[RP] [LA ROSELIERE] Arrivée du père coq

Nouer une relation avec ses filles ? Pourquoi pas. Il était peut-être temps. Entre leur arrivée en fanfare alors qu'il discutait avec ses femmes de la mort de sa mère, le départ de Liz et sa chasse à l'homme, il n'avait guère eu le temps et peut être pas l'envie non plus de les voir. Elles avaient apparemment suivi le groupe durant la chasse à l'homme. Qu'était-il advenu d'elle ensuite ? Il n'en avait pas la moindre idée. Son Atthé semblait les avoir beaucoup cotoyées. Elle semblait même les apprécier. Il allait leur donner leur chance, comme il le faisait avec tous les rejetons qui se présentaient à lui. Restait à voir s'il ne perdrait rien de son intégrité physique. Le souvenir de sa première rencontre avec Killiane était encore très présent en lui. Il décida néanmoins d'aller se présenter au domaine où elles avaient élu domicile. Il avait chevauché Intrépide IIIè du nom durant quelques heures avant que d'y parvenir. Il se présenta au garde.

- Ola du garde ! Je suis Killijo de Dénéré, je viens voir les jumelles, propriétaires de cet endroit. Fais-moi annoncer
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Chez moi

Kiliane , en tant qu'intendante des Domaines , faisait son tour matinal.

Elle aimait beaucoup cette fonction car la diversité de son travail était telle qu'elle ne s'ennuyait jamais.

Passant devant le poste de garde, elle entendit le "visiteur":

Ainsi , son père les avait retrouvé.

S'approchant , la rousse ne laissa pas le garde répondre et dit:

Bonjour[...... Père Coq.... Que me vaut l'honneur de votre visite? hum Et pour votre information , je ne suis pas propriétaire de ce lieu. J'en suis l'intendante , le maître en est Aymerick de Roselière . Enfin , il est vrai que toute la "Mesnie" y demeure..... dit elle avec un petit sourire.

Mais entrez donc et confiez votre monture au lad , il en prendra soin. continua t elle.

Kiliane lui demanda de la suivre jusqu’à un petit salon aménagé avec gout . Là , elle lui présenta un siège et sonna afin qu'on leur apporte une collation .
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...

Killi entre avec sa fille dans le boudoir. Il regarde les lieux avec peu d'attention, à vrai dire, même, il s'en moque beaucoup, mais la fierté que la jeune fille

affiche lui fait plaisir. Elle semble contente d'être installée. Briser la glace... Comment faire avec une jeune fille qui lui reproche d'être le pire de tous les

hommes et qui a voulu lui couper le service 3 pièces ? Il la regarde et lui sourit.

Les recherches pour retrouver les brigands continuent, même si les pistes s'amenuisent de plus en plus. Je doute de réussir à les retrouver un jour.

Ca, c'est fait. Ensuite ? Ben euh... Je suis content que tu sois bien ici ? Et comment ça se passe ? Il paraît que tu connais mieux ta demi-soeur que moi ? C'est

normal, suis souvent ailleurs, par monts et par vaux, surtout par poules, mais c'est une autre histoire, ça.

Alors, raconte-moi, comment t'es-tu installée ici ? Il me semblait que tu préférais mener la vie que ta mère a menée.

Voilà, la mère est placée... Il pourra toujours lui expliquer - si elle veut l'écouter - ce qu'il s'est passé. Puis après... De toute manière, le passé est le

passé, on ne peut revenir en arrière.

Ta soeur est aussi ici ? Aislin ? Et Atthé ? Elle vous a suivies ?

Que de questions ! Beaucoup de temps à rattraper ? Juste les 16 premières années de leur vie, mais à part ça, tout va bien.

Vous êtes nombreux ici ? L'endroit me paraît grand.

La collation apportée , Kiliane servit son....père et elle-même .

Ayant repris place face à lui , elle sirota sa boisson , tout en l'écoutant.

Le seul moment où elle montra ses émotions fut à l'évocation de sa mère.

Les questions fusaient sans qu'elle put y répondre de suite.

Cela lui permit de garder un calme apparent, et lorsque le Coq se tut, elle lui répondit avec le sourire mais décida de laisser de coté, l'allusion à sa mère.

Oui , je suis très bien ici, merci. j'y ai toutes libertés, mon emploi me plait beaucoup par sa diversité...Quand à dire que je connais mieux Atthénaïs que vous , .....hum , je dirais que nos ages étant proches de même que nos caractères , cela n'est pas difficile. et comme je ne cours pas le guilledou , je la vois très souvent.. dit elle en le regardant dans les yeux.

puis elle continua :Comment suis-je arrivée ici est une longue histoire , peut être l'apprendrez-vous un jour. Et oui , Aislin et Atthé sont ici , ainsi qu'Aymerick, et sa douce amie. Messire Charles et Dame Cassandre . Nous formons une mesnie , un clan , ainsi , voyez! Mon mode de vie a peu changé. Il se trouve juste que j'ai, maintenant, un point de chute . Un endroit fixe où je sais que je serai toujours la bienvenue.

Elle but une gorgée et de nouveau le fixa.
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Libertés... Les chiens ne font pas des chats, ni les coqs des belettes... Il l'écoutait avec un sourire qui commença à se crisper lorsqu'elle parla de courir le guilledou. Avait-elle trop parlé avec Atthé ou est-ce parce qu'il avait mis sa mère enceinte - entre autres - et ne l'avait plus revue après ? Il maintint son regard. S'excuser d'être libertin, non, s'il n'avait pas été là, elle n'aurait rien à courir parce qu'elle ne serait pas là pour le faire. Il se redressa, l'oeil noir.

- Le Charles est ici ? Celui qui voulait épouser ma mère mais qui n'a jamais le temps d'officialiser quoi que ce soit ?

Ses poings se serrèrent sur son verre. Il l'écoutait toujours, mais il n'avait guère envie de rester longtemps ici. Il la regarda à nouveau, oubliant de boire ce verre qu'il tenait.

- Je sais que je n'ai point encore pris le temps de te connaître, ma fille. Il te faut comprendre que je venais de perdre ma mère, j'avais des gros problèmes avec mon épouse et... En gros, ce n'était point le meilleur moment pour se retrouver. Assurément. Je n'étais pas vraiment disponible pour l'arrivée d'enfants inconnus jusque là.

Il se leva pour passer la nervosité qui l'avait assailli subitement à l'évocation de l'homme qui avait profité de sa mère, de cet endroit fixe où elle se sentait chez elle. En même temps, pourquoi la blâmer ? Elle cherchait la stabilité là où elle pouvait la trouver. Il posa son verre sur un guéridon qu'il trouva sur son chemin.

- Ecoute ma fille, je sais que nous ne nous connaissons point mais sache que j'ai pour habitude de reconnaître et accueillir les enfants que j'ai faits. Atthé a dû te l'expliquer. Je l'ai recueillie à 5 ans. Sa mère non plus n'avait point pris le temps de me prévenir que j'étais l'heureux père d'une tornade blonde.

A l'évocation de sa fille aînée, il a un sourire. Il s'arrête devant elle et la regarde à nouveau dans les yeux.

- Tu as aussi mon sang. Et à ce que j'ai vu jusqu'à maintenant, je t'ai donné une partie de mon caractère aussi. Je suis content que tu trouves l'équilibre ici, mais sache que tu as aussi une place aux Rosiers. Pour autant que je les conserve. Mais si d'aventure, je devais les rendre parce que la hérauderie déciderait que je ne puis hériter de ma mère, je trouverais un domaine où je peux accueillir ma famille.

Il tenta une approche. Oui, à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Retrouver une fille de 16 ans n'est pas aussi simple que d'en retrouver une de 5. Et même à cet âge, ça rouspète déjà. Pourquoi pas un fils ? Ne savait-il faire que des filles ? Au moins, un fils de 16 ans aurait compris qu'un homme se laisse parfois entraîner par d'autres priorités qui ne sont point celles des femmes. Pas de sentiments, pas d'émotion, du plaisir. Partagé, pour que la femme revienne. Une femme satisfaite revient toujours.

- Bien sûr, tout ceci est aussi valable pour ta soeur. Où est-elle ?

Elle avait l'air beaucoup plus calme, beaucoup plus douce, d'un caractère plus proche de sa mère, mais il avait appris d'expérience, il ne faut point se fier aux apparences.

Ah ben là c'était l'invitation qu'il fallait ! Elle entra donc sans faire de bruit une fois que son père eut fini de parler, se retrouvant derrière lui. La jeune fille était furieuse, car elle aimait l'homme qui avait rendu sa grand-mère heureuse.

Bonjour Père ! Coucou Kiliane ! Je ne vous dérange pas ?

Là ! mauvais signe car elle l'appelait "père" uniquement quand elle était en colère. Quant à déranger, elle s'en moquait grandement. D'ailleurs elle ne leur laissa pas le temps de répondre.

Le Charles comme tu dis... a rendu grand-mamou très heureuse. Ils s'étaient mariés en secret, dans l'intimité car ils s'aimaient et leur amour ne regardait qu'eux deux. GRAND-PAPOU CHARLES a comblé grand-mère. Elle a connu un bonheur immense avec lui. Donc je te demande de respecter cet homme que je considère comme mon grand-père. Certes aux yeux de la loi et de la religion ils ne l'étaient pas mais cela leur suffisait, ils voulaient protéger leur amour et je les comprends. Alors ne dis aucun mal de GRAND-PAPOU CHARLES qui ne mérite aucunement tes remarques désobligeantes.

Voilà c'était dit ! Il fallait remettre les pendules à l'heure. Elle s'avança près de sa demi-sœur, faisant face à son géniteur. Dans sa tête, elle avait imaginé leur retrouvaille ici lieu mais cela ne se passait pas ainsi. Elle aurait aimé l'embrasser et se blottir dans ses bras mais vu la conjoncture elle attendrait que le Coq revienne dans de meilleures dispositions concernant Charles. Celui-ci faisait partie de sa famille pour elle. Et on ne touchait pas à la famille de la Tornade.
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Ting ! Round 1... Trois combattants en lice ? Même pas peur... Il avait l'habitude des colères de ses poulettes. Quand il dit que les garçons, c'est mieux... Si seulement il avait la recette. Il regarda sa tornade blonde avec un sentiment mêlé de joie de la retrouver en pleine santé, pleine forme, comme il avait pu le remarquer... Et aussi vindicative. Elle avait repris du poil de la bête, tant mieux, mais on ne touche pas aux plumes du coq. Il serra le dossier d'un fauteuil qu'il trouva sur son chemin, car la colère montait. Très fort. Mettre une fessée ? Ne me tente pas !
- Allez, le coq, fais-toi plaisir ! Elle le cherche depuis pas mal d'années !
- Non !
- Pourquoi ! Y'a pas que les filles des autres qu'il peut fesser, les siennes aussi, non ?
- Parce que !
- Qui alors ?
- Pas elle !
- Pffff
Il lui répondit froidement.

- Bonjour ma fille aînée, Atthénaïs de Dénéré. Je suis aussi content de te voir. Un grand-Papou, tu en as eu un, oui, en Anjou, qui t'a donné ton nom. L'individu que tu nommes comme ton grand-père est pour moi un inconnu qui n'a même pas daigné venir me demander la main de ma mère. Il ne s'est jamais présenté. Alors tu fais ce que tu veux avec lui, tu l'appelles comme tu veux, tu es adulte. Il est des sujets sur lesquels je n'ai plus rien à dire. Tu as trouvé un grand-père de substitution ? Grand bien t'en fasse. Pour moi, il reste un inconnu, et je compte à ce que cela ne change point.

Il la regarda, puis son autre fille, qui semblait faire bloc avec elle.

- Je suppose que nous en avons fini ? Vous avez tout ce qu'il vous faut ici. Je puis donc repartir aux Rosiers, la vraie demeure familiale des Dénéré.

Il tourna les talons pour repartir, l'air était étouffant et il avait grand besoin de trouver quelque chose sur lequel frapper.

athair gcearc, voilà ce que vous êtes .... n'êtes vous venu que pour repartir aussi vite.. il me semblait que nous devions , pour le moins , faire un minimum connaissance. dit elle en riant.

Je vois que nous avons un point commun. Nous nous emportons vite.

Kiliane fit une pirouette et se retrouva à coté du coq.

Vous réglerez le problème du "Grand-papou" avec l’intéressé....Moi , j'aimerai savoir si ...nous avons un futur ensemble ou si vous allez disparaître de ma vie, tout simplement.

Que votre demeure me soit ouverte , m' importe peu . qu'y ferais-je si vous ne faites pas partie de ma vie à venir. Kiliane reprit place dans le fauteuil , attendant de voir , si Père Coq restait...
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Aislin avait eu vent de l'arrivé du Coq.
Mais, d'ailleurs, pourquoi tout le monde le surnomait "Coq" ? - se demanda-t-elle
Mais voyons, quelle idée ridicule d'imaginer un homme, plutôt bienfait de sa personne, monter sur ses ergots de "Coq", ailes agitées en tous sens, bec vers le ciel poussant un tonitruant Coooooooocoooooricooooooooooo
Mon dieu comme cette image pouvait être drôle .

Elle fit sourire Aislin et c'est ainsi qu'elle se présenta devant son "Coq" de père, ou du moins celui qui pouvait passer pour la personne la plus susceptible d'être celle qui avait jadis permis leur naissance à toutes deux, Killiane et elle.

Bien le bonjour, Monsieur notre presque père, je vois que vous avez encore eu bien des mots avec Killiane, et je n'ai entendu que la fin.
Alors, oui, dites nous un peu ce que vous comptez faire ? Rester et assister à notre baptême ou partir sur les chemins et nous laisser entrer dans la famille des Aristotéliciens sans père ?

- Quoi donc ? Un athair d'arc ? Qu'est-ce que cet individu ?

Il la regarde, mi-figue, mi-raisin. D'un côté, on ne veut pas de lui, mais de l'autre, on ne veut pas qu'il parte... Comme toujours, les filles... Enfin les femmes, mais à ses yeux, elles sont ses filles, donc, des jeunes personnes intouchables. Il esquisse un sourire en la voyant arriver près de lui.

En effet, nous avons l'air d'avoir plusieurs points communs. Il la regarda avec attention.

D'après toi, ma fille, insistant sur le dernier mot, pourquoi penses-tu que je prendrais le temps de venir ici et t'inviter en la demeure familiale si je n'avais point l'intention de vous inclure dans ma vie ?

Il la regarda s'installer dans le fauteuil tranquillement. Par Aristote, le sang parle... Il resta néanmoins sur place, le combat continuait. Le sang et la fierté parlaient.

Je sais que vous avez vécu sans père jusqu'à maintenant. Enfin peut être un autre a-t-il pris la place, mais saches que je suis aussi présent. Et que je vous accueillerais avec plaisir.

Regard vers sa poulette dorée.

Vous êtes mes enfants, vous m'êtes bien plus importantes que tout au monde.

Son autre fille arriva. Jamais deux sans trois. Il la regarda avec un sourire. Rousse, magnifique. Beaucoup de soucis à se faire sur la convoitise des crevards qui n'allaient pas manquer de vouloir les avoir dans leur couche comme il eut leur mère. Il écouta, il souffla et répondit.

D'après toi ? Crois-tu que je pourrais vous laisser faire ce chemin seules en tant que diacre... Hum ! Homme d'église ?

Oui, il est diacre ! Quand ça l'arrange, et alors ? Une petite apparence sérieuse chez un coq, parfois, cela peut rassurer les femmes, et ouvrir les portes du paradis. Il lui tendit la main.

Vous allez vous faire baptiser ? Je serais heureux de venir y assister, oui. Quand la cérémonie a-t-elle lieu ?
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Chez moi