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[RP] De KP à Vannes, quelle aventure !

--Killijo
Départ dans la soirée. Frustration de ne pas avoir vu sa femme. Un courrier tendre envoyé, tant pis, il la verra à son retour. Il l'a vue rentrer des remparts, mais elle a dû être occupée avec son travail d'élue. Il attend sa fille qui s'inquiète de ne point trouver la charrette qui doit partir. Il vérifie que tout est bien en place, ils sont prêts à partir. Le départ est pris, ils sont bien ensemble, enlacés comme deux amoureux. Il est heureux d'être auprès de sa fille. Sa tendresse et sa joie lui réchauffent le coeur. Ils ont tous deux besoin de se retrouver ensemble et d'apprécier le moment tous les deux.

Le lendemain, il ne comprend pas, il est bien à Tréguier, le groupe qu'il avait déclaré semble avoir été effacé de la liste lorsqu'il se présente au bureau. Et sa fille est introuvable. Il arpente les rues de Tréguier, il la cherche partout, les tavernes, le marché, les échoppes... La liste des voyageurs, elle n'est nulle part.

Il lui écrit une courte missive pour avoir de ses nouvelles. Il fait partir le pigeon qui va peut être se poser deux rues plus loin, mais il a grand besoin d'être rassuré. Où est sa tornade blonde ?
Atthenais
La Tornade courait partout à la recherche de la charrette. Bon sang ! Mais où était elle ? Elle avait hâte de partir, hâte de voir celle qu''elle croyait morte, hâte de revoir "sa maman" comme elle l'appelait. Comme elle aurait été heureuse que son père épousa Rod et que celle-ci devienne vraiment sa mère. Mais voilà cela ne s'était pas fait. Et le malheur avait frappé emportant Rod et son fiancé Tobias. Atthénais frissonna en y repensant. Ces deux morts l'avaient anéantie, la laissant dans un univers triste, fade, sans âme. Elle en était même tombée dans un coma profond. La moine la recueillir et essayèrent de la soigner. Après plusieurs mois ils la croyaient perdue. Mais voilà le Seigneur en avait décidé autrement.

Et la voilà à présent en quête d'une fichue charrette qu'elle n'arrivait pas à voir. D'ailleurs elle ne voyait son père nulle part aussi. Elle pesta, prête à prendre la route toute seule sur son étalon. Elle se dirigea donc vers les écuries pour retrouver Blizzard, un étalon tout blanc qui galopait comme le vent. On pouvait dire qu'il était bien assorti à sa maîtresse.

Et là ! Miracle ! L'objet tant désiré était là devant ses yeux. Elle était apparue comme par magie. Son père était dessus à l'attendre, à guetter.

Tu joues les fantômes papa !

Elle monta prestement sur la carriole en riant et se blottit contre son père. Depuis la mort de la duchesse Joffrey, le père et la fille avaient grand besoin de réconfort.

Le départ fut vite donné et ils voyagèrent comme quand elle était petite, Atthé blottie contre son père.

Les lieues défilaient et la nuit commençait à tomber. La blondine tombait de sommeil. Elle finit par s'endormir. Quand tout à coup une pierre sur le chemin fit voltiger la Tornade dans les airs, l'éjectant du véhicule. Elle tomba sur un nid de fougères qui amortit bien sa chute.

Elle regarda la charrette s'éloigner espérant la voir s'arrêter. Elle appela son père mais apparemment celui-ci avait du s'endormir également car il ne l'entendit pas.

La jeune fille se retrouva seule sur les routes. Elle avança dans la clarté de la lune et butta sur quelque chose. Elle se baissa et ramassa l'objet qui n'était autre que sa besace. Ouf ! Au moins elle ne mourrait pas de faim.


Vraiment étrange cette charrette !... D'abord elle est invisible, apparaît comme par miracle et de plus elle éjecte les passagers.

La blondine pesta car cela allait retarder son arrivée pour Vannes.

Un peu de temps avant Tréguier un pigeon lui tomba dessus littéralement. Une missive était accrochée à sa patte. C'était son père qui lui demandait où elle se trouvait. Elle aurait bien mangé le pigeon mais bon elle devait rassurer son père. Ce qu'elle fit en lui donnant le lieu où elle se trouvait et où elle comptait être demain.

Elle arriva à la ville, chercha la charrette de son père mais rien... Elle semblait une nouvelle fois volatilisée, et son père avec.

Pas le choix elle devait continuer son chemin seul.

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Killijo_de_denere
Saint-Brieuc. Il marche seul, dans les rues qui se donnent. Et la vie lui pardonne de marcher seul. Et la nuit lui pardonne, il marche seul. En oubliant les heures, il marche seul. Sans témoin, sans personne, que ses pas qui résonnent, il marche seul, acteur et voyeur.* Elles lui manquent. Toutes ses poulettes qu'il doit retrouver, sa fille qui est sur la route, seule, Jessilisa qui est partie à Tréguier sans rien lui dire, Rod qui ne donne pas de nouvelles, pas plus que Liz... Il va à la mine où il s'ennuie à 2 écus 4 deniers de l'heure. Il a hâte de retrouver sa fille. Sa petite tornade qui lui avait dit qu'ils ne se quitteront plus, qu'ils seront toujours ensemble. Défection !

Ecrire à tout le monde ? Oui, il va le faire. Répondre à Jessilisa qu'il l'attend à Saint-Brieuc avec sa tornade Blonde. Confirmer à sa Blondinette qu'il est à Saint-Brieuc à attendre touteqs les poulettes qui vont l'accompagner. Ecrire à sa brigande Blonde qu'ils arrivent avec un peu de retard parce que finalement, ils ne viennent pas seuls ? Tous ces courriers... Tous ces parchemins à envoyer. Il a déjà les doigts fatigués à l'idée de rédiger tout cela. Juste les urgences donc. Un petit courrier court à Jessilisa.


- Je suis à SB, viens vite ma petite, je m'ennuie
- Tu peux pas lui dire ça !
- Pourquoi pas ? Au moins quand elle est là, elle le rase, et elle en profite, la coquine !
- Dans ta tête...
- Ah suis sûr que s'il voulait...
- T'as une bi** à la place de... Enfin bref !
- Ecoute mon petit, j'ai dirigé ce coq et son appendice depuis sa naissance. Si t'avais pas commencé à la ramener, on serait tranquilles, et la barbière, ça fait longtemps qu'il lui aurait rectifié la sienne.
- Pfffff"


Il tourne en rond, errant de la mine à l'extérieur, la mine, le soleil, la mine... Par Aristote ! Il va devenir fou ! Demain, il ira pêcher. Impossible de continuer ainsi... Il ne tiendra jamais à attendre sa Poulette Dorée ainsi.


* Librement adapté du grand JJG
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Chez moi
Atthenais
Une deuxième journée à voyager mais cette fois-ci le départ se fit seule et pour passer le temps la Tornade se mit à chanter :

Une lieue à pieds, ça use, ça use. Une lieue à pieds, ça use mes vieilles chausses !
Deux lieues à pieds, ça use, ça use. Deux lieues à pieds ça use mes vieilles chausses !
Trois lieues à ....


Hey la ptiote ! On t'emmène queq' part ?

La blondine se tut surprise et se tourna, la main sur son pommeau d'épée. Et là elle vit un vieux monsieur et sa femme sur une charrette remplie de légumes. Elle se détendit donc et lâcha son arme.

bonjour Madame, Monsieur !

Elle leur sourit et s'approcha.

Y reste un p'tit coin dans la charrette, monte !

Je vous remercie beaucoup.

Et où va la p'tite d'moiselle tout seule ainsi ?

Je me rendais à Vannes avec des compagnons mais nous nous sommes perdues de vue en cours de route. Du coup j'y vais seule. Et vous ? Vous allez où ?

A Rohan ! Vendre nos légumes !

Rohan ! Ce serait super ! Cela la rapprochait grandement de Vannes.

Génial ! Je vous remercie encore pour votre gentillesse.

Normal ptite !

Atthénais toute heureuse d'avancer plus rapidement dialogua avec le couple âgé, leur racontant les péripéties de son voyage : la charrette maudite, l'armée rencontrée la nuit dernière. Elle était étonnée de la voir en rase campagne. Aussi s'était elle méfiée car parfois les armées fauchaient toutes les personnes croisées sur leur passage. Elle fit donc un détour pour les éviter.

Un pigeon s'écroula encore sur elle alors qu'elle s'apprêtait à dormir. Une missive de son père encore et le même pigeon bombardier. On peut dire qu'il avait mis du temps à remettre la missive là. Son père lui disait qu'il l'attendait à Saint brieuc.

Saint-Brieuc est encore loin ?

Saint-Broc ? Mais St Broc est déjà loin derrière. Vous avez pas vu ?


Toutes à ses mésaventures la blondine n'avait pas remarqué que la ville traversée était Saint Brieuc.

Mince ! Mon père m'attendait à Saint-Brieuc ! Il faut que je lui écrive.

Elle écrivit la missive tant bien que mal, ballottée dans la charrette, l'accrocha au pigeon pantouflard.

Bercée par la charette, elle ne mit pas longtemps à s'endormir.

Le voyage qui devait se passer entre père-fille, dans leur retrouvaille ne se passait vraiment pas comme prévu !
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Killijo_de_denere
- Messire ! Messire !
- Quoi !
- Un pigeon s'est écrasé à la fenêtre, vous avez du courrier
- Oui, et alors ?
- Ben je vous l'amène
- Et mon sommeil dans tout ça !
- euh... Vous voulez une petite miche apportée par Lison, elle en a de très belles
- Allez, qu'elle m'apporte ça avec un vin, Angevin, pas votre piquette.


Il lit le courrier et voit que... Ben voilà... Elle a passé Saint-Brieuc... Le poulailler doré ou comment des blonds voyagent... Un groupe mal formé, une charrette défectueuse... Un couple qui la descend à Rohan directement... Ben il ne lui reste qu'une étape et elle retrouve sa mère. A-t-il le coeur de la laisser si loin et si près à la fois ? Il aurait bien voulu être présent, mais après tout, elles ont certainement beaucoup de choses à se dire. De celles qu'on ne raconte qu'à sa mère et pas à son père. Il les retrouvera plus tard, de toute manière, Rod est heureuse de la revoir. Après tout... Il est levé et tourne en rond en attendant que la Lison lui apporte de quoi manger. Il voit un plateau où sont déposés... une miche de pain et une poitrine généreuse ainsi que... Ah oui, le verre... Il serait mieux posé...

- Au milieu des miches, oui, ce serait parfait, d'ailleurs, si elle pouvait en verser un peu dess...
- Mais ça va pas non ?
- Ben quoi ? Admire le spectacle...
- Non !
- Elle donne pas de nouvelles, elle s'en moque. Loin des yeux, loin du coeur, et elle, elle est tout près de la...
- Silence !

- Tu peux poser cela sur la table, merci

Il lui fait un geste pour lui montrer qu'elle peut disposer. Le plateau repart, rabattu sur les jambes. La porte est fermée doucement. Killi s'installe à la table mais ne touche à rien. Il prend un parchemin et une plume.

"Ma chérie, de Rohan, tu n'es qu'à une journée de trajet de Rod. Je pense que ma présence n'est pas indispensable pour vos retrouvailles. Elle m'a écrit hier"

- Enfin ! On peut pas dire qu'il lui manque !
- Peut-être parce qu'il lui a pas fait goûter du coq de ta faute ?
- Une promesse est une promesse
- Elle aurait jamais rien su !
- Ce que tu crois. Les femmes amoureuses savent toujours tout
- Et alors ? Il est libre, qu'elle a dit
- Les paroles n'expriment pas toujours ce que le coeur
- T'arrête de faire la femme ?
- pffff

Killi continue sa lettre en évitant soigneusement de lui parler de ses propres retrouvailles avec sa mère. Il est des choses que les enfants n'ont point à connaître. Elle a assez souffert de la vie dissolue de son père. Il est temps qu'elle voit aussi un père... Qui tente de trouver son chemin... Pavé de difficultés ces derniers temps.

"... et m'a parlé de sa grande joie de notre arrivée prochaine. Au moins, tu auras de quoi lui raconter sur notre voyage particulier, en plus du reste. J'attends une amie qui voulait nous accompagner, Jessilisa, j'ai dû t'en parler. Elle devait nous rejoindre ici aussi. Je vais rester ici le temps de la retrouver ici, sinon, je crois que nous allons être tous dispersés dans la Bretagne, à force... Prends soin de toi sur la route et profite de ta maman ma chérie, j'arrive au plus vite. De toute manière, vous avez certainement beaucoup de choses à vous raconter et vous ne verrez pas le temps passer en m'attendant.

A très vite ma tornade,

ton papa qui t'aime."

Il laisse le pigeon se reposer quelque peu avec quelques graines. Va-t-il utiliser celui-là ou un autre, car il semble fatigué, il descend échanger la bestiole pour l'échanger contre un autre plus vaillant. La Lison lui tourne le dos d'un air vexé, semblant essuyer une table déjà bien propre. Il remonte dans sa chambre pour aller chercher une canne. Il ira pécher pour la journée. La solitude ne lui fera pas de mal.

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Chez moi
Atthenais
Un volatile éclair frôla la tête de la jeune fille qui avait pris la direction de la charrette pour reposer le couple âgé qui était fatigué. Il se posa directement sur son épaule. Sous le coup de la surprise, le véhicule fit une embardée.

Fichtre ! Après un gros patapouf voilà un pigeon excité. Papa ! Tu devrais mieux choisir tes messagers !

Atthé rit de bon cœur et ouvrit la nouvelle missive. En lisant, sa mine se décomposa. Elle voulait l'attendre à Rohan afin d'arriver ensemble à Vannes. Ils s'étaient à peine retrouvés que déjà ils s'étaient séparés une nouvelle fois.

De plus la blondine appréhendait quelque peu ses retrouvailles avec "sa mère". La croyant morte depuis si longtemps, elle avait du mal à croire qu'elle était en vie. Comment se passerait leur rencontre ? Elle ne savait même pas où elle habitait. Son père lui savait.

Elle regarda la route qui semblait une belle ligne droite. Elle coinça les rênes à son pied et se mit à écrire un nouveau courrier à son père


Citation:
Mon papa !

Je t'avoue être un peu triste que tu ne sois pas avec moi pour voir Rod. J'ai peur de ces retrouvailles et j'aurais bien aimé que tu sois près de moi pour me protéger et me soutenir. J'ai l'impression que tu m'abandonnes une nouvelle fois. J'espérais que nous serions tous réunis.

Je ne sais même pas où habite Rod dans Vannes. De plus tu oublies que je suis en Bretagne que depuis peu de temps et ce royaume m'est toujours étranger. Je me sens dépaysée et j'ai du mal à m'intégrer. Je comptais sur toi pour m'aider à m'y faire.

Mettrais tu beaucoup de temps pour arriver à Vannes ? Ton amie t'a-t-elle rejointe ?

Ta tornade pas très rassurée

Après avoir donner quelques miettes de pains au nouveau messager, elle attacha la missive et lança le volatile dans les airs.

Le voyage vers Vannes se termina bien vite, bien trop vite pour la jeune fille qui n'était pas prête pour revoir un fantôme.

Le vieux couple laissa la jeune fille sur le marché. Celle-ci voulut les dédommager pour leur gentillesse mais ils déclinèrent l'offre.

Du coup la Tornade se mit en route pour visiter la ville. Peut-être qu'avec un peu de chance elle tomberait nez à nez avec Rod.

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Killijo_de_denere
Rohan, morne plain... Morne Rohan...

Il est arrivé en compagnie de Jessilisa et de son amie, mais il s'est muré dans un mutisme assez avancé, restant dans son coin et surtout dans ses pensées. En même temps, à quoi bon se poser mille et une questions ? Il ne sait rien, il ne sait pas ce qu'il veut, il ne sait pas ce qu'il se passera, il ne sait pas ce qui va encore lui tomber dessus. Carpe diem. Certes. Donc, au galop avec Intrépide ! Ah non, ne pas laisser les filles seules. Bon, retomber dans la torpeur. S'endormir parce que le rythme est trop lent. Morne route. Vers Rohan.

Au petit matin, Killi va voir ce qu'il se passe à la mine. Un peu de surveillance, un peu d'argent à se faire, aider Rod pour qu'elle n'aille plus à la mine, elle. Il n'en a pas cru ses yeux. Sa Brigande à la mine. Aristote, tu peux m'envoyer ce que tu veux, mais n'envoie pas Rod à la mine bon dieu ! Ou il gèle en enfer ! Il lui a écrit pour lui répondre, malgré sa colère renfermée, ses frustrations non exprimées et tout ce qu'il voudrait lui dire. Mais à quoi bon ? Le passé est le passé. Il a ravalé le tout et lui a écrit comme un ami, voulant la rassurer, il arrive avec leur fille, elle va bien, elle est heureuse. Ils vont se retrouver tous à Vannes. Tout ira bien. Comme avant. Sous-entendu. Rien ne sera comme avant, ils le savent bien, mais il est si doux de se bercer d'illusions parfois.

Par contre, il retombe lorsqu'il lit le courrier de sa fille. Reproches, peur, il ne se sent pas à la hauteur une fois de plus. L'a-t-il été ces derniers temps ? Il ne sait plus. Mariage en déroute, fille angoissée, père qui tente de rassembler les débris épars de sa vie. Tragédie ? Non, pas encore, il faudrait qu'il ait un choix cornélien à faire. Il la eu aussi. Quel amour préférer ? L'actuel qu'il entretient encore malgré tout ? L'ancien qui reste sous forme de braises qui ne demandent qu'à raviver la flamme ? Il s'arrête entre deux visites à la mine pour répondre à sa fille. La rassurer, non, il ne l'a pas abandonnée. Non, il n'est pas resté pour culbuter Jessilisa et Feuille, puis Feuille et Jessilisa, et... Bref ! Ceci est de l'histoire ancienne.


- Noooooon !
- Arrête de pleurer petit, tu le savais...
- Oui mais bon, il pourrait céder un peu quoi !
- T'as vu les dégats ?
- Oui et alors ? C'est sa nature, berdol !
- Et s'il décidait d'écouter sa Sainte Mère ?
- Bah quoi ? Euh...Rien, d'accord...


Il rédige un courrier à sa fille d'abord,

Citation:
Ma fille chérie,

Crois-tu que je te laisserais seule pour revoir Rod ? Je pensais que tu serais pressée de la retrouver, voilà pourquoi je t'ai fait cette proposition. Je suis à Rohan actuellement, et demain, nous pourrons la voir. Non, je ne t'abandonne pas, puisque j'arrive, mais je voulais que nous réussissions tous à nous retrouver, surtout que certains endroits se franchissent par 3 noeuds, comme tu l'as subi. Bref, ne t'inquiète pas, demain, nous serons réunis.

[...]

Ne t'inquiète pas ma chérie, tout ira bien, j'arrive demain. Reste tranquillement au calme dans ta chambre, j'écris à Rod et nous la verrons demain ensemble.

A très vite,

Ton papa qui t'aime


Puis un courrier immédiat à Rod pour lui annoncer leur visite. Demain. Où dormiront-ils ? Il n'en a aucune idée. Il doit bien connaître une auberge ou deux de l'époque où il vivait à Vannes avec sa fille. Il en retrouvera une. Pas de problème. Que des solutions. C'est où la mine ? Par là, bien, retournons-y, deux écus de plus dans la bourse.
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Chez moi
Atthenais
A Vannes, Atthé se trouva un travail à la mine également. Couper du bois n'était pas trop dans ses cordes. Elle devait gagner quelques écus pour acheter de la nourriture.

Elle n'avait pas vu Rod durant sa visite de la ville. Elle vit beaucoup d'auberges mais elle ne savait laquelle prendre.

Depuis qu'elle était sortie du monastère, la tornade avait perdu de son aplomb. Celle qui n'avait peur de rien, fonçait tête baissée dans les mêlée n'était plus. Elle regrettait ce temps là où tout était facile pour elle, ou aucune crainte ne venait se glisser dans son esprit.


Aussi décida-t-elle d'attendre son père qui allait très vite arriver vu le dernier courrier reçu. Il ne restait plus qu'à l'attendre. Et quoi de mieux que de l'attendre à l'entrée du village.

Le soir arrivait et il allait falloir s'installer pour la nuit. Les nuits étaient douces en ce moment, et la jeune fille adorait dormir dans la nature. Elle s'installa confortablement et finit par s'endormir.

Demain serait un autre jour.

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Killijo_de_denere
Killi avait reçu une courte missive de Rod où elle lui disait qu'elle les attendrait en taverne. Elle semblait assez... Inquiète. Il ne l'avait jamais vue ainsi. Le lien qu'elle partageait avec Atthé était très fort, au-delà des liens du sang. Elle devait certainement s'inquiéter de la réaction de la poulette dorée qui réagissait rarement avec modération. Comme son père, d'ailleurs, bon sang ne saurait mentir. D'ailleurs, si quelqu'un pouvait lui présenter cette Modération, il aurait deux mots à lui dire. Il était arrivé à Vannes et avait veillé à ce que son amie Jessilisa et l'amie de son amie Feuillle soient bien installées. Elle avait regardé sa barbe avec un air intéressé, comme si elle l'appelait pour un rasage, mais il avait évité soigneusement le sujet. Point n'était besoin de faire le joli coeur ici. Il avait bien trop à faire et celle qu'il voulait courtiser se trouvait à KP, point ici.

Il s'était levé tôt le matin pour aller retrouver sa fille. Ils étaient arrivés par une des portes de Vannes, mais elle devait dormir à cette heure. Dans quelle auberge était-elle déjà ? Il ne savait plus. Il avait envoyé Aloïs chercher tandis qu'il cherchait sa fille dans la ville.

- Une blonde ? Une belle pépé avec des braies noires ? Oh oui... Un peu que je l'ai vue !

Le regard du coq avait tôt fait de taire l'homme.

- Euh... Elle est vers la porte du nord, là-bas... Je crois, l'ai vue endormie...

La tête basse et les épaules voutées, il avait fui comme s'il avait le diable aux fesses. Killi continua sa route, déçu que son valet ne soit point là pour rosser ce type qui avait eu le malheur de penser à sa fille comme à un morceau de viande. Jamais là quand il faut, celui-là. Il avait continué à marcher en demandant aux gardes qu'il croisait, qui avaient fini leur nuit s'ils avaient croisé une très jeune fille blonde et certainement seule.

- Par là, m'sire, elle dort.

Il s'était avancé doucement et avait vu sa petite fille. Oui, pour lui elle est encore sa petite fille. Il lui avait doucement caressé les cheveux pour la réveiller.

- Ma chérie, c'est ton papa... Réveille-toi...

Il l'avait prise dans ses bras et l'avait doucement portée contre lui pour la ramener à sa chambre.

- Je suis là maintenant, nous ne nous quittons plus. Je vais faire installer tes affaires dans la chambre voisine de la mienne.

Il lui parlait tandis qu'il marchait d'un bon pas vers l'auberge où il avait élu domicile.

- Je vais faire savoir à Rod que nous sommes arrivés ici. Elle sera contente de nous voir.
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Chez moi
Rodrielle
L'italienne savait qu'ils arrivaient, qu'ils souhaitaient la voir le plus rapidement possible. Alors, tout était prêt. Elle avait rangé sa nouvelle maison près du port, l'avait rendu agréable et confortable pour ses futurs invités. Le temps passait vite et elle avait hâte que les retrouvailles avec la Tornade se fasse, que cette appréhension sourde s'évanouisse enfin pour qu'elle laisse place à la sérénité naturelle acquise au fil des derniers mois.

Killijo lui avait expliqué la tristesse qui avait assailli Atthé en raison de son départ mais également du décès de Tobias. Cette nouvelle, dont elle n'avait pas été avertie, évidemment, la blessa également. Le Maure avait été son grand ami et elle se demandait les raisons de ce décès, lui qui avait été amoureux pour la première fois. Faucheuse avait peut-être décidée de punir les êtres que Rodrielle appréciait pour lui faire payer sa propre décision. Enfin, la mort de sa grand-mère n'avait surement pas amélioré le ressenti de la Tornade que la Tatouée avait hâte de serrer dans ses bras. Elle avait toujours considéré les filles Dénéré comme les siennes, les avaient aimé comme ses propres enfants et avait tout fait pour qu'elles avancent sur le chemin qu'elles souhaitaient elles-mêmes construire. Rodrielle, par sa présence et ses conseils, voulait leur offrir la liberté qu'elles méritaient et que leur rang leur refusait souvent. Elle ne savait pas si cela avait fonctionné.

Au matin de ce même jour, l'italienne s'était levé tôt. A la vue de ses calculs, selon les lettres de Killijo, les deux Dénéré devaient arriver aujourd'hui à Vannes. Elle souhaitait donc les accueillir. Et maintenant qu'elle connaissait bien la ville, qu'elle avait appris à y déceler ses ruelles sombres, ses endroits cachés et toutes ses entrées, la Tatouée savait où les voyageurs arrivaient et l'endroit où il était donc probable que Killi et Atthé se rendent. Rodrielle courut presque pour être sure d'arriver avant eux. Pourtant, l'inverse s'était produit et elle les aperçut un peu avant, près d'une auberge de la ville. Qu'ils avaient été rapides !

Silencieuse alors, elle se posta devant la porte de l'auberge et attendit, appuyée contre une poutre, les bras croisés, qu'ils arrivent. Trop occupé à transporté Atthénaïs, Killijo ne l'avait pas vu en haut des marches lorsqu'il avait parlé.

Aurais-tu oublié que je suis toujours au courant de tout, même ici ? - Elle esquissa un sourire alors qu'ils levaient la tête vers elle - Benvenuti, amici.

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Atthenais
Heureusement que son père avait parlé en lui caressant les cheveux sinon il se serait fait embrocher. Atthenais dormait toujours avec l'arme à la main. Elle ouvrit les yeux et sourit à son père.

Tu as fait vite Père ! J'espérais dormir encore un peu ! Mais je suis heureuse que tu sois là. Je ne suis pas très rassurée dans cette ville étrangère.

Emportée dans les bras de son père, elle le regarda surprise.

Je peux marcher tu sais ! Tu vas te fatiguer !

Un bâillement la fit vite taire. Aussi appuya-t-elle sa tête contre son épaule pour émerger du sommeil doucement et tranquillement. Cela faisait si longtemps qu'un homme ne l'avait pas portée ainsi. La dernière fois c'était Tobias. Un pincement au coeur ranima sa tristesse. Jamais elle ne pourra oublier sa disparition.

Mais qui sait ? Peut-être que lui aussi n'est pas mort tout comme Rod. Peut-être que Rod et et lui avaient du se faire passer pour mort afin de protéger leur vie . Il fallait garder espoir.

Ils approchaient de la taverne peu avenante quand une voix se fit entendre, une voix connue et pas entendue depuis très longtemps.

La tête de la Tornade tourna rapidement vers Rod. Surprise elle sauta des bras de son père parfaitement réveillée du coup. Elle resta un moment à fixer le fantôme de "sa mère".

Ses pensées défilaient : elle a changé ; elle a vieilli ; mais elle a gardé son allure, son regard ; oui c'était bien sa Rod. Aucun doute là-dessus.

Ses yeux regardèrent ensuite autour de Rod, cherchant du regard une autre personne, espérant de tout son coeur que celle-ci serait présente à ses côtés. Mais en vain, sa mère était seule...


Mêlée entre joie et tristesse, la blondine continuait à se taire tout en la regardant. De plus la colère commençait à monter en elle. Pourquoi Rod lui avait écrit pour lui annoncer sa mort prochaine ? Pourquoi l'avait-elle abandonnée tout comme Tobias ?

Atthenais l'avait longuement cherchée pour se recueillir sur sa tombe mais sans succès. Entre temps son père était partie loin d'elle sans prévenir. Lui aussi sans doute devait vaincre ses démons. Mais lui s'en était mieux sorti en trouvant l'amour en Bretagne et en se mariant.

La jeune fille, elle, n'avait pu se remettre de toutes ses séparations brutales et était tombée dans un coma profond.


La veille, elle avait imaginé cette retrouvaille avec Rod. Elle s'était vue sauter dans ses bras, pour sentir à nouveau son parfum. Mais la crainte de passer à travers un fantôme la retenait.

Aussi resta-t-elle comme une cruche au milieu de la rue sans dire un mot et sans bouger.

Son regard était vide à présent. Son coeur souffrait toujours de la disparition de son fiancé et la mort de sa grand-mère agrandissait encore cette douleur. Arriverait elle un jour à se reconstruire ? D'autant plus qu'elle n'arrivait pas à manger depuis la mort de sa grand-mamou.

Elle mit sa main maigrelette dans celle de son père, pilier qui la soutenait dans ce mode des vivants.

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Rodrielle
Les minutes sont longues lorsque le silence s'installe, lourd, sur une rencontre. Ce qui semble être des heures s'effondrent sur Rodrielle, Killijo et Atthénaïs. Les émeraudes perçants de l'italienne s'enfoncent alors dans les pupilles tornadiennes et ne les quitte plus, cherchant à parler dans ce seul échange, pour ne pas détruire ce calme qui semble importer pour l'enfant devenue jeune femme. La Tatouée observe alors celle qu'elle peut aujourd'hui considérer comme l'une de ses filles ; elle a grandi, changé, s'est embelli malgré le visage immaculé et apparemment traumatisé par les pertes qu'elle a subi. Soudain le coeur maternel se serre, une nouvelle fois. Elle pense à la mort de Tobias, son ami d'enfance, à qui elle n'aura pas pu dire au revoir. A chercher à s'éloigner du monde, on finit par en perdre le contrôle et la trace, par devenir réellement l'ombre que l'on souhaitait n'être qu'à temps déterminé. Elle sait alors le mal-être de la blondinette, le comprend parfaitement et s'en veut de lui avoir fait subir - à elle aussi - autant de mal.

Tornade devint alors légère Bise et glissa sa main dans celle de son père tout aussi silencieux. Elle apprécia tout de même ce moment de tendresse, connaissant la difficulté des deux Dénéré à parler et à vivre ensemble. Son départ funeste aura peut-être été bénéfique pour leur relation. Elle l'espérait, s'en rassurait. Enfin, elle agit, descendit les marches de l'auberge et s'avança à pas lent vers eux, un sourire angélique au visage. A chaque pas, ses yeux s'illuminaient, s'humidifiaient. Elle se promit pourtant de ne pas pleurer, de trouver les bons mots. Pourtant, elle ne savait réellement que dire à cette jeune fille à qui elle avait menti. Comme à Azurine, comme à Lili. Comme aux autres. Pourtant, la vison d'Atthénaïs l'avait rassuré et lui donnait pleinement confiance.

Rodrielle s'arrêta enfin devant la Tornade et, dans un geste lent, vint accueillir son visage dans sa main pour lui caresser la joue du pouce. En délicatesse.

Ma quanto sei bella, principessa...

(Comme tu es jolie, princesse)

Aucun autre mot. Ils viendraient en allant, naturellement. Comme toujours depuis qu'elle connaissait les Dénéré.
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Killijo_de_denere
Eh bien quand on parle de la louve, on en voit la... chevelure. Blanchie, elle qui avait des cheveux magnifiques qui faisaient ressortir l'albâtre de cette peau que peu pouvaient voir. Il lui sourit joyeusement, enchanté de la retrouver sans avoir à trop la chercher.

Rodrielle a écrit:
Aurais-tu oublié que je suis toujours au courant de tout, même ici ?


Je gage que tes contacts ont repris leurs activités d'informations sur la Bretagne. Entre autres...

Sa fille avait bondit hors de ses bras, mais pas pour se précipiter vers sa mère comme il l'aurait cru. En même temps, le choc de ces retrouvailles... Lui-même ne savait encore comment réagir, que dire... Il leur faudrait du temps pour que la vie reprenne son cours. Comme avant ? Certes pas, chacun avait évolué de son côté, mais leur relation n'en était pas moins forte. Elle devait juste retrouver les repères perdus avec la disparition de Rod. Il sentit la main de sa fille se glisser dans la sienne. Il la serra doucement pour la rassurer, dardant le visage de Rod qu'il voulait aussi rassurer. Il savait combien elle redoutait cette rencontre. Il serait l'intermédiaire entre ces deux femmes fières. Rôle difficile à tenir, sachant que d'ordinaire, il se trouvait de l'un ou l'autre côté, et Rod s'occupait de réconcilier les deux parties. Chacun avait changé. Il sourit en entendant Rod parler Italien, signe d'une grande émotion chez elle. Il savait que sa fille était tétanisée, affaiblie par la perte de sa grand-mère, à peine revenue du couvent... Il décida d'agir en douceur pour débloquer la situation. Il tendit la main à Rod pour qu'elle la prenne aussi, les entraînant toutes deux vers la taverne.

Allons boire un coup ou plusieurs. Nous avons beaucoup de choses à nous raconter mes chéries.

En entrant, il héla le tavernier.

Ola Tavernier ! Du vin pour mes femmes ! Et du meilleur ! Tu nous feras aussi apporter à manger, nous avons grand faim.

Il les invita à s'installer à table, laissant chacune prendre la place qui lui sierait. Il se serait bien mis en bout de table, comme chef de la famille, pour qu'elles se rapprochent physiquement, mais point n'était besoin de les brusquer. Il attendit simplement de voir où chacune allait s'asseoir.
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Chez moi
Atthenais
Les yeux de la Tornade ne pouvaient quitter ceux de Rod. Le lien qui les unissait était toujours bien là. Quand "sa mère" lui caressa la joue de sa main, des larmes humidifièrent ses yeux. Serrant les dents, elle se retint de pleurer. Les pensées virevoltaient dans sa tête. Deux voix se parlaient :

- Blottis toi contre elle ! Tu as besoin de sa tendresse en ces moments pénibles
-Non mais ça va pas non ? Elle l'a abandonnée, elle s'est faite passée pour morte tout de même. Elle a assez souffert comme ça !
- Mais elle avait sans doute une bonne raison de le faire. Mieux vaut savoir avant que d'agir à la hâte.
- Tssssst poule mouillée ! Vaut mieux prendre ses distances ! Si elle s'attache elle va encore souffrir.

La voix de son père lui fit sortir les deux énergumènes de sa tête. Devenait elle folle ? Il est vrai qu'elle était partagée entre déception, colère et la joie de la retrouver.

Ils entrèrent donc dans la taverne. Plusieurs verres de vin seraient bénéfiques.

Atthé s'installa sur le côté d'un bout de table, laissant la place du chef à son père. Ainsi il était non loin d'elle et si le besoin de sa main se faisait sentir, elle serait à côté.

Elle avait hâte de boire un bon coup pour se donner la force de poser ces questions qui lui taraudaient la tête depuis qu'elle savait Rod de retour.

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Rodrielle
Pas de réponse. S'attendait-elle à autre chose ? Surement pas... Le choc avait dû être plus difficile qu'elle ne l'aurait pensé, alors qu'Atthénaïs avait appris la nouvelle quelques jours plus tôt par son père. Pourtant, ce silence fut comme une nouvelle blessure dans le coeur italien. Pourtant, Rodrielle ne le montrait pas. Elle arborait son sourire habituel, son assurance naturelle pour ne pas montrer aux deux Dénéré l'angoisse qu'elle avait. Une façon, surement, pour elle d'assumer ses actes jusqu'au bout.

Ce fut donc Killijo qui brisa la glace et qui proposa aux deux femmes de rentrer en taverne pour boire plusieurs verres. La Tatouée prit donc la main de Killi et le suivit à l'intérieur. Elle ne salua pas le tavernier qu'elle avait vu en arrivant et s'installa à la table, de l'autre côté du Coq pour faire face à Atthénaïs. Le tavernier apporta alors du vin et à manger, servit les trois personnes et s'en alla en sentant la tension qui régnait à la table.

Quelques minutes de plus furent passer dans le calme, permettant à Rodrielle de boire une longue gorgée de vin. Elle attendait que la blondinette prenne la parole mais elle semblait attendre la bonne opportunité. Difficile de savoir quoi dire dans de tels moments. Alors l'italienne soupira doucement, posa son verre et plongea son regard dans celui de la Tornade.

Alors... Ton père ne t'a pas trop malmenée pendant le voyage ?

Elle n'avait rien trouvé de mieux pour l'instant. Le ton de l'humour était son préféré pour lancer une discussion bien plus sérieuse. Elle n'avais pas envie de s'excuser pour l'instant, jugeant qu'il ne s'agissait pas du bon moment. Elle n'attendait plus que le flot de questions d'Atthénaïs.

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