Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Un voyage pas comme les autres [PV Yris]

Coligny.
Un bon mois que Coligny s'était installé à Nancy avec son ami Dacien. Homme solitaire ne donnant son amitié qu'à de rares personnes s'était ouvert à une vie si différente de ce qu'il avait toujours vécue. Une maison signifiait pour lui l'enfer fermé par quatre murs où tant d'horreur pouvaient s'y passer sans que personne n'en sache rien. Quelques rares auberges, des étables, des écuries et les étoiles avaient pour cela été ses seules demeures.

Pourtant, il avait maintenant une maison bien à lui et en partageait même une autre avec Yris. Il avait rencontré des personnes avec qui il avait envie d'entretenir des relations amicales et son métier d'homme de main semblait vouloir s'étendre à plus de monde qu'à la simple défense de Dacien. Même s'il restait le moteur de ses actes, un seul mot ou signe de sa part et le tueur qu'il était agissait. Il avait ainsi supprimé celui qui avait tiré sur le Duc de Lorraine.

Yris changeait son coeur mais son âme restait sombre. Même s'il arrivait à sourire, il gardait ce fond d'assassin qu'il était depuis toujours. Elle disait l'aimer et sa sincérité le déconcertait. Il voulait comprendre ce qu'il lui arrivait. Et pour cela, il lui fallait prendre de la distance. Le travail de la ferme, les gardes sur les remparts, les soirées en taverne, l'enfermaient dans des habitudes dont il n'était pas coutumier. Il allait devoir partir quelque temps pour faire le point. Cependant, ce voyage, il ne pouvait pas l'entreprendre seul. La source de son changement et de son questionnement se nommait Yris. Alors tout naturellement, quand il décida de partir quelques jours en voyage, il lui demanda si elle voulait l'accompagner. Dacien était bien protégé avec Elektra à ses côtés et il y avait aussi toutes les Lames, jamais très loin. Si elle obtenait l'autorisation de s'absenter de son poste, ils partiraient ensemble.

Il avait préparé la charrette. Ronce était toute excitée par ce départ et lui tournait autour en sautant et courant dans entre les pattes de la mule gentiment fournie par Yris.


- On va y aller Ronce, va te coucher.

Son ton n'était pas assez ferme pour la faire obéir. Il avait toute son intention sur la route, attendant le retour d'Yris qui était allée vérifier si elle avait obtenu réponse à sa requête.
_________________

Quand il tremble, c'est de froid
Yris
C’est les bras remplis de victuailles, accompagnée d’un page du castel qui lui, était chargé de couvertures, qu’elle revint près de Coligny avec un grand sourire. Elle avait obtenu l’autorisation bien que certains troubles étaient intervenus au couronnement du Duc.
Elle posa les sacs de nourritures, les couvertures et renvoya le page.

- Le chevalier Dacien qui m’a permis de t’accompagner. Lui dit –elle en lui déposant un baiser.

Any, la petite hermine sortie du cou d’Yris pour aller s’embrouiller avec Ronce. Celle –ci jaspait encore plus, l’hermine faisait des bonds.


- Ronce ! coucher ! d’un ton sec et fort, la petite chienne alla se coucher aux pieds de Coligny la queue entre les pattes. Elle prit l’hermine par le cou et la plaça dans sa besace,
- toi aussi coucher ! Non mais on ne s’entend plus ici ! tout le petit monde, chacune de leur côté était calmée.

Celui qui quittait son cadre de vie habituel et partait en voyage se livrait aux dangers d’un monde incertain. Yris n’avait pas l’habitude quant à elle de partir dans de grandes expéditions. La dernière qu’elle avait faite, c’était celle qui l’avait emmené de Bretagne en Franche comté.
Ce voyage, la tracassait tout autant que Coligny.

Parmi les dangers directement liés au chemin, figurent sans aucun doute les cours d’eau qu’ils allaient traverser à pieds, les ponts étaient rares et de solidité incertaine, les poutres usées par les intempéries. Les mauvaises routes rendaient le voyage plus difficile et surtout plus dangereux en raison des trous ou des pierres sur la chaussée. Un voyageur inattentif pouvait se fouler ou se casser le pied, les chevaux pouvaient trébucher ou bien les roues des chariots se briser. Le voyageur pouvait également se perdre sur son chemin S’égarer dans une région inconnue pouvait mettre la vie du voyageur en danger Un moment d’inattention et le voyageur prenait le mauvais chemin au risque de sa vie. Plus que l’état des routes, le manque de sécurité représentait le plus grave problème pour les voyageurs. Le brigandage représentait pour le voyageur une menace

La saison hivernale pouvait aussi être un danger. La neige, des températures glaciales rendaient le voyage difficile. Mais ce que craignait le plus le voyageur c’était la maladie et la Mort.
Quat aux travaux des champs et des cochons, des annonces avaient été déposées en mairie.

Les deux chaumières étaient fermées.

Un voyage pas comme les autres commençait, l’aventure les attendait
Coligny.
Le dernier sac chargé sur la charrette, Coligny relevait la tête pour voir arriver Yris tout sourire. Elle avait eu l'autorisation. Il la laissait s'occuper de la chienne et de Any qu'elle remettait à leur place, puis la laisser terminer de charger ses affaires. L'homme de main n'avait pas forcément le tact d'un gentil-homme et laissait la jeune femme terminer de charger la charrette pendant qu'il s'occupait de vérifier les sangles de la mule.

Puis ils se mirent en route, sur le tard. Yris était assise à côté de lui et il donna un petit "yep" et le convoi se mit en marche. A cet instant, il se demandait encore pourquoi il n'était pas parti seul. Mais il eut la réponse lors de leur second arrêt. Ils étaient en pleine campagne, autour d'un feu qui chauffait leur os. Il faisait particulièrement froid et Yris se serrait tant bien que mal.

Coligny arrivait doucement derrière elle et posait une couverture sur ses épaules pour ensuite déposer un baiser dans sa nuque. Il vint se mettre à côté d'elle et la prit par les épaules pour la réchauffer. Ils avaient bien parlé un peu, mais vite la conversation se transforma en gestes doux et délicats. Une caresse, un baiser et Coligny la fit tomber en arrière pour l'allonger.


- Tu es femme de soldat. Tu sais ce que c'est ? Il faut toujours qu'elle soit là pour son homme qui revient du front, fatigué et qui ne pense qu'aux bras de sa belle dans lesquels il va pouvoir tout oublier.


Il lui fit un sourire carnassier et glissa une main le long de sa jambe.


- Je vais te prendre comme un soldat, vite et sauvagement.

Il roula alors sa longue chevelure autour de sa main et la tira en arrière. Son corps se cambra aussitôt et il profita de cette position pour se perdre dans sa chaude poitrine tout en caressant son jardin secret.


- Tu veux bien être une femme de soldat, Belle Yris ?

Il ne pouvais s'empêcher de penser à son expérience passée. Hors de question de lui rappeler ses moments douloureux. Alors avait d'aller plus loin, il préférait lui demander si elle était prête.
_________________

Quand il tremble, c'est de froid
Yris
Sauvagement. Ce mot lui faisait peur. Elle connaissait trop bien en effet ce que cela signifiait. Mais elle savait aussi qu’il n’était pas comme eux. Il avait été jusqu’à présent avec elle prévenant, peut-être même se retenait il, et que ce voyage allait enfin montrer son vrai visage, son vrai caractère. Avoir du plaisir avec un homme très actif, voire dominateur ne faisait pas d’elle une femme soumise. En acceptant qu’il aille plus loin, elle permit que son coté animal se réveille.

Ce n’était pas de la violence entre eux. La violence est toujours alimentée par un sentiment d’impuissance ou de toute-puissance, où l’autre est soit vécu comme un ennemi qu’il faut détruire, soit réduit à un objet que l’on peut utiliser à sa guise.
Là c’est plutôt de l’agressivité, montrant la puissance personnelle. Comme une nourriture, pour s’alimenter l’homme doit agresser l’aliment, il le mord, il le mâche afin de prendre les substances nécessaires à la croissance.

Elle admit cette agressivité qui était vitale chez lui nécessaire à la satisfaction de ses besoins dans le respect du cadre de leur relation. Elle ne dit aucun mot, en le laissant faire elle l’autorisa parce qu’il lui avait demandé, et qu’ils étaient tous les deux dans le respect et la complicité.
Et lorsqu’il l'insert... le son rauque de ses gémissements l’anime au plus haut point qu’elle en enfonça ses ongles dans son dos. C’était comme si leur corps avaient été affamés et qu’ils pouvaient enfin se nourrir à profusion…

Les nuits étaient très froides, mais leur corps étaient bouillants et pour ne pas avoir froid ils passèrent la nuit non sous la charrette mais près du feu.

Au petit matin, il fallait reprendre la route. La petite charrette se retrouva devant le Rhin. Ce fleuve était d'approche difficile, non par l'effet de son propre courant, mais à cause des fondrières qui, de part et d'autre; s'étendaient à plusieurs lieues de distance. Ainsi s'expliquait la grande importance stratégique des lieux de passage facile où l'eau du Rhin se resserre. La petite chienne avait été mise dans la charrette, la petite hermine dans le cou d’Yris, Col tirant la mule. Il lui avait mis sur les yeux une étoffe afin que celle-ci n’ait peur du courant. Yris était aux rênes.
Ils avaient pris un passage du fleuve où l’eau était à hauteur mi-cuisses. Le courant était fort dû aux pluies automnales. Une erreur et la charrette tomberait dans le fleuve. Le passage était très difficile, la chienne qui jaspait, Yris qui hurlait incitant la mule à avancer, Col qui tapait sur l’arrière train de la mule pour la faire avancer. La charrette bascula, les rochers ne facilitant le passage déchaussant la cheville de bois qui maintenait la roue sur son essieu et la cassèrent.

Une fois le fleuve traversé, ils s’arrêtèrent ; ils avaient réussi ils étaient tous les cinq vivants, la chienne, l’hermine, la mule et eux deux.
Les dégâts sur la charrette allaient prendre une journée, mais cela n’allait pas les retarder dans leur voyage.


- Regarde, le village est à côté.

En effet, le clocher de l’église d’Offenburg se dessinait au loin.

- Il doit bien y avoir un charpentier pour nous aider et peut être une auberge pourra nous accueillir.

La fatigue commençait à se lire sur leur visage.
Coligny.
La traversée du fleuve n'était pas simple. En plus, Col avait mauvais caractère et hurlait comme un putois.

- Descends, laisses les rennes et pousse la charrette ! C'est pas possible d'être aussi godiche... vite !

Mais c'était trop tard. Le courant et surtout le tronc qui percuta la roue eut raison d'elle. Le crack était significatif. Ils durent fournir des efforts considérables pour arriver sur l'autre rive et le tueur s'en voulait de ne pas avoir fait quelques lieues en plus pour passer par le pont. Il houspillait et frottait ses habits trempés.

- Quel bougre d'idiot.... tout ça pour gagner quelques heures... c'est malin et toi arrête de me regarder comme ça.

Il l'avait mauvaise et s'en prenait à Yris qui n'était responsable de rien.

- Prend un sac. Je reviendrais avec le charpentier.

Il libéra la mule pour la charger de leurs affaires et les voilà partis à pied jusqu'au village; il s'était fermé comme une huître, refusant la moindre parole de sa compagne. Il revint affreusement tard à l'auberge où ils s'étaient installés. Il jeta son sac ses habits sales et trempés sur le sol et s'essuya rapidement avant d'en enfiler des secs. Il se tourna alors vers Yris, le regard bas dans un premier temps puis le relevant vers ses yeux magnifiques.


- Je suis désolé de m'être emporté. Mais cette maudite charrette....

Ronce restait couchée dans un coin et savait rester à sa place quand son maître était énervé. Mais Yris n'était pas un animal. Il n'aurait pas dû lui parler comme ça. Les humains. Il n'avait plus l'habitude de vivre autant avec eux. Il ne savait plus quoi faire pour rattraper ce qu'il lui avait dit et finalement, il s'installa à table pour manger le repas froid de l'aubergiste, dans un silence olympien.

- Tu m'en veux ? dit il sur un ton plus calme en repoussant son assiette vide.
_________________

Quand il tremble, c'est de froid
Yris
Elle n’avait plus dit un seul mot depuis qu’il était parti chercher un charpentier. Oui c’est ca File, vas te calmer ! avait-elle marmonné Elle avait sorti tous les sacs et les avait emmenés à l’auberge où elle avait demandé une chambre.

Au fond d’elle, elle était très colère. Bien qu’elle avait appris que la colère était mauvaise amie. Elle n’avait pas mangé de la journée et n’avait toujours pas faim quand il revint.

Elle l’observa jeter ses vêtements trempés au sol et fronça les sourcils.

Quand il s’excusa, elle posa le coude sur la table et la main sur la bouche, une jambe tremblante de nervosité.
Elle le regarda manger et garda le silence. Quand il lui demanda si elle lui en voulait elle marqua la pause et le regarda droit dans les yeux.


- Tu gardes les godiches, niaises et autres gourdasses pour les princesses et autres nobles de France ! de l’Empire ! d’où que tu veux ! mais pas envers moi ! d’un ton sec et calme.

- je connais les dangers de ce voyage et si j’ai accepté de t’accompagner ce n’est pas pour m’entendre me faire insulter ni me faire vendre sur un marché comme une vulgaire esclave. Maintenant tu vois là tes vêtements au sol ? Pointa du doigt, le linge souillé, ne compte pas sur moi pour le ramasser et le faire sécher. Tu t’es débrouillé jusqu’à aujourd’hui.

Elle se leva de la table, puis ajouta

- et si je t’en veux ? Non, je ne suis même pas fâchée. Il y a des plaies invisibles qui ne cicatrisent pas, tant pour moi que pour toi, en le regardant avec toute sa tendresse.


Elle prit la soupière froide et l’emmena vers l’aubergiste lui demanda de la soupe bien chaude qu’elle ramena à la table. Elle en versa une louche dans l’assiette devant elle et celle de Col qu’il avait repoussé.

- Tiens, de la soupe chaude, ça nous réchauffera. Et … J’ai demandé une chambre pour cette nuit aussi, ca te va ?

En espérant que l’idée de dormir dans un lit ne l’effraie pas plus.
Coligny.
Coligny maugréa et grogna comme un ours. Elle disait qu'elle n'était pas fâchée mais son ton paraissait fâché lui. Assise en face de lui, elle lui dit ses quatre vérités et il plongea le nez dans la soupe qu'elle lui avait servi qu'il mangea en silence.

- T'as l'air fâché quand même. Je suis désolé. Je ne te donnerais plus ce genre de petits noms.


Il se leva, ramassa ses habits et les enfonça dans son sac avant d'aller vers elle et de lui prendre la main pour la mettre debout.


- J'étais énervé, mais pas contre toi
, fit il en lui caressant la joue. Je sais bien que tu es forte et que ce voyage ne te fait pas peur. J'ai craint que tu ne sois renversée avec la charrette. Et puis.... non, rien... viens là, fit il en tapotant son torse.

Il la câlina un instant, doucement, en respirant fort de la voir ainsi à lui tenir tête. Il avait tué des hommes pour moins que ça. Il devait admettre qu'il adorait la voir ainsi, sans peur et à lui dire ce qu'elle pensait de lui.


- Tu as bien fais prendre une chambre. On a besoin de dormir au chaud. Par contre, je dormirais pas terre. Les lits, c'est trop mou pour moi. Tu viens
, dit il en tendant la main.

Il voulait faire la paix. Il n'aimait pas s'énerver comme ça pour rien. Demain matin de bonheur, il irait finir de réparer la roue et chargerait les sacs. Il avait aussi trouvé un peu de mais à rapporter pour les Lames. Il chargerait cette livraison aussi. Il était temps de rentrer. Cette nuit là, il s'endormi rapidement et se leva tôt.

A son retour, il trouva sa belle au lit et se dénudant, il se glissa contre elle. Il devait être froid parce qu'il la trouvait très chaude. Il glissa la main sous sa nuisette :

- Il faut se réveiller ma belle....

Il la caressa et doucement, avec tendresse, il lui fit l'amour comme s'il l'avait perdue la veille dans cette dispute stupide.


- Il faut partir. Les paysans disent que la neige arrive. Je n'ai pas envie que nous soyons coincés s'il neige trop. Allez, debout la marmotte, fit il avec un sourire tout en sautant du lit pour enfiler ses habits.

Ils reprirent la route dans une meilleure ambiance. Ronce courait devant la charrette comme une folle. Elle fouinait partout et courait après tout ce qui courait ou volait. Elle était sale comme un peigne. C'était à croire qu'elle adorait l'être. Quand à la fouine, elle était toujours propre et impeccable et plus discrète aussi même si elle profitait toujours d'un moment d'inattention pour s'attaquer aux sacs de maïs.

- On arrive au fleuve. Autant que tu descendes Yris. Mince, ajouta t"il en levant les yeux, il neige et pas qu'un peu. Je traverserais seul et je reviendrais te chercher avec la mule. Pas question de te mouiller avec ce froid. Est ce que ça te va comme ça ?
_________________

Quand il tremble, c'est de froid
Yris
Les difficultés font partie de la vie, et se retrouver à nouveau devant ce fleuve était une fois de plus un obstacle pour eux avec la neige qui tombait en abondance.

Deux choix s’offraient à elle, soit elle restait là comme le lui conseillait Col, à le voir affronter la traversée seul et elle, rester là immobile sous la neige, ou traverser avec lui en tirant la mule avec lui cette fois ci chacun d’un côté, mais ensemble. D’une façon ou d’une autres elle prendrait froid à rester immobile et à être mouillée par la neige ou par l’eau. Elle n’était pas du genre à se montrer vulnérable. Elle lui avait déjà montré auparavant.

La neige tombait de plus en plus fort. Il fallait prendre vite une décision. Elle ne voulait pas le voir partir traverser seul et si … Elle le regarda dans les yeux en lui prenant le bras


- *Je suis si inquiète, tu me fais trembler tout le temps. Tu ne peux savoir à quel point, pour toi ce que je ferais. Je me jette dans tes bras que j’adore, je t’appartiens. Serre-moi fort contre ton cœur, et dis-toi que rien au monde ne compte pour moi que toi, je te le jure sur ma voix, ma vie, mes yeux. j’aimerais passer toute ma vie auprès de toi. Tu es si merveilleux et je t’admire tant*. Alors je t’en supplie laisse-moi traverser avec toi. Si tu te mouilles, je me mouille, si tu traverses je traverse, et si tu tom… je t’aide à tirer cette mule et cette charrette.

Lui laissait- elle le choix ? Surement pas. Elle descendit donc de la charrette et attrapa un coté des rênes de la mule.

A deux, et ensemble, l’un avec l’autre, ils traversèrent cette eau vive glacée, la neige leur flagellait le visage comme des petits coups de fouet.
Dans la charrette, ni la chienne, ni l’hermine ne bougèrent. Elles savaient dans ces moments, là il ne fallait pas bouger bien que la charrette remua vivement.
Ils étaient trempés tous les deux, ils avaient froid tous les deux, mais à deux ils traversèrent jusqu’à l’autre rive.

Ils continuèrent un peu plus loin sur le chemin et trouvèrent un endroit sous un rocher pour prendre abri. Un feu était allumé avec quelques branchages trouvés sous la neige. Ils se changèrent vite pour ne pas attraper plus froid et se blottir tous les deux près du feu. Elle grelottait, mais était heureuse, heureuse de cette aventure, heureuse de ce voyage, heureuse d’être à ses côtés.

La dispute de la veille était oubliée, le câlin du matin elle avait adoré, et cette traversée, ils l’avaient affrontée à deux.

Elle se blottit d’avantage contre lui, lui déposa un baiser, puis deux... puis trois...


- Tu ne peux pas t’imaginer combien je t’ai …

Elle ne finit pas sa phrase de peur de le rendre mal à l'aise. Le froid était saisissant, la neige tombait calmement à gros flocons, le feu crépitait, elle se blottit d'avantage contre lui, laissant cet instant éternel...



* extrait Lettre Edit Piaf à Marcel Cerman
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)