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[RP] D'une charrette à deux chaumières

Coligny.
Certains diront que l'on sait ce qu'un homme fait en regardant l'endroit où il dort.

Et les lieux pour passer une nuit ne manquaient pas. Coligny en savait quelque chose pourtant un seul lui était inconnu et il ne s'attendait pas à l'expérimenter un jour. Né de parents pauvres et perdus à ce jour, son enfance avait été celle de tous les enfants vivant sur les quais d'un port marchand. Les lits et les belles maisons, ça n'avait jamais été pour lui. Il dormait le plus dans une cabane de pêcheur, dans une cave dans laquelle il entrait en douce ou bien dans des remises, des étables, au fond d'une barque ou encore en prison.

Séparé très jeune de ses parents de par sa propre volonté et cela avait été la première grande décision de sa vie, il était parti sur les routes du royaume, le ciel et les étoiles pour toit. Et depuis, il ne les avait jamais quittées. Du moins, jusqu'à la rencontre avec un homme qui avait changé sa vie.

Ainsi, sa vie changea pour seconde fois et d'âme errante, il avait à présent un but, gagnant sa vie honnêtement. Il appris le maniement des armes et devint même excellent. De rien, il était devenu quelque chose. Les tavernes, les auberges seul ou accompagné par une ou des filles de mauvaises vie, les étables devinrent ses demeures quand il s'arrêtait dans un village. Sinon, il passait toutes ses nuits sous la charrette de celui qui lui avait sauvé la vie à maintes reprises comme lui avait pu la lui sauver.

Jamais il n'aurait pensé un seul instant que le dessous de cette charrette lui changerait la vie. Lui, l'homme solitaire qui trouvait un peu de réconfort dans les bras sans amour de femmes qui disaient l'aimer et qui partaient avec quelques unes de ses pièces, venait de faire une rencontre qui le laissait encore perplexe.

Tout avait soudain changé en lui, ou presque. Il sortait du fond des bois et se montrait à la lueur des tavernes à des heures où il était sure de rencontrer ses amis. Si avant il ne disait rien ou presque, il devenait loquace et il souriait. Son visage terne et taciturne arrivait à s'illuminer de temps en à autre. Qu'est ce que cette femme lui faisait ? Il ne le comprenait pas et Dacien, toujours Dacien, avait su lui répondre.

- Laisse faire le temps. Laisse venir les choses. Les fantômes du passé sont coriaces mais tu en viendras à bout.

Coligny avait cru à un petit badinage comme il en avait usé si souvent en taverne et puis séparé d'elle de quelques jours et il se sentait vide, incapable de l'oublier, se souvenant du gout de ses lèvres et de la chaleur de son corps. Couché contre elle, sous cette charrette, il l'avait tenu sans dormir de peur de la lâcher et il n'avait rien fait d'autre. Il ne pouvait se résoudre à la toucher de peur de tout gâcher. Il se savait brutal et sans précaution avec les femmes. Mais était elle "les femmes" ? Certainement pas. Alors il la regardait dormir, cela par deux fois, cherchant si ce qu'il ressentait était de l'amour.

Dacien avait retrouvé le bonheur perdu et disait que lui aussi avait droit à ce bonheur. Il l'avait encouragé et l'homme de main sentait que quelque chose changeait en lui. Jusqu'à cette soirée, à Nancy, où chacun décrivait où ils s'étaient installés et montraient leur chaumière. Il avait hésité, tourné en rond jusqu'à ce qu'Yris lui montre qu'il restait une place à côté de sa maison.

Une maison. Quelque chose qu'il n'avait jamais eu le temps d'avoir. Et là encore, il avait dû faire un choix. Et les murs, puis le toit furent construit à côté de celle d'yris. Il regardait la charrette dans la cour et lui tournait le dos pour faire face aux deux maisonnettes. Ainsi s'opérait le troisième grand changement de sa vie. Une charrette pour deux chaumières. Il sourit à l'idée de les partager avec Yris. Et si quelque chose finissait par se construire entre eux.


Yris
Et si c’est ici que sa vie commence réellement.

Elle oublie tout et elle recommence. Elle oublie cette famille bretonne qui ne l’a jamais réellement aimée, juste pour que cette famille s’agrandisse, un orgueil de Famille. Elle oublie les belles paroles, les belles promesses. Elle oublie ces années passées. Et s’installe ailleurs, elle s’installe ici.

- Oublie les moments amères, un ange qui veut ton bonheur se cache au fond de son cœur il attend que tu le libères. Quand tu désespères, oublie et souris. C’est ce qu’elle faisait depuis longtemps. Il n’est jamais trop tard d’aller vers la lumière.

Que s’était –il passé cette nuit où son regard et son sourire se sont posés sur elle ?

C’est impossible, c’est risqué, c’est sans issue, essayons murmure son cœur. Et une petite dose d’espoir est suffisante pour provoquer la naissance de l’Amour.

Elle s’engage, elle suit, elle pose la première pierre des fondations.

Une maison … une charrette … deux maisons et la charrette au milieu de la cour.

Leur vie commençait tout doucement. Elle n’a pas besoin d‘un conte de fée, elle a juste besoin de quelqu’un avec qui elle se sent bien, rassurée, protégée.

Mais aujourd’hui elle fait un pari insensé à elle-même : l’amour, c’est ce qui reste quand on a tout oublié. Elle sait désormais que le contraire de l’amour n’est pas la haine mais la peur. Que l’autre a le droit d’être différent d’elle, qu’elle ne peut pas contrôler les déserts.
Sauf que cette théorie ne s’applique pas au fur et à mesure qu’elle apprend à le connaitre. Elle trouve au contraire qu’ils ont beaucoup de points communs tous les deux :

Les rencontres sans lendemains et la solitude.

D’ailleurs, où est Ronce ?


Et bien Ronce se ballade dans la ville à la recherche d’une saucisse, alors que jusqu’à présent elle était sous la charrette collée à son maître ou même depuis peu sous la couverture de Kjerstin surtout depuis ce deuxième rendez-vous.

Elle la cherche depuis deux jours


- Ronce ? Ronce ? ! mais où est-elle ? Pourquoi fuit-elle ainsi...
_________________
Coligny.
Le dernier volet était posé. Au moins, cela le préserverait du froid même s'il n'était pas frileux, quand il entendit Yris crier le nom de sa chienne. Ronce avait disparue depuis leur arrivée à Nancy. L'homme de main faisait mine que cela ne le dérangeait pas plus que ça. Ce n'était qu'un chien errant qui l'avait suivi sans qu'il ne sache trop pourquoi. Quoique, selon les dires, cette sale bête suivait ceux qui étaient seuls. Et Col avait toujours été seul. Jusqu'à maintenant.

Yris illuminait sa vie d'un jour nouveau. Il vivait autre chose. C'était inexplicable. Il se sentait bien et presque humain. Lui pour qui les hommes n'étaient que cibles potentielles qu'il devrait peut-être tuer un jour. Lui qui ne tremblait jamais de peur mais de froid. Lui au visage si sombre et au regard si noir, sentait son visage sourire et ses yeux briller.

Elle était dans la cour que formait l'angle de leur deux maisons.


- Inutile de crier comme ça. Elle ne reviendra pas. Elle ne répond jamais à son nom. Elle est comme son maître. Personne ne la dresse, personne ne la domine. Elle est libre et fait ce qu'elle veut. Laisse la donc. Si elle ne veut pas revenir, qu'elle reste !

En colère ? Un peu. Il avait nourri cette bête, lui avait donné un endroit pour dormir et l'avait même protéger du froid en la laissant se glisser sous sa couverture et elle filait à l'anglaise. Surement qu'elle avait trouvé main plus généreuse.

Coligny jeta un regard noir à Yris. Toutes ces femmes l'énervaient de s'inquiéter pour l'animal. Il se retourna et entra dans la maison pour en revenir avec un dessin qu'il avait fait faire dans la nuit, sur les remparts. Les tours de garde pouvaient être parfois très ennuyeux, surtout quand rien ne se passait. Et en ce moment, il ne se passait rien.


- Tiens, lança t'il en lui tendant le velin.



Peut-être que quelqu'un la reconnaîtra et si on me la ramène, je l'enchaînerais à la charrette.

Il craignait surtout de la perdre de nouveau. Il avait pris l'habitude de la sentir dans son dos. Arf... mais il n'allait tout de même pas se faire du souci pour un chien.
Kjerstin.
Ronce ne serait pas chez vous par hasard ? avait demandé Coligny.

La question l’avait surprise.
Ronce, elle l’imaginait courant d’une chaumière à l’autre, reniflant dans tous les coins pour établir l’endroit idéal où se poser elle aussi. Elle ne l’avait pas revue depuis leur arrivée.
Et Ronce avait disparu. Les théories fumeuses s’affrontèrent ce soir-là. La menace du bain préparé par Yris, un boucher complaisant ayant pignon sur rue et saucisson appétissant, la découverte de nouveaux verts horizons, la jalousie, la liberté retrouvée, qui pouvait bien savoir ce qui s’était passé dans la caboche de la petite chienne pour qu’elle s’éloigne ainsi du maître qu’elle avait elle-même choisi ?


En faisant ma ronde, j’ai trouvé des poils blancs sous votre charrette, vous êtes sûre qu’elle n’est pas venue ?

Sûre, c’était un bien grand mot. Occupée à s’installer elle aussi, à tenter de moudre ses premiers sacs de blé, elle n’avait guère pris le temps d’observer les alentours. La seule chose dont elle était sûre c’était que Ronce n’était pas venue traîner dans ses pieds.
Mais devant la mine faussement désinvolte de Coligny elle avait promis de contrôler en rentrant chez elle ce soir-là.

D’abord elle n’avait rien vu. Puis en regardant mieux elle l’avait aperçue, roulée en boule tout contre la roue de la charrette. Elle l’avait appelée doucement. Les oreilles avaient bougé un peu, les mouvements de la queue avaient trahi la bestiole, mais Ronce était têtue et avait gardé les yeux obstinément fermés. Si je ne te vois pas, tu ne me vois pas non plus...

Elle l’aurait, à coup de saucisson ou de jambon, la petite chienne ne résisterait pas longtemps, ce serait facile, avait-elle alors pensé.

Ça ne le fut pas… Ronce était futée, elle happait gloutonnement les morceaux de viande, mais refusait de sortir de son abri, semblant même prendre un malin plaisir à contempler Kjerstin à plat ventre sous la charrette.


S’il te plait Ronce... murmurait-elle l’herbe est humide, il fait froid… viens !

Le froid lui fit penser à la couverture que la chienne avait tant appréciée pendant le voyage, délaissant celle de son maître pour venir s’y rouler avec bonheur. Elle retourna dans la maison pour aller la chercher. A son retour, la chienne s’était à nouveau roulée en boule contre la roue.

Un coin de la couverture glissé vers l’animal provoqua enfin la réaction tant espérée. Ronce se leva, agitant frénétiquement la queue. Tirant progressivement l’étoffe vers elle, Kjerstin réussit à la faire sortir de sous la charrette. Assise, la truffe levée vers elle, la queue balayant l’herbe, Ronce semblait attendre. Elle la considéra un instant, perplexe.


Mhm.. je te la donne.. si tu rentres avec moi !

Ridicule… voilà qu’elle négociait avec un chien. La fatigue sûrement…

Pourtant, quand elle fit quelques pas vers la chaumière, Ronce la suivit, entrant même à sa suite dans la maison. Il était tard, elle était fatiguée, ne savait pas où était Coligny, elle voulait dormir. Elle disposa donc la couverture sur le sol, près de la cheminée. Ronce s’y précipita aussitôt, grattant ça et là, ramenant le tout en un tas avant de tourner plusieurs fois sur elle-même puis de s’y coucher.

Au matin, elle semblait n’en avoir pas bougé. Lorsque Kjerstin ouvrit la porte, l’appelant à la suivre pour la ramener chez Coligny, Ronce ne se leva pas. Au contraire, elle glissa son museau sous un pli de couverture et ferma les yeux. Si je ne te vois pas, tu ne me vois pas non plus…

Kjerstin soupira, en se dirigeant vers la chaumière de Coligny. Elle devait au moins l’avertir que sa chienne n’était pas perdue.
Quant à la ramener, ça ne semblait pas gagné.

_________________
Yris
Rencontrer quelqu’un c’est accepter qu’il nous renvoie une image de nous. Dans la rencontre amoureuse il y a toujours la peur. Elle l’avait bien compris.

Alors lorsqu’il lui lança ce regard noir, ce fut comme un éclair qui l’avait atteint, comme un électro -choc chez elle.
Le ton qu’il avait utilisé la mise mal à l’aise, mais ne lui montra pas qu’elle était embarrassée. Elle prit le vélin, le regarda, se dit qu’ils avaient vraiment des points communs tous les deux.
Elle ne dit mot, parce qu’elle savait que ça ne servira à rien de répondre. Elle le laissa seul et partit à la recherche de la chienne.

Elle parcourut les rues de la capitale, s’arrêtant de passant à passant, montra le dessin


- S’il vous plait, vous n’auriez pas vu cette petite chienne … ? mais elle n’avait qu’un évincement d’un non de la tête.
Plus les heures passées et moins dans sa tête la petite chienne prenait ses pensées. Ce n’était pas le fait de ne pas retrouver cette chienne qui l’a perturbé. Mais bien le comportement de Coligny.

Certes ils devaient apprendre à se connaitre. L’apprivoiser était difficile au danger de trop s’attacher à lui et de le perdre. Elle s’était tant liée aux hommes qui lui avaient dit l’aimer, qu’ils s’en étaient partis voir même mourir. Elle ne prendra pas le risque de s’attacher de peur qu’il se sente enfermer.

Elle sortit de la capitale pour aller jusqu’au lac peut être que cette foutue chienne se trouvait là, mais sans conviction. Elle s’assit dans l’herbe malgré le froid qui se faisait sentir à cette période de l’année et regarda les reflets de l’eau.
Elle ressassa les paroles qu’il avait dit en taverne, il irait faire une virée dans la forêt, qu’il irait dans une autre taverne pour se perdre jusqu’à plus de raison et abattre des individus, L’homme de l’ombre était toujours présent. Et elle ne devait, ne pouvait, n’espérait ni voulait changer cela. C’est ce qui l’avait fascinée.

Elle repensa également à la soirée de la vieille. Ce soir-là elle n’était pas sur le rempart, lui oui.
Arriveraient-ils tous deux à aller plus loin qu’une nuit dans les bras simplement l’un contre l’autre ?
Elle l’avait tiré jusqu’à chez lui avant qu’il ne parte sur les remparts. Ils avaient échangé quelques baisers mais … Les caresses sur ses cheveux manifestées la tendresse, l’avaient sécurisée. Elle était détendue, lui procura un apaisement total. Elle s’en était endormie.

Assise au bord de ce lac, les heures passèrent. Le soleil prenait ses couleurs orangées très tôt et la nuit allait tomber très vite.

Elle rentra chez elle, jeta juste un coup d’œil devant la maison de Coligny mais sans s’arrêter devant. A cette heure-ci était-il chez lui ? Etait-il à la taverne à boire ? Elle ne le savait pas. Chez elle, elle prit un peu de soupe, un morceau de viande se prépara pour les remparts.
- Si il veut me voir ou si il veut de moi , il saura me trouver. Il faut que je le laisse seul avec lui même, pensa-telle. Bien que cette réflexion l'attriste et lui fait retrouver sa mélancolie qui, elle, n'était partie pas bien loin.

Elle passera en taverne pour échanger quelques mots avant de prendre son service..

_________________
Coligny.
La mauvaise humeur de Coligny n'était pas seulement due à la perte de Ronce. Déjà, il avait toujours été taciturne voire froid au contact des gens. Yris venait d'en faire l'expérience. Elle n'avait pourtant pas réagi. S'emparant du velin, elle était partie chercher la bête tandis que Coligny se mit à tourner en rond sur sa petite propriété.

La maison vide le déprimait, il se mit donc dehors, assis sur un morceau de tronc couché et avait longuement travaillé une lanière de cuir pour en faire un collier. Il lui fallu la journée pour enfin y placer une jolie boucle et une plaque qu'il graverait plus tard. Tout ça en pensant et pensant encore et se dire que quelque chose ne tournait pas rond.

A la taverne, avant que tous partent aux remparts, il s'était presque énervé. Ronce avait trouvé refuge chez Kjerstin et il voulait la récupérer pour l'attacher à sa charrette. Personne n'était d'accord avec lui. Il fallait la laisser libre, comme elle l'avait toujours été. Et voilà que Dacien en fit la mascotte de leur groupe en une seconde et quatre mots.

L'homme de main sentait le sol glissé sous ses pieds. Il avait besoin de faire le point sur sa vie. Jamais il n'était resté aussi longtemps au même endroit, avec une chaumière, une femme qu'il appréciait et des amis qu'il rencontrait en taverne. Il était habitué à vivre dans les bois, loin de tout et de tous, ne venant à la lumière qu'en cas d'extrême urgence. Il ne se retrouvait plus et ne se considérait plus comme l'homme de l'ombre qu'il avait toujours été. Il voulait vivre libre, comme avant sans avoir ce genre d'idée stupide que d'attacher son chien.

Il avait exprimé son mal être mais cela n'avait pas suffit à le remettre d'aplomb. Le soir même, alors que tous allaient défendre la ville, il partit dans les bois, dans la nuit, loin de tout et de tous. Il avait tout juste saluer Yris qui faisait parti de son questionnement intérieur et avait filé. En revenant vers les remparts, il s'arrêta et observa les hommes et les femmes faire le guet. Alors, il lui vint l'idée saugrenue de tenter de passer sans être vu. Il fallait qu'il se teste. Il avait besoin de savoir s'il avait encore la main. Il se glissa dans l'ombre des arbres, observa les nuages et le clair de lune. Il se mit à avancer furtivement jusqu'aux remparts et se glissa à l'intérieur. Par deux fois, il avait cru être vu et retint sa respiration le temps que deux gardes passent juste à côté de lui sans le voir. Pendant un instant, il regarda le hauts des remparts et rentra chez lui.

Au matin, il allait mieux et allait chercher Ronce. Il attendit qu'Yris et Kjerstin rentrent et les attrapa avec un sourire mitigé :


- Je récupère Ronce, dit il d'un ton sec avec la ferme intention de sévir pour que cette sale bête ne se sauve plus.

Mais quand il la vit, pelotonner sur sa couverture :



Il prit une grande inspiration, son ton et son visage devinrent plus doux. Il fronça les sourcils pour se donner l'air mauvais et se baissa pour la faire venir à lui. La bête se précipita en battant la queue :

- Quand tu seras décidée, tu rentreras à la maison.

Il se tourna vers les jeunes femmes fatiguée par cette nuit de garde et prit la main d'Yris :

- Laissons-la. Elle est libre. Ce qu'elle a toujours été. Je n'ai pas le droit pas de l'attacher. Elle a toujours fais ses propres choix. Si elle veut revenir avec moi, elle sait où je suis.

Il fit un petit sourire et serra un peu les doigts :

- Je te raccompagne Yris ?
Yris
Ce soir- là sur les remparts, certains chevaliers de l’Ordre défendaient la ville, elle faisait partie de l’un d' eux. Les braseros avaient été allumés. Dans l’enceinte de la cité, les rires et les chants des tavernes montèrent jusqu’aux hauteurs des remparts. Tout semblait calme dans la campagne dont le clair de lune jouait dans les arbres, faisant des ombres soupçonneuses.

Profitant de cette tranquillité, quelques-uns avaient apporté de quoi se restaurer. Les gardes étaient longues et il fallait bien rester éveillé. Marchant sur le chemin de ronde, elle regardait de ci, de là, mais ses pensées étaient encore concentrées sur ce qui c’était passé dans la journée avec Coligny. C’est soucieuse qu’elle s’approcha du groupe où se trouvèrent L’écuyer Kjerstin et le chevalier Liam qui avait apporté deux bons saucissons et quatre bouteilles de mirabelles. Les histoires les plus chevaleresques se racontaient, elle écoutait les anecdotes du chevalier. Ainsi passée la nuit de garde tranquillement.

Au petit matin, la mine bien fatiguée, avec Kjerstin dont la maison accolée à la sienne et Coligny, elle trouva celui-ci dans la cours. D’un ton sec et d’un sourire mitigé, il lui annonça qu’il avait la ferme intention de récupérer son chien. Elle ne bougea pas, ne répondit pas. Si toutefois elle avait dit quelques choses, la situation se serait envenimée. Et elle ne souhaitait pas de conflits entre eux deux.
Elle le suivit jusqu’à la demeure de Kjerstin et voyant elle aussi la petite chienne pelotonnée dans la couverture, elle eut tout d’abord un soulagement. Puis le visage de Coligny s’anima d’un sourire.

Elle prit la main qu’il lui avait tendu et dans un demi sourire et serrant également un peu ses doigts. Elle lui déposa un baiser et lui dit tout bas :


- Je veux bien, parce qu’il faut que toi et moi discutions.

Bien qu'elle aurait voulu un bon bain, après un bon repas pour rejoindre enfin son lit douillé.

Elle l’emmena jusqu’à chez elle et l’invita à prendre place autour de la seule table qui se trouvait au milieu de la pièce. Ne sachant pas si il avait mangé ou pas, elle sortit deux bols, le pain et aussi un peu de vin et du fromage et fit chauffer du lait et un peu de soupe.

Se raconter, s’écouter, partager ses désirs et ses goûts… Voilà le secret d’une entente amoureuse durable.
Elle était restée silencieuse, dû à la fatigue, les traits tirés. Elle le regarda, longuement puis finit par lui dire :


- Tu sais, je ne suis pas n’importe quelle femme que tu aies pu rencontrer jusqu’à présent dit –elle d’un air amusé. Si un homme avait des besoins une femme en avait tout autant J'ai, marqua une pause, les mêmes désirs, les mêmes envies les mêmes attentes qu’un homme. Et il paraît que je suis bien différente des autres femmes. Et tu sais, je suis patiente.

Elle était très fatiguée, délirait-elle ? Elle n’attendait qu’une seule chose, le faire réagir. Coligny n’était pas comme un de ses amants qu’elle avait eu auparavant. Il avait su la respecter. Mais ses sentiments pour lui prirent plus d’importances et elle voulait lui prouver son amour.
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Coligny_
Ils allaient sortir quand Ronce attrapa la couverture de ses petites dents et la tira derrière elle comme un trésor avant de les rejoindre. Coligny remercia Kjerstin qui s'était occupée d'elle et fit un large sourire en voyant la petite chienne retrouver sa place sous la charrette, la queue frétillante.

Frétillant, l'homme de main l'était beaucoup moins. La voix sérieuse d'Yris lui faisait froncer les sourcils. Discuter... voilà qu'elle voulait lui parler. Mais pour dire quoi ? Col n'était pas le plus loquace des hommes. Il préférait de loin l'action. Il serra un peu plus la main de la Belle Yris et se demanda si elle percevait son malaise.

Invité chez elle, il s'installa à la table et la jeune femme se mit à préparer quelque chose à manger. Le fromage, le pain étaient sur la table et le lait chauffait ainsi qu'un peu de soupe. L'odeur était délicieuse et il se sentait bien, le feu chauffant la pièce, les protégeant des premiers froids qui annonçaient l'hiver.


Elle cessa soudain toute activité pour le regarder longuement. Il ne la lâchait pas des yeux et les plissa même un peu, attendant le verdict comme un accusé. Il se leva alors et en un pas fut sur elle.


- Je sais que tu es différente Belle Yris. C'est ce qui me plaît chez toi, comme ta patience aussi et ta façon de me dire franchement les choses. Il marqua une pause et se pencha doucement pour l'inviter à l'embrasser. J'ai terriblement envie de te faire l'amour, fit il à voix basse en posant ses lèvres sur les siennes. Tu devrais retirer le lait du feu ainsi que la soupe, parce que je n'ai pas l'intention de m'arrêter à ce baiser. Tes lèvres ne me suffisent plus. Sentir ton corps contre le mien, non plus. Je te veux entièrement. Je veux déposer des milliers de baisers sur ta peau et t'entendre gémir de plaisir. Mes mains meurent d'envie d'explorer ton corps et de te faire brûler de désir.

Doucement, il l'attirait vers sa couche tout en l'embrassant entre deux phrases. Il tira sur les lacets qui retenaient sa robe et la laissa tomber au sol. Reculant légèrement, il commença à dénouer son corsage et s'arrêta un instant pour la regarder.


- Tu es si belle. Je ne voudrais pas t'abîmer, ni même te faire mal. Je sais ce que tu as vécue. Mais je ne suis pas eux. Souviens toi de ça Yris. Je ne suis pas ces monstres.

Il attendait qu'elle l'autorise à aller plus loin. Bientôt il la découvrirait, nue, magnifique, sublime, son dos marqué par ceux qui l'avaient enlevée et son âme meurtrie qui pouvait à tout moment basculer dans la peur. L'homme de main retenait ses gestes et son souffle était court.
Yris
Ses mots et ses baisers la brûlaient d’envie.

Elle avait connu les crises d’angoisses, de désespoirs et malgré les peurs qui surgissaient en temps de doute, ses mots la sécurisaient.
Il fait beau ce matin-là. C’est le hasard, mais ça tombe bien. Elle a les yeux qui brillent. L’émotion, bien sûr, mais elle ne croyait plus que ces mots un jour lui seraient dit avec tant sincérité.

Abîmée, elle l’était déjà. Durant sa captivité, elle avait été souillée, profanée, violée, battue, à coup de poing, de pieds, de fouets un défouloir pour hommes frustrés en rut. Des insultes, des coups, un couteau, la peur, le « Tais-toi, sinon je te plante »… Vêtements arrachés, le dos au mur, l’humiliation ultime, réduite à rien.

Après, il y a la fuite et il faut réapprendre à marcher. À rire. À aimer. C’est la vie. Juste la vie. Mais c’est un travail de titan. Ne plus y penser, ne plus se souvenir. Ne plus sortir le soir, voire ne plus sortir du tout. Ne plus faire l’Amour. Ne plus toucher, ou même ne plus ressentir et c’est ce qu’elle avait fait avec ses amants, ne pas ressentir de l’Amour pour eux. Enfouir ses souvenirs, elle avait essayé …

Le regard qu’il porte sur elle est plus doux. La confiance en l’homme revient. Alors elle lâche prise, et retrouve le plaisir. Et, oui, elle peut s’en sortir.
Ses mots, ses gestes sont doux, aimants. La robe au sol, son corsage dénoué, le cœur battant, le corps tremblant, le souffle court, lui murmurant :


- Tu es la seule personne que je veuille.

Leur corps proche, l’un de l’autre, ses mains tremblantes le prenant le visage pour approcher ses lèvres brûlantes et désireuses, c’était plus fort qu’un désir : une évidence.

Elle en avait le vertige, elle le laissa guider leur danse fascinante faite d'amour et de conquête où un homme et une femme sont à la recherche l'un de l'autre. C’est l'accord des sens, un concentré d'émotion brute. Entre eux flottait cette étrange alchimie qui les avait saisis dès le tout premier instant de leur rencontre.

C'est comme un jeu dangereux, se frôle, joue avec le feu.
D'un coup de reins, tout bascule Elle sent son corps frémir de désir. Ce désir passionnel et cruel, sensuel et charnel il brûle la peau,. Elle le devine, elle le veut, elle l'effleure. Elle apprivoise ses peurs et dans un murmure :


- je t’aime , je te désire mon amour.
Des mots qu'elle ne lui avait jamais osé dire encore.

Elle le savait rustre, froid, elle avait ressentit auparavant et depuis quelques temps son malaise. Arrivera-t-il à dépasser ses craintes et ses doutes, à chasser ses fantômes du passé? Elle lui montra sa douceur et sa tendresse à cet instant là...
_________________
Scorpion
...
Coligny_
Ses gestes étaient suspendus et attendaient un signe pour continuer. Dans les yeux d'Yris, Col pouvait y lire un milliard de choses. Il voyait ses doutes et son questionnement. Le passé était toujours là et la hantait. Son corps pourtant le désirait mais sa tête s'y refusait. D'une main plus ferme que ce qu'il aurait voulu, il fit avancer son bassin contre le sien, qu'elle sente le désir de son propre corps s'exprimé.

Il vit alors un changement dans son regard qui se fit brûlant. Son corps frémissait, l'appelait, le désirait. Elle s'abandonnait presque tout en voulant participer, lui attrapant le visage pour le fixer encore plus. Il fit un fin sourire à ses mots. Personne, dans toute sa vie, n'avait prononcé cela pour lui. Personne ne désirait Coligny, l'homme de main froid et calculateur. On le préférait dans l'ombre. Seulement, Yris l'attirait vers la lumière et lui signifiait qu'elle, elle le voulait, pour elle. Son coeur fit un bond et il reprit lentement ses gestes.


- Personne ne peut m'aimer, lui répondit il en prenant la chemise qu'il lui fit passer par dessus la tête. Je vais te mettre entièrement nue et t'admirer avant de te peindre de mes doigts.

Avec douceur, il s'exécuta et retira chacun de ses vêtements, se baissant pour prendre ses chevilles et faire passer ses pieds par dessus la robe. Il remonta lentement, en la regardant, sans la toucher tout en était si proche qu'il sentait la chaleur irradiait de son corps de braises.


- Tu es magnifique.

Il lui prit le poignet et passa son pouce sur une petite cicatrice.

- Tes ravisseurs ? demanda t'il alors qu'il connaissait déjà la réponse. Il était capable de reconnaître les lacérations faites par des cordes trop serrées.

Doucement, il passa le doigt dessus, puis en toucha une autre et la dessina, puis une autre, s'imaginant le mal qui lui avait été fait. Le fouet avait laissé son emprunte comme une langue de feu qu'il voulait apaiser, même si cicatrisée depuis longtemps. Il fit ainsi le tour de son corps, dessinant chaque marque du doigt.


- Elles sont à moi à présent, dit il d'une voix rauque avant de déposer un baiser entre ses deux épaules. Hummmm, tu brûles de désir. Tu es si parfaite. Je vais te couvrir de baiser, ajouta t'il.

Ses lèvres effleuraient maintenant sa peau douce, le long de son dos, puis l'arrière de ses cuisses. Il revint devant elle pour embrasser son ventre , ses bras, puis sa poitrine pour terminer par son cou et ses lèvres.
Yris
A chaque passage de son doigt sur une cicatrice, une sensation désagréable et sensible la faisait cambrer. Elle aimait toutefois sentir cette caresse. Impassible, immobile, les yeux rivés en lui, son poignet marcotté sous sa peau, elle noie intensément son âme du plus profond de ses entrailles. Réceptacle d’amour, tiède refuge, leurs désirs accolés s’amplifient.

De nouveau, elle prend la pose quelques secondes pour se laisser contempler, la brune aux yeux verts. D’un geste elle détacha ses longs cheveux qui se déroulent comme une cascade sur ses épaules pour se laisser tomber jusqu’au milieu du dos comme une muse, cachant ces cicatrices qu’elle veut oublier.

Elle choisit de lui appartenir. Elle avait confiance en lui, et savait qu’il ne serait pas comme, eux... intimidée et fascinée à la fois par sa voix rauque, son comportement rustre et dur, elle le regarda et attendit qu’il fasse ce qu’il veut d’elle. Elle voulait lui appartenir à part entière. Elle aimait son côté animal, sauvage. Jusqu’à maintenant c’était elle qui avait choisi avec qui où, quand et surtout comment, elle était une femme avec du caractère, même avec les hommes. Mais avec lui, elle était différente. La nature avait repris les choses, elle se sentait à la fois, femme et petite fille face à lui qui était plus vieux qu’elle, de quelques années.

Chaque baiser sur sa peau, derrières ses cuisses, sur son buste la faisait vaciller dans le plaisir, le désir. Elle hésita à entreprendre ses gestes de tendresses le caresser à travers ses vêtements, ses braies. Elle qui était si entreprenante, ce matin, était hésitante. Elle voulait être son être de plaisir de jouissance. Jouir pour lui uniquement et non plus son propre plaisir à elle.

Tout en l’embrassant elle plaça tout de même ses mains sur les siennes et accompagna son geste jusqu’à son entrejambe pour qu’il touche et caresse son mont de vénus, pour qu’il se rende compte de l’envie qu’il faisait sur elle.
D’une voix douce et sensuelle, entre deux baisers elle lui murmura :


- Prends-moi, fais-toi plaisir…


Elle le guida tout doucement jusqu’au lit et se laissa tomber dessus avec lui dans ses bras.

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Coligny.
Quand elle disait ne pas être une femme comme les autres, Coligny ne pouvait que confirmer. Un instant, elle voulait contrôler les choses, puis s'abandonnait pour finalement l'attirer à elle, et, sans aucune gêne lui prendre la main et la glisser vers son jardin secret.

Il fit un sourire presque carnassier en sentant cette chaude humidité et encore plus lorsqu'elle se mit à le guider vers sa couche. Ainsi, elle menait la danse à présent, pendant ces quelques fractions de secondes. Pourtant il se lisait tout autre chose dans son regard. Elle s'offrait à lui comme un cadeau sous le sapin de noël. Pour lui et rien que pour lui. Son désir s'amplifia encore mais il se retenait. Elle n'était pas l'une de ses filles qu'il avait troussées par le passé. Avec elles, tout aurait été dans les rires et l'alcool, sans la moindre passion et uniquement pour l'amuser sans vraiment le satisfaire, pour une seule et unique raison, les écus qu'il poserait sur la table avant de partir.

Là, il n'était pas question de tout cela. Il allait partager quelque chose de si différent, presque magique, auquel il ne s'attendait pas et qui lui faisait presque peur. Il voulait lui plaire. C'était bien une sensation nouvelle que de vouloir plaire à une femme. Il voulait qu'elle apprécie ce moment et il ne comprenait pas encore ce qu'il li arrivait.

Il la regardait, allongée sur la couche, le regard brillant et le corps en offrande. Il était encore dans ses bras et se mit sur le côté pour l'explorer et la faire vibrer sous ses mains. Chacune de ses réactions l'amusaient et surtout chauffaient son sang qui semblait bouillir en lui. Ses mains visiter le moindre recoin et glissaient sur sa toison, entre ses lèvres pour lui procurer ce plaisir qu'il voulait lui offrir. Il l'embrassait, effleurant son corps des sa bouche, happant ses petites pointes tendues. Il libérait ses mains pour reprendre ses douces caresses, prenant tout son temps pour étudier la moindre de ses réactions.


- Je ne suis pas un homme à aimer, lui souffla t'il, je ne suis pas un homme à aimer.

Certains disaient qu'il était né tueur. Qu'est ce que cette femme lui faisait ? Comment pouvait elle seulement imaginer qu'il pouvait être aimé ?
Yris
Le cœur a ses raisons que la raison ignore. Il ne cessait de lui murmurer qu’il était un tueur. Elle avait la compassion. Cette vertu, par laquelle on est porté à ressentir la souffrance de l’autre. Ce n’était pas de la pitié, ni de l’apitoiement mais de partager ses maux et ses souffrances. Elle était attirée par ce meurtrier ; Et qu’il lui dise qu’il n’était pas homme à aimer l’exciter d’avantage.

Allongée à ses côtés, nue sur son lit, son corps ne peut s’empêcher de danser sous son regard et ses caresses. Déjà prête à le recevoir, elle savait qu’il prendrait son temps. Sa fièvre monte à mesure qu‘il s’approche, sa chaleur explose et se soulage lorsqu’elle sent ses lèvres sur… les siennes. Il ne s’arrête pas, elle sent ses doigts entre ses cuisses, elle sent ses lèvres sur ses seins. Elle est envahie. Elle se soumet, telle une victime à son bourreau.

Tremblante, excitée elle essaie de retenir son geste en s’agrippant aux draps ; elle essaie de retenir ses gémissements : l’orgueil n’est plus et elle geint son nom. Malgré tout, il ne s’arrête pas. Dans un ultime effort de résistance, elle tente de se redresser et hum…retombe sous ses doigts, retombe sur les draps. Son corps frissonne, il se détend

Elle n’écoute pas ce qu’il lui souffle.


- N’arrête jamais, je t’en supplie…

Terminé ? Non …. La foudre de ses doigts est maîtresse d’un bien petit orage comparée à la tempête qui se prépare.
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Coligny.
L'abandon d'une femme entre ses bras est ne sensation délicieuse. On se sent fort et tout puissant. Mais pas seulement. Un désir profond de protéger celle qu'on aime en la sentant soudain si fragile. Yris est à sa merci et le désire comme personne avant elle.

Son corps frisonne et l'appelle de ses gémissements. Il fond sur elle, l'embrasse, la sent s'embraser à chaque fois qu'il la touche. Il plonge les yeux dans les siens et lui sourit doucement avant de retirer sa chemise et de défaire sa ceinture. Pas le temps de chercher à obtenir du plaisir. Il la veut elle et rien d'autre. Ses reins le brûlent de désir. Son dos se cambre et lentement, il la possède, entre en elle et la fait sienne par ses coups de butoir, lents d'abord, s'accélérant peu à peu. Ses bras l'enveloppent et l'emportent avec eux pour la soulever et la coller à lui. Sa poitrine s'écrase contre son buste; Il la lève de ses mains pour la faire monter et redescendre, alors que sa bouche cherche la sienne, la fouille, s'unit entre deux souffles ou deux inspirations. Le rythme devient fou au fur et à mesure que ses reins s'enflamme. Il lui fait l'amour. Pas pour de l'argent. Pas pour assouvir un besoin. Simplement parce qu'il est bien avec elle et qu'il veut lui offrir ce moment et le partager avec elle jusqu'au moment ultime ou il explose en elle.

Le temps s'arrête. Les corps sont chauds et transpirant. Le feu dans l'âtre n'est pourtant plus que braise et de la toile suspendue à la fenêtre on voit un trait de lumière. Coligny ne la relâche pas. Il la garde entre ses bras, le visage enfouit dans sa magnifique chevelure qu'elle a détachée et qui couvre ses épaules et son dos. A la voir ainsi, on aurait pu croire que rien ne lui était arrivé de grave dans la vie. Lui savait que c'était faux. Il avait eu le temps de voir chaque cicatrice et s'était juré de les lui faire oublier une à une.

- Est ce de l'amour que je ressens pour toi ma Belle Yris ?

Ce sentiment qui lui était inconnu. Comment pouvait il simplement le reconnaître ? Il n'en avait aucune idée et se disait qu'il était peut-être préférable de ne pas se poser la question. Il la souleva et la déposa sur le lit, s'allongeant à ses côtés en tirant la couverture sur eux comme s'il vous garder ce moment encore un peu là, avec eux. Il l'attrapa et la colla à lui avec un petit sourire d'un véritable bonheur.
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