Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

{RP} Hé Sacristine vous descendez de la Marche ?

Vera.
    [ Hé Sacristine vous descendez de la Marche]

    -Pourquoi faire ?
    -Je ne sais pas. Vous descendez.
    -Pourquoi faire?
    - Pour voir Limoges.
    - Vous ne laissez pas mon maréchal prendre congé.
    - Ahlalalala La guérétoise descendez!
    -Pourquoi faire?
    -Je sais pas. Il y a Geoffrey qu'a un nouveau jouet.
    - Qui c'est Geoffrey?
    - C'est de Festigny ? Quelque chose comme Tourville au final on ne sait pas ce que c'est hinhin. Sacristine vous descendez?
    - Pourquoi faire?
    - Je ne sais pas. Vous marier?
    - Il y a une nouvelle version du livre des Vertus qui passe dans la boîte à troubadour, c'est dessiné par le maître Lahire.Il n'y aura pas de rediffusion, la TNT n'existe pas encore.
    -gné? Allez-y descendez là. Vous verrez ça plus tard. A Tulle il y a le vieux Râleur notoire Raspoutine et sa barbichette. On dirait Christos sauf il a pas sa longue chevelure. Même que Griffes ou Geoffrey il a des auréoles plein sous les bras à force d'enchaîner les procès! Hinhin. Venez voir des prophètes véridiques !
    - Je ne peux pas descendre de la Marche sans mon maréchal.
    - SACRISTINE SI VOUS NE DESCENDEZ PAS JE VAIS VOUS MARIER A VOTRE MARÉCHAL VOUS N'ALLEZ RIEN COMPRENDRE A LA VIE!!!




    Un rêve louche dans une auberge vide à Tulle. C'est le fruit de l'imagination éthylique. Chassez donc le naturel, il revient au galop. Il suffit d'être sevré , de carburer pendant six mois à l'eau chaude et de squatter la taverne municipale de cette ville morte en solo. D'une comtesse bourrée qui laisse de la liberté à son imagination. La caboche en mode sécheresse était imbibée et je faisais ce rêve curieux. Où j'étais en bas, plantée devant un escalier et que je ne sais pas pour quelle raison , la Tourville était perchée sur un balcon. De loin on pouvait s'imaginer un Roméo qui chantait sa sérénade à la Juliette. Sauf que de près c'était moi qui causait un jargon plutôt futuriste avec une Cyrianna qui se faisait désirer du haut de son étage.

    L'interprétation est plutôt simple j'étais au Limousin et elle était à la Marche. Ce que j'étais en train de faire c'était une tentative d'invitation. A croire que les dernières nouvelles fraîches de Guéret m'avaient inspirées. Tulle la moribonde était en train de jouer avec mes nerfs comme le maire qui jouait à cache cache avec moi. Je m'étais donc rabattue à pioncer en taverne , bercée par Morphée et par des images qui fleurent la science fiction.

    Le réveil se fait en sursaut. L'impression d'avoir réellement vécu cet échange avec l'Occitane. L'idée fixe de marier le monde est de retour. Moi qui croyais que la lubie s'était enterrée , elle était à nouveau là. Le seul responsable de cette rechute était le maire de la ville de Tulle. L'Individu avait trouvé le sacré moyen de me sortir de ma tour comtale de Limoges. Je squattais depuis quelques jours l'auberge du Pigeon bourré avec pour seule compagnie une bouteille ou plusieurs. Quelques fantômes du passé qui venaient me rendre visite. Un Léonidas qui semble être bien vivant, un Lanfeust qui me rappelle les doux souvenirs d'une vie animée à Limoges avec l'amie définitivement perdue : Shigella ma Délicieuse.

    J'attendais inexorablement la sortie du bourgmestre qui préférait visiblement l'ombre de son bureau que celui des tavernes. Tulle me permettait de renouer avec le mode ermite. La réflexion, l'ivresse et la naissance de nouveaux projets. Le ménage d'été avait été fait et j'avais envie de passer à une nouvelle page. Une page bénite et puisque mon rêve pointait du doigt la Sacristine autant la secouer pour de vrai.



    - PIOTR! Mon vélin et mes plus belles plumes , je veux écrire. Qu'on réveille les morts et les vivants, je me sens requinquée là. Je veux PROVOQUER ! Je veux agiter le destin de quelqu'un ou quelques uns. Soyons fous, soyons joueurs.


    En règle générale lorsque le blondin me voit dans cet état, il prend quelques mètres de distance. Il m'observe de loin avec un air plutôt perplexe. La main caressant son nez et sa bouche comme pour échapper à une odeur qu'est la mienne. Le parfum de l'ivresse et de la nana qui vient juste de se réveiller. En gros ça ne fleure pas la rose. Je suis assez réceptive à ces moments là, j'agite les mains en l'air.


    - Hum avec tout ceci, un verre d'eau chaude avec d'la menthe si possible euh enfin bref quelque chose de frais humpf.


    Quelques minutes plus tard, une tasse à la main, de l'autre une plume et devant mes mirettes un parchemin à compléter, avec une vingtaine d'autres parchemins. Les représentants municipaux , ceux de l'église, et puis des caves aussi, ceux de l'armée et les maréchaux, les couronnés et les va-nu-pieds. L'heure était grave il fallait faire descendre la mirabelle de son prunier.



_________________
Cyrianna2002
    Même pas peur de défier la loi
    Ni de témoigner contre toi
    Comme même moi je n'y croyais pas
    J'ai raconté n'importe quoi.
    J'ai inventé un gros pipeau
    J'ai dit que Griffes était dingo
    J'ai travaillé le vibrato
    Et accentué les trémolos.

    Faut pas m'agacer, tu vois
    Maintenant tu sais, pourquoi
    je fais rien que des bêtises
    des bêtises quand on m'cède pas !

    Je rien entendu, j'ai rien vu
    Poursuivi mon histoire tordue
    J'ai même fait un beau compte-rendu
    Mais tu ne m'as toujours pas crue.
    J'ai insisté sur la folie
    J'ai pas dit que t'étais flétrie
    Mais c'est toi qu'a lancé le défi, en séquestrant mon bel ami.

    Faut pas m'agacer, tu vois
    Maintenant tu sais, pourquoi
    Je fais rien que des bêtises
    des bêtises quand on m'cède pas !
    Faut pas t'mettre dans mon viseur
    Après c'est l'bureau des pleurs
    Je fais rien que des bêtises,
    des bêtises, contre les aigreurs !

    On devrait te mettre sous tutelle
    Pour te faire boire la mirabelle
    Te faire picoler comme un trou, et t'exiler dans le Poitou

    Je fais rien que des bêtises, des bêtises quand on m'cède pas !*


    -SACRISTINE SI VOUS NE DESCENDEZ PAS JE VAIS VOUS MARIER A VOTRE MARÉCHAL VOUS N'ALLEZ RIEN COMPRENDRE A LA VIE!!!


Gnéééé!!! Qu'est-ce que....

Réveil en sursaut de l'Occitane, aussi blanche que ses houppelandes... quelques gouttelettes perlent au front, contraignant une mèche échappée de la tresse ébène. Assise dans son lit, la réaction ne se fait pas attendre et, tandis que l'émeraude s'adapte aux ténèbres, la voix retentit dans la chambre :

ELISEEeeeeeeeeeee ! ELISEEeeeeeeeeeee, par tous les Saints !
Je suis là Ma Dame... vous êtes malade ? Que se passe-t-il ?
Non, je ne suis pas malade voyons, quelle idée !
Mais Ma Dame, vous hurlez au milieu de la nuit et...
Au milieu de la nuit ? Vous êtes sure ?
Oui Ma Dame, Laudes n'est pas encore...
Bon, bon, peu importe, nous sommes éveillées maintenant... préparez mes malles et dites à Gontran que nous partirons après la prière, je dois absolument vérifier quelque chose !
Bien Ma Dame, dois-je faire prévenir quelqu'un...
Prévenir quelqu'un... ah non, pas question, elle serait capable de me faire enfermer...


D'un signe de la main, la Tourville donne congés à la pauvre Elise... L'on pourrait penser qu'ils sont tous cinglés dans ce comté, mais non. Enfin...

*Chanson honteusement détournée : Les Bêtises – Sabine Paturel.

_________________
Vera.
    [Les brunes ne comptent pas pour des prunes]

    L'idée de faire appel à un exorciste ou plusieurs était de plus en plus présente.
    Entre les disparitions de conseillers comtaux en début de mandat, que ce soit le premier ou le second. Les vieux bâtiments de la chancellerie qu'étaient bon à cramer. Certaines portes étaient closes. On pouvait entendre siffler le vent. Erabal à peine nommé vice chambellan envolé dans sa vicomté : Crozent, Ansegis avait fini peut-être par rejoindre sa sœurette Marie disparue dans les profondeurs de l'ancien Pavillon des émissaires, forcément maudit. Pour couronner le tout, je faisais des rêves de plus en plus déments.

    La Sacristine qui titille mon intérêt même en rêve, ça a le don d'être plus que louche. J'attendrais le moment opportun pour lui causer d'affaires comtales et aussi spirituelles.

    L'absence de mon guide spirituel numéro 1 Titoan se faisait sentir, le numéro deux était réformé et tout aussi absent, il ne me restait plus qu'à opter pour un numéro trois. Puisse-t-elle avoir l'esprit assez ouvert pour tolérer mon instabilité "spirituelle". Rêver d'elle était peut-être un signe divin.


    [Quelques jours plus tard à la Porcelaine d'Aristote , taverne municipale de Limoges]


    J'avais décidé de ne pas bouger de la capitale, attendant avec patience que la Tourville daigne enfin quitter Guéret. Comme je l'avais prédit, la noiraude était accompagnée de son maréchal. Les salutations se font courtoises et taquines.

    Puis enfin arrive le moment fatidique où je dévoile mes cartes sur table. Pour les gens qui pensent qu'on ne peut pas interpréter un rêve, je leur dirai bien de venir chercher le bonheur chez moi. Grâce à la magie de plusieurs années d'ivresse et de délires en tout genre mon esprit avait un talent , une imagination plus que débordante quand il s'agit d'avenir. Le plus compliquer est de réussir à embobiner la caboche de l'autre afin que son esprit s'ouvre également, et que ce que je crois être l’interprétation d'un rêve devienne sienne aussi. Histoire de pouvoir le réaliser en partie à deux ou plusieurs c'est plus ludique.


    - Vous avez enfin décidé de descendre de votre Marche, j'ai cru que ça n'allait jamais arriver!


    Mon accueil est chaleureux si, si, avec une pointe de reproche , de râle c'est tout moi. Un regard qui se pose sur le Thybald.


    -Je vous tiens responsable de mes maux. Vous.


    Tant qu'à faire , j'attaque le duo Guérétois, qui d'après le regard qu'il me lance n'a rien compris à mon accusation.


    - Oui, messire Thybald, le maréchal que "je" tenais prisonnier à Guéret. J'ignorai que vous étiez devenus inséparables vous deux.


    De regarder avec malice la Cyrianna, qui émet quelques sons oui, c'est que la brune a de la répartie et qu'on ne peut pas se permettre de lui faire quelques reproches sans qu'elle ne tacle en retour.


    -J'ai fait un rêve étrange.
    - Vous étiez à l'étage, j'étais en bas de la marche non?
    - Oui...
    - N'avez vous pas un nouveau livre de vertu?
    -J'en ai toujours sur moi.
    - Non, mais un nouveau, illustré par un dénommé Lahire?Même que vous ne vouliez pas descendre de votre Marche, par ce que vous vouliez à tout prix le lire, m'avez causé de diffusion ou que sais-je. Pour couronner le tout, vous m'avez fait du chantage en causant de "votre maréchal".
    - Mais, c'est mon rêve!


    Je la regarde perplexe, lui signifiant que non , c'était le mien de rêve , puis je vise à nouveau le jeune maréchal.


    - C'est de SA faute, puis la votre aussi au tribunal en témoignant CONTRE moi. Vous pouvez bien voyager seule hein , sans maréchal.

    -Mais c'est MON maréchal.

    De les zieuter, le regard qui en dit long, puis le souvenir du rêve se faisant plus précis.


    -Le votre, VOTRE, d'accord, d'accord. Dans ce cas vous ne voyez aucun inconvénient à ce que je vous MARIE hein.


    Le pauvre Thybald qui ne pipe pas mot. Laissant la discussion dévier légèrement. La sacristine qui se défend avec panache, puis hop une main qui trahit le tout pour me laisser admirer le chef d’œuvre. N'était-ce pas une main dans la main que je voyais là.


    -Je vois. Je vois. Me faites penser à Emel et Haigwepa, la maire et le maréchal , jolie, jolie. Bon, bon, on vous marie quand? Septembre ça serait bien non?

    -Non, non. Pas si vite votre Grandeur.
    -Par ce que vous avez votre mot à dire vous?

    Que je rétorque au Thybald qu'était plutôt du genre hyper protocolaire et vachement polie, il avait le "truc" vous savez celui du parfait gueux qui a l'intelligence de respecter les rangs. Le "truc" qui m'a souvent manqué dans ma "prime jeunesse" quand j'avais sept ans quoi. Alors j'en abuse un peu de la gentillesse et douceur du brun amoureux. Puisque cet état de fait sautait aux mirettes. Les deux là, transpiraient l'amour et la niaiserie, alors pourquoi ne pas tenter de les marier à tout prix? C'est ma lubie après tout (enfin parmi tant d'autres.)


    -Comtesse, je me marierai avec qui je veux et quand je veux et si je veux!

    - AHLALALALAL, mais quelle rabat-joie la Sacristine!
    Admettons. On va changer de sujet. Passons du coq à l'âne. On ne se retrouve pas pour se fâcher quand même.


    Admirez donc la manœuvre, voyez vous toute cette stratégie de causer de sujets délicats comme le mariage avec la brune, juste pour en arriver à la conclusion que je veux. Une requête en cache toujours une autre, une lubie aussi, tout comme les phobies.

    - Bon, bon, bon. Cyrianna, je vous veux. J'ai dépassé le quota de blondeurs pour l'élection comtale qu'arrive, il me faut un peu de ténébreux côté capillaire. Que je ne me sente pas seule face à tant de lumière. La comtesse Victoire est des notre , la dame Anantée qui fleure Tulle et la Louve Emel aussi, trois blondes , on a une belle rousse ma mie Thaïs, me faut de la brune. Le contraste des couleurs tout ça , tout ça.



    A Victoire d'arquer les sourcils et de plisser le nez à ma démarche plus que douteuse. La comtesse de Brive assistait en avant première à un débauchage en douceur. Méthode Von Bretzel, je retiendrai toujours la remarque de la comtesse Seleina qu'avait qualifié mes discours d'accroche pour le recrutement comme étant grandiloquent.
    Si elle avait assisté à cette scène, peut-être qu'elle aurait grimacé là. Vrai que recruter des gens pour leur couleur de cheveux c'était à chier.
    Notons que la Tourville me le fait rapidement remarquer. En gros , elle croyait que je la prenais pour une potiche pour faire jolie au conseil.
    Pour le coup, j'avais intérêt à assurer mes arrières. Victoire qui prend l'initiative:


    - Ah, gentil je suis une potiche. Un bouche trou, un décor à la prévôté, au conseil.

    - Euh non hein, quand je recrute, ce n'est JAMAIS hasardeux c'est fait avec amour et passion. Personne n'a un rôle de potiche ou de bouche trou. Je ne suis pas dans un terrain de soule, j'ai pas besoin de groupies pour m'échauffer ou m'encourager moi. Ce que je veux en occurrence VOUS. Ce n'est pas pour le décor. Vous êtes brillante et efficace, réactive Cyrianna, de longs mois au conseil des maires m'ont permis de vous observer et d'apprécier votre sérieux au travail. Je vous VEUX je radote, ranafout. Je vous veux aux comtales , vous êtes en mode repos municipal. Une femme comme vous doit rester active, et je veux , NOUS voulons collaborer avec vous. Si non...

    La grandiloquence qui revient oui, puis l'envie de passer aux menaces. Un Thybald qui a l'air d'apprécier la démarche et là je le prends à parti. Je suis l'as de ce jeu là. De lui murmurer sur un ton plus que sérieux.

    -Je vous encourage vivement de m'aider à la recruter. Si non, vous risquerez gros. J'ai Victoire sous la main, il serait dommage que je vous séquestre ici dans la capitale. N'est-ce pas?

    -Je ferai le nécessaire, Comtesse.

    Victoire qui plussoie en douce à côté. Il ne faut pas nous prendre pour des marioles non plus. Ce que veulent les comtesses, elles l'ont, s'il faut passer par des menaces, elles le font aussi. Thybald semble jouer le jeu. Je le remercie discrètement et reprends d'un ton ferme avec Cyrianna.


    - Bien & bien. Vous avez 48 heures pour me donner votre aval et signer. Si non. Si non... j'vous marie. Après tout ce rêve mystique entre nous, c'est un signe divin, vous devez dire Oui.


    Le recrutement était toujours personnalisé pour chaque personne, une menace s'il fallait en venir à cela. Pour les autres, ils me suivaient de bon coeur ou peut-être avaient-ils la trouille? On pouvait se le demander tout de même.


_________________
Vera.
    [Ce que les gens ignorent , c'est qu'une campagne de recrutement ça se prépare vachement et sobrement. Un peu avant de coincer la Sacristine à Limoges. Je tentais d'apprivoiser la Louve d'un Ours. ]

    L'affinité aide à être productif et puisque la compatibilité d'humeur était plutôt de mise entre ce beau monde il fallait tisser des liens solides pour les mener jusqu'au château comtal. Cheffe d'orchestre malgré moi, il fallait jouer finement pour décrocher des oui et agrandir une famille ou plutôt une organisation "politiquement correcte".

    Citation:


    Tulle, le 22 juillet 1463,

    Ma chère Louve,

    Nous nous sommes loupées à Limoges, nous nous sommes aussi loupées à Tulle.
    Tulle qui est vide sans vous et votre ours, une horreur !

    Il semblerait que vous avez le béguin pour la Marche, on dirait bien que le sort de la maire sortante Cyrianna et de son maréchal Thybald vous fasse penser tristement à vous et Haigwepa à Tulle?

    La solidarité est donc là, perceptible dans votre coeur de Louve adoucie par le vent ou les poils hirsutes d'un ours aimant!

    Emel , je risque sans doute de passer pour une sauvageonne, une masochiste, une sadique, je compte bien vous piquer votre amoureux. Son efficacité ne fait que m'aveugler de jour en jour et il a réussi à maintenir en vie mon antre , mon royaume du commerce comtal: la Foire.


    Cette aventure qui arrive, je ne veux pas la vivre comme aujourd'hui, alors une nouvelle fois, je vais réitérer ma demande. Seriez vous tentée de suivre votre Ours en hibernation deux mois au château ? Seriez vous prête à prendre la relève d'une prévôté que vous connaissez plutôt bien? Seriez vous prête à ajouter de la blondeur au conseil?

    C'est que j'ai perdu quelques têtes blondes et je me sens moins illuminée depuis quelques temps.

    Je suis connue pour être vendeuse, je suis connue pour être grandiloquente il paraît, atypique et surtout je sais ce que je veux. Je me suis plantée dans mes calculs, ce mandat je somnole moyennement, sauriez vous être prête à suivre ma folie Emel?

    Que je vous surprenne vous et Haigwepa à tenter de fonder une dynastie dans les bureaux comtaux !

    Que je vous surprenne à marcher sur des remparts la tête haute et les yeux rivées sur le coffre de joyaux comtaux avec un Haigwepa qui joue à faire les comptes et à vous compter fleurette !

    Emel !

    Il me faut une réponse , assez motivée pour que je ne vous cours pas trop après !

    Tulle c'est vraiment des latrines sans vous, ça n'a rien de réjouissant ! Je comprends pourquoi Griffes a pété une durite ah ah!

    Amicalement,

    Véra.



    PS : L'Ours n'a pas été secoué cette fois ci, je commence par vous.


    Citation:

    Guéret, le 23 juillet 1463,
    Très chère Vera,

    Si je peux me permettre, depuis quand m'appelles-tu "ma Louve"? Parce qu'il faut avouer que c'est perturbant de lire ces mots écrits par une autre plume que celle de mon Ours préféré. Ou alors doi-je comprendre que tu essais de me compter fleurette pour réussir à me faire craquer?

    Toujours est-il que je suis sincèrement navrée de ne pas avoir été à Tulle lors de ton passage. J'aurais été très heureuse de t'accueillir une fois de plus. Mais j'ai beau aimer Tulle, cette ville était en train de me rendre dépressive. Donc à moins de finir enfermée chez les nonnes il me fallait de l'air.
    Et j'avoue avoir craqué pour Guéret. Les habitants actifs y sont certes peu nombreux mais il y en a et ils sont très accueillants. Et c'est vrai je ne suis pas insensible au couple formé par l'ancienne maire et le maréchal. Ils me font penser à Haig' et moi c'est vrai mais ce n'est pas pour eux que je reste là bas. Je m'y sens bien, c'est tout.

    Moi? Une Louve adoucie? Es-tu sûre de ce que tu avances là?

    Pour ce qui est de mon Ours, je me doute bien que tu comptes le garder au sein du Conseil comtal. Ca m'aurait même étonnée que tu m'affirmes le contraire. De toute façon la place à l'air de lui plaire.

    Pour ma part... Cela va vous ravir car je vais vous dire oui.
    Même si j'aurais une ou deux conditions :
    - Il est hors de question que je passe mon temps à Limoges
    - Je compe bien m'installer à Guéret et aider Thybald pour ces gardes, donc j'espère bien avoir le droit même en temps que prévôt
    - Je veux que tu me tutoie ! Bah oui te rends-tu compte, j'ai le droit de tutoyer la Comtesse et en échange elle me vouvoie, ça va pas ça !

    Mais au final sais-tu vraiment dans quoi tu t'embarques avec moi? Je risque de mettre ton cher Conseil comtal sans dessus dessous, tu ne te doutes pas à quel point, et de transformer le bureau du bailli en semi-lupanar privé. Ah ça c'est sûr il y a de grandes chances que tu nous surprenne "à tenter de fonder une dynastie dans les bureaux comtaux" comme tu l'écris si bien.

    Donc soit si ta motivation est toujours assez grande pour continuer de me courir après une fois que tu auras lu tout ça ma réponse est oui.

    Pour Griffes je n'y suis pour rien. Même quand j'étais à Tulle je ne le croisais pas. Il a qu'à sortir de sa grotte aussi.

    Amicalement votre,

    Votre peut-être future Blonde


    Patienter sagement d'avoir assez de oui pour faire des confettis et des réponses douteuses , fallait répondre aux exigences de chaque personne, sans pour autant mettre le comté en faillite.
    Que le comté sache à quelle sauce il allait être manger. Puisqu'il fallait anticiper le risque de démence de certains conseillers déjà en place, je devais avoir une longueur d'avance. On ne joue pas les prolongations sans savoir si le jeu en vaut la chandelle. A défaut de chandelle, la Sacristine nous refilera des cierges.

    Citation:

    Limoges, Le 5 août 1463,

    Ma chère Louve blonde ,

    Avec beaucoup de poils de retard j'annonce mon ravissement, que dis-je ma joie de répondre positivement à vos conditions.

    - Un conseiller comtal n'a pas du tout l'obligation de rester à Limoges.
    La seule obligation est de rester dans le comté. Que vous soyez à Guéret ou à Limoges je sais que vous serez efficace dans le pôle sécurité en binôme avec Victoire, notre connétable Arry et notre capitaine Raspoutine ( je ne sais pas si Haigwepa vous a déjà causé de lui, quoiqu'il me semble que vous l'avez rencontré à Ventadour, vous savez le vieux qui postillonne ?)
    - Je suis ravie de savoir que vous vous installez à Guéret, bien que je sois en partie triste par ce que Tulle perd un couple dynamique et vivant et irremplaçable. Vous pourrez bien entendu faire des rondes en compagnie de Thybald (il est chouette hein?)
    - A partir de cette phrase et de ce moment, j'opte pour le tutoiement réciproque. Tu sais à quel point j'ai des difficultés avec le tutoiement, très rares sont les personnes qui ont le privilège d'entendre "mon Tu".

    Pour toute la partie reproduction, dynastie tout ça, je vous fais plus que confiance à toi et Haigwepa, j'espère donc que notre collaboration et nos débats à venir seront aussi fructueux que vos ébats. (Honteux de ma part, je sais). Pis qui sait, à l'avenir peut-être que je pourrai compter votre couple comme étant premier cobaye pour organiser un mariage tout ça. Je me permets d'aborder ce sujet "fâcheux" après avoir reçu ta bénédiction pour la liste.

    Ne m'en veux pas.

    Que le Très Haut te préserve ma Louve (je m'octroie le droit de l'utiliser), l'Ours pourra toujours grogner, je m'habitue à cela hu hu.


    Devine, ma motivation est toujours aussi grande pour te courir après c'est distrayant et agréable !

    Je te remercie grandement Emel et espère que nous nous reverrons très bientôt.


    Véra, Comtesse épanouie là!


_________________






Vera.
    [De la rencontre de mon promis avec ma Sacristine de Guéret]

    Quand Ettore a rencontré la Sacristine la première fois Je garderais toujours ce souvenir, elle avait dit que c'était un rustre. Quant à lui il avait dit "La Guérétoise ? Elle m'aime" . Je jure que j'y avais cru à 100%. J'étais contente. Pour une fois quelqu'un aimait Ettore dès la première rencontre. Bizarrement entre ce que dit Ettore et la réalité il y a un gros trou béant. Puisque l'amour rend aveugle, je mettais toujours du temps à réaliser que le Corse camouflait, maquillait la "vrai vérité".

    En réalité la rencontre d'Ettore et de la Tourville s'était faite bien avant Tulle, à Limoges, déjà elle avait eu cette vision d'un homme pédant sans doute et sans manière , la même opinion que j'ai eu la première fois que je l'ai rencontré, hautin, désagréable, misogyne, dépourvu de tact, mégalomane, mythomane , un véritable salaud. Au contraire de moi, la Sacristine n'était pas tombée sous le charme de la répartie du DiCésarini, très rapidement elle montra qu'elle aussi elle en avait de la répartie et c'était décidé, elle allait détester le Corse. Pourquoi?

    C'est simple, à Tulle, monsieur DiCésarini avait poussé le bouchon bien loin en taverne. Alors qu'il était en compagnie d'Haigwepa et Emeldiz puis de Thybald et Cyrianna, Arry et Takoda . Le Corse avait lancé comme ça en pleine conversation que si Cyrianna me disait qu'il était rustre c'était pour me dégouter de lui , par ce que la Sacristine était : "amoureuse de lui". L'assemblée aurait pu y croire à ce grand mensonge, mais parmi elle, il y avait un jeune homme timide et sans doute plein de fougue au nom de Thybald , maréchal de Guéret en escapade purement amoureuse avec qui? Avec la Sacristine et ça, l'Ettore il ne le savait pas!

    Le mensonge avait été si gros ce jour là qu'Ettore était passé pour un véritable con. Il n'y avait pas d'autres mots, puisqu'il enchaina avec d'autres conneries, celle de dire "qu'il y a trop de femmes au pouvoir au Limousin et la Marche, attendez donc que cette bonne femme d'Emeldiz devienne prévôt et vous allez voir, je ne lui donne pas plus de 48 heures pour qu'elle s'en aille, qu'elle démissionne!" L'ignorant ne savait pas que dans l'assemblée il y avait Haigwepa qui était le compagnon de la Louve, Emeldiz était connue pour avoir du caractère et n'avait pas du tout sa langue dans la poche, plutôt bonhomme dans le corps d'une femme, ce n'était pas pour rien qu'on la surnommait : Louve. Si le DiCésarini avait connu l'ère de Victoire prévôt, il devait aussi savoir que la blonde Emel n'était pas à prendre à la légère. Ainsi à Tulle il avait illustré sa misogynie à son paroxysme.

    Indéfendable il l'était.
    Poussant le vice à titiller les nerfs de ma meilleurs amie Thaïs, ma Mie, qualifiant d'entrée son futur nouveau né de "bâtard" , le répétant moult fois, assez pour faire sortir de ses gonds la future mère. Elle qui était la seule à rester neutre dans mon histoire avec l'Ettore. Celle qui respectait mon choix de "futur époux", celle qui ne commentait pas du tout le caractère de celui que je voulais plus que tout, avait été profondément touchée par la goujaterie corse.

    La fin de ce séjour à Tulle a eu le don de décupler le nombre d'ennemis et surtout le nombre de menaces de mort et autre torture du DiCésarini. C'était foutu , je ne pouvais plus le défendre, puisqu'il s'était enfoncé profondément dans sa connerie et le pire c'est qu'il ne le réalisait pas. Je n'osais plus entamer de discussion avec lui , il était persuadé de n'avoir rien fait et donc refusait catégoriquement de présenter ses excuses à tout ce beau monde.

    Avait-il pensé que la roue tourne , que de ce beau monde il en aura besoin un jour?

    Si cette assemblée m'accordait sa confiance et aussi son amitié , ce n'était pas une chose qui se refilait dans un couple. Ce n'est pas comme les maladies honteuses non, Ettore s'il voulait gagner la confiance de ces gens, il devait se bouger.

    Refusant d'engager les négociations avec lui , fuyant la dispute, j'avais laissé au temps de faire son oeuvre.


    [La demande.]


    Plusieurs mois plus tard, c'est encore dans la taverne municipale de Limoges que tout se joue. Nos retrouvailles avec Ettore, plusieurs semaines nous ont séparées, on entend les oiseaux chanter , les violons, et on peut même observer mon regard super niais de près. Victoire est là, toujours présente, un chaperon et garde fou utile pour éviter de vivre l'apocalypse entre Von Bretzel et DiCésarini. C'est que notre amour était plutôt orageux et des retrouvailles sans disputes c'était comme se dire que ce n'était pas Ettore & Véra. Pourtant ce jour là tout commençait si bien, l'ambiance était sereine, aucun sujet houleux était abordé, le fleuve coulait sans malaise , mon Mouflon fier de lui, il était anobli et maintenant il me causait de baptême.

    Tout allait si bien jusque là , quand soudain il enchaina avec ce qui ressemblait à une espèce de demande de service sous couverture de "reproches". En gros, monsieur estimait qu'il en avait déjà fait beaucoup pour notre couple, il avait trouvé le fief pour assurer une alliance avec moi ce qui était bien en somme, puis il ajouta aussi qu'il avait supporté et fermé les yeux sur mes "égarements" et qu'il était grand temps que je me bouge le séant pour lui.

    On comprendra rapidement que le chant des oiseaux se transforma en hurlement sonore et strident venant de moi. C'est qu'il avait réussi à me mettre en colère, il me demandait de lui chercher un cureton ou un curé pour son baptême, en gros une corvée! Je ne sais pas ce qui m'avait le plus blessé à ce moment là, son culot de me rappeler mes conneries ou juste le fait que j'étais complètement à la ramasse que mon bottin spécial gens d'église avait cramé , que Monseigneur Titoan Tout Puissant avait disparu, que Maleus était en Champagne , que je n'étais pas du genre à solliciter l'aide de Monseigneur Eloin , la trouvant curieusement trop austère pour supporter mes "égarements spirituels" , je ne pouvais pas trop vendre la Réforme au Corse connaissant les griefs entre les deux familles d'Assay versus DiCésarini. Il me restait encore une seule carte à jouer.

    Je la sors donc à Ettore, il s'agit de la Sacristine de Guéret. La Tourville avait-elle oublié l'affront de l'Ettore? Était-elle capable d'oublier le côté salaud et cramé de mon futur époux pour se concentrer que sur son côté spirituel et sain et saint?

    De lui tendre un vélin à l'Ettore et une plume sous témoignage d'une Victoire qui plussoie mon geste autoritaire. Je lui ordonne d'écrire lui même à la Sacristine, manquerait plus que cela, que je m'excuse en son nom pour ses conneries à monsieur.

    - Alliez les deux. Demande de baptême et aussi le mariage. D'une pierre deux coups.


    Le son de la voix de Victoire et la mienne qui fait écho dans la taverne. Quitte à demander un service autant tenter la "double peine".

_________________
Cyrianna2002
[Qui ne chante pas n'est pas un Corse!]

Elle avait changé l'Occitane depuis son départ du Languedoc. Les voyages, les embûches, les décès, l'isolement... long, très long, tellement long qu'elle en était devenue sauvage. Le Limousin, aussi surprenant que ça puisse paraître, lui apporta le salut et la réconcilia avec le genre humain.
Doucement, elle avait retrouvé une vie sociale et, même, tissait des liens particuliers avec quelques personnes... Le sourire étirait plus régulièrement ses lèvres, la joie rosissait à nouveau ses joues et, pour peu qu'on soit civilisé, elle savait être agréable.
Dés lors, son tempérament sanguin disparut. Elle en avait terminé de l'étêtement de portier, terminés les lancés de dagues et autres excès de colère ; sage, elle appréhendait maintenant les situations avec calme... parfois, son expérience diplomatique lui était utile mais, dans l'ensemble, elle s'en sortait plutôt bien dans cette nouvelle vie.

Jusqu'à croiser l'énergumène.
Depuis son retour à la civilisation, un seul individu avait su la sortir de ses gonds... un marin tatillon qui, elle n'en doutait pas, avait redoublé d'imagination afin de la ramener à sa nature emportée. Néanmoins, leurs échanges, houleux, n'en restaient pas moins d'excellents souvenirs et le rappel du « pauvre con » vociféré un soir, lui arrachait encore un sourire amusé.

Ettore était le second. Il cumulait, à lui seul, tout ce qu'elle exécrait... Méprisant, misogyne, mégalomane, mythomane. Le genre qui vous agace sans même ouvrir la bouche, alors quand il parle, les doigts vous démangent et, là, vous rêvez de retrouver vos réflexes, de lui planter votre lame entre les deux yeux, de lui couper la langue voir davantage encore...
Corse. Une pensée à cet autre, resté en terres d'Oc, sans doute. Cet ami qui aura partagé le pire comme le meilleur et qui garde une place essentielle en son cœur... Rien à voir avec le promis Comtal !

Ainsi, la rencontre fut...
Sans le respect de la Tourville à l'égard de la Von Bretzel, le DiCésarini aurait pris une volée de bois vert et serait resté sur le carreau. Détestable personnage.

[Guéret]


Ma Dame, vous avez du courrier
Posez-le là, mercé... quelque chose d'important ?
J'sais pas Ma Dame, une lettre vient d'la capitale
De Limoges ? Qui est-ce ?
Ettore DiCésarini


L'émeraude quitte l'observation du jardin et vient se poser sur l'Ombre ; l'opalin s'habille d'une moue dubitative alors qu'elle s'approche afin de vérifier et de jeter ladite lettre en direction de l'âtre. Trop court. Dommage.

Brûlez-moi ça voulez-vous !
Ma Dame... c'est pas très aristo d'brûler les courriers sans les lire
Je m'en moque, ce type m'insupporte !
Lisez-le, ptêt qu'il s'excuse
On ne s'excuse pas, on présente ses excuses et cet imbécile ignore jusqu'au sens de ce mot !
Vous êtes procureur, si c'est un problème comtal, vous vous en voudrez.
Hum... vous m'agacez !


Rompu aux humeurs de la Brune, il quitte la pièce sans rien ajouter. Consciente qu'il raison, elle ramasse le vélin et se décide à en prendre connaissance... perplexité qui s'invite au minois avant qu'elle ne saisisse la plume pour lui faire écho.

Citation:
Dominus Vobiscum,

Je prends la plume en cette soirée afin de vous demander humblement d'accepter de m'administrer les sacrements du baptême.
En effet, j'ai passé ma pastorale il y a de cela quelques temps, mais le père Titoan a malheureusement disparu de la circulation avant de m'avoir fait entrer dans la grande famille Aristotélicienne.
Seriez vous disponible pour un tel évènement? 
Restant à votre disposition

Respectueuses Salutations

Ettore DiCésarini

Citation:
Ettore,

Je ne vous cache pas la surprise qui m'a envahie à la lecture de votre courrier... De part la disparition du père Titoan déjà mais surtout, que vous vous soyez adressé à moi plutôt qu'à Monseigneur Eloin.

Ceci étant, j'officierai volontiers à votre baptême. Ma foi m'interdit de refuser le sacrément à quiconque et vous en avez sûrement besoin plus que personne. Puisse cette entrée dans la famille aristotélicienne vous passer vos manières de rustres !

Où et quand souhaiteriez-vous la cérémonie ?

Salutations aristotéliciennes,


Citation:
Cyrianna,
Vous apprendrez que je suis un homme plein de surprise.
De plus je suis consterné de voir que vous puissiez penser que je ne pense à vous qu'a défaut d'autre chose.
Il va sans dire que ma future épouse vous porte en son coeur, et que cela lui fera un grand plaisir de me savoir baptisé de vos mains expertes.
Et pour ma part, je préfère également que ca soit vous plutôt que quelqu'un que je ne connais pas.
Puissent vos sentiments à mon égard, si puissants soient ils, ne viennent pas faire trembler votre voix au moment crucial.

De plus, ne doutant pas de votre professionnalisme en la matière, je souhaiterai savoir si dans la lancée, vous seriez partant pour enchainer sur le mariage.
En effet, cet effort d'organisation à la base aura le bénéfice extraordinaire de me faire faire des économies non négligeable sur la logistique.
Avant que nous ne nous accordions sur la date, pensez vous que cette superposition de cérémonie soit possible.

Il va de sois que votre époux sera invité, il parrait que j'ai quelque chose à me faire pardonner...

Restant à votre disposition

Respectueuses Salutations

Ettore DiCésarini

Citation:
Ettore,

Vous êtes un crétin !

Non, ma voix ne saurait trembler lors de quelconque cérémonie et, d'autant moins, face à vous... Soyez sérieux, vous n'êtes pas irrésistible et j'ignore par quelle magie vous êtes parvenu à prendre la Comtesse dans vos filets, pécheur que vous êtes (notez la touche d'esprit).
Quoiqu'il en soit, revenons à l'affaire qui nous occupe. Le mariage ne saurait être célébré dans la foulée, les bans doivent être affichés quinze jours avant la date prévue et, peut-être n'allez-vous pas gâcher ce qui devrait être le plus beau jour de la vie de Véra. Vous m'agacez !

J'attends donc la date souhaitée pour le baptême, le certificat de votre pastorale, l'identité du ou des témoin(s) et vous invite en notre charmante église de Guéret... avouez que vous en rêviez.

Salutations aristotéliciennes,




P.S. Pour inviter mon époux, il vous faudra mourir puisque je suis veuve.

Citation:
Cyrianna,

Je vous sens bien chafouine...
Peut être est-ce à cause de l'éloignement de Limoges, quelques jours de repos à la capitale vous ferait du bien.

Je suis parfaitement au courant de l'histoire des bans, mais il est deux possibilités.
Soit je fais le baptême maintenant, et le mariage dans deux semaines si je publie les bans dans la soirée, soit l'on planifie le baptême deux semaines apres l'envoi des bans ce qui permet de groupir.

Dans les deux cas, cela me convient, et je comprend tout à fait que vous souhaitiez faire cela en deux fois.
En ce qui concerne l'attestation de pastorale, je n'en ai malheureusement pas...
En effet le père titoan à mystérieusement disparu a l'instant ou j'ai répondu -avec brio, cela va sans dire- à la dernière question de sa pastorale.

Bien sûr vous imaginerez sans peine que j'ai répondu avec une perfection tout DiCésarinesque a cette pastorale, et qu'une attestation n'est qu'une luxe a dministratif dont nous saurons absolument nous passer.
Je précise que ma nièce est archevêque, mon neveu était archevêque, et mon oncle était Missus Inquisitionnis de Rome, je puis donc vous assurer, et vous rassurer, que j'ai recu l'éducation religieuse la plus soignée qu'il soit.

Restant à votre disposition

Respectueusement 

Ettore DiCésarini


Il se fout de moi ! Je vais l'étrangler de mes mains... oc ! Je vais faire ça !

Ainsi, la réponse attendra et l'Occitane d'aller prendre l'air... réflexion afin d'éviter l'incident diplomatique.
_________________
Ettore_scola
Ça faisait bien trois jours qu'il attendait une réponse...
TROIS JOURS!!!!
NAMEHO!!!

Allez hop, relançage, écrivage, redemandage
On attrape le premier vélin qui passe...
3 sacs de farine
2 stères de bois
4 miches de pain

Un ancienne liste de course.. parfait, il peut écrire au verso...
Au prix du vélin..




D'Ettore DiCésarini, nouvellement à la tête de la puissante Seigneurie de Mondurausse,
A vous Cyrianna,

Je prend le temps de me munir d'une plume et d'un vélin de première qualité afin de vous écrire.
En effet toujours en attente de votre réponse, je ne puis imaginer d'autre raison à votre silence que la possibilité que votre message se soit perdu dans les airs du ciel de notre beau Comté.
Comté qui d’ailleurs aura bientôt le grand bonheur de me voir compter parmi ses plus hauts noble représentant.
Parce que quand j'aurai épousé Véra je serai Comte,
Et j'ai très envie d'épouser Véra.
Mais pour ce faire il faut qu'il y ai un mariage,
Et pour qu'il ai un mariage il faut que je sois baptisé.

C'est à ce moment précis de ma brillante démonstration que vous comprenez soudainement l'importance de votre mission.
Aussi, comme il me semble que la Comtesse, ma future femme, doit actuellement se trouver dans une taverne pas bien loin de là ou vous êtes, ( si vous ne la trouvez pas de prime abord, regardez sous une table, c'est la deuxième possibilité), pourriez vous voir directement avec elle les détails logistique de la cérémonie?
Date, localisation géographique, tout ça tout ça...
Elle ne manquera pas de me faire un rapport de vos échanges lors de son prochain message tremblant d'inquiétude que je ne devrais pas tarder à recevoir.
Par là même occasion, c'est également elle qui vous remettra la petite enveloppe pour votre temps.
Vous pouvez lui demander franco, j'ai déjà vu ça avec elle.
Si elle refuse, ou feint l'étonnement, n'hésitez pas à insister.

Restant à votre disposition pour de plus amples renseignements.

Et au plaisir de vous revoir rapidement,

Dominus vobiscum
Et cum spiritu tuo
Non Nobis Domine
In vino Veritas
si vis pacem para bellum
et caetera
curriculum vitae
vademecum

Je suis désolé, mes années de latin sont un peu loin, je ne suis plus au point concernant les locutions, mais je suis à peu près sûr qu'il y en a une de bonne

Ettore DiCésarini

_________________
Cyrianna2002
[Guéret, toujours]

L'Occitane vaque à ses occupations, fort nombreuses d'ailleurs puisque, depuis peu, elle s'est prise de passion pour le luxe... non pas qu'elle soit devenue boulimique mais pas loin ; les mets raffinés et non moins exotiques, les spiritueux aux fragrances enivrantes. La sage procureur en devient presque aussi perchée que Vera. Presque. Il faut bien avouer que la Comtesse a une large avance quant à l'éventuelle hystérie, qu'importe le genre.
Le DiCésarini est oublié, son simple souvenir évincé, lors d'une dégustation et la présence de sa promise n'y aura rien changé. Pour l'heure, la Tourville est obnubilée par sa quête fromagère et, même, prévoit une escapade bucolique afin de se procurer le Graal lacté... de fait, les petits soucis nombrilistes du Corse la laissent indifférente ; c'était sans compter sur la ténacité masculine.


Ma Dame?
Oc, qu'y a-t-il Elise, vous avez l'air soucieux
J'crois ben que j'ai fait une sottise M'Dame
Et bien, je vous écoute
Quand que j'étais au marché, j'me suis aperçue d'ma gourance. C'tait pas ma liste d'courses mais une lettre pour vous


Et la brave femme de tendre le torchon à la brune ; laquelle scrute l'écriture un instant avant de plisser le nez

Mercé Elise, ne vous en faites pas... l'erreur était inévitable
L'était d'jà comme ça M'Dame, pas moi qui l'a tout salopé!
Je ne suis pas étonnée, ce type cumule les défauts... servez-moi un verre de mirabelle voulez-vous.


Du bout des doigts, elle déplie le vélin courrier/liste de courses/torchon et se surprend à soupirer d'agacement, avant même d'avoir lu la prose d'Ettore... Un sourire de remerciement pour Elise qui lui ramène le nectar lorrain avant de disparaître.

Profonde inspiration, semblable expiration.

Afin de préserver ses nerfs, elle choisit de découvrir les écrits entre deux gorgées d'alcool. C'est dans ces moments-là que la phrase « boire pour oublier » prend tout son sens. Bientôt, la plume agresse un parchemin d'excellente facture et vierge de quelconque souillure.


Citation:
Ettore,

Vous cumulez. Pingre s'ajoute à la longue liste de vos défauts. J'ose espérer que vous le faites exprès, un tel niveau d'absurdité n'est pas humain !

Cette clarification faite quant à votre dernier courrier torchon, car s'en était-un, vous en êtes conscient n'est-ce pas, je vais tacher de vous répondre aussi calmement qu'il est possible avec tel interlocuteur.

La pastorale. Que vous ayez répondu aux questions avec brio, je n'en ai cure et ce n'est pas à vous d'en juger... apportez une preuve de vos dires, sans quoi, famille d'archevêques et autre Missus ou pas, il vous faudra trouver un autre officiant. Les qualités ne sont pas héréditaires, vous en êtes une preuve flagrante, aussi je doute que vous ayez la même foi que vos proches.

Le mariage. Il est bien évident qu'il dépendra du point précédent. Je ne vous cache pas que je trouve ce délai positif, en effet, votre insistance est déplaisante et, surtout, résonne d'hégémonie plutôt que de sentiments. C'est laid! Tout aussi laid qu'imaginer Ettore DiCésarini, comte du Limousin et de La Marche.
Je relève également l'insulte, encore une. Me prêter quelques préoccupations financières alors que je ne suis que miséricorde, honte sur vous. A poursuivre dans cette voie, vous porterez l'opprobre sur vos ancêtres et vos descendants... puissiez-vous ne jamais vous reproduire !

Salutations aristotéliciennes.





P.S. Non, l'oiseau ne s'est pas perdu. Vous n'êtes simplement pas le centre de mes préoccupations.


Un fin sourire étire les lèvres.

Je sens que ça va lui plaire...
_________________
Ettore_scola
AAAAHHHHH LA SAAAALBIIIIIIIIP

Bien vite le vélin se retrouve broyé, déchiré, réduit en morceau et balargué au fond de la pièce.
La chaise suit un itinéraire quelque peu similaire.
Le plateau de fromage fini par la fenêtre, et au bruit qu'il fit en fin de course, sembla finir sur la tête d'une biquette qui n'en demandait pas tant..
Il renommera la biquette Cyrianna, pour l'occasion...
Ca le détendra...

Dans l'attente, il fait les 100 pas dans son salon, tâchant de trouver une solution à l'épineux problème qui se pose à lui...
Ne trouvant pas de solutions satisfaisantes il fracassa une petite table.
Pour le coup ça va mieux...

Rassemblant un peu le désordre, il trouve un bout de banc ou poser ses miches avant de s'incruster les doigts dans les yeux pour trouver quoi répondre à cette vendeuse de poisson..
Quelle arme utiliser?
La violence, et on fait partir les assassins?
l'insulte? et on lui fait un florilège fleural qui prouvera au monde la connaissance du DiCésarini en terme injurieux et cavaliers?
La menace? Il doit bien rester un cheval à décapiter dans le coin..
La tentative de corruption? 1000 écus et une Seigneurie à venir ne sont rien pour un DiCésarini, surtout quand les promesses n'engagent que ceux qui y croient.
La culpabilisation? et Préparer un oignon frais pour imbiber de fausses larmes la route de Limoges à gueret..

Mmmmm.. Tellement de possibilités.
Toutes aussi bonnes les unes que les autres, se gratifie l'Ettore...
Pendant un moment, il songe à faire plouf plouf pour que le Tout Puissant désigne de Son Doigt la meilleure solution à apporter.
Et soudainement, le Doigt du Tout Puissant préféra effleurer la si bien constituée boite crânienne du Seigneur de Mondurausse ..
On va pas la jouer menace, culpabilisation et tout le tremblement...
On va jouer la surprise..

S'emparant d'un vélin de toute première qualité, il s'employa à dessiner des petits angelots dans les coins, saupoudrant d'or l'encre encore fraîche, traçant des arabesques fines et délicates.
Buvant un coup de prune, parce que là vraiment, il allait devoir le meilleur de lui même, il se mit à l'ouvrage




A vous, Cyrianna de Tourville,
De Moi, Ettore, pauvre pêcheur.

Quelle peine, quel désespoir emplit mon Etre alors que vos mots sont encore imprimés dans le cristallin de mes vieux yeux, qui déjà peinent à distinguer les formes et les couleurs.
Quelle souffrance que de lire vos mots si durs à mon égard,
Quel déchirement que de voir le fond de votre pensée, la vision que vous pouvez avoir de moi, l'opinion que vous avez de ma personne, la représentation que mon nom vous inspire.
Mais nulle colère en mes mots ni en mon âme.
Le désir de rédemption se fraye un chemin en mon Etre tourmenté, et je ne puis que me repentir de ce que je représente auprès des autres.
Mais ne voyez vous pas, dans certaines de mes paroles les plus agressives, dans certains de mes comportements les plus indélicats, que la preuve d'un homme qui souffre?
Certes issu d'une famille qui multipliât les titres, c'est de par mes humbles mains que je tente de bâtir ma propre maison sur les restes fumants d'une existence tumultueuse et emplit de pêchés.
Le baptême, alors qu'il aura l'avantage non négligeable de pouvoir m'unir à Véra, aura également, et ne l'oublions pas, le bénéfice premier de me faire entrer dans la grande famille Aristotélicienne, préservant ainsi mon âme des tourments de l'enfer, et m'offrant ainsi une nouvelle vie faite de blancheur immaculée et de pureté éclatante.

Vous me parlez d'un délais positif, mais la période se compte en mois depuis que l'amour entre véra et ma pauvre personne n'éclate au grand jour, et ne demande qu'à recevoir la bénédiction d'un Prêtre.
Une multitude de courrier furent envoyés aux quatre horizons pour demander la présence d'un Serviteur de Dieu, et les réponses ne furent que négations ou pages blanches.
Voyez comme Sa Grâce et moi même souffrons d'un tel abandon de la part du berger à son troupeau.
Cependant, je n'ai pas attendu de voir mon âme secouru pour tenter humblement de faire le bien autour de moi.
Tentant de m'intéresser à la vie de la cité, comme il est demandé dans le Saint Livre, je me suis mis à la disposition de mon Comté pour le servir, le protéger, le financer même parfois comme ce fut le cas avec la dernière demande de don de la mairie de Limoges.
Pas plus tard que la veille du jour de la rédaction de cette lettre, je me fis fort du lutter en taverne contre les membres de la réforme qui ont envahis Limoges, menaçant de détruire ce qu'ils appellent "fausses idoles".
En cette bataille ou je représentait humblement et avec imperfection la Sainte Eglise contre les succubes du Sans Nom et leurs paroles fielleuses, je me sentais bien seul et démunis, pauvre et impuissant sans ressentir la main du Tout Puissant sur mon épaule, et le rappel de l'eau du baptistère sur mon front.

Je ne cherche point à vous faire culpabiliser, mais bien à vous prouver que sous mes dehors un peu rude,parfois un peu rustre, c'est bien le blanc et imparfait Agnus Dei qui se cache au fond de mon être, tachant de faire le bien avec malheureusement toute l'imperfection inhérente à l'espèce humaine.

Vous me demandez donc une preuve de ma pastorale, tout en sachant pertinemment qu'il n'est nulle façon pour moi de vous apporter confirmation des entretiens vocaux que j'eus avec le précédent prêtre.
Prêtre qui m'abandonnât comme vous êtes sur le point de le faire.
Mais nulle violence dans mes paroles.
Rien qu'un profond chagrin, et un sentiment total de désespoir devant l'incompréhension du clergé à vouloir repousser sans cesse les demandes d'un pauvre homme souffrant, et qui pourrait bien mourir demain de son grand âge sans avoir reçu le sacrement du baptême, allant de par ce fait directement brûler comme une châtaigne dans les tourment de l'enfer lunaire.
Mais nulle tentative de culpabilisation dans mes paroles.
Aussi, et en espérant que ma durée de vie déjà bien entamée me le permette, je repasserai si il le faut une pastorale.
Après tout, une demie année s'est déjà passée depuis notre volonté avec Véra de nous voir unir devant les Hommes et le Tout Puissant, je puis faire preuve d'encore un peu de patience, puisque la Volonté du Très Haut semble ainsi faite.

Concernant les quelques écus que je me proposais de vous offrir, ca n'était bien entendu que dans l'espoir qu'ils suffisent à améliorer la soupe des plus démunis.
Vous me portez encore une fois de bien vilaines intentions, mais sans doute est ce là la Volonté du Tout Puissant que l'entièreté de mes mots ne soient mal interprétés, comme que mes gestes soient systématiquement vus avec défiance.

J'aurai grande joie à faire sincère repentance, et à demander à genoux au Tout Puissant l'expiation de mes fautes.

Vous êtes désormais la seule décisionnaire en cette affaire, le choix vous revient entièrement.
Soit la sauvegarde d'une âme souffrante, repentante, au seuil d'une mort probable q'il convient de sauver des flammes lunaires, et par la même occasion d'offrir à l'automne de sa vie un mariage avec la femme qu'il aime tendrement.
Ou l'anéantissement de ses espoirs, et la condamnation à l'enfer expiatoire pour des fautes que certes il à commis, comme tout un chacun, du fait de l'impureté de sa condition humaine.

Je me plie, et courbe l'échine à votre décision.

Humblement

Ettore

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)