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[RP] Correspondance.

June
Quel ennui. Paris, la Hérauderie... Aujourd'hui, il n'avait pas envie. Pas envie de dessiner, de recevoir, d'acter, d'étudier, de rédiger quoi que ce soit ou qui que ce soit. Aujourd'hui, la motivation n'était pas présente, et il se demandait encore pourquoi il avait quitté son petit appartement parisien ce matin-là. Il soupira. Il manquait un truc, depuis quelques jours. Un élan de folie qu'il avait déjà eu un mois plus tôt, à Cussy-les-Forges. Et encore, un peu, il y a quelques jours, en l'Hôtel Saint Paul lui-même. A défaut de continuer de la détester, la rouquine lui avait ouvert une brèche pour aller dans l'autre sens. Faut dire qu'elle avait titillé le poisson par le bon bout : le ver. Et qu'elle était une pêcheuse douée.

L'idée lui était venue d'abandonner ses pinceaux pour prendre la plume et le vélin. Il avait demandé à son secrétaire qui traînait là sans rien faire de lui préparer un papier à en-tête, sans préciser que c'était un courrier personnel. On lui fit apporter un modèle habituel, avec tout le froufroutage noté en haut, et il soupira. Pas envie de le refaire, ça irait bien pour cette fois.


Citation:
De nous, June Sidjéno, Héraut Royal ès Généalogie, Seigneur de Cussy-les-Forges,
A vous, Rosalinde Wolback-Carann, Grand Maître des Cérémonies de France, Dame de Foulletorte et de Brétigny,

Salutations & Paix.

Veuillez excuser le ton un peu... Officiel de cette lettre, mais le papier était là, alors je n'allais pas le gâcher.
J'avoue vous écrire sans but précis. A part, peut-être, celui de savoir comment vous allez, de votre côté.

A bientôt, j'espère.



Il n'était pas bavard, aujourd'hui. Il espérait presque qu'elle s'ennuyait autant que lui pour qu'elle lui réponde au plus vite, à condition qu'elle se trouve, elle aussi, à Paris.
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Rosalinde
Ennui aussi, mais un peu plus loin, au Louvre. Installée dans son bureau, la rousse écoutait sans grand enthousiasme un troubadour lui faire démonstration de son (maigre) talent dans l'espoir d'être autorisé à se produire devant la cour. Elle avait vu mieux. Ce n'était que lieux communs et fausses notes. Le messager qui entra fut donc une distraction des plus bienvenues. Évacuant le poète du dimanche sous prétexte d'avoir à réfléchir (les coupes budgétaires, toussa toussa, vous comprenez), elle fit sauter le cachet de cire sans même regarder qui était l'expéditeur, et lut le bref message en se laissant aller à sourire en coin.

Tiens donc. Le Sidjéno, qui lui écrivait sans but. Cela ne signifiait qu'une chose : il pensait à elle. Elle en était ravie, comme une adolescente boutonneuse qui reçoit ses premiers poulets. Et puisqu'il en était ainsi, elle décida de ne pas le faire attendre, et griffonna une réponse bien moins formelle.


Citation:
June,

Je vois que vous ne pouvez déjà plus vous passer de moi.
Sachez donc que je me porte comme un charme. Et vous ? J'espère que vos griffures ont correctement cicatrisé.

Rosalinde.

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June
Quelques instants après avoir fait envoyer le message par un coursier, en espérant toujours que le Grand Maître des Cérémonies serait présente en son bureau, il était parti lui-même chercher du papier blanc pour en avoir un stock, au cas où elle répondrait. Il rangea tout ça dans un tiroir, maudit son secrétaire qui n'avait vraiment que ça à foutre de mettre le nom de Sylvestre partout où il allait et se lança, plus pour s'occuper qu'autre chose, sur un nouveau dessin. La réponse, pourtant, ne se fit pas attendre. Le coursier revint, éreinté, et il avait été si rapide que le Héraut croyait presque que c'était quelqu'un d'autre que la rouquine qui lui écrivait. Mais non, c'était bien elle. Il congédia le jeune homme en lui donnant volontiers son repos et une piécette, et ouvrit le message qui, contrairement au sien, n'avait rien d'officiel : pas de cachet de cire, pas de grands titres affichés. Une simple réponse, qui le fit sourire en coin et qui, soudainement, lui redonna une sorte d'élan qui lui faisait dire que, finalement, la journée n'était pas si laide.

Il prit une nouvelle feuille, vierge cette fois, et écrivit sa réponse de sa plus belle plume.


Citation:
Rosa, si je puis vous appeler Rosa,

Hélas, que voulez-vous ! Dès que je repense à vous, je revois votre postérieur si gracieux, et j'ai une de ces envies de violence et de sexe... Arg, m'auriez-vous rendu dépendant en ne vous ayant pratiquée qu'une seule fois ?

Je suis heureux de vous savoir en forme. Mes griffures ont disparu mais mon corps en redemande. Quand sera la prochaine fois, si de grâce vous me l'accordez ? Après tout, je fais plutôt bien la cuisine, vous avez tout à y gagner ! Si vous avez aimé le canard, je ne vous parle pas encore de mon confit d'oie et de mon entrecôte de bœuf aux épices...

June


Il plia le message avec un sourire satisfait et demanda un coursier frais.
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Rosalinde
Houhouhou. Nouveau messager. Et donc, nouveau message. Rapide, le pépère.

Citation:
June,

Je vous permets de m'appeler Rosa. Mais seulement si je peux vous appeler Grand Con. Je trouve que ça vous va bien. Cela dit j'apprécie beaucoup de vous lire chanter les louages de mon postérieur. L'une de mes cordes sensibles est la flatterie et vous semblez l'avoir fort bien deviné, tout comme mon amour pour la nourriture et le vin (et surtout le vin). Cela dit, est-ce suffisant pour que je vous fasse la grâce de vous inviter une nouvelle fois dans mon lit ?
Cela appelle réflexion.
Vous avez un message pour me convaincre. Utilisez-le à bon escient.

Rosa.


Let's play.
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June
Le coursier tout neuf - enfin, il ne l'était plus, du coup - venait de se précipiter sans prévenir dans le bureau de June, qui rata le trait fin qu'il était en train de dessiner. Le grand blond se leva, poussa une gueulante - normal - mais le messager était déjà tout pardonné : il apportait la réponse de la rouquine. Heureux d'éviter l'engueulade, le garçon fila sans demander son reste, et passa le reste de la correspondance à porter à un de ses jeunes collègues qui passait par là, et qui attendit que le Héraut eut écrit la réponse.

Ainsi, elle acceptait qu'il la nomme Rosa. Fallait dire - et il ne l'avait pas précisé dans la lettre, mais il le pensait - que Rosalinde rimait bien trop avec dinde pour qu'il cesse d'y penser. Et si la belle avait de jolis cuissots qu'il aimerait bien lui croquer, elle n'avait rien pour prétendre à un vulgaire statut de volaille de basse-cour.


Citation:
Rosa,

Je prends la liberté de vous appeler ainsi, car je refuse que vous m'appeliez "Grand Con". Il est vrai que, tout comme vous, j'ai ma petite fierté, mon ego personnel qui fait que ce genre de surnom, reflétant un manque d'intelligence évident, ne me sied guère. Si je puis vous suggérer quelque chose pour remplacer, je proposerai "Cher ami" ou "Gros chibre". Mais si vous choisissez autre chose que mes suggestions, par pitié, préférez quelque chose de positif.

Si mon offre culinaire vous siéra, j'en suis certain, soyez assurée que je serai l'invité idéal de vos soirées. A mon âge, on ne pense plus qu'au plaisir, vous savez, le reste n'a plus vraiment sa place. Mon Médoc ou mon Châteauneuf-du-Pape sauront peut-être vous attirer. A vous de voir, en fait.

Sinon, j'ai un petit Côte-Rôtie absolument délicieux, dont il me reste une bouteille pour les grandes occasions. Au pire, un Côte-de-Beaune, si le premier ne vous séduit pas. Et une petite liqueur de poire vieillie, une Sancerre qui fait bien passer le tout, afin de digérer au mieux pour reprendre les ébats commencés avant le dîner. Qu'en dites-vous ?

June


Il confia le message plié au gamin et lui ordonna de passer la deuxième. Si personne - époque oblige - ne pouvait comprendre l'injonction, pas même lui, le petit aura compris qu'il fallait se magner le cul et il se mit à courir en direction de la destinataire.
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Rosalinde
Elle était passée à la revue des pièces de théâtre qui se pourraient jouer à la cour quand le messager revint tout rouge et essoufflé de faire ainsi l'aller-retour entre l'Est et l'Ouest de Paris. Lui laissant un peu de repos, un verre de vin et quelques piécettes, elle s'attela à la lecture (et pouffa de nombreuses fois) ainsi qu'à la réponse.

Citation:
Vieille croûte (pas de pitié),

Seriez-vous en train de planifier de me saouler pour ensuite pouvoir abuser de ma personne ?!

Rosa.


Elle se leva en même temps qu'elle tendit le billet au messager, et lui annonça qu'elle lui faciliterait désormais la tache, puisqu'elle avait décidé de regagner son hôtel de Chaalis, qui se trouvait à deux pas de Saint-Pol. Histoire de se préparer, vous voyez le genre.
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June
Lorsque le messager revint, il informa directement June que sa destinataire changeait d'endroit et qu'elle se rapprochait. Il précisa qu'il s'occuperait dès à présent de leur correspondance privée et qu'il se ferait un plaisir de servir Son Excellence le Héraut ainsi que Sa Seigneurie sa compagne, et il déblatéra tout un discours pour dire, en gros, qu'il voulait bien faire les courses moyennant salaire et qu'ils avaient de la chance qu'elle soit moins loin que prévu. June plissa les yeux.

Quelques instants plus tard, un servant vint chercher le messager, allongé par terre et sonné, au front qu'une soupière ciselée avait marqué de ses plus beaux atouts. Un nouveau messager se présenta, et June écrit.


Citation:
Vieille coquine (chacun son truc),

Si vous le prenez ainsi, alors nous n'avons plus rien à nous dire. Moi, soûler une femme pour profiter de son corps ?! Ma pauvre amie, vous vous fourvoyez ! Vous vous mettez le doigt dans l’œil jusqu'au coude ! Comme si j'avais besoin de vous enivrer pour vous offrir une des nuits les plus torrides de votre vie... Enfin, nuit. Ce n'est qu'une supposition. J'aime aussi de jour, cela va sans dire.

A vous de voir...

June


Il indiqua l'Hôtel de Chaalis au garçon qui partit d'une bonne foulée à l'adresse donnée.
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Rosalinde
Encore un nouveau messager ? Décidément, il les usait plus vite que ses chaussettes ! Hélas, elle dut retarder un peu sa réponse, car lorsque le messager fut introduit elle barbotait dans un bain parfumé tandis qu'une servante lui peignait avec application les cheveux. En sortant, elle prit bien le temps de se frictionner avec toutes sortes d'onguents, la plupart à base de rose (ainsi elle avait déjà la matière première sous la main), et une fois revêtue de sa chemise elle prit enfin le temps de rédiger sa réponse.

Citation:
J.,

Rendez-vous donc toute affaire cessante à l'hôtel de Chaalis. Nous verrons ainsi si vous dites vrai.

R.


Pas de temps à perdre en fioritures. Elle confia son billet au messager remis d'aplomb, et retourna à son parement, sans se presser.
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June
Message reçu. Il garda le papier dans sa poche, laissa patienter un instant le messager, le temps de fermer et ranger les dossiers, mettre un coup d'ordre dans son bureau et dire au secrétaire qu'il s'éclipsait pour le reste de la journée, sans donner de raison. Après tout, c'était lui le chef dans ce bureau ! Il écrivit un message et le confia au messager qui partit de suite, puis quitta à son tour l'Hôtel Saint Paul.

Citation:
R,

J'arrive.

J.


Par chance, il avait un corps qui sentait bon le mâle sans trop emplir les narines des autres. Mais, tout de même et par précaution, il passa à son appartement quelques rues plus loin afin de mettre des vêtements propres et un poil plus classes, de se nettoyer le matos et de se mettre un peu de parfum, celui qui rendait les femmes folles, forcément. De toute façon, il ne pouvait pas se permettre de puer du cul !

Il n'y avait plus à présent qu'à rejoindre l'Hôtel de Chaalis, quelques pas plus loin.

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