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[RP] Le noeud de la colère

Killijo_de_denere
En se réveillant, Killi entend les petits oiseaux, jusqu’ici, tout va bien. Mais pourquoi d’autres bruits d’arbres, de feuilles qui bougent avec le vent, aussi nombreuses ? Pas de bruit de village, de mineurs qui vont travailler, de marché qui se tient ou d’odeurs de boulangerie ? Mais que se passe-t-il ?
Killi regarde et voit un petit mot qui a été glissé dans sa poche, il le lit, peut être un petit mot d’amour de sa douce qui dort près de lui. Il ouvre le deuxième oeil et regarde autour de lui. Ils sont sur un noeud ? Que s’est-il passé ? Ce n’était point le plan prévu ! Où est la ville ? Qu’est-ce que ce bin’s ? Il regarde autour de lui, et non, décidément, point de village, ni de près, ni de loin. Ils sont bloqués sur un noeud. Il se lève précipitamment, manquant de se rétamer en bas de la charette et lit le mot en faisant les cent pas. Ah ben oui ! Vu où il était, il ne risquait pas de le voir ! Et son épouse, ben elle est là, mais elle ne pourra pas passer à un des bureaux-annexes du duché. Bravo ! De colère, il prend une plume dans sa besace, il ouvre son encrier et écrit rageusement.


Citation:
Dame Roxanne,
J'ai pris connaissance de votre courrier ce matin seulement. Quelle ne fut point ma surprise de me voir sur un noeud ?

[...]

Ma femme était déjà dans la Charette hier, sans nouvelles, aux alentours de 21h. Elle est très fatiguée en ce moment et a besoin de sommeil. [...]

Je termine la route seul. Ainsi, je connaîtrais le plan de voyage à l'avance. [...]

Killi


Le papier est un peu déchiré et même percé à un endroit où deux car il a passé sa rage dans sa manière d’écrire aussi. Il dépose le courrier auprès de la dame pour qu’il soit bien visible, prend son paquetage et part sur la route. Seul. Puisqu’il ne peut pas compter sur une femme pour l’emmener à bon port, il se débrouillera seul ! Il le savait que c’était une erreur de suivre aveuglément, mais bon, il a écouté sa propre femme et voilà... Comme quoi elles ne sont pas douées pour tout, encore moins pour une route. Il va rester le ventre vide toute la journée, personne à aller voir, aucune des mineures à reluquer, des femmes, hein, pas les très jeunes filles. Donc, en gros, une journée complète de perdue. Il marche seul, dans les chemins qui se donnent, et la nuit lui pardonne, il marche seul. Au moins s’il avait pris Intrépide... Eh bien il marchera plus vite pour se calmer. Contre mauvaise fortune bon coeur, il pourra toujours boire un petit coup en route, dans une maison ou l’autre.
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Chez moi
Roxannemontfortlaval
La veille au soir, pour une fois, oui pour une fois, qu'elle était venue en taverne. Pas qu'elle n'y passe pas tous les jours devant mais parfois elle reste dehors à surveiller la petite sauvageonne Politaine. Discrètement. Parce que la blonde elle n'est pas du genre à aimer la grande foule depuis son retour à la vie publique.
Elle s'acclimate et se ré-acclimate.
Elle était passé en taverne parce qu'ils étaient dans une ville où elle savait trouver la mairesse qui est une amie de longue date. Et donc l'envie de papoter et de la saluer s'était fait sentir.

Et pourtant. La baronne était toute ensommeillée ce soir là. Si elle s'était écoutée, elle serait allée s'endormir dans une des chambrées de la taverne d'Amy.

Mais non. Tôt dans la soirée, elle avait salué tout le monde, à Naelig qui s'inquiétait d'un départ si prompt, elle lui avait juste fait part qu'elle était fatigué et qu'elle s'en allait faire un petit somme près des chevaux avant le départ.

Et pour une fois, parce qu'elle avait dans sa lance deux personnes qui lui étaient totalement inconnues, elle avait écrit au Dénéré afin de lui faire part de leur plan de route.
Et flûte. La blonde est pressée de rentrer pour aller retrouver son Dragon. Et puis elle a un moulin à mettre en marche, des champs à acquérir et semer. Pas de trace de Bahia ce soir. Yaouen-Elfyn l'avait prévenu qu'il suivait tout à fait normalement, quand à Naelig, même pas besoin de demander, la sauvageonne avait le don depuis le tout premier jour de leur départ de la suivre sans rechigner. ..Enfin presque. Elle avait bien râlé lorsqu'ils étaient en Anjou mais c'était surtout parce qu'elle ne voyait pas assez le fils de la baronne en taverne à son goût.
Roxanne avait laissé les deux jeunots se débrouiller tout seuls et s'expliquer entre eux. A coups de missives à ce qu'elle avait pu en comprendre.

Aussi ce soir là, elle savait qu'ils n'étaient plus qu'à deux jours de route. Et puis c'était Landreger qui se dressait devant eux.
La blonde n'avait pas non plus oublié les missives reçues ces derniers jours qui l'avaient informé qu'un groupe de brigands s'était mis en tête de l'attendre sur un noeud entre Rohan et Treguier.

Lorsqu'elle avait appris la chose, la Montfort n'avait voulu inquiéter personne et s'en était juste ouverte à Naelig. Pourquoi la gamine, allez donc savoir. Celle-ci d'ailleurs avait émis une hypothèse qui avait fait froid dans le dos de la blonde qui depuis, avançait tout en restant particulièrement sur ses gardes.

Et ce soir là, oui elle n'avait pas hésité. Parce que Treguier elle y a quand même vécu un petit moment et que ça lui rappelle des souvenirs. Et puis Gwen l'avait prévenu qu'il restait quand même très jaloux, surtout d'un ancien Tregorrois. Elle savait pourtant qu'il ne s'y trouvait pas forcément. Mais elle reçoit des missives épistolaires du Tregorrois. C'est d'ailleurs lorsqu'elle a parlé de la première à son Dragon qu'il l'a prévenue. Il est jaloux. D'accord. Aussi lorsque les deux autres missives lui sont parvenues alors qu'elle était sur les routes, elle n'en a rien dit.
Non. Elle préfère attendre d'être rentrée et d'avoir son Dragon en face d'elle pour lui en parler. Surtout que le Tregorrois en question a fait écrire des paroles plutôt aimables concernant le Bleizhmorgan. Et que ce Tregorrois là actuellement il est même pas en Breizh.

Oui mais voilà. Roxanne sait que Gwen est jaloux donc il est hors de question de s'arrêter à Landreger et la ville est passée directement sans même une simple halte. Le repos se prendra plus tard sur un noeud.

Et c'est que lorsqu'ils arrivent sur le noeud, elle s'aperçoit qu'ils ne sont pas seuls. Le fameux maréchal chef de Kastell-Paol, celui-la même qui a osé accuser en taverne politaine l'intendante de la Baronnie de Langolen, c'est à dire, sa propre intendante, de vouloir piller la mairie de Kastell-Paol.
Rien de mieux pour mettre notre blonde de mauvais poil aux aurores. Sans compter qu'elle est toujours aussi fatiguée.

Et comme si cela ne suffisait pas, c'est une missive du Dénéré qui s'en vient lui tomber sur le coin de la trogne.
Première réaction de la blonde : froissage du vélin qui était déjà dans un état malheureux.

" - Non mais pour qui il se prend celui-là !!. Il a beau être Dénéré, j'ai quand même fait le détour alors que j'étais rendu sur Brest pour aller chercher Bahia, je leur évite de tomber sur des brigands et encore Moooossieur n'est pas content !!! Il n'y a pas mort d'homme, moi si j'avais du gouailler à chaque fois que je me suis retrouvée sur un noeud lorsque j'étais au conseil ducal !! Encore un bien luné le matin celui-là ! Il veut partir tout seul, mais qu'il y parte !! Il se débrouillera pour manger alors que suffisait qu'il vienne me voir je lui en aurai donné de la boustifaille, ce n'est pas ce qu'il me manque dans les sacoches. Tant pis pour lui !"

C'est qu'il ne faut pas la chauffer la blonde en ce moment et surtout pas le matin. Elle a tendance à être à fleur de peau. Son Dragon lui, a semble t'il bien compris pourquoi, il le lui a expliqué en riant, tout heureux qu'il était seulement Roxanne elle, a pris la chose bien plus en panique que lui. Et elle n'a pas encore totalement réalisé la nouvelle. Aussi continue t'elle d'agir comme si de rien n'était.

Ce n'est que plus tard, dans le début de l'après-midi, qu'elle tombe nez à nez avec Bahia. Qui mis au courant des faits, se met, lui, à rire de bon coeur.

Au moins en voila un qui ne lui en tient pas rigueur et qui est même très heureux d'aller ramasser des simples. Et il a le don de radoucir quelque peu la mauvaise humeur de la jeune Montfort.
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Naeligdekerrandic
Au matin quelle surprise d'me r'trouver sur un noeud.
J'pensais qu'on pass'rait par les villes, mais La Belle Dame Blonde en avait décidé autrement. Et bien que j'n'en compris point la raison, j'me posais pô plus d'question qu'ça.
Moi la seule chose que j'voyais c'est qu'on s'rait arc'hoazh* à Kastell Paol, l'reste en fait j'men fichais un pô.
Et pis, jetant un coup d'euil autour d'moi et voyant La Belle Dame Blonde et Yaouen, près dmoi, j'me dis qu'tout allait bien.

J'allais mbalader sur la lande et j'entrepris de cueillir des simples.
C'est qu'malgré tout, à cotoyer les lutins, jcommençais à pô trop mal m'y connaître pour les r'connaître just'ment, et savoir comment les cueillir pour ne pas les abîmer afin qu'elles gardent toutes leurs qualités médicinales.

La plupart de celles que je dénichais, étaient des simples communes, mais comme j'avais dans l'optique de me spécialiser, sans doute, dans la branche médicale, je pris tout ce que je trouvais.
Enfin, c'est vers cela qu'allait ma préférence, mais comme toujours je ferais au mieux pour ma ville, et choisirait ma voie en fonction de ce qui serait préférable à Kastell.

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Liz52
Hummm qu'elle avait bien dormi dans les bras de son tendre !!! Bon un peu frais sur le matin mais bon... Elle ouvre un œil s'attendant à voir le sourire de Killi qui la regarde comme il le fait chaque matin depuis qu'ils se sont "trouvé" et aimé. Mais il n'en est rien ... Pas de Killi à ses côtés et après un rapide coup d’œil autour d'elle, il n'est pas non plus à proximité.
Liz se rend compte à cet instant qu'elle ne se trouve pas dans la ville qui a vu naitre leur amour mais en plein milieu des bois sur un nœud .... Mais !!! Comment !!!
Se levant d'un bond elle cherche âmes qui vivent et s'approche de Dame Roxanne qui semble contrariée pres d'un feu de camps.


- Demat Dame !! Mais que se passe t-il ? Nous devrions être à Treguier !!! Comment je vais faire pour travailler !!!!! Et ... où est Killi ? l'avez vous vu ?

Elle est inquiète et angoissée pour son mari et son travail. Comment peut elle gérer l’économie du Duché si il lui est impossible d’accéder à un bureau !! Pour l'heure sa plus grande question concerne son mari. Plusieurs hypothèses qu'elle réfute les unes après les autres viennent s’agglutiner dans sa tête.

La Dame lui explique les derniers évènements et lui tend la missive de son Coq ...
Il a osé !!!! La colère monte en flèche telle de la lave en fusion.
Elle ne comprend qu'une chose ... il l'a laissée là ... seule avec leur bébé... sans rien dire .. pas un mot ....

Ah ils sont beaux les sermons qu'il lui a fait lui disant qu'il fallait qu'elle prenne soin d'elle que le duché cela serait trop dur qu'il voulait la garder près de lui et s'assurer qu'elle mette au monde un bel héritier ... !
Foutaises !!! Il l'a plantée là !!!!
Elle ravale les larmes qui menacent ne voulant pas lui donner le plaisir de s'imaginer la douleur qu'elle pouvait ressentir en cet instant ... Elle l'entend encore le sent encore ...

Elle va ranger ses affaires et s’apprête à repartir avec ses compagnons et son ami qui lui, est resté près d'elle et ne l'abandonnera pas. Il est parti à KP.. très bien ... il allait comprendre ce que c'est que de se sentir rejeté.

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Merci JD Amarante pour la banniere et l'avatar
Killijo_de_denere
Kastell Pol comme ils disent ici. Il n'arrive toujours pas à s'habituer à ce nom, mais soit, ils y sont. C'est ici que Liz lui a dit devoir rester un moment pour pêcher. Il va donc chercher une chambre, pour eux deux. A l'auberge, quelque chose de confortable, puisqu'ils vont y rester plusieurs jours. Il a commencé à faire un petit stock pour la mairie de Rennes, il verra ce qu'il peut faire avec le poisson. Au niveau de leur capacité de transport avec la charette, tout devrait bien aller. Hors de question de repartir avec la dame qui ne sait point respecter un plan de route.

Il va se promener du côté de la mine, tranquillement, à regarder un peu qui y vient, qui en ressort... Il embauche un mineur pour aller travailler un peu pour lui. Il préfère attendre la confirmation de sa femme pour savoir s'il va au lac pour pêcher à son tour, ou aller pécher avec elle, qui sait ? Même s'il ne veut plus trop de contacts physiques, pour son fils. Il vaut mieux qu'ils attendent un peu. Quelques mois, ce ne sera point si long. Enfin... Il espère.

Il reste quelques heures à la mine, à discuter aussi des possibilités de commerce qu'il pourrait y avoir dans le village et ses alentours, puis décide de se diriger vers le lac. Il n'a plus de barque, mais peut être pourra-t-il partager celle de sa belle. Il arrive devant l'étendue d'eau et se protège les yeux de sa main pour la voir car il remarque un certain nombre de barques. Lorsqu'il la voit, il sourit et se dirige dans sa direction en l'appelant.


Bonjour ma femme ! Peux-tu approcher pour que je vienne t'embrasser ?
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Chez moi
Liz52
Elle était là en train de pêcher et de ruminer sa colère contre "son mari" qui l'avait abandonnée... Elle tirait sur le filet avec rage cherchant à évacuer sa tristesse sa douleur dans l'effort. Si il avait été là, il lui aurait surement dit qu'elle ne devrait certainement pas faire cela dans son état mais peu lui importait là. Il lui avait fait mal et elle ne se sentait pas lui pardonner comme ça.

La jeune femme essuya rageusement des larmes qui perlaient aux coins de ses yeux verts quand elle entendit une voix ... non ... elle avait imaginer ... il n'aurait pas osé quand même venir la bouche en cœur !
Liz se retourne lentement pour ne pas faire tanguer la barque mais le choc est grand quand elle reconnait la silhouette de Killi sir la berge. Son sang bouillonne de rage et les poings serrés, elle essaie de calmer les battements de son cœur.
Respire .... respire ....


Elle hésite sur la conduite à tenir sachant que la colère n'est pas une solution. Elle attrape les rames et ramène son embarcation sur le ponton. Toujours sans mot dire elle descend, amarre la barque et décharge les poissons péchés de ses mains. Arrivée à la hauteur du coq, elle lâche le seau remplit au pied de ce dernier, le toise du regard. Ses yeux lancent des éclairs. Elle poursuit son chemin interpellant Roxanne au loin ...

- Heee Roxanne !!! Si nous allions nous désaltérer à la taverne de Gwen !! J'ai besoin de boire !!!


Il l'avait abandonnée sans rien dire ..... Cette phrase raisonnait en elle comme un leitmotiv.

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Merci JD Amarante pour la banniere et l'avatar
Roxannemontfortlaval
Elle était enfin heureuse d'être rentrée après plusieurs semaines loin de son Dragon. Elle ramenait son fils auprès d'elle, même si cela n'était que sursis et la soirée de la veille avait été plutôt bonne en taverne. Gwenc'hlañ avait annoncé la grande nouvelle, et elle était plutôt contente. Hormis le fait qu'une phrase de trop avait valu au patriarche Bleizhmorgan de se voir déverser le contenu d'une chope consciencieusement sur sa chevelure, par la Montfort. Et qu'ensuite, elle s'était trouvée privée de boissons.
Sacrilège !!
Il n'empêche que la soirée s'était passée sous de bonnes auspices et qu'aujourd'hui, elle s'en revenait du marché. Si le moulin était en bonne voie de construction, terminée même, ses champs eux, elle n'avait pas encore eu le temps de les acquérir.

Elle y pensait donc, réfléchissant quel serait le meilleur endroit non loin du moulin et de l'auberge lorsqu'elle s'entendit héler.

- Heee Roxanne !!! Si nous allions nous désaltérer à la taverne de Gwen !! J'ai besoin de boire !!!

Le menton qui se redresse surpris, apercevant la jeune femme qu'elle avait menée ces derniers jours. La CaC actuelle, qu'elle avait même bien involontairement débauchée le temps d'une journée.
Ce qui lui avait valu les foudres du mari, qui lui avait reproché nombre de faits et avait décidé de prendre la route seul, la traitant d'incapable en ce qui concerne un plan de route.

Les sourcils se froncent à la vue de la silhouette du Dénéré. Le voilà lui !! L'espèce de malotru qui les avait planté pour partir seul.
Et si cette nuit là ils étaient tombés sur les brigands qui étaient soit-disant en train d'attendre Roxanne entre Rohan et Treguier ? Et bien le coq empâté aurait peut-être eu sur la conscience les blessures de deux femmes enceintes.
Mais cela bien sûr, nul n'était au courant dans leur groupe de ce que la jeune blonde avait tû. Elle s'entêtait d'ailleurs à continuer à faire comme si de rien n'était et à ignorer les signes précurseurs que le Bleizhmorgan lui, avait bel et bien déjà reconnus. Le futur père qui annonce à son amante qu'elle est enceinte c'est du quasiment jamais vu.

Privée de boissons qu'il lui avait dit encore la veille au soir. Les joues se gonflent alors et les grisailles se teintent d'une lueur décidée.
Ah oui, interdite de boisson la Montfort ? C'est ce que l'on allait voir.

Et de s'approcher, sourire aux lèvres de la Dénéré. A coup sûr, l'alliance Dénéré-Montfort sur ce coup là risquaient de ne pas plaire à leurs âmes masculines respectives.

Leçon du jour : ne jamais lâcher deux femmes engrossées ensemble dans la nature !

"- Mais en voilà une excellente idée Dame ! Allons y, je vous accompagne".

Et elle adresse un signe de tête poli au mâle Dénéré sans autre forme d'élégance. Solidaire avec la CaC quand il s'agit de goûjaterie masculine.
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Killijo_de_denere
Hum, elle arrive vers lui, mais il cherche son sourire ou sa joie de le voir. Peut être est-ce le reflet de l'eau ou son effort pour ramer jusqu'à lui. A moins que... ? Non, c'est lui qui va ramer avec elle. A la petite cuiller percée. Pas un mot, rien, pas un bisou, pas un sourire, le calme plat. Serait-elle fâchée ? Son regard en dit long. Il se retrouve comme un couillon avec le seau à ses pieds. Que veut-elle qu'il en fasse ? Le porter ? Il ne sait point vider les poissons, ce n'est point travail d'homme. Enfin le sien en tout cas. Il tente d'éviter les éclairs que ses yeux lancent, mais même Zeus en fabriquait des moins flamboyants. Etait-ce son coup de colère et le fait qu'il soit arrivé à KP seul qui l'a mise encore plus en colère elle-même ? Il la suit en tentant une approche délicate mais discrète.

Ma biiiiche ! Tu m'as manqué sais-tu ?

Rien, pas une réponse. Elle avance toujours, elle semble ne même pas écouter. Il se tait et la suit toujours son seau à la main, la puanteur des poissons le dérangeant. Il ne l'a accompagnée à la pêche que pour lui faire plaisir. Et maintenant, quoi ? Elle a besoin de boire ? Il veut s'interposer et la prévenir.

Ma biche ! Voyons ! Tu ne peux te saoûler puisque tu es... non, pas pleine comme une vache pleine, là, ce serait son arrêt de mort, elle l'achèverait à coups de poissons. Il voit la dame Roxanne à qui il a glissé le mot assass... assez discourtois, il faut l'avouer. Il l'a écrit sur le coup de la colère, d'abord ! Personne ne peut comprendre ça ? Toutes les mêmes, jamais contentes et toujours à se plaindre des hommes. Surtout lorsqu'elles sont en meute. Il s'incline néanmoins, prêt à lui faire un baise-main, mais il ne récolte qu'un signe de tête froid comme un puit en hiver. Cours de stratégie militaire. Oula, c'est loin. Pourtant, ils lui serviraient bien à cette heure. Il les suit, tenant son seau à bout de bras, aussi loin que possible, vers la taverne. Garde du corps non désigné, il suit les deux dames qui se tiennent le bras et discutent sans s'occuper de lui comme s'il était simple valet.
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Chez moi
Chimera
    [Gwenchlan a été élu maire de St Pol de Léon]

Pénélope est affairée à tisser. Sens figurés. Nolwenn, à l'heure du coucher, entremêle les mèches rousses, qu'elle tresse en douceur après les avoir longuement peignées. Les journées Dénérées sont longues et souvent agitées, aussi chaque soir est un miracle, en soi, quand la blonde suivante constate que l'aubépine n'a pas privé son chef des flammes l'ornant si élégamment. Imaginez, si elle venait à déraciner l'automne qui la coiffe, chômage technique pour elle, ou du moins réduction sévère du temps de travail. Elle prend donc un soin décuplé à entretenir son gagne pain, matière première précieuse, tout en demandant, avisant le pli d'annonce de l'élection politaine qui repose encore sur le meuble au devant d'elles.

- Pensez-vous qu'il rentrera bientôt, désormais que les élections sont achevées?
Les azurines se posent sur l'objet de la question, et le contemplent aussi longuement que tardent les mots.
- Je ne sais pas. Je ne le presserai pas, s'il a encore à y faire.

L'amante est digne, qui point ne trépigne. L'envie n'en est pas moins là, mais l'orgueil fait qu'elle ne réclamera pas.
Plus tard, passée l'heure des souhaits nocturnes, elle s'installe derrière son bureau et rédige, plis aux chandelles:


Citation:

    Au Comte du Léon et Baron éponyme de Ménéac,

    Cher toi,

    J'apprends, pour lui. Ainsi l'une de nos deux entreprises aura été couronnée de succès. J'en suis heureuse, sans savoir à qui vraiment les félicitations sont à adresser. L'absence de candidature adverse aura sans doute facilité l'issue, j'ose seulement espérer que l'ambiance s'est apaisée. C'est dommage, tellement dommage, qu'on sacrifie l'avenir d'une ville à la vision qu'on a de celui-la, dusse-t-on nier vision autre pour parvenir à notre utopie. Nos idéaux valent-ils ce prix? Non.

    Tu as du faire la connaissance de la blonde Meera de Lavallière, non? Elle s'est installée à Vannes, ce jour, et se trouve dans l'attente de réponses à une proposition faite pour devenir chef de port. Je lui souhaite le succès. Cela me permettrait le soutien d'un chef de port actif et investi pour les festivités que j'envisage d'organiser. J'y viens. Elle cherche, aussi, un navire en partance pour l'Angleterre. Si le port de St Pol -en as-tu toujours la charge?- comporte un navire ayant cet itinéraire, pourras-tu m'en avertir? Pour elle, merci.

    Quels sont désormais les projets de la compagnie bigarrée qui s'est détournée pour t'escorter? En as-tu connaissance? Et les tiens? Voleras-tu encore au secours d'un candidat?

    D'ici à ton retour, reçois les pensées que tu sais. Dans l'attente de toi, je pense demander à Alain de m’emmener faire un repérage dans le golfe et ses immédiats abords. T'avais-je parlé de mon envie de mettre l'arsenal en valeur? Une régate, pour réunir, sous la protection de nos navires de guerre qui pour une fois pourraient faire autre chose que répondre à des sollicitations obscures. Prémices, ce sont, mais la fête peut être belle et apporter à Vannes. Lilin, camarade en dilettante, ami itinérant, actuellement en escale à Vannes, dit qu'il y participerait bien.
    Affaire à suivre...

    C.

    PS: Ce soir, Adenora fait sa première cérémonie des eaux. Tu imagines comme je suis fière, sans doute. C'est à Brocéliande.


Elle contemple les derniers mots avant de les sceller. Parviendrait-il à s'y rendre?
Chasser l'interrogation, vite, et la noyer dans d'autres mots.


Citation:

    Au maire récemment élu de Kastell Paol,
    Gwenchlan Bleizhmorgan,


    Douces félicitations.
    La nouvelle est parvenue jusqu'en pays vannetais. Vous voilà l'occasion de façonner votre ville. Je vous souhaite du succès, pour ce que valent mes souhaits.

    Je vous sais, également, de druidiques inclinations, aussi je vous avertis, car c'est là une chose que jamais nous n'avons partagée. Adenora, ma fille, ainsi que mon élève, célèbrera ce soir sa première cérémonie des eaux. Vous en voilà informé, si vos pas récemment élus souhaitent vous conduire jusqu'au pied de la fontaine de Barenton.

    A galon, et bon mandat à vous,

    Chimera.


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Gwenchlan
Gwenc'hlañ venait d'être élu, une victoire peu glorieuse il faut le dire. Gagner sans adversaire en face, c'est comme ne pas avoir mener de bataille, c'est un véritable reddition avant même que le siège ne commence. Mais ainsi était la vie d'un Bleizhmorgan, toujours bercé d'illusion et de déception. Aujourd'hui ce n'était pas à la mairie qu'il voulait se rendre enfin pas tout de suite, il voulait surtout aller accueillir sa belle qui rentrait à Kastell Paol.

Mai...tre, Maiiiiii.....tre, Maii....

Il marchait d'un pas assuré, et même très rapide, du moins c'est ce que pensait Cyprien, le fidèle serviteur de la famille qui lui courrait après. Le patriarche finit pas entendre sa démarche caractéristique et son essoufflement plus que ses appels à peine audible avec la course et sa respiration des plus compliqués au vu de son grand age. Il se retourne et attends le serviteur.

Cyprien, je t'ai déjà dit de ne plus m'appeler ainsi, tu fais parti de la famille. Bon qu'est-ce qui nécessite que tu cherches à te tuer ?

Le serviteur tendait une missive qu'il avait dans la main alors qu'il était plié en deux cherchant à retrouver un semblant de souffre tout en maudissant son dos qui lui faisait un mal de chien.

Une missive ... de Vannes ... J'ai failli ... la brûler ... rien de ... bon ne vient ... de cette ... Ville !

Le Bleizhmorgan souriait à écouter Cyprien trouver le mal partout. Avec lui en dehors du cercle des bleizhmorgan et surement un peu celui des Brocéliande, le mal était partout.

Tu l'aurais brûlé , je n'aurais pas su ce qu'on me voulait même si je ne t'en aurais guère tenu rigueur, j'ai assez de mes affaires pour ne pas avoir à me mêler de celle des autres.

Il lit attentivement la lettre vu que celle-ci était intacte. A peine avait-il eu le temps de la finir que Cyprien lui tendait, vélin, plume et encrier, lui indiquant l'écritoire portatif qui venait d'arriver porté par deux gaillards que Cyprien avait recruté pour les tâches physiques qu'il ne pouvait plus faire. Gwen rédigea et redonna la lettre à Cyprien pour qu'il la fasse parvenir à qui de droit.

Citation:
A la candidate malheureuse de Gwenned,
Chiméra de Dénéré-Malines,


Je vous remercie pour vos félicitations, même si au vu du résultat je ne vois guère de raison d'être félicité, à combattre sans risque, on gagne sans honneur dit-on.
Quant à façonner la ville c'est un bien grand mot, être maire à Kastell Paol, c'est se mettre au diapason des politains non les mettre, au diapason du maire.

C'est très amical à vous de m'inviter à cette cérémonie, mais je décline votre invitation. Je me dois de m'en expliquer.
Si nous sommes ce que l'on appelle des druides, je pense que nous avons pris des voies diamétralement opposées. Certaines valeurs ont pour moi plus d'importance qu'un quelconque lien à la Mère, certains actes ne peuvent par la suite être oublié et aller participer ensemble à des réjouissances, me parait tout simplement inconcevable. La loyauté, l'amitié et l'honnêteté me sont trop précieuses pour les sacrifier sur l'autel de la convoitise et de la tromperie.

A galon, ou pas...
Gwenc'hlañ Bleizhmorgan.

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Liz52
Citation:
Ma biiiiche ! Tu m'as manqué sais-tu ?


Elle se retient de ne pas le foudroyer sur place d'un regard bien senti ... Non mais il se fiche d'elle en plus. Il est là la bouche en cœur alors qu'elle était morte d’inquiétude.
Fois de femme il y aurait représailles

Elle sourit à Roxanne qui la soutien dans son action et qui elle aussi à l'air remontée bien que Liz ne sache pas pourquoi .. mais peut importe ! Solidarité féminine oblige, elles se dirigent ensemble vers la taverne en riant et papotant comme si elles étaient seules en ces lieux.


Laissant seul la bouche bée cette fois le Coq, elles s'installent à une table et commande vite deux bonnes tisanes. B
Non pas que la blondinette raffole de ce breuvage non mais bon .... il lui faut être raisonnable et à sa surprise Roxanne commande la même chose ! Au moins elle ne sera pas tentée par la pinte de sa comparse du moment.


- Merci de bien avoir voulu me tenir compagnie Roxane.... Il n'y arien de mieux qu'un verre en bonne compagnie et j'en profite encore pour vous remercier pour l'escorte jusqu'à KP même si nous avons eu ce léger contre temps.

Elle lève son verre pour trinquer et remarque en coin que son mari les a suivi jusqu'ici intrigué sans doute par son attitude, elle d'ordinaire si calme et posée ...
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Merci JD Amarante pour la banniere et l'avatar
Chimera..


Elle avait été secouée par le ton employé, qui l'avait surprise autant que déçue. Bleizhmorgan maniait suffisamment bien les mots pour en penser chaque syllabe, et nul malentendu ou gaucherie prétendue ne pouvait alléger la charge dans chaque lettre contenue. Transmettrait-elle copie du pli à Menéac, des fois qu'il saurait? Peut-être, à moins que cela soit pris, encore, comme une tentative de forcer le parti pris? Non, cela ne saurait. L'interlocuteur peut-être préviendrait-il cette éventualité, en poursuivant le dialogue.
Lutte, lui avait-on dit.
Aussi avait-elle pris la plume, après avoir longuement pesé tours et tournures.


Citation:

    A Gwenchlan Bleizhmorgan,
    Maer Kastell Paol,


    Des félicitations ont toujours raison d'être et la victoire d'être saluée, car sans démarche, nul succès, peu importe le nombre de candidats, qu'ils soient aimables concurrents ou virulents opposants. J'ai dans l'idée qu'être maire d'une ville, c'est autant se mettre à la disposition des citoyens de ladite ville que de leur proposer d'agir pour eux selon des axes exposés lors de la campagne, qui sont autant de projets d'action destinés à contribuer à la prospérité de la cité. Le tout est, ou est censé être, un échange permanent entre les habitants et l'équipe municipale. Douce utopie, n'est-ce pas?

    En ce qui concerne la cérémonie des eaux, invitation n'étant pas convocation, vous êtes libre de ne pas y répondre. Les raisons évoquées, cependant, m'intriguent, et je les déplore. Si nos pratiques et visions peuvent différer, certaines occasions nous invitent à considérer d'avantage ce qui réunit que ce qui divise. Adenora débute, et n'a pas à être tributaire de conflits et d'amertumes qui dans le cas présent tendent à m'échapper, moi qui pourtant maudis bien souvent l'amnésie généralisée qui frappe régulièrement notre contrée, invoquée allègrement, et souvent peu finement, pour le salut du vivre ensemble. Poussière sous tapis, qui finit par en étouffer, tout dépend qui. Il m'apparaissait important d'avertir, en sus de l'annonce qu'elle a communiquée, pour que ses premiers pas sur le chemin des druides soient salués par d'autres que ses proches. Il semblerait que vous me blâmiez pour une raison qui m'échappe, que peut-être vous éclaircirez...ou pas, selon vos mots. Je ne peux que regretter que vous fassiez payer le prix de cette discorde à la jeune neveziad. De réjouissances il n'est pas question, il est question de lui donner l'envie, en lui témoignant quelques instants d'attention, de continuer à explorer le chemin qui est le nôtre, quelle que soit la direction qu'elle souhaite emprunter, demain. Je suis convaincue que nous ne serons jamais assez de hérauts pour honorer notre Mère, et qu'il revient à chacun de choisir de murmurer ou de clamer ses échos, en fonction de ses envies et de sa manière d'être. Sachez que votre nom, à mon oreille, résonne toujours comme celui qui a tué mon cher frère, et pourtant, me voilà à vous adresser ces mots, car je reconnais votre implication présente pour Breizh. Maintenant si vous associez le mien et la présente démarche à un éloge de la duperie et de la convoitise et que vous me pensez ainsi que mon élève -la connaissez-vous seulement- dénuée des qualités premières et essentielles qui vous sont si chères, alors je ne peux que vous souhaiter bonne continuation. J'ai cessé voyez, de chercher à convaincre par les mots ceux qui sont convaincus d'une quelconque culpabilité. Ce sont là vains et futiles procès, qui coûtent plus à l'accusé qu'à celui qui accuse. Encore comme en tout il n'est question que de volonté d'échange.

    Nous aurions souhaité faire escale et vous saluer -ou la ville, si de nos attentions vous n'avez pas le désir- ainsi que le Comte ayant traversé Breizh pour vous seconder et veiller sur le port, mais il semblerait que ce dernier soit trop plein -le port, bien entendu- pour permettre pareille visite. Au retour, peut-être.

    Du pont du Lusitano, en le Port de Chard,
    d'ar Gwener 17 a viz Here 1462,

    C de D-M


Gwenchlan
Gwenc'hlañ avait un peu autre chose à faire que d'éclairer l'esprit embrumé d'une rousse qui avait perdu la voie de la sagesse depuis fort longtemps. Mais dernièrement après quelques reproches, il s'était promis de ne laisser aucun courrier sans réponse alors réponse, il allait lui donner.

Citation:
A Chiméra,

Je passe sur le couplets des félicitations le blabla ne m'intéresse pas. Pour tout, je m'amuse pas à féliciter chaque personne qui réussit quelques choses en Bretagne, donc je vois pas votre intérêt à le faire. Je trouve cette lettre emplie de raison malsaine caché derrière un sujet badin de l'invitation à une cérémonie.

Si vos belles paroles pouvaient ne pas s'appliquer qu'aux moments où elles peuvent avoir un intérêt pour vous, j'aurais surement tendance à voir autres choses que de la manipulation.
Puisque je ne semble pas avoir été assez claire, je vais l'être. J'avais la prétention de vous dire les choses en prenant des gants mais si pour que vous compreniez les choses il faut être plus explicite je vais l'être.

Concernant le druidisme, vous savez pertinemment que je ne me reconnais pas dans ce que vous en avez fait avec vos comparses, vous avez cherché à uniformiser quelques choses qui ne l'a jamais été. Une sorte de copie conforme de l'Eglise, avec des grades et un chef alors que les druides ont toujours fonctionné en petits groupes, avec leur différence. Ce qui faisait leur richesse et donnait un intérêt à faire de grand rassemblement pour justement transmettre ce que chacun pensait ou avait pu trouver comme connaissance.
Nos ordres se meurent par cette volonté de quelques uns d'imposer aux autres. Je ne sais pas à quoi correspond vos cérémonies et vos termes, je n'utilise pas les mêmes je n'ai pas suivi la voie que vous avez décidé de tracer pour tous les druides. On a même dit que je n'étais pas un vrai druide, alors que j'ai fait parti du groupe le plus célèbre des druides de Bretagne, l'ordre du chêne blanc.

Maintenant sur le reste, vous parlez d'amertumes de conflits, de ne pas savoir vivre ensemble, mais vous êtes vous posez la question de ce que vous faites pour cela. Moi quand j'entends parler de vous c'est pour apprendre que vous êtes en conflit avec une personne ou avec une autre. Moi ce que je vois c'est que quand on crée un rassemblement, vous cherchez à revendiquer vos intérêt pour y faire naitre le conflit. Vous détruisez ma famille, mes amis, vous créez le conflit partout où vous passez.
Avec ces mots plus claires peut-être comprendrez vous pourquoi je parle de duperie et de convoitise, même si je pense que cette lettre est bien inutile que vous savez pertinemment ce que je pense de tout cela. Je n'ai jamais été doué pour la diplomatie et je suis un livre ouvert quand il s'agit de ce qui me déplait.

Et pour finir, je ne crains que votre mémoire ne soit défaillante, je n'ai pas touché à un seul cheveu de votre frère. Ce n'est pas l'envie qui m'en manque vu comment il pouvait traiter mon amie, mais il y a au moins une chose qui est sur c'est que le même sang doit couler dans vos veines. Pour vous rafraichir la mémoire, c'est un d'Artignac qui a causé sa mort pas un Bleizhmorgan.

Alors avec toutes vos accusations, tous vos mensonges, votre capacité à manipuler les gens, à les amener dans des conflits qui ne les concernent pas pour votre gloriole personnelle, non je ne souhaite pas que vous fouliez le sol politain et c'est bien la première fois que d'avoir un port plein me satisfait pleinement. Je ne pense pas être plus claire que ça, vous avez fait assez de mal comme ça, recherchez la vraie voie, celle de la sagesse, et pensez chacun de vos actes et de vos paroles avant de commettre d'autres erreurs irréparables, vous n'êtes pas seul sur la terre. C'est pourtant une chose que la Mère nous enseigne notre monde est fragile tout est étroitement lié et chaque action peut avoir de graves conséquences...

De la Mairie de Saint Pol de Léon,
d'ar Gwener 17 a viz Here 1462,
Gwenc'hlañ Bleizhmorgan.


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Chimera..


La réponse parvient, et avec elle la confirmation que quelque chose cloche vraiment. Elle sait, pourquoi. Le pense, du moins. Elle a trop, en souffrance, cherché l'inconditionnel soutien de ses proches pour reprocher leur solidarité à ceux qui ainsi agissent. Elle dira ce qu'elle en pense, néanmoins, car sa souffrance à elle n'est issue que de l'absence totale de dialogue, et cela, elle ne l'impose que rarement à autrui, si tant est qu'autrui ne passe pas ses jours à présupposer de son fond mauvais. De toute évidence, l'expéditeur de la réponse ne souhaite pas qu'un quelconque protocole soit observé. L'adresse n'est qu'un nom, donc, plus essentiel, et privé des échos qui semblent fâcher.

Dénéré a les tripes nouées, cependant qu'elle écrit, du pont du navire où elle puise l'air qui dans les affaires bretonnes lui manque. A force de lire pareils jugements, elle en vient à douter de la teneur de ses propres mots, qui sont le miroir de l'âme troublée. Elle les veut portrait de l'esprit, mais semble ne parvenir qu'à renvoyer que le reflet d'un monstre tordu qui ne se repaît que du malheur d'autrui. Devait-elle donc renoncer à celui qui l'avait choisie, qu'elle avait également choisi, pour regagner le droit d'être lue et entendue au nord de Rohan et en les murs de la cité politaine? Le simple fait qu'il lui faille le considérer fait monter la moutarde au nez. Aucun choix n'est sans conséquence, et si l'amour de lui lui vaut le désamour d'autres, il en vaut la peine. A tous les sens du terme. Si regrettable que le fait soit. Plus d'une femme et d'un homme avait eu en Bretagne à souffrir des choix de l'être aimé. Certains, qu'elle admirait, avaient cette faculté à mettre derrière, se réjouir pour autrui, et rebâtir. Elle avait, difficilement, tenté l'expérience, lors de la séparation qui avait coûté une vie. Aucune valeur, sans doute. Devait supporter, dès lors, que d'autres n'y parviennent pas, ne souhaitent pas y parvenir, ou aient besoin de davantage de temps pour...

La main blanche qui ne tient pas la plume glisse dans la nuque troublée, quand l'autre s'affaire à la réponse, le temps que le ponton permettant le débarquement soit installé et fixé.


Citation:

    Gwenc'hlan,

    Ainsi vous voilà vous aussi à juger de la nature d'une intention, tout en refusant d'accepter le caractère que l'auteur à voulu lui donner, bien qu'il l'ait explicité. Je réitère, néanmoins, car je ne puis vous laisser penser que j'avais un quelconque intérêt dans une démarche aussi anodine qu'un pli transmettant félicitations et invitation.

    Vous m'avez privée, de par votre candidature et sans exiger sa venue, de la présence de l'homme que j'aime à mes côtés, qui est encore tellement attaché à Saint Pol et à vous qu'il s'est rendu à vos côtés pour vous soutenir. Consacrée à ce qui le touche et lui importe, je me suis tenue informée des nouvelles de Saint Pol, me suit réjoui pour vous d'un succès qui m'a fait défaut, et ai de toute évidence commis l'erreur de vous communiquer mon enthousiasme suite au succès de cette entreprise, quand me féliciter d'un échec qui aurait valu son retour auprès de moi aurait, clairement, été plus aisé. De moi, dans ce cas, vous auriez aussi reçu un mot, sans doute aucun. Masochiste, un brin, après coup. Guère mesquin. Solidaire, pour quelqu'un engagé dans le même projet que celui que j'avais, concomitant, et qui a eu plus de réussite.

    C'était là le seul objet de mon courrier. Doutez en et refusez l'intention, vous ne lui ôterez pas l'essence que j'ai voulu lui donner à grands coups de mots juges et accusateurs. J'en ai entendu plus d'un, et ils n'ont plus grand impact, trop valises qu'ils sont. Ils ne sont pas plus appel à la raison que les troubles irraisonnés qu'ils dessinent et dénoncent. Comme s'il était besoin d'un intérêt pour s'intéresser, et que simple pli était une agression manipulatrice. Je suppose que mon lien avec celui qui est venu vous aider, et les conséquences dudit sur votre entourage, a beaucoup à voir avec votre perception de ce que je suis. Je ne saurais la faire changer, et je ne chercherai pas à le faire davantage qu'aujourd'hui. Je suppose que vous ne souhaitez pas qu'elle change, que ce soit par conviction ou solidarité, aussi il serait vain et contreproductif de chercher à insister. Sauf à m'excuser d'aimer, pour deux, je ne sais pas ce qu'il me faudrait faire pour faire amende honorable. Renoncer? Comme un être coupable? Les liens entre les hommes sont-ils donc décrets, pour que toute altération soit vicieuse manipulation politique privée de toute alchimie pouvant être comprise et acceptée?

    J'ôte le druidisme de la question, qui n'était qu'un ajout fortuit, et parfaitement gratuit. Si vous êtes si prompt à revendiquer votre manière d'honorer la Mère, l'indépendance que vous clamez et la liberté de choix dans l'exercice de vos croyances vous semble réservée, et le dur jugement que vous avez pu recevoir s'appliquer en retour à autrui. La simple invitation que je vous ai communiquée était en soi la prise en compte de votre manière d'honorer ces croyances, et une volonté de permettre à Adenora de remarquer cette diversité. Vous me reprochez de chercher à pérenniser les divergences quand vous claquez la porte aux occasions qui nous sont offertes de parvenir à une meilleure compréhension desdites. Vous seriez bien injuste d'affirmer encore que je ne les reconnais pas, si vous vous rappelez que déjà, par le passé, je suis venue à vous pour échanger, pour me heurter à la même fin de non recevoir. Je ne dirais pas que certaines personnes tentent d'apprendre de leurs erreurs. Cela vous ferait sans doute sourire. Ce n'était pas pour moi, mais pour Kistin et ceux qui feront demain. Peut-être demain, donc. Ou pas, selon votre choix.

    De conflit il y aurait pu ne pas y avoir. Vous en avez invoqué un, là où nulle animosité n'était témoignée. Ne m'en accusez pas. Si les nouvelles des heurts qui m'opposent à d'autres vous suffisent pour me définir, alors je vous laisse croire ce qui vous semble devoir être cru. Il est seulement dit qu'il est parfois bon de chercher à se faire sa propre opinion et de peser plus d'un point de vue avant de juger. Cela dit, si la douleur d'autrui vous passe l'envie, soit. Je le comprends aisément. Mais ne m'en rendez pas coupable.

    Bonne fin de mandat à vous. J'espère que vous ne vous obstinerez pas à imaginer que je puisse attendre quelque retour d'intérêt sur pareil souhait. Je ne vous accablerai pas d'avantage de mots que vous ne souhaitez pas recevoir, et veillerai donc à ne pas fouler la terre politaine, qui semble réservée à d'autres plus légitimes à l'arpenter. Considérez seulement qu'il est bien dur d'adresser des mots par simple désir sympathique, et de les voir se retourner contre vous dans un retour de courrier comme celui que vous m'avez fait. Ne vous donnez pas la peine de répondre encore si cela vous pèse et si les présents ne font que vous conforter dans votre perception de ma malice. Consacrez la seulement, riez en, pleurez-en ou ignorez la, mais ne m'obligez pas en répondant à me justifier encore. Je ne puis le faire plus clairement qu'à présent. Si par contre il est question d'un échange sans sous entendus et interprétations blessantes, alors j'aurai plaisir à vous écrire, sans qu'il soit pour moi question de vous détourner de quoi ou qui que ce soit, si c'est là ce que vous craignez.

    C.

    PS: Quant à la mort de mon frère, vous savez que votre nom, de famille, j'entends, n'est pas étranger aux faits ayant entrainé son décès. N'aurait-il pas été en cette compagnie, il n'aurait pas croisé le fil de l'épée de celui qui exécuta. Ce sont les faits que j'ai en tête, quelles que soient les personnalités de chacun. Il a fait ses choix, et aucun de nous n'en est responsable, mais il ne méritait pas la mort. Je vous l'accorde, de cette funeste conséquence nous ne sommes pas responsables, pour n'avoir pas tenu la garde. Le constater ne veut pas dire que je blâme. Aussi ne voyez pas d'accusation dans mes mots peut-être maladroits.


Killijo_de_denere
[A la taverne après l'intermède épistolaire]

Il les suit, muet, se disant que s'il parle, il sera condamné d'office. Il entre dans la taverne, mais se demande où il va pouvoir aller, puisqu'elles semblent l'avoir oublié. Non, il ne l'a pas oubliée en partant ainsi. Il a juste eu un coup de colère comme ça arrive. Savent rien comprendre, les femmes. Il s'installe donc à la table voisine, surveillant du coin de l'oeil ce qu'elle fait, puisqu'elle est en colère, et qu'elle s'amuse à faire tout ce qui l'énerve, comme aller se baigner nue avec d'autres hommes, il faut qu'il veille à ce qu'elle ne continue point sur cette pente savonneuse.

Est-il allé trop loin ? Non point. Elle s'énerve pour un rien parce qu'elle attend son fils. Cela lui passera. Mais il s'étonne qu'elle agisse ainsi, d'ordinaire, elle est bien plus sage. Vivement qu'elle l'ait mis au monde pour qu'il retrouve sa petite femme, celle qu'il aime et qui n'oserait jamais faire ce qu'elle a fait la veille. Il n'y tient plus et va lui parler, en direct, sans se préoccuper de la dame Roxanne. Il lui demande pourquoi elle se comporte ainsi devant lui, mettant les personnes de l'assemblée si mal à l'aise qu'elles étaient parties pour les laisser causer tranquillement.

Ses larmes l'ont ébranlé. Il l'a prise dans ses bras et l'a consolée. En lui promettant de ne jamais plus l'abandonner ainsi. Ils sont désormais mariés, il lui a fait un enfant, ils forment une famille qu'il devra assumer. Et ne point uniquement compter sur sa mère pour rattraper ses frasques.Il la raccompagne dans cette chambre qu'elle a louée en la tenant dans ses bras pour la rassurer sur le fait qu'il ne la laissera point pour aller rejoindre une autre donzelle.


[HRP : en ce qui concerne Killijo et Liz, cette aventure est terminée.[/HRP]
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Chez moi
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