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[RP] Le repaire du coq

Killijo_de_denere
Après leur entrevue à Saumur, Killi ne sait plus que faire. Il sait une seule chose, il ne peut se passer d'elle. Quoiqu'il se passe. Le contact de sa main, sa douceur, ses invitations à rester auprès d'elle et à découvrir sa ville... Elle ne le déteste pas. Malgré tout. Et pourtant. Lui aurait-il pardonné le moindre écart ? Il ne le sait même pas lui-même. Sans compter le reste... Il est parti à Fougères pour régler une affaire urgente, a-t-il dit à Tayla et à Lulu. En vérité, c'était aussi pour valider sa présence sur une liste politique à sa demande. Il ne peut rien lui refuser. Ils ont travaillé ensemble, alors qu'ils étaient séparés. La première fois ? La deuxième ? Il ne sait plus, mais il se rappelle bien qu'ils avaient formé une bonne équipe. Il ne peut rester ainsi. Elle a besoin de lui en Bretagne. Son cœur est à l'Anjou, mais son amour est en Bretagne. Il ne déménagera point de KP. Pas cette fois-ci. Il y restera le temps qu'elle aura besoin de lui. Toute la vie, espère-t-il ? Il ne sait. Retour à KP, il y attend Lulu, il règle quelques petites affaires à son QG. Elle devrait arriver prochainement, le Tro poura commencer. Il l’a revue en taverne, elle lui a demandé d’être prudent en mission et de ne point se faire blesser. Il n’est point au conseil, il ne le souhaitait point, de toute manière, mais il pourra toujours faire le MA pour elle et en profiter pour aller glaner quelques renseignements à droite à gauche durant ses voyages.

Il a repris contact avec le chef de Paris. Lui rendre compte des derniers évènements et les derniers rapports de l'enquête qu'il mène sur une longue durée. Les renseignements obtenus, les informations recensées. Tout est répertorié. Tout peut avoir son importance. Rien n'est négligé. Attendu qu'il n'a pas été élu sur la liste, attendu qu'elle n'aura point besoin de lui dans l'immédiat et attendu que, de toute manière, il ne peut se comporter envers elle comme il le voudrait, il préfère partir au loin. Fuir ? Il utilisera un autre terme comme des priorités différentes. Envie de se laisser aller sous les mains vengeresses d'un brigand ? Certainement. Oublier cette douleur qui l'étreint et ce désir de la serrer dans ses bras et d'effacer sa douleur et toutes ses larmes à force de baisers. Il n'a su la rendre heureuse. Il est en purgatoire, il fonce vers l'enfer. Même si leurs relations sont bien meilleures depuis qu'ils sont revenus en Bretagne. Elle est libre maintenant, il n'a plus rien à dire. Il ne peut supporter ces hommes qui veulent la courtiser comme des chiens autour d'un os à moelle. Il n'occupe point le moulin. Le bâtiment prend la poussière. La Titine est repartie aux Rosiers. Il n'a plus besoin de ses services actuellement. Il vit dans la forêt, à la taverne où il a établi son QG. Les jours se suivent et se ressemblent. Sauf ce jour


"- Qu'est-ce que vous avez encore fait les deux artistes ?
- On y peut rien, cap'taine ! On a juste suivi le plan
- Comment vous l'avez lu ce plan ?
- Ben comme ça
- Il est à l'envers, abruti !
- Ah ? Ben j'avais pas vu
- Mais où est-ce que vous êtes allés ?
- Ben par là !
- Nord, Sud, Est, Ouest ?
- euh... Par les 4, non ?"


Killijo se frotte le front d'un air exaspéré. Où les a-t-on dégotés ces deux-là ? Il ne peut y croire... Ses jointures craquent à entendre les deux idiots parler. Il les regarde froidement.

- Connaissez le cachot ?
- Euh... Cache-pot ?
- Fais pas l'con...
- Ben quoi, pourquoi qu'y veut des fleurs, l'chef ?
- Arrête...


Bam ! Il a les cervicales remises en place avant qu'Aloïs n'ait eu le temps de réagir. Il est fou... Chercher l'coq en ce moment, c'est signer son arrêt de mort. Il est à fleur de peau en ce moment et vu qu'il ne touche plus une femme, c'est pire que d'habitude, la pression reste. Il faudrait qu'il arrive à trouver une rousse bien délurée qui lui dégorgerait un peu l'poireau mais c'est devenu une denrée rare. Pourtant, c'est pas les candidates qui manquent. Du coup, il se dévoue... C'est son valet après tout, il lui doit bien ça. Il regarde l'idiot qui n'a toujours par compris pourquoi il a pris sa baffe.

- Sors

Killijo regarde Aloïs furieux. Voilà, c'est lui qui va prendre.

- Dans quel taudis t'as trouvé un abruti pareil ? Je t'ai dit qu'on ne fait pas du social ici ! Les idiots sont pour les listes politiques qui cherchent des noms. Tu peux le leur envoyer, il ne dépareillera point. Pas ici, tu m'entends ! Pas d'temps à perdre ! Mission importante ! Informations !

Aloïs n'entend plus il marmonne dans sa barbe. Il le laisse terminer seul. Il lui sert un verre de vin, ça lui fera du bien de boire un coup, mais même ça il n'en veut plus. Il ne pensait pas le retrouver encore dans un état pareil depuis la mort de sa brigande. Faut qu'il reprenne du poil de la bête ou il est mort le coq. Il boit son calice jusqu'à la lie, encaissant la soufflante par son maître jusqu'à ce qu'il sorte en claquant la porte. Il va en forêt inspecter les hommes. Ils ont intérêt à lui montrer qu'ils ont progressé. Ou ils vont tous prendre, en ligne. Et c'est pas beau à voir. Il prend la plume et envoie un rapport a Paris avec une demande de mission. Partir lui fera le plus grand bien. Il s'occupera de l'intendance pendant ce temps.




A Paris

A Paris, Killijo reçoit les informations précises concernant la mission. L'adresse, le nom de la donzelle à confesser. Les informations à obtenir ? Le maximum possible. Ils lui font confiance pour cela. Il saura récupérer les informations nécessaires. Point de risques inutiles. Les besoins sont précis, les consignes sont indiquées à l'oral et devront être appliquées à la lettre.Il n'est pas à son coup d'essai. La chevauchée a été rapide. Intrépide (IIIè du nom) a été épatant. Ils ont tout avalé d'une traite ou presque. Il va pouvoir se reposer et se rafraîchir avant d'y aller. Il faut qu'il ait l'air de résider ici. Il a une chambre dans une église, près d'un presbytère de l'un des conjurés. Ils se connaissent. Ils ont déjà œuvré ensemble. L'affaire sera certainement rapidement menée. Tout va dépendre de la demande de la donzelle. Il s'est mis à sa disposition. Jour et nuit. Lorsqu'elle le veut. Il peut même prendre chambre à côté de la sienne si elle le souhaite, pour mieux la servir. Il a été prévenu par certains de ses contacts sur place qu'il a été entendu que le coq reprenait de l'ouvrage en confession. Certains n'en sont pas vraiment ravis, car ils craignent pour la pureté de leurs filles. Il sait que malgré son mariage et sa vie d'homme rangé, cette réputation lui reste. Il pourra aussi en profiter en cas de besoin. Garder sa couverture intacte. Officiellement rangé. Officieusement… Ce qu’il se passe sous les draps de l’alcôve reste sous les draps de l’alcôve. De toute manière, vu que tout est fini maintenant, il peut accepter ce type de mission sans sourciller. Même si... Il est trop tard pour regretter. Il le sait. Avancer, envers et contre tout. Une fois installé, Killi revêt sa tenue, flambant neuve, car elle n'a que peu servi. Surtout pour ce type de cliente, il doit être impeccable, elle n'est habituée qu'au plus beau. Elle vit entre le Louvre et sa demeure à Paris. Elle ne connaît point la rue, hormis de la vue d'un carrosse. Le cocher ne prend que les plus belles rues pour se rendre là où elle doit aller, sa couturière, les salons... Et encore, souvent, ce sont les autres qui viennent à elle, comme aujourd'hui pour Killi. Il a pris un bain, il est rasé de près, ses cheveux ont été brossés, tirés vers l'arrière, tenus par un ruban. Il monte dans le carrosse pour rencontrer la donzelle.

Le salon où il est introduit a été peint fraîchement. Les meubles sont refaits à neuf, le tissu des fauteuils et canapés brille par son lissé. Il reste debout, admirant un tableau de la belle. On lui avait dit qu'elle était fort jolie, mais à ce point... Elle est un appel au péché, cette enfant... A peine 14 ans, elle est déjà magnifique. Il comprend l'homme qui l'a prise pour maîtresse. Tout à faire et en même temps, cette peau... Il reste songeur devant le tableau lorsqu'il entend celle qui a posé pour lui donner vie entrer.


- Messire de Dénéré, je suis forte aise que vous soyiez venu si vite.

Elle lui tend les mains qu'il attrape vivement pour les embrasser. Elle est encore plus belle en naturel que sur ce tableau. Il n'en croit point ses yeux. Aristote... Quand je décide de me comporter correctement, voilà que tu m'envoie cette jeune fille qui... Couché... Gné pa potib... Jeunette, marié, dangereux...

- Il n'est plus marié, elle ne veut plus !
- Oui, mais dans son coeur et sa TETE, oui
- Ben pas plus bas, 'gade-moi ça comme c'est tendu... Y pense à des choses... Et pas qu'un peu ![color]
[color=darkblue]- Silence !


Elle s'assied délicatement sur un des fauteuils et lui tend la main pour lui indiquer de venir à ses côtés.

"- Entrons dans le vif du sujet, mon cher Coq, j'ai entendu parler de vos méthodes
- Je ne les utilise point en permanence, ma chère, je puis aussi...
- Tututututut ! Pourquoi croyez-vous que je vous ai choisi vous ?"


Il n'a pas le temps de répondre qu'elle est assise sur ses genoux et passe les bras autour de son cou. Déjà ? Oh bon dieu... Aristote....

- Ne vous inquiétez pas, je n'irais pas plus loin, mon amant est un homme très jaloux. Et la porte est fermée à clé

Elle lui fait une petite mine boudeuse.

- C'est dommage d'ailleurs, votre réputation vous précède même si vous vous êtes marié, coquinou.

Elle pose la tête sur son épaule.

- Vous savez, j'ai été très vilaine en pensant à vous. On m'a fait un portrait de vous et j'ai beaucoup pensé à vous quand j'étais avec mon amant.

Il lui sourit et la serre contre lui. Certaines missions sont passionnantes. Vraiment. Il ne sait s'il doit les maudire ou les remercier. Eux aussi ont dû entendre parler de ses problèmes personnels. Rien ne leur échappe. Il la serre contre lui et écoute ses minauderies avec patience. Il lui faudra un peu de temps pour gagner sa confiance.

- Couché ! Couché ! Dépêche-toi !
- Je le contrôle pu, t'as vu ce petit lot ? Comment tu veux...
- Couché ! Allez ! Dépêche-toi
- Oui, mais bon... Ses petits seins contre lui, là, r'garde comme c'est mignon tout ça
- Ferme-la, couché !




Quelques jours plus tard

Killi a réussi à obtenir des informations intéressantes dont il fait état dans un rapport codé, donné à un garçon de cuisine qui fait les livraisons chaque matin. Jour après jour, il arrive à extraire l'une ou l'autre, à force de ruse et de question bien orientée. Ce jour, elle est assise sur ses genoux, comme à son habitude. Elle joue, elle bavasse, elle glisse sa main dans sa chemise pour caresser sa poitrine car elle aime les hommes tout doux. Elle s'est rapprochée pour lui quémander un baiser, s'oubliant dans les bras du coq quand une servante arrive et crie, surprise de les interrompre. Il la regarde, l'air mauvais, lui signifiant qu'elle a tout intérêt à protéger sa maîtresse. La gamine est paniquée.

- Je ne voulais pas, c'est parce que... Enfin, vous comprenez !

Elle arpente la pièce, inquiète.

- Et s'il l'apprend ?

Il s'est mis debout pour aller chercher la servante et lui faire tenir sa langue. Elle pourrait faire clapoter la mission, cette gourde en plus. Il va lui prendre les mains pour la rassurer.

- Tout ira bien ma douce, je m'en charge.

Le soir, il sort des appartements de la belle sans avoir trouvé la gamine. Il est sorti pour aller en taverne, se dérouiller les jambes quelques heures pendant que la donzelle dort. Il ne restera point longtemps, juste le temps d'aller retrouver une ou deux catins à qui il va parler. Officiellement, pour leurs services, officieusement, pour vérifier si la mission doit perdurer ou pas. Il n'a point atteint la taverne qu'en passant dans une ruelle un peu plus sombre, il reçoit un coup sur la tête, puis dans le ventre et... Liz... Il lui avait promis... Il s'effondre, ayant perdu connaissance.




Quelques jours plus tard

Le corps inanimé de Killi est ramené à KP. A son moulin. Il vaut mieux qu'il soit soigné là plutôt qu'à la taverne dans le bois. Certes le QG serait plus discret, mais Aloïs sait que sa dame ne lui pardonnerait point de ne pas avoir été prévenue. Il ne pouvait partir ainsi, connaissant la dangerosité potentielle de sa mission. Aloïs hoche la tête tristement. Il le savait, mais il l'a fait quand même. Depuis qu'ils ont rompu, il prend bien plus de risques qu'avant encore. Comme si plus rien ne comptait. Il le regarde, inquiet, caressant son front. Celui qu'il sert depuis tout petit. Il ne peut le perdre. Que fera-t-il sans lui ? Ils étaient plusieurs, tout s'est passé très vite. Ils lui ont planté un couteau dans l'abdomen, et les autres l'ont frappé avec des bâtons. Il a su empêcher que l'autre ne frappe à nouveau, mais l'état de la blessure... Il ne sait le dire. S'en sortira-t-il cette fois ?

- Dame Liz ! Il faut la prévenir !

Il fonce au bureau de tribun de la dame. Il arrive à la porte et l'ouvre en grand, essoufflé, rouge de sa course, et encore, le pire reste à faire.

- Dame, l'maît', pas bien... Dans son moulin... Blessé... Paris...

Il pose ses deux mains sur ses jambes pour se reprendre. Et peut être aussi pour chercher comment il va lui annoncer dans quel état est son coq. Il ne peut pas lui dire comme ça, mais bon, quand elle va le voir... Sa blessure est rouverte, il a encore perdu du sang. Les autres sont occupés à le changer. Il espère que ça au moins ne sera plus visible. Ah oui, merdoume... La lettre... Ben voilà... Il va la lui donner... Il lui tend.

Citation:
Ma nymphe, Soldate,
J'ai été contacté par Paris, pour un rapport habituel. Ils ont besoin de mes services. Point ceux auxquels tu penses. Je ne sais combien de temps je serais parti, mais je ne pourrais te donner de nouvelles. Sache que s'il devait m'arriver quelque chose, tout est arrangé pour toi. Même si je ne suis plus officiellement Seigneur des Rosiers, le domaine, notre maison familiale te restera. Le reste de mes biens aussi. Le notaire te donnera toute la liste et les papiers nécessaires. Mais je t’ai promis d’être prudent et je ne l’oublie point.
Je n'ai point été un bon mari pour toi, mais sache que je ne regrette rien et que j'ai été heureux de te mener à l'autel et de faire de toi ma dame de Dénéré. L'unique pour moi. Je te garde ma grande affection malgré tout et sache que je serais toujours là pour toi. Si je reviens intact. N'oublie jamais que tu fus celle qui me combla sur tous les plans. Celle pour qui je raccrochais ma vie de libertin sans contrainte parce qu'il avait trouvé celle qui lui donna cette famille à laquelle il aspirait avec ses filles.
Je ne regrette qu'une chose, c'est de n'avoir pu te donner un fils. Notre héritier qui aurait porté fièrement notre nom et à qui tu aurais appris à être plus sage que son père.
Sois heureuse et ne m'oublie point,
Ton Killi


Il la laisse lire et la regarde. Elle venait d’arriver au QG avec le prénom de Liz dessus.

-L'est pas en bon état... L'a voulu confesser la maîtresse d'un haut placé, mais l'est jaloux. L'a pas aimé. Pourtant, y l'a pas touchée. Y touche pu... Eunuque. Pas possib', le reconnais point.

Il la regarde, cherchant dans ses yeux une réponse, même s'il la connaît. Ce qui est fait est fait. Alea jactance de l'est.*

- Vous emmène ? Cherché médicastre, herbes, pansements... Faut attendre, qu'il a dit... Et prier.

Il lui tend le bras.

- Vais vous emmener et j'vas aller prier. Fort.

Son ton n'est guère encourageant, mais comment lui expliquer que son mari est mourant et que le médicastre lui a dit qu'il supporterait à peine le voyage ? Il ne l'a ramené que pour qu'elle puisse lui dire adieu. Il a envoyé des hommes chercher une guérisseuse qui a déjà fait des miracles l’autre fois en espérant que cette fois-ci aussi... Il l'a assez entendue vociférer contre les médicastres qui prenaient du sang aux malades. Il n'a point laissé le médecin faire. Personne ne lui a retiré quoique ce soit. Mais il est quand même blanc comme un linge. Il est inquiet. Il attend que la dame arrive et l'emmène au moulin pour qu'elle voit l'étendue des dégâts. Au moins, elle sait maintenant.

* Ou Alea Jacta Est pour les latinistes, bien sûr
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Chez moi
Liz52
Elle etait là à son bureau de tribun à etudier des lettres de nouveaux arrivant lorsque des bruits etranges venus du couloir la firent se lever et ouvir sa porte.
Une ombre vient la percuter de plein fouet la rejettant contre le mur et elle ne doit l'evitement de la chute que grace au fauteuil sur lequel elle se retient.
Un peu choquee sur le moment, elle ne realise pas encore ce qui vient d'arriver et lorsqu'elle entend la voix d'Alois essoufflee, elle se doute qu'il se passe quelque chose.
Liz se precipite vers le valet de killi et l'aide a s'assoir et à reprendre son souffle. Il a du mal a expliquer le pourquoi de sa présence mais des mots l'atteignent en plein coeur... Killi ... bléssé... MOURANT!!
Elle prend la lettre tendue par Alois et s'assoit pour la lire ses jambes menacant de ne pas la porter encore longtemps ...
Il avait promis !! il devait etre prudent !!!
La gorge serree à la lecture des mots de celui qui est encore son mari, elle tremble tandis qu'elle se leve pour prendre sa cape et sa besace de voyage.


- Alois ... conduis moi de suite à lui ... Vite !!! Il a pas le droit de mourir tu m'entends ! il a pas le droit de nous laisser.

Elle tire sur la manche du valet pour qu'il aille plus vite et sort avec lui. Ils prennent rapidement le chemin du moulin. Elle a le coeur qui cogne .. elle a peur ... Killi ... il peut pas la laisser .... Les souvenirs parcours sa memoire tout le long du chemin qui les separe. Ils ont tout vecu ensemble .. le bon comme le mauvais. Ils sont separés mais non .... il a pas le droit !!

Elle entre en trombe dans la chambre ou des hommes le veillent. Rapidement elle les met dehors et vient au chevet de son mari. La jeune femme peune a reconnaitre le fringuant coq qui parade et seduit habituellement toute la gente feminine. Il est pale comme la mort et fievreux.
Il lui faut agir rapidement.... elle ouvre sa chemise et constate les degats. Il a ete soigné à la va vite et si les plaies ne sont pas netoyees mmieux il risque de partir .
Elle ordonne qu'on lui fasse un feu d'enfer et qu'on y sterilise une lame....
Murmurant des mots rassurant et doux à son oreille comme si il l'entendait, elle travaille vite. Elle pose une main sur le front de cet homme qu'elle a tant aimé et verse de la prune sur la plaie qu'elle a au prélable nettoyé.


- Qu'on m'apporte la lame chauffee au rouge !! Vite !!

Il n'y a pas d'autre solution .... il lui faut cotériser pour qu'il ait eune chance de vivre. Sa main tremble alors qu'elle approche du corps de killi... Elle adresse une priere muette au tres haut et agit ...
Killi crie sans pour autant reprendre connaissance. Alois le maintient immobile pendant qu'elle termine l'operation. Des larmes viennent lui brouiller la vue ... Elle a du mal a le voir souffrir ainsi.
Le Valet appelle pour qu'on apporte des linges propres pour que Liz puisse faire un bandage.
Une fois celui ci en place, la jeune femme s'effondre aux cotés de killi, laissant libre court à ses larmes. Elle a fait tout ce qu'elle pouvait maintenant cela dependait de lui et de sa volonté à vivre ou à la quitter.

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Merci JD Amarante pour la banniere et l'avatar
Killijo_de_denere
Killi se promène tranquillement, les mains dans le dos, dans une douce atmosphère de plénitude qu'il n'a plus connue - jamais connue en vérité. Tout est calme, tout est beau, aucune inquiétude, point de bruit inopportun, point de cri, il règne une ambiance de tranquillité olympienne. Il reste songeur à la rencontre qu'il vient de faire. Son père, qui lui a parlé des poulettes, du fait qu'il faut les aimer, mais s'il en choisit une en particulier, c'est elle qu'il doit honorer et juste elle, comme il regardait sa mère. Mais son père est... Depuis quelques temps déjà. Il a retrouvé aussi d'autres personnes, Dénéré, dont il ne connaissait que les noms, puis Arielle, cette douce cousine qui fut leur chef de famille, sa marraine, Kilia. Une séance de réprimandes - et pas des moindres - sur son sérieux et son mariage. Xalta, sors de ce corps... Tiens, elle n'est point là pour la séance de sermons ? Et sa mère ? Et ses filles ? Il marche en réfléchissant, se demandant pourquoi il ne voit que... Non... Il entend des mots qui lui parviennent à l'oreille, doux, d'une voix connue qui le fait vibrer autant qu'elle le cajôle actuellement. Il sourit en avançant lorsqu'il sent une douleur abominable qui lui vrille les entrailles. Il se retrouve à genoux en se demandant ce qu'il se passe, puisque personne ne l'attaque.

Attaque ? Paris... Soir... Et... Non... Il reste à genoux quelques instants, reprenant ses esprits tandis que la douleur reste avec une intensité réduite. Il sent des soins et entend des pleurs de femme. Pas encore... Pas elle. Il ne veut plus. Il voudrait lever la main pour la consoler, la prendre dans ses bras, mais il ne peut point. Son esprit tente de contrôler son corps, mais il ne répond pas. Il se concentre et fait tous les efforts possibles, mais rien n'y fait. D'ailleurs, pourquoi l'entend-il de si loin ? Pourquoi n'arrive-t-il pas à sentir quelque chose alors qu'il a commandé à son corps qui est... Il ne comprend plus. Que se passe-t-il ?

- Mais qu'est-ce qu'il se passe ?
- Je suis casquette, je suis torchon - chiffon - carpette
- Plaît-il ?
- Je suis mal en point, en bref, j'ai les cheveux qui poussent à l'intérieur
- Sais-tu où tu es, Killijo ?
- Euh... A Brocéliande ?
- Pas vraiment, non, as-tu quelques souvenirs ?
- Une attaque, oui, et ?
- Tu es inconscient. Tu vas pouvoir en profiter pour méditer
- Sur quoi ?


Il baisse la tête en voyant le regard dur. Il a compris. Est-ce le père de Xalta ? Celui de sa mère ? Celui de sa femme ? Celui de... bref !


- Ma Liz... Pourquoi pleure-t-elle ? Elle semble si triste
- Veux-tu la consoler ?
- Je ne supporte point de la voir pleurer. Oui, immédiatement
- Est-ce ton dernier mot ?
- Mon dernier mot, Jean-P... Oui, je veux rester auprès d'elle.


La plénitude a disparu, la douleur est intense, les larmes de Liz résonnent à ses oreilles. Il sent son corps douloureux au niveau de l'abdomen, ses jambes ne lui répondent point, ni ses bras. Il ne sait lui parler, mais il est conscient. Il voudrait la rassurer, lui dire qu'il a été prudent, mais que cela n'a point suffit. Il voudrait lui dire qu'elle n'a point à pleurer pour lui, qu'il est là, mais son corps ne répond pas. Il sombre à nouveau dans le sommeil.
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Chez moi
Liz_
Elle erre entre rêve et réalité.... un château .. une roseraie ... des rires qui fusent de partout.. un homme qui la fait danser dans une grande salle.
Ce même homme avec qui elle chevauche dans la campagne bretonne aux cotés de qui elle rit et semble heureuse ... mais soudain ... l'accident ...
Le cheval se cabre et désarçonne le cavalier qui l'accompagne. Elle assiste à la scène impuissante alors qu'une ombre masculine vient donner une salve de coup à l'homme qui git à terre ... à ses cotés une femme qui rit et pleure à la fois ....
Elle voudrait porter secours mais ses jambes ne veulent lui obéir et il lui ait impossible de crier .... elle sens les larmes couler le long de sa joue tandis que les gémissements de douleurs de celui qui reçoit les coup lui brisent le cœur.
Il est là seul à présent il a froid ... il souffre il appel à l'aide mais le brouillard l'enveloppe et le cache à sa vue ...
Elle s'effondre et perd connaissance ....

Un bruit vient la tirer des songes obscures dans lesquels elle navigue. Elle peine a reconnaitre les lieux et à se souvenirs des derniers évènements. La main engourdie elle regarde et voit qu'elle tient dans la sienne une autre main qui est chaude ... Ses yeux se lève et le cauchemar refait surface mais en étant bien réel.


Killi ....

Elle a murmuré son nom et resserre l’étreinte de sa main sur la sienne. Il est toujours aussi pâle et sans vie allongé sur ce lit souillé du sang qu'il a versé.
Des questions se bousculent alors dans sa tête plus inutiles les unes que les autres comme le pourquoi et le comment. L'heure n'est pas aux explications. Elle se lève doucement sans lâcher sa main et vient s'assoir prés de lui.
Son autre main vient dégager son front d'une mèche rebelle et elle ne peut que constater que la fièvre n'est pas tombée.. Elle dépose un léger baiser sur ce front et va quérir Alois ...


- Alois !!! Faites moi porter de l'eau fraiche et des linges propres et vite !!! Merci !!

Adoucissant un peu le ton, sachant l'affection que le valet porte à son maitre, elle lui pose une main douce sur le bras..


- on le sortir de là vous verrez ... il vous râlera encore dessus je vais faire mon possible.

Elle s'empresse de retourner à son chevet alors que les hommes s'affairent à satisfaire tous ces désirs pour le maitre. Elle lui parle le rassure et c'est ainsi que le valet trouve celle qui est encore sa maitresse ....
Il tend l'eau et les linges et l'interroge d'une muette question que son regard trahi ...


- oui vous pouvez m'aidez ... déshabillez le ... il faut faire tomber cette fièvre. Mais faites doucement il ne faut pas que ses blessures s'ouvrent à nouveau. quand à moi je vais continuer de le veiller et de le rafraichir toute la nuit et tout le jour si il le faut.
Killijo_de_denere
Il entend prononcer son nom par cette voix familière qu'il aime. Dans les méandres de son inconscience, il se retrouve à leurs débuts, leurs amours cachés où ils se donnaient l'un à l'autre sans promesse ni attente sauf celle du plaisir partagé. Il la voit, nue, lui tendant les bras pour qu'il vienne nager à ses côtés pour un bain de minuit. Puis ils marchent ensemble à la Roseraie, bras-dessus bras-dessous, amoureux. Ils sont ensemble et heureux.

Profitons de l'instant présent, Soldate


Il lui prend la main qu'il baise doucement, lui coulant un regard qui lui en dit long sur la passion qu'elle suscite chez lui. Il l'aime au bord de la mer, sur le rivage, elle crie son nom, mais d'où vient ce froid soudain ? La mer les recouvre alors qu'il est encore allongé sur elle. Il fait barrage de son corps, mais d'où vient ce froid soudain...


Le valet sourit tristement à la dame qui semble vouloir y croire. Elle semble exténuée. Il l'aide à bouger le maître aussi doucement que possible. La blessure ne s'infecte pas, c'est déjà bien. Apparemment, ça cicatrise autour, mais bon, il faut que la guérisseuse vienne lui poser l'emplâtre. Il l'attend, il va pas la laisser rentrer, une belle rousse comme ça... La maîtresse va pas aimer. Et pourtant, il y a plus rien fait, le maître. Elle l'a fait pour lui, encore une qui espère. Il déshabille et installe le maître sur son lit selon les directives de sa maîtresse.Elle semble s'y connaître. Lui, il ne sait plus. Il espère que ça ira avec les soins que la sorcière va lui ramener. Elle les soigne tous, elle a bien réussi à en guérir d'autres qui avaient des vilaines blessures au bras ou à la jambe.

Killi gémit. Il lève la main et appelle faiblement.


Soldate... Reste contre moi... Je te protège

Aloïs en entendant son maître parler, préfère sortir pour laisser la dame retrouver son mari.

Vais chercher à manger ! J'ramène des plantes pour sa blessure, j'reviens


Elle doit se nourrir et se reposer. Il compte aller chercher l'emplâtre chez la guérisseuse et ramener un plateau à sa dame. Il part sur la pointe des pieds en fermant la porte doucement.
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Chez moi
Liz52
Elle laisse Alois s'occuper du bléssé reprimant des larmes qui lui piquent les yeux ... ne pas craquer!
Il a besoin d'elle et elle ne le laissera pas tomber. Il est pale mais semble plus calme et moins souffrir. Ses traits sont plus apaisés et la fievre a tendance à vouloir baisser.

Sa main posée sur son front elle lui parle, lui raconte des histoires, se rappelle à voix haute de leurs souvenirs communs ... elle essaie tout ce qui peut le raccrocher à la vie. A cet instant elle s'en veut de lui avoir fait du mal en le "quittant" apres ses frasques et dieu lui ai temoin elle en a souffert et en souffre encore ... Elle se promet de rester avec lui ici le temps qu'il voudra.

Il murmure et la reclame à ses cotés . Elle hesite un instant puis se couche pres de lui et l'entour de ses bras sa tete reposant sur son coeur. Le rythme est calme et régulier ce qui la rassure sur son etat général. Si la fievre ne vient pas le reprendre il devrait vivre. Un sourire se dessine sur ses levres tandis qu'elle ferme les yeux juste un instant comme pour se dire " ouf ... je me repose une minute et je veille" mais elle ne tarde pas à s'endoirmir épuisée de la nuit de veille.
Alois la trouve ainsi à son retour et préfère ne pas la reveiller, deposant le plateau repas qu'il lui avait apporté sur la table et refermant la porte intimant l'ordre qu'il est interdit d'entrer dans la chambre du maitre !

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Merci JD Amarante pour la banniere et l'avatar
Killijo_de_denere
Sa douce dans ses bras, il se projette avec elle aux Rosiers, là où il lui a ouvert son coeur. Ils sont dans sa chambre, ils dorment ensemble, l'un contre l'autre, sa douce sur son coeur. Il revit ces moments où ils se découvraient, sans attente, à part la promesse d'autres délices. Il l'attire sur lui et l'embrasse passionnément. Il veut lui faire l'amour tout de suite, maintenant, mais quelque chose qui le tient sur le lit l'en empêche. Il lui caresse tendrement les cheveux, glissant sa main dedans.

Aime-moi ma petite nymphe, je ne tient plus tellement j'ai envie de toi

Il l'entoure de ses bras pour la garder contre lui quand une douleur lui transperce l'abdomen au point qu'il serre les dents et crispe ses bras sur elle. Il la repousse doucement.

Peut-être un peu plus tard, reste contre moi, je suis si bien avec toi.

Il se rendort, tenant sa douce contre lui. Il ne sent point les soins qui lui sont appliqués. Aloïs a apporté le cataplasme d'herbes et de miel qui vont aider la blessure à cicatriser. Il s'est rendu aussi invisible que possible, se sentant de trop entre le malade et sa douce infirmière. Il a vérifié si le plateau était vide, voyant qu'elle n'y a pas touché, il le ramène sur un guéridon près du lit. Il a refermé la porte après être reparti sur la pointe des pieds. Il repasse un peu plus tard pour lui apporter une bassine d'eau froide et fraîche et des linges propres pour leurs toilettes.


Quelques heures plus tard, Killijo se réveille. Est-ce le jour ou la nuit ? Il n'en sait rien. Il regarde autour de lui et voit qu'il est dans une chambre. Où ? Il n'en a aucune idée. Il a mal, il se sent ankylosé, qu'est-ce que ce ... tissu sur lui ? Il regarde à son côté et voit... Sa Liz. Il se sent régénéré d'un coup. Il la regarde dormir avec un sourire. Elle a l'air d'un

... ange. Je suis heureux de te voir

Il lui caresse tendrement la joue et la serre contre lui malgré la douleur qu'il ressent en bougeant. Il tente de l'embrasser mais son corps lui rappelle de ne pas faire trop d'effort.

Embrasse-moi ma chérie
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Chez moi
Liz52
Elle rêve ... elle écoute les battements de son cœur qui semble plus régulier .... Il lui semble sentir une main sur sa joue .. ses cheveux ... une voix familière lui parler doucement, des bras l'enlacer ... Elle sort de sa torpeur et ouvre les yeux.
Il la regarde .. ce sourire Oh mon Dieu .... lorsqu'il la regarde ainsi ...
Elle se reprend prenant conscience de la situation et se redresse doucement, lui sourit et sa main vient caresser sa joue comme il lui a semblé qu'il l'avait fait ...
Son regard se pose sur ses lèvres lorsqu'il l'implore de l'embrasser .... La tentation est forte mais si elle y cède ne va t-il pas croire que .....

Killi ... ne parle pas .. tu dois garder tes forces pour guerrir ... tu as failli mourir. J'ai eu la peur de ma vie..

Elle lui sourit et dépose un baiser sur cette bouche tentante avant de descendre de la couche.
Liz va appeler Alois qui doit faire les cents pas dans le couloir.


- ALois ! Il est réveillé !!! Venez mon ami !


LA jeune femme est radieuse ... son Coq vit !
Elle laisse entrer celui qui donnerait sa vie pour son maitre et le regarde prodiguer les soins tout en parlant a tord à travers. Ils sont attendrissant tous les deux se dit la blonde bretonne. LA complicité et la fidélité se sent.
Elle remercie intérieurement le très haut de lui avoir laissé son Coq encore un peu meme si elle se doute qu'à l'heure des explications tout ne sera pas joyeux.

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Killijo_de_denere
- Laisse-moi tranquille !
- Mais il faut soigner ça, maître ! Elle a préparé un onguent, je dois l'appliquer
- Pas question que tu me touches
- Laissez-vous faire ! Z'auriez vu comment ils ont fait ça par surprise, personne n'a rien vu venir, et ils y sont allés comme des...
- silence. On en parlera plus tard
- Mais vot'dame le sait déjà, croyez qu'elle est là pour quoi ?
- Tu aurais dû attendre
- Je savais pas si vous alliez vivre, z'auriez voulu partir sans elle ?
- Tu sais bien que non.
- Alors ?
- Alors soigne-moi et qu'on n'en parle plus
- va falloir rester au lit
- N'importe quoi, je vais bien
- Plusieurs jours, qu'elle a dit
- Aucune importance
- Vot'dame ne s'ra pas contente si elle le sait
- Qui lui dira ? Toi ?

Le valet termine ses soins sans un mot. Il le lui fera comprendre. Il ne peut se lever ainsi, si sa blessure se rouvre... La dame Liz doit le savoir, elle seule réussira à le tenir au lit. Killi se laisse faire en réfléchissant à ce que Liz lui a dit. Il remet un peu les différents évènements en ordre dans sa tête. La confession, l'attaque... Le retour ici et le reste, il n'en a qu'un vague souvenir. A part le fait qu'il la retrouvée dans son lit et qu'ils étaient très proches ou il l'a rêvé ? Il lui a semblé qu'ils dormaient ensemble comme au temps de leur mariage. Il a dû délirer certainement. Il regarde le valet s'affairer. Sa fille, elle lui avait dit être sortie du couvent. Est-elle à Rennes ? Il doit aller la chercher.

- Où est mon Atthé ? Est-elle arrivée ?
- Elle est ici maintenant, voulez que j'aille la chercher ?
- Fais vite, il me tarde de la voir.


Il attend qu'Aloïs sorte de la pièce et appelle Liz. Ils sont enfin ensemble, réunis dans une chambre. Quel dommage qu'il ne soit pas en état, il lui aurait montré immédiatement comme elle lui a manqué durant son séjour à Paris. Il la regarde avec un air attendri. Elle est venue pour lui, elle l'a veillé et elle s'est inquiétée pour lui. Même s'ils ne sont plus ensemble, elle lui est toujours très attachée. Cette idée le rassure et lui donne envie de... Rester au lit car son corps lui lance des échardes et des flèches partout où il essaie de bouger pour lui rappeler qu'il n'est point en état de la courtiser comme il le voudrait.

- Viens près de moi mon ange, et raconte-moi. Que s'est-il passé ici pendant mon absence ?

Il tapote le côté du lit libre avec un sourire en disant long sur la reconnaissance qu'il voudrait lui donner d'être présente à ses côtés.

- Il me tarde d'aller pique-niquer avec toi.
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Chez moi
Liz52
Elle assiste un peu à l’écart à la partie de bras de fer entre le maitre et le valet .... et le gagnant est ... le Valet !!!!
Bon grès mal grès Killi doit se résoudre à se faire soigner par Alois et cela n'est pas du tout à son gout visiblement. Quand on connait le coq il n'y a rien d’étonnant à cela.
Elle ne sait pas ce qu'ils se disent mais l'essentiel est qu'il reste allongé pendant un certain temps. Ses blessures sont très profondes et il peut aller bruler des cierges pour remercier le très haut de ne pas l'avoir rappelé à lui et faire des dames épleurées aux quatre coins du monde.
Voyant qu'ils ont terminés elle s'approche un peu. Un regard bienveillant à Alois qui la remercie aussi d'un sourire avant de sortir.

Killi lui adresse ce regard qu'elle connait que trop. Ses prunelles brillent et l'appellent à lui. Elle ne saurait lui résister en cet instant et vient s'assoir prés de lui. Il a mal à n'en pas douter au vu de ses traits tirés et elle devine derrière ce masque souriant qu'il affiche qu'il est épuise.
Sa main vient caresser la joue du coq et un sourire accompagne son geste.


- Killi ... chutt ... tu devrais penser à te reposer à présent. On aura tout le temps de se parler ou de pique niquer plus tard lorsque tu seras rétabli.

Elle se penche et vient sans qu'elle sache vraiment pourquoi cueillir un baiser sur ses lèvres.

- Alois est parti chercher ta fille ... tu verras bientôt ta tornade. Cela devrait t'aider à aguerrir vite.
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Killijo_de_denere
Musique d'ambiance

Son baiser le trouble. Il le prolonge doucement en la retenant pour lui montrer sa passion malgré sa faiblesse. Pourquoi l'a-t-elle embrassé ? Est-ce de le voir aussi faible ? Pour l'amour qu'elle semble encore lui porter ? Il ne sait y répondre et il s'en moque en cet instant. Il l'écoute avec un sourire. Il prend sa main et la baise tendrement. Il l'attire plus près pour lui parler, lui murmurer des mots que seule elle doit entendre.

- Je ne veux point attendre d'être rétabli pour passer du temps avec toi et te parler mon amour. J'ai besoin d'Atthé, mais j'ai aussi besoin de toi pour guérir. Encore et toujours.

Sa main caresse sa joue.

- Je suis très touché que tu sois revenue près de moi mon ange.

Il tente de se relever un peu pour pouvoir mieux la voir et éventuellement avoir un autre baiser car il ne veut se contenter de celui qu'il a reçu. Mais son mouvement lui arrache un cri de douleur. Il en veut trop. Son corps lui rappelle de se tenir sage. Il ne l'accepte point et en grimaçant, en serrant les dents, il arrive à poser sa tête sur ses genoux. Il la regarde dans les yeux, passionnément.

- Je t'aime ma chérie, tu le sais. Reste auprès de moi, je t'en supplie. Je te promets que j'ai honoré ma promesse, mais ils m'ont pris par surprise. Je n'ai rien su faire. J'espère juste que cela n'a pas fait capoter la mission. Parce que j'aurais tout perdu, en plus de te décevoir une fois de plus.


Sa main descend dans son cou, il le caresse doucement, prenant sur le peu de forces qu'il a récupérées.

- Pardonne-moi ma Soldate, je t'en prie. Je n'en peux plus de te faire pleurer. Tu es si belle lorsque tu souris. Je ne savais pas que cela pouvait être si dangereux.


Sa voix s'affaiblit, il lutte pour lui parler et l'assurer de sa sincérité. Il descend son bras pour simplement prendre sa main. Rester à son contact et profiter qu'elle soit là. Pour lui. Comment avant.
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Chez moi
Atthenais
[Aux alentours de Kastell Pol]

La Tornade, trop contente d'avoir trouvé un lac à Kastell Pol , passait ses journées à la pêche. Jusqu'ici elle n'avait pas trouvé de barque aussi se contentait elle d'attraper les poissons sur le bord, les pieds dans l'eau.

Depuis son arrivée, Atthenais n'avait pas encore mis un pied chez son père. D'ailleurs elle ne savait même pas où trouver son moulin. C'est qu'il y en avait plusieurs dans cette ville.

De plus, la blondine voulait se familiariser avec les lieux avant d'affronter son père. Elle le savait blessé grâce à un message du valet Aloïs mais vu ce qu'il écrivait il était entre de bonnes mains. Peut-être était il préférable de laisser son père se remettre avant de lui rendre visite.

Elle se posait tellement de questions. Et oui de ce côté là, elle n'avait pas changé. Il faut dire que leur dernière entrevue s'était très mal passée et Atthé n'avait pas envie de se disputer une nouvelle fois surtout que le coq était blessé.

La ligne tira, signe qu'un poisson était au bout entrain de dévorer le ver accroché à l'hameçon.

Doucement elle ramena la ligne quand...


M'selle Atthenais ! M'selle Atthenais !

Un soubresaut de la poulette dorée et du coup la ligne cassa, emportée par le poisson qui devait lui servir de repas.

Grrrrrrrrrrrrrrrrr ! Aloïs, triple andouille ! Je viens de perdre mon déjeuner ! Tu ne pouvais pas attendre que je ramène mon poisson sur la rive ?

Le valet la regarda en marmonnant. Vu son comportement pas très paniqué, son père devait aller mieux.

Qu'est que tu as à râler dans ta barbe ?

Aloïs préféra éluder la question. Mieux valait ne pas énerver la fille du coq.

Vot'e père vous d'mande, il va mieux. Il est impatient de vous voir. Il s'rait p't'être temps de v'nir vivre avec eux et d'faire connaissance avec votre nouvelle maison..

"Avec eux", elle ne savait même pas de quoi était composée la nouvelle famille de son père. Serait elle la bienvenue ? Y trouvera-t-elle sa place ? Devra-t-elle partager l'amour de son père avec d'autres de ses enfants encore ? A-t-elle une chambre de préparée pour elle ? Dans quel ton....

Que de questions ! Le mieux était de se lancer dans l'aventure et ainsi elle aurait toutes les réponses à ses questions.

Ramasse mon matériel de pêche et rejoins moi à l'auberge. Je dois y prendre mes affaires.

Déjà la Tornade courait vers sa destination.

M'selle Atthé ! Quelle auberge ?

Trop tard, la blonde ne l'entendit pas. Aussi le valet courut à perdre haleine afin de rattraper la poulette.

Fichue famille ! M'en va demander une augmentation moi !
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Liz52
Elle l’écoute parler tandis qu'il l'enlace et pose sa tête sur ses genoux, se laissant câliner comme un enfant qu'il est loin d’être au vu de la ferveur de son baiser...
Pourquoi l'a t-elle embrassé ? Elle ne saurait le dire ... là peur d'avoir cru le perdre pour toujours ? Peut importe au fond ... ce qui compte c'est qu'il soit réveillé et en vie.
Les raisons de son état sont encore un peu obscures et elle hésite à lui en reparler pour le moment.
Aloïs a évoqué une mission .. une Dame ... un mari jaloux ... Dans quel guêpier s'est il encore fourré juste pour un jupon ?!
Elle lui caresse doucement les cheveux et lui sourit se voulant rassurante afin de l'apaiser. Il semble agité par elle ne sait quels remords ou culpabilité. Il dit avoir besoin d'elle et de sa fille .... Atthenais serait à KP !!!
Elle se rappelle avoir vu le valet sortir à la hâte à l’évocation du nom de la tornade blonde, elle se doute qu'il est allé la quérir.

Il est comme paniqué et ne cesse de lui répéter qu'il l'aime qu'il a honoré sa promesse mais au vu de l’état dans lequel il est par la faute de la trahison dont a été victime un mari ... elle peine à le croire.


- Chuttt Killi ... ne parles pas ... tu as besoin de reprendre des forces. Nous aurons tout le temps de parler par la suite. Je ne t'en veux pas Killi ....

Elle entrelace ses doigts aux siens pour qu'il s'apaise ...

- Tout va aller mieux tu verras ... tu vas te rétablir et retrouver ta place aux rosiers et ...

Elle est interrompue par la porte qui s'ouvre à la volée sur Aloïs qui ne parvient pas a récupérer son souffle ...
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Killijo_de_denere
- Il est temps que je te parle de mes affaires, oui.

Il se laisse dorloter et serre ses doigts. Il est exténué de faire tant d'efforts. Sa présence le réconforte, ses caresses encore plus. Il la regarde avec un sourire tendre, passant dans ses yeux sa reconnaissance et ce qu'il ressent pour elle. il commence à s'endormir paisiblement en l'entendant parler. les efforts qu'il a fait pour lui parler et la retenir l'ont éreinté. Ce moment de grande tendresse est interrompu par Aloïs. Il sursaute lors de l'intrusion du valet. Ses yeux le massacrent. Lorsqu'il aura recouvré assez de forces, il s'occupera personnellement de son cas. Il n'aura pas sa maîtresse pour le sauver, il y veillera. Le tout passe dans les yeux du maître, mais l'Aloïs n'en a cure. Il connaît les réactions de son maître. Il s'appuie sur ses cuisses pour reprendre son souffle.


- Elle... est... là...


Il tente de se reprendre plus, mais sa respiration l'empêche de parler plus. Il ouvre la porte en grand pour laisser la jeune Dénéré blonde entrer.
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Chez moi
Atthenais
La Tornade s'amusa de voir Aloïs avec des difficultés à la suivre. Il faut dire qu'elle lui avait fourgué toutes ses affaires sur les bras, ne gardant que sa besace et hop ! au pas de course.

Tu traînes Aloïs ! Plus vite ! Tu vieillis mon pauvre vieux !

Et elle accéléra tout en riant. Elle avait l'impression de revivre ses courses folles qu'elle avait connues au Rosiers quand elle était petite. A chaque bêtise Aloïs la poursuivait pour essayer de l'attraper.

Ils arrivèrent enfin devant un moulin où le serviteur s'arrêta pour souffler.

C'est ici ?

Incapable de parler, il fit un signe affirmatif de la tête.

Elle le laissa pénétrer à l'intérieur en premier et le suivit.

Laisse les affaires ici ! Montre moi la chambre de Père ! Il me tarde de le revoir. Et qui sait si je vais rester... Si ça se passe comme la dernière fois, ce sera plus rapide pour reprendre mon paquetage.

Aloîs, soufflant toujours, secoua la tête d'un signe désapprobateur.

Ils arrivèrent devant la porte et le serviteur fit son entrée.

Atthé suivit non sans être gênée... En effet, elle ne s'attendait pas à trouver son père au lit avec Liz, enfin son épouse. Surprise elle resta sur le pas de la porte, ne désirant pas déranger.

Bonjour Liz ! Père ! Je vois que tu as l'air d'aller beaucoup mieux vu que...

Pas besoin de finir la phrase. Il était toujours gênant de trouver son père au lit avec une femme même si celle-ci était son épouse.

Je ferais peut-être mieux de vous laisser et de repasser plus tard.
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