cousine, si elle a jugé qu'il était digne de noblesse, il doit l'être.

Et puis, qui était-elle pour ne pas respecter ainsi la volonté d'une morte ? Une morte qui venait de lui léguer toutes ces terres, par dessus le marché ! Non, Rosa était beaucoup de choses sans doute, mais pas ingrate.

- Et puis nous aurons bien le temps d'apprendre à nous connaître. Avez-vous quelque information sur lui ? Et sur les autres légataires ? Je ne sais même pas où les trouver à vrai dire...
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Elisabeth_stilton

Je ne le connais pas en fait.
Les autres un peu, Phelim est un dragon, Eléanna est une ancienne duchesse du Lyonnais, ils y sont tous je pense. Yrh aussi, c'est un évêque et inquisiteur et aussi juge au tribunal du palais. C'est tout ce que je peux vous dire d'eux.

Et c'était vrai. Elle ne pouvait pas grande chose de plus.

Nous en avons finis, je vais faire le contreseing. Puis je faire la mise à jour de la fiche quand vous aurez prêté allégeance ?

La blonde rédigea son papier et le tendit à Rosa.

Voilà.
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Rosalinde

Elle opina doucement du chef quand Elisabeth lui énuméra ses connaissances. Cela en faisait déjà une de plus pour elle.

- Bien. Je verrai avec Tempérance pour le reste.

Le fosterage avait de nombreux avantages, et bringuebaler Madeleine de château en château pour lui faire acquérir une éducation digne de son rang avait au moins pour sa mère l'avantage d'étendre son réseau de connaissances. L'Amilly n'était sans doute pas un modèle pour tout l'aspect "vie de cour", mais enfin elle était l'une des mieux placées pour apprendre à la petite princesse comment chasser, soigner et toutes ces choses de la nature.

Sur l'amendement de la fiche, elle répondit simplement :

- Je vous écrirai quand l'allégeance aura été faite, oui.

Puis, recevant le contreseing, elle inclina de nouveau la tête, lâchant un :

- Merci.
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June

Sans qu'il intervienne, les yeux bleus de June avaient suivi toute la conversation entre les deux lionnes, la blonde et la rousse, qui se regardaient en chiens de faïence. D'un côté, Mnémosyne faisait son office d'un air laconique. De l'autre, Rosalinde qui était bien surprise de ce qui lui arrivait.

Il attendit la fin de la cérémonie, malgré l'inquiétude qu'il eut soudainement pour la rouquine qui semblait être sur le point de tomber dans les pommes. Lorsqu'Elisabeth eut terminé son office, il se dirigea vers Rosalinde et posa une main sur son épaule, la'ir soucieux.

"Tout va bien ?" lui chuchota-t-il.

Il scruta le visage pâle de Rosalinde.
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Rosalinde

Une main sur son épaule la fit tressaillir. Et puis elle se souvint que June était là, à surveiller toute la cérémonie dans son dos. Sa sollicitude tira un maigre sourire à la rousse. C'était poupi. Ouais ouais. Poupi. Ou pipou. Au choix. Mignon, quoi.

- Eh bien... Je ne serais pas contre un petit remontant.

Bon, ça, c'était moins pipou, en fait ça la faisait même passer pour une alcoolique notoire, mais qu'à cela ne tienne. Elle en avait vraiment envie, de ce verre. Un p'tit truc bien fort, de la gnôle à pépé par exemple. De toute façon tous les Normands fabriquent des liqueurs plus ou moins licites dans leurs caves, non ? Pourquoi June ferait-il exception à la règle ?!
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June

Il sourit doucement.

"Pas de problème. Nous avons un salon attenant, nous devrions y trouver de quoi vous... Remonter."

Il lui montra le chemin en désignant une petite porte dérobée. Avant de s'y rendre, il salua Mnémosyne d'un signe de tête et disparut dans le petit salon.
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