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[RP] [LA ROSELIERE] Moi le coq, et toi ?

Killijo_de_denere
Bon... Quand faut y aller, faut y aller ! Le rôle de patriarche qu'il a accepté par logique, son âge, ses filles, l'habitude de veiller au bien-être de toutes... Sauf que dans cette mesnie, il n'y a pas qu'un coq. Il y a aussi un ours, un singe à dresser, une matriarche qui lui rappelle sa mère sur certains points. Il termine de se préparer comme il peut. Sans l'aide de Sashah, l'habillage devient tout de suite plus long. Les cheveux ? Ils resteront libres. Il n'arrive point à serrer le ruban comme elle le fait. Il descend et part à la recherche des jardins. Sa fille l'intendante lui a bien expliqué où tout se trouve, mais même près de l'endroit, il trouve le moyen de faire demi-tour et d'aller se perdre plus loin. Il a proposé une entrevue à la jeune compagne de l'insupportable. Que l'amour peut être aveugle parfois ! Que fait une jeune fille douce et réservée avec ce jeune galopin ? Il faudra aussi le rencontrer, celui-ci, en compagnie de sa mère, il sera certainement plus calme. Il a laissé un mot à Charles pour qu'il puisse venir les rejoindre lorsque son emploi du temps le lui permettra. Il arrive à la rencontre de la jeune fille avec un sourire engageant pour la rassurer.

- oh bordel, une rousse !
- non
- pourquoi ?
- on n'est pas bien avec Sashah ?
- oui mais...
- on n'a pas tout ce qu'on veut avec la douce Sashah ?
- si mais...
- on n'a pas trouvé la sérénité avec l'adorable Sashah
- oui, mais elle ne dira rien contre un petit 4 heures ! Vite fait dans les buissons là... À dada sur son coq...
- tu dois prendre des cours pour être aussi abruti.
- ben quoi ! Une rousse !
- le cerveau, c'est plus haut!
- pas mon domaine...
- ça, j'ai vu ! La ferme, laisse-moi faire


Il lui tend le bras.

- marchons un peu, voulez-vous, je vais me présenter si vous voulez, car entre ce qui se raconte et la réalité...

Il la regarde avec un air taquin


- je suis pire que ce que l'on raconte sur moi...

Avançant de quelques pas, il continue

- rassurez-vous, je n'officie point dans le cercle familial. Trop de conséquences. Il vaut mieux bien élargir son cercle à plusieurs lieues.

Il lui fait un clin d'œil complice.


- maintenant que la glace est brisée... Je suis Killijo, le père d'Atthenais, la poulette dorée et des jumelles rousses. On m'appelle Killi ou le coq, c'est selon. Je suis le fils de Joffrey, une femme avec laquelle Charles a été secrètement marié.

Sa voix se brise un peu lorsqu'il continue.

- elle est morte récemment. Lâchement assassinée par des brigands qui le paieront. Enfin soit. Toutes mes filles sont illégitimes... Oui. J'ai mené très longtemps une vie de libertin et... Cela laisse parfois de jolis souvenirs. Que les dames ne m'offrent point toujours dès leur arrivée. Elles m'ont retrouvé récemment et... Avec elle aussi, j'ai une relation à établir. Comment intervenir dans la vie d'une jeune fille qui a toujours vécu sans père ? Et pourtant, je ne puis permettre que le premier inconscient venu ne l'approche. Enfin, ceci est valable pour toutes bien sûr. Même vous.

Il s'arrête et la regarde.


- je vois cette mesnie comme une famille dont je suis un père. Si vous deviez avoir le moindre problème, j'entends que vous veniez nous en parler, à Charles ou à moi.

Il lui sourit.

- je crois que j'ai brossé un tableau général, je ne vous ai point parlé de la douce femme qui partage ma vie depuis quelques temps, mais je la présenterais à chacun individuellement pour lui épargner la grosse réunion de famille où elle sera perdue et repartira en courant. Tout comme vous le feriez, n'est-ce pas ? Si d'aventure, vous deviez le faire, prenez-lui la main, vous pourrez ainsi passer le temps tranquillement entre vous.

Il lui sourit avec malice.


- Et vous alors, j'ai entendu dire que vous êtes une guerrière aux dames blanches ?
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Chez moi
Farnou
"Une entrevue... faire connaissance qu'il a dit." Se dit Farnou en se rendant dans les jardins. Oh elle n'était pas contre l'Italienne. D'ailleurs au contraire c'était un bon moyen pour elle de connaitre enfin les personnes qui formait la mesnie. Car pour le moment elle ne connaissait que son insupportable et kiliane. Alors elle ne sortait que très peu. Oh elle avait bien croisé quelques dames aux pastorales, notamment la juju de Kiliane et une autre jeune femme qu'elle n'avait encore jamais vue. Mais elle était restée dans son coin, répondant aux questions lorsqu'il le fallait puis était repartie sans faire de bruit. Alors faire la connaissance d'un patriarche au sein de la mesnie était une bonne idée certes, mais deux d'un coup. Voilà qui ne manquerait pas de piquant. Pour un coq et un ours réuni cela ferait une sacrée basse-cour.

Pour l'heure, elle vit le premier des pères s'approcher, celui là même qui avait eut l'idée de cette entrevue, le sourire aux lèvres. Peut-être voulut -il la rassurer ainsi mais il n'en fut rien. "Oh v'là qu'il me tend son bras. " Se dit-elle.
Alors sans se laisser aller à réfléchir davantage, car sans cela elle serait déjà partie en courant, elle passa donc sa main sous son bras et et s'y accrocha alors que leurs pas commencèrent à avancer de concert.

Quand il lui parla de ce qu'on racontait sur lui elle ne comprit pas de suite à quoi il faisait allusion. Elle ne le connaissait ni d'Eve ni d'Adam et pour elle, il était le père des jeunes filles qui allaient se faire baptiser tout comme elle. La réunion des familles c'était là le point de chute de la demeure. " Pire que ce qu'on raconte sur lui? Mais qu'est-ce qu'il me raconte là? Je ne comprends rien à ce qu'il me dit. Allez... sourit doucement et écoutes le ma Farnou.
Oh certes, elle avait demandé à son Aymerick pourquoi on l'appelait le coq et la réponse avait fusé. Et là elle comprit d'un coup. "Mais que tu es sotte. " Elle se mit à rougir un peu et elle le cacha en baissant la tête laissant ainsi ses boucles rousses lui cacher son visage. Lorsqu'elle sentit que ça s'était calmé, elle la relava et lui répondit d'un sourire à son clin d'oeil complice. Que pouvait-elle ajouter à cela? Pas grand chose donc se taire et continuer à l'écouter en hochant la tête.

Puis ils avancèrent doucement et elle le laissa alors se raconter... Elle fut triste pour lui quand il parla décès puis fut un tantinet amusée quand il lui parla de sa vie de libertin et de "jolis souvenirs". "Quelle belle expression". Se dit-elle amusée. Elle hocha à nouveau la tête à ses derniers propos, à savoir que si un jour elle avait besoin qu'elle aille le trouver lui ou Charles. Elle ne parla pas beaucoup, voire quasiment pas mais comment l'interrompre alors qu'il lui parlait de ses souvenirs, de sa chair, de sa vie tout simplement. Elle lui rendit son sourire, c'était le mieux qu'elle puisse faire.
"Fuir moi? Ah non! J'ai fuit déjà mais j'avais de bonnes raisons pour ça." Pensa t-elle en se raidissant légèrement.

Puis, alors qu'il la regardait malicieusement, la question fusa. Elle se détendit , un peu amusée." Une guerrière? J'avais jamais vu ça comme ça." Se dit-elle encore.


- Hem... oui si l'on veut. Je suis aspirante de l'ordre de la dame blanche à l'écu vert en effet. Mais je ne me vois pas comme une guerrière pour le moment, je ne m'en sens pas les capacités. Je ne suis dans l'ordre que depuis peu. C'est qu'il n'y a pas si longtemps que ça que je suis en France voyez-vous.

Est-ce qu'il connaissait son histoire? Elle ne savait pas et n'osa pas aborder la première le sujet.

Elle reprit leur marche, ne voulant pas que ses yeux la trahissent, comme toujours.

Je m'appelle Francesca di Pera. Je viens d'Italie, de Novara plus précisément. Mais vous le saviez peut-être?

Elle jeta alors un regard en coin pour guetter sa réaction.
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Aspirante de l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'Écu Vert.
Killijo_de_denere
Il la regarda avec un sourire.

- non, je n'ai point entendu toute l'histoire. Je sais que vous êtes là compagne d'Aymeric, le fils de Charles et Cassandre, mais cela se résume à peu près à cela. J'ai bien connu une Italienne. Fort tempérament. Vous êtes certainement plus douce qu'elle.

- Une Italienne ! Tu crois qu'elle a le tempérament de feu de la Corleone ?
- Suffit ! Elle est de la Mesnie !
- Et le droit de cuissage alors ?
- Si Charles demande un droit de cuissage sur Sashah ?
- Jamais !
- Alors couché...
- Pffff !

En avançant dans les bois, il continua.


- je connais peu les membres de la mesnie à vrai dire. Je suis le patriarche d'une famille dont je ne reconnaîtrais point tous les composants, avouez que cela fait désordre.. Alors commençons par vous. Est-ce l'insolent Aymerick qui vous amena en royaume de France ? Pourquoi les dames blanches, d'ailleurs ?
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Chez moi
Farnou
Mais qu'avaient donc toutes ces personnes à penser qu'une Italienne avait forcément un très fort caractère. Oh certes! Et elle en avait du caractère. Sono una italiana vera si? Se dit-elle en riant intérieurement. Mais elle savait le tempérer et ce grâce à sua madre qui grâce à l'éducation à la française qu'elle lui avait apportée avait su lui apprendre à gérer ses émotions lorsqu'elles étaient trop fortes. "Respire ma Farnou... comme tua madre te l'a appris."

- Voyez vous messire... ma mère est française... Elle m'a élevée comme elle l'a été et ne me parlait qu'en français, c'est d'ailleurs pourquoi je n'ai quasiment pas d'accent.

-Si Aymerick m'a amené en France? Oh non messire...

Son regard se fit dur alors et sa main libre se crispa sur ses jupons tandis que l'autre se serra. Puis elle reprit.

- J'ai fui l'Italie!

Était-ce le moment de lui raconter son passé? Il lui avait tendu une espèce de perche après tout. Mais s'il était de ceux pour qui une femme se doit de rester auprès de son époux quoi qu'il arrive? Et s'il était de ceux qui pensaient qu'un homme a le droit de battre son épouse à tel point que celle-ci ne se relève qu'en sang et éclopée? Était-il de ceux qui n'avait aucune considération pour la gent féminine? Au fond d'elle même elle ne le sentait pas comme ça. S'il était libertin comme il le lui avouait avouer c'était qu'il aimait les femmes mais pas au point de les battre lui. Toujours est-il qu’elle ne le savait pas et comme elle ne le connaissait pour ainsi dire pas elle n'osa pas lui raconter son passé. Elle le ferait s'il le lui demandait, tout dépendrait de la façon dont il s'y prendrait mais... elle le ferait sans doute. Pour l'heure elle occulta donc la suite et s’engouffra dans la seconde question sur les blanches.

Et pour les Blanches voyez vous... je ne sais pas. Elle rit doucement et commença à se détendre un peu. En fait si... parce que c'est un ordre exclusivement féminin et qu'ainsi, malgré le fait que j'ai rencontré Aymerick quasiment en même temps, j'ai eu le besoin de me sentir entourer de femmes.

Elle essayait de trouver les mots mais elle avait du mal à exprimer ce qu'elle ressentait et sans lui avoir expliqué les raisons de la fuite de son Piémont natal, comment aurai-il pu comprendre que la solidarité féminine à ce moment là lui était capitale?

- Pourquoi les Blanches? Et bien parce qu'elles m'apportent l'équilibre dont j'ai besoin et... elles m'apprennent à me défendre.

"Pitié... me demandez pas pourquoi... pas tout de suite..." Se dit-elle en étant persuadé que sa curiosité l'emporterait.
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Aspirante de l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'Écu Vert.
Killijo_de_denere
- Appelez-moi Killi comme tout le monde, voyons, je ne suis point messire.

Il remarqua sa réaction, comprenant par là qu'elle avait dû vivre une situation difficile pour en fuir ainsi et pour se crisper aussi fort. Il lui sourit pour la rassurer. Elle était en sécurité avec lui. De toute manière, des hommes de main les suivaient pour les protéger. Il ne se déplaçait plus seul depuis sa mésaventure à Paris.

- Etre entouré de femmes, en effet, voici un besoin que je ressens souvent, pour ma part aussi.

Il lui indiqua une clairière où il avait fait apporter un panier de pique-nique, une nappe et le vin pour un régiment de soiffards.


- Elles vous apprendront les méthodes loyales de défense et les règles de la chevalerie. Certes, mais si vous voulez apprendre réellement à vous battre, il vous faudra trouver d'autres professeurs.

Il lui montra la nappe où elle pouvait s'asseoir.

- Installons-nous ici si vous le voulez bien, nous allons pouvoir manger un petit morceau avant de continuer. Peut être que l'ours nous rejoindra ici.

S'asseyant à son tour, il la regarda.


- Vous avez certainement remarqué que des hommes nous protègent durant cette promenade. Je connais du monde qui pourrait vous aider à aller plus loin dans l'art du combat. Déjà, Kiliane et Aislin pourraient vous en apprendre beaucoup avec leur expérience dans le monde dans lequel elles ont grandi. Je ne sais pourquoi vous avez tant besoin d'apprendre à vous défendre, mais sachez qu'une femme n'est pas toujours un être fragile à qui l'on peut s'amuser de faire subir ce que l'on veut.

Il lui sourit.


L'Italienne dont je vous parlais, celle au fort tempérament, ce n'est point uniquement ce tempérament qui lui permet de faire plier les gens à ses desideratas mais parce qu'elle connaît très bien l'art de la guerre.

- Et la guerre au lit aussi ! Quelle femme !
- la ferme !
- Ben quoi ?
- Ce n'est pas le moment d'y penser !
- Ce n'est jamais avec toi
- Arrête, j'ai mal à la tête


Il lui servit un verre de vin et lui tendit.
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Chez moi
Farnou
Farnou saisit le verre de vin tendu et le porta à sa bouche, avalant alors une gorgée du précieux liquide. "Killi...? Bien je prends note mais ça ne va pas être facile hein." Se dit la rouquine en l'écoutant parler. Elle sourit quant à son besoin qu'il se sente entouré de femmes, un tantinet amusée. Elle ne comprenait pas ce besoin qu'avaient les hommes de courir les conquêtes, heureusement pour elle son Aymerick n'était pas comme ça.
Lorsqu'ils arrivèrent près d'une clairière, elle y vit une jolie nappe posée à même le sol et de quoi nourrir tout un régiment. En ces temps de guerre, Farnou fut impressionnée par l'abondance des mets et vins. Elle qui furetait souvent de campement en campement fut heureuse de constater que les foudres de guerre n'étaient pas parvenus jusqu'à eux.
Elle s'installa le plus confortablement possible sur la couverture.


- Vous savez... il y a des cours de combat chez les Blanches quand même...

Elle regarda alors les hommes qui les suivaient au loin et il était vrai qu'elle se sentait rassurée de se savoir surveiller. Au moins elle ne risquait pas de se faire attaquer. Non pas de l'homme qui était près d'elle, elle le sentait bienveillant à son égard, mais d'éventuels brigands.

- Mais si je peux avoir d'autres enseignements je suis preneuse...

Elle lui rendit son sourire.

- Ah... L'art de la guerre est quelque chose que j'aimerais bien acquérir oui. Mais... il faut que je vous dise le pourquoi de cet acharnement, si je peux parler ainsi, à vouloir absolument l'apprendre.

Elle inspira longuement et tout en évacuant l'air de ses poumons elle pensa à l'ours qu'il avait mentionné un peu plus avant et elle se demanda alors s'il viendrait bientôt. Elle regarda droit devant elle, évitant ainsi soigneusement le regard du patriarche.


Voilà... J'ai déjà été, à mon grand malheur… mariée.

Et voilà, le couperet était tombé.

- En fait... on m'a marié le jour de mes quinze ans.

Elle sourit tristement en repensant à la fois ou son père et elle, avait parlé et eurent une discussion à ce sujet et de l'homme à qui elle se verrait remise en épousailles.
Elle posa alors son regard émeraude sur le patriarche en face d'elle. Ses yeux brillaient de colère, comme si tout revenait.


- Pour faire court... cet homme n'a eu de cesse de m'humilier et me battre jusqu'à ce que je décide de ne plus subir et de le quitter. Voilà pourquoi j'ai fui.

Elle ne savait pas comment Killi allait réagir, mais s'il était ce genre d'homme à ne pas comprendre elle se lèverait et quitterait les lieux sur le champ.
Elle laissa alors ses yeux posés sur les siens en le défiant. Elle était encore en colère, mais surtout en colère contre elle même en fait pour ne pas s'être rebellée plus tôt et quand elle racontait son histoire elle ne pouvait pas se contrôler.

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Aspirante de l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'Écu Vert.
Killijo_de_denere
Il lui sourit avec un air moqueur lorsqu'elle parla de cours de combat chez les Blanches.

- Cours de crêpage de chignon et de griffures accélérées ?

Il lui fit un clin d'oeil, écoutant ce qu'elle lui expliquait avec attention. Voilà pourquoi elle avait fui. Voilà pourquoi elle voulait autant apprendre à se battre. Il ne dit rien, l'observant alors qu'elle se livrait, semblant ne point avoir oublié toute la souffrance que ces souvenirs lui évoquaient. Il la regarda avec un air bienveillant pour la rassurer par son attitude. Il n'avait point l'intention de l'obliger à quoi que ce soit, plutôt habitué à ce que les femmes se jettent à son cou et le supplient de leur donner qui du plaisir, qui de l'affection ou simplement un peu d'attention. Il osa néanmoins lui
prendre la main. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Il la lui caressa doucement.


- Un homme qui bat une femme ne mérite point l'appellation d'homme mais de lâche. Plus encore s'il s'agit de son épouse. Le mariage demande que l'époux respecte et protège sa femme. Si elle n'est point en sécurité en sa maison, où le sera-t-elle ?

Il la leva et la porta à ses lèvres pour l'effleurer.

- Vous avez eu beaucoup de courage de partir, ma chère. Toutes n'osent le faire, sous l'emprise du mari, craignant des représailles s'il la retrouvent et finissent parfois sous les coups de leur mari.

Il la regarda, tenant toujours sa main.

- Je vous apprendrais à vous défendre contre les hommes, les endroits où les frapper pour les rendre aussi inoffensifs que des agneaux. Je doute que vos blanches ne vous l'apprennent, mais il est toujours bon de savoir se préserver des agresseurs en tant de guerre, même désarmée. Et certains profitent bien de leur force physique pour abuser des femmes.

Il caressait sa main doucement pour l'aider à se calmer, sentant qu'elle en avait grand besoin. Il lui chuchota.

- Vous n'avez rien à vous reprocher. Vous n'aviez point à subir tout cela. Maintenant, si vous deviez le rencontrer à nouveau... Une bonne trempe pour lui montrer que vous n'en avez plus peur sera salvateur.

Il prit son verre à nouveau, lâchant sa main et trinqua.

- Aux bagarres sans règles, les meilleures.
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Chez moi
Farnou
Elle n'avait même pas remarqué son air moqueur tant elle était plongée dans son récit. Un rien phallocrate le Killi...? Mais pourquoi avait-elle lâché tout ça à cet homme qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam? Quel besoin l'avait poussé à se confier de la sorte? Le fait qu'il soit père sans doute. Après tout il aurait pu être le sien... La bienveillance qu'elle vit dans son regard la réconforta.

"Mais pourquoi il me prend la main?" Se dit-elle. Elle n'osa pas la retirer et pourtant son réflexe premier fut de le faire. Elle n'avait pas l'habitude de tant de gentillesse de la part d'un homme de son acabit. Quand il la lui effleura de ses lèvres elle sourit intérieurement. Mais la suite de ses mots la ramena à la triste réalité. Saurait-elle lui dire? Surement pas.


- Je veux bien apprendre... je ne demande que ça vous savez.

Quoique se défendre elle l'ait fait une fois. Ses yeux clairs s'assombrirent d'un coup en y repensant d'ailleurs.

"Bon... il va me lâcher la main maintenant..." Oh elle ne se disait pas ça méchamment, mais elle n'aimait pas sentir qu'elle avait besoin d'être rassurée. Pendant cinq longues années elle avait fait face seule à cet homme aux penchants les plus pervers les uns que les autres, c'était étrange de se faire réconforter par un presque étranger. Elle ne lui avait pas raconté son histoire pour cela mais juste pour qu'il sache un peu d'où elle venait et qui elle était aujourd'hui.

- Vous savez... je ne vous ai pas raconté tout ça pour vous attendrir hein? Mais juste parce que comme ça vous connaissez une petite partie de ma vie. Et surtout pourquoi j'ai fui l'Italie.

Et alors qu'elle allait lui demander si elle pouvait enfin récupérer sa main, il la lâcha et trinqua, ce qu'elle fit avec lui de bon coeur. Non pas que la picole elle aimait ça mais elle n'était jamais contre le fait de boire un petit coup. Surtout que le vin français avait bonne réputation et elle ne se restreignait plus à le goûter dorénavant.

- En tout cas, je suis heureuse de ne pas vous avoir fait peur. Enfin... pas dans le sens où vous l'entendez... raah... je m'embrouille... Enfin... z'avez compris je pense.

Elle sourit, mi-amusée mi-ennuyée puis prit une belle gorgée de vin. D'ailleurs, celui-ci commençait à lui tourner la tête ce qu'il l'aida à se détendre.

- Et vous alors? Parlez moi un peu de vous. Que j’apprenne à vous connaître moi aussi.
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Aspirante de l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'Écu Vert.
Killijo_de_denere
- Je vous apprendrais.
- Ben quoi ? Il n'apprend pas que les bonnes méthodes pour faire des câlins d'abord !
- Je sais, mais bon, ça ne finit pas comme la dernière fois hein !
- Non, trop jeune, trop dans la Mesnie, trop de problèmes après
- ALLELY...
- La ferme ! C'est pas pour autant qu'il fait plus rien !
- On verra...

Il la regarda et lui sourit pour la rassurer.

- Je sais bien, et je n'en parlerais point, cela restera entre nous, n'ayez crainte.

Il lui sourit lorsqu'elle lui parla de lui faire peur, résistant à la tentation de lui demander si elle pouvait répéter la question, il but une gorgée et lui répondit.


- Il m'en faut bien plus pour m'effrayer et si vous saviez ce que j'ai pu entendre en confession, je pourrais vous raconter des histoires à vous faire dresser les cheveux sur la tête, mais le sujet n'est point là. Profitez du moment présent et de cette vie que vous vous construisez. Vous voulez me connaître ? Eh bien... Je suis un vaste sujet, vous savez... Mais s'il faut vous expliquer un peu le personnage...

Il boit une gorgée supplémentaire pour se donner un peu de contenance. L'est comment la bouteille, on peut la vider d'un coup ? Non ? Dommage.

- Je suis un libertin comme je vous ai dit. J'ai longtemps vécu ainsi, et eu des enfants illégitimes. J'ai rencontré ma douce alors que je venais d'apprendre que ma mère avait été assassinée par des brigands. Nous sommes devenus assez rapidement proches, puis amis, je devins son confident et... Vous connaissez la suite... Je suis très attaché à ma famille et à une vie familiale épanouie. Je ne l'ai plus connu depuis un moment malheureusement, même si je retrouvais ma poulette dorée, mon Atthé. J'aspire maintenant à cette vie de quiétude auprès de la famille, réunie, avec ma douce.

Il la regarda après une pause.


- Je crois qu'il est temps de devenir un peu adulte et de se préoccuper des seules choses importantes, comme ma mère me dit dans son testament. Et j'espère que nous réussirons à tisser ce lien particulier au sein de la Mesnie parmi tous ses membres, chacun sachant qu'il peut compter sur l'autre.

Il resservit du vin pour tout le monde. Se livrer n'était pas vraiment la partie qu'il préférait dans une conversation.

- J'oubliais de vous dire qu'officiellement, je suis diacre, sur ordre de ma mère, suite à l'arrivée de ma deuxième fille illégitime, Annelyse. Elle pensait que cela contribuerait à me calmer mais finalement...

Il sourit, cherchant comment expliquer ce qu'il réussit à faire de son rôle de diacre.

- Je ne m'occupais que des confessions féminines, avec une pratique assez particulière qui agrandit ma clientèle et ma notoriété assez rapidement... Mais ne contribua nullement à me donner la vocation... Et donc, vous allez vous faire aussi baptiser ?
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Chez moi
Farnou
Farnou but une gorgée de vin, visiblement il n'avait aucunement sourcillé quand elle lui apprit une partie de son passé. Pourquoi alors pensait-elle que ce put être un souci? Peut-être parce qu'être une épouse là d'où elle venait était plus important que la vie d'une femme.

Ce qu'elle entendit ensuite de sa bouche faillit lui faire ressortir ce qu'elle venait d'avaler, un comble tout de même pour une amatrice de bon vin comme elle.
"En confession?? Ben ça alors!" Se dit-elle. Aurait-il oublier de lui dire quelque chose? N'était-il pas, selon ses propres termes, libertin ?
Serait-ce l'alcool qui lui embrouillait l'esprit? Elle avait peut-être mal compris après tout ce qu'elle avait bu jusqu'à présent, cela commençait peut-être à faire son effet plus vite que prévu.

Néanmoins elle fut rassurée, si tant est qu'elle en ait eu besoin d'ailleurs, lorsqu'il lui déclara être attaché à sa famille nouvellement retrouvé. Il lui dévoila une partie de sa vie, la plus récente, et elle en fut très touchée. Chacun se dévoilait peu à peu finalement et au fur et à mesure de son discours elle l'écoutait tout en sirotant le vin qu'il lui resservit. Elle le regarda alors qu'il fit une pause elle baissa alors les yeux par pur réflexe.
"Devenir adulte? Ben j'crois bien que j'ai grandi plus vite que prévu pendant ces cinq longues années. "


Ah ben voilà! Il est diacre. Suis pas folle finalement. Se dit-elle encore. Elle alla ouvrir la bouche mais il enchaîna.
Ah ben pour sur, c'est du pain béni pour un libertin que d'écouter en confession uniquement des femmes...
Elle bu une autre rasade de vin, avalant ainsi les pensées qu'elle venait d'avoir. C'est fou comme il pouvait passer de SA confession au désir de l'Italienne à se faire baptiser.


- Si... Zut ! Sa langue paternelle revenait au galop. Euh... oui, je vais me faire baptiser. Elle marqua une courte pause.
- Vous voyez... quand Alvise me donnait des coups, j'ai tellement prié le Très Haut que je lui ai promis que s'il m'aidait à m'en sortir vivante je me ferais baptiser.
Son regard se durcit à nouveau malgré elle.
Il m'a épargné ou m'a sauvé la vie... je ne sais pas mais toujours est-il que je l'ai tant prié que je ne peux que le remercier en devenant l'une de ses disciples.

Elle reprit une gorgée de vin, la dernière d'ailleurs de son verre. Elle n'osa le représenter, c'est qu'elle ne voulait pas passer pour une pochetronne.
Bon... c'était pas tout ça mais il fallait qu'elle mange un peu car à ce rythme l'alcool allait faire son effet et elle n'allait plus être attentive à la discussion ou plutôt allait dire n'importe quoi et rire. C'est qu'elle avait l'alcool gaie. Ça elle l'avait appris aux côtés de ses frères et soeurs d'armes pendant les conflits contre l'Empire. Elle montra le panier rempli de victuailles du menton en avançant la main près de celui-ci.

Je peux?
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Aspirante de l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'Écu Vert.
Killijo_de_denere
Il lui sourit et lui indiqua d'un geste de la main de se servir.

- Devenir une disciple d'Aristote en remerciement... Voilà une belle preuve en effet. Mais sachez néanmoins que cela vient d'abord de vous et de votre courage. Aucun homme ne doit battre une femme. Même si certaines le méritent. Je ne devrais point vous dire cela, pardon.

Il la laissa prendre un pâté dans le panier et en sortit un saucisson, un pain et d'autres viandes. Il lui resservit un verre de vin machinalement.


- Je sais qu'un diacre devrait parler autrement et que la dame Cassandres me ferait la morale mais je crois à l'adage "Aide-toi et Aristote t'aidera" plutôt que de le prier en attendant un miracle. Il nous a dotés d'une intelligence et de membres, si ce n'est pour les utiliser, à quoi bon ?

Il reprit son verre en main et le leva à son intention.


- A vous et à vos combats ma chère. Soyez fière de vous et ne regrettez rien.
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Chez moi
Farnou
Elle commençait à l'apprécier le maître Coq et tout en grignotant quelques morceaux de saucisson avec du pain, elle se disait qu'elle aimait bien sa perception des choses qui était en tout point la même qu'elle d'ailleurs. C'est pour cela qu'elle avait fui l'Italie, c'était ce qui l'avait poussé à fuir encore lorsque "il" l'avait retrouvé. Oh elle ne lui avait pas raconté encore cette seconde partie de sa vie antérieure à la mesnie. Ce moment où "il" voulait qu'elle le suive sinon "il" aurait fait tuer l'homme qu'elle avait rencontré à Bazas et la petite fille qui aurait pu devenir sa fille si le destin n'en avait pas décidé autrement. Ce moment où elle l'avait frappé avec sa hache , où elle avait vu giclé le sang et l'avait fait hurler de douleur. Cet instant où elle avait fui par la fenêtre en courant droit devant elle sans se retourner. C'est à ce moment là qu'elle avait retrouvé son Insupportable et c'est à ce moment là alors qu'elle avait partagé avec lui ses démons qu'ils étaient devenus des amis, amitié qui s'était vite transformé en un amour profond et sincère car depuis qu'il s'était rencontré elle n'avait que lui en tête sans oser vraiment se l'avouer.


Aujourd'hui elle ne savait pas encore s'il était vivant, secrètement elle espérait qu'elle avait frappé là où il fallait mais cet homme avait pactisé avec le diable et l'avait certainement sorti de ce mauvais pas, si tant est que s'en fut un. Alors oui, elle aimait bien messire Killi parce qu'il l'aurait comprise et peut-être même approuvé d'ailleurs qui sait. Elle était aujourd'hui loin des siens parce que suo padre n'avait pas les mêmes idées qu'elle et qui pensait que sa place devait d'être près de son mari. Messire Killi n'était pas comme lui, elle le sentait, même s'il était très protecteur cela elle le sentait aussi très fortement, il pourrait devenir ce patriarche qui lui manque tant aujourd'hui. Mais elle ne lui dirait pas ce qu'elle avait fait. Elle aurait trop peur de perdre l'estime qu'elle pensait qu'il avait pour elle. Un jour peut-être, dans plusieurs semaines, voir quelques mois elle pourra alors lui raconter ce deuxième passage de son passé.

" Soyez fière de vous. " Qu'elle se répéta doucement. Elle le regarda alors fièrement, relevant le menton.

-Mais je le suis messire Killi! Et soyez sur que jamais ô grand jamais je ne regretterai mes choix. Je suis de celles qui ne regrettent pas ses actes, qu'ils soient bons ou mauvais d'ailleurs. Je suis comme ça et puis c'est tout. On me prend ou on me jette.

Elle but une gorgée du vin qu'il venait de lui servir puis inspira longuement, ne voulant pas boire davantage.

- Hem... vous êtes sur que messire Charles va venir nous rejoindre?
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Aspirante de l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'Écu Vert.
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Il lui sourit et termina son verre.

Appelez-moi Killi, s'il vous plaît, si je dois être le patriarche de la mesnie dont nous faisons partie, je préfèrerais que vous me voyiez plutôt comme un autre père que comme un messire intransigeant qui vous regarde comme un prêtre moralisateur. Ce que je ne suis point.

Il se resservit un verre, par habitude, n'aimant point voir des verres vides.

J'ai déjà entendu cela de ma douce. On vous prend ou on vous jette... Vous allez certainement bien vous entendre avec elle. Vous avez raison ma chère, vous n'avez rien à prouver et ne laissez jamais personne vous traîner dans la boue. Ou appelez-nous en renfort, nous nous occuperons de l'impertinent, la mesnie au complet. Et moi le premier, d'ailleurs...

Il regarda vers les arbres, observant toujours le vide.

Je crois en effet qu'il se fait tard et qu'il n'aura pas eu le temps de se joindre à nous, malheureusement. Mais si vous voulez, je vais vous raccompagner maintenant. Nous aurons bien l'occasion de nous voir une autre fois entre patriarches et vous, si vous le désirez.

Il se leva et lui tendit la main pour l'aider à se lever.


Les valets s'occuperont du reste, nous pouvons y aller.
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