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[RP] Un jour, tu sera une femme ma fille!

Narcysse
RP laaaargement ouvert


Elle a quitté le nid douillet des parents le matin même, le coeur rempli d'excitation à l'idée de partir à la découverte du monde, seule, libre et ... en haillons et pieds nus ...
Parce que papa lui a dit : "Tu veux apprendre ce qu'est la vie? Vas ma fille, vas! Mais sans rien!" et sur le coup, elle n'a pas tout à fait compris pourquoi il souriait d'un air moqueur.

Elle l'a embrassé en lui disant merci, elle a serré dans ses bras sa mère, tremblotante de laisser la chair de sa chair s'en aller et elle a marché vite le long du chemin qui séparait la petite maison de la route qui mène à Blois.

C'est arrivé en ville que le rictus paternel a prit tout son sens. Ses pieds lui faisaient horriblement mal.
Pas chien , il lui a quand même refilé une vieille paillasse qui traînait dans le grenier. Bon, ça allait pas aider la marche mais au moins , elle ne dormira pas à même le sol.

Elle a bientôt 16 ans et la voilà livrée à elle même.


Blois! Me voilà!

Sa mère lui a dit qu'en ville il y a un taudis où elle pourra passer quelques jours, le temps de se faire une situation décente , elle lui a dit que le tribun la contactera pour la guider puis elle a pleuré avant d'essayer de la dissuader.
Mais Narcysse n'a pas changé d'avis. Elle veut savoir ce que le monde a à lui offrir.
Son petit frère est parti dés le levé du jour, boudant l'abandon de sa grande sœur. Il s'en remettra. Athar est un jeune garçon fort, un jour il comprendra.

Elle a donc fait le tour de la cité. D'abord le dit taudis. Elle a fièrement installée sa paillasse là où elle le pouvait, faisant fi de l'odeur et du manque de confort. Son premier chez elle.
Le coeur palpitant elle a découvert les ruelles, les bâtiments, elle a scrupuleusement lu le panneau d'affichage public puis celui de la mairie. Notant le nom du tribun dans un coin de sa tête, celui de la mairesse dans un autre.
Maman a eu tort. Personne ne l'a accueilli à son arrivée. Mais rien ne pouvait la freiner. Alors elle s'est dépatouillé à trouver une plume et un bout de vélin et elle a prit les devants en leurs écrivant à eux deux.

Après plusieurs heures à errer, seule et légèrement paumée elle s'est décidée à vaincre sa timidité et elle est rentrée dans une taverne, la première qu'elle a croisé sur son chemin. Un truc entre Bretagne et Lorraine, elle retiendra le noms des troquets plus tard.

Chance! Elle y trouve une femme, Jenny. Accueillante, pétillante et très gentille. Puis un homme, Statere. adorable et tout aussi accueillant. Et un autre, Albin , très gentil aussi bien que légèrement sapeur de moral. Mais il lui faut bien ça à la gamine. Tout le monde il est pas beau, tout le monde il est pas gentil. Et elle s'estime heureuse que ce dernier lui ait ouvert les yeux, un tout petit peu. Puis vient une autre femme, Leanor, très gentille aussi.
Mais tout ces gens là, bin ils sont pas de Blois. Et ouais. C'est étrange mais c'est comme ça

La journée est passée et sans s'en rendre compte, il est tard. Enfin "tard" ... il est 20 heures passé quoi. C'est très tard pour elle. La veille encore elle débarrassait la tablée familiale, se coiffait ses longs cheveux devant son mirroir après avoir enfilé sa chemise de nuit et à cette heure là , elle avait soufflé sa chandelle depuis un moment.

Donc elle s'est dirigée un peu flippé vers le taudis pour aller se coucher. Sauf que dormir sur une paillasse au sol quand on avait un lit avec matelas de laine bien confortable et moelleux ... C'est pas génial ...

Alors elle dort pas. Elle tourne et retourne. Elle se demande si elle va pas faire demi tour et rentrer, si tout ceci n'est finalement pas juste un caprice de gamine, si elle sera assez forte pour s'en sortir seule. Puis finalement elle retourne dehors. Prendre l'air frais de cette deuxième nuit de juillet, la première nuit de sa vie.

_________________
Narcysse
Première nuit de sa vie donc ... Hum! Comment dire? ...
Elle n'est pas seule au taudis. Et certains ronflent. Fort.
Et le sol n'est ni plat, ni moelleux. Sans compter l'odeur qui vous brûle les poils du nez.

Alors elle s'est promenée, elle est retournée en taverne, a recroisé Albin et une autre dame. Alienor. Une Blésoise! Il y en a! Oui oui!
Puis elle est retournée au taudis et en est ressorti. Finalement c'est au bord de la Loire qu'elle a passé le plus gros de la nuit. Jeter des cailloux dans l'eau est une occupation comme une autre quand on ne trouve pas le sommeil.

C'est au petit matin, au premier chant du coq qu'elle a pu aller dormir un peu. Quand le dortoir s'est vidé et qu'elle fût enfin seule, au calme et tellement exténuée de son travail au champ et de son insomnie que le sommeil ne s'est pas fait prier plus longtemps.

Quand elle s'est réveillée il était presque midi. Honteuse de se lever si tardivement, elle est allée se débarbouiller discrètement à la fontaine devant la mairie, espérant ne croiser personne avant d'avoir retrouvé une mine présentable. La journée étant plus que commencée, il lui fallait trouver quoi faire. Et c'est en taverne qu'elle est allée chercher.
Elle fût rapidement rejoins par Statere. Décidément un homme formidable. Un homme de parole a en juger les crêpes et le cidre qu'il lui a apporté.
C'est sa première crêpe-party et ses papilles en sautent de joie. La gelée de groseille est un vrai délice, le cidre qui pétille en bouche est un bonheur.

Puis vient l'heure de s'activer.
Les pieds dans l'eau, elle pose sa canne de fortune et attend que ça morde. Ce n'est pas la première fois qu'elle pèche. Mais d'habitude c'est son père ou son frère qui prépare tout, elle, elle accompagne plus qu'autre chose. Autant dire qu'elle risque fort de rentrer bredouille. Elle le sait, mais elle le prend bien. Si sa mère la voyait, elle serait fière, sans doute aucun.
Il lui faut d'ailleurs lui écrire. Narcysse lui a promis de lui donner régulièrement des nouvelles. La canne est donc laissé sur place, maintenue par un petit tas de gros cailloux.
Au taudis elle a repéré un petit tas de parchemin vierge , un encrier et quelques plumes sur la table commune à disposition des démunis.
Elle s'installe et profite du calme pour rédiger une lettre à sa chère mère qui doit se ronger les ongles jusqu'aux moignons de ne pas recevoir de courrier de sa petite fille chérie.



Citation:
Blois, le troisième jour du mois de juillet, an de grâce 1463.


Ma très chère Maman,


    Quelques lignes pour te rassurer, comme promis.
    Je suis bien arrivée à Blois hier dans la matinée. Le chemin ne fût pas bien long et je n'ai pas fais de mauvaises rencontres. Je n'ai d'ailleurs fais aucune rencontre.
    En arrivant je suis allée au taudis, comme tu me l'as conseillé. Je me suis installée puis j'ai attendu que le tribun vienne m'accueillir. Mais il n'est pas venu. Alors je lui ai écris. Aujourd'hui il m'a répondu. Il m'a l'air d'être un homme charmant.
    J'ai aussi écris à la mairesse, j'attends sa réponse mais j'ai cru comprendre que c'est la guerre un peu partout en France et autour, elle doit donc être fort occupée.

    Je suis certaine que Papa est au courant de la situation, il aurait pu me prévenir! Si il m'avait dit que la quasi totalité du monde connu est en état de guerre, j'aurais surement repoussé mon départ.
    Que veux-tu que je fasse alors qu'il y a des armées sur toutes les routes?
    Je suis sur qu'il l'a fait exprès. Juste pour que j'ai le trouillomètre à moins mille et que je revienne en courant vers vous. Et bien non petite Maman. Je ne ferais pas demi tour. Parce qu'ici, à Blois, je me sens en sécurité.

    Et puis j'ai rencontré des gens formidables.
    Et ce midi j'ai goûté les crêpes bretonnes! C'est tellement délicieux maman! Pourquoi tu ne nous en a jamais fais? Papa a bien dû te ramener la recette d'un de ses innombrables voyages non? Si tu l'as, fais en à Athar, il va adorer!
    Du coup je pense aller en Bretagne quand j'aurais réussi à trouver une paire de chausses sans devoir vendre un œil.
    Mais là bas aussi c'est la guerre. Les bretons assiègent les bretons apparemment ...Une histoire de reconnaissance du Grand Duc qui se passe mal, si j'ai bien compris.

    Tu sais Maman, la vie d'adulte me semble bien complexe. J'en veux un peu à Papa de ne pas m'avoir, juste un tout petit peu, informé. Je sais qu'il veut que je me forge toute seule mais au moins m'apprendre les bases comme : La Reyne est morte. Par exemple ...
    Ou l'Anjou a envahi la Touraine, ne va pas promener par là bas. L'Empire et la France sont en guerre, méfie-toi.

    Hier j'ai parlé de Genève et on m'a dit que c'était un nid de brigands et qu'une jeune fille comme moi ne devrait pas y aller. Pourquoi papa y va si souvent alors?
    Papa n'est pas un brigand? Rassures moi.

    Tu sais, si un jour Athar veut , lui aussi, partir découvrir le monde - oui Maman, il a 12 ans, ça arrivera forcement un jour où l'autre, tu peux déjà t'y préparer. - je me dis que le mieux serait que Papa le prenne avec lui plutôt que de le laisser livré à lui même.
    Je commence à me dire que j'aurais certainement appris plus vite à ses côtés.

    Mais ne t'en fais pas pour moi Maman, tout va très bien. Je suis juste un peu perplexe quant à la façon de faire de Papa...


    Je t'embrasse tendrement ma petite Maman,
    Serres Athar dans tes bras pour moi et dis lui que je lui écrirais juste à lui très bientôt.
    Embrasse aussi Papa.

    Je vous aime.


Narcysse.




Elle se relis une dernière fois et roule le parchemin qu'elle ferme soigneusement d'un ruban violet.
Le taudis est quand même bien pensé, un service postal est à leur disposition. L'adresse est donné au coursier, le message est parti.
Il ne lui reste plus qu'à aller vérifier sa ligne maintenant.

_________________
Cleralda


Le coursier avait livré le message et avait été sommé d'attendre la réponse avant de repartir vers Blois. Evidemment , Cleralda lui avait offert à boire et à manger pour le faire patienter. Hors de question qu'il ne ramène pas de réponse à sa fille!

Citation:
Vineuil, troisième jour de juillet 1463.


Ma chère petite fille,

Enfin je te lis! Je ne te cache pas que j'étais sur le point de partir à ta recherche. Je t'avais dis de m'écrire dés ton arrivée! Tu pourras remercier ton père de m'avoir retenu.

Je suis heureuse d'apprendre que tout se passe bien pour toi. Même si, quelque part, j'aurais préféré que tu me supplie de venir te chercher ... Je ne te souhaite que du bonheur, tu le sais. Aussi je suis rassurée de te savoir entourée de gens bien.
Sont-ils vraiment bien? N'accorde pas ta confiance trop vite petite fleur, il est en ce bas monde des gens prêt à tout pour arriver à leur fin. Amadouer une âme aussi neuve et douce que la tienne est quelque chose d'aisé pour quelqu'un de mauvais.
Je t'entends grogner en me lisant ... Saches, jeune fille, que j'ai eu ton âge et qu'en tant que chair de ma chair, sang de mon sang, rien ne m'est plus précieux au monde que toi. Alors prends soin de toi. Ne vas pas trop vite, reste sur tes gardes. Tu verras que la confiance est quelque chose que l'on a tendance à donner trop vite.

J'ai lu ta lettre à ton père ... Je lui ai fais part de tes interrogations et de tes reproches. Tu peux facilement imaginer sa réponse : "Elle a voulu apprendre, elle apprend!" . Je ne peux évidemment te promettre qu'il t'adresse quelques lignes mais j'essaierais. Tu sais comment il est. Il lui faut le temps de digérer que sa toute petite enfant veuille emprunter le même chemin que lui plutôt que de rester sagement à la maison à attendre qu'on ne lui trouve un mari.

Pour te répondre concernant ses trajet en Helvétie ... Je ne sais pas exactement ce qu'il y fait. Non il ne brigande pas,c'est certain. Je crois qu'il y fait beaucoup de commerce. Il parait que c'est le plus gros marché de produits de luxe du monde.
Je ne peux pas t'en dire plus, je ne connais pas et tu sais comme papa est bavard et partageur de ses voyages...
Attends un peu avant d'y aller, avec le temps et s'il voit que tu t'en sors bien, alors il acceptera peut-être de t'y emmener. Et puis j'ai cru comprendre que ce n'était pas le meilleur moment pour visiter Genève.

Figure toi qu'Athar est rentré avec l'idée de te rejoindre en tête ... Tu te doutes bien qu'il est tout simplement hors de question qu'il le fasse! Il n'a que 12 ans! Et j'ai besoin de lui ici quand ton père est en voyage. Qui s'occupera des chevaux maintenant que tu n'es plus là si Athar aussi s'en va? Je ne peux pas m'en occuper seule. Ta jument à mise bas d'ailleurs. C'est un mâle. Un beau petit poulain que nous vendrons à bon prix. Le voisin a l'air intéressé.
Pour en revenir à Athar, non, il ne partira pas. Pas maintenant. Et j'aimerais autant que possible qu'il reste encore quelques années. Qu'il trouve une femme à épouser pas trop loin aussi, éventuellement. Tu sais, que j'ai au moins un de mes deux enfants qui ne suive pas les traces baroudeuses de papa, qu'il m'offre des petits enfants que je pourrais voir tous les jours si je veux sans avoir à prévoir un voyage de dix jour, si ce n'est plus, que je ne vois pas les années défiler en me disant que je finirais mes jours seule ...

Bon, il est l'heure d'aller mettre le couvert. La gouvernante n'est pas là ce soir, un décès dans sa famille, je lui ai donné sa semaine.

Je t'embrasse ma petite fille chérie.

Que Dieu te garde.

Ta maman qui t'aime.


Et le préposé au courrier s'en retourne livrer réponse au taudis. Désaltéré, repus et une petite pièce dans la poche en prime.
Narcysse
Elle a promis d'écrire le plus souvent possible. Elle s'était imaginée une vie trépidante qui ne lui laisserait pas le temps.
Quand on est jeune, on croit des tas de choses, l'imagination est infinie. Jusqu'à ce qu'on soit rattrapé par la réalité.
Est-ce que rentrer d'une journée de pèche bredouille est trépidant? Non.
Est-ce que nettoyer le sol de l'église à quatre pattes les mains dans l'eau sale est trépidant? Non plus.
Promener dans des ruelles inanimées? Entrer dans des tavernes vides? Chercher le galet parfait pour un ricochet qui traversera la Loire? Lire et relire les textes de loi et le livre des Vertus? Est-ce que tout ça est trépidant? Non.

Narcysse s'ennui fermement. Alors elle écrit. C'est ce qu'elle a trouvé de mieux à faire en attendant de pouvoir quitter le taudis.


Citation:
Blois, quatrième jour du mois de juillet, an de grâce 1463.


Ma chère Maman,


    La deuxième nuit au taudis s'est bien passée. Je crois qu'on s'habitue à tout, même au ronflements du voisin. J'ai quand même hâte d'avoir une petite maison à moi.
    Ce matin, je suis allée proposer mes services à l'église. Je pensais être utile pour aider à préparer l'office de demain tout en gagnant une poignée d'écus. Tu sais ce qu'il m'a été donné de faire? Laver le parterre! Avec une simple brosse. Sans manche! Genoux directement au sol! Et tu sais combien on m'a payé pour faire ça? Pile poil une poignée! Cinq pauvres écus pour ramasser et nettoyer la merde saleté des autres! C'est honteux Maman! Honteux! C'est tout bonnement de l'esclavagisme déguisé en charité!

    Hier je n'ai pas attrapé un seul poisson! Et pourtant ça grouillait tout autour de mon hameçon! Je rage contre Papa et Athar qui n'ont jamais voulu me montrer comment tendre une ligne correctement! Si tu savais comme je rage! Gérer le panier de victuailles c'est utile mais savoir comment attraper de quoi se nourrir avec autre chose que du pain rassit c'est quand même mieux! Et quand bien même j'en aurais eu un, j'aurais pas su quoi en faire! Le tuer? Comment? Le vider? Comment? Ils ne m'ont jamais rien montré!

    Papa peut faire le malin avec ses leçons de vie à deux deniers et demi! J'appelle pas ça un apprentissage moi!
    Je sais que c'est moi qui l'ai voulu mais merde mince! Il y a des façons de préparer quelqu'un à tout ça et je peux t'assurer que Papa n'emploi pas la bonne méthode.
    Alors quoi? Parce que je suis une femme j'aurais du rester sagement à la maison familiale en attendant que VOUS me trouviez un mari qui VOUS convienne? Et comme j'ai commencé très tôt à vous faire comprendre que je ne le ferais pas vous avez trouvé bon de ne rien m'apprendre dans l'espoir que je craque assez vite et que je revienne en pleurant vers vous, acceptant l'avenir que vous m'aviez tracé?
    Et bien c'est raté. Je ne reviendrais pas avant de pouvoir vous prouver que vous vous êtes trompé. Je vais persévérer et s'il faut que je pose les genoux à terre tous les jours pour frotter le sol de l'église, je le ferais.

    ...

    Je suis contente de savoir que ma jument ait mise bas sans problèmes et adresse toutes mes condoléances à la gouvernante.

    Je vous embrasse.

    Narcysse.





En colère? A peine ... Le coursier est renvoyé vers Vineuil et étrangement, il a l'air plutôt content d'y retourner.
_________________
Leonem


Le coursier était plutôt content de retourner dans la famille de la gamine , il pensait déjà au bons petits biscuits préparés par la maitresse de maison, au bon verre de vin qu'elle allait encore lui proposer et ...

- C'est pour quoi?


Zut. La dame a prit du poil au menton et ses rides se sont sacrement creusées en un jour!

- Un plis de la demoiselle Narcysse à l'attention de Dame Cler[...]

Le pli fût presque arraché des main du coursier, déplié et lu. La bête tira une chaise et le livreur fût assit d'une simple pression sur l'épaule, sans broncher.

- Attendez là.

Citation:
Ma chère gamine,

Merci pour tes nouvelles, j'ai bien ris.
Continue comme ça, tu es sur la bonne voie.
Un jour tu me remercieras.

Leonem, ton indigne de père.


Un pièce fût négligemment jetée au coursier , il n'eut besoin de rien d'autre pour comprendre qu’aujourd’hui, il n'aurait pas droit à son petit goûté. Et il reparti sans un mot vers Blois, à la recherche de la petite brunette.
Narcysse
Et c'est à l'église que le coursier trouve la jeune fille. Les doigts dans la crasse, à quatre pattes.

-Je crois que c'est votre papa qui vous a répondu ... Un homme très ... hum ... très.

Hochement de tête du coursier et de Narcysse, le pli change de main.

- Très ,très. oui.

Cinq lignes. Juste cinq lignes. Le livreur est remercié d'un air désolé, elle imagine parfaitement l'accueil que lui a réservé le paternel.
Elle s'assoit plus que lourdement sur un banc, les bras pendant, le bout de papier en bout de doigts.
Elle soupire la gosse. Elle grogne aussi. Elle ne sait pas ce qui la contrarie le plus entre les cinq lignes de son père et les cinq écus de son salaire.

Puis elle se relève d'un bond. Un rayon de soleil traverse les vitraux coloré de l'édifice et elle se rappelle: c'est la dernière fois qu'elle travaille ici!
La cuillère qui lui sert de raclette à récurer entre les pavés est lâchée et laissée au sol et après un rapide débarbouillage dans le bénitier, c'est en taverne qu'elle se dirige en sautillant.
Statere et Lana sont là,- Lana , elle l'a rencontré la veille , elle lui fait un peu penser à sa mère. En plus ... vivante. .- elle va pouvoir fêter ça!
Bon, pas tout à fait, ses rares connaissance ne sont pas d'humeur à festoyer, et pour cause : ils s'emmerdent ferme. Elle ne peut que les comprendre.
Blois est une charmante petite ville , calme. Très calme. Trop calme. Même pour elle qui ne connait que son petit hameau de Vineuil qui ne compte qu'une douzaine d'habitants répartis en trois famille ... Pour dire!
Mais ils trinquent quand même. A eux, puisqu'il n'y a qu'eux.
Une, deux, trois, quatre chopes. Bon sang mais elle a jamais bu autant Narcysse!
Quand elle veut repartir terminer ses travaux à l'église, elle titube. Sa vue est trouble et elle a envie de rire. Sans raison, elle veut juste rire. Alors elle rie. Quand elle rentre dans la lieu saint, l'éclat de sa voix résonne. Chose qui la pousse à rire de plus belle. Son bidonnage terminé , elle se rend compte que c'est dimanche et que ça devrait être l'heure de la messe. Sauf qu'elle est seule. Il n'y a pas de messe.

Narcysse s'avance vers l'autel en tanguant et regarde sur le pupitre. Il n'y a qu'un bout de parchemin et des mots écrit à la vite : "La messe n'a pas été préparée! Quel glandouilleur ce curée! "
De mieux en mieux. Pas de traces de la mairesse, elle n'a pas croisé le tribun en taverne alors qu'elle y passe pas mal de temps et voilà que le curée ne prépare pas l'office du dimanche.
A quoi bon astiquer l'église de fond en comble si personne n'y vient? N'est ce pas? Alors qu'est ce qu'elle fait notre bonne petite Narcysse? Elle s'allonge sur un banc et roupille. Et elle ronfle. Grassement la bougresse!
Elle fait mal la première cuite ou bien?

_________________
Leonem


Le paternel avait gambergé longtemps après avoir écrit à sa fille.
En fait, ça faisait longtemps qu'il réfléchissait à ce jour où il lui faudrait la faire venir. Elle, celle qu'il avait prit sous son aile il y a déjà de longues années. Il n'avait jamais prit de ses nouvelles directement, ne lui avait jamais écrit. Il l'avait observé de loin, surveillé depuis le jour où elle était parti du couvent. Elle avait alors 15 ans. Quel age avait-elle aujourd'hui? Elle devait frôler ses 30 ans.
Elle avait l'age de sa propre fille la dernière fois qu'il lui avait adressé la parole, elle en avait aujourd'hui le double.

Il se souvient.
Elle était encore jeune mais elle avait déjà une force de caractère incroyable. Cette petite gamine aux yeux clairs et perçants l'avait alors fasciné.
Elle avait vécu l'horreur, des épreuves que peu de gens surmonterait avec autant de courage qu'elle.
Il l'avait alors protégé durant 3 ans. Il s'était mit en tête qu'il lui fallait l'aider, à sa façon. Et quand elle s'est senti prête, elle est parti. Comme sa fille aujourd'hui.

Sorti de ses souvenirs lointains , Leonem prit sa plume et commença une lettre.


Citation:
Aysun,

J'imagine l'effet que doit te faire cette lettre.
Je ne passerais pas par quatre chemins, pas avec toi.
J'ai besoin de toi pour ma fille, Narcysse. Elle a bientôt 16 ans et a décidé de vivre sa vie. Je voudrais que tu l'accompagne, comme je l'ai fais avec toi il y a maintenant bien longtemps.

Je n'attends pas de réponse de ta part mais une visite à Blois, en Orléanais. Le plus rapidement possible.
Tu me dois bien ça.

Leonem.


Il connaissait déjà sa réaction. Il savait déjà sa colère , sa petite furie bien à elle qui l'a toujours fait sourire.
Les lèvres de Leo s'étirèrent à l'imaginer gueuler en le lisant. Rien ne le rendrait plus heureux de subir à nouveau la petite tornade brune.
Rayanha.
[Quelque part en terres Bourguignonnes. ]

Après bien des péripéties dans la vie de la brune Helvète , la voilà en voyage vers ... vers où? Elle sait pas trop encore exactement. Vers le nord ouest. Quelque part en Touraine. Mais d'ici qu'elle y arrive la destination aura surement changée. On est suisse ou on l'est pas.
Et donc, parti de Genève, quelque part en Bourgogne , un coursier vient la stopper dans son élan pour mener sa troupe (de deux personnes dont elle) à Autun.


Rayanha du Phare?
ça dépend?
Un courrier pour vous.
De qui?
Comme si j'le savais ma bonne dame! Tout c'que j'peux vous dire c'est qu'il arrive de vers Orléans, qu'il est passé par plusieurs services postaux avant d'arriver à moi et qu'il m'a fallut plusieurs heures pour trouver où vous étiez. Vous le prenez?
Ouais ouais, envoie.


Le petit rouleau de papier est échangé avec un formulaire à remplir.

C'est quoi ça?
C'est pour accuser réception du message. Nom, prénom, adresse et une signature .... là.


Scritch scritch


Merci bien ma p'tite dame!
De rien bien mon bon messire!
A la r'voyure!
Ouais c'est ça! Salvé!


Et le message est déroulé ...

Citation:
Aysun,


Vieux retour en arrière dans la tête de la brune. Un saut de quinze ans dans le passé ... Il n'y en a qu'un qui peut lui écrire en l'appelant Aysun.
Des images lui reviennent violemment. La mort de son père, Leonem et ses cours de combats intensifs et acharnés en cachette des nonnes , son départ ...
Les mains tremblotantes, elle lit la suite.
Il lui faut quelques longues minutes pour réagir.
Elle descend de son cheval et titube jusqu'au bord d'une petite rivière où elle plonge les mains pour s'arroser le visage.

Leo ... Bordel .... Comme si j'avais besoin qu'il réapparaisse là, maintenant ...

Elle rejoint son amie et remonte en selle. La mine déconfite. Demain elle sera à Autun et il lui faudra attendre son talib une journée. Elle répondra demain. Il lui faut le temps pour encaisser la remontée en surface ce fantôme du passé qu'elle croyait oublié.

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Narcysse
Oui, la première cuite fait mal.
Narcysse se réveille difficilement, toujours sur un banc de l'église. Heureusement que le lieu est peu fréquenté en ce moment. De quoi aurait-elle l'air? Elle veut bien devenir plein de chose mais pas poivrote!
Elle recommencera pas avant longtemps. C'est certain!

Quand elle se relève, sa tête lui fait horriblement mal. Ses tempes cognent de l’intérieur et ses jambes flageolent comme si elles étaient faites de coton.
Un grognement résonne du fin fond de ses entrailles. La nausée lui monte au nez.

Elle sort aussi vite que ses jambes lui permettent et prend une grande bouffée d'air frais avant d'appuyer une main sur le mur, le corps penché en avant. Vomir ou ne pas vomir? Telle est la question ...
Non, elle ne vomira pas, pas cette fois. Mais une chose est sur: Plus jamais ça!

Elle retourne jeter des cailloux dans la Loire, c'est finalement son passe temps favoris.
Que faire? S'installer ici ? Partir voyager seule? Chercher un mari? Retourner chez ses parents? Non. Pas ça. Hors de question. S'il y a une chose qu'elle a hérité de son père, c'est sa fierté.
Son père ... Elle ne lui a pas répondu. Elle se demande si elle doit le faire.

C'est étrange le relation qu'ils entretiennent tous les deux. A la fois très proches et tellement différents. Souvent elle a eu l'impression qu'ils n'avaient pas besoin de se parler pour se comprendre, pour savoir. Et en même temps, elle a eu plus d'une fois le sentiments qu'elle ne le connaissait pas et qu'il ne savait rien d'elle non plus. Est-ce que c'est parce qu'il passe plus de temps sur les routes qu'à la maison ou autre chose ? Elle ne sait pas. Elle s'imagine que les relations père/fille doivent être à peu prés pareille partout.
Souvent elle a eu envie de le serrer dans ses bras et lui dire combien elle l'aime et l'admire. Mais l'homme n'est pas ce qu'on pourrait qualifier de démonstratif ni de chaleureux. Alors elle s'est toujours retenue.

Tout en jetant mollement ses petits cailloux dans l'eau, elle essaye de comprendre pourquoi il lui a écrit qu'elle est sur la bonne voie.
Elle a plutôt l'impression de ne pas être sur une voie du tout ...

_________________
Rayanha.
[Autun, Bourgogne.]

Après une nuit à cogiter, hantée par des souvenirs désagréables et douloureux, la Genevoise se décide à prendre sa plume.

Citation:
Leonem,

Non, tu n'imagine pas l'effet que m'a fait ta lettre. Si tu pouvais imaginer ce que ça me fait de te lire, tu n'aurais pas écris.

Là, tout de suite, j'ai juste envie de t'arracher les yeux. Ne t'offusque pas, c'est toi qui m'a tout appris, tu te rappelle?
15 ans Leo! 15 ans que je n'ai aucune nouvelle de toi! 15 ans que je ne sais pas si tu es mort ou vivant! ça t'es jamais venu à l'esprit que, peut-être, j'aurais bien aimé savoir ce que tu devenais? Que peut-être, des fois, j'aurais eu besoin que tu sois là?

J'apprend dans la même lettre que t'as une gosse et que tu voudrais me la refourguer ... Tu te fous de moi j'espère?
Si je compte bien, elle est née dans ma dernière année d'apprentissage. Et t'aurais pas eu idée de m'en parler des fois? Je savais même pas que t'avais une femme!
Ah mais pardon, j'oubliais qu'on ne discute pas avec une gamine ... C'est tellement plus sain de lui apprendre à encaisser les coups ...

Dis moi Leo, ta fille a reçu le même enseignement que moi ou a-t elle été épargnée ?
Je saisi pas bien le "je voudrais que tu l'accompagne comme je l'ai fais avec toi" .
Tu veux que je lui apprenne que la douleur c'est dans la tête en la foutant en chemise dans la neige ?
Tu veux que je l’enchaîne à coups de bâtons pour augmenter ses réflexes?
Tu veux que je l'empêche de dormir pendant des jours et des jours pour qu'elle ne baisse jamais la garde?
Tu veux que je larde son flan à lui en laisser une cicatrice énorme pour lui apprendre à se servir d'un bouclier?
Tu veux vraiment que je fasse comme toi Leo?
Tu veux que j'en fasse quelqu'un comme moi? Vraiment? Que sais-tu de ce que je suis devenue alors que tu m'a lâchement livrée à moi même il y a 15 ans?

Je te dois beaucoup, j'en suis consciente. Mais pas ça. Je refuse. Et encore moins maintenant.
Je peux t'assurer que tu n'as pas envie que ta gentille petite fillette devienne ce que je suis.

Par contre, maintenant que je sais où tu es, attends toi à ce que je vienne te coller mes 15 ans de recherche dans la tronche. Je suis déjà sur la route.

Aysun.


Vole pigeon, vole. Et chie lui d'ssus!
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Narcysse
C'est une belle journée pour la jeune Narcysse. Aujourd'hui elle a acquis sa maisonnette, son premier champs et ... sa paire de chausses! Autant vous dire que c'est festival dans sa tête.

Elle avait déjà repéré la maison sur le bord du lac. De là, elle pourra pécher et jeter ses cailloux directement de sa fenêtre. l'endroit parfait.

Une fois que la clé lui a été remise, elle s'est empressée d'aller récupérer sa paillasse et sa chandelle au taudis.
Sa chaumière n'est pas bien grande, juste une pièce avec porte et fenêtre. Mais elle est heureuse.
Elle pose sa paillasse dans un coin, et découvre un vieux tabouret abandonné là. C'est parfait. Il fera office de table de chevet.
Elle a eu envie d'écrire à sa mère de suite pour les inviter à dîner mais elle s'est vite ravisée. Elle n'a ni de quoi les nourrir, ni de quoi les asseoir. Ils attendront.
Parce que le peu d'écus qu'elle a en bourse lui servent à acheter cette jolie paire de chausses blanches qui lui font de l’œil depuis plusieurs jours.
Elle s'en retourne chez elle, chausses en main et se lave soigneusement les pieds dans le lac. Il est hors de question de les salir dés le premier jour!
Quand elle les enfile, elle a presque envie de verser une petite larme. C'est tellement symbolique pour elle. A présent, elle peut voyager sans se détruire la plante des pieds sur les cailloux.
Mais d'abord il lui faut s'occuper de son champ et se faire une réserve de nourriture correcte.
Alors elle ôte ses chausses flambantes neuves et va bécher son champ. Le travail est ingrat, physiquement épuisant mais elle le fait avec joie.
Une fois fait, elle sème son maïs fièrement en chantant à tue-tête.

Le 7 juillet 63 est un jour à marquer d'une chausse blanche.

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Narcysse
Statere , Jenny et Lana sont partis et Narcysse est triste.
Elle regarde son maïs pousser par la fenêtre, impatiente. Quand ses premiers sacs seront récoltés, elle prendra la route à son tour.
Elle s'allonge sur sa paillasse et regarde encore sa carte. 8 jours. 8 jours de trajets, seulement si elle trouve un cheval. 13 à pied. C'est trop long. Il lui faut un cheval.
Alors elle écrit à ses parents. Ils sont éleveurs de chevaux, il devraient pouvoir lui en laisser un si elle trouve les mots pour convaincre son père de l'aider et sa mère de la laisser partir encore plus loin.


Citation:
Blois, Neuvième jour du mois de juillet, an de grâce 1463.


    Papa, Maman,

    J'ai enfin acquis une petite maison sur le bord du lac. J'ai aussi un petit lopin de terre (sans arbre tordu au milieu) où je cultive du maïs.
    Je ne suis pas encore meublée correctement mais vu qu'il fait beau et chaud, je vous invite à un pic-nique champêtre demain midi.
    Je sais, je ne vous préviens pas à l'avance mais Vineuil n'étant qu'à une petite dizaine de lieux, je pense que c'est suffisant.
    Je vous attend donc tous les trois demain midi, chez moi.

    Je vous embrasse.


Votre Narcysse.

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Athar


Presque dix jour que sa sœur est partie de la maison. Elle lui manque. Il savait qu'elle allait vite lui manquer et qu'il lui faudrait du temps pour s'habituer à son absence mais il pensait que ça serait plus "simple".
Il a bien tenté de taper du pied pour qu'ils la fassent revenir, il a aussi essayé de s'enfermer dans sa chambre et même de se cacher dans les bois pour qu'ils le laissent la rejoindre. En vain.
Puis le petit Athar n'a pas forcement envie de partir de la maison. Il y est bien pour le moment et l'aventure ne le tente pas plus que ça. Il voudrait juste que Narcysse revienne.

Quand le coursier revient à la demeure familiale ses parents sont aux écuries, il réceptionne donc le courrier.
Il installe le livreur à la table de la cuisine et lui offre gâteaux et verre de vin.
Tout content de lire sa sœur, il s'empresse de lui répondre.


Citation:
Ma grande sœur qui me manque ,

Papa et Maman sont aux écuries, ils s'occupent du poulain , je leurs dirait que tu nous invite demain quand ils rentreront.
Et comme je t'aurais déjà confirmé notre présence , ils ne pourront plus discuter.

Papa va surement râler que je ne les ai pas prévenu avant mais on a l'habitude de l'entendre grogner.

A demain ma sœur.

J'ai hâte de venir voir chez toi!

Athar.


Le coursier repart vers Blois et le jeune Athar file en courant voir ses parents.

Papaaaaaa! Mamaaaaan!! Narcysse a écrit et elle nous invite demain pour un pic-nique, j'ai déjà répondu oui.


Le lettre de la brunette passe par les mains des parents. Leonem grommelle, Cleralda est heureuse et Athar sautille de joie.
Demain ils iraient chez Narcysse.
Narcysse
C'est le grand jour!
Depuis le départ de Statere, Jenny et Lana, Blois est horriblement calme.
C'est décidé, dans 3 jours elle s'en va. Il lui faut l'annoncer à ses parents. Et à Athar ... Il risque d'avoir du mal à encaisser la nouvelle ...
Mais sa décision est prise et elle s'y tiendra. Peu importe les réactions.

Elle file au marché acheter de quoi préparer le pic-nique. Un peu de crème qu'elle assaisonnera de quelques herbes cueilli lors d'une balade, quelque légumes à manger cru, de la viande séchée et du fromage.Oh! Et du pain! Que serait un repas sans pain! Elle a péché quelques poissons qu'elle fera griller et a réussi a dégoter une bonne bouteille de vin qui fera le bonheur de son père.
Elle n'est pas riche mais le gentil coursier , qui devient un ami petit à petit, lui a donner quelques bonnes adresses. Heureusement sinon elle n'aurait pas pu payer ses impôts après ses emplettes.

De retour chez elle, elle étale une couverture au sol, à l'ombre d'un grand chêne et prépare le feu. Le lac est à quelques mètres, le soleil brille , la journée est parfaite.
Il n'y a plus qu'à attendre ses invités.

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Cleralda


Elle était surexcitée à l'idée d'aller retrouver sa chère petite fille. Passer un moment de détente, chez elle, la voir indépendante , heureuse et épanouie ... Une petite larme lui monte aux yeux alors qu'elle ferme le panier de provisions qu'elle lui a préparé.
On ne refait pas une mère, que voulez-vous.

Toute la petite famille est prête. Leonem a attelé la charrette pour sa femme et son fils et s'est mit en selle sur son propre cheval. Habitudes indécrottables de voyageur solitaire.
Athar attend à l'arrière comme un enfant de douze ans peut attendre : En sautant partout.
Cleralda aurait voulu qu'ils portent leurs plus beaux habits mais les hommes ne furent pas de cet avis. A quoi bon s'habiller élégamment pour aller pic-niquer? Ils n'avaient pas tout à fait tort.

Arrivés à Blois, ils ont roulés jusqu'au bout du chemin, non loin du lac. Ils n'ont pas eu de mal à trouver la maisonnette de Narcysse.
Une petite habitation modeste et vide.

A la vue de sa fille, Cleralda s'est précipité la prendre dans ses bras. Son tout petit bébé s'était émancipé.

Elles furent vite prises d'assaut par la tornade Athar.
Le frère et la sœur sont heureux de se retrouver et ça se voyait. La joie était palpable.
La père s'est contenté d'une bise sur le front. On est démonstratif où on l'est pas.

Assis tous les quatre sur la couverture, ils écoutent les dix jours de vie de Narcysse comme si elle leurs racontait une aventure incroyable de plusieurs décennies.

Sa famille est tout ce qu'il y a de plus précieux pour Cleralda. Elle les regarde et se sent à nouveau rempli de vie, de bonheur et d'amour.

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