Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Viens dans la lumière !

Ayena
[20 janvier 1462. Pastorale de Shantaram]


Ayena avait échangé avec une tout jeune blésoise, tellement pleine d'énergie que déjà on la voyait partout et que déjà, elle s'était perdue dans les couloirs, allant jusqu'à l'archevêché pour réclamer un baptème alors que juste à côté d'elle, dans l'église du village, une petite diaconesse ne demandait qu'à aider.

Un rendez vous avait été convenu dans le presbytère, toute petite demeure accolée à l'église. La diaconesse attendait Shantaram, dans l'espoir de faire connaissance, et surtout, de l'embrigader pour une pastorale.

La jeune femme, d'à peine vingt ans, dégageait une bonté et une force de caractère indissociable, c'était pour cela qu'on la connaissait. Habillée avec goût, coiffée avec recherche, elle restait très abordable et simple de parler. Ayena faisait depuis peu, en sorte de tutoyer les fidèles lorsqu'elle était dans l'exercice de sa fonction de diaconesse. Pour l'heure, elle sirotait une bière, et attendait la blésoise.

_________________

>Ayena est habillée par DECO.
- Héraldique -
Shantaram
Shantaram toute excitée et en même temps angoissée à l'idée de rencontrer Ayena qui l'avait contactée avec tant de bonté, s'approchait à pas précipité du Presbytère de Blois...

Elle ajusta ses mèches blondes rebelles et tenta de les faire tenir sous sa coiffe de jeune paysanne.

Son pauvre châle sur les épaules la protégeait du froid ambiant... Elle frissonnait... Etait-ce le froid extérieur ou l'excitation de cette première rencontre ? ou la maladie qui la tenaillait depuis deux jours ? Probablement que ses frissons étaient cumulés par ces trois effets...

La voici devant l'Eglise dont elle fait le tour... Cette Eglise de Blois qu'elle a déjà visité pour y travailler à trois reprises... Cette Eglise dans laquelle elle a voulu suivre une messe dimanche dernier... mais il n'y en avait pas... Shanta déçue avait alors donné son aubôlle au mendiant toujours posé sur les marches.

Ah voici le Presbytère... je pousse précautionneusement la lourde porte en chêne. Mes pas raisonnent sur le sol en Pierres... je vois une porte plus modeste au fond de vestibule..." Probablement là que je dois frapper" me dis-je...

Je frappe et entend une voix douce mais ferme me répondre d'entrer...

J'aperçois alors une jeune femme brune aux yeux ? verts ou bleus... je n'ose trop l'observer intimidée de me trouver devant elle... elle se lève pour m'accueillir...

"Je suis Shantaram, je viens pour suivre la Pastorale..."
"vous êtes bien Madame la Diaconesse Ayana ?" dis-je d'un trait de peur de bégayer par l'émotion...

Et comme à l'accoutumée, je me mets à nouveau à rougir ! (quand donc vais-je pouvoir contrôler mes sentiments ?)


_________________
Ayena
Ayena vit entrer une jeune paysanne. Elle ne s'étonna pas de ses manières, et l'accueillit d'un sourire aimable.

- Bonjour Shantaram. Je suis bien Ayena. Viens t'asseoir face à moi, s'il te plait, ne reste pas debout.

La nervosité de la jeune blésoise était un peu amusant, mais la diaconesse, par peur de froisser son interlocutrice, ne montra rien de son état d'esprit.

- Détends-toi, et viens manger. Tu te souviens que je t'ai invitée à partager mon repas, n'est-ce pas ?

Sur la table devant Ayena, deux chopes de bières, du pain et de la charcuterie.

- Alors, raconte moi tout, Shantaram. D'où viens-tu ? Et surtout, dis moi ce qui t'amène vers moi.
_________________

>Ayena est habillée par DECO.
- Héraldique -
Shantaram
Toute étourdie et angoissée à l'idée de rencontrer celle qui voulait bien la prendre sous son aile pour l'instruire, Shantaram avait omis qu'elle était invitée à partager son repas avec Ayena...

Elle tenta de cacher sa surprise et s'approcha timidement de la table où étaient déjà posés des mets qui lui mirent l'eau à la bouche...

Il faut dire qu'elle ne mangeait que du maïs depuis quelque temps à cause de ses douleurs.

Elle sourit à son hôtesse fort aimable et avenante. Shanta se sentait de plus en plus à l'aise en sa présence et la regarda en face d'un air sérieux et volontaire :

"Dame Ayena, je m'en viens vers vous pour que vous m'enseigniez la Parole de notre divin et m'instruisiez sur la foi de notre Sainte Eglise. Je souhaite que vous m'initiez à la Pastorale car j'ai compris que je devais être Baptisée pour pouvoir un jour offrir mes services auprès de notre Duché."

Shanta avait réussi à dire cela posément, et assurément. Elle avait repris confiance en elle et son tempérament fougueux reprenait le dessus. Elle se sentait déjà si bien avec Ayena.

Soudain honteuse de son débit oral probablement trop enthousiaste dans un tel lieu et une femme - aussi sympathique et avenante soit elle - Shanta baissa les yeux et avala prestement une bouchée pour se donner une contenance.

Elle releva les yeux vers Ayena qui l'observait un léger sourire aux lèvres.

Shanta lui rendit son sourire...


_________________
Ayena
La première impression est très importante. Aussi Ayena dardait-elle sur sa visiteuse un regard bienveillant mais qui jaugeait aussi cette jeune paysanne.

- C'est bien. La bonne volonté est la meilleure des motivations.

Pour ne pas laisser son invitée manger seule, la Baronne attrape le pain, qu'elle rompt et engouffre un morceau. Elle n'avait pas convié Shantaram à un repas par pur hasard : elle savait les nouveaux toujours affamés et profitait du moindre moment pour partager un repas ou une tranche de pain avec un nécessiteux.

- Je vais commencer par le commencement. Tout d'abord, je vais te faire faire ta pastorale. Il faudra qu'à aucun moment tu n'hésites à poser une question, c'est très important.

On avale sa bouchée et on continue. Allez Ayena. C'est la première pastorale que tu vas faire. Il faut que ça soit transcendant.

- La pastorale, c'est ce qui va te permettre d'apprendre, ou plutôt de découvrir les base des notre religion. Car on considère que l'on ne peut pas rejoindre une communauté en ignorant ce à quoi elle croit. Tu me suis ? Et dis moi, quel est le nom de notre religion ? Le sais-tu ?

Avant de se rendre compte qu'elle gênerait peut être Shantaram, la diaconesse ajouta :

- Sois consciente que ce n'est pas une question piège. Je veux juste me rendre compte de ce que tu sais déjà ou non. Si tu eux, tu réponds, sinon, tant pis.
_________________

>Ayena est habillée par DECO.
- Héraldique -
Shantaram
Ayena eut la gentillesse de partager le repas avec moi...

Je lui en fut reconnaissante intérieurement car j'aurais été gênée de manger seule. Mais un tel repas ne se refuse pas...

Toute occupée à cette activité bien matérielle que celle de déguster un bon repas, j'entendis Ayena m'interroger :


Citation:
- La pastorale, c'est ce qui va te permettre d'apprendre, ou plutôt de découvrir les base des notre religion. Car on considère que l'on ne peut pas rejoindre une communauté en ignorant ce à quoi elle croit. Tu me suis ? Et dis moi, quel est le nom de notre religion ? Le sais-tu ?


surprise par sa demande, je relevais les yeux et lui dit fièrement

notre religion Dame Ayena c'est la religion Aristotélicienne... Mère m'en a parlé de son vivant mais je n'ai jamais été baptisée... Père ne voulait pas... C'est pourtant un brave homme Père, mais il croit avant tout en la force d'amour des Hommes, et refuse toute notion d'une supériorité divine... Mère croyait en un Dieu aimant et disait que l'Amour que se portaient les hommes était l'Amour de Dieu...
J'ai longtemps été balancée entre ces deux convictions - Dame Ayena - mais...


je me tus quelques instants cherchant mes mots qui se bousculaient dans ma tête...

je repris la parole :

oui... longtemps j'ai hésité, et... je suis venue aider ici - dans votre belle église de Blois... j'y ai travaillé plusieurs journées...

la regardant en souriant, je continuais mise en confiance :

ooh, je dois vous dire que j'ai un peu râlé en mon fort intérieur, de devoir briquer les pierres et frotter les meubles... mais... j'ai écouté en même temps les sermons, j'ai vu des femmes et des hommes, mais aussi des enfants venir prier, chanter...

et...


j'hésitais... dois je l'avouer ? je pris la décision de continuer sur ma lancée... Cette femme m'inspirait grande confiance.

Et... je dois vous l'avouer, j'ai pris le temps de lire les grands livres de la Sainte Parole exposés - cela m'a retournée Madame, j'ai repensé à Mère, l'Amour ne peut être que de source divine ! c'est ... c'est tellement beau l'Amour envers ses prochains...
Mère est désormais près de notre Seigneur Dame Ayena, j'en suis quasi certaine, en tous cas je le lui souhaite car c'était son désir le plus profond..


A ce souvenir douloureux, les larmes me montèrent aux yeux... Je les essuyais vivement pour reprendre le cours de ma réponse...

Alors je souhaite sincèrement en apprendre plus sur notre religion d'autant que Dame Ayena, je souhaite aussi servir notre Duché un jour prochain. Et il faut que je lui fasse honneur en m'engageant auprès de notre Eglise. J'ai cru comprendre que le Baptême c'est une sorte d'engagement dans la grande famille qu'est notre Eglise...

J'avais débité tout ce que j'avais sur le coeur... Ma franchise et ma spontanéité naturelles avaient pris le dessus sur ma timidité mais je désirais tellement suivre cet enseignement... Je désirais tellement mieux comprendre Mère... Et qui sait, continuer à l'honorer en poursuivant l'enseignement qu'elle avait tenté toute sa vie de m'inculquer tout en respectant la philosophie de son amour, mon Père...

Je me tût et regardais Dame Ayena qui m'observait le regard doux mais impassif... j'attendais sa réaction...


_________________
Ayena
Bien ! On ne partait pas zéro, et c'était une bonne chose. Car tout expliquer le temps d'un repas pouvait être bien trop difficile. La jeune diaconesse écouta sans broncher, curieuse d'en apprendre plus sur son ouaille.

- Je dois te féliciter car rares sont ceux qui ont lu le Livre de Vertus en entier. Sais-tu ce qu'il représente pour tous les aristotéliciens ?

Elle hocha la tête. Finalement, cette paysanne avait des ressources insoupçonnées : elle semblait vive, intelligente et surtout, elle savait lire. Si la pastorale et le baptême se passait bien, il allait falloir lui proposer un petit rôle à l'église. Parce que c'était important de donner sa confiance quand on en recevait.

- Puisque tu es bien avancée dans ton apprentissage de la religion aristotélicienne, pourrais-tu me dire qui sont les deux fondateurs de notre Eglise ?
_________________

>Ayena est habillée par DECO.
- Héraldique -
Shantaram
ooh là, Dame diaconesse commence à sonder mes connaissances... je fouille dans ma mémoire ce que j'ai lu du Livre des Vertus...

Comment dire ? j'hésite de peur de dire des sottises... mais je me lance ! ce livre est tellement beau dans ses écrits, ses superbes illustrations... j'en n'avais jamais lu de si beaux... Les textes merveilleux de la création m'avaient impressionnée... (Merci Père pour m'avoir payé les services d'un percepteur ! peu de paysanne avaient eu cette chance ! je lui en était reconnaissante ! les livres nous mènent à tant de connaissances...).

"Dame Ayena, le Livre des Vertus représente pour tous les membres de Notre Sainte Eglise Aristotélicienne, le fondement même de leur foi. Il nous parle de l'origine de la création, nous parle de l'origine de ce que mon Père pourtant non croyant, aurait appelé le Mal et le Bien.
Le mal mène les hommes vers l'Enfer, la Lune
Le bien mène les hommes qui ont respecté les préceptes de notre Dieu vers le Soleil, le Paradis, le Monde où l'Homme, les animaux et toutes les saintes créatures vivantes vivront en paix, dans l'Amour Eternel."


Je reprenais mon souffle. Ces écritures m'avaient impressionnées par la justesse de leur sens profond. Mère m'avait bien éveillée à ces précepts... Père agnostique m'avait aussi élevée dans le respect du prochain et l'amour des autres et de tous les êtres vivants... Mais cette dimension spirituelle m'interpellait au plus profond de moi-même....

L'homme fait du mal certes, mais il est capable de grande bonté et d'amour... Je l'avais déjà expérimenté. Ce ne peut être que divin une telle aptitude à l' Amour... (Je pensais à ce que je commençais à vivre avec mon cher Léo)

Je repris après que ces pensées m'aient rapidement trafversé l'esprit,

"Dame Ayena, les deux fondateurs de notre sainte Eglise Aristotélicienne sont Aristote dont elle tire le nom, mais aussi Christo qui a institué notre chère Eglise..."..


J'avais débité tout ceci non pas comme une leçon apprise par coeur, mais spontanément et enthousiasme... Avais-je bien répondu ?
je tentais de soutenir son regard - Elle était belle cette femme, elle semblait avoir souffert, mais paraissait pleine de sagesse... Son regard me donnait le sentiment qu'elle devinait en moi l'émoi qui m'étreignait...

Gênée, je rougis (encore une fois !) et baissai les yeux.


_________________
Ayena
Si elle ne le montre pas, Ayena n'en est pas moins impressionnée. Cette jeune personne est tout à fait au courant des choses essentielles de l'aristotélisme et la pastorale, qui doit être un lieu d'éducation, se transforme en réalité en discussion. Ayena décide in peto qu'elle ne fera pas de lectures ennuyantes : d'abord parce que ça ne servira à rien, ensuite parce qu'elle a quand même son bébé à retrouver à la maison et que finir un peu plus tôt que prévu ne la dérange pas le moins du monde.

- Si je devais vous demander quelles sont les qualités que doit avoir tout aristotélicien, que répondriez-vous ?
_________________

>Ayena est habillée par DECO.
- Héraldique -
Shantaram
Je la regarde surprise par la tournure de l'entretien... au lieu d'un cours, je m'aperçois que Mère Ayena entame une conversation sur les fondements de l'Eglise.

"quelle habileté elle fait preuve là" me dis-je...

je me sens plus à l'aise à son contact et me décontracte progressivement.

"Je crois que tout bon Aristotélicien se doit d'être honnête avant tout, honnête vis à vis de lui-même mais aussi vis à vis de tous ceux qu'il côtoie."

Je continue

"Partant du principe, que nous appartenons à une même famille, nous devrions être solidaires entre nous, aimants et faire preuve de compassion envers ceux que nous cotoyons"...


je réfléchis... après un léger temps de silence, je dis :

"Nous devons avant tout aimer les autres - mais nous aimer nous mêmes - aimez vous les uns les autres - dit la Sainte Parole, être honnête c'est ne pas s'adonner au mensonge, être franc tout en respectant l'autre dans ses différences"

"enfin... c'est prier notre Trés Haut, respecter les paroles de nos évangiles... "

après une inspiration profonde :

"et je crois que c'est par nos comportements le plus exemplaires possibles que nous pourrons attirer des non croyants à se joindre à notre Eglise... nous pouvons leur donner le désir de mieux nous connaître... "

la regardant dans les yeux : "Mère, c'est en cotoyant des amies baptisées, en me souvenant des préceptes de ma maman, que j'ai eu le désir de me faire baptiser"

Après un temps d'hésitation je lui dis...

" je sais que nous ne sommes pas parfaits, hélas... mais je pense que le fait d'appartenir à une même famille peut nous aider à nous rendre meilleurs...
"

la regardant droit dans les yeux :

"ooh oui je l'espère sincèrement Mère"

Surprise par ma propre éloquence, je la regardais, attendant sa réaction...


_________________
Ayena
Ayena hochait la tête, petit à petit. C'était du bon sens, mais elle n'allait pas bouder son plaisir à écouter des choses aussi justes. Blois n'était pas un nid de pratiquants, malheureusement.

- Tout à fait. J'ajouterais à ce que tu viens de dire les douze préceptes de Saint Benoit.

Elle prend une inspiration, et de mémoire, récite :

- Premièrement, un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement. Secondement, son Saint Nom tu respecteras, fuyant blasphême et faux serment. Tercement, le jour du Seigneur garderas, en servant Dieu dévotement. Quatrement, tes père et mère honoreras, tes supérieurs pareillement. Quintement, meurtre et scandale éviteras, haine et colère Identiquement. Sisement, la pureté observeras, en tes actes soigneusement. Septement, le bien d'autrui tu ne prendras, ni retiendras injustement. Huitement, la médisance bannira, et le mensonge également. Neuvement, en pensées, désirs, veillera à rester pur entièrement. Disement, bien d'autrui ne convoiteras pour l'avoir malhonnêtement. Onzement, Foi et Raison te guiderons simultanéement. Et pour finir douzement, seuls Aristote et Christos tu loueras, évitant les faux prophètes.

Elle incline la tête. Il faudra qu'elle fasse un sermon à partir de ces préceptes. Cela rappellerait peut être de bonnes choses à certains paroissiens.

- Quel est notre objectif, en tant qu'aristotélicien ? Je veux dire, tu as parlé de certaines valeurs, mais personnellement ?
_________________

>Ayena est habillée par DECO.
- Héraldique -
Shantaram
Mon coeur bat la chamade... rares ont été pour moi les occasions de m'exprimer sur ce que je ressens au plus profond de moi...
Et là Dame Ayena me sonde, me demande de m'exprimer...

Je prends une inspiration profonde... Ai-je bien compris sa question ? peu importe, il me faut lui parler, lui dire comment je ressens les choses.

"en fait ma Mère, l'objectif des Aristotéliciens est notamment par leur baptême d'accéder à un monde des Idées et à la société des Fidèles.

Le dogme parle de :

*la communion avec les Saints et de recevoir les sacrements du mariage ou de l’ordination.
*de recevoir l’absolution après confession
*de recevoir des funérailles aristotéliciennes et d’être inhumé en terre consacrée.

Pour ma part, c'est ma démarche... Je souhaite le baptême car j'adhère à ce que j'ai compris de la pensée aristotélicienne, je souhaite m'intégrer à la grande famille aristotélicienne . Je sais que le baptême est obligatoire pour s'engager pour notre Duché. Et j'aimerai m'y investir.

Je pense qu'en m'investissant socialement, en apportant ma contribution aux tâches publiques, je pourrai mettre aussi en application les fondements de notre Eglise.

Nos prophètes ne nous ont ils pas enseigné l'importance de se donner pour les autres, de les aider, les soutenir ?

J'ai aussi besoin d'une famille pour m'épauler dans mes croyances, m'aider face à mes doutes...

C'est tout cela qui me motive ma Mère. "



_________________
Ayena
C'était correct en soi, même si la réponse n'aboutissait pas là où Ayena avait voulu. Ça n'était pas très grave puisqu'à nouveau, Shantaram montrait sa bonne volonté et surtout ses motivations... nobles. Oui, en un sens, nobles.

- Notre objectif est d'atteindre le Soleil, le Paradis. Tel que nous l'a enseigné Aristote, un des prophètes de la religion aristotélicienne, le Très-Haut, Dieu, a donné l'esprit à l'humain pour que celui-ci soit capable, à l'instar des animaux, de distinguer le bien du mal. C'est cette capacité à distinguer le bien du mal qui nous permet de vivre la vie vertueuse qui nous permettra de rejoindre le Soleil.

Mais une part de la religion n'avait pas encore été abordée. Ayena l'aborda ensuite, tout en buvant quelques gorgées de bière pour s'adoucir la gorge.

- Toutefois, une autre créature de la création, la Créature Sans Nom, jalouse de ne pas avoir été choisie pour être la préférée de Dieu, voue son existence à pervertir l'homme par les vices et à l'éloigner du soleil pour l'emmener sur la, Lune en Enfer. Tout aristotélicien voulant éviter la lune se doit de connaitre les vertus, et leurs contraires.

Elle sourit.

- Voici les vertus : la conservation, qui est le fait d'oeuvrer à sa propre vie, à ses besoin nécessaires. Il y a ensuite le don de soi, la tempérence, la justice, le plaisir et la conviction.
Poussées à l’extrême, ces vertus deviennent des vices. Saurais-tu me nomme ces extrêmes ?

_________________

>Ayena est habillée par DECO.
- Héraldique -
Shantaram
J'écoutais attentivement Mère Ayena qui m'observait et semblait deviner mes émois intérieurs....

Elle avait une attitude simple, surprenante et peu protocolaire pour sa situation, mais je compris que c'était pour me mettre le plus à l'aise possible et me permettre d'engager un vrai dialogue...

Elle abordait les questions fondamentales des précepts de notre Sainte Eglise Aristotélicienne avec intelligence et simplicité... Elle savait manoeuvrer pour tester mes connaissances...

Je ne voulais pas la décevoir...

Aussi quand elle me dit :
Citation:

"une autre créature de la création, la Créature Sans Nom, jalouse de ne pas avoir été choisie pour être la préférée de Dieu, voue son existence à pervertir l'homme par les vices et à l'éloigner du soleil pour l'emmener sur la, Lune en Enfer. Tout aristotélicien voulant éviter la lune se doit de connaitre les vertus, et leurs contraires.

- Voici les vertus : la conservation, qui est le fait d'oeuvrer à sa propre vie, à ses besoin nécessaires. Il y a ensuite le don de soi, la tempérence, la justice, le plaisir et la conviction.
Poussées à l’extrême, ces vertus deviennent des vices. Saurais-tu me nomme ces extrêmes ?"


je pris une profonde inspiration, fouillais dans ma mémoire, et revis les textes en rapport avec ces vertus et leurs contraires...

"Mère, effectivement, chaque vertue, poussée à outrance devient un vice..."

Je me dit qu'effectivement une qualité pouvait vite devenir un défaut... j'en savais quelque chose...

Je repris récitant de mémoire ce que j'avais lu :

"Mère, à la conservation qui est définie par l'obtention de ses besoins vitaux essentiels, (nourriture, sommeil...) la gourmandise en est l’abus ; c'est le vice de la recherche du plaisir des besoins premiers par excès, au delà des nécessités de notre subsistance.

Le don de soi, c'est se sacrifier pour les membres de notre église aristotélicienne et notre république, en passant outre notre propre intérêt. c'est faire partie d’un tout. L'inverse du don de soi c'est le vice de l’orgueil, qui donne le sentiment de pouvoir vivre hors de la communauté, être au dessus de tout et de tous, ou d’être capable d’atteindre le statut de divin.

La tempérance nous permet de nous modérer et suivre la voie imposée par notre condition de croyant. La tempérance nous permet de faire preuve de compréhension à l’égard des autres. A cette qualité, s'oppose la colère, qui nous laisse nous abandonner à la haine de l’autre, ou nous pousse à lutter de toutes nos forces contre notre propre condition.

La justice nous permet de faire preuve de magnanimité, de reconnaître la valeur de l’autre, à identifier l’intérêt d’autrui. A l'opposé de de la justice, il y l’envie, le vice de de désirer ce dont les autres bénéficient, c'est vouloir convoiter les biens ou le bonheur de son prochain.

Le plaisir pemet à l'homme d’œuvrer à réunir les conditions de son propre bonheur. C'est la conscience de soi, de son corps, de son âme, et des besoins de ceux-ci pour rendre sa propre existence heureuse et facile. A l'opposé du plaisir il y a l’acédie, vice de celui qui entre en dépression spirituelle, qui reste passif, qui n’a plus goût à la vie, et qui ignore sa propre satisfaction."


(je fis un silence en pensant à ce que je venais de vivre... Dieu qu'il est facile de sombrer du côté obscur...).

Je détournais le regard pour tenter de dissimuler mes yeux larmoyants que je tentais avec peine à contenir... Après une légère pose pour reprendre une contenance un peu plus digne, je continuais...

"La conviction c'est l’espérance en un meilleur avenir. c'est avoir conscience des besoins et des intérêts futurs de notre communauté, des nécessités de prolonger la vie en donnant naissance. A la foi s'oppose la luxure, qui correspond à l’abus des choses de la chair."

Je regardais Dame Ayena, elle était assise bien confortablement dans son fauteuil, tout en m'écoutant, elle buvait de temps en temps quelques gorgées de bière. A cours d'arguments, je fis silence et attendit sa réaction...


_________________
Ayena
Bien ! tout cela était plus que parfait. Il fallait l'avouer, elle même lors de sa pastorale avait sans doute été moins perspicace. Et nombre de religieux aurait mérité d'avoir la verve et la motivation de cette jeune personne. Maintenant, il fallait conclure. Une prière et on envoie.

- Shantaram, je crois que nous avons fait le tour. Tu me semble en sus, assez fine pour savoir qu'en cas de besoin, tu peux te référer au Livre ou me poser des questions.

Un sourire.

- Nous allons donc conclure en récitant le Credo, la prière qui affirme le mieux notre foy. Je te laisse l'entamer.

Et en coeur, Ayena récita aussi :

- Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN.


Lorsque cela fut fait, il fallut poser la question rituelle :

- Aurais-tu choisi un parrain ? Et as-tu une date en tête, pour ton baptème ?
_________________

>Ayena est habillée par DECO.
- Héraldique -
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)