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[RP] Le Black Bow, son équipage, ses aventures.

Kheldar
Le Black Bow. Il avait fière allure ce vaisseau de combat, cette Caraque de guerre. Il l'avait voulu massif et sombre car ce n'était pas un navire de croisière et qu'il le destinait à canonner tout ennemi de la France qui navigue en ses eaux.
Des canons flambants neufs et une coque que l'usure et la guerre n'avait pas encore entamé. Le colosse avait été présent chaque jour du chantier pour avoir le loisir de le faire aménager selon ses goûts, et si les charpentiers et forgerons avaient travaillé sous pression c'était dans l'optique d'obtenir le meilleur navire possible.

La cabine du capitaine avait été richement décorée, car il y avait mit le prix. Du bois de chêne pour son bureau, un râtelier pour ses armes personnelles et un grand lit qui pouvait aisément loger deux personnes de son gabarit.
Il restait deux jours de chantier à présent, et l'ancien mercenaire était toujours sur l'auberge du port, assit en terrasse, à surveiller les finitions pour le Black Bow. Son équipage était presque au complet à présent, il attendait seulement une retardataire qui arriverait d'ici quelques jours.
Il avait rencontré la plupart des matelots une semaine plus tôt, et il était plutôt confiant d'autant qu'il serait secondé par une femme d'expérience en matière de navigation en la personne d'Isa. Le projet futur une fois la mer prise était de se rendre à Bordeaux pour acheter un Château en Guyenne afin d'offrir à tous un pieds à terre lors des retours de mission.

Mais pour l'heure, il attendait son équipage, ayant envoyé à tous un pli pour les convier à leur première réunion. Si tout se passait bien, ils prendraient la mer d'ici une semaine, il était temps de donner le temps et de définir clairement ce qu'il attendait d'eux et ainsi leur donner leurs premiers ordres concernant l'embarquement des marchandises. Les dites marchandises allaient peser bien lourd car la plupart de ses affaires, meubles, armes et autres, étaient du voyage. Pour ce qui était du reste, il y avait de quoi réjouir ses matelots. Six tonneaux de bières et autant de vin d'Anjou, de Bordeaux et de Bourgogne, sans parler du pain, du fromage, de la viande séchée et de la nourriture facilement conservable.

Et il y avait également la question de décider de qui s'occuperait de la tambouille... Bref la première réunion s'annonçait décisive.

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Gwip
Le Black Bow, il était là devant lui. Le Colosse !!! Lui qui n'avait jamais vu la mer il était servit. Au lieu des barques du lac de Tour voilà le bateau du son Capitaine.
Il fit son entrée sur de lui pour cette première réunion.


Bonjour à tous ! Et à toutes !
Je me présente Gwip !
il retire sa mitre et le cache sous sa cape

Je viens de Tour, j'ai 16 saisons plus ou moins et j'ai hâte de pouvoir monter à bord du Black Bow ! Je n'ai pas énormément de fortune mais je suis plein d'énergie et d'entrain pour ce voyage en mer

il se tient droit et prêt à répondre a toutes les questions qu'on lui poserais
Jeanjakou
Montpellier, enfin !

Le voyage n'avait pas été facile pour le petit Breton, qui avait bien failli perdre la vie dans le désert sans nom des routes du Sud. Des villes vides, voilà ce qu'il allait retentir de cette expédition depuis le Poitou où il avait vécu de longs mois jusqu'au gros port de la Méditerranée.

La mer lui avait manqué, à lui qui avait voyagé jusqu'en Angleterre à une époque où on avait besoin de marins pour le commerce de la Bretagne. Les embruns, la houle, il avait hâte de retrouver toutes ces sensations qui lui avaient durement manquées sur la terre ferme. Il fut donc grandement déçu de sa première vision de cette étendue d'eau (que certains paysans de Tréguier décrivaient comme étant la porte vers la lointaine Alexandrie). Comment donc, la Méditerranée n'était donc qu'une flaque d'huile !

Il se rendit à l'auberge du port où le Capitaine attendait ses matelots en pestant intérieurement et en breton contre sa mauvaise fortune. Puis, il vit le Black Bow.


Par tous les saints d'esprit !

Il tomba immédiatement amoureux de la Caraque, en admira toutes les jointures, tout ce que ses yeux purent toucher. Elle était flambant neuve et n'attendait que de voguer sur les flots.

Il s'arracha (à regret) de sa vision de rêve et entra dans la taverne. Un géant et un jeune garçon étaient déjà là. Le Breton s'approcha d'eux sans hésitation.


Demat-Bonjour ! Je suis Jean, surnommé - on ne sait pourquoi - le Jakou.

Il retira son foulard rouge, découvrant une tignasse châtain ébouriffée.

Comme vous pouvez le constater, je ne suis pas très grand ni très costaud, mais je suis prêt à m'embarquer. Par contre heu, j'espère que ce n'est pas très grave mais heu... Il hésita un instant. Je suis Breton.
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Rosyne
Narbonne. Le 16 juillet

Elle avait eu vent qu’on engageait des mousses à Montpellier, s’y rendre était facile, mais ce qui la préoccupait était de devenir mousse. Les matelots n’aimaient pas avoir une femme à bord, il ne lui restait plus grand choix.

Elle avait beau hésité la solution demeurait la même. Elle deviendrait Ross, voilà. La dernière nuit à Narbonne, résolut elle coupa sa longue tignasse blonde mais pas au complet. Elle fit une queue et la noua. Restait qu’à cacher ses formes, un bandage que lui avait fournie une complice comprima sa poitrine. Respirer ainsi était pire que d’avoir un corset. Elle revêtit des habits de messires, ils étaient un peu trop grand pour elle, mais cachait fort bien ses formes. Voilà de Rosyne elle était devenu Ross, 14 ans, mousse.

Lui restait que l’épreuve des tavernes afin de vérifier si son accoutrement pouvait berner. Une dernière chose, son teint, un peu de cendre et le tout était complet.

Marcher droit, parler fort et insérer un morceau de tissus roulé serré dans ses braies, bien qu’elle n’en comprenne pas l’utilité. Une respiration et voilà que Rosyne disparaissait pour laisser la place à Ross.
Ninon.nihouy
[Montpellier et le sud]

Tour elle aussi venait de Tour, c'est du moins ce que lui avait appris Gwip, le faux curé qui lui avait fichu la trouille au détour d'un chemin. C'était pas sa taille, ni sa tête qui lui avait fait peur, non, mais la mitre qu'il portait sur la tête. Elle n'aimait pas trop les gens d'église trop moralisateurs à son gout. Elle se souvint de Soeur Blandine, celle qui servait le curé de Rouen, une vieille fille en cornette qui leur faisait des leçons de morale quand elle était petite. Elle l'avait surnommé soeur Blanc d'oeuf et lui tirait la langue dès que celle-ci avait le dos tourné. Alors forcément quand elle avait vu Gwip et son chapeau de curé, elle s'était sauvée en courant.

Ils avaient cheminé ensemble, enfin lui devant et elle derrière. Il était marrant Gwip, un petit peu même beaucoup maladroit, mais il était jeune, c'était surement pour ça. Elle du haut de ses 20 ans connaissaient mieux la vie, quoique pas trop non plus. Toute façon elle voulait être matelot et ça, depuis qu'elle avait attrapé le tricorne de son père caché dans la malle à habits. Son père marin, à cinq ans ça fait rêver et elle avait rêver un tricorne trop grand sur la caboche toute son enfance. Mais de père, beau, grand et fort, elle n'avait découvert qu'un reste d'homme râleur et aigri, toutefois il avait été bien marin et dans la marine royale qui plus est. Ainsi était Ninon mi rêveuse, mi inconsciente mais si déterminée et s'engager sur un bateau ne lui faisait pas peur, non pas du tout.

D'ailleurs qu'est-ce qui lui aurait fait peur ? Le Cap'taine avec sa haute stature et ses yeux qui la détaillaientt quand elle sortait une ânerie. Ça oui, il l'avait drôlement impressionnée et le navire qu'elle découvrit en longeant les quais la laissa sans voix. Un Wahoooo ! d'émerveillement plus tard, elle rejoignit le Cap'taine, Gwip et un inconnu.

- Bonjour Cap'taine, Bonjour Gwip, Bonjour Sieur, je suis Ninon, future matelote ! Hein Cap'taine ?!
Narcysse
[Frontière Rouergate]

Elle a fait beaucoup de chemin depuis Blois la jeune Narcysse. Mais pas assez. Encore deux jours et demi de route et elle sera arrivée à bon port. Et ce n'est pas juste une expression, elle sera vraiment à bon port.
Au port de Montpellier, où l'attend son futur capitaine et son futur navire.
Jamais elle n'avait parcouru autant de lieux en si peu de temps. Ni en plus de temps d'ailleurs. Le plus loin qu'elle soit allée c'est la Rochelle, quand elle était toute petite, avec ses parents, pour des vacances.
Du haut de ses presque 16 ans, elle est assez fière d'elle. Dans deux jours elle touchera le but de son voyage.

Après 9 jours seule sur les routes, après avoir subit un brigandage en Limousin, après avoir atteint un état famélique faute de vivres , après avoir passé une nuit dans la prison de Limoge faute d'écus, après avoir sali ses belles chausses blanches durement gagnées en essayant de cueillir du sureau, après être tombée dans la Dordogne en essayant de pécher un poisson, après avoir perdu sa carte routière à cause d'une rafale de vent à Aurillac ... Elle y est presque.

Elle n'a pas prit le temps d'écrire à ses parents, elle le fera un fois le Capitaine rencontré. Parce qu'avec la chance qu'elle accumule depuis le départ, elle réussira bien à renverser sa petite fiole d'encre sur elle ou au sol et puis pour être sur de leur annoncer qu'elle va bien monter à bord.
Parce qu'elle ne sait même pas ce qu'on attend d'elle ni si elle sera capable d'honorer le rôle qu'on lui confiera.
Elle n'est même jamais montée sur un bateau ... une barque, sur un lac, une fois. Jamais sur un navire et encore moins en mer.
Mais elle a passé sa dernière semaine blésoise à lire et relire des livres sur la navigation, sur les termes marins et sur les différentes voiles d'une caraque.
Elle espère donc que le Capitaine sera indulgent quant à ses lacunes qui seront sans doute nombreuses.

Elle a déjà préparé son petit speech dans sa tête. En sachant très bien que selon comment il la regardera, elle va se liquéfier de l’intérieur et rien ne sortira de sa bouche.
Parce que pour être Capitaine d'une caraque de guerre , il doit surement être impressionnant et il doit avoir de la bouteille derrière lui. Elle, elle est pas vraiment costaud, elle est jeune , elle est naïve, elle est légèrement maladroite , elle n'a aucune expérience de la "vraie" vie si ce n'est ses presque dix jours sur les routes , le cul sur son cheval. Qui n'est même pas à elle mais à son père, d'ailleurs.
Mais elle est déterminée. Est-ce que ça suffira? Elle le saura dans deux jours et demi.

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Rosyne
Beziers

Rosyne était en chemin pour Montpellier avec un groupe d’hommes et de femmes s’y rendant. Elle s’occupait des marmots durant le jours tout en écoutant les hommes parler et échanger dans leurs activités.

Le soir, Rosyne mettait ses plus beaux atours et filait en douce en taverne. Alderan attendait Ross en taverne afin de peaufiner son éducation de jeune homme; quoi dire, quoi faire et ne pas faire.

Ross en bavait :
non, c’est trop femme ça et ça c’est con, jeune homme! On pouvait sentir l’envie d’Aldéran de renoncer, mais si on pouvait dire non à Ross, il en était autrement avec Rosyne. Elle était têtue et si les arguments n’étaient pas convainquant, alors là, elle sortait toute la panoplie féminine de persuasion; un sourire, un compliment, un entêtement hors du commun. Si bien que le dernier soir Aldéran lui dit; Je te préfère en Ross, malgré que ce soit un sacrilège d’avoir coupé ta magnifique chevelure et de cacher ce dont Aristote t’a fait cadeau; mais au moins Ross est moins têtu que toi! Venant de sa part c’était un sacré compliment.

Avant de partir de Béziers, elle alla sur les remparts et regarda le ciel étoilé, elle pouvait sentir en elle cet appel, cet appel du large, de la mer, cette appel qui vient des tripes autant que de son âme et auquel on ne peut renoncer. Pour répondre à cet appel Rosyne était prête à tout.

Demain, Montpellier, la rencontre avec le capitaine, les autres membres de l’équipage et surtout le navire, elle aurait dû être un peu effrayée si elle avait été plus sage, mais après tout jeunesse était signe de vie, de détermination et non pas de mures réflexions.

En écoutant le bruit des vagues plus bas, un seul mot franchit ses lèvres, un mot rempli d’espoir, de désirs, de vie;
Enfin...
Kheldar
Les trois premiers matelots venaient d'arriver. Gwip, Jean et Ninon. Des autres il avait reçu quelques nouvelles et les dernières étaient plutôt réjouissantes puisque d'autres allaient se joindre à eux jusqu'à Bordeaux afin de compléter les dix places que pouvait offrir le Black Bow. Ce serait donc fort d'un équipage au grand complet, et escorté par l'amirale royale en personne qu'il prendrait la mer pour négocier ce fameux détroit de Gibraltar qui inspirait quelques craintes, et pour cause les eaux alentours n'étaient pas les plus paisibles.

Le Capitaine salua d'un signe de tête les trois arrivants et les invita à s'asseoir. Chacun eut le réflexe de se présenter, lui ne le ferait qu'une seule fois, lorsque tous seraient présents. En attendant que la taverne se remplisse, il commanda à boire pour les trois matelots.


Aubergiste, quatre bières, fit il en faisant tinter quelques écus entre ses doigts pour attirer son attention avant de les poser sur la table. Lesdites pièces disparurent presque aussitôt, remplacées par quatre choppes de bière bien fraîches qu'il savait consommable pour y avoir goûté la veille. Certes la bière des marins n'était pas la meilleure mais il avait fait embarquer de quoi faire oublier son goût durant tout le voyage.

Par la fenêtre il pouvait apercevoir la fière silhouette de silhouette de son navire sur lequel les derniers ouvriers du chantier ouvert presque trois semaines plus tôt s'affairaient aux derniers réglages. En lettres d'argent, le nom du Navire venait d'être gravé dans la coque, et l'ancien mercenaire ne se lassait pas de le regarder, fixant de son regard gris acier le nom qu'il avait choisi pour faire ses premiers pas en tant que Capitaine. Cela faisait un moment qu'il attendait...

Secouant brièvement la tête pour le chasser momentanément de ses pensées, Eddard reporta son attention sur les trois matelots.
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Isab95
Des semaines qu'elle avait quitté ses Flandres natales pour suivre cet homme qui l'avait intriguée dès le départ. Un géant, un ours, à la réputation sulfureuse. Elle s'était lancée sans beaucoup réfléchir dans cette expédition qui lui avait fait traverser tout le pays puis avait attendu, comme lui, la construction de cette caraque de guerre et avait finalement accepté d'embarquer.
Ils avaient eu le temps de s'observer, de parler et ce qui devait arriver était arrivé. Plus d'un an qu'elle vivait seule et six mois qu'elle s'était délivrée d'un mariage qui n'avait plus aucun sens.

A présent, l'heure était presque venue d'embarquer. Elle avait suivi le chantier, voyait évoluer la carcasse du navire jour après jour, pour enfin devenir cette imposante caraque. Elle avait du mal à réprimer le tressaillement qui lui nouait le ventre devant l'énorme masse qui flottait, presque immobile, sur les eaux calmes du port. Elle n'avait jamais
navigué à bord d'une caraque de guerre, c'était autre chose qu'un foncet et même que la nave de combat.

Il était l'heure de rejoindre Kheldar à la taverne et de découvrir le futur équipage. Elle espérait qu'il y ait quelques femmes afin de pouvoir discuter de choses plus légères au mess, une fois qu'ils seraient tous en mer.

Dans la taverne, il y avait déjà du monde. Le capitaine Kheldar était déjà là, elle hésita sur l'attitude à avoir, choisissant de s'en tenir à un sourire et salua les autres personnes.


Bonjour, je suis Isa.

Elle vit une femme et soupira d'aise. Elle ne serait donc pas l'unique représentante de la gent féminine.
Trois hommes étaient également présents, dont un très jeune homme à la tignasse coupée sans grâce. Qui avait bien pu lui couper les cheveux ainsi ?

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Narcysse
Montpellier. Enfin!
La jeune Narcysse a passé les portes de la ville au petit matin, épuisée, poussiéreuse et affamée. Elle s'est tout de suite dirigée vers le port et avait pu admirer la mise à l'eau du Black Bow. Ce navire imposant l'a laissa rêveuse quelques instant.
Allait-elle vraiment monter à bord? Elle n'en doute pas , elle est juste étonnée d'être aussi chanceuse.
Mais elle était déjà presque en retard, elle venait de recevoir une missive du capitaine. Plus le temps de rêvasser.
Elle se précipite au marché et attrape presque en courant de quoi manger quelques jours. Elle ne veut surtout pas devoir quémander à bord dès les premiers jours. Déjà qu'elle arrive crasseuse de son voyage et en haillons, si en plus elle n'a pas de quoi se nourrir ...
Il lui reste quelques pièces pour payer une pension à Goral, le fier cheval de son paternel. Elle ne peut l'embarquer avec elle. Consigne est laissée au palefrenier de bien s'en occuper jusqu'à ce qu'elle revienne ou que son père le récupère .

Elle est attendu dans une taverne près du port. Elle se débarbouille visage, pieds et mains dans une fontaine et se hâte à rejoindre l'équipage.
Son coeur bat à toute allure, elle ne sait pas du tout où elle va atterrir. Elle se met à penser tout à coup que l'équipage pouvait être une troupe d'hommes sauvages comme on en voit dans les contes de pirates. Elle pousse la porte de la taverne le teint blanc comme un linge et les mains tremblotantes. Elle survole la pièce du regard. Une tablée avec une homme aussi imposant que le Black Bow en bout de table. D'instinct, elle se dit que c'est le capitaine et l'équipage.
Son visage reprend des couleurs en voyant qu'il y a des femmes et que les hommes n'ont pas vraiment l'air de pirates sanguinaires.
Elle s'avance timidement et toussote avant de se présenter de sa petite voix claire.


Bonjour à tous. Je suis Narcysse ... Je crois que je suis attendu ici ...

Elle pose son baluchon à ses pieds et observe les personnes présentes du coin de l’œil, un sourire intimidé au lèvres.
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Rosyne
Montpellier

Rosyne déguisée en Ross était devant le porche de l’autre côté de la ruelle, face à la porte d’un lieu où le capitaine leur avait sommé de se présenter.
Elle avait observé les hommes et les femmes rentrer dans ce lieu, mais elle n’aurait su dire quels messires faisaient partie de l’équipage.

Elle quitta son proche après une bonne respiration, soit elle passait le test et on la prendra pour un jeune mousse, soit elle échouait lamentablement à prendre la mer de nouveau et réaliser son rêve. Elle avait déjà rencontré le capitaine Eddar et celui-ci fort intimidant lui avait posé quelques questions.

Le plus dur pour elle avait été de tenir sa langue, tous les gens qu’elle connaissait à Montpellier savait qu’elle était une adorable pipelette. Talent, pour lequel on l’avait engagé comme tavernière au Jusqu'à demain. Elle avait le tour avec les messires et tout en restant sage, elle savait leur répliquer, ce qui ma fois semblait leur plaire puisque la recette de la première soirée avait été fort bonne.

Perdue dans ses pensées, elle n’entendit qu’un homme grogner
: tasses toi d’la sale gamin!!! et le tout fut suivi d’une poussée solide. Heureusement que l’homme l’avait poussée, sinon c’est une charrette qui lui serait passée dessus. Elle n’eut pas le temps de remercier le messire que celui-ci avait déjà franchi la porte de l’établissement. C’était un signe, un signe de bon augure.

D’un pas alerte, elle franchi le seuil de l’établissement, c’était bourré; autant de gens que de gens eux-mêmes bourrés. Son regard fit rapidement le tour de l’établissement et elle repéra le capitaine, se dirigea d’un pas assuré vers ceux qui était là.

Elle se présenta avant de prendre place; Ross... venu de Narbonne pour embarquer sur une beauté des mers; le Black Bow...

Elle fit du regard le tour des gens présents et ses yeux s’agrandirent de surprise quand elle découvrit des dames. Ça devait être des filles de petites vertus de celles qui accueillent les marins, se dit-elle puisque tout le monde sait que les filles ne peuvent pas aller en mer, d’où son accoutrement.

Elle se tut et écouta tout en essayant de ne pas trop se faire voir.
Jeanjakou
Le capitaine prit les devants - et quels devants ! - en commandant des bières pour ses matelots. Après sa balade dans les terres arides, le Breton n'avait qu'une envie : se rincer le gosier avec autre chose que de l'eau. Il approuva silencieusement le capitaine et s'assit.

Un matelot et deux "matelotes" avaient maintenant complété leur petit groupe. Le
Black Bow étant une caraque de guerre, l'équipage était important et Jean avait beaucoup de noms à retenir : Narcysse, Isa, Gwip, Ross... Et cela sans compter les personnes qu'on attendait encore pour la réunion. Le Breton salua les arrivants d'un bref mouvement du menton et d'un "demat-bonjour" à moitié bougonné dans sa barbe (qu'il avait rasée en Poitou et qui n'avait pas énormément repoussé depuis).

Il reporta son attention sur le gobelet de bière qu'on lui avait servi, et l'attrapa d'un mouvement leste.


Ma foi, à la santé du capitaine et du Black Bow !

Jean était certes bien curieux de connaître la première destination, mais il était encore plus préoccupé de savoir quel rôle lui serait attribué au sein de l'équipage. Il espérait secrètement ne pas avoir à servir de coq alors n'aimait déjà pas éplucher les légumes pour se faire une soupe !
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Paquita
[Montpellier, au Banastié, taverne près du port, un peu plus tôt dans la journée]

Comme chaque jour, Paquita, la tenancière du Banastié, profitait de la fraîcheur du matin près de la fenêtre. Vivre près d'un port offre un spectacle sans cesse renouvelé et l'agitation propre à cet endroit lui procurait autant de satisfaction que la vue imprenable sur l'horizon grandiose qui s'offrait chaque matin à son regard émerveillé. Elle admirait justement un navire imposant qui était apparu à l'aube près des quais quand un léger mouvement d'air lui avait fait tourner la tête vers la porte d’entrée.
Un clignement d'oeil plus tard, il lui avait semblé que la nuit avait repris ses droits sur la marche du temps.

Il fallut à la brune enchignonnée un moment pour comprendre que ce crépuscule subit n'était que l'effet dû à la masse imposante du visiteur. Et quelques secondes supplémentaires pour lancer son accueil habituel


Lo bonjour Messer ! Bienvenu au Banastié. On me nomme Paquita. Que puis-je pour votre service ?

Elle n'eut pas le temps de lui demander s'il était de passage. Phrase par laquelle elle s’enquérait discrètement, d’ordinaire, s'il fallait prévoir un baquet d'eau pour laver les pieds du voyageur, coutume hospitalière à laquelle elle était fort attachée.
Le ton moqueur, l'homme lui fit remarquer de sa voix grave, chaude et puissante, qu'il était venu auparavant pour une commande de voiles. Voiles qui furent tissées, cousues et vendues par la tenancière du lieu, elle même. Paquita allait s'excuser de son étourderie mais il fit fi de ses bredouillements embarrassés.
Déjà l'homme retenait pour la soirée une table un peu à l'écart et suffisamment grande pour y recevoir une assemblée. Réservation fut donc faite et Paquita avait donné les ordres afin que la réunion prévue puisse se dérouler sans que rien ne manque au confort des participants.

La journée avait vite passé, tout entière occupée à ces préparatifs et à servir les habitués, débardeurs, arrimeurs et déchargeurs ainsi que passagers avides de retrouver un semblant de stabilité sous leurs pieds et leur séant.

Peu à peu, les invités du géant s'étaient annoncés. Paquita les avait guidés à leur table et s'était enquise de leur commande avant de faire le service en personne.
Outre le fait que son apprenti tavernier n'était pas encore arrivé, tout à son troisième sommeil de la journée, elle était curieuse de savoir de quoi il retournait dans cette réunion.

Elle servait donc avec diligence et bonne humeur. Son sourire affiché n'était pas feint. C’est que le gaillard qui lui avait réservé la salle et dont elle comprenait peu à peu qu'il était le Capitaine du navire qu’elle admirait le matin même, se montrait prodigue de ses écus et offrait volontiers de quoi boire à ses invités. A moins que ce ne soit tactique pour qu'ils aient les lèvres occupées tandis qu'il parlerait.


Place ! chaud devant !

L'on s'effaçait devant elle et son plateau surchargé. Les tournées allaient bon train et les chopes vides dansèrent bientôt la farandole sur la table encombrée.
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Kheldar
Au fur et à mesure que l'équipage arrivait, les choppes suivaient sur le compte du Capitaine qui reconnu d'emblée la tavernière à qui il avait vendu son fer pour lui avoir permit d'acquérir les voiles du Black Bow. Le colosse saluait ses matelots d'un hochement de tête, assorti d'un sourire lorsque son second entra à son tour. La jeune femme était Capitaine de son propre navire et il comptait sur son experience... et sur les bienfaits qu'elle savait lui octroyer, pour apaiser son tempérament va t'en guerre. Oui ils allaient canonner, mais pas n'importe qui! Et Eddard manquait parfois de discernement lorsqu'il s'agissait de se battre. Sur terre il ne se connaissait que peu de rivaux, mais en mer la science des armes ne faisait pas tout il y avait beaucoup d'autres facteurs à prendre en compte. Et l'équipage, qu'il ne connaissait pas encore, en faisait partie.

Ils semblaient suffisamment nombreux pour que la réunion puisse commencer, aussi le Capitaine se redressa t'il sur son siège.


Matelots, entama t'il d'une voix grave et posée, pour couper court aux éventuelles conversations entamées.

Je suis le Capitaine Eddard Lablanche d'Abancourt, et voici le Black Bow sur lequel vous avez été engagé.

D'un ample geste du bras, il désigna le Navire de guerre par la fenêtre, une lueur indéchiffrable dans le regard en apercevant pour la énième fois ce colosse des mers.

Il s'agit d'une Caraque de guerre destinée à servir la France et combattre les ennemis de la royauté sur les mers. Mon second *Eddard désigna Isa* sera chargée de veiller à ce que les matelots qui servent à son bord fasse du bon travail. Les tours de garde, l'entretien du navire, la tambouille, les corvées et tout ce qu'elle pense utile au navire.

Il ajouta, après reflexion.

C'est aussi vers elle que vous devrez vous tourner, au moindre problème, avant de songer à moi.

Notre première destination est Bordeaux. Nous en avons pour entre deux et trois semaines de voyage qui nous serons très utiles pour nous rôder et vous attribuer vos rôles qui deviendront réguliers voire permanents pour les plus assidus.


L'ancien mercenaire tourna son regard gris vers son second, puis le reporta sur l'équipage.

Des questions?
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Narcysse
La brunette reste silencieuse, se contentant de sourire et répondre aux "tu viens d'où?" , "t'as quel âge?" et autres questions pertinentes des premières rencontres.
Elle est de nature timide et là, elle est super intimidée. Alors elle observe tout ces inconnus qui feront rapidement parti de sa vie. Puis le Capitaine prend la parole, elle prend une chaise et s'assoit. Sa voix est aussi impressionnante que sa carrure.
Narcysse l'écoute, attentive et admirative.
"Capitaine Eddard Lablanche d'Abancourt" , ça impose une certaine classe. Et là, en plus de se sentir jeune (elle l'est, certes.), elle se sent toute petite (elle n'est pas bien grande, certes aussi. ) .
Il présente son second. Une femme. Ça la rassure un peu. Puis vient les précisions sur la première destination et le fameux: "Des questions?"
Est-ce qu'elle a des questions? Oui! plein!

- Est-ce que le fait de n'être jamais monté sur un bateau entraîne obligatoirement le mal de mer?
- Est-ce qu'on sent beaucoup le bateau tanguer quand on dort? Et, si oui, y a-t il des astuces pour dormir?
- Est-ce qu'elle aura une couchette à elle où faudra-t il la partager?
- Est-ce qu'on doit tout le temps appeler la capitaine "Capitaine" ou des fois on peut utiliser son prénom aussi?
- Est-ce qu'elle est obligée de boire autant que les autres?
- Et si jamais elle s'entendait pas avec les autres, est-ce qu'il y a un risque qu'ils la jettent par dessus bord?
- Si le second est une femme , pourquoi on dit pas "la seconde"?
- Est ce que Jean dict le Jakou pourra lui faire des crêpes avec de la confiture de groseilles? Parce qu'il est breton, il doit bien savoir faire ça non?
- Comment dire à Ross que son coiffeur est certainement un charlatant qui mériterait la pendaison pour lui avoir fait une coupe si ... expérimentale ?
- Quand est-ce qu'on mange?

... Mais elle ne les posera pas. D'abord parce que la plupart ne sont pas d'une importance capitale (pour les autres) puis parce que sa timidité la laisse muette, clouée sur sa chaise et le rose aux joue.

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