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[RP] Isolé dans une chambre...

Killijo_de_denere
- Messire, ils vous attendent, faites vite.
- Fais-les patienter, j'arrive.

Il est à son écritoire, debout, tournant en rond comme un coq enfermé sans poule. Pourtant, en fait de poules, il en a plus que son compte, mais celle qui occupe ses pensées est à la fois loin et proche. Elle est bailli, il la croise parfois, de loin, la regardant marcher, sourire aux gens et leur répondre avec la gentillesse qui l'avait séduit. Il erre souvent tard dans la nuit dans la bibliothèque, quand ses activités cachées le lui permettent.

La servante repasse la tête, même si elle sait déjà ce qu'il va lui répondre. Elle le connaît, elle n'insistera pas plus car elle a bien vu son air préoccupé. Les autres attendront. Il a la plume en main, peut être qu'il va enfin se décider à franchir le pas comme il le lui a confié lors de son dernier bain. Elle s'éclipse discrètement et laisse son maître franchir ce pas qu'il redoute.

Il se rassied et commence à écrire d'un air crispé. Il commence à gratter le brouillon en écrivant Liz, je crois qu'il est temps de prendre une décision. Mais les images affluent à son esprit, ses larmes, la blancheur de son teint lorsqu'elle l'avait vu, ce désespoir qu'elle contenait tout comme la colère et la déception. Il ne l'a que trop déçue. Le chemin qu'il a pris ne peut que la mener à plus de tristesse encore. Sa mère le reniera et s'il est découvert, ce sera la corde à coup sûr, puisqu'il n'est plus noble. Pour elle. Et voilà que maintenant, il préfère la libérer plutôt que de salir son nom qu'il ne lui a même pas donné puisqu'elle le portait déjà. Il se ravise un peu et commence une nouvelle ligne à son brouillon.


"Mon ange,

Je sais que je ne suis pas un bon mari et que tu as toutes les raisons de m'en vouloir. Je n'ai aucune excuse, et je commence à me demander si je ne gâche pas ta vie et si je ne devrais pas plutôt te rendre ta liberté. Tu es jeune, belle et intelligente, tu n'as pas à perdre ton temps avec moi."

Ca, c'est fait. C'est lâche, il pourrait le lui dire en face, aller la voir dans ce moulin où elle passe le temps qu'il lui reste lorsqu'elle ne tient pas ses livres de comptes. Mais il sait qu'il cèdera, il ne pourra point lui tenir cette bonne résolution qu'il veut pour elle. Elle le comprendra plus tard. Alors, il préfère la rassurer néanmoins, tandis que le diable qui l'agitait toujours pointe une petite parole pernicieuse à son oreille.


Pense à la petite servante que tu arranges parfois, tu vas pouvoir l'arranger avec ses copines, sans même avoir à te cacher maintenant, profite, mon grand !

Mais le mari a repris le dessus, il continue en se justifiant. Il veut la quitter, certes, mais pas sur cette mauvaise impression, alors il la rassure :

"Cela ne remet en aucun cas en cause mes sentiments pour toi et sache qu'aucune femme ne me retient loin de toi. Enfin pas comme tu penses.

J'ai été bloqué au lit durant un moment car le manque de nourriture m'a rendu malade. La vie que je mène actuellement ne me permet point de toujours me nourrir décemment, mais point là n'est le sujet de cette lettre."

Et j'étais seul - la plupart du temps - dans ce lit. Pas ma faute si la petite brunette est venue me rejoindre. Elle m'a montré que je recouvrais mes forces, la coquine. Et le lendemain... Avec la petite Rousse, bref !


"J'ai appris par Alois que mon champs est vendu. Si ta charge te le permet et que tu le veux encore, nous pouvons aller chercher le coffre pour que j'achète une propriété dans cette ville qui te plaît."

Bon, tu la quittes ou pas ? Faut savoir ! Enfin en même temps, tu peux rester marié, elle a la tête assez solide pour la paire de cornes que tu vas lui fabriquer.


- Messiiiiiiiiiiiiiiiire !
- Hep, le coq, tu t'actives, pas qu'ça à faire, bordel !
- Renard, t'es en train de vider ma cave en m'attendant, alors picole pour patienter, ça te mettra de meilleure humeur !

Il termine sa lettre par

"Je me tiendrais prêt à partir dès demain soir si tu le souhaites.

Avec tout mon amour,"

- Ben quoi alors, tu veux qu'elle reprenne sa liberté mais tu veux l'emmener en voyage ? Faut savoir ! A moins que tu veuilles y goûter une dernière fois. C'vrai qu'elle est bien bonne, la petite. Elle mérite qu'on...


Il prend sa veste et descend dans l'auberge qu'il a louée sous couvert d'un autre nom. Il l'occupe seul, elle est à l'orée d'un bois, connue des seuls habitués qui viennent y chercher autre chose que du bon vin, mais ils peuvent se réunir en toute tranquillité sans être dérangés. A toute heure. Demain, il verra ce qu'elle a décidé.


Le vert a été changé en olive. Le vert est une couleur censoriale et comme je l'utilise pour démarquer mes interventions. {19}
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Chez moi
Liz52
Las ... elle était las .... Cela faisait des jours que le sommeil la boudait et que les tourments eux la tenaient bien éveillée. Liz cherchait vainement à comprendre ce qui s’était passé.... comment ils en étaient arrivés là. Des étrangers, voilà ce qu'ils étaient devenus.

La faute n’était pas à Killi uniquement. Son engagement envers la Bretagne l'avait énormément prise aussi mais elle aimait ce qu'elle faisait. Lui ... elle ne savait plus qui il etait. Lorsqu'elle repensait à leur rencontre à ce qui avait fait qu'ils étaient tombé amoureux .... elle restait prostrée devant tant de gachis.


Elle le croyait heureux avec elle mais force était de constater que non. Il était libre depuis si longtemps ... elle avait peut etre eu tord de vouloir "l'attacher" même si dans les fait elle avait toujours pris soin de le laisser faire ce qu'il voulait quand il voulait.

Liz relisait pour la einieme fois le pigeon qu'elle avait reçu de lui ... quelle ironie ... il répondait à ses voeux de bons anniversaire en lui annonçant ses intentions de rompre puis ... de partir avec elle ...


Je sais que je ne suis pas un bon mari et que tu as toutes les raisons de m'en vouloir. Je n'ai aucune excuse, et je commence à me demander si je ne gâche pas ta vie et si je ne devrais pas plutôt te rendre ta liberté. Tu es jeune, belle et intelligente, tu n'as pas à perdre ton temps avec moi.

Elle jette de colere la missive ...

J'ai appris par Alois que mon champs est vendu. Si ta charge te le permet et que tu le veux encore, nous pouvons aller chercher le coffre pour que j'achète une propriété dans cette ville qui te plaît.

Je me tiendrais prêt à partir dès demain soir si tu le souhaites.


Il se fiche d'elle !!! Il veut la perdre encore la faire céder !! Non pas cette fois !!!
Des mois sans aucunes nouvelles et là .... Non !! C'en est trop pour elle.
Elle est décidée .. elle ne quittera pas le seul endroit où elle se sent bien ... Elle restera a KP... Épuisée elle fini par s'endormir alors que l'aube pointe le bout de son nez ... Pour combien de temps ?
Elle avait l'impression qu'elle venait à peine de fermer les yeux lorsqu'un roucoulement la fit sursauter ...

Un pigeon ? A cette heure ??

Elle prend le temps de s'asperger le visage d'eau fraiche avant de lire la missive les mains tremblante reconnaissant le caché ....


Liz,

Ma chérie. Je suis a Tréguier, seul. J'ai marché le long des remparts avec mes souvenirs. Il manquait mon adorable compagne de route, celle qui plonge dans la rivière dès qu'elle la voit, au mépris des réactions des autres. Je retourne à Rennes chercher l'argent avec Aloïs. Nous sommes entre hommes. Il doit être allé voir les Treguietoises a l'heure qu'il est.
Nous nous remettons en route à la tombée de la nuit.

Demain, je ne serais point présent pour ton anniversaire mais je te ferais parvenir une pensée personnelle, en souvenir de ton vieux Killi.

Je suis triste que tu aie décide de rester dans ta ville, mais c'est peut-être mieux ainsi. Tu as tes occupations et tes responsabilités.

Prends soin de toi ma douce.

Killi


Cette fois des larmes retenues trop longtemps finissent par inonder son visage. Pourquoi pleure t-elle ? Elle ne le sait même plus .. et c'est bien là le problème... elle se sent vide ...

Elle a beau relire ces quelques lignes qui la touchaient malgré tout, elle ne parvenait pas à mettre un nom sur ce qu'elle ressentait... Colère ? Amertume ? Vengeance ? Regrets ? Amour ? A quoi bon se poser la question ... il était parti

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Liz52
Citation:
killijo_de_denere :

Tréguier, la ville du départ, la ville où tout s'est joué, la ville où il se retrouve seul. Il arpente les remparts sans elle, vide. Sa précieuse liberté a laissé place à la solitude. Il ne veut pas penser au courrier qu'il lui a envoyé et à la rivière de larmes qu'il a dû occasionner. Elle lui a voué sa vie, son âme, il lui parle de tout arrêter dans un courrier. Il s'en veut de cette lâcheté, mais comment rattraper ? Il lui a laissé le choix, partir avec lui ou rester. Où est-elle ?

Tandis qu'il marche, le séducteur en lui reprend la danse.
- T'inquiète pas mon gars, tu vas pouvoir montrer aux minettes du coin que leur coq est revenu. Elles doivent faire la file pour être bénies par tes soins.
- Impossible, il n'y en a eu aucune depuis...
- Quoi ?
- Ben oui mon brave, depuis sa femme, parce que je te rappelle quand même qu'il l'a épousée devant le Très-Haut, notre Dieu à tous, il n'en a pas touché une.
- Oh put***, c'est à ce point, mais il est perdu !
- Non, je dirais amoureux, mais il doit le réaliser
- Arrête, ça dure jamais ça, la période de lune de miel passé, il courait déjà la...
- Les routes ? Les affaires ? Jamais une femme, je te signale.
- Ferme-la
Sur ce rabrouement explicite, la conversation intérieure entre le séducteur et l'homme range s'interrompt brusquement. Killi s'arrête pour réfléchir, assis sur les remparts cherchant une main, une jambe qu'il trouvait naturellement. Cette fois-ci, il se caresse que le vide.

Il cherche dans sa besace une plume et un parchemin. Il va lui écrire. Quoi donc ? Il n'en a aucune idée. Il y a tellement de chose qu'il voudrait lui dire, mais qu'il ne sait exprimer à la hauteur de ce qu'il voudrait. Comment lui expliquer qu'il préfère rompre pour la protéger ? Qu'il préfère la faire pleurer maintenant plutôt que lorsqu'on lui demandera d'effacer son nom de partout ? Il se contente de s’épancher sur son courrier, nostalgie de leurs moments de bonheur. Envie de retrouver ce passé où la vie le portait sans se poser de question. La famille, les disputes habituelles, sa douce qui réunissait tout le monde avec quelques paroles sages et parfois une bonne remise en place des idées bien sermonnées.

Il trouve un pigeon un peu plus loin et va boire dans une taverne. C'est tout ce qu'il lui reste, le valet Aloïs est parti courir la gueuse, il a manqué de se décrocher la mâchoire lorsque le maître lui a dit qu'il préférait rester dans sa chambre. Il n'attend pas de réponse, il sait qu'il n'en aura pas. Demain est son anniversaire. Il ne sait même pas comment lui faire parvenir ce bijou qu'il lui a fait fabriquer. Ses doigts n'ont pas encore la dextérité nécessaire pour forger des bijoux aussi fins. Une bague, en forme de rose, car elle reste sa dame des Rosiers, même s'il les a rendus à sa mère. Rien n'a été acté officiellement, il préfère que cela reste ainsi. Cet endroit restera... la place où elle pourra toujours retourner pour retrouver la famille.


Posté à la demande de jd killi

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Liz52
Les yeux rougis et gonflés apres une nuit sans sommeil mais pleine de larmes, elle essaie de se donner de l'entrain en ce jour qui devrait etre une fete pour elle a plus d'un titre ...

Son anniversaire et le jour de la fete des amoureux ..... résultat ...elle est seule rejettee par son mari parti soit disant sur les routes chercher ses affaries à Rennes.
Quelle bonne blague !!! Elle n'y croit pas une seconde .
Depuis qu'elle a emmenagé ici il a "disparu" de la circulation ... et lorsqu'il parrait c'est pour lui faire des reproches alors que lui meme n'est pas capable de lui dire ce qu'il fait de ses jours et de ses nuits ...

Elle se rememore en boucle les scenes du passé heureux essayant de comprendre à quel moment ils se sont perdus en vain.
Elle regarde le bouquet reçu le matin meme de sa part .... Elle relis le mot qui l'accompagnait une fois de plus ...


Bon anniversaire ma cherie. Il arrive en plus le jour de la fete des amoureux que tu ne pourras feter en ma compagnie mais des mon retour je te ferai préparer un repas digne de ma dame de coeur. A tres vite . Killi.


Cela n'avait aucun sens ... il avait du ecrire cela avant de decider de l'abandonner pour courire la gueuse... Elle n'avait rien vu venir et pourtant on l'avait prevenue ... Un Coq reste un coq. Certains de ses amis l'avaient mise en garde surtout au vue de ses absences repeteees de ces derniers mois mais elle n'avait rien voulu voir trop amoureuse sur le moment.

Elle s'habille pour sortir un besoin urgent de voir et sentir la mer s'emparant d'elle.
Il dit qu'il va revenir ... est ce vrai ? Et pourquoi ? Pour qui ?
Pour le moment elle ne voulait pas y penser trop en colere contre celui qui avait pourtant jurer .... Puisqu'il en etait ainsi elle allait reprendre sa vie en main elle aussi.
Apres tout puisqu'il ne se morfondait pas de cette rupture, pourquoi le devrait elle !

Ragueuse elle sort....


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Liz52
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killijo_de_denere

Brest

Jour de son anniversaire, jour de Saint Valentin, il est loin d’elle. Il n’a pas reçu de courrier, aucune réponse. En même temps, pourrait-il en attendre avec ce qu’il lui a envoyé ? Il ne sait. Il veut toujours lui offrir cette bague qu’il lui a fait forger. Si ce n’est en gage de leur amour, ce sera au moins en souvenir de ce qu’ils ont partagé. L’Aloïs est encore parti ailleurs. Il n’a pas posé de question sur le fait que son maître restait cloîtré dans sa chambre. Il a pensé qu’il rendait compte des activités en Bretagne. Il a pris la responsabilité de cette entité, n’ayant pas trop de mal à trouver des membres de leur groupuscule. Killi est allé choisir un bouquet de fleurs pour sa douce. 
- Un bouquet de fleurs roses, messire ? 
- Hum ? Qu’avez-vous de mieux ?
- des fleurs rouges, couleur de la passion.
- Bon, ta camelote, là, j’en veux pas. Donne-moi les plus belles
- Avec joie, messire, est-ce pour une dame de votre coeur ? Des rouges ? 
- Bien sûr, quelle est la dame ?
- La bailli de Bretagne. Tu lui fais parvenir en mains propres, avec ce mot.
- Tout de suite messire.

En revenant vers la chambre, Killi croise l’Aloïs qui semble marcher sur un nuage. 
- Alors mon brave, la matinée a été bonne ? 
- Oh oui messire, les Brestoises ont le feu là où il faut !
Killi lui tapote l’épaule avec un air complice masculin. Le valet redresse les épaules fièrement, c’pas tous les jours qu’il reçoit un compliment du maître. Y doit être de bonne humeur.
- Maintenant que tu t’es vidé les reins, tu vas pouvoir remplir la mission que j’ai à te confier. Tu sais que c’est l’anniversaire de la dame Liz aujourd’hui.
Aloïs se tape le front.
- C’est vrai, j’avais oublié ! 
- Tu vas pouvoir lui faire envoyer le bijou que je lui ai fait préparer chez le vieux Charles.
- Elle va être contente, je lui fais livrer chez vous ?
Killi regarde le naïf avec un air neutre. Il est gentil, mais il sait à peine où vit sa femme, parce qu’il n’a pas pris le temps de s’occuper de tout cela. Il a à peine sauvegardé les apparences, d’ailleurs. A-t-elle prévu un coffre pour ses affaires ? Un bureau pour lui, il n’en sait rien. De toute manière, aujourd’hui, tout doit être en train de brûler dans la cour. Alea jacta est. Le voyage à Rennes sera fructueux sur une partie, mais sur l’autre, il sait déjà ce qu’il se passera. Il est trop tôt pour y penser, il a d’autres chats à fouetter pour le moment. Il déroule un parchemin pour lui montrer le modèle qu’il a dessiné pour l’artiste.
- C’est bien celui-là, mais il sait déjà, normalement. Fais au plus vite, il devrait l’avoir fait livrer déjà, mais je préfère être sûr qu’il n’a pas oublié la date.
Le valet se retient de lui dire que pour sûr, il a dû dormir devant la porte pour ne pas l’oublier, connaissant les colères du coq. Surtout quand il s’agit d’une commande pour sa femme.
- Réunis les autres pour la tombée de la nuit. Il reste encore pas mal de choses à voir ici

A l’orée de la forêt, au moment où même les braconniers sont partis dormir, Killi fait le point avec les membres réunis. Il prend peu de notes, en langage codé par sécurité. Le reste est dans sa tête. Aucune prise de risques. Il regarde l’un des derniers qui doit lui rendre compte de ce qu’il a entendu. Killi le regarde, l’air excédé. 
- C’est tout ?
- T’veux quoi d’aut’ l’coq ? Faut baiser un coup si ça va pas, ça va t’déboucher les écoutilles !
Le coq ne dit rien, il ne répond pas, ne lui rappelle pas la hiérarchie. Il se contente d’avancer, doucement, comme s’il allait prendre quelque chose et lui attrape la chemise d’un coup sec. Le poing part avec le même synchronisme. Il continue à marcher comme si de rien n’était et lance à la cantonade. 
- Nous partons dans une heure. Tenez-vous prêts, demain, nous serons à Rohan.
Les autres ramassent l’infortuné qui se tient le nez sans comprendre ce qu’il a dans le fondement, le chef.
- T’es con ou quoi ? Lui parler de sauter une donzelle ! L’est marié avec la bailli de Bretagne, t’crois pas qu’ça saurait plus vite que si la duchesse s’était fait tripoter sur le trône ?
Il pousse un grognement et va se rincer à la rivière. Sa chemise va devoir sécher sur lui s’il veut être présentable à Rohan.


Posté à la demande de jd killi

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Liz52
Citation:
killijo_de_denere

Rohan, ville de… De quoi déjà ? Ville centrale où il comptait s’installer avec sa fille, non, ses filles, avant qu’il ne fasse fuir l’une à l’autre bout du royaume, dans une partie qui n’est même pas dans le Royaume de France, et l’autre qui vaque à ses occupations à Rennes. Sa famille est disloquée et le seul ciment qui la maintenait, il veut la faire partir elle aussi. Ne plus la faire souffrir. Ne plus les faire souffrir, par ses frasques, par ces défilés de femmes et de problèmes. Toujours les mêmes, des femmes qui voulaient l’attirer à lui, qui parvenaient à leurs fins – la majorité du temps. Pour un temps limité, mais suffisant pour lui attirer la pluie d’ennuis qui accompagnent ce type d’aventures. Et maintenant qu’il n’y avait plus de femmes… Ses activités officieuses l’entraînaient dans des chemins sombres dont il voulait protéger ses femmes. Ses poulettes comme il s’amusait à les appeler dans l’intimité. Il était temps de le quitter ce poulailler. Non pas de laisser sa place à un autre coq. Il tuera quiquonque voudra occuper cette place qu’il tient ou tiendra toujours, même à distance. Enfin le temps que le Très-Haut lui laissera.

Il erre dans la ville, tandis que les autres se sont dispersés dans les environs pour glaner les informations nécessaires. Le point sera fait ce soir. Le Renard s’est calmé. Son nez se remettra vite. Il apprendra le respect, comme les autres. Ou il partira. Et pas forcément de la manière qu’il préfère. Killi va s’installer à une table d’auberge où il se fait servir une bière et une miche bien fraîche. Son regard s’attarde sur celles de la servante qui les lui présente d’un air avenant, mais son esprit est ailleurs. La seule blonde dont il voudrait modeler les miches les lui refusera. Il ne peut plus penser à elle en ces idées. Enfin tout au moins, ne rien laisser transparaître quand il la verra. Parce qu’il la croisera tôt ou tard s’il reste dans ce duché. Il sourit à la jolie blonde pour qu’elle aille s’occuper d’autres clients qui ne demandent que son attention pour reporter la sienne sur sa bailli.


 

Liz ma douce,  

Non, pas démarrer comme ça. Il faut lui parler autrement, tu peux pas la laisser espérer ! Reprends toi, écris, Liz ma bailli, par exemple. Remets-la dans son rôle.

Mais les mots restent, il ne veut pas. Il ne peut pas. Il continue donc à écrire, ne serait-ce que pour lui donner des nouvelles. Même si elle doit s’en moquer éperdument après les courriers qu’il lui a envoyés. Elle doit s’imaginer qu’il change de femme comme il change de ville, voire qu’il visite ses conquêtes pour se rappeler à leur bon souvenir. Si elle savait… Mais il préfère taire ces mots, même ces pensées. La protéger. Sa plume gratte le parchemin instinctivement.

Je suis à Rohan maintenant, à deux jours de Rennes. Je passerais au plus court pour revenir rapidement. De toute manière, il n’y a plus rien à faire là-bas. Si tu as besoin de quelque chose à Rennes, ou même ici, n’hésites pas, je pourrais te les ramener rapidement pour ta ville. Ou même pour le duché directement, je peux prendre un mandat et faire la transaction.
Prends soin de toi mon ange (rature) ma chérie (rature encore…) ma douce, je sais que le duché te prend beaucoup d’énergie mais il faut aussi que tu te reposes. Je t’emmènerais pêcher, loin dans la mer à mon retour.

A très vite, 

Killi


Réécrire le courrier ? Il ne prend pas le temps, ses mains semblent animées de leur vie propre et laissent transparaître des mots qu’il ne veut plus utiliser. Il demande un pigeon pour lui envoyer. Elle saura au moins qu’il ne la laissera pas seule. Enfin pas comme elle le pense.


Posté à la demande de Jd Killi

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Liz52
Son panier remplit des victuailles dont elle allait avoir besoin pour son diner d'anniversaire, elle rentre.
Elle marche lentement comme si il lui coutait de rentrer et pourtant. Sa maison est désormais son refuge avec son bureau dans cette ville qu'elle a choisi pour etre la sienne.
Chaque pas lui coute... elle pense, elle se remémore ... c'est pas bon ça Liz !! Oublies le puisqu'il a choisi de t'oublier
!!

Elle peste et tape dans un caillou pour libérer un peu de sa frustration. Elle a une sainte horreur de ce sentiment d'impuissance. Parvenue au coin de sa rue, elle aperçoit un homme qui à l'air perdu.


- Messire ? On peut vous aider ? Vous cherchez quelqu'un ?

Elle s'approche de l'homme qui regarde partout autour de lui


- Bien le bonjour Dame .... en fait oui ... je suis chargé d'une mission afin de remettre une chose à une Dame mais .... j'ai un mauvais sens de l'orientation et je crois bien que je me suis perdu !


Il se gratte la tete penaud.
La blondinette sourit car cette aptitude à se perdre lui rappelle quelqu'un ...
Elle lui sourit doucement


- Dites moi qui vous cherchez et peut etre pourrais je vous indiquer le chemin.


L'homme sourit alors d'un coup découvrant une rangée de dents qui à n'en pas douté n’étaient pas de "premières fraicheur"...

- La Dame serait la femme du Coq ... enfin .. je veux dire .... une Dame Dénéré .... on m'a dit que c’était le Bailli de la Bretagne aussi....


Elle se raidit de suite à l'évocation de son mari ... Comment ose t-elle encore l'appeler ainsi !!! Elle se reprend

- Ne cherchez plus vous avez trouvé ... Je suis la personne que vous cherchez ... Liz de Dénéré... Qu'est ce que Killijo peut bien avoir à me faire parvenir ?

L'homme un peu mal a l'aise devant le regard glacial de la blonde tend alors son paquet timidement....
Elle le prend le remerciant et lui donnant au passage une belle pièce. Il ne se laisse pas compter, la remercie et file ... dans la mauvaise direction .....


Liz fini quand même par rentrer chez elle. Sans se presser elle range ses achats plis sa cape et fait en sorte de retarder le plus possible le moment d'ouvrir le paquet. Arrive un moment ou on a plus le choix ....
Elle s'assoit sur le banc sous la fenêtre qui donne sur la mer et ouvre le petit paquet les doigts tremblant.

Elle porte une main à sa bouche découvrant la bague qu'il lui a fait porter .... Des larmes, un torrent de larmes inondent à nouveau ses joues. Elle ne comprend pas ... Pourquoi ? Veut il la torturer ?
A quoi rime ce présent ?.....
Elle remet l'objet dans son écrin et va ranger le tout dans un tiroir de son chevet.
Comme un mort vivant elle se met à l'ouvrage afin de préparer le repas du soir.

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Liz52
Citation:
Rohan toujours.

Il est resté. Pour elle. La mission prend du retard, il s’en expliquera au chef, [url= https://www.youtube.com/watch?v=ZGoWtY_h4xo&list=RD9EHAo6rEuas&index=2 ]mais elle reste la plus importante[/url], même s’il ne le montre pas. Après leur entrevue très froide (*** HRP / pour les curieux et ceux qui ont pas lu, il est allé au château, a vu qu’elle a besoin de bougies en finances, il en avait, il les lui a proposés, ainsi qu’un dîner et de s’occuper d’elle, en gros, sinon, allez lire./HRP ***). Il ne lui a pas laissé le temps de répondre, de l’envoyer promener, lui hurler dessus ou tomber dans ses bras. Biffez les mentions inutiles. Il a fait prévenir les autres qu’il avait un impondérable qui les retient sur place pour les 24 prochaines heures. Aucun n’a osé moufeter, peut-être pour garder leur nez et leurs autres parties de corps en état. Il a préféré de son côté ne pas aller l’importuner à nouveau. Elle n’a pas digéré le premier courrier et il va devoir ramer, avec une petite cuiller percée pour rétablir un semblant de dialogue. Un jour, elle comprendra.

Rapport au chef, message crypté. Doublement, puisqu’il faut l’informer de la situation et des avancées, et en même temps lui expliquer à mots très couverts pourquoi il n’est pas encore sur le nœud où il devait récupérer du matériel. Une explication féminine fera bien l’affaire. Sa réputation étant ce qu’elle est, personne n’a remarqué qu’il a fait pleurer dans les chaumières le jour où il a commencé à passer plus de temps avec sa douce, au point de l’épouser… Et de respecter des vœux qu’il a refusé de faire. Ou presque. Il va se promener en taverne. Une petite miche de pain pas trop sèche accompagnée d’une bière et du sourire de la servante, ça ne peut pas faire de mal. Surtout lorsqu’il voit Liocea et Amarante dans la taverne devant laquelle il passe. Impossible de passer sans aller les saluer ! Mais voilà, il ne peut pas s’empêcher de thésauriser sur les relations hommes/femmes. Pourtant, qu’y connaît-il finalement ? Il a bien tenté d’apprendre aux donzelles comment se comporter avec les hommes, pas ses filles, elles sont trop jeunes, mais les autres. L’une est devenue sa filleule, qui a fait exactement l’inverse et l’autre, il en est tombé éperdument amoureux si bien qu’il l’a épousée.
Il est allé s’excuser auprès d’Amarante pour l’avoir blessée à propos de son concept de fidélité. Pourtant, si tout le monde appliquait cette méthode, bien des cœurs seraient protégés. Le tout est dans la discrétion absolue. Des deux parties. Cela peut rester un problème, bien sûr, mais jusqu’à maintenant, il avait réussi à gérer. Cela lui avait valu quelques soucis, comme tout un chacun, une rupture de fiançailles assez vertement annoncée, parce que ses frasques avec la belle Rousse étaient parvenues jusqu’en Armagnac, mais… Bon, d’accord, ça marche pas non plus. S’il tenait l’empafé qui a décidé que quand on se marie, on doit être fidèle, et quand on n’est pas marié non plus d’ailleurs.. La fidélité de cœur ne suffit pas ?
- Ce sont des femmes, voyons, elles veulent toujours plus.
- Killi, écris-lui un petit mot, elle était triste, elle appréciera
- un bon coup de rein, ça l’aiderait à tout effacer, t’veux dire !
- C’est une amie, Killi, et une amie de ta femme, tu ne peux pas. Elle pleure déjà assez comme ça par ta faute. N’en rajoute pas.
- Personne ne le saura, allez mon vieux, lâche-toi ! T’va lui expliquer le concept de la discrétion
- Une fois, une seule fois et tu la perdras.
- Et alors ? Elle est bien foutue, la petite brune, j’aimerais bien entendre sa voix quand elle est…
[color=blue]- en train de lire ta lettre !

Killi décide de griffonner un mot rapidement pour Amarante. Il l’a bien assez fait souffrir comme ça, quant à sa Liz…

Citation:
« Un coq repenti »Chère amie,

Ce petit mot pour prendre de vos nouvelles. Je suis toujours à Rohan pour la soirée. Je compte partir ce soir pour Rennes, à moins que Liz n’ait encore besoin de mes services.
N’hésitez point à venir me voir si vous voulez parler. Je prévoirais le tonneau de chouchenn.

A très vite,

Killi


poste à la demande de jd Killi

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Liz52
Noeud entre Rohan et Rennes, morte plaine-   

- Qu’est-ce qu’il fout le coq ? Cueillir des plantes, il est tombé sur la tête ?
- T’veux faire quoi en attendant ?
- Nous entraîner, que diable ! Pas faire des trucs de femmes !
- C’est pas faux.

Les hommes continuent néanmoins à cueillir ce qui a été recommandé. Ils suivent les ordres du chef, parce qu’il sait pourquoi il leur a demandé ça.
En vérité, Killi n’a pas vraiment d’idée de ce qu’il va faire de ces plantes, à part des onguents pour les soigner en cas de problème. Il n’a pas vraiment les idées en place et ne pense qu’à sa blonde.
Il est en manque d’elle. Elle n’a plus donné de nouvelles. Il n’avait point insisté lors de leur entrevue à son bureau de bailli car ils pouvaient être dérangés à tout moment.

Fut un temps où ils auraient fermé le bureau à clé et où il lui aurait expliqué quelques petites techniques amoureuses sur le bureau, sous le bureau, les utilisations de son fauteuil, mais son attitude froide lui avait fait comprendre qu’il n’avait point à insister car elle ne voulait rien de lui. Peut-être est-ce mieux ainsi.


En marchant, cueillant lui-même des plantes, il voit une rose sauvage. Une cuisse de nymphe qui a poussé dans la forêt. Comme celle qu’il lui avait offerte en même temps que sa chambre aux Rosiers.
Son cœur se serre en la voyant ainsi, seule au milieu des fougères. Les souvenirs affluent, leurs moments passés, leur lutte pour un défi. Celui de l’aimer, sans concession, une vie avec elle sans engagement.
Il ne peut pas lui demander de partager cette vie qu’il a construite ces dernières semaines. Pas après l’avoir épousée et lui donner cet engagement auquel elle n’avait pas osé rêver.
Elle l’avait accepté malgré tout, son passé, leur différence d’âge, leur appartenance à la même famille, mais elle le voulait pour elle intégralement. Elle avait été claire sur le sujet.
Elle devait certainement imaginer qu’il errait d’une femme à une autre, comme toujours, retrouvant une nouvelle maîtresse dans chaque ville, ou retrouvant une ancienne qui l’accueillait les bras ouverts. Il est vrai qu’il n’a qu’à claquer des doigts pour que l’une d’entre elles arrive et qu’il oublie ses souvenirs quelques instants.


Et pourtant, leur complicité lui manque. Lorsqu’ils se promenaient dans cette forêt, ils prenaient à peine le temps d’enlever leurs vêtements, elle venait sur lui, libertine et laissait libre court à ses envies. Ils communiaient parfaitement avec la nature.
Leurs corps fusionnaient en même temps que leur passion. Au retour de Rennes à Kastell Pol, il venait la voir dormir, il s’allongeait auprès d’elle alors qu’elle était endormie, mais il restait au loin.
Il doit continuer ainsi, ne plus se rapprocher de trop près, même si l’envie de la renverser sur le bureau au château le taraudait. Retrouver ces gestes naturels, sentir ses mains le parcourir. Il a lu le petit mot d’Amarante, il lui écrira plus tard pour lui demander si elle a besoin de quelques denrées de Rennes. Ou une bouteille de chouchenn comme il la lui a promise.
Il s’assied au pied d’un arbre et prend une tablette en bois dans sa besace. Il ne peut plus la touche. Il ne le veut plus, même si ses envies sont tout autres. Pour le moment, la raison l’emporte sur le reste. Il lui écrire un mot, encore et toujours. Malgré son silence, ne point rompre complètement le lien, laisser une infime partie entre eux, lui montrer qu’il reste là pour elle, qu’il sera toujours attentif à son bien-être et son bonheur comme les promesses qu’ils ont échangées à leur mariage. Ce que Dieu a unis, les hommes ne peuvent le défaire.
 

Citation:
Mon ange,
 je suis à une journée de Rennes. Demain, j’y serais pour vider l’appartement que nous occupions. J’y laisserais néanmoins le nécessaire pour un confort minimal. Tu pourras toujours l’occuper lorsque tu viendras à Rennes.
Je vais récupérer assez d’argent pour avoir une officine dans ta ville, tu pourras me dire ce dont vous manquez, j’engagerais du monde pour qu’ils la fassent tourner.
Ne t’inquiète pas ma chérie, ce ne sera point une taverne avec les occupantes habituelles même si, tu dois reconnaître, elles amènent une clientèle fidèle et heureuse.
Dis-moi si tu as besoin de quelque chose, je pourrais te l’amener par la même occasion.
A très vite, 
Killi


 Les idées lui manquent, il ne sait lui exprimer ce qu’il ne peut lui dire. Il n’a rien voulu lui dire pour la protéger, mais ce silence lui pèse. Il trouve un bâton et fabrique un outil en bois pour déterrer le rosier.
Ce sera le souvenir qu’il emportera pour cette officine qu’il installera dans la ville de sa femme. Souvenir de cette promesse qu’il lui avait faite, elle est et restera une de ses poulettes. Malgré tout.


Posté à la demande de JD Killi

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--Aldegonde
- T’as un polichinelle dans l’tiroir, ma cocotte !
- Comment ça, je n’ai pas d’homme
- C’pas l’immaculée conception et je suis formelle
- C’est pas possible, je n’ai pas eu d’homme depuis l’bal de l’été
- T’travailles pour qui ?
- Killijo de Dénéré, le mari de la bailli
- Y t’a jamais arrangée ?
- Nan, y voit qu’sa femme
- Pas à moi, ma fille. Y t’a prise quand ?

La jeune fille rougit en se remémorant cette fameuse nuit où...

- C’était juste une fois. Il était malade et y m’a fait boire une tisane après.
- Et promettre de venir levoir si ça marche pas ?
- Ben oui.
- Eh ben, la lune de miel n’a pas duré longtemps ! J’ai quand même perdu mon pari, il aurait pu t’engrosser avant, ce con.
- un pari ?
- Ouaip ma p’tite ! L’Aloïs s’en est foutu plein les fouilles, le salopart. Y a écumé la Bretagne avec c’t’idée. Dès qu’y s’a fiancé. Enfin bref, c’pas l’problème. T’vas faire quoi ?
- Sais pas. Qu’est-ce que je peux faire ?
- T’marier avec un gentil couillon qui fermera les yeux sur ta condition. L’Dénéré, t’oublie, y f’ra rien qu’t’envoyer ici pour qu’tu l’fasses passer. Y m’en a envoyé plus qu’à son tour. T’f’ras pas exception.
- Je sais, y’m’l’a dit.
- L’était point si malade, dis-moi !
- Bah, j’l’a soigné, et voilà
- Y garde toujours la santé pour ces choses-là, t’inquiète pas. C’bien un homme. J’pouvions t’aider à l’faire passer si t’veux.
- Sais pas, c’est péché.
- Y est diacre, à c’qui paraît, y t’arrangera ça
- J’vas y penser. Je verrais.
- Tarde pas trop quand même, plus t’attends, pire c’est dur.
- D’accord, merci.

[i]La jeune fille repart, les larmes aux yeux. Si elle s’attendait à ça... Une fois, juste une. Pour s’amuser avec sa copine, un défi qu’elles s’étaient lancé. Et voilà les conséquences. Enceinte du coq. Que va-t-elle faire ? Elle sait qu’il ne fera rien. A moins qu’il ne la marie avec un des types qui va et vient dans sa taverne. Mais elle préfèrerait encore prendre le voile. Y sont pas clairs ces gars. Il vaut mieux qu’elle s’organise toute seule. Mais que faire ? Pour l’heure, perdue, elle va au marché chercher un pain et voir si elle n’a pas reçu des nouvelles du coq en question. Il écrit au moine en général, ou lui faire parvenir des paquets par le colporteur qui lui donne aussi les informations en direct, mais elle n’a vu personne depuis quelques jours. Elle s’inquiète.
Liz52
La fêtes est finie ... ses amis sont repartis... et elle se retrouve seule ici avec ses idées noires.
Elle a réussi à faire bonne figure devant eux mais au fond elle est toujours meurtrie par la trahison de son mari ...

Son Mari .... elle sourit à cette évocation qui au fond ne veut plus rien dire depuis plusieurs mois il faut être lucide. Depuis qu'elle a souhaité venir s'installer à KP tout a basculé. Pourquoi ?
Si il ne voulait pas venir il lui aurait dit quand même !! Elle ne lui avait pas mit une lame sous le cou pour le faire accepter ! Killi voulait son bonheur .. enfin à cette époque parce que là c'était son malheur qu'il avait fait et bien fait !


Les heures passent sans qu'elle ne trouve l’énergie de ranger la maison. elle est assise sur leur lit ... non !! son lit !! a contempler la bague qu'il lui a offert. Elle pousse même la torture à la passer à son doigt avant de la retirer précipitamment comme si elle l'avait brulée vive.


Il fallait qu'elle se secoue et vite car sinon elle risquait de perdre le gout de vivre et elle ne lui ferait pas ce plaisir !!! Lui qui devait se vautrer dans des bras différents toutes les nuits .... sans compter les jours car au vue du temps écoulé pour leur dernière fois il devait avoir une faim d'ogre !!

Mais que tu es naïve ma pauvre Liz ..... que crois tu qu'il faisait quand il n’était pas là !!! Qu'il confectionnait des colliers de fleurs ??? Non il devait aller retrouver des filles faciles pour étancher sa soif ....


Elle se laisse tomber à la renverse sur le lit et fixe le plafond .... Des images du passé viennent la hanter ... Leur fous rire lors de la cueillette .... leur première promenade à Treguier sur les remparts.... comment il s’était confié à elle pour Annelyse et s’était effondré dans ses bras sous le poids du chagrin ... Personne ne connaissait Killi sous cette facette... Le Killi tendre humain au possible avec ses failles .... il était attachant au possible ... trop puisque qu'il parvenait à toutes les faire tomber ....

Liz !! Tu recommences !!! Secoues toi !!!

Elle se fait violence et se relève bien décidée à reprendre sa vie en main.... Déjà redonner à la maison un bel aspect... et un avant gout de bonheur à venir ... ensuite .... se faire jolie et enfin ..... trouver un amant !!!!
Là elle se fourvoie la belle ....

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--Aldegonde
J'ai glissé, chef
--Killi
L’appartement est vide, triste. Le mur qui avait été abattu pour réunir les deux appartements des époux a été reconstruit. Il erre dans les pièces vides, où il voit ce grand lit qu’ils occupaient ensemble, où ils dormaient l’un contre l’autre. La cuisine a toujours le chaudron où elle lui préparait des plats, chaque endroit lui rappelle sa présence et leur vie commune. Il envoie Aloïs son valet s’occuper du reste. Il veut garder le minimum, un lit, un coffre, des draps frais, un peu de vaisselle, un fauteuil ou deux et que tout soit en état pour les visites éventuelles de celle qu’il considère toujours comme sa femme malgré la décision douloureuse qu’il a prise.

Il va dans une auberge pour boire une bière, manger un peu et commander quelques sacs de blé pour sa douce. En pensant à sa mission, il se dit qu’une précaution est importante. Il prend à nouveau la plume, sa meilleure amie en ce moment et rédige une lettre. Une qu’il n’enverra pas immédiatement. Peut être jamais.

Citation:
Mon amour,

Lorsque tu recevras ce courrier, je serais mort, mon corps jeté dans un endroit inconnu.

Je regrette de ne pas t'avoir rendue heureuse comme je l'aurais voulu. Je regrette de ne pas t'avoir fait ces enfants que tu désirais tant. Je suis simplement fier de t'avoir épousée et d'avoir été le mari d'une femme aussi merveilleuse que toi.

Ne te rappelle point de moi comme ce coq qui a semé des Dénéré un peu partout. Juste comme ton vieux Killi qui t'a aimée, au point de te mener à l'autel. Et qui veillera sur toi, assis à la droite du dieu de la luxure s'il existe.

Je sais que tu ne comprends pas ma décision. Que tu m'en veux pour avoir pris ce chemin ténébreux dont je ne voulais te parler. Sache que je l'ai fait pour te protéger. Tu appartiens à la Bretagne mon ange. J'ai voulu t'éloigner de la vie politique pour t'occuper de notre famille mais c'était une erreur.

Reste telle que tu es ma chérie. Tu es parfaite. C'est moi L'Idiot qui n'ai su profiter de ma chance.

A jamais tien,

Ton Killi


Aloïs revient à la taverne pour la suite des ordres.

- Tu vas prendre ce pli et le garder sur toi pour le moment. S’il m’arrive quoi que ce soit, tu le donneras à la dame Liz. Et sinon, quand nous serons à KP, tu le confieras à un notaire qui devra le donner à la dame Liz à ma mort. Ne t’inquiète pas, ils diffuseront bien l’information.

Le valet prend le pli et le range dans sa chemise, prêt à repartir.

- Attends, j’ai un autre courrier à écrire.

Il lui lance une pièce pour qu’il se paie une bière.

- Je t’appellerais

... Et de reprendre la plume pour lui écrire un courrier délivré plus vite.


Citation:
Mon ange,

Me voici à Rennes. J’ai fait vider l’appartement puisque tu n’y es plus. Il ne sert à rien de faire entretenir une bâtisse où personne ne vient. Je te garde un double des clés ainsi, si dans ta charge, tu dois résider à Rennes, tu pourras dormir ici. Il reste à ta disposition.

J’ai acheté quelques sacs de blé pour aider à ton travail à KP. Je me dis que cela ne sera pas de trop si tu n’en as point assez pour fournir de la farine à tout le monde.

Au retour, je pense que je passerais à Saint-Brieuc. J’y verrais certainement Amarante et Liocea, si tu veux leur passer quelque chose, je pourrais être ton messager.

A très vite ma douce,

Killi


- Aloïs, qu’elle parte au plus vite. Prends soin du rosier, je lui offrirais à mon arrivée.

Le valet a un demi-sourire. La reconquête de la dame est bien en cours. Il va devoir dormir ailleurs ces prochains jours pour les laisser tranquilles quand ils seront à KP.
--Aldegonde
...
--Killi
Route vers Rohan, morne plaine. Impression de déjà vu ? Normal. Parce que tout est pareil. Sauf qu’il a récupéré l’argent, du blé pour sa douce. Non, sa… Cousine, il ne peut pas penser à elle en ces termes. Sa Liz, elle ne doit plus l’être. Et pourtant. Sa poulette alors. Parce qu’elle le restera malgré tout. Ca, c’est fait. Les autres sont partis cueillir, qui, vaquer à ses occupations, qui, trouver une fermière accorte qui lui ouvrira sa couche. Il s’en moque. Qu’ils le laissent tranquille, c’est tout ce qu’il veut. Il a laissé l’Aloïs se carapater pour aller rejoindre une donzelle aussi. Il est seul, et se promène dans les bois, à la recherche d’un gibier. Bientôt KP ? Trop loin encore, mais bon, au moins, une première étape est franchie. Il n’a pas encore eu de nouvelles de Paris. Il va les faire patienter un peu et prendre des informations. Le fait d’être revenu à la surface ainsi est dur. Bien plus dur qu’il ne l’aurait pensé. Et encore, il ne vit pas auprès d’elle.

Il s’arrête et prend un parchemin. Tant pis, lui écrire la rapproche un peu de lui. Il commence à écrire doucement, formant bien ses lettres pour qu’elle le comprenne.


Citation:
Mon ange,

Plus que 4 jours avant que je ne rentre. Je suis en manque de toi plus que jamais. Non pas d’une femme comme tu pourrais le penser. Juste ton sourire, te sentir contre moi, j’aurais dû te voir avant de partir ainsi. Maintenant, je ne sais ce que me réserve l’avenir, ni combien de temps je pourrais rester auprès de toi à KP, mais sache que je savourerais chaque moment auprès de toi.
As-tu besoin d’un secrétaire particulier ? Je serais dévoué à tes ordres, tout à toi.

J’ai ton blé et quelques légumes, mais je les aurais certainement mangés d’ici là, le gibier n’est pas très appétant ici. Parlant d’appétit… Il est une bailli que j’aurais bien dévorée de baisers. Au point qu’elle devrait fermer vite sa porte à double tour.


T’as perdu la tête mon gars ? Tu dois l’aider à t’oublier, par l’inverse.
- il l’aime, tu sais ce que c’est ?
- Il l’oubliera entre les cuisses d’une rousse, où est le problème ?
- Elle est sa femme, aussi
- Et alors ? Justement,elle lui appartient, point. Il y va quand y veut
- Dégage, t’es trop stupide. Il a passé 5 minutes avec des gens en taverne qu’il parlait déjà d'elle.
Killi froisse le parchemin. Il ne peut pas lui envoyer ça, en effet. Et pourtant, il aimerait la serrer dans ses bras à nouveau, lui dire comme il l’aime, et de ne point lui en vouloir pour cette décision. Il veut juste la protéger. Elle sera la première qu’ils viendront interroger. Il ne peut pas supporter l’idée qu’elle soit passée à la question. Pas pour lui. Il reprend un parchemin et reprend son écriture.

Citation:
Mon ange,

- Quoi encore ?
- Dis pas mon ange à une femme que tu veux quitter
- Pourtant, elle l’est pour moi
- C’est un nom affectueux, tu peux pas.
- M’en fous, je garde ce nom. Si ça la dérange, elle le dira.

Citation:
J’arrive dans 4 jours, il me tarde de te retrouver. Tu ne réponds pas à mes lettres, je me doute que tu m'en veux, mais j'aimerais quand même te voir en taverne, ne serait-ce qu'une fois. Après, je ne t'importunerais plus si tu me le demandes. Je...


- dis-lui qu’elle va garder une place importante dans ta vie
- y sait même pas où y’ s’ra dans 2 semaine, arrête ton char, Ben-hur !
- Et alors, elle peut toujours lui servir de port d’attache, comme elle l’est devenue
- bla bla bla

Killi roule le parchemin et continue sa marche. Comment lui parler de son voyage sans donner de détails ? De ceux qu’elle ne doit pas connaître ? Il erre encore un peu, les yeux dans le vague, rivé sur ses souvenirs heureux auprès de sa blonde.
- Et voilà ! Une chiffe molle ! Elle en fait ce qu’elle veut ! T’vas voir, 3 larmes et y va céder !
Citation:
sais que tu m’en veux, mais sache que je continuerais à veiller sur toi et à te protéger.
Je passerais te voir au château dès que je serais à Rohan, pour savoir si tu n’as besoin de rien sur le marché.

A très vite,

Killi
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